1. N°8NOV.2007
(suite en page 2...)
Recette du D.D.…
à la calédonienne !
Aujourd’hui, à travers le monde, le « développement
durable » est devenu un sujet très à la mode.
Et heureusement, car c’est un idéal vers lequel
l’humanité et tout pays responsable devraient avancer.
Maintenant que cette quête collective est entrée dans
les esprits, un véritable défi s’impose, celui de le
décliner ici en Nouvelle-Calédonie.
Sur le Caillou, comme partout ailleurs, pour que
ce souhait général puisse apporter ses fruits et
« satisfaire les besoins présents et futurs », la recette
reste la même. Il faut l’engagement de l’ensemble
des acteurs : collectivités, entreprises, associations, et
citoyens. À tous les niveaux, chacun doit apprendre
à se remettre en question et on doit assister à un
renouvellement des projets individuels et collectifs afin
que tous retrouvent le sens de l’intérêt commun.
Bien que le territoire vive les balbutiements de cette
réflexion collective, il faut reconnaître qu’il y a de plus
en plus d’initiatives innovantes et ambitieuses portées
par ces différents acteurs. Ce sont justement ces
efforts qui dessinent petit à petit une vision partagée
du développement durable à la façon calédonienne.
Dans cette lettre d’information vous en découvrirez
quelques-uns, parmi tant d’autres, qui nous inspirent
particulièrement, et qui méritent notre attention et
nos félicitations.
Ahab Downer
Responsable du bureau
WWF Nouvelle-Calédonie
Coordinateur de rédaction : Nicolas Petit - Rédaction et
comité de relecture : Mélanie Boissenin, Fabrice Brescia,
Hélène Bucco, Micheline Cazaux, Ahab Downer, Hubert Géraux,
Nicolas Petit, Caroline Sanchez. Crédit photo : Hélène Bucco,
Micheline Cazaux, Gildas Gateblé, Hubert Géraux, Irène § Daniel
Létocart, M. Mattet, Opération Cétacés, Nicolas Petit, Elna Poapi-
Atewe, WWF-Canon /Klein § Hubert.
N° ISNN : 1769-4574
SOS plantes menacées …
Quand il ne reste plus qu’1% d’une
forêt originelle qui recouvrait
autrefoistoutelacôteouest,onpeut
sans se tromper affirmer que nous
avons déjà perdu à tout jamais toute
une partie des espèces végétales et
animales qui la peuplaient. Or les
multiples menaces qui continuent
de peser sur la biodiversité
survivante de cette forêt obligent
les partenaires du programme
Forêt sèche à identifier les urgences
de sauvetage ! Pour cela, une
botaniste de l’IRD, Vanessa Hequet,
entourée de plusieurs collègues
amateurs ou professionnels, a mené
d’octobre 2006 à juillet 2007 une
actualisation du statut des espèces
végétales reconnues menacées. Les
prospections terrain ont d’ailleurs
permis de retrouver de nouvelles
Canavalia favieri / photo I.§D.L.
2. Du nouveau pour les
Dans le cadre
du Programme
de Conservation
Forêt sèche et
de son groupe
de travail « Info-
Com », le WWF
a élaboré deux
nouveaux outils
pédagogiques
qui complètent la
riche palette mise
à disposition par
le CIE (Centre
d’Initiation à
l’Environnement)
auprès des
scolaires et
centres aérés.
