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Azizi_Questions de méthodologie en anthropologie urbaine
1. Université Hassan II – Mohammedia - Casablanca
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Mohammedia
Département de Philosophie, Sociologie et Psychologie
Filière de Sociologie (Parcours 1 : « Sociologie des questions urbaines »
U.E: Anthropologie urbaine
Niveau: 6ème semestre
Professeur : Mme Souad AZIZI
2. Questions qui se posent à l’ethnologue
en milieu urbain
1ère étape : Comment pratiquer l’enquête
ethnologique en milieu urbain avec des outils et
une démarche forgés pour étudier des sociétés
autres? (Objet de cette séance)
2ème étape : Comment pratiquer l’observation
ethnographique dans des espaces publics ouverts?
3ème étape : Comment passer d’une anthropologie
dans la ville à une anthropologie de la ville? (Les
étapes 2 et 3 feront l’objet d’une autre séance)
Filière de Sociologie de Mohammedia / 6e sem. / Mme Souad Azizi
3. Particularités de la 1ère étape
Les ethnologues prennent comme objet d’étude des
groupes restreints particuliers :
1. Qui sont souvent soit des groupes étrangers à la
culture de la société globale, soit des sous
groupes de la société globale (donc
ethnologisables).
2. Qui vivent sur un territoire localisé (quartier,
bidonville, HLM, cité de transit, etc.) ou
dispersés dans la ville.
3. Qui peuvent être homogènes ou diversifiés du
point de vue des origines socioculturelles, des
occupations, etc.
4. Qui travaillent dans des espaces différents,
lointains des lieux de résidence.
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4. Problèmes méthodologiques
de l’ethnologie des groupes restreints
1. Difficultés liées à la pratique de l’observation
participante en milieu urbain.
2. Difficultés liées à la réalisation d’entretiens.
3. Difficultés liées à l’établissement de la juste
distance entre le chercheur et les observés.
Deux chercheurs, collègues et amis, deux
manières différentes de résoudre les difficultés
liées à l’exercice de l’ethnologie des groupes
restreints en milieu urbain :
Jacques GUTWIRTH
Colette PÉTONNET
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5. Réflexions méthodologiques de GUTWIRTH
Dans 2 articles majeurs il traite des problèmes
méthodologiques spécifiques à la pratique de
l’ethnologie en milieu urbain.
Préalables méthodologiques
Gutwirth insiste sur le fait qu’il considère
l’anthropologie urbaine comme faisant partie de
l’anthropologie « tout court ».
Rejet de la réduction de l’anthropologie à l’étude
de modes de vie disparus ou en voie de
disparition. Les outils de l’anthropologie sont
adéquats pour l’étude de « faits socio-culturels
bien vivants ».
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6. Atouts de l’anthropologie appliquée
au milieu urbain
Selon Gutwirth :
1. Sa perspective comparatiste qui lui permet
d’étudier aussi bien les sociétés rurales
proches que les sociétés urbaines.
2. Sa démarche spécifique qui permet une
richesse ethnographique et la restitution de
la vision émique (la compréhension du vécu
et du monde par les observés).
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7. L’impératif de croiser et recouper les informations
Réponse de Gutwirth à la question : Est-ce que
l’approche méthodologique de la ville exige des
méthodes spécifiques?
1. Maintien de l’exigence du croisement et du
recoupement des informations
Cette exigence méthodologique traditionnelle
justifie en grande partie la prise de groupes
restreints, spatialement localisés ou ethniquement
différenciés comme objet d’étude.
Pourquoi ?
Parce qu’il doit y avoir des réseaux de relations entre
les enquêtés et qu’ils forment des communautés
partageant des valeurs, normes et comportements.
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8. Gutwirth donne comme exemple ses études pour montrer
qu’en milieu urbain, l’anthropologue peut être amené à
observer aussi bien :
1. Des groupes fortement structurés et localisés que
2. Des groupes faiblement structurés et dispersés du point
de vue des lieux de résidence et des espaces de travail.
Dans le 2ème cas, on peut parler d’enquête de type
ethnologique tant que les observés ont et expriment le
sentiment d’appartenir à une communauté et tant que
l’observation directe, plus ou moins participante est
possible.
Pourquoi?
Nécessité de pouvoir recouper les informations fournies par
les entretiens approfondies avec celles obtenues par
observation directe des pratiques et comportements.
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9. L’impératif d’observer directement
2. L’exigence d’une observation directe est maintenue mais
adaptée au contexte urbain.
Exigence méthodologique classique difficile à respecter :
l’observation du quotidien. La résidence parmi le observés peut
être difficile ou non pertinente (nuisible au chercheur). Donc
l’observation de longue durée continue peut être impossible.
