Dans une société de plus en plus connectée, les villes ne sont pas toutes en mesure de proposer les mêmes services aux citoyens. Il paraît logique qu’une métropole puisse davantage intégrer une palette de services au plus près de ses habitants (sachant que l’usage et la livraison de ces dispositifs seront destinés à une population plus grande et que le « coût » de mise en place et déploiement se justifie alors plus facilement.
Pourtant, les villes situées en dehors de ces métropoles souhaitent atteindre le même niveau de services pour chaque habitant : qu’il puisse se déplacer aisément (mobilité), qu’il accède aux services publics au plus près de chez lui (transports en commun, administration et toutes démarches de la vie quotidienne) et aux services privés (commerce et artisanat, banque et assurance et réservations de voyage par exemple)… Certains de ces services ne sont devenus presque accessibles que sur Internet (ou alors sont plus avantageux sur Internet) et malgré le plan Très Haut Débit du gouvernement, la France ne se retrouve pas aujourd’hui totalement connectée. Que peut-on alors proposer? Demander à ces habitants de déménager ou de ne pouvoir accéder à l’ensemble de ces services?
Des initiatives et expérimentations françaises et au delà de nos frontières émergent chaque jour davantage et souvent grâce aux acteurs de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) qui sont à la recherche permanente de solutions aux problèmes non encore résolus ou résolus en partie.
L’objectif de ce livre blanc n’est pas d’être exhaustif car cela serait impossible de tout détecter et développer… mais de recenser un certain nombre de très bonnes pratiques que nous avons souhaité vous présenter.
Comment passer d'une proximité isolée à collective?
1. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
!1
I N N O V A T I O N S
D A N S
L E
COMMERCE
POUR
P L U S
D E
PROXIMITÉ
DES
SOLUTIONS
P O U R
O F F R I R
DAVANTAGE
DE
MOBILITÉ
À
TOUS
D E S
S E R V I C E S
D I S P O N I B L E S
D A N S
L E S
LOGEMENTS
PASSER D’UNE PROXIMITÉ
ISOLÉE À UNE PROXIMITÉ
COLLECTIVE
LES
MODÈLES
DE
FINANCEMENT
2. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
Dans une société de plus en plus connectée, les villes ne sont pas
toutes en mesure de proposer les mêmes services aux citoyens. Il
paraît logique qu’une métropole puisse davantage intégrer une
palette de services au plus près de ses habitants (sachant que l’usage
et la livraison de ces dispositifs seront destinés à une population
plus grande et que le « coût » de mise en place et déploiement se
justifie alors plus facilement.
Pourtant, les villes situées en dehors de ces métropoles souhaitent
atteindre le même niveau de services pour chaque habitant : qu’il
puisse se déplacer aisément (mobilité), qu’il accède aux services publics au plus près de
chez lui (transports en commun, administration et toutes démarches de la vie
quotidienne) et aux services privés (commerce et artisanat, banque et assurance et
réservations de voyage par exemple)… Certains de ces services ne sont devenus presque
accessibles que sur Internet (ou alors sont plus avantageux sur Internet) et malgré le plan
Très Haut Débit du gouvernement, la France ne se retrouve pas aujourd’hui totalement
connectée. Que peut-on alors proposer? Demander à ces habitants de déménager ou de
ne pouvoir accéder à l’ensemble de ces services?
Des initiatives et expérimentations françaises et au delà de nos frontières émergent
chaque jour davantage et souvent grâce aux acteurs de l’ESS (Economie Sociale et
Solidaire) qui sont à la recherche permanente de solutions aux problèmes non encore
résolus ou résolus en partie.
L’objectif de ce livre blanc n’est pas d’être exhaustif car cela serait impossible de tout
détecter et développer… mais de recenser un certain nombre de très bonnes pratiques
que nous avons souhaité vous présenter.
!2
Parmi les usages
les plus
prometteurs, les
services de
proximité se
classent en tête
devant l’habitat et
le bien-être
Interview de Vincent Kaufmann, directeur scientifique du Forum Vies Mobiles (Association
créée en 2011 par la SNCF) :
«Le devenir métropolitain du monde pensé de façon univoque est sans doute une illusion, qui a
beaucoup à voir avec des intérêts économiques liés. c’est l’image de la ville globale, super intense,
la ville créative, la smart city, la ville compétitive à l’échelle mondiale... Ce que nous disons, c’est
que le périurbain pourrait être aussi un territoire de projets. On parle de lieux dans lesquels vivent
15 millions de Français, 23% de la population.
Les territoires périurbains ont de formidables capacités de résilience et d’adaptation. Une maison
périurbaine peut évoluer et être davantage adaptée à de nombreux usages et évolutive en
fonction des différents âges de la vie.. Sans oublier que ce sont des lieux où les habitants initient
des pratiques solidaires dans le domaine des mobilités.
La première stratégie consiste à densifier ces espaces, en faire des sortes de villes où se
concentreraient aussi des logements et des lieux d’emploi. Par exemple, les centres commerciaux
en déshérence pourraient être réutilisés pour en faire des lieux d’organisation de covoiturage et
des lieux d’organisation de travail (développement de télécentres par exemple)... la combinaison
de ces deux exemples créeraient une vraie logique de proximité »
4. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
I - Plus de services et de proximité collective dans
l’habitat 6
1.1
Initiatives
d’habitats
qui
proposent
plus
de
citoyenneté
7
1.2
Plus
de
services
au
sein
des
logements
sociaux
ou
non
pour
les
personnes
âgées
8
1.3
La
constitution
d’un
living
lab
logement
selon
GLC
10
1.4
La
conciergerie
disponible
au
RDC
de
l’immeuble
12
1.5.
Retour
d’initiatives
existantes
au
sein
de
l’habitat
14
II - Des solutions pour offrir davantage de mobilité à
tous 15
2.1. L’autopartage 17
2.2. Le co-voiturage 19
2.3. Le taxi partagé ou taxi social 19
2.4 Vers une nouvelle tarification des transports20
2.5. Mutualiser les services dans des lieux de proximité pour limiter les
déplacements 20
2.5.1 Les maisons pluridisciplinaires de santé 21
2.5.2 Les Maisons de Services Publics 21
2.5.3 La Maison de Service Public « itinérant » 22
2.6 La livraison du dernier Kilomètre 22
III
-‐
Des
innovations
dans
le
commerce
pour
plus
de
proximité
26
3.1.
Les
pop’up
stores
26
3.2.
Les
supermarchés
collaboratifs
28
3.3.
L’épicerie
nomade
28
3.4
Les
distributeurs
automatiques
29
3.5.
Les
stations
services
29
3.6.
Les
commerces
Multi-‐Services
30
IV-‐
Développer
un
bouquet
de
services
pour
les
entrepreneurs
et
rester
attractif
32
4.1
La
conciergerie
pour
les
professionnels
33
4.2.
Le
développement
d'une
plateforme
unique
et
de
proximité
pour
mieux
accompagner
les
professionnels
33
!4
5. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
4.3
Des
initiatives
dans
la
formation
34
4.4
Encourager
le
travail
à
distance
(télétravail)
34
4.5.
La
constitution
d’une
offre
de
services
de
Tiers
Lieux
36
V- Les dispositifs financiers existants et la construction
de nouveaux modèles économiques 39
5.1
Les
apports
de
la
loi
ESS
adoptée
en
Juillet
2014
pour
le
financement
des
entreprises
et
associations
40
5.2.
Les
financements
des
PME
relevant
de
l’ESS
41
5.3.
Le
prêt
participatif
avec
l’exemple
du
Crédit
Coopératif
et
de
la
Région
Nord
Pas
de
Calais
41
5.4.
les
clubs
cigales
42
5.5.
Des
fonds
pour
le
maintien
du
commerce
de
proximité
:
FISAC
et
ORAC
43
5.5.1 Le FISAC 43
5.5.2. L’ORAC 44
5.6.
Le
FRIS
-‐
Fond
Régional
d’investissement
solidaire
44
VI- La méthodologie selon GLC 46
Conclusion 53
!5
6. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
I - Plus de services et de proximité
collective dans l’habitat
Ce
chapitre
consacré
aux
services
disponibles
dans
les
logements
n’aborde
pas
ou
peu
la
question
des
solutions
à
imaginer
au
sein
du
logement
lui
même
(hormis
toutes
les
solutions
domestiques
ou
d’objets
connectés
auxquels
nous
avons
déjà
consacré
du
temps
dans
ce
livre
blanc)
mais
plutôt
d'imaginer
quels
pourraient
être
les
services
qui
pourraient
être
proposés
dans
l’habitat
(ce
qui
revient
à
parler
de
l’environnement
même
de
l'immeuble
en
tant
que
tel),
à
proximité
immédiate
de
ses
occupants
et
du
voisinage
par
extension.
Au
delà
de
cette
introduction,
il
nous
a
semblé
important
de
rappeler
les
faits
suivants
:
la
population
française
connaîtra
d’ici
à
2035
un
important
vieillissement,
lié
à
l’arrivée
progressive
à
l’âge
de
60
ans
des
générations
du
«
baby
boom
»
et
à
l’augmentation
de
l’espérance
de
vie .
Les
personnes
de
plus
de
60
1
ans
ou
plus
représenteraient
31%
de
la
population
française
en
2035.