Ces supports offrent une nouvelle
autonomie aux enseignants et animateurs
pourfairedécouvriràleursenfantsl’univers
de cette forêt calédonienne. Le poster « la
Forêt sèche de Nouvelle-Calédonie », dont
l’illustration a été réalisée par Laurence
Ramon, permet de jouer à retrouver une
quarantaine d’animaux et de plantes de
cette forêt, de découvrir grâce à un jeu de
vignettes colorées si elles sont endémiques,
indigènes ou introduites, d’identifier
les menaces, etc. De son côté, le livret
d’exploitation pédagogique du sentier de
découverte du Parc Forestier offre non
populations d’espèces au bord de
l’extinction, ce qui parfois multiplie par 3
ou 4 la population mondiale de l’espèce
et redonne alors l’espoir de sauver in
extremis ces témoins de la richesse passée
des terres basses de la côte ouest. C’est
sur cette nouvelle liste rouge de plantes
menacées soumise à l’UICN (Union
mondiale pour la Nature) que se construit
dès maintenant la priorisation des actions
de sauvegarde. Vous pouvez dès à présent
aller admirer au parc zoologique et
forestier quelques unes de ces rescapées :
Pittosporum tanianum, Turbina inopinata,
Oxera pulchella var. grandiflora, ou encore
Canavalia favieri.
Pittosporum tanianum / photo N. P. Turbina inopinata / photo N. P. Oxera Pulchella / photo G. G.
Du nouveau pour les enfants !
3. seulement à l’encadrant l’information
nécessaire à commenter chaque panneau
du sentier, mais aussi un choix d’activités
à réaliser sur site avec les enfants, la
localisation précise d’une quarantaine
de plantes le long du sentier ainsi que la
description de leurs fleurs et fruits avec la
période où il pourra les admirer. Mise à la
disposition sur demande, cet outil permet
ainsi de préparer une animation à la carte
pour nos petits bouts de choux !
La forêt sèche du Pic aux Chèvres de plus en plus cernée par l’urbanisation / photo H. G.
Le livret en action / photo H. G.
Pour sauver la forêt sèche, il faut
s’intéresser aux cellules des racines
d’une plante, à la stratégie guerrière de
la fourmi électrique, à la préservation
des lisières d’une forêt de quelques
hectares, mais aussi à l’aménagement et
aux activités humaines du paysage dans
lequel votre forêt essaye de survivre ! En
effet, comprendre l’intégration de nos
timbres postes de forêt sèche dans leur
environnement paysager nous aidera à
répondre aux questions-clés : quelle est la
place de la forêt sèche sur la côte ouest au
XXIesiècle?Etcommentsafauneetsaflore
peuvent-elles communiquer avec celles
des forêts de la chaîne ? Le WWF soutient
depuis 2004 au sein du Programme Forêt
sèche le développement de ces réflexions
basées sur la reconnaissance des exigences
écologiques de cette biodiversité.
Cloisonner la nature, c’est l’asphyxier et
c’est donc contre cela que nous devons
tous lutter !
H.G.
L’échelle du paysage
4. Feu de la Montagne des
Sources
Et oui, voilà maintenant un an et demi
que notre expo « Feu de la Montagne
des Sources » poursuit son voyage à
la rencontre de la population de la
Grande-Terre ! Privilégiant l’image, cette
exposition continue sur Houaïlou puis
bientôt sur Pouébo, Touho et Poindimié,
de transmettre les messages simples mais
essentiels à comprendre « le feu concerne
tout le monde » et « le feu détruit le
patrimoine naturel et l’avenir du pays ».
Quand on retourne sur les lieux de
l’incendie, presque deux ans après,
on découvre des flancs de montagnes
profondément meurtris : par endroits le
sol a déjà disparu, en d’autres on aperçoit
une seule repousse pour plusieurs dizaines
de mètres carrés, tout cela dans un
silence à peine interrompu par les 2 ou 3
espèces d’oiseaux qui s’accrochent encore
à ces lieux. Et à proximité des fragments
forestiers sauvés (merci aux pompiers,
aux pilotes d’hélicoptères et à tous ces
bénévoles !), des plantules vertes donnent
une note d’espoir. Mais d’un espoir
réaliste et contenu car même si aucun feu
ne repasse en ces lieux, ces paysages et leurs
richesses naturelles sont perdus pour nous
et nos enfants car la cicatrisation de telles
blessures dépassera largement l’échelle de
temps de la vie d’un homme …
Rapprochement entre la
Sécurité civile et les
associations
Dans le cadre de la préparation de la saison
sèche2007-2008,laSécuritécivileduHaut-
Commissariat a convié le réseau associatif
à une table de discussion sur l’amélioration
de l’Ordre d’Opération Feux de brousse.
