Alternatives magazine - Issue 18 - All about nuclear fuel
En savoir plus sur la radioactivité by AREVA - parution 2005
1.
2. Qu’est-ce que
?
la radioactivité ?
La matière est constituée de grains infiniment petits appelés
quot;atomesquot;. Ces atomes sont eux-mêmes formés d’un noyau
autour duquel gravitent des électrons. Certains noyaux sont
stables, leur durée de vie est infinie.
D’autres noyaux sont instables, c’est-à-dire qu’ils se modifient
spontanément en émettant un ou plusieurs rayonnements. On dit
alors qu’ils sont radioactifs. De cette manière, le polonium 210
radioactif se transforme spontanément en plomb 206 stable.
Certains éléments possèdent à la fois des isotopes* stables et des
isotopes instables. C’est par exemple le cas du carbone :
le carbone 12, le plus courant, est stable, alors que le carbone 14
est radioactif. D’autres éléments (28 sur les 109 connus actuel-
lement) n’existent que sous forme d’isotopes radioactifs. Il s’agit
par exemple de l’uranium, du plutonium et du radium.
* Les isotopes d’un élément ont des propriétés chimiques identiques, mais diffèrent
par leur masse atomique.
D'où vient
la radioactivité?
La radioactivité fait partie de la
vie de l’univers. Sans aucune
intervention humaine, elle est
présente partout. L’atmosphère
et la croûte terrestre contiennent
des éléments radioactifs.
Depuis la production, en 1934,
du premier noyau radioactif
artificiel, une part de la radioac-
tivité globale est d’origine
artificielle. Les rayonnements
émis par les radioéléments
artificiels sont exactement du
même type que ceux émis par
les radioéléments naturels.
Histoire
La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel qui effectuait des recherches sur
les rayonnements X mis en évidence peu auparavant par Wilhelm Röntgen. En 1898, Pierre et Marie
Curie découvrent le radium et proposent le nom de “radioactivité” pour décrire le phénomène des
rayonnements. En 1934, Irène et Frédéric Joliot-Curie créent la radioactivité artificielle.
3. Dès la formation de la Terre, il y a environ cinq milliards d’années, la matière était constituée
d’éléments radioactifs et d’éléments stables. Depuis, la radioactivité n’a cessé de décroître puisque
70%
de nombreux atomes radioactifs se sont transformés pour l’essentiel en éléments stables.
Certains continuent leur mutation, alors que d’autres se forment toujours. de la
La radioactivité naturelle est également présente dans les organismes vivants : les tissus organiques radioactivité
et les os contiennent des éléments indispensables à la vie qui possèdent des isotopes radioactifs,
à laquelle
comme le potassium 40 ou le carbone 14.
l’homme est
exposé est
naturelle
La radioactivité naturelle provient essentiellement
de quatre sources :
LES RAYONNEMENTS COSMIQUES L’AIR AMBIANT
viennent du soleil et de l’espace. Ils varient avec la diffuse des émanations de radon, un gaz radioactif qui
latitude et surtout avec l’altitude : l’exposition passe de provient de la désintégration de l’uranium présent dans
0,5 mSv (millisievert) par an et par personne au niveau l’écorce terrestre. Ce gaz, ainsi que les produits qui
de la mer à 1,7 mSv par an et par personne à 4 000 m en dérivent, se fixe dans les voies respiratoires.
d’altitude. L’«équivalent de dose» moyen dans les maisons fran-
çaises est de 1,3 mSv par personne et par an. Il est
variable selon la nature du sol, les matériaux de
construction et la ventilation.
