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PARIS
LA NIGHT
PARIS
LA NIGHT
www.thekooples.com
Andre & Marisca en couple depuis 14 ans
e qui me plaît dans la
nuit parisienne, c’est
l’idée de village, de
vieux quartier. Certains
disent que Saint-Ger-
main-des-Prés est mort,
mais c’est faux. Ou alors
mort un jour, et ensuite ressuscité. De
nouveaux lieux ouvrent, ça bouge aussi
bien le jour que le soir, tellement c’est
mauvais pour la santé. Ici, Boris Vian
jouait, Miles Davis a chopé
Juliette Gréco, et voilà que
c’est de nouveau là que se
trouve l’un des lieux les plus
à la mode, le Montana : tous
les acteurs américains, Kate
Moss et Karl Lagerfeld y sortent, Prince
a passé toutes les soirées parisiennes de
son dernier séjour ici. Le destin des lieux
me touche. C’est comme dans un roman
de Patrick Modiano : un lieu tombe en
désuétude, on y pense avec nostalgie, et
il revient.
J’avais fait quelques fêtes au Mon-
tana. Un jour, je l’ai montré à des amis
(Olivier Zahm et André, ndlr) qui ont
eu la bonne idée de le racheter. Le sous-
sol est inchangé depuis les années 50.
C’est petit et sombre, mais l’atmos-
phère est unique.
Je suis aussi un vrai fidèle de chez Castel
parce que j’ai un lien familial avec l’en-
droit : mon père, puis mon beau-père
m’y emmenaient, enfant, il y avait même
une bouteille de whisky à mon nom, que
je ne pourrais pas boire avant ma ma-
jorité. J’avais 13 ans, c’était très exci-
tant. Mon beau-père était copain avec le
DJ qui m’avait même fait une cassette
audio avec Pink Floyd, Kraftwerk, Don’t
be Cruel d’Elvis Presley. Depuis, je suis
resté fidèle : c’est bien pour dîner, on
croise des gens variés, bizarrement mé-
langés, des cadres à cravate aussi bien
que des épaves…
J’ai un lien littéraire à la nuit et j’aime
les lieux avec une âme, une histoire, je
suis une personne âgée maintenant :
Bernard Frank, dans ses écrits, parle tout
le temps de Castel, et je ne peux pas
m’empêcher d’avoir envie d’être dans
l’endroit où Sagan aimait être.
Le Baron a aussi une histoire : lorsque
je l’ai connu, c’était un bar à hôtesses.
J’en parle dans l’Amour dure trois ans,
et dans 99 francs. Les bordels
sont interdits, mais il y en avait
à une époque, c’était chic, on
pouvait dîner. Les jeunes qui
y sortent aujourd’hui n’ima-
ginent pas ce que j’ai vu dans
cet endroit : on y a passé des nuits
folles, comme Flaubert et Maupassant
pouvaient en passer, j’imagine, à leur
époque. On y croisait Nabe tous les
soirs, et aussi d’autres écrivains, c’était
fascinant, le monde interlope et illégal
de la prostitution parisienne. Paris est
la seule capitale d’Europe sans bordel.
C’est sans doute de là que vient le déclin
de la vie parisienne…
Edito par
Frédéric Beigbeder
©D.R.
par Frédéric Beigbeder
MEDIAOBS - 10-12, place de la Bourse, 75002 Paris.Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.nouvelobs.com/guides.
Gérant : Jean-Claude Rossignol. - Directrice générale : Corinne Rougé.
Editeur : Bertrand Clare.
Rédacteur en chef : Patrick Fiole.
Chargés d’enquête :Assia Rabinowitz (Boire, Manger) – Stéphanie Condis (Clubber, Ecouter/voir, Et aussi) – Thimothée Barrière (Draguer, Et aussi) – Sonia Desprez (People).
Réalisation/Maquette : Nicolas Niro. - Photographe délégué :Anne Sorrentino - Photographe mode :Tobia Zarius - Secrétaire de rédaction : Didier Bras.
Publicité : MediaObs, 44, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002 Paris.Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.mediaobs.com
Raymond Marcadet, Fanny Michaux-Leleu, Isabelle de Laval, Romain Provost, Romain Couprie, Séverine Leclerc.
Impression : NIIAG Arvato à Bergame (Italie).
Directrice des ventes : Paule Coudérat.Tél. réservé au réseau NMPP : 08 00 24 69 33.Administration : Catherine Fernandes.
Directeur de la publication : Claude Perdriel.
Mediaobs, SARL au capital de 150 000 euros, RC Paris B 424 478 113.
Commission paritaire en cours. ISSN en cours. Dépôt légal : 4e trimestre 2010. N° d’impression : Cette brochure comprend une couverture 4 pages plus 120 pages paginées de 3 à 122.
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Londres, un sens de la fête à toute épreuve!