Pour
autant,
en
2013,
seules
17%
des
personnes
de
plus
de
85
ans
sont
dépendantes.
Les
autres,
même
fragilisées
et
moins
mobiles,
vieilliront
chez
elles,
ce
qui
est
le
plus
souvent
leur
souhait.
Progresser
dans
l’adaptation
du
logement
est
un
enjeu
majeur,
humain
et
économique,
pour
prévenir
la
perte
d’autonomie,
permettre
aux
personnes
âgées
de
rester
à
domicile
plus
longtemps
et
limiter
le
risque
de
chute,
coûteuse
à
tous
points
de
vue
et
qui
entraine
des
départs
précoces
en
institution.
La
Silver
économie,
filière
économique
et
sociale
d’avenir,
pourrait
générer
de
nombreux
emplois
dans
l’économie
de
proximité,
le
tourisme,
la
domotique,
l’accompagnement
des
personnes
âgées.
Or,
seuls
6%
des
logements
en
France
sont
adaptés
pour
faire
face
au
handicap.
Le
coût
d’un
logement
adapté
au
vieillissement
varie
de
5
000
à
10
000
euros.
Notre
société
doit
s’adapter
à
cette
nouvelle
donne
en
imaginant
des
espaces
urbains,
des
transports,
des
logements,
qui
autorisent
les
personnes
âgées
à
rester
dans
leur
quartier,
leur
chez
«
soi
»,
même
s’ils
deviennent
plus
vulnérables.
Parmi
les
propositions
faites
par
le
CESE
dans
le
cadre
du
vieillissement
de
la
population,
nous
avons
relevé
les
suivantes
:
-‐
Recréer
des
lieux
de
rencontre,
d’activités
communes
entre
générations
-‐
Inciter
les
caisses
de
retraites
à
généraliser
la
proposition
à
leurs
ressortissants
de
diagnostics
habitat
/
mobilité
en
y
intégrant
la
précarité
énergétique
-‐
Inciter
les
banques
à
faciliter
les
formules
de
prêts
(notamment
microcrédits)
pour
permettre
aux
personnes
âgées
d’y
adapter
leur
logement,
les
coûts
étant
inférieurs
à
10
000
euros
-‐
Rompre
l’isolement
des
personnes
âgées
Synthèse du projet d’avis Conseil Economique Social et Environnemental1
!6
7. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
En
revanche,
nous
avons
été
surpris
de
lire
qu'il
serait
intéressant
d’identifier
les
zones
favorables
au
vieillissement,
à
savoir
celles
qui
disposent
de
services
de
proximité,
de
transports
en
commun
et
d’espaces
verts
pour
y
développer
une
politique
soutenue
d’adaptation
des
logements
avec
les
bailleurs
sociaux
et
les
promoteurs
privés,
en
privilégiant
une
démarche
partenariale…
Même
s’il
paraît
effectivement
très
intéressant
d’identifier
des
zones
déjà
propices
à
un
cadre
de
vie
agréable
pour
les
personnes
âgées
(et
pas
uniquement)
proche
de
toutes
commodités,
comment
demander
à
des
personnes
qui
ont
bâti
tout
un
capital
émotionnel
fort
d’en
partir
pour
rejoindre
un
autre
lieu…
Nous
savons
à
quel
point
ces
personnes
sont
attachées
à
leurs
racines,
à
leur
histoire
et
aux
différents
souvenirs
liés
au
lieu
de
vie.
La
solution,
certes
plus
difficile,
reposerait
davantage
sur
un
audit
et
état
des
lieux
des
services
existants
et
favorables
au
vieillissement
et
inciter
les
politiques
locales
d’y
ajouter
des
services
de
proximité
jugés
utiles
et
nécessaires,
actuellement
manquants.
1 . 1
I N I T I AT I V E S
D ’ H A B I TAT S
Q U I
PROPOSENT
PLUS
DE
CITOYENNETÉ
« l’habitat ne doit pas se limiter à l’aspect du
bâti du logement mais aborder les différentes
dimensions de l’habitat en tant qu’élément
d’intégration de la personne à la vie sociale dans
l’optique d’une société pour tous les
âges » (Année internationale des personnes âgées,
élaboration d’un nouveau référentiel de l’habitat,
1999)
L’économie
sociale
et
solidaire
regorge
d’innovations
en
matière
d’habitat
et
de
logement.
Les
initiatives
citoyennes
apparaissent
comme
une
alternative
à
la
hausse
des
prix
et
au
mal-‐logement.
Elles
montrent
aussi
une
volonté
de
repenser
les
modes
de
vie
et
de
renforcer
le
lien
social.
2
Plusieurs
types
d’initiatives
ont
vu
le
jour
pour
pallier
aux
freins
habituellement
ressentis,
partout
en
Europe,
et
présentent
toutes
des
retours
d’expérience
qui
méritent
d’être
cités
pour
favoriser
leur
développement
en
France.
Qu'il
s’agisse
d’habitat
participatif
que
la
ville
de
Lille
valorise
depuis
2011,
d’habitat
groupé,
d’habitat
inter-‐générationnel
auto-‐géré,
voici
un
tour
d’horizon
de
ces
différentes
terminologies
existantes.
Le
point
commun
étant
pour
l’ensemble
de
ces
projets
de
mettre
le
citoyen
au
centre
de
leur
existence.
En
matière
d’éco-‐habitat…
L’Allemagne
recèle
un
grand
nombre
d’initiatives
innovantes
en
matière
de
logement.
L’exemple
de
Tübingen,
ville
pionnière
en
matière
d’éco-‐habitat,
est
un
modèle
de
réussite.
Aujourd’hui,
80
à
90%
des
nouvelles
opérations
sont
réalisées
à
partir
de
valeurs
communautaires
et
éthiques.
Ces
groupes
de
construction,
où
les
citoyens
sont
Maîtres
d’ouvrage,
sont
appelés
«
Baugruppen
».
Ce
système
présente
plusieurs
avantages
:
outre
celui
de
réduire
les
coûts,
ce
type
de
projets
permet
également
de
développer
la
cohésion
sociale
en
amont
de
l’aménagement.
En
matière
d’habitat
groupé…
Habitat participatif : C’est une démarche
collective où des personnes imaginent,
conçoivent, construisent puis gèrent ensemble
leur nouveau logement entre futurs voisins. Les
projets d’habitat peuvent être : social ou libre,
en locatif ou en achat
http://www.lelabo-ess.org/?Habitat-et-citoyennete2
!7
8. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
Habitat communautaire autogéré : développé au
Nord de l’Europe dans les années 1960, pratiqué
principalement en Belgique. Se rassemblent
dans un espace commun des personnes ayant
des intérêts communs ou convergents. De la
conception à la gestion quotidienne des
e s p a c e s , i l s f a ç o n n e n t e n s e m b l e u n
environnement à leur image, par une action
volontariste et collective.
Aux
Pays
Bas,
face
au
vieillissement
de
la
population,
un
mode
d’habitat
groupé
se
développe,
appelé
"Woongroepe
"
ou
"Central
W o n e n " .
I l
s ’ a g i t
d e
l o g e m e n t s
intergénérationnels
autogérés.
On
compte
plus
d’une
centaine
de
projets
de
ce
type,
généralement
mis
en
place
par
les
collectivités
locales.
La
particularité
du
cohabitat
néerlandais
est
de
diviser
les
grandes
communautés
en
plusieurs
«
faisceaux
»
de
5
à
10
unités,
qui
bénéficient
de
leurs
propres
équipements.
Tous
les
groupes
partagent
un
bâtiment
général
afin
de
préserver
des
relations
de
bon
voisinage.
Les
habitants
se
montrent
solidaires,
organisent
des
fêtes
et
se
soutiennent
dans
les
périodes
difficiles.
Wandelmeent,
près
d’Amsterdam,
a
ainsi
l’apparence
d’un
petit
village
:
c’est
l’un
des
premiers
Woongroepen
jamais
construits
en
Hollande
;
Il
date
de
1977
et
compte
aujourd’hui
environ
200
habitants.
En
Suède,
des
maisons
communautaires
appelées
«
kollektivhus
»
sont
gérées
par
des
associations,
des
coopératives
d’habitants
ou
même
par
l’Etat
et
les
municipalités.
Cela
représente
un
total
de
700.000
logements,
soit
17%
du
parc
immobilier.
En
Norvège,
15%
des
logements,
dont
40%
des
logements
à
Oslo,
sont
construits
en
habitat
collectif.
La
Suisse
compte
depuis
le
XIXe
siècle
de
nombreuses
expériences
de
coopératives
d’habitants
et
le
mouvement
connaît
une
renaissance
depuis
les
années
2000.
Les
locataires
sont
coopérateurs
et
aussi
propriétaires
de
parts
sociales
de
la
coopérative
;
ils
décident
de
façon
collégiale
des
investissements
pour
améliorer
leur
cadre
de
vie.
Il
existe
environ
130
000
logements
de
ce
type,
soit
8%
du
parc
immobilier,
sur
l’ensemble
du
territoire
et
un
peu
plus
de
20%
en
zone
urbaine.
En
Angleterre,
les
communautés
de
Cohousing
font
partie
du
développement
urbain,
avec
la
propriété
individuelle
des
maisons
ou
des
logements
et
la
propriété
commune
de
certains
locaux.