Cette ouverture constructive va permettre
entre autres de structurer davantage les
démarches de sensibilisation préventive et
aussi d’améliorer le réseau d’alerte. Pour
ce dernier point, le WWF soutient, grâce
à l’Association des Planeurs de Nouvelle-
Calédonie (une trentaine de pilotes !), le
développement du guet aérien citoyen, ceci
afin d’améliorer la rapidité de détection
des incendies et ainsi augmenter la chance
de les maîtriser rapidement. A 3.000 pieds
d’altitude, un pilote repère un feu dans un
rayon de 35 kms ! Sécurité civile et pilotes
étudient donc les moyens techniques
nécessaires pour rendre ce dispositif, basé
sur le bénévolat et la citoyenneté, le plus
efficace possible ! Un grand merci en
particulier à Gérard Bourdinat, Alexandre
Rossignol et Frédéric Marchi-Leccia qui
ont cru et soutenu ce projet.
H. B. & H. G.
photo H. G.
Paysage de la Coulée ravagé par le feu / photo N. P.
Inauguration de l’expo feu à Hienghène / photo H. B.
Une tour de guet volante / photo H. G.
5. Gohapin mobilisé pour
l’écotourisme !
Deux week-ends
écotouristiques
ont été organisés
depuis le début
2007 avec la tribu
de Gohapin. En
mai dernier, 120
participants ont
répondu à l’appel
du WWF pour
venir célébrer la
Nature à Gohapin. Les enfants de la tribu
en avaient profité pour présenter aux
visiteurs et à leurs parents leur exposition
sur la forêt de l’Aoupinié, sa richesse,
ses menaces et ce qu’il faut faire pour la
sauver.
Après les paroles l’action, puisque s’en
était suivi un chantier de plantation pour
restaurer une colline brûlée. Les visiteurs ont
ainsi pu donner la main aux enfants pour
replanter des cerisiers bleus, faux-tamanous,
pins colonnaires, bancouliers et Niam
mötö qui ont déjà bien grandi depuis ! Un
moment magique également fut le match
d’improvisation organisé par la troupe
« Pacifique & Compagnie » sur le thème
du rapport de l’homme à la nature en
tribu ! Même les gens de Gohapin sont
montés sur scène et à travers les fous-rires,
beaucoup de messages de respect de la
nature ont été distillés.
En septembre, ce sont les roussettes qui
étaient à l’honneur ! La tribu a, pour la
deuxième année consécutive, participé au
succès de l’évènement en accueillant sur
ses terres environ 65 participants.
Lors de ces deux week-ends, des
randonnées et visites étaient déclinées sur
7 circuits, à pied, à cheval, dans l’effort,
ou la détente. La préparation des bougnas
et les joutes sportives ont encore une fois
permis le rapprochement des participants
avec les gens de la tribu.
Unrapprochementquigagneàchaquefois
en spontanéité ! Témoignages à l’appui
d’Aurélie « c’était un week-end très riche au
niveau humain et, du coup, très fort en émotion
[…]Aprèsavoirpassétoutleweek-endensemble,
la séparation a été dure » et de Myriam :
« Accueillis à bras ouverts et chouchoutés, nous
garderons un superbe souvenir des habitants de
la tribu, des mamans aux casseroles d’or aux
papas gardiens des trésors de la tribu en passant
par tous les enfants […] A l’année prochaine
pour cette manifestation et à très bientôt en
d’autres occasions !! ».