©AlexPalmer
Paris : capitale de l’ennui », titrait
cette année Der Spiegel, l’hebdo-
madaire allemand de référence. On
croyait pourtant les Allemands friands de
la nuit parisienne, mais il semble que le
cliché de Paris capitale de la fête et du
spectacle a décidément vécu. Au point
qu’en matière de sorties nocturnes, les
Parisiens sont les premiers à se plaindre de
l’indigence de leur ville et à aller… faire la
fête ailleurs en Europe, le temps
d’un week-end. La vie nocturne
parisienne ne serait-elle plus
qu’un lointain souvenir ? De-
puis deux ans, des acteurs du
secteur et des associations de
professionnels de la nuit dé-
noncent l’endormissement de la capitale.
Une léthargie d’autant plus flagrante si
on la compare à la vitalité d’autres ca-
pitales européennes, en tête desquelles
arrivent naturellement Londres et Berlin.
Tous ceux qui en reviennent font le même
constat : ces villes disposent d’infrastruc-
tures, d’équipements et d’un grain de folie
qui en font des paradis pour les clubbers,
soit tout le contraire de Paris !
Car Paris a longtemps mis l’accent sur son
patrimoine urbain et culturel exceptionnel
pour marquer l’écart avec ses concurrentes
européennes. Seulement, ce type de tou-
risme traditionnel tend de plus en plus à
perdre du terrain au profit d’un tourisme
purement nocturne en pleine expansion.Les
city breaks, c’est-à-dire les séjours courts
consacrés à la visite d’une capitale, sont
devenus de plus en plus fréquents chez les
jeunes européens. L’essor des compagnies
low cost et des formules « package » pro-
posées par les voyagistes ont notamment
permis de rendre cette pratique fréquente.
Et, premier constat : en matière de clubbing,
Paris est désormais une ville… d’émigration :
les Français comptent parmi les Européens
qui vont le plus faire la fête ailleurs. Pour
un DJ allemand venu s’installer à Paris, Phil
Strumph, sorte de « fixeur » pour les DJs
d’outre-Rhin tentant l’aventure dans la capi-
tale, on compte des dizaines d’artistes fran-
çais à faire le chemin inverse.
Autre signe qui ne trompe pas : les for-
mules Eurostar « Clubbing à Londres »,
qui proposent le package complet « train
+ soirée + hôtel », n’existent tout simple-
ment pas de l’autre côté de la Manche.
Eric Labbé, co-auteur de la pétition « Pa-
ris, quand la nuit meurt en silence », tente
une explication : « Il m’arrive souvent de
partir à Berlin pendant l’année pour faire la
fête. En revanche, les Berlinois vont à Paris
pour passer un dîner en amoureux ou visi-
ter les musées,mais pas vraiment pour sor-
tir la nuit :là-bas,il y a tout ce qu’il faut ! »
Berlin, refuge
des « techno-touristes »
Tout ce qu’il faut, vraiment ? Oui. En ce
qui concerne la fête, Berlin est devenue
la destination européenne numéro 1 des
clubbers. Elle semble être devenue aux
années 2000 l’équivalent du Swinging
London, du New York de la Factory, du
Paris des années 20, de la folie Madches-
ter, soit une sorte d’eldorado de la nuit,
une capitale où tout reste
à faire et où beaucoup de
choses semblent possibles.
Elle bénéficie de fait d’un
urbanisme incomparable
avec toutes les autres villes
d’Europe, qui donne la sen-
sation, enfin, de « respirer » : grands es-
paces, terrains en friche, autant de faci-
lités à aménager des lieux de fête et de
convivialité. Bien sûr, « la transformation
de la ville en grande mégalopole, comme
le confie Phil Stumpf, fait que les loyers
augmentent. Du coup, les clubs sont gé-
rés plus professionnellement.Mais malgré
tout, cette pression locative est relative :
ils restent environ un tiers moins élevé
qu’à Paris ! » De quoi permettre à des en-
droits nouveaux d’éclore un peu tous les
jours. Mais l’espace n’explique pas tout.
Eric Labbé : « Etant donné son niveau éco-
nomique faible, Berlin a cherché à déve-
lopper une image glamour de ville dédiée
à la nuit. C’était une façon de dire : on n’a
pas de moyens, mais on sait s’amuser ! »
De fait, avec près de 20 % de chômage ///
Timothée Barrière
et plus de 300 000 personnes au Harz
IV, le RSA local, la situation économique
des Berlinois est loin d’être toujours rose.