Du
point
de
vue
de
l’organisation
des
espaces,
l’architecture
privilégie
l’esprit
communautaire
mais
chacun
garde
son
indépendance.
Le
regroupement
des
voitures
en
un
même
lieu
encourage
les
relations
entre
personnes.
Les
équipements
collectifs
sont
conçus
pour
faciliter
la
vie
quotidienne
et
font
partie
intégrante
de
la
communauté.
La
gestion
au
jour
le
jour
est
assurée
par
les
résidents.
Ce
tour
d’horizon
permet
de
détecter
des
programmes
autour
de
l’habitat
qui
ont
pris
en
compte
le
«
pouvoir
»
des
habitants
eux-‐mêmes
a u
s e i n
d e
l e u r
l o g e m e n t
e t
d a n s
l’environnement
même
de
l’habitat.
1.2
PLUS
DE
SERVICES
AU
SEIN
DES
LOGEMENTS
SOCIAUX
OU
NON
POUR
LES
PERSONNES
ÂGÉES
D’après
le
17e
rapport
Habitat
et
Vieillissement
réalisé
par
le
Haut
Comité
pour
le
logement
des
personnes
défavorisées,
de
plus
en
plus
de
personnes
âgées
sont
locataires
dans
des
HLM.
Cette
présence
est
appelée
à
s’accroître
dans
les
années
à
venir.
Les
bailleurs
sociaux
procèdent
à
!8
9. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
l’adaptation
de
leur
patrimoine,
au
coup
par
coup
ou
dans
le
cadre
de
démarches
systématiques.
Ils
bénéficient
pour
cela
d’une
aide
fiscale.
Mais
les
bailleurs
sociaux
présentent
l’intérêt
de
ne
pas
être
uniquement
des
fournisseurs
de
logements.
Partenaires
des
collectivités,
investis
d’une
mission
sociale,
ils
sont
en
situation
d’agir
de
façon
plus
large.
Leur
gestion
de
proximité
permet
de
détecter
les
situations
de
difficulté
des
personnes
âgées.
Elle
facilite
le
développement
du
lien
social
et
on
assiste
à
de
multiples
initiatives
qui
visent
à
développer
le
lien
social
entre
locataires
HLM
de
différentes
générations.
La
mise
à
disposition
de
services
dans
les
logements
-‐
sociaux
ou
non
-‐
devient
une
réalité.
Plusieurs
expériences
et
groupes
proposent
déjà
des
solutions
intéressantes
qui
méritent
d’être
relevées
et
présentées
ici.
A
l’instar
du
label
HSS
®
(Habitat
Senior
Services),
crée
en
2005
par
Delphis
dont
l’objectif
premier
était
de
favoriser
le
bien
vieillir
à
domicile
des
personnes
âgées
autonomes
vivant
dans
le
parc
social.
En
2012,
le
label
est
déployé
dans
une
vingtaine
d’organismes
HLM.
Le
label
a
alors
été
revu
pour
plus
de
simplicité,
de
lisibilité
et
lui
permettre
d’être
déployé
largement.
Ce
label
est
un
outil
au
service
d’une
politique
préventive.
Il
vise
à
préserver
le
plus
longtemps
possible
l’autonomie
de
la
personne
âgée
à
son
domicile.
Il
cible
prioritairement
des
seniors
autonomes
auxquels
il
propose
des
adaptations
techniques
de
leur
logement,
des
parties
communes
de
leur
immeuble
et
de
ses
abords
pour
limiter
notamment
les
risques
de
chutes
et
les
rendre
accessibles
ainsi
qu’un
bouquet
de
services
délivré
par
le
bailleur
(détection
et
report
des
situations
à
risques,
suivi
personnalisé
des
interventions
techniques…)
ou
via
un
réseau
de
partenaires
(informations
sur
les
soins
à
domicile,
services
sociaux,
petit
bricolage…)
L’étude
établie
par
Autonomlab ,
living
lab
3
européen
qui
place
l’utilisateur
au
centre
du
dispositif
afin
d'imaginer,
développer
et
créer
des
services
ou
des
outils
innovants
qui
répondent
aux
espérances
et
nécessités
de
tout
un
chacun,
sur
l’habitat
regroupé
adapté
est
remarquablement
bien
faite.
Cette
étude
collective
régionale
a
été
réalisée
avec
le
partenariat
de
la
Région
Limousin,
de
la
Fondation
CéMaVie,
de
l’AG2R
La
Mondiale,
d’Axiome
Limousin,
de
la
Caisse
des
Dépôts
et
du
CISS
Limousin.
Elle
avait
pour
objectifs
de
:
4
Réaliser
un
état
des
lieux
de
l'existant
en
matière
d'habitat
individuel
groupé
national
et
régional
Constater
de
la
satisfaction
perçue
par
les
habitants
limousins
sur
ce
type
de
logements
SWOT
des
offres
détectées
Détecter
les
éléments
d’aide
à
la
décision
pour
les
acteurs
de
projets
innovants
en
matière
d’habitats
regroupés
adaptés
pour
l’autonomie
et
l’amélioration
de
la
qualité
de
vie
des
personnes
Cette
étude
a
permis
de
définir
un
cahier
des
charges
fonctionnel
selon
les
valeurs
de
leurs
usagers.
5
valeurs
ont
pu
être
détectées
selon
les
usages
de
l’habitat
(habiter,
rencontrer
utiliser
et
participer).
Les
5
valeurs
définies
sont
:
1. Autonomie
:
synonyme
de
liberté
et
permettant
à
l’habitant
de
faire
des
choix
dans
l’offre
de
services
de
son
habitat
http://www.autonom-lab.com/3
CISS : Collectif Interassociatif sur la Santé4
!9
10. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
2. Sécurité
:
Services
ou
dispositifs
techniques
et
technologiques
destinés
à
prévenir
un
risque
ou
un
danger
3. Inclusion
active
:
Participer
pleinement
à
la
société,
pour
tous.
4. Diversité
:
Accueil
de
profils
d’habitants
très
différents
favorisant
les
échanges
5. Partage
:
Mettre
en
commun
des
expériences
pour
que
chaque
partie
concernée
enrichisse
ses
connaissances
et
ses
pratiques.
Grand
Large
Conseils
mène
depuis
plusieurs
années
les
mêmes
réflexions
portées
par
cette
étude.
Les
résultats
de
ce
cahier
des
charges
fonctionnel
reprend
des
idées
fortes
que
nous
valorisons,
à
l’instar
de
la
mise
en
place
d’un
living
lab
habitat
pour
prendre
en
compte
des
avis
des
habitants
et
«
construire
»
avec
eux
l’offre
la
plus
adaptée
à
leurs
attentes
et
leurs
besoins.
1.3
LA
CONSTITUTION
D’UN
LIVING
LAB
LOGEMENT
SELON
GLC
Qu’est-‐ce
qu’un
living
lab?
«
Un
Living
Lab
regroupe
des
acteurs
publics,
privés,
des
entreprises,
des
associations,
des
!10
Vivre dans son habitat ce n’est
pas seulement habiter mais
aussi rencontrer, participer et
utiliser.
11. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
acteurs
individuels,
dans
l’objectif
de
tester
«
grandeur
nature
»
des
services,
des
outils
ou
des
usages
nouveaux.
Il
s’agit
de
sortir
la
recherche
des
laboratoires
pour
la
faire
descendre
dans
la
vie
de
tous
les
jours,
en
ayant
souvent
une
vue
stratégique
sur
les
usages
potentiels
de
ces
technologies.
Tout
cela
se
passe
en
coopération
entre
des
collectivités
locales,
des
entreprises,
des
laboratoires
de
recherche,
ainsi
que
des
utilisateurs
potentiels.
Il
s'agit
de
favoriser
l'innovation
ouverte,
partager
les
réseaux
et
impliquer
les
utilisateurs
dès
le
début
de
la
conception.
»
5
En
impliquant
les
utilisateurs
finaux
du
projet
(en
l’occurence,
les
futurs
ou
actuels
habitants),
il
est
possible
de
construire
les
services
qui
pourraient
leur
être
utiles,
correspondants
à
leurs
attentes
et
leurs
besoins.
En
sélectionnant
ces
services
en
a m o n t ,
n o u s
p o u v o n s
a i n s i
contacter
et
attirer
l e s
a c t e u r s
o u
p a r t e n a i r e s
( i n d u s t r i e l s ,
c h e r c h e u r s ,
c o l l e c t i v i t é s ,
o r g a n i s m e s ,
décideurs
publics
… )
e t
l e s
sélectionner
pour
participer
à
la
co-‐
construction
pour
e ff e c t u e r
u n e
première
phase
de
test
du
projet
dans
des
conditions
aussi
p r o c h e s
q u e
possible
de
la
vraie
vie.
Après
analyse
et
bilan
du
test,
nous
pouvons
alors
passer
(ou
non,
selon
le
bilan)
à
l’étape
suivante
de
l’industrialisation.
L’idée
étant
de
co-‐développer
des
produits
ou
services
et
de
les
tester
directement
en
situation
Définition Living Lab de Wikipédia5
!11
12. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
réelle.
Ces
nouveaux
produits
ou
services
sont
directement
évalués
par
les
usages.