Nous ne pouvons conclure cet article
autrement qu’en saluant la mémoire de
Jacob Win Nemou, petit chef de Gohapin,
qui nous a quittés brutalement le 12 juillet
dernier. Toute cette dynamique n’aurait
pas été possible sans son dynamisme et
son ouverture d’esprit ; Olé tëwa Jacob !
H. B. & H. G.
Plantation d’une igname : un partage de savoir / photo H. G.
Les enfants de Gohapin, acteurs
de l’écotourisme / photo N. P.
Match d’impro à la tribu de Gohapin : écologie et rires au rendez-vous / photo H. G.
6. 547 km, c’est la plus longue distance
parcourue par des canettes sur le sol
calédonien en direction du recyclage.
Sur l’impulsion de Jean, propriétaire du
relais de Poingam, toute l’équipe du gîte
s’est mobilisée pour récupérer les canettes
consommées dans l’établissement et les
ramener sur Nouméa. Comme quoi, on
peut être loin de toute structure et faire
preuve d’écocitoyenneté.
Ouvrier dans une entreprise de
construction, Jean-Pierre est chargé du
nettoyage des chantiers. Sensibilisé à
la récupération de l’aluminium, il trie
les canettes des autres déchets puis les
dépose dans le Recy’klos de la station
service à l’entrée de Ducos. Un bel
exemple pour les nombreux ouvriers de
notre beau pays.
C’est avec la complicité de Carine,
propriétaire d’un cheval, que Marcel,
menuisier a mis en place la filière de
récupération de ses copeaux. Carine
récupère les copeaux stockés en sacs
réutilisables pour confectionner la litière
de son équidé. Nourri des excréments de
l’animal,cescopeauxdonnerontdufumier
à destination des jardins. Les déchets
industriels sont aussi de la responsabilité
des petits entrepreneurs.
Pour Maria, écocitoyenne dans l’âme, le
fait d’habiter à Dumbéa non desservie
par la collecte des canettes, n’était pas
un prétexte pour
gaspiller cet
aluminium en le
jetantàlapoubelle.
Elle stocke donc
ses boîtes alu
et les descend
à l’occasion sur
Nouméa.
photo H. G.
photo M. C.
photo M. C.
photo H. G.
7. Finis les tas de déchets verts devant la
maison, Micheline fabrique son compost
grâce à une recette infaillible : une poignée
de pelouse, autant de feuilles mortes et
branchages, un peu d’épluchures, un
soupçon de sachets de thé et de marc de
café, quelques coquilles d’œuf, le tout
saupoudré d’algues, bien arroser et laisser
mijoter 5 à 6 mois. Humm, un délice pour
les plantes !
Trois jeunes du lycée du Grand Nouméa en
classe de 1re
scientifique, Florian Mattet,
Julie Bellec et Alexandre Tremblais (fils
d’une de nos adhérentes), intéressés par
les énergies renouvelables et motivés par la
protection de l’environnement, ont décidé
photo F. M.
de mettre au
pointunebouée
l u m i n e u s e
capable de
produire de
l’électricité en
a u t o n o m i e ,
u n i q u e m e n t
à partir du
mouvement des
vagues. Grâce à
leur prototype,
ils ont remporté
le deuxième prix « jeunes
scientifiques » de la Fête
de la Science 2007, chapeau bas !
Comme on mange très bien au Snack
Ulysse, il y a beaucoup de monde et donc
beaucoup de canettes consommées.
Or pour Christophe, gérant du snack,
toutes ces canettes à la poubelle, ça ne lui
convenait pas ! En attendant l’installation
d’un Recy’klos, il les collecte déjà et le
WWF les embarque, après le café …
M. C. & H. G.
Prototype de la bouée/
photo F. M.
photo M. C.
photo N. P.