D’où l’envie d’oublier ses tracas dans la
ville, la nuit, comme dans le Paris des An-
nées folles ? On n’en est pas loin quand
on entend le maire, Klaus Wowereit, dé-
clarer vouloir faire de la capitale une ville
« pauvre mais sexy ». Et ça a marché : les
« techno-touristes », comme on les ap-
pelle, affluent à la gare de Hauptbahnhof
(la gare principale de Berlin) dès le ven-
dredi soir. Et ce d’autant plus facilement
que leur circuit se trouve désormais dans
tous les guides de voyage : le Bar 25,
Watergate, Club der Visionäre et le my-
thique Berghain Panoramabar, les piliers
de la culture de l’électro minimale outre-
Rhin…
Point d’orgue de cette célébration de la
fête, la Love Parade rassemble tous les
ans près de 1,4 million de personnes
avant d’être arrêtée en juillet 2010. La
Techno Parade de Paris, instituée par Jack
Lang après sa visite à Berlin en 1997, at-
teint quant à elle péniblement quelques
milliers de personnes… Tobias Rapp, so-
ciologue, auteur de l’essai Berlin Techno,
confirme le rôle majeur du techno-tou-
risme dans le développement de l’écono-
mie de la ville : « Berlin et sa scène noc-
turne représente comme une bouffée d’air
frais pour les Européens. Ils viennent ici se
ressourcer car la fête est beaucoup moins
réglementée. Bruxelles, Paris ou Amster-
dam sont devenues les banlieues de Ber-
lin. » Une tendance que l’on retrouve
dans « l’inventivité » des promoteurs de
la nuit, professionnels ou non. Nulle part
ailleurs qu’à Berlin on ne peut trouver un
immeuble squatté transformé en laby-
rinthe électro-artistique géant ou un bar
aussi fun que le Madame Claude : ici, la
déco est sens dessus dessous : les tables
sont collées au plafond et le bar-cuisine
voit ses ustensiles pencher vers le haut…
Londres et la culture
de la fête
Si Berlin a pris son essor depuis une di-
zaine d’années, voilà bientôt dix ans que
Londres occupe elle aussi le devant de la
scène européenne. Là encore, son mo-
dèle urbanistique joue beaucoup : des
zones entières sont dédiées à la fête et
au divertissement. Ainsi, des quartiers
comme Upper Street ou Soho comptent
essentiellement des bars, des boîtes de
nuit et des restaurants, et très peu de lo-
gements. De plus, sans la contrainte du
« périph’ », les zones de fête investissent
progressivement les anciens quartiers in-
dustriels ou d’entrepôts. Le mouvement
entamé à Brick Lane et Hackney, dans
l’est de Londres, se répand de plus en plus
à l’est et repousse toujours sa frontière.
Alors qu’on n’est pas encore prêt à ima-
giner Aubervilliers comme l’épicentre de
la nuit parisienne. Tous sont unanimes :
la ville fait preuve d’un sens de la fête à
toute épreuve, comme le confirme Ga-
vin’s Clemente-Ruiz, co-auteur du Guide
du routard de Londres 2010 : « A Londres,
la fête a un côté beaucoup plus extraverti,
plus décontracté. Tout le
monde sort, quel que soit
son âge ou son milieu so-
cial, la nuit est beaucoup
plusmélangée.Alorsqu’à
Paris, faire la fête est sur-
tout une affaire de jeunes
ou de trentenaires dans des professions un
peu arty. » Question de mentalité, donc.
Et cette ouverture d’esprit plus grande se
traduit par une offre nocturne pléthorique :
pour preuve, les nouveaux concepts de
lieux abondent, comme les gastro-pubs,
ces pubs où exercent des jeunes chefs cui-
siniers de talent. Ou encore la première
boîte de nuit écologique du monde, Surya,
inaugurée en 2008, qui génère son élec-
tricité grâce à l’énergie éolienne, solaire
et celle des danseurs ! C’est grâce à ces
innovations que Londres reste au centre
du clubbing de demain, en faisant et en dé-
faisant les tendances : Surya a ainsi lancé
la mode du clubbing « vert » et on peut y
croiser Coldplay ou Leonardo Di Caprio. Se-
lon Gavin’s, « ilyaàlafoisplusdemoments
dans la soirée : le before, mais aussi plein
de moments dans l’after, jusqu’au brunch ///
PanoramaBar, Berlin.
Watergate, Berlin.
Club Der Visionare, Berlin.
Drama Bar, Berlin
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du début d’après-midi qui fait en quelque
sorte partie de la soirée.Tout ça est facilité
parlefaitqu’ilyabeaucoupdelieuxmulti-
fonctions qui font bar, restaurant, boîte…
Alors qu’à Paris, il faut changer d’endroit
à chaque fois. » Bref, une culture de la
fête. Pour les Parisiens, sortir est un loisir
comme un autre, en option, alors que les
sorties du week-end sont pour les Londo-
niens une habitude ancrée profondément
dans leur mode de vie. Si on rajoute à cela
les offres promotionnelles de week-end
de l’Eurostar, la « virée » à Londres se
révèle extrêmement rentable : beaucoup
de touristes arrivent ainsi le samedi soir
pour faire la fête toute la nuit et repartir
le dimanche matin, sans débourser une
chambre d’hôtel. « Pour 50 euros, passer
toute la nuit à Londres coûte le même prix
qu’un aller-retour en taxi la nuit à Paris »,
s’amuse ainsi Gavin’s…
Riverains et professionnels :
la guerre est-elle déclarée ?
Une nuit plus libre, en quelque sorte. Et
surtout à l’abri des plaintes du voisinage.
Car il faut bien dire qu’à Paris la vie noc-
turne est régulièrement rythmée par des
conflits entre établissements et riverains
que la Préfecture a bien du mal à arbi-
trer. Des tracas administratifs, des bras
de fer devant le tribunal qui ont conduit
à l’instauration… des états généraux de
la nuit parisienne, qui se sont tenus en
novembre. Malgré le titre, c’est tout sauf
une plaisanterie : il s’agissait de mettre
autour d’une table les habitants et les fê-
tards et de les faire dialoguer. Le collectif
Vivre à Paris milite, lui, pour une meilleure
réglementation des terrasses. Bref, des
tensions qui rappellent fort la tendance
franco-française aux guerres de clocher
et soulignent la difficulté qu’ont les Pa-
risiens à vivre ensemble. L’interdiction de
fumer dans les lieux publics a de surcroît
aggravé la situation en obligeant les fu-
meurs à stationner à l’extérieur des bars.