LES RAYONNEMENTS TELLURIQUES LES ALIMENTS ET LES BOISSONS
absorbés contiennent des éléments radioactifs. Après
sont émis par de nombreux éléments radioactifs
ingestion, ces éléments viennent se fixer dans les
présents dans l’écorce terrestre, comme l’uranium et le
tissus et les os. Ainsi, l’organisme humain compte en
thorium. Ils varient selon la nature du sol et changent
moyenne 4 500 Bq (becquerel) en potassium 40 et
ainsi d’une région à l’autre : l’exposition passe de
3 700 Bq en carbone 14. L’irradiation interne repré-
0,5 mSv par personne et par an en moyenne dans le Bassin
sente en moyenne 0,2 mSv par personne et par an.
Parisien à 1 mSv en Bretagne ou dans le Massif Central
contre 8 à 17,5 mSv dans certaines régions du Brésil.
Les applications des rayonnements ionisants sont multiples
L’IRRADIATION MÉDICALE
constitue la source d’exposition la plus importante du fait du développement de la
radiothérapie, de la médecine nucléaire et des cures thermales (certaines eaux
30%
minérales sont riches en radium et en thorium). Dans les pays les plus industrialisés,
une personne reçoit chaque année un équivalent de dose de 1,8 mSv. La moyenne de la
mondiale est de 0,6 mSv par an et par personne.
radioactivité
à laquelle
l’homme est
LES APPLICATIONS TECHNIQUES ET INDUSTRIELLES
exposé
constituent également une source de radioactivité. Les industries minières extrac-
tives, les retombées atmosphériques des essais militaires ou, plus quotidiennement, provient des
l’exposition aux rayonnements émis par les téléviseurs ou les écrans applications des
informatiques, entraînent un équivalent de dose de 0,1 mSv par personne et par an.
rayonnements
L’ensemble des filières de production d’électricité d’origine nucléaire compte pour
ionisants
moins de 0,01 mSv par personne et par an.
Qu'est-ce que
la période radioactive ? Activité Exemples de périodes radioactives
100%
uranium 238 4,47 milliards d’années
L'activité radioactive d'un échantillon est déterminée par le uranium 235 704 millions d’années
Courbe de
carbone 14 5730 ans
nombre de noyaux qui s'y transforment en une seconde. décroissance
radioactive radium 226 1600 ans
50%
Elle diminue avec le temps, suivant une courbe de décrois-
césium 137 30,2 ans
sance radioactive. Cette courbe permet de définir la pério-
cobalt 60 5,27 ans
25%
de radioactive de l'élément, qui correspond au temps au phosphore 30 2,55 minutes
12,5%
bout duquel l'activité de l'échantillon a diminué de moitié. Temps hélium 6 0,82 seconde
1 période 2 périodes 3 périodes
4. LES MESURES DE LA RADIOACTIVITÉ
La radioactivité est un phénomène quantifiable. Il existe trois
unités de mesure internationales. Chacune se rapporte à des
données de nature différente :
• l’activité radioactive se mesure en un organisme absorbe 200 milliardièmes de
gray par heure. Le gray a remplacé le rad
becquerel (Bq). Elle permet de quantifier
Becquerel (Bq)
(1/100e de gray) en 1986.
le nombre de désintégrations de noyaux
Nombre de désintégrations par seconde
radioactifs qui se produisent chaque seconde
• les effets biologiques des rayon-
dans un échantillon. Ainsi, environ 9 000
nements sur l’organisme exposé
atomes se désintègrent chaque seconde dans
se mesurent en sievert (Sv). C’est une
le corps d’une personne de 70 kg : son activité
Gray (Gy)
unité de radioprotection. Elle s’exprime en
est donc de 9 000 Bq. L’ancienne unité est le
Quantité d’énergie reçue par l’objet irradié
“équivalent de dose” et prend en compte les
curie, qui vaut 37 milliards de becquerels.