Ce
type
de
structure
est
particulièrement
adapté
à
la
cible
des
séniors
par
exemple,
parce
que
les
acteurs
économiques
ont
du
mal
à
identifier
les
besoins
et
diffuser
les
innovations
auprès
de
ce
public
spécifique
(surtout
en
ce
qui
concerne
les
nouvelles
technologies
liées
à
l’informatique
et
aux
communications).
6
Intégrer
dès
en
amont
les
besoins
et
les
attentes
des
personnes
âgées
présente
de
nombreux
avantages
:
✓ réaliser
des
économies
✓ proposer
une
adaptation
plus
pertinente
✓ Rendre
le
projet
plus
concret
et
opérationnel
et
le
déployer
avec
un
cycle
raccourci
✓ la
possibilité
d’identifier
tous
les
acteurs,
partenaires
du
projet
et
de
les
associer
à
la
construction;
✓ l’implication
des
usagers
au
travers
d’un
test
s’inscrivant
dans
un
contexte
et
des
conditions
d’usages
réalistes;
✓ l’assurance
pour
l’utilisateur
final
de
bénéficier
d’un
bouquet
de
services
répondant
à
ses
besoins;
✓ l’avantage
pour
l’investisseur
de
proposer
un
service
qui
sera
accueilli
favorablement
par
le
marché;
✓ la
possibilité
pour
le
concepteur
d’améliorer,
modifier
son
concept
ou
produit
tout
au
long
des
étapes
du
Living
Lab;
1.4
LA
CONCIERGERIE
DISPONIBLE
AU
RDC
DE
L’IMMEUBLE
Dans
le
cadre
du
MOOC
EDHEC
effectué
entre
Novembre
/
Décembre
2014
sur
les
entrepreneurs
qui
changent
le
monde,
un
des
exercices
consistait
à
formaliser
une
idée
que
nous
souhaiterions
développer.
Cette
conciergerie
«
rurale
»
à
disposition
des
citoyens
était
ma
réponse,
idée
que
je
souhaite
développer
davantage.
Elle
pourrait
se
trouver
aussi
bien
dans
un
tiers
lieu
(cf.
livre
blanc,
les
tiers
lieux
relais
de
proximité
pour
tous
les
citoyens),
de
manière
numérique
ou
physique
depuis
le
RDC
d’un
immeuble.
Ce
lieu
se
veut
convivial
et
facilitateur
de
rencontre
et
de
partage.
Il
a
pour
objectif
majeur
d’accompagner,
grâce
à
la
présence
d'un
«
concierge
»,
et
de
guider
les
citoyens
à
utiliser
les
services
qui
leur
sont
proposés,
de
leur
faciliter
l’accès
aux
outils
numériques
et
de
http://www.forumllsa.org/living-labs6
!12
13. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
«
promouvoir
»
des
services
additionnels
tels
que
l’achat
groupé
(cf.
plus
loin),
les
moyens
de
déplacement
offerts
(tels
que
covoiturage,
autopartage
et
taxi
social),
les
services
de
réservation
de
voyage
(uniquement
accessibles
sur
Internet)
et
des
activités
de
loisir.
Ce
type
de
dispositif
ne
nécessite
pas
de
grand
investissement
puisque
souvent
le
lieu
peut
être
mis
à
disposition
par
le
bailleur
social,
le
concierge
peut
être
un
bénévole
ou
un
animateur
déjà
présent
sur
la
commune
dans
un
espace
public
numérique
(par
exemple),
et
le
matériel
nécessaire
est
minime
(ordinateur(s),
connexion
Internet,
imprimante
et
tout
ce
qui
permettra
de
mettre
en
place
les
services
définis
lors
du
living
lab).
Cette
même
conciergerie
a
été
définie
dans
l’Etude
réalisée
par
Autonomlab
et
même
s'il
s’agit
le
concept
proposé
est
ancré
dans
un
cadre
bien
particulier
de
l’Habitat
Regroupé
Adapté
(HRA),
le
schéma
ci
dessus
reste
proche
de
notre
réflexion.
Extrait
du
travail
effectué
pendant
le
MOOC
«
l’entrepreneuriat
qui
change
le
monde
»,
EDHEC,
2014
La
conciergerie
pour
les
citoyens
en
milieu
rural,
kesako?
Il
s’agit
d’une
conciergerie
pour
les
particuliers
où
les
services
proposés
peuvent
dépendre
soit
du
volontariat
entre
voisins
(prêt
de
véhicules,
co-‐voiturage,
prêt
de
matériel
de
bricolage,
échange
de
bons
procédés)
disponibles
depuis
un
lieu
de
proximité
(au
RDC
d’un
immeuble
en
l’occurence)
et
sur
Internet
(bourse
d’échanges).
Certains
acteurs
privés
peuvent
proposer
leurs
services
aux
particuliers
depuis
cette
offre
«
conciergerie
»
comme
l’accueil
et
la
relation
clientèle
pouvant
être
effectués
depuis
ce
lieu
sur
la
périodicité
qu’ils
souhaitent.
Notre
concept
d’
«
achat
groupé
»
peut
être
réalisé
par
le
concierge
de
ce
lieu,
qui
a
pour
mission
d’accompagner
et
de
faciliter
le
quotidien
des
habitants
et
leur
apporter
son
aide
pour
utiliser
ces
services.
Cette
conciergerie
a
pour
objectif
de
dynamiser
les
villes
rurales,
de
les
rendre
attractives
et
de
proposer
des
services
entre
citoyens
et
avec
les
acteurs
privés.
Combien
le
projet
coûterait-‐il
?
Sont
à
prendre
en
compte
dans
le
coût
:
-‐
le
lieu
doit
être
prévu
initialement
dans
la
construction
de
l’immeuble
ou
mis
à
la
disposition
de
la
ville
/
du
bailleur
social
-‐
Une
connexion
Internet
(50
euros
/
mois)
-‐
Matériels
techniques
(ordinateurs,
imprimante,
vidéo
projecteur,
tables,
chaises,
borne
d’accueil
etc.)
-‐
(ce
matériel
peut
être
déjà
disponible)
-‐
Animateur
/
médiateur
:
le
lieu
serait
choisi
en
fonction
des
lieux
existants
avec
animateurs
déjà
en
place
(seule
une
formation
complémentaire
est
nécessaire)
-‐
Un
réseau
de
bénévoles
actifs
pour
démarrer
la
dynamique
Le
projet
coûterait
donc
environ
3
000
euros
maximum
par
lieu
la
1ère
année
et
inférieur
les
années
suivantes.
Quel
est
le
modèle
économique
d’une
telle
conciergerie
?
!13
14. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
Il
s’agit
d’un
modèle
hybride,
reposant
d’une
part
sur
les
subventions
publiques
(prêt
du
lieu
et
mise
à
disposition
du
médiateur
/
animateur),
des
revenus
de
la
structure
générés
par
les
activités
proposées,
un
système
d’abonnement
pour
adhérer
au
dispositif
(le
coût
de
cet
abonnement
restant
faible).
Et
des
partenaires
privés
tels
que
Mondial
Relay,
La
Poste,
des
banques,
mutuelles,
SNCF
qui
proposeraient
des
activités
complémentaires
ou
encourageraient
à
utiliser
des
services
disponibles
au
sein
de
la
conciergerie
et
qui
deviendraient
co-‐investisseurs
de
ce
type
de
dispositif.
1.5.
RETOUR
D’INITIATIVES
EXISTANTES
AU
SEIN
DE
L’HABITAT
Docdocdoc
-‐
Santé
/
Digital
DocDocDoc
est
une
messagerie
instantanée
qui
a
été
conçue
pour
les
praticiens
de
santé,
qu’ils
soient
dans
la
médecine
conventionnelle,
dans
le
paramédical
et
le
non
conventionnel).
Imaginée
comme
le
Whapapp
santé,
cette
appli
mobile
permet
aux
praticiens
d’échanger
avec
leurs
patients
et
confrères,
aussi
simplement
que
sur
un
texto
mais
avec
fonctionnalités
adaptées
à
leur
pratique
(ex.
prise
de
RDV,
envoi
de
doc,
notes
sur
leurs
patients)
et
dans
un
cadre
hautement
sécurisé
santé
(serveurs
agréés
par
le
Ministère
de
la
Santé).
CAMEO,
Energie.
7
Cette
société
est
spécialisée
dans
la
création
de
services
à
valeur
ajoutée
autour
des
innovations
technologiques
et
des
réglementations
de
la
transition
énergétique.
CAMEO
Energy
propose
une
nouvelle
lecture
du
dispositif
Certificats
Economies
d’Energie,
pour
créer
de
nouveaux
services,
développer
les
ventes
de
solutions
innovantes,
optimiser
des
projets
d’investissements,
sans
pour
autant
avoir
recours
au
courtage
ou
à
la
spéculation.
Intent
Technologies
-‐
Logement
Premier
OS
de
l’habitat
et
du
bâtiment
intelligent,
Intent
technologies
est
un
acteur
de
l’Internet
des
objets
de
premier
plan.
Intent
technologies
opère
le
1er
Système
d’exploitation
ouvert
du
bâtiment
permettant,
à
l’aide
d’un
store
d’appli,
à
tous
les
acteurs
et
occupants
d’accéder
directement
à
tous
les
services
liés
à
l’exploitation
du
bâtiment
et
à
la
vie
quotidienne
dans
son
environnement.