Là encore, Berlin a montré la voie : après
l’adoption d’une loi anti-tabac similaire à
la législation française, le maire de la ville
est revenu sur la mesure en autorisant
le tabagisme dans les établissements de
petite taille, qui n’ont pas forcément les
moyens d’ouvrir un fumoir. Un assouplis-
sement impensable en France et qui serait
aussitôt interprété comme un « recul » :
là encore, la différence de culture
politique est sans doute à l’ori-
gine de la différence de gestion
des cultures liées à la nuit. On
rêve d’un maire de la nuit comme
il en existe un à Amsterdam, noc-
tambule lui-même, chargé de gé-
rer uniquement les problèmes entre rive-
rains et professionnels du secteur…
Mais les exigences des riverains ne font pas
tout. Paris a un déploiement urbanistique
qui explique cet état de guerre permanent.
Eric Labbé :« AParis,lesquartiersrésidentiels
et de loisirs se confondent.D’où cet équilibre
difficile à trouver entre la fête et la tranquil-
lité. » Un rapport récent de l’EGE (Ecole de
guerre économique) sur la « compétitivité
nocturne de laVille de Paris » affirme que la
capitale est très à la traîne.Le rapport pointe
ainsi les relations dégradées entre profes-
sionnels du secteur et pouvoirs publics et
la mauvaise qualité des transports de nuit.
Même si, depuis 2007, le métro parisien
ferme à 2h le week-end (contre 1h en se-
maine), la couverture reste largement insuf-
fisante compte tenu de la rareté des taxis et
des bus de nuit.A l’inverse, ce qui fait le suc-
cèsdelascènenocturnelondoniennedepuis
des années, ce sont ses transports en com-
mun :un réseau de bus très dense et efficace
qui permet un accès à des lieux même très
éloignés. Ce qui a fait promettre à Jean-Paul
Huchon, pour son mandat actuel, d’ouvrir le
métro toute la nuit le samedi soir.Autre rai-
son d’espérer, les Etats généraux de la Nuit
organisés par la Mairie mi-novembre ont
mis à jour une volonté commune des pro-
fessionnels et des institutions de préserver
et d’encourager la vie nocturne (sous toutes
ses formes) en l’adaptant aux contraintes de
la capitale… même si les pistes envisagées
doivent trouver leur prolongement concret.
D’ici là,patience – à moins de se rabattre sur
l’Eurostar ou l’avion ?
Soho Revue Bar, Londres
Big Chill House, Londres
Pure Evil Gallery, Londres
©Botzeco2010©D.R.©D.R.
C’EST DIRE À QUEL POINT
IL EST CONFORTABLE.
Canapé Ruché de Inga Sempé.
85, rue du Bac
75007 Paris
01 45 48 54 13
5, avenue Matignon
75008 Paris
01 42 25 94 19
25, rue du fbg St-Antoine
75011 Paris
01 40 01 00 05
99, avenue du Maine
75014 Paris
01 43 21 65 70
147, rue Saint-Charles
75015 Paris
01 45 71 68 41
C’est comme ça, on boit le champagne
glacé, même après l’été. A moins de le
préférer en cocktail, comme dans les bons
cocktails bars (le Ritz, l’Expérimental
Cocktail Club…), et on n’a pas l’air surpris
d’avoir le plus petit verre de la table (vos
copains qui ont pris des Mojito, etc.).
Ils ouvrent bientôt, à peine dans quelques heures,
dans quelques mois, mais on sait déjà qu’ils
occuperont le devant de la scène pour les prochaines
saisons. Tout-Paris attend de pied ferme les bars des
palaces prévus pour cette collection automne-hiver.
Royal Monceau, Shangri-La et Mandarin Oriental.
Les filles en ont marre de
sortir habillées en sac parce
que des magazines de mode
disent que c’est la mode,
et elles enfilent leurs robes
de cocktail pour sortir.
Après la mode du Stiletto, cette saison sera celle de la pointe,
un rien adoucie. Pour la hauteur du talon, à vous de voir.
Eh oui, après les microclubs
(peut-être faute de place, ras-le-
bol de ne pouvoir entrer ou d’être
trop serrés), on retrouve, chez
certains, des dimensions plus « de
masse » (la Villa, le Matignon, la
Machine du moulin). Evidemment,
on se sent tout de suite moins
privilégiés.
Incroyable, le bio ne se limite plus aux vins (on
est toujours dans la déferlante des crus bios ou
« nature », excellents ou vraies piquettes) mais il
s’attaque aux alcools forts, voyez la tequila bio
du Blitz ! A quand la vodka bio d’Ukraine… ?
©ronstik/Shutterstock
©D.R.
©D.R.
1er
1979
Voisin
Mitoyen du très léché Chacha, le 1979 joue sur
les chiffres. Une année, comme une année de
naissance, pour montrer que le monde, et la
nuit bien sûr, appartiennent aux trentenaires.