caractéristiques du rayonnement et de l'organe
• la quantité de rayonnements irradié. Le sievert a remplacé le rem (1/100e
de Sv) en 1986. Le millisievert (mSv), ou
absorbés par un organisme ou un objet
millième de sievert, est très souvent utilisé. Dans
exposé aux rayonnements se mesure en gray
le monde, l’“équivalent de dose” dû à l’expo-
(Gy). C’est une mesure d’énergie représen-
Sievert (Sv)
sition naturelle se situe, en moyenne, à 2,4 mSv
tant 1 joule par kilogramme de matière. Ainsi,
Effets des rayonnements sur l’organisme
par an et par personne.
dans la région du Massif Central, un objet ou
(s’expriment en “équivalent de dose”)
Les effets de
la radioactivité sur l’organisme
Les effets des rayonnements sur l’organisme sont très variables selon la dose
reçue, le temps et le mode d’exposition, et la nature du radioélément impliqué.
Les voies d’atteinte sont l’irradiation externe et la contamination. Lorsqu’il se
trouve sur la trajectoire des rayonnements, l’homme est irradié. Il est contaminé
s’il touche, respire ou avale une substance radioactive.
expérimentales. Une échelle des risques liés à la
Le phénomène d’ionisation
radioexposition a ainsi été élaborée.
Les rayonnements alpha, bêta, gamma et X
• Les effets précoces des rayonnements ionisants
perturbent l’organisation de la matière vivante. Les
Ils sont observables seulement en cas d'exposition
atomes placés sur leurs trajectoires peuvent perdre un
à des doses fortes de rayonnements et à partir d'un
ou plusieurs électrons. Ces atomes se transforment alors
certain seuil (0,2 sievert). Ils varient suivant la dose reçue,
en “ions” qui, chargés électriquement, vont à leur tour
depuis la modification passagère de la formule
perturber l’organisation des molécules ou des cellules
sanguine sans signe clinique (vers 0,3 sievert) jusqu'à
dont ils sont les constituants. Voilà pourquoi les rayon-
la dose mortelle au-delà de toute ressource théra-
nements radioactifs sont dits “ionisants”. Ce phénomène
peutique (au-dessus de 15 sieverts).
d’ionisation est le principal mécanisme par lequel la radio-
activité agit sur la matière. La radioactivité est détectée
• Les effets tardifs des rayonnements ionisants
et mesurée grâce à des appareils (compteurs Geiger,
Les rayonnements agissent en particulier sur les molé-
chambres d’ionisation, scintillateurs) ou des dispositifs
cules d'ADN et peuvent entraîner l'apparition d'effets
(films photographiques) qui utilisent les propriétés des
pathologiques différés (cancer, leucémie, altérations géné-
rayonnements. Ces mesures atteignent une très grande
tiques). Ces effets sont aléatoires, c'est-à-dire qu'ils
précision. La radioactivité naturelle n'a pas d'effet
n'apparaissent pas systématiquement. Il est usuellement
décelable : elle n'entraîne pas de dommages sani-
considéré que la probabilité de leur apparition est
taires apparents et l’organisme l'intègre comme un
proportionnelle à la dose délivrée de rayonnement
composant naturel du processus biologique.
(plus la dose est faible, plus la probabilité d'apparition
d'un cancer est faible). Partant de cette approche, les
Les effets pathologiques des
instances institutionnelles de radioprotection ont, par
rayonnements
mesure de prudence, fixé des niveaux limites d'expo-
La connaissance des effets provoqués par la sition à la radioactivité artificielle très bas : 1 millisievert
radioactivité vient de l’analyse de cas réels d’irradiation par an sur le public et 20 millisieverts par an pour les profes-
sur des personnes accidentellement exposées ou sionnels travaillant dans le domaine du nucléaire. Ces
médicalement traitées, d’enquêtes épidémiologiques limites sont respectivement 1000 et 50 fois inférieures
sur des populations fortement exposées (survivants aux doses entraînant les premiers signes observables
d’Hiroshima et de Nagasaki par exemple) et d'études de pathologie précoce.
5. Pour se protéger
de la radioactivité
L’observation de règles strictes permet de se protéger de
l’irradiation et de la contamination par des sources radioactives.