Solution : faire des entretiens au domicile des observés
permet d’observer le quartier, le voisinage, l’habitat, la
manière d’être dans l’espace domestique, etc.
Difficultés d’accès aux espaces de travail pour observer les
pratiques professionnelles et économiques.
Solution : faire des entretiens approfondis sur cette
dimension de la vie des observés, utiliser d’autres types de
documents pour définir la stratification économique du
groupe étudié (maisons, voitures, loisirs, documents
administratifs (états civils et annuaires), reportages, photos,
films, documents académiques, etc.)
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10. L’impératif de la distance socioculturelle
3. L’exigence d’une « distance » dépaysante non maintenue
Pour Gutwirth le problème de la distance socioculturelle ne
se pose pas dans les grandes villes dont les populations sont
très diversifiées. Citation n°2
L’appartenance ou la familiarité du chercheur avec certains
milieux ou réseaux urbains peuvent même être bénéfique
pour l’enquête.
Par contre, il conseille d’établir entre le chercheur et les
observés une distance géographique, pour préserver son
propre mode de vie et ne pas se voir obligé de se comporter
selon les normes du groupe de manière permanente.
L’immersion totale dans le groupe est donc à éviter, pour
travailler dans de bonnes conditions psychologiques.
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11. Ce qui pose problème en ville selon GUTWIRTH
La monographie classique et l’approche
totalisante.
Elles peuvent être appliquées dans le cas
d’une étude d’un groupe restreint ou d’une
communauté dans la ville.
Mais elles sont difficiles à appliquer pour
étudier « de manière globalisante » la
totalité d’une ville, même petite. Citation n°1
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12. Difficultés de l’entretien ethnographique
en milieu urbain
1. Impossible de compter sur les hasards d’une
rencontre. Nécessité de planifier les entretiens et
de prendre rendez-vous à l’avance.
2. Les interviewés sont souvent d’un niveau
intellectuel élevé, remplissent plusieurs rôles dans
leur communauté et dans la société globale, sont
familiers avec les interviews audiovisuels, ont
tendance à donner comme réponse les discours
véhiculés sur leur communauté par les médias.
3. L’ethnologue doit savoir assumer plusieurs rôles et
être capable de séduire ses observés. Citation n°3
4. Rapport particulier chercheur/observés.
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13. Rapport particulier chercheur/observés
en milieu urbain
1. Pas de rapport de domination sociale ou
intellectuelle.
2. L’échange n’est pas à sens unique ; l’enquêteur
n’est pas le seul à chercher des informations. « Il y
a donc très largement et très consciemment
échange, don et contre-don. (1978 : 50)
3. Lors de la réalisation d’entretiens
autobiographiques, le chercheur a conscience
qu’on l’utilise comme un psychothérapeute.
4. Certains interviewés essayent de le manipuler
pour qu’il exprime dans ses écrits l’idéologie du
groupe.
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14. La notion d’ « imagination anthropologique »
(Gutwirth, 1982 : 17)
Pour pratiquer l’anthropologie urbaine, le chercheur doit
être capable de :
1. Faire la synthèse d’informations provenant d’autres
sources (sociologie, économie, démographie, histoire,
etc.)
2. Evaluer ces informations indirectes et d’en faire un
usage pertinent dans la confrontation avec ses propres
données de terrain.
3. Connaître les grands courants historiques, les
rapports de production et l’organisation politique du
milieu qu’il étudie.
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15. Récapitulatif
Pour GUTWIRTH :
1. L’observation directe est essentielle mais peut rarement être
participante et de longue durée. Tout comme elle ne peut
pas couvrir toutes les dimensions du quotidien des
observés.
2. Les entretiens approfondis sont très importants pour pallier
aux difficultés de l’observation participante.
3. La distance socioculturelle entre chercheur et observés n’est
plus considérée comme un impératif.
4. Le chercheur peut/doit également faire usage de documents
écrits ou audiovisuels.
5. L’immersion totale dans le groupe peut même nuire au
confort psychologique du chercheur qui préfère instaurer
une distance géographique entre lui et les observés.