Natifs des années 70-80, unissez-vous ! Sous
la houlette de DJs, des apéros prisés, dans un
cadre futuriste et rétro, so thirties. Comme si
on était des grands enfants, nourris à Jodo-
rowski et Yourcenar.
Tendance
30 ans. Café : 2 €. Coca : 4 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €. Du mardi au
samedi de 18h à 5h, happy hour de 18h à 20h. 49, rue Berger. 01 40 41
08 78. M° Les Halles. Noctilien : N15, N16, N21, N22, N23, N24, 122.
Station Vélib’ : 1009.
Chacha
Celui qui manquait
Quand il a ouvert ses portes, tous les no-
ceurs de Paris ont crié au miracle, se sont
même bousculés devant ses portes mi-
closes, se sont lovés dans ses recoins, ont
vécu ou rêvé des fêtes mémorables. Cer-
tains même ne sont pas rentrés. Quelques
problèmes administratifs plus tard, le Cha-
cha a rouvert ses portes, avec un peu plus
de discrétion. Un conseil : ne pas venir
avant minuit.
Le trois en un.
Tendance
25-45 ans.Coca : 5 €.Bière : 6 €.Cocktails : 12 €.Du lundi au samedi de
20h à 6h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles. Noctilien : N15,
N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.
Hôtel Costes
Fratelli
Les frères Costes, un empire, un lieu. Car
s’il n’en fallait qu’un ce serait évidemment
celui-ci. Parce que c’est un hôtel et que l’on
ne sait plus trop bien si l’on est à Paris,
à Hongkong ou à Los Angeles. Parce que
les horaires n’existent plus, parce que les
serveuses seront toujours des Costes, que
les people feront toujours semblant d’être
chez eux, et les midinettes aussi.
Les tarifs du resto.
classique
25-50 ans.Soda : 8 €.Vin : 10-15 €.Cocktails : 19-23 €.Tous les jours de
18h à 4h.239,rue Saint-Honoré.01 42 44 50 00.M°Tuileries.Noctilien :
N11, N24. Station Vélib’ : 1019.
Le Magnifique
International
Ici, on a envie de venir avec ses amis étran-
gers, pour leur montrer que Paris ce n’est
pas que les petits bars à l’ancienne, tables en
bois micro et serveurs à tablier noir (qu’on
affectionne tous bien évidemment, avec une
nette préférence pour celui en bas de chez
soi, version Formica passé). Mais une déco
pensée par un déco, avec profonds canapés
et même un fumoir très Emmanuelle. Double
porte à l’entrée, jetés en fourrure, cocktails
un rien kitsch et barmen maniérés.
classique
25-55 ans. Bière : 10 €. Cocktails : 14-18 €. Du mardi au samedi de 21h
à 5h. 25, rue de Richelieu. 01 42 60 70 80. M° Palais-Royal. Noctilien :
N11, N24. Stations Vélib’ : 1015, 1023.
Chacha
Ritz Bar
Ou l’Hemingway
Le grand écrivain n’aurait jamais mis les pieds
ici, et même son avatar moderne préfèrerait la
version classique du bar mythique. Mais il faut
saluer la nouvelle vocation festive du palace.
Lumière très basse, musique très forte, cock-
tails plus qu’impec (Colin Field est aussi aux
grimoires), hauts talons, gars pas gênés d’être
affalés, soirées club… Qui sort mêmeparfois
l’artillerie lourde (Ariel Wizman, Tania Bruna
Rosso, Gentry de Paris…).
classique
30-45 ans. Champagne : 19 €. Cocktails : 30 €. Du mercredi au samedi,
de 19h30 à 2h.38,rue Cambon.01 43 16 30 30.M° Concorde.Noctilien
N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 8005, 9034.
Scopitone
Mix mixte
Pour un apéro, un bout de dîner, une soirée
burlesque inattendue, des mecs à mèche
dans les yeux, des filles en chaussures poin-
tues, des petits poufs bas, le tout en sous-sol,
pas besoin de soleil. Les nuits pluvieuses
feront parfaitement l’affaire. L’équipe d’Ele-
gangz soigne son empire. Un ancien club à
hôtesses, à Paris, ça marche toujours. En-
core plus les soirs de live.
On y mange aussi.
Tendance
30 ans. Bière : 5 €. Vin : 8-12 €. Champagne : 12 €. Cock-
tails : 12-18 €. Du mardi au samedi de 19h à 2h (5h du jeudi
au samedi). 5, av. de l’Opéra. 01 42 60 64 45. M° Palais-Royal.
Noctilien : N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116.
Le Tigre
La tigresse
La blonde Roxanne, l’explosive Roxanne, la
joyeuse, la fulgurante, l’énigmatique, la prag-
matique. L’âme de ce (encore) jeune club
tendance rock électro. Et ses acolytes qui
font, défont, réinventent le reste. DJs sortis
du berceau, DA imberbe, foule à cheval entre
études et premières ambitions. Méchées,
dansantes et prêtes à tout manger.
Tendance
25-40 ans. Alcools : 8-15 €. Du mercredi au samedi de 20h à l’aube. 5,
rue Molière. 06 50 64 75 67. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N15, N16,
N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116.