Pourmoi
-‐
Digital
/
Social
Media
Réservation
en
ligne
de
prestations
de
beauté.
Place
de
marché
dédiée
aux
prestations
de
la
beauté
et
du
bien
être.
Le
principe
est
simple
:
un
client
dépose
une
demande
de
prestation
sur
le
site
(type
de
soin,
budget,
disponibilité)
et
les
prestataires
susceptibles
de
satisfaire
cette
demande
peuvent
faire
une
offre
inférieure
ou
égale
au
budget
du
client.
Le
client
peut
choisir
son
prestataire
favori
en
fonction
du
prix
mais
également
des
avis
déposés
par
les
autres
clients.
cameo-energy.com7
!14
15. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
II - Des solutions pour offrir davantage
de mobilité à tous
Il
est
aujourd’hui
admis
que
pour
réussir
sa
transition
écologique
la
société
doit
faire
évoluer
les
pratiques
de
mobilité.
Sans
qu’il
soit
abouti,
ce
processus
est
en
cours
depuis
un
certain
temps
en
milieu
urbain
grâce
au
développement
des
transports
en
commun
en
site
propre
et
des
mobilités
actives.
Les
territoires
périurbains
éloignés,
multipolaires
ou
ruraux,
peu
denses
mais
qui
abritent
une
part
croissante
(40%)
et
très
motorisée
de
la
population,
sont
aussi
concernés
par
cette
évolution.
Dans
ces
territoires,
la
voiture
est
utilisée
pour
les
déplacements
quotidiens
à
plus
de
90%,
contre
15%
à
Paris,
50
à
70%
dans
les
grandes
agglomérations,
75
à
85%
dans
les
villes
petites
et
moyennes.
8
Si
la
notion
de
proximité
est
bien
d’actualité
et
qu’il
devient
si
important
pour
les
acteurs
locaux
de
trouver
des
solutions,
c’est
parce
que
la
mobilité
est
un
des
freins
majeurs
de
notre
société.
Les
personnes
les
plus
touchées
par
les
problèmes
de
mobilité
sont
avant
tout
ceux
qui
disposent
de
peu
de
ressources
et
notamment
les
personnes
en
insertion
ou
en
recherche
d’emploi,
sont
moins
mobiles
que
la
moyenne.
Les
personnes
en
situation
de
précarité
doivent
habiter
de
plus
en
plus
loin
des
zones
d’emplois
et
donc
accepter
une
mobilité
croissante.
Selon
l’étude
d’Auxilia,
les
ménages
pauvres
sont
deux
fois
plus
nombreux
que
la
moyenne
à
se
déplacer
à
pieds.
En
effet,
40%
des
ménages
pauvres
n’ont
pas
de
voiture
contre
une
moyenne
de
18%.
S’ils
possèdent
un
véhicule,
ce
sont
surtout
des
voitures
d’occasion
dont
le
prix
d’achat
est
certes
moins
élevé
mais
pour
lesquels
les
frais
engendrés
par
la
suite
sont
plus
importants.
La
loi
a
défini
le
principe
d’un
droit
au
transport
qui
consiste
à
chercher
à
offrir,
dans
des
conditions
acceptables
pour
la
collectivité,
des
solutions
de
transport
public
au
plus
grand
nombre.
Il
convient
également
de
favoriser
l’émergence
ou
de
conforter
des
pratiques
de
mobilité
alternatives
à
la
voiture
individuelle.
L’amélioration
de
l’intermodalité
et
l’intégration
des
nouvelles
technologies
sont
des
enjeux
centraux
pour
faciliter
l’usage
des
transports
collectifs
dont
la
diversification
est
essentielle.
Plusieurs
actions
adaptées
aux
spécificités
rurales
sont
d’ores
et
déjà
mises
en
oeuvre,
ou
vont
l’être
entre
2015
et
2016,
pour
faciliter
la
mobilité
dont
parmi
elles
:
-‐ le
développement
de
services
de
transport
par
autocar,
plus
souple
et
économique,
davantage
respectueuse
de
l’environnement
Etude sur les solutions de mobilité dans les territoires périurbains et ruraux soutenables, http://www.rac-f.org/IMG/8
pdf/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf
!15
Entre 6 et 8 millions de Français n’ont pas accès à la
mobilité
Etude Mobilité, Insertion et accès à l’emploi : constats et
perspectives réalisée par Auxilia, à la demande de Total et de
Wimoov.
16. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
que
la
voiture.
A
ce
titre,
la
SNCF
remet
aussi
l’autocar
dans
son
offre
de
services
pour
proposer
des
trajets
plus
économiques
(ID
Bus
entre
autres);
-‐ Les
nouveaux
usages
de
la
voiture
individuelle
avec
un
plan
de
communication
et
un
retour
des
meilleures
pratiques
en
matière
de
co-‐
voiturage
et
d’auto-‐partage
Le
premier
frein
à
la
mobilité
est
le
manque
de
moyens
financiers,
ce
qui
se
révèle
être
un
constat
logique
puisque
le
coût
des
transport
constitue
le
troisième
poste
de
dépenses
des
Français
(environ
15%
selon
l’INSEE).
Parmi
les
autres
freins,
le
frein
géographique
est
important
é g a l e m e n t .
E n
e ff e t ,
l’aménagement
du
territoire
a
été
conditionné
par
l’essor
de
la
voiture,
défavorisant
les
ménages
les
plus
modestes,
surtout
en
milieu
rural.
Même
en
zone
urbaine,
la
desserte
des
emplois
par
les
transports
publics
n’est
pas
toujours
garantie
:
en
Île
de
France,
tous
modes
de
transports
confondus,
44%
des
emplois
sont
accessibles
en
moins
d’une
heure
aux
ouvriers
contre
65%
pour
les
cadres.
Cela
s’explique
par
le
fait
que
les
emplois
et
les
commodités
sont
plus
éloignés
des
lieux
de
résidence
des
ménages
modestes
que
ceux
des
ménages
plus
aisés.
Selon
l’étude
d’Auxilia,
cela
créer
des
«
trappes
géographiques
»
dont
les
précaires
parviennent
difficilement
à
sortir.
3
millions
de
personnes
déclarent
rouler
sans
permis
ou
sans
assurance
ou
contrôle
technique
valide
Certains
territoires
sont
plus
touchés
que
d’autres
en
terme
de
trappe
à
mobilité,
c’est
notamment
le
cas
des
zones
rurales
et
périurbaines
ainsi
que
des
zones
urbaines
sensibles.
Pour
les
populations
des
zones
rurales
et
périurbaines,
la
concentration
des
activités
(emploi,
loisirs,
écoles,
centres
administratifs,
etc.)
vers
les
zones
urbaines
créé
une
forte
dépendance
à
la
voiture
ce
qui
e s t
d i ffi c i l e
à
s u p p o r t e r
fi n a n c i è r e m e n t
p o u r
l e s
ménages
modestes.
Ainsi,
en
zone
périurbaine,
les
distances
parcourues
par
an
sont
supérieures
de
8
000
à
10
000
Km
à
la
moyenne,
ce
qui
représente
un
surcoût
de
3
000
euros
par
an
pour
les
ménages,
dont
1
000
euros
de
carburant.
!16
17. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
En
milieu
rural
ou
périurbain,
la
dépendance
à
l’automobile
ne
cesse
de
croître
puisque
l’effort
des
responsables
de
transports
porte
en
priorité
sur
les
urbains.
Les
nouveaux
services
de
mobilité,
tels
que
l’autopartage
ou
le
covoiturage,
restent
l’apanage
des
urbains
actifs
puisqu’ils
sont
inadaptés
aux
habitants
des
zones
rurales
qui
sont
clairement
écartés
de
ces
modes
de
transports
alternatifs
et
restent
totalement
dépendant
de
l’automobile.
En
effet,
les
solutions
de
covoiturage
telles
que
Blablacar
ne
proposent
pas
toujours
de
covoitureurs
à
proximité
de
chaque
habitant,
sans
compter
que
ces
services
existent
uniquement
sur
Internet
(quid
de
la
connexion
disponible
sur
l’ensemble
du
territoire).
Encore
une
fois,
des
solutions
existent
ou
peuvent
exister
grâce
à
un
retour
des
meilleures
pratiques
ou
à
leurs
adaptations
dans
les
zones
plus
écartées
des
grandes
villes.
Parmi
ces
solutions,
on
peut
citer
:
2.1.
L’AUTOPARTAGE
Les
Etats-‐Unis
restent
le
pays
le
plus
motorisé
du
monde
avec
844
véhicules
pour
1000
habitants
en
2007,
malgré
une
tendance
à
la
baisse.
En
France,
comme
dans
la
plupart
des
pays
dits
«
développés
»
tels
que
l’Allemagne,
le
Japon
ou
le
Canada,
le
nombre
de
véhicules
s’est
stabilisé
ou
augmente
faiblement.
Le
secteur
de
la
mobilité
connaît
une
grande
mutation,
propulsé
par
la
location,
le
covoiturage
et
l’autopartage.
C e
d e r n i e r
m o d e
a
énormément
g a g n é
e n
popularité
ces
d e r n i è r e s
années.
