2. Biographie
- Maurits Cornelis Escher est un artiste
néerlandais, né en 1898 et mort en 1972, qui s’est
principalement servi des techniques de la gravure et
du dessin.
3. - Après avoir développé sa technique de
dessin au Lycée de Arnhem, il étudia entre
1919 et 1922 à l'école d'Architecture et des
Arts Décoratifs de Haarlem.
- Son père, qui était ingénieur, voulait qu’il
soit architecte, mais lui était plus intéressé
par le dessin pur et la gravure.
- En 1922, il partit pour l'Italie où il
effectua de nombreux voyages d'études et
fit de nombreux dessins.
4. - Il représenta de nombreux paysages
italiens vus sous des perspectives
inhabituelles, ainsi que des bêtes ou des
plantes observées à la loupe.
- C’est en Italie qu’il rencontra sa femme; il
se marièrent en 1924 et vécurent à Rome
jusqu’en 1935.
- Pendant cette période, Escher visite les
pays méditerranéens: Calabre, Sicile,
5. Corse, Espagne du sud, etc. et ramène de
nombreux dessins de ces voyages.
- Cette première période entre 1922 et
1937 est la période des paysages. La
plupart sont ceux d'Italie ou de pays
méditerranéens (Escher a aussi fait
quelques portraits et natures mortes à
cette époque).
7. -Il quitta ensuite l'Italie, le gouvernement fasciste
de Mussolini commençant à se rapprocher
d’Hitler.
- Il vécut ensuite en Suisse et à Bruxelles.
-1937-1945 est la deuxième période de sa
carrière. On peut l’appeler la période des
métamorphoses: ce sont des dessins dans
lesquels Escher fait des recherches à partir de
motifs figuratifs (avec lesquels il crée des
boucles).
9. - A partir de 1941, il revint vivre aux Pays-
Bas, dans la ville de Baarn et y resta jusqu’à sa
mort.
- 1946-1956 : c’est la période de la perspective.
Les œuvres utilisent aussi bien des perspectives
classiques que des anamorphoses cherchant à
élargir le plus possible le champ de vision
(théorie de la perspective courbe dans les trois
directions de l'espace de Leonard de Vinci).
10. Main tenant un miroir sphérique Equipartition spatiale cubique
(1935) – lithographie, 31 x21 cm (1952) – lithographie,
26x26 cm
11. - 1956-1970 : la période de l'infini. Escher
s’intéressait aux limites de l'infiniment petit, et
de l'infiniment grand, ainsi qu’à créer des
boucles infinies en trichant sur les règles de la
représentation en perspective.
14. Titre: Montée & Descente
de M.C. Escher
Date: 1960
Technique : lithographie
Genre: dessin
Dimensions: 35,5 x 28,5cm
Musée Escher (La Haye)
15.
16. Contexte
Cette œuvre appartient à la dernière partie de sa
carrière, mais elle est également liée à ses recherches sur
la perspective.
Escher y détourne en effet les techniques et les effets de
dessin en perspective afin de donner l’illusion d’un
volume impossible dans la réalité.
Le but de cette illusion est de créer une sorte de boucle
sans fin à partir d’un escalier.
Escher a réalisé d’autres œuvres basées sur des espaces
paradoxaux qui perturbent notre perception.
18. Description
L’œuvre est la reproduction en noir et
blanc d’un dessin sur pierre calcaire.
Il représente un bâtiment
complexe, une sorte de monastère à
plusieurs étages, vu en plongée.
Le dessin est très précis et détaillé.
Escher y utilise de très nombreuses
nuances de gris qui vont du noir au
blanc pour produire des effets
lumineux qui soulignent les volumes.
Ces derniers sont construits en
utilisant une perspective à 3 points
de fuite (droite, gauche et bas).
19. Même si l’utilisation
apparemment
précise de la
perspective donne un
aspect rigoureux à ce
dessin, Escher y
détourne les règles
de la perspective
pour y créer un objet
impossible.
On voit en effet au sommet du bâtiment, 25 personnages (peut-
être des moines) qui se croisent sur un escalier. Une partie semble
monter et l’autre descendre . Cependant, ils tournent tous en
rond, car l’escalier forme en fait une boucle sans fin, impossible
dans la réalité.
20. Influences
Le travail de M.C. Escher est en partie inspiré
par les mathématiques, et il se base sur des
figures comme le ruban de Möbius, le cube de
Necker ou le triangle de Penrose qui sont tous
des « objets impossibles ».
Il était d’ailleurs ami avec le mathématicien
Roger Penrose, ce qui influença en partie son
travail artistique.
23. Le triangle de Penrose est un objet qui ne peut exister que sur une surface en deux
dimensions. En réalité, cela représente un objet solide, fait de trois poutres carrées qui
s’entrecroisent. Toutes les poutres sont perpendiculaires aux deux autres et sont
représentées en perspective cavalière. Mais selon le point de vue choisi, elles semblent
former un triangle dont le volume est impossible.
24. Analyse
La base des figures impossibles est
d’utiliser le dessin pour tricher.
La perspective est déjà une forme de
« triche » puisqu’on donne l’impression
de volume (de trois dimensions) sur une
surface (sur deux dimensions).
Un château en Espagne (1928)
25. Les figures impossibles se permettent juste de tricher en
plus avec les règles de la perspective. Cela permet de
représenter un objet qui lui ne pourrait pas exister dans la
réalité.
Plusieurs explications peuvent être données sur la
manière dont Escher a triché pour Montée et Descente.
Le « trucage » se situe uniquement dans l’escalier, le reste
du dessin respectant les règles de la perspective.
26. A partir d’un escalier normal, où les marches finissent par passer en
dessous des premières, il suffit d’utiliser la liberté offerte par le dessin
pour raccorder les premières marches aux dernières, alors que les
règles du dessin en perspective les placent normalement sur des plans
différents.
On voit également l’anomalie du dessin dans le nombre différent de
marches entre les différents côtés. De plus la tricherie modifie
également les lignes de fuite: la forme de l’escalier est un trapèze et
non un carré ou un rectangle (il n’y a pas d’angles droits).
27.
28. On peut d’ailleurs réaliser le même effet de trompe l’œil en réalisant
l’édifice et en le prenant en photo du même pointe de vue qui dissimule
le trucage.
29. Pour conclure on peut dire que M.C.
Escher s’est souvent servi de sa très
grande maîtrise technique pour
réaliser des œuvres ludiques.
Il cherchait à créer des images qui ont
l’air rigoureuses au premier
abord, mais qui se révèlent en fait
surprenantes et absurdes.