2e
Le 93 Montmartre
Double face
Le jour, un restaurant de quartier qui remplit
parfaitement son office pour tous les « of-
fices » avoisinants. Le soir, un bar qui ose
les prolongations, dans la droite ligne de son
grand frère le Cœur fou. Le même quartier,
mais un autre « bloc », où tout change. Pas
d’étendue piétonne, pas de petit air de cam-
pagne. Mais une proximité des clubs de la
région qui lui donne sa (bonne) raison d’être.
Manger la nuit.
Tendance
Tout âge. Café : 2 €. Bière : 4 €. Soft : 4,50 €. Vin : 3,50 à 5,50 €. Du
mardi au samedi, de midi à 2h en semaine, jusqu’à 4h le week-end. 93,
rue Montmartre. 01 40 28 02 83. M° Sentier. Noctilien : N15, N16. Sta-
tion Vélib’ : 2021.
Ritz Bar
Château
Marmont,
musique électro-
nique collective
« Chez Moune, rue
Pigalle (9e
) : direction
artistique orchestrée
de main de maître par
l’ami Guido. Le Pop
In, rue Amelot (11e
) :
un classique post-
adolescence, il y a
toujours un ami, des
verres pas chers, un
concert dans la cave.
Le Baron, av. Marceau
(8e
) : valeur sûre.
Le Sans Souci, rue
Pigalle (9e
) : y retrou-
ver les copains avant
d’aller chez Moune. Le
Baron rouge, rue
Théophile-Roussel
(12e
) : très agréable
pour l’apéro. »
©JulienMagre
Chez Carmen
Incontournable
Il faut être allé au moins une fois dans sa vie
au Carmen. Voire plusieurs pour être sûr : de
trouver la porte ouverte, de s’y mêler à des
créatures aux horaires et envies tout aussi
aléatoires que les horaires de la patronne.
Parfois, c’est ambiance étudiants sans sommeil
et d’autres happy few angoissés du petit matin.
convivial
Tout âge. Soft : 3,80 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €.Tous les jours de 21h
à l’aube, en théorie. 53, rue Vivienne. 01 42 36 45 41. M° Grands-Boule-
vards. Noctilien : N15, N16. Stations Vélib’ : 2013, 9023.
Expérimental
Cocktail Club
Au bar
Je préfère le comptoir. On peut y discuter
avec le barman pour affiner son choix, y
tester plusieurs goûts, ne pas rester trop
longtemps, poursuivre la nuit ailleurs, ou se
plonger dans les confidences incitées par
l’ambiance « speakeasy ». Mélange de papier
peint Zuber et de pierres mises à nu.
Tendance
20-35 ans. Soda : 4 €. Bière : 5 €. Cocktails : 10-12 €.Tous les jours de
19h a 2h (jusqu’à 4h du matin le week-end). 37, rue Saint-Sauveur. 01
45 08 88 09. M° Etienne-Marcel. Noctilien : N12, N13, N14, N15, N16,
N23. Station Vélib’ : 2004.
Harry’s New York Bar
A part
Pour jouer sur le fil du rasoir. Anglo-saxon
ringard ou figure de pointe réinventant ses
classiques. Si Tania Bruna Rosso se vente d’y
avoir un cocktail baptisé à son nom, il faut
suivre les traces. Sans être suiveur ! Tout
l’art, toute l’ambiguïté, tout le savoir-faire du
branché parisien. Version over the world.
classique
Tout âge. Soda : 5 €. Bière : 5,60 €. Cocktails : 12,50 €.Tous les jours de
12h à 3h.5,rue Daunou.01 42 61 71 14.M° Opéra.Noctilien : N15,N16.
Stations Vélib’ : 1022, 2015.
3e
Le Progrès
Au coin de ma rue
Un bar comme il faut en avoir un près de
chez soi. Pour improviser un rendez-vous
qui ne met pas les formes, pour rameuter
tout le monde un soir de fête, pour un café
au petit matin, pour un dernier verre avant
de rentrer. En pleine Bretagne, le quartier
du nouveau Paris, reprise du flambeau après
l’évidence du 11e
.
Les photographes à la mode y côtoient les petits
vieux du coin.
convivial
Tout âge.Café : 2,10 €.Vin : 3-5,50 €.Demi : 3 €.Soda : 3,90 €.Du lundi
au samedi de 8h à 2h. 1, rue de Bretagne. 01 42 72 01 44. M° Filles-du-
Calvaire. Noctilien: N2, N12, N23. Stations Vélib’ : 3003, 11043.
Le Progrès
Expérimental Cocktail Club
6e
Prescription
Cocktail Club
La vague
A deux pas du (déjà) classique Alcazar. Dans
un tout autre style. Qui, comme l’Alcazar,
sera vite marqué par les modes qui tournent,
mais pour le moment, savourons. D’abord,
les grappes de jeunes gens bien mis, ensuite
le gars à l’entrée qui ne laisse pas rentrer tout
le monde, enfin, le cosy signé Dorothée Mei-
lichzon, à fond dans son trip années 40.
Gentry de Paris y est déjà passée.