8. Denisest guide touristique à la tribu de Gohapin depuis 2002, époque à laquelle il
a suivi une formation et obtenu son diplôme. Mais ses connaissances de la forêt, il les a
acquises dés sa plus tendre enfance. À l’âge de cinq ans, il a été initié par sa famille aux
secretsdesplantes.Unapprentissagelongetdifficilebasésurlamémoireetl’observation
aigüe de ce milieu. Son savoir l’amènera à accompagner des scientifiques sur le terrain,
puis à rencontrer le WWF en 2003 venu à la demande de la Province nord et du Conseil
des Anciens pour débattre sur le développement durable en tribu.« Le travail du WWF
s’accordeavecnotrevisiondurespectdelanaturecommenousl’ontenseignénosvieux»
raconte Denis. Puis il s’est associé à la réalisation d’un inventaire des
espèces animales et végétales des terres coutumières de Gohapin
dans le but de connaître la richesse de leur environnement et
de conserver les savoirs traditionnels. « L’intérêt de ces projets
est de faire prendre conscience aux gens de Gohapin de la nécessité de
conserver notre patrimoine naturel ». Aujourd’hui, il s’investit
également dans les projets de reforestation et il a monté sa
propre pépinière dans laquelle il fait pousser des essences
locales. « Nos médicaments viennent de la forêt et nous avons
besoin de l’eau qui coule dans nos rivières. Elle nous apporte aussi
le gibier. Nous devons léguer à nos enfants cette nature qui est notre
patrimoine kanak car notre histoire est liée à notre terre».
N. P.
La roussette à queue
(Notopteris neocaledonica)
Quand l’homme est arrivé en Nouvelle-
Calédonie, les seuls mammifères terrestres
qu’il rencontra furent les chauves-souris !
Parmi les 9 espèces présentes, 4 sont des
renards-volantsouroussettes,ceschauves-
souris frugivores et nectarivores de grande
taille. On en rencontre deux genres dans
le pays : le genre Pteropus comprend 3
espèces (dont 2 sont endémiques) et le
genre Notopteris est constitué d’une seule
espèceendémique(Notopterisneocaledonica).
Le Notoptère ou roussette à queue est la
seule espèce de nos roussettes à présenter
une petite queue libre comme celle d’un
rongeur et dont les ailes sont insérées au
niveau de la colonne vertébrale, et non
sur les flancs. Par rapport à la roussette
rousse, c’est une naine avec seulement 40
cm d’envergure contre 90 pour la rousse !
Très peu de gîtes (deux principaux) sont
connus aujourd’hui. Les Notoptères
vivent dans l’obscurité totale au fond des
grottes ; ils sortent à la tombée du jour
pour se nourrir essentiellement de nectar.
Depuis quelques années, ils sont étudiés
par l’IAC. On espère ainsi en savoir un peu
plus sur cette espèce si discrète !
F. B. & M. B.
Roussette à queue (Notopteris neocaledonia) / photo N. P.
Photo N. P.
9. Un p’tit nouveau à Hienghène
Bienvenue à Sébastien Faninoz qui vient d’intégrer
l‘équipe du WWF Nouvelle-Calédonie pour
continuer le travail sur les Aires Marines Protégées
(AMP) de Pouébo à Hienghène initié par Julien
Baudat-Franceschi et soutenu par la Province Nord
et Conservation International. Basé à Hienghène
depuis août 2007, Sébastien collaborera avec
les représentants des tribus, des collectivités et
des institutions scientifiques pour appuyer cette
stratégie collégiale de protection de la biodiversité
marine. L’effet « réserve » lié à cette AMP devrait
donc permettre une bonne conservation des deux sites pilotes au large des tribus de
Yambé / Diahoué et de Panié, sites qui, soulignons-le, étaient clairement identifiés depuis
longtemps par les peuples autochtones comme des sites remarquables à préserver.