Avec
une
croissance
d e
5 0 %
d e s
abonnements,
l’autopartage
est
désormais
adopté
par
les
entreprises
(alternative
à
leur
parc
automobile
qui
est
très
souvent
coûteux).
Dans
un
rapport
sur
les
déplacements
à
l’horizon
2050,
l’ADEME
s’attend
à
ce
que
le
nombre
de
véhicules
se
réduise
de
35
à
22
millions.
Ce
que
l’association
France
Nature
Environnement
(FNE)
traduit
par
la
«
fin
du
tout
voiture
solo
»
dans
un
guide
à
destination
des
élus
et
des
décideurs.
La
mobilité
est
depuis
déjà
quelques
années
entrée
dans
l’ère
de
l’économie
collaborative…
Utiliser
l’autopartage
comme
solution
de
mobilité
change
réellement
les
comportements
sur
le
long
terme.
En
effet,
un
quart
des
utilisateurs
de
services
d’autopartage
ont
abandonné
leur
voiture
personnelle.
Autre
solution
complémentaire
dans
la
mobilité,
des
sociétés
telles
que
Parkadom
proposent
la
location
de
places
de
parking…
On
est
davantage
sur
un
problème
très
urbain,
mais
la
recherche
de
places
de
parking
n’est
pas
toujours
qu’une
question
de
temps.
Selon
le
cabinet
Roland
Berger,
le
coût
de
temps
annuel
à
chercher
une
place
de
parking
à
Paris
est
évalué
à
3,1
milliards
d’euros
par
an,
tandis
que
le
coût
des
embouteillages
dans
le
monde
s’élève
à
266
milliards
de
dollars.
!17
La voiture individuelle est
inexploitée 95% du temps
Règle pour les déplacements
urbains, périurbains ou de longue
distance, selon l’ADEME.
18. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
Et
comme
tout
problème
permet
à
des
entrepreneurs
malins
de
trouver
des
solutions
intelligentes,
principalement
vrai
dans
l’économie
collaborative,
la
société
Parkadom
s’attaque
à
cette
thématique.
Parkadom
a
été
créée
pour
optimiser
l’utilisation
des
parkings
privés,
souvent
vides
en
journée
et
les
proposer
à
d’autres
particuliers
qui
souhaiteraient
se
garer
à
proximité.
Les
propriétaires
peuvent
donc
mettre
en
location
!18
L’exemple
du
site
Drivy
«
Drivy
est
né
de
l’idée
qu’il
n’existe
rien
de
plus
absurde
qu’une
auto
qui
ne
roule
pas.
On
pouvait
se
contenter
de
le
déplorer,
en
déduire
que
c’est
l’automobile
tout
court
qui
est
devenue
absurde,
que
le
titulaire
de
permis
de
conduire
non
motorisé
n’a
qu’à
monter
dans
un
train
ou
dans
un
bus,
mais
ce
n’est
pas
le
choix
que
nous
avons
fait.
C’est
que
l’automobile,
n’en
déplaise
à
ceux
qui
lui
sont
hostiles
par
principe,
reste
le
plus
formidable
instrument
de
mobilité
jamais
inventé.
Le
problème,
c’est
juste
qu’il
y
en
a
trop.
Et
qu’elles
ne
servent
pas
assez.
Surtout
à
ceux
qui
n’en
ont
pas.(…)
en
quatre
ans
à
peine,
20
000
véhicules
et
400
000
utilisateurs
sur
le
seul
marché
français
!
(…)
Le
nouvel
âge
de
l’automobile,
c’est
maintenant
qu’il
commence.
»
Paulin
Dementhon,
président
et
fondateur.
Drivy
c’est
près
de
26
000
véhicules
disponibles
partout
en
France.
Evidemment
et
sans
surprise,
la
plus
grande
concentration
de
véhicules
est
située
sur
la
région
parisienne
mais
j’ai
effectué
quelques
tests
sur
des
villes
plus
petites
et
isolées
et
eu
la
surprise
de
trouver
des
voitures
disponibles
dans
la
commune
ou
en
très
proche
proximité.
Drivy
n’est
pas
donc
pas
une
appli
réservée
qu’aux
urbains!
Source
:
dossier
de
presse
de
Drivy,
Avril
2015
Activité Drivy
est
un
service
de
location
de
voiture
entre
particuliers
permettant
aux
uns
de
rentabiliser
leur
voiture
lorsqu’elle
est
inutilisée,
et
aux
autres
de
louer
un
véhicule
près
de
chez
eux,
pour
un
coût
en
moyenne
30%
inférieur
à
celui
des
loueurs
traditionnels.
Le
service
est
accessible
via
une
application
web
et
mobile.
Drivy
est
devenu
le
1er
site
de
la
location
de
voiture
de
particulier
à
particulier,
principalement
depuis
la
fusion
entre
Drivy
et
BuzzCar
réalisée
en
Février
2015.
Nombre
de
salariés
39
personnes
en
France
et
en
Allemagne
Assureur Allianz,
qui
assure
automatiquement
chaque
location
Drivy
à
travers
l’offre
de
couverture
la
plus
large
du
marché,
qui
couvre
tous
les
dommages
du
véhicule
mais
également
les
dommages
corporels
Proximité
et
flexibilité
Les
26
000
voitures
disponibles
sur
Drivy
sont
autant
de
points
de
rendez-‐vous
possibles.
C’est
beaucoup
plus
que
les
grands
loueurs
professionnels,
qui
ont
seulement
quelques
centaines
d’agences
en
France.
La
densité
géographique
est
beaucoup
plus
élevée
sur
Drivy,
avec
très
souvent
une
voiture
disponible
à
distance
de
marche.
Sans
compter
que
les
propriétaires
sont
davantage
flexibles
sur
les
horaires
et
le
lieu
de
RDV.
19. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
leurs
places
lorsqu’elles
sont
inoccupées
et
aux
automobilistes
de
trouver
la
place
de
leur
choix,
au
plus
près
de
leur
destination
pour
tout
besoin
d’une
journée
à
une
année.
2.2.
LE
CO-‐VOITURAGE
Dans
le
paysage
des
solutions
existantes
pour
pallier
aux
problèmes
de
mobilité,
le
co-‐
voiturage
reste
une
alternative
très
efficace
et
utile
pour
partager
un
trajet
avec
au
moins
une
autre
personne.
Mais
ce
marché
qui
ne
cesse
d’évoluer
(tant
par
le
nombre
de
structures
p r o p o s a n t
c e
s e r v i c e
q u e
p a r
s o n
fonctionnement)
et
de
se
structurer
peu
à
peu.
Le
secteur
devrait
croître
de
35
%
par
an
dans
les
cinq
ans
à
venir.
En
2020,
son
chiffre
d’affaires
devrait
représenter
3,5
milliards
d’euros
dans
le
monde,
assure
le
cabinet
Roland
Berger
dans
une
récente
étude.
Même
les
grands
groupes
de
transport,
à
l’instar
de
la
SNCF,
encouragent
fortement
ces
initiatives
en
proposant
à
ses
usagers
de
recourir
au
co-‐voiturage
pour
terminer
leur
trajet.
En
effet,
depuis
fin
2014,
une
offre
de
covoiturage
courte
distance
a
vu
le
jour
pour
l’Ile-‐de-‐France
-‐
ce
service
est
disponible
sur
la
plateforme
dédiée
iDVroom.com,
filiale
de
la
compagnie
de
chemins
de
fer.
Avec
IDVroom,
la
SNCF
veut
répondre
à
la
concurrence
d’entreprises
comme
Blablacar
sur
les
voyages
longue
distance
mais
aussi
se
développer
sur
les
trajets
domicile-‐travail
déjà
explorés
par
d’autres
acteurs
comme
Covivo,
Wedrive
ou
Wayz
Up.
Les
communes
rurales
et
péri-‐urbaines
ont
plus
qu’ailleurs
besoin
de
ce
type
de
services
puisque
l’offre
de
transports
est
plus
faible
qu’en
zone
urbaine.
Pourtant,
Blablacar
fonctionne
principalement
sur
les
longues
distances
(la
moyenne
des
trajets
est
de
330
km)
et
au
départ
des
grandes
villes.
Comme
la
plupart
de
ces
services,
le
problème
réside
dans
la
masse
critique
pour
rentabiliser
le
projet…
Autant
la
commission
que
prennent
les
acteurs
sur
les
trajets
longue
distance
leur
permettent
de
trouver
ce
seuil
plus
rapidement,
autant
sur
les
courtes
distances
la
marge
est
plus
rude.
Via
nos
services
de
conciergerie
de
proximité
ou
auprès
de
nos
commerces
multi-‐services,
cette
offre
de
covoiturage
courte
distance
doit
être
proposée
avec
l’autopartage.
La
réservation
de
ces
services
ne
se
fait
généralement
voire
uniquement
que
sur
Internet,
depuis
des
communes
qui
ne
captent
pas
nécessairement
le
haut
débit.
Développer
le
covoiturage
et
l’autopartage
dans
les
communes
rurales
et
péri-‐
urbaines
ne
peut
être
effectif
que
si
les
usagers
potentiels
sont
accompagnés
pour
lever
les
freins
actuels.
Pour
limiter
les
freins
à
la
mobilité,
les
moyens
de
transports
ne
sont
pas
les
seuls
remèdes.