6. Dans l’entretien, le chercheur n’est plus seul maître du jeu.
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16. Jacques GUTWIRTH : Citation 1
RETOUR
« […] l’anthropologie urbaine consiste
essentiellement en recherches dans la ville ou dans
les quartiers suburbains […] L’objet de
l’anthropologie urbaine reste le plus souvent
localisé dans un espace restreint, bien que de type
très variable […] Pou l’observateur, cet espace
apparaît comme le lieu privilégié d’interactions
sociales qui sont, elles, le véritable objet de
recherche ; les acteurs peuvent fort bien vivre et
travailler dans des lieux dispersés. » (Gutwirth,
1982: 8)
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17. Jacques GUTWIRTH : Citation 2
RETOUR
« […] La ville est si diverse qu’il suffit
d’habiter un autre quartier, d’appartenir à
un autre milieu pour établir une distance
socio-culturelle, parfois au prix d’un bref
trajet en métro ou en autobus. »
(Gutwirth, 1982 : 8)
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18. Jacques GUTWIRTH : Citation 3 RETOUR
« […] Malgré l’ouverture relative des enquêtés,
l’entreprise de séduction que représentent une
observation et des entretiens prolongés demeure un fait
indéniable. […] L’ethnologue urbain travaillant dans un
milieu assez large et hétérogène doit, peut-être plus
qu’ailleurs, jouer sur plusieurs registres sociaux et
culturels ; autrement dit, il doit assumer une
multiplicité de rôles pour que le contact soit fructueux,
pour que la séduction joue. Ce comportement peut
paraître immoral à certains puristes de cabinet, mais
cette ‘duplicité’, ou plutôt cette multiplicité de rôles, me
paraît le lot de ‘la mise en scène de la vie quotidienne’ en
toutes circonstances. Ici, elle est simplement plus
consciente et instrumentale. » (Gutwirth, 1978 : 49)
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19. Colette PÉTONNET : Réflexions méthodologiques
Pétonnet traite des questions de méthodologie
liées à l’étude de groupes restreints en milieu
urbain dans 2 articles majeurs publiés dans les
années 70.
Principales difficultés discutées :
1. La question de l’observation participante et du
mode d’insertion
2. La question du rapport chercheur/observés et
de la distance
Rappel de son approche des bidonvilles (Pétonnet, 1970)
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20. Approche des bidonvilles par Pétonnet (1)
« La ville vue par en dessous » = la ville vue à travers
les yeux de ces populations dont on dispose sans se
soucier d’identifier les besoins en matière d’habiter, =
la ville des quartiers inférieurs/infériorisés.
Colette Pétonnet est critique de :
1. L’approche répressive et normative des pouvoirs
publics en matière d’habitat.
2. L’image construite/renforcée/véhiculée par les
médias du bidonville comme espace miséreux,
insalubre et potentiellement délinquant.
3. L’approche des géographes, leur tentative de
définition de typologies ou de modèles
morphologiques, à travers la comparaison de
bidonvilles isolés de leurs contextes
socioculturels.
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21. Approche des bidonvilles par Pétonnet (2)
Pour Pétonnet :
1. LE bidonville n’existe pas. Ce terme
homogénéisant camoufle des réalités multiples et
diversifiées, tant sur le plan matériel que sur le
plan humain.
2. L’habitat de tout bidonville reflète les modèles
culturels de ses habitants.
3. Chaque bidonville est original. Sa particularité lui
vient du groupe ethnique dominant.
4. Un bidonville doit être appréhendé comme un
groupe social qui peut constituer un microgroupe
ou contenir plusieurs sous groupes.
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22. Approche des bidonvilles par Pétonnet (3)
5. Chaque bidonville abrite un certain mode de vie
qui assure l’équilibre et la cohésion du groupe.
6. Chaque bidonville présente une organisation
interne, plus ou moins formelle, et un réseau de
relations particuliers.
7. Un bidonville n’est ni un isolat, ni un ghetto.
C’est un quartier qui participe à la dynamique de
la ville comme n’importe quel autre quartier
« normalisé ».
8. Les populations bidonvilloises doivent être
étudiées en corrélation avec celles des taudis et
des HLM.
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23. Approche des bidonvilles par Pétonnet (4)
Sa définition du bidonville :
« Il s’agit d’un habitat groupé, précaire, mais
‘spontané’, c’est-à-dire construit par l’habitant et
non par les pouvoirs publics. Il faut donc
distinguer les bidonvilles proprement dits des
autres habitats, type cité d’urgence, également
pauvres mais contraints, donc appartenant à la
catégorie achélème. » [1970 : 163]
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24. Approche des bidonvilles par Pétonnet (5)
Comment reconstituer l’histoire du bidonville?
Comment identifier le(s) groupe(s) socioculturels
qui le composent?
Comment déterminer son organisation interne et
le réseau de relations intra et extra groupe?
Comment définir sa participation à la dynamique
de la ville?
Comment savoir si un bidonville stagne ou évolue?
La réponse à toutes ces questions doit être cherchée
de l’intérieur du bidonville, auprès des habitants des
bidonvilles dont la parole doit être restituée à travers
une enquête de type ethnologique.