H. B.
Sport et environnement avec le “Trophée des jeunes
marins”
Le Cercle Nautique Calédonien, organisateur du
Trophée des jeunes marins, a sollicité le WWF pour
sensibiliser les jeunes compétiteurs et le public à
la protection du milieu marin. Caroline Sanchez,
bénévole WWF, est partie porter le message à
Koumac et à Lifou. Au-delà des cours de capoeira
proposés aux enfants, elle a organisé des sorties sur
le platier afin d’expliquer le fonctionnement d’un
récif frangeant et de dévoiler une richesse de vie
surprenante ! Et pour finir, les jeunes ont donné un coup de propre au littoral en ramassant
principalement des fils de pêche, lesquels mettent la bagatelle de 600 ans à se décomposer !
C. S.
Journées Portes Ouvertes au Parc Forestier
Le 10 juin 2007, le WWF participait avec la Province
sud, le CIE, le Programme Forêt sèche et Dayu Biik
aux Journées Portes Ouvertes du Parc Zoologique
et Forestier de Nouméa. Cette manifestation
s’inscrivait dans le cadre des Journées Mondiales
de l’Environnement, qui traitaient cette année du
réchauffement climatique. Un stand de sensibilisation
était mis en place pour informer le public sur ce thème
etsonlienaveclegaspillagedesressourcesnaturelles,et
le WWF a également proposé des actions concrètes: vente d’oranges biologiques de Dumbéa
et, avec le Programme Forêt sèche et l’équipe du Parc Forestier, plantation de 200 arbres de
forêtsèchedontunecentainedutrèsrarePittosporumtanianum!D’autresactivitésplusludiques
étaientauprogramme:initiationàl’ornithologie,capoeira,lecturedecontes,etc.Plusde450
visiteurs ont ainsi été touchés pendant cette journée!
H. B.
Trophée des jeunes marins / photo C. S.
Mangez bien, mangez bio ! / H. B.
Grand chef de la tribu de Yambé et S. Faninoz
/ photo E. A.
10. Levée de rideau sur la flore de l’Aoupinié
Grâce à l’engagement des guides de Gohapin et
au soutien bénévole de botanistes passionnés,
nous poursuivons notre travail d’inventaire de la
biodiversité de la région de l’Aoupinié, inventaire
taxonomique mais aussi inventaire des noms
païci et des usages liés à toutes ces espèces.
Chaquemissionapportesonlotdesurprisesdont
la découverte d’espèces végétales jusqu’alors
inconnues ! On vous les présentera quand les
scientifiques leur auront donné un nom !
H. G.
Une formation qui offre une large place à
l’environnement !
Le GIE Tourisme Province Nord a mis en place
cette année une formation diplômante « Agent
de Tourisme en Nouvelle-Calédonie » de 800
heures destinée pour sa première session aux
porteurs de projet touristique des tribus de
Ponérihouen, Poindimié et Touho. Le WWF,
pour qui le développement durable passe
par la valorisation des patrimoines naturel
et culturel, y a participé pour promouvoir les
valeurs de l’écotourisme et de l’écocitoyenneté
auprès des 13 stagiaires. La quasi totalité a
obtenu son diplôme et vu leur sensibilité environnementale, leur ouverture d’esprit et
leur dynamisme, ça promet quelques destinations week-end sympassur la côte est !
H. G.
Une charte de bonne conduite pour protéger les baleines
Dans le but de contribuer à la protection pérenne
des baleines à bosse, une des espèces les plus
emblématiques et les plus menacées de la
Nouvelle-Calédonie, le WWF et la Province Sud
ontcofinancéuneétudeàl’associationOpération
Cétacés.Celle-ciconsisteraàproduireune«charte
de bonne conduite» et des recommandations sur
la gestion et le contrôle de l’impact des bateaux
des professionnels du « whale-watching » et des
plaisanciers qui s’approchent parfois trop près et en trop grand nombre des baleines.
Le lagon sud est une zone importante de reproduction et une « nurserie » où les mères
profitent de la «tranquillité» du lagon pour allaiter leurs baleineaux afin qu’ils acquièrent la
vitalité nécessaire pour rejoindre les eaux antarctiques. Ces recommandations guideront la
mise en place de réglementations pour mieux protéger les baleines et garantir qu’on puisse
continuer à profiter de leur présence majestueuse à l’avenir.