En
effet,
on
peut
apporter
plus
de
solutions
aux
habitants
qui
souhaitent
se
déplacer
ou
apporter
plus
de
services
à
proximité
de
chez
eux.
2.3.
LE
TAXI
PARTAGÉ
OU
TAXI
SOCIAL
Le
taxi
social
s’inscrit
totalement
dans
le
cadre
de
la
mobilité
des
personnes
âgées
et
du
maintien
à
domicile.
Ce
moyen
propose
un
accompagnement
physique
de
la
personne
dans
ses
démarches
(courses,
démarches
administratives,
visites
de
médecins…).
Il
ne
se
substitue
pas
aux
compagnies
de
taxis
classiques
dans
la
mesure
où
la
personne
en
charge
de
ce
service
accompagne
réellement
la
!19
Blablacar, leader européen dans le
co-voiturage, a franchi fin 2014 la
barre des 10 Millions d’utilisateurs
20. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
personne,
mais
aussi
dans
la
mesure
où
le
service
s’adresse
à
des
personnes
selon
un
plafond
de
revenus,
qui
n’utiliseraient
pas
un
taxi
en
règle
générale.
Le
taxi
social
permet
aux
personnes
qui
n’ont
pas
de
moyens
de
locomotion
de
rester
autonomes.
Les
déplacements
sont
facturés
à
l’heure
et
l’attente
du
chauffeur
est
comptabilisée.
Ce
service
ne
peut
remplacer
les
services
d’ambulance,
de
services
spécialisés
dans
le
transport
des
personnes
malades.
Développé
par
la
Scop
Cityzen
Mobility,
Senior
Mobilité
est
un
service
de
taxis
partagés
destiné
aux
personnes
âgées,
notamment
isolées
et
à
faibles
revenus.
Après
une
première
phase
de
développement
en
Ile-‐de-‐France,
les
dirigeants
de
Senior
Mobilité
ont
commencé
à
dupliquer
le
service
dans
d’autres
Régions
en
partenariat
avec
l’association
Les
Petits
Frères
des
Pauvres.
9
2.4
VERS
UNE
NOUVELLE
TARIFICATION
DES
TRANSPORTS
Dans
un
article
paru
les
13
mai
2015
dans
les
Echos,
on
peut
apprendre
que
de
plus
en
plus
de
villes
souhaitent
modifier
leur
tarification
des
transports
en
prenant
en
considération
le
revenu
des
usagers.
Cette
volonté
est
portée,
par
exemple,
dans
la
communauté
de
communes
de
Clermont
Ferrand
dès
Juillet
prochain.
En
effet,
il
a
été
décidé
qu’une
tarification
dite
«
solidaire
»
sera
appliquée
selon
le
quotient
familial
dans
les
transports
en
commun.
Finis
les
tarifs
spéciaux
pour
chômeurs,
étudiants
et
retraités,
ce
sera
maintenant
sur
le
revenu
que
sera
appliqué
les
prix.
Il
en
va
de
même
pour
une
dizaine
de
villes
en
France
qui
optent
ou
opteront
pour
le
critère
de
revenu,
qui
est
jugé
comme
plus
juste
et
plus
lisible.
L’idée
étant
d’encourager
tous
ces
nouveaux
«
bénéficiaires
»
de
gratuité
de
transports
ou
à
des
tarifs
vraiment
bas
d’opter
pour
les
transports
en
commun
plutôt
que
pour
l’automobile.
Et
cela
fonctionne
comme
le
montre
l’expérience
menée
à
Strasbourg
depuis
2010,
qui
a
supprimé
la
gratuité
par
une
tarification
solidaire.
En
4
ans,
ce
sont
29
000
abonnements
supplémentaires
qui
ont
été
comptabilisés.
Quand
on
parle
de
mobilité,
on
pense
évidemment
d’abord
aux
moyens
de
transport
qui
sont
à
disposition
des
usagers
et
qui
leur
permettent
de
se
déplacer
plus
aisément
ou
tout
du
moins,
à
l’offre
de
transport
dont
ils
disposent
pour
avoir
le
choix
d’opter
pour
le
moyen
qui
corresponde
au
mieux
à
leurs
besoins.
Une
autre
manière
de
pallier
au
problème
de
mobilité,
et
ce
principalement
dans
les
zones
rurales
ou
isolées,
est
d’amener
plus
de
services
à
proximité
du
citoyen.
De
ce
constat
est
né
de
nouveaux
créneaux
sur
lesquels
l’Etat
souhaite
apporter
sa
«
pierre
à
l’édifice
».
2.5.
MUTUALISER
LES
SERVICES
DANS
DES
LIEUX
DE
PROXIMITÉ
POUR
LIMITER
LES
DÉPLACEMENTS
Dans
le
rapport
«
Nos
ruralités,
Une
chance
pour
la
France
réalisé
par
le
Comité
Interministériel
aux
ruralités
»,
présenté
en
Mars
2015,
il
est
précisé
que
l’opposition
«
urbain-‐rural
»
continue
d’imprégner
les
esprits,
alors
que
les
relations
et
« Note d’analyse Avise, L’ESS dans la Silver Economie », janvier 20159
!20
21. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
les
interdépendances
qui
lient
la
plupart
des
villes
aux
campagnes
via
l’augmentation
des
m o b i l i t é s
e t
d e s
é c h a n g e s
p o u r
l e
développement,
l’accès
au
travail,
à
l’enseignement,
aux
loisirs,
sont
de
plus
en
plus
fortes.
C’est
ainsi
que
les
attentes
de
certains
des
habitants
de
ces
«
nouvelles
ruralités
»
sont
liées
à
leur
origine
urbaine.
Il
faut
chercher
à
y
répondre
tout
en
ayant
conscience
qu’elles
peuvent
être
difficiles
à
satisfaire
là
où
la
densité
de
population
et
les
ressources
sont
bien
différentes
de
celles
des
villes.
Dans
ce
rapport,
le
comité
Interministériel
aux
ruralités
a
priorisé
24
axes
répartis
sous
3
grandes
familles
de
priorité
:
1. Garantir
à
tous
l’égalité
d’accès
aux
services
2. Amplifier
les
capacités
de
développement
des
territoires
ruraux
3. Assurer
la
mise
en
réseau
des
territoires
Dans
la
garantie
d’égalité
d’accès
à
tous
aux
services
(priorité
n°1),
le
gouvernement
pointe
du
doigt
l’importance
de
développer
davantage
de
maisons
pluridisciplinaires
de
santé
et
de
relai
de
services
publics.
Voici
un
éclairage
de
ces
2
modèles…
2 . 5 . 1
L E S
M A I S O N S
PLURIDISCIPLINAIRES
DE
SANTÉ
Une
maison
pluridisciplinaire
de
santé
(MSP)
a
pour
objectif
de
réduire
les
inégalités
d’accès
aux
services
de
santé
qui
prédominent
en
France,
ou
en
d’autres
termes,
lutter
contre
la
désertification
médicale.
L’idée
repose
donc
sur
une
offre
à
la
population
et
au
sein
d’un
même
lieu,
un
ensemble
de
services
de
santé
de
proximité
tant
en
matière
de
soins
que
de
prévention.
Depuis
2012,
ce
sont
600
MSP
qui
ont
pu
bénéficier
du
financement
de
l’Etat
et
le
souhait
est
d’en
ajouter
encore
200
de
plus
en
2015.
Dans
une
MSP
peuvent
se
retrouver
médecins
généralistes,
infirmiers,
kinésithérapeutes
pour
travailler
en
équipe
et
mieux
répondre
aux
besoins
des
citoyens.
2.5.2
LES
MAISONS
DE
SERVICES
PUBLICS
L a
2 è m e
M S P
correspond
à
la
maison
de
Services
Publics
ou
Relai
de
Services
Publics,
terminologie
que
nous
prendrons
ici
et
qui
nous
permet
d ’ u t i l i s e r
l’abréviation
RSP.
L’objectif
ici
est
proche
de
celui
des
M a i s o n s
Pluridisciplinaires
de
Santé
mais
en
matière
de
services
publics.
Il
s’agit
de
proposer
au
sein
d’un
même
lieu
la
réunion
de
plusieurs
acteurs
publics
qui
proposent
soit
des
permanences
avec
des
agents
présents
soit
des
RDV
en
visioconférence
à
des
jours
et
des
horaires
définis
au
préalable.
Une
convention
avec
9
acteurs
vient
d’être
signée
avec
l’Etat
pour
développer
1000
lieux
de
ce
type
entre
2015
et
2016
qui
sont
la
Poste,
la
SNCF,
EDF
et
GRDF,
Pôle
Emploi,
la
CPAM
(Caisse
Primaire
d’Assurance
Maladie),
les
caisses
de
retraite,
la
Caisse
d’Allocation
Familiale
(CAF)
et
la
Mutualité
Sociale
Agricole
(MSA).
Au
31
Décembre
2014,
363
RSP
sont
déjà
labellisés
et
présentes
dans
9
Régions
et
67
départements.
Ces
maisons
sont
principalement
financées
par
les
collectivités
locales
elles-‐mêmes
et
l’Etat
les
!21
22. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
accompagne
avec
une
prise
en
charge
de
25%
sur
le
budget
global.