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25. Difficultés de l’observation participante en milieu
urbain selon Pétonnet (1972-a)
Difficultés liées aux institutions : l’ethnologue doit
identifier l’organisation de tutelle ayant l’autorité de
lui fournir une autorisation de recherche et des
documents administratifs.
Difficultés liées au type d’habitat urbain : l’ethnologue
ne peut vivre ni chez l’habitant, ni à proximité. Donc
l’immersion totale dans le groupe observé est
impossible.
Difficultés liées au choix du mode d’accès et d’un rôle :
L’ethnologue doit éviter toute source de biais ou de
rejet.
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26. Démarche d’investigation
au 32 voie Rude (Pétonnet, 1972-a)
Pétonnet se présente comme chercheur pour
éviter toute confusion avec les représentants des
pouvoirs publics. Pas de masque et pas de rôle, ni
officieux, ni officiel.
Elle adopte une méthode privilégiant l’observation
directe et excluant la collecte d’information par
questionnement. Pas d’entretien formel.
Elle observe le quotidien et les interactions
sociales sans interférence.
Pour Pétonnet, le chercheur doit rester attentif,
vigilant à tout ce qui se dit et se fait dans l’attente
d’une piste ou d’une réponse. Similarité avec la
chasse ou la pêche.
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27. La « technique de l’anisette » (Pétonnet, 1972-a)
Pétonnet nomme ainsi cette méthode
d’investigation sans interrogation qui lui permet
en observant les rites d’hospitalité des migrants
espagnols de mettre à jour l’organisation des
relations sociales dans ce groupe (voisinage,
amitié/inimitié, alliance, entraide) mais aussi les
relations au village et au pays d’origine.
Une démarche d’observation indirecte qui reste
valable pour cette situation d’enquête, mais qui
n’est pas forcément valable sur d’autres terrains.
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28. Démarche d’investigation à Douar Doum (Pétonnet,
1972-b)
Rappel de l’objet de l’enquête
Modes d’accès et d’observation utilisés à Douar Doum
1. L’enquête a duré 2 mois
2. Hébergement dans une famille marocaine (immeuble
à proximité du bidonville)
3. Mode d’accès au bidonville : Intégration d’une équipe
de recenseurs.
4. Observation intensive et extensive de 560 logements
5. Observation sans questionnement formel par
l’ethnologue
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29. Avantages de ce mode d’accès au bidonville
Tout d’abord l’ethnologue ne se limite pas aux temps de
recensement. Le temps passé dans la famille d’accueil est
aussi un temps d’observation.
Par ailleurs, l’auteur a eu une connaissance préalable et
intime d’un autre bidonville marocain (Sidi Othman)
(Pétonnet, 1970 : 159-161). Voir aussi Pétonnet, 1993: 14-18).
1. Une certaine liberté d’action de l’ethnologue : écoute et
prise de notes.
2. Mobilisation par l’ethnologue de ses cinq sens dans le
travail d’observation de l’espace habité et de ses
occupants.
3. Usage de son propre corps comme unité de mesure de
l’espace habité et la mise à jour de la hiérarchie sociale
de l’espace.
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30. Inconvénients de l’intégration
d’une équipe de recenseurs
1. L’observation des logements recensés est souvent
très rapide. Donc pas d’observation continue du
quotidien.
2. Pétonnet a rarement le temps d’échanger avec les
observés. Donc pas de relation privilégiée
chercheur/observés.
3. Les discours collectés sont seulement les réponses
aux questions standardisées des recenseurs.
Informations partielles, erronées ou biaisées
possibles.
4. L’ethnologue avoue ne pas avoir pu définir des
groupes selon les émigrations successives et selon
les relations de voisinage.
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31. Points communs entre Pétonnet et Gutwirth
Tous deux considèrent l’anthropologie urbaine
comme une orientation de l’anthropologie tout court.
Pour tous deux la méthode ethnographique est la
mieux adaptée pour observer et étudier les sociétés
urbaines contemporaines.
Les méthodes et les outils classiques posent un
certain nombre de difficultés d’application en milieu
urbain qui ne sont pas insurmontables si le chercheur
sait faire preuve d’« imagination anthropologique »
(Gutwirth).
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32. Références bibliographiques
Travaux de Jacques Gutwirth : (Retour à Gutwirth)
1978, « L’enquête en ethnologie urbaine »
1982, « Jalons pour l’anthropologie urbaine »
Travaux de Colette Pétonnet: (Retour à Pétonnet)
1970, « Réflexions au sujet de la ville vue par en
dessous »
1972 (a), Méthodologie ethnologique en milieu
urbain : un groupe espagnol »
1972 (b), « Espace, distance et dimension dans une
société musulmane. A propos du bidonville
marocain de Douar Doum à Rabat »
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