A. D.
Photo E. P-A.
Photo O. C.
Photo N. P.
11. LeWWFdénoncelaréalisationd’unbarrage
hydroélectrique sur le Rizzanese, rivière du
sud de la Corse, dont le coût est estimé
à 150 millions d’euros. Sa production ne
couvrira que 4 % des besoins annuels en
électricité de l’île contre un coût écologique
démesuré, menaçant directement les
populations de poissons dont la truite
macrostigma, une espèce endémique, et
l’anguille, déjà bien menacée. De plus,
d’autres alternatives sont possibles en
développant une agriculture consommant
moins d’eau et en misant sur les énergies
renouvelables. Ainsi la création d’un
parc éolien d’une vingtaine de machines
produira autant de courant électrique que
le barrage, avec une empreinte écologique
moindre sur les milieux naturels et de
nombreux emplois à la clé.
N. P. & H. G.
Le WWF, en décernant le prix international
«GifttotheEarth»(DonàlaTerre),asouhaité
récompenser les communautés indigènes,
les associations environnementalistes, les
compagnies forestières et le Gouvernement
de la Colombie Britannique pour leurs
engagementscommunsdanslaconservation
de la Forêt du Grand Ours Brun qui couvre
une surface de 74 000 km2, soit près de 4
fois la Calédonie, et qui abrite de très belles
populations de grizzly, de loups, de cerfs à
queue noire et de chèvres des montagnes.
Cette expérience est un exemple concret de
ce qui peut être accompli quand les différents
acteurs d’une région s’impliquent à travers
le dialogue et l’action dans une gestion
participative des ressources. Ainsi, l’intégralité
de la Forêt du Grand Ours Brun bénéficie
d’un zonage des activités et usages, dont 1/3
(21.120km2
)classéenairesprotégées!Dansle
casdelaressourceenbois,l’industrieforestière
n’exploite que les surfaces nécessaires à ses
besoinstoutenévitantleszonesutiliséesparles
communautés locales et celles indispensables
à la conservation de l’ours brun.
N. P. & H. G.
POUR EN SAVOIR PLUS : http://www.wwf.fr/actualites/ne_laissons_pas_disparaitre_le_rizzanese
Les incendies ont ravagé fin août 2007 plus
de 97000hectaresdeforêtsdontseptsites
classés Natura 2000, le réseau européen
des sites protégés, dont certains ont été
détruits à prés de 50 %. Selon le WWF, ces
incendiesétaientprévisiblescarilssontdans
la majorité des cas le fait de spéculation
foncière. C’est pour cette raison que dès
juillet, avant que les incendies ne ravagent
la Grèce, le WWF avait réclamé une loi,
à l’échelle européenne, interdisant toute
construction sur les surfaces forestières
brûlées. Sans le vote et l’application de
cette loi, il est à craindre que de pareilles
catastrophes se renouvellent avec l’effet
combiné des canicules en Europe de plus
en plus sévères.
N. P.
POUR EN SAVOIR PLUS : taper sur internet « wwf incendies Grèce »
Corse : le WWF demande l’arrêt de la construction d’un
barrage
Grèce : le WWF réclame une loi efficace contre les incendies
Canada : une forêt où l’Homme et la Nature s’entendent
POUR EN SAVOIR PLUS : http://www.panda.org/news_facts/publications/index.cfm?uNewsID=101640
Photo WWF -Canon/ Klein et Hubert
12. « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres,
nous l’empruntons à nos enfants. »Antoine de Saint-Exupéry
Sivousvoulezquelesgénérationsfuturespuissentdécouvrirlessplendeursdecetteterre,
si vous voulez leur laisser un monde où les trésors de la biodiversité sont préservés, alors
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et partout ailleurs.
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