Trois types de protection Une stricte réglementation mentations et au respect des normes de
protection. C’est le rôle de la Direction
peuvent être mis en place
L’objectif de la radioprotection est d’em- générale de la sûreté nucléaire et de
pêcher toute personne d’être exposée à la radioprotection (DGSNR) qui a
La distance mise entre l’organisme et
des doses excessives de radioactivité. trois ministères de tutelle (Industrie,
la source radioactive est la première des
Environnement et Santé).
mesures de sécurité. Une zone de sécu-
Les limites de dose ont été fixées à des
rité est ainsi délimitée autour des sites
taux volontairement très bas afin d’être
exposés et toutes les manipulations s’y
La sécurité des installations
effectuent à distance. des limites de sécurité et non des limites
nucléaires
de danger. Elles concernent aussi bien
La durée d’exposition aux rayonne- le public que les professionnels travaillant
ments est contrôlée dans les zones expo- En France et dans la plupart des pays du
dans les secteurs d’utilisation de l’énergie
sées. La nocivité des rayonnements dépend monde, les installations nucléaires sont
nucléaire (hôpitaux, centrales nucléaires...).
de la dose reçue, qui augmente avec la conçues en fonction du risque qu’elles
Les doses délivrées sont systémati-
durée d’exposition.
peuvent entraîner et construites dans un
quement contrôlées et mesurées. Des
souci de sécurité maximale. Les centrales
dosimètres individuels permettent de
Des écrans de protection en plomb,
nucléaires en particulier sont dotées de
en métal ou en béton d’épaisseur adaptée déterminer la dose reçue par chaque
trois barrières successives de confine-
stoppent les rayonnements. Quelques personne travaillant en milieu à risque.
ment : la gaine métallique du combus-
mètres d'eau constituent également une Des mesures des niveaux de radioacti-
protection efficace. Le port de scaphan- tible, la cuve en acier qui abrite le coeur
vité de l’environnement sont réalisées aux
dres de protection isole les professionnels du réacteur et son circuit de refroidis-
alentours des installations où sont mani-
du risque de contamination par des sement, l'enceinte de béton entourant
pulés des produits radioactifs et les
sources radioactives non scellées. également le coeur et destinée à contenir
doses reçues par le public sont évaluées.
les produits radioactifs.
Distance Ecran Des organismes scientifiques inter- La centrale de Tchernobyl n’était pas
nationaux, comme la Commission inter- équipée d’une enceinte de confinement.
Durée nationale de protection radiologique En revanche, à la centrale de Three Mile
(CIPR) ou le Comité scientifique des Island aux Etats-Unis, en 1979, une
Nations Unies sur les effets des rayon- fusion partielle du coeur et une conta-
nements (UNSCEAR), ou nationaux dépen- mination importante à l’intérieur de l’en-
dant des pouvoirs publics, sont chargés ceinte de confinement n’ont pas eu de
d’édicter des recommandations ou de conséquences dommageables à l’ex-
veiller à l’application stricte des régle- térieur du site.
LES RAYONNEMENTS RADIOACTIFS
Lors de leur désintégration nucléaire, les radioéléments émettent des rayonnements.
Ces rayonnements, de nature très différente, se classent selon leur pouvoir de pénétration
dans la matière.
Les rayons peu pénétrants Les rayons très pénétrants
Les rayons bêta (β) sont
sont les rayons alpha (α). sont les rayons gamma (γ).
plus pénétrants.
Ils résultent de l’expulsion d’un noyau Ils résultent de l’expulsion d’un
Ils résultent de l’expulsion d’un
d’hélium, de charge positive (2 protons photon. Ils sont de nature électro-
électron. Leur portée dans l’air est de
et 2 neutrons). Leur portée dans l’air magnétique, comme la lumière ou les
quelques mètres. Ils peuvent
est de 2,5 cm à 8,5 cm. Une feuille de rayons X. Ils voyagent à la vitesse de
traverser la couche superficielle de la
papier ou la couche externe de la peau la lumière. De fortes épaisseurs de
peau. Une feuille d’aluminium ou une
les arrêtent. matériaux compacts (béton, plomb…)
vitre les arrêtent.
sont nécessaires pour les arrêter.