Tendance
20-35 ans. Soda : 6 €. Cocktails : 11-13 €. Du lundi au jeudi de 19h à
2h, vendredi et samedi de 19h à 4h, dimanche de 19h à minuit. 23, rue
Mazarine.01 45 08 88 09.M° Odéon.Noctilien : N12.StationVélib’: 6013.
8e
Mathis Bar
Impénétrable
Indiquer le Mathis dans un guide, c’est un
peu comme conseiller le Baron. Un fonda-
mental de la nuit parisienne (Beigbeder,
Baer, Galliano, Ardisson, etc. n’ont que ce
nom à la bouche pour parler de leurs fins de
nuit) mais une forteresse qu’il n’est pas per-
mis à tout le monde de pénétrer. Certains se
sont cassés les dents, d’autres, admis dans
le saint des saints, ne se sont pas toujours
sentis chez eux… Mais ils ont fait semblant,
rassurez-vous.
classique
25-60 ans. Soft : 10 €. Bière : 12 €. Cocktails : 15 €. Du lundi au samedi
de 22h à 4-5h.3,rue de Ponthieu.01 53 76 01 62.M° Saint-Philippe-du-
Roule. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8031.
Blitz
Bar
Téquila bio
Franchement, il fallait l’in-
venter le coup de la té-
quila bio. J’attends la vodka
ukrainienne bio pour les
prochaines saisons… Pour
patienter, direction la nou-
velle adresse du Viking des
nuits parisiennes. Rasmus
Michau a lancé un bar
éphémère qui perdure. Gary
Dourdan, Alexis Mabille ou
Lucas Ossendrijver étaient
là aux premières heures (du
jour ?). A mixer avec une
soirée au Renard, l’autre in-
vention sortie de nulle part
de la bande (un cabaret
branché).
Tendance
20-45 ans. Alcools : 7-20 €. Du mardi au
samedi de 22h à 2h ou 4h (le week-end).
40, av. Pierre-1er
-de-Serbie. M° George-V.
Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8045.
Blitz
Bar
Téquila bio
Franchement, il fallait l’in-
venter le coup de la té-
quila bio. J’attends la vodka
ukrainienne bio pour les
prochaines saisons… Pour
patienter, direction la nou-
velle adresse du Viking des
nuits parisiennes. Rasmus
Michau a lancé un bar
éphémère qui perdure. Gary
Dourdan, Alexis Mabille ou
Lucas Ossendrijver étaient
là aux premières heures (du
jour ?). A mixer avec une
soirée au Renard, l’autre in-
vention sortie de nulle part
de la bande (un cabaret
branché).
Tendance
20-45 ans. Alcools : 7-20
samedi de 22h à 2h ou 4h (le week-end).
40, av. Pierre-1
Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8045.
L’OBS
LECHOIXDE
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
La Païva
Autre catégorie
Lancé par Lionel « du Baron », ce bar-res-
taurant revu et corrigé par Garcia ne joue
pas dans la catégorie « boîte de potes » ou
« resto de stars à gare de l’Est », et la sauce a
du mal à prendre. On est sur les Champs, et
ça se sent. Déco cocottes XIXe
et velours ber-
cé par le flux de l’avenue. Avis aux amateurs.
Le Mojito.
classique
25-45 ans. Alcools forts : à partir de 8 €. Coupe de champagne : 15 €.
Cocktails : 14 €.Tous les jours de 9h à 3h30. 25, av. des Champs-Elysées.
01 53 53 25 25. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11,
N24. Stations Vélib’ : 8013, 8039.
Le Secret
Double face
A quelques mètres l’un de l’autre, le Secret
et la Villa jouent le deux en un. D’un côté
restaurant, de l’autre bar, l’un dans des di-
mensions d’un autre siècle, l’autre dans un
simili mini pas totalement novateur. Haut
plafond et mezzanine plongés dans une
pénombre percée de brillants. Discret, mi-
nimaliste. Et une bande-son jazzy pointue.
Ainsi qu’une carte des cocktails qui vente
son French love (purée de framboises
fraîches, de nectar d’abricot, de miel, de
vodka et de champagne).
classique
40-45 ans. Cocktails : 14-16 €. Vins : 7-10 €. Champagne : 14 €. Du
lundi au jeudi de 12h à 2h, vendredi et samedi de 12h à 5h. 16, av. de
Friedland. 01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N53.
Station Vélib’ : 4017.
La Villa
Nouveaux venus
Les patrons, nouveaux venus de la night pa-
risienne (le Magnifique, le Secret), pourront
raconter à leurs petits enfants (où sortiront
les jeunes branchés dans trente ans, tiens,
lançons les paris) qu’ils n’ont pas été pour
rien dans un certain renouveau de la night
parisienne. Pas des révolutionnaires, certes
non, mais des audacieux tout de même.
Cherchant le détail déco (Gilles & Bois-
sières), soignant la bande-son (Sinatra et
jazz plus pointu au bar du rez-de-chaussée),
frôlant le classicisme. Le mieux est de s’as-
seoir au comptoir.
Cocktails corrects mais pas renversants.