Dans
les
zones
rurales
ou
de
montagne,
un
partenariat
national
a
été
engagé
avec
la
Poste
qui
mettrait
alors
ses
bureaux
à
la
disposition
de
ce
RSP
ce
qui
comblerait
le
déficit
d’activité
non
négligeable
dans
ces
zones.
2.5.3
LA
MAISON
DE
SERVICE
PUBLIC
«
ITINÉRANT
»
A
l’instar
de
l’épicier
nomade
(vu
dans
la
partie
«
innovations
dans
le
commerce),
le
rapport
pointe
du
doigt
la
mise
en
place
de
maison
de
services
publics
«
itinérants
»
qui
permettrait
de
toucher
un
panel
plus
important
d’habitants
éloignés
de
ce
type
de
services.
Cette
démarche
aurait
déjà
fait
ses
preuves
en
matière
de
démarches
administratives
(inscription
sur
les
listes
électorales)
ou
de
santé
publique
(avec
des
possibilités
de
dépistage
directement
sur
les
lieux
de
vie
des
habitants).
Dans
la
continuité
de
ces
services,
on
peut
aussi
retrouver
le
concept
des
«
visioguichets
»,
ou
guichet
citoyen
dont
nous
avions
déjà
parlé
dans
notre
précédent
livre
blanc
«
les
tiers
lieux,
relais
de
proximité
pour
tous
les
citoyens
»,
dont
voici
un
extrait
:
En
Midi
Pyrénées
et
en
Haute
Alpes,
des
espaces
de
proximité
ont
vu
le
jour
sous
des
appellations
différentes
mais
un
objectif
commun
:
rapprocher
les
acteurs
institutionnels
et
organismes
publics
/
privés
plus
près
des
citoyens
pour
faciliter
les
démarches
qui
nécessitent
parfois
de
se
déplacer
assez
loin
de
leur
domicile
ou
lieu
de
travail.
Le
principe
est
simple
:
aller
dans
un
espace
proche
de
chez
soi
pour
entrer
en
relation
avec
un
agent
de
Pôle
Emploi,
de
la
CAF,
du
CCAS,
de
la
CCI
et
tout
autre
partenaire
qui
aurait
accepté
de
rentrer
dans
le
dispositif.
Une
configuration
minimum
pour
un
service
réel
:
seul
un
ordinateur,
un
scanner
et
un
dispositif
de
visio
conférences
sont
nécessaires
ainsi
qu’un
logiciel
permettant
à
tous
les
partenaires
d’une
part
et
aux
usagers
de
l’autre
de
se
connecter,
de
prendre
RDV,
de
scanner
les
documents
pour
que
l’interlocuteur
les
imprime
de
son
côté...
Un
dispositif
qui
ne
nécessite
pas
de
coûts
trop
excessifs
puisque
en
Hautes
Alpes,
la
création
d’un
espace
est
évalué
à
1500
euros
(formation
des
agents
et
infrastructure
nécessaire).
Ce
dispositif
peut
réunir
de
nombreux
partenaires
autour
d’un
espace
donné
:
Visio
RDV
offre
aux
usagers
25
partenaires
différents.
Il
est
à
noter
que
dans
chacun
de
ces
deux
dispositifs,
un
partenaire
joue
réellement
le
jeu
actuellement
en
mettant
à
disposition
un
agent
pour
la
visio,
il
s’agit
de
Pôle
Emploi.
Les
avantages
d’un
tel
service
reposent
principalement
sur
le
service
rendu
aux
citoyens,
si
et
seulement
si,
la
conduite
du
changement
a
été
menée
chez
les
opérateurs
partenaires.
Les
différentes
expérimentations
menées
(Hautes
Alpes
/
Midi
Pyrénées)
prouvent
que
la
demande
est
forte
auprès
des
citoyens
mais
pas
toujours
suivie
par
les
partenaires
et
leurs
agents.
2.6
LA
LIVRAISON
DU
DERNIER
KILOMÈTRE
Problématique
pour
l’ensemble
des
acteurs
dont
l’activité
repose
sur
la
livraison,
le
dernier
kilomètre
représente
le
point
clé
essentiel
du
coût
de
revient.
Lors
d’une
rencontre
avec
Mondial
Relay,
nous
avons
pu
détecter
que
le
seuil
de
rentabilité
de
l’entreprise
était
fixé
à
12
colis
par
jour
et
par
relai…
ce
qui
peut
paraître
anodin
pour
une
ville
comme
Paris
mais
bien
plus
difficile
dans
les
communes
rurales
ou
isolées.
!22
23. JUIN 2015 D'UNE PROXIMITÉ ISOLÉE À COLLECTIVE
«
Le
dernier
kilomètre
représente
1/3
du
coût
complet
des
transporteurs
»
Stéphane
Tomczak,
chargé
de
la
commission
logistique
de
la
FEVAD.
Cette
problématique
était
traitée
dans
un
article
du
Monde
paru
le
1er
Avril
2015,
intitulé
«
la
bataille
du
dernier
kilomètre
».
La
journaliste,
Cécile
Prud’homme,
précise
que
la
livraison
chez
le
particulier
ou
en
point
relais
devient
le
maillon
clé
du
développement
du
commerce
électronique.
Transporteurs
et
marchands
se
battent
à
coup
d’innovations
sans
oublier
que
le
plus
dangereux
pour
les
grands
spécialistes
du
transport
est
aujourd’hui
leur
premier
donneur
d’ordre
:
Amazon.
Le
commerce
électronique
et
les
outils
du
web
2.0
ont
créé
de
nouvelles
exigences
chez
les
consommateurs
qui
souhaitent
avoir
et
savoir
tout,
tout
de
suite.
Les
achats
en
ligne
ne
dérogent
pas
à
la
règle
et
les
sites
doivent
redoubler
d’effort
et
d’ingéniosité
pour
livrer
rapidement
à
des
coûts
accessibles.
«
Aujourd’hui,
l
‘e-‐commerce
reste
cependant
modeste
dans
la
logistique
urbaine.
il
représente
5
à
10%
des
flux
de
marchandises
dans
les
villes,
contre
40%
pour
les
denrées
alimentaires
ou
40%
pour
les
matériaux
de
construction,
par
exemple
»
Stéphane
Tomczak
Ce
qui
coûte
particulièrement
cher
c’est
la
livraison
à
domicile
quand
personne
ne
réceptionne
le
colis.
Les
sociétés
proposent
donc
des
solutions
pour
pallier
à
cette
problématique
onéreuse
:
-‐ choix
du
jour
et
de
l’heure
de
livraison
-‐ livraison
hors
domicile
C’est
dans
le
domaine
de
la
livraison
hors
domicile
que
les
transporteurs
innovent
:
parmi
ces
solutions,
la
plus
utilisée
reste
la
livraison
dans
un
point
relais
(avantage
de
livraison
sur
un
point
fixe
plusieurs
colis
-‐
baisse
des
coûts,
solution
plus
écologique)
qui
offre
l’opportunité
à
certains
commerçants
qui
entrent
dans
le
dispositif
de
se
faire
connaître
et
d’
«
arrondir
les
fins
de
mois
»
(jusqu’à
30
centimes
par
colis).
Depuis
3
ans,
«
click
and
collect
»
offre
l’opportunité
au
client
d’acheter
sur
Internet
et
d’aller
récupérer
son
achat
en
magasin
(Fnac,
Darty
ou
Auchan
par
exemple).
Les
consignes
en
gare,
stations
de
RER
ou
même
sur
des
parkings
de
supermarché
voient
(ou
revoient)
le
jour.
La
Poste
est
l’acteur
principal
en
France
à
proposer
ce
service,
à
l’instar
du
partenariat
passé
avec
la
ville
d’Issy
Les
Moulineaux
et
l’installation
de
consignes
dans
la
station
de
RER
de
proximité.
L’avantage
principal
:
aller
chercher
son
colis
24h/24,
7j/7.
Plus
de
problèmes
d’horaires
et
d’ouverture,
le
consommateur
sait
qu’il
peut
aller
chercher
son
colis
quand
il
le
souhaite.
Cette
solution
semble
être
intéressante
pour
tous
puisque
la
Poste
a
décidé
d’installer
3000
consignes
en
France
et
22
000
en
Europe
d’ici
à
2018.
Au-‐delà
des
transporteurs
«
historiques
»,
dont
UPS,
Fedex,
DHL
ou
la
Poste,
de
nombreuses
start-‐up
sont
présentes
sur
ce
segment
de
marché.
C’est
le
cas
de
Toktoktok
ou
encore
de
Deliver.ee
(start
up
incubée
au
Village,
incubateur
de
100
starts
up
implanté
au
coeur
de
Paris,
initié
par
Crédit
Agricole
entre
autres)
qui
proposent
une
livraison
en
quelques
heures
à
domicile
à
travers
des
professionnels
ou
non,
de
petits
objets
-‐
évidemment,
cette
solution
existe
à
Paris
et
proche
banlieue.
60%
des
personnes
veulent
encore
être
livrées
chez
elles…
Tout
reste
encore
à
créer,
moduler
et
affiner
pour
que
la
livraison,
qui
est
devenue
un
réel
service
à
part
entière,
apporte
une
satisfaction
aux
citoyens
tout
en
restant
compétitive
pour
les
transporteurs.
Il
est
évidemment
beaucoup
plus
simple
de
trouver
et
mettre
en
place
des
!23