γ
α β
6. Les utilisations
de la radioactivité
Dans le domaine Dans le domaine Dans le domaine Dans le domaine
médical industriel agro-alimentaire culturel
Le radiodiagnostic permet La production d’électricité L’ionisation des produits La datation au carbone 14
d’explorer le corps humain et de Aujourd’hui, 17% de l’électricité agro-alimentaires (pommes de en archéologie est l’application
dépister certaines maladies. Le mondiale est produite par les cen- terre, oignons, fraises...) par des pratique de la règle de décrois-
principe consiste à injecter dans trales nucléaires. En France, près rayons gamma, des faisceaux sance radioactive. Cette propriété
l’organisme certains radioéléments de 80% de l’électricité est d’origi- d’électrons ou des rayons X, permet de calculer le moment où
et à observer leur parcours et leur ne nucléaire. permet d’obtenir de meilleures le radioélément a été incorporé à
comportement. On parvient ainsi à conditions de conservation : arrêt l’échantillon que l’on souhaite
La radiographie industrielle
établir avec précision la morpho- de la germination, destruction dater. Le carbone 14, le thorium
sert à radiographier des pièces
logie des organes examinés et à des parasites et des micro- 232 et le potassium 40 permettent
métalliques et à vérifier des sou-
déceler les anomalies anato- organismes. Cette technique, de dater des fossiles, des osse-
dures. Cette gammagraphie est
miques et de fonctionnement. d’utilisation courante dans de ments ou des minéraux dont les
largement utilisée en métallurgie nombreux pays dont la France, âges peuvent atteindre 1 milliard
La médecine nucléaire fait ou en aéronautique. ne rend pas le produit radioactif d’années.
appel à de nombreuses et n’altère pas sa qualité nutritive.
Les jauges à radio-isotopes
techniques liées aux propriétés de La conservation du patri-
mesurent l’intensité d’un rayonne- L’amélioration des cultures
la radioactivité. L’examen par moine a recours à des traitements
ment à la source et à l’arrivée. est possible par quot;radiomuta-
scintigraphie permet de visualiser par irradiation aux rayons gamma
Elles permettent de jauger le génèsequot; : l’exposition de plantes
sur ordinateur les informations qui éliminent les insectes, les
niveau d’un liquide (vérification du (blé, orge, riz...) aux rayons
recueillies par des détecteurs très champignons ou les bactéries
remplissage d’un réservoir, d’un gamma provoque la mutation de
perfectionnés comme les gamma- responsables de dégradations
silo) ou de contrôler l’épaisseur, la certains de leurs gènes.
caméras. L’examen par caméra à souvent irréversibles (la momie de
densité ou l’homogénéité d’un On sélectionne ensuite les sou-
émission de positons permet de Ramsès II a bénéficié d’un tel
matériau. ches mutantes les plus résistan-
mettre en évidence les processus traitement en 1976).
tes aux maladies ou aux intempé-
complexes de fonctionnement Les traitements par imprégnation
Les détecteurs à ionisation ries ou encore celles qui sont
de certains organes, en suivant la d’une résine, durcie sous l’effet
permettent de mettre en évidence adaptées à un sol défavorable.
manière dont sont métabolisés des radioéléments, permettent
la présence de différents gaz dans
des radioéléments qui ont été également de consolider les
Des traitements irradiants
l’air ambiant. Leur utilisation est
injectés au patient. matériaux constitutifs de l’œuvre
ont été mis au point pour stériliser
multiple (détecteurs d'incendie, à restaurer.
certains types d’insectes mâles
dosage du grisou dans les mines).
La radiothérapie utilise l’éner-
(mouches tsé-tsé..) afin de proté-
gie des rayonnements ionisants
L’irradiation industrielle ger les hommes et les cultures :
pour détruire les cellules cancé-
permet d’élaborer des matériaux la population des insectes nuisi-
reuses. Ces rayonnements
plus résistants et plus légers. Ses bles diminue ainsi progressive-
peuvent être appliqués de l’exté-
applications sont nombreuses en ment par radiostérilisation, sans
rieur par radiothérapie transcuta-
médecine et dans l’industrie utilisation d’insecticides.
née (“bombe” au cobalt 60) ou de
(prothèses plus légères, câbles
l’intérieur par endo-curiethérapie
Schéma de la réaction
électriques plus résistants).
(au moyen d’aiguilles implantées
en chaîne
près de la tumeur). En France,
La multiplication des fissions
Les traceurs industriels
30 000 cancers sont guéris
engendre de grandes quantités d'énergie.
servent à détecter les fuites de
chaque année par radiothérapie.
liquide ou de gaz dans les canali-
sations enterrées ou inaccessibles
grâce à la propriété qu’ont les
radioéléments d’être détectés
d’une façon extrêmement précise.
Ils permettent aussi d’étudier les
parcours souterrains de l’eau ou
des polluants éventuels et de
suivre les mouvements des sables
et des vases lors de l’étude des
ports et des estuaires.
7. Exemples de
niveaux d’irradiation
(exprimés en mSv/personne/an)
Irradiation moyenne due aux centrales nucléaires en France 0,01 mSv
Irradiation entraînée par un vol Paris-New-York 0,02 mSv
Irradiation entraînée par une radiographie des poumons 0,3 mSv
Irradiation due à la radioactivité naturelle en France 1 à 2 mSv
Irradiation globale (naturelle + artificielle) de la population française 2 à 3 mSv
Irradiation naturelle globale de la population mondiale 2,4 mSv
Exemples Répartition en France des
d’activité naturelle différentes sources d’exposition
Eau de pluie :
0,3 à 1 Bq par litre
10%
9%
12% Rayons cosmiques Corps humain
Eau minérale :
jusqu’à 6 Bq par litre Matériaux terrestres
3%
Eau de mer :
Retombées
10 à 13 Bq par litre atmosphériques
37%
(essais aériens : 2,5%,
industrie et nucléaire: 0,5%)
Lait :
50 à 80 Bq par litre
29% Radon
(gaz d'origine naturelle)
Traitements
Corps humain : et examens
médicaux
environ 130 Bq par kilo Radioactivité naturelle
radiologiques
Radioactivité artificielle
1 gramme de radium :
37 milliards de Bq
Pour en savoir plus
Les Rayonnements nucléaires, par Pierre Radvanyi. Collection Que-sais-je ? Presses Universitaires de France.
L’Energie, par Jean-Louis Bobin. Collection Dominos, Flammarion.
Radiologie et radioprotection, par Maurice Tubiana. Collection Que-sais-je ? Presses Universitaires de France.
La Radioactivité et ses applications, par Maurice Tubiana et Robert Dautray. Collection Que-sais-je ? Presses Universitaires de France.
8. Avec une présence industrielle dans plus de 40 pays, et un réseau commercial couvrant plus
de 100 pays, AREVA propose à ses clients des solutions technologiques pour produire l'énergie
nucléaire et acheminer l'électricité.
Le groupe développe aussi des systèmes de connexion dans les domaines des
télécommunications, de l’informatique et de l'automobile.
Ces activités engagent les 70 000 collaborateurs d'AREVA au cœur des grands enjeux du
XXIème siècle : accès à l'énergie et aux moyens de communication pour le plus grand nombre,
préservation de la planète, responsabilité vis-à-vis des générations futures.
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Papier sans chlore – Fabrication certifiée ISO 14001
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