Tendance
Tout âge. Cocktails : 14-16 €. Du dimanche au jeudi de 8h à 2h, vendredi
et samedi de 8h à 4h. 37, av. de Friedland. 01 82 28 75 08. M° Charles-
de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N53. Station Vélib’ : 4017.
9e
Le Sans souci
Qui sont-ils ?
Les uns vous diront que « c’est la bande du
Baron », les autres « les mêmes que Chez
Jeannette », les intéressés, qu’ils ne sont fils
de personne. Le fait est que ce bar qui ne
ressemble à rien sinon à un bar parisien de
Pigalle fait salle comble. Proximité avec des
bars à concerts trop étroits ? Avec Moune ?
Que la cuisine marche plus que correcte-
ment ? Qu’y naissent de grandes histoires
d’amour ? Qu’importe, puisqu’il faut y aller.
convivial
30 ans. Coca : 2,90 €. Bière : 2,50 €. Cocktails : 7,50 €. Du lundi au sa-
medi de 9h à 2h, service de 12h à 23h (assiettes de charcuteries après).
65,rue Jean-Baptiste-Pigalle.01 53 16 17 04.M° Pigalle.Noctilien : N01,
N02. Station Vélib’ : 9019.
11e
Café Charbon
Et son club
Oui, oui, je sais, qui peut encore avoir envie
de passer une soirée à Dysneykampf ? Entre
deux boui-boui refaits, quarante bars an-
nées 90 et soixante touristes le nez dans leur
guide… Malgré tout, quand on n’a pas envie
de sortie rive ouest, que le Canal vous fait suf-
foquer, que Bastille… n’en parlons plus, que
Faidherbe peine, on peut avoir l’idée de re-
tenter une soirée au bon vieux Café Charbon.
Pour un verre ou un live dans le club adjacent.
convivial
Tout âge.Bière : 2,80-3 €.Coca : 3,50 €.Cocktails : 5,50 €.Du dimanche
au mardi de 9h à 2h, mercredi jusqu’à 3h, du jeudi au samedi jusqu’à
4h. 109, rue Oberkampf. 01 43 57 55 13. M° Rue-St-Maur. Noctilien :
N12, N23. Stations Vélib’ : 11030, 11105.
Stephan
Crasneanscki,
41 ans. Artiste
sonore, créa de
Soundwalk (live.
soundwalk.com)
« Cercle Central, rue
Frochot (9e
) : salle
de jeu incroyable au
mural Art déco intact
depuis les années 50,
avec des caïds et des
joueurs invétérés, des
gueules cassées et
une grande roulette
au centre avec les
gens assis autour.
Au Regard Moderne,
librairie de la rue
Gît-le Cœur (6e
) :
des piles de livres
bordéliques,éditions
limitées, des contes
et BD érotiques,
un propriétaire
désagréable. Bimbo
Tower, passage
St-Antoine (11e
) : la
meilleure sélection
de musique indé-
pendante, de sons
improbables et un-
derground et aussi BD
et graffitis. Cinéma
Atlas, bd de Clichy
(18e
) : reconverti en
porno, a acquis ses
lettres de noblesse
en figurant dans des
films de Jacques
Nolot (La chatte à
deux têtes et Avant
que j’oublie). Au Bar
aux Folies, à Belleville
(20e
) : Piaf venait se
noyer dans l’alcool
ou chanter, juste à
côté d’un hôtel à moi-
tié de passe, et des
chambre à l’année. »
Café Charbon
L’International
Djeuns
On ne va pas vous refaire la même intro sur
Oberkampf, mais l’autre alternative, moins
datée, c’est l’International et sa nuée de
jeunes fous. Des lives, des nuits qui s’étirent,
des mines pas forcément fraîches au petit
matin, et plein de monde dehors en train de
clopper. Une génération qui n’a sans doute
même pas connu l’époque des bars fumeurs.
convivial
20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 3,50 €. Cocktails : 5-7,50 €.Tous les jours
18h-2h. 5-7, rue Moret. 01 49 29 76 45. M° Ménilmontant. Noctilien :
N12, N23. Station Vélib’ : 11029.
Le Pop In
Emblème
Tour Parisien à l’âme rock qui se respecte
vous dira, si vous faites partie du même
cercle, de vous y précipiter. Parce que c’est
le premier à avoir flairé la vague rock qui al-
lait tout submerger, parce qu’on y plonge au
milieu de garçons en slim de filles et de filles
en T-shirt de garçons, parce que ce
n’est pas trop léché, voir plutôt un
rien défoncé et rustique.
Tendance
20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 2,80 €. Cocktails : 6 €. Tous
les jours de 18h30 à 1h30.01 48 05 56 11.105,rueAmelot.
M° Oberkampf. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 11018,
11029, 20039.
13e
Le Batofar
Cheminée
Reconnaissable entre toutes les péniches
glauques des environs, le Batofar, dont l’his-
toire n’est pas un long fleuve tranquille, a
retrouvé sa source d’oxygène. Cet été, une
terrasse mi-eau, mi-terre a rameuté tous
ceux qui n’étaient pas partis en vacances,
pour une plage qui vous faisait changer de
quartier. Cet hiver, il remplira vos nuits de
décibels renouvelés.
convivial
25-50 ans. Bières : 5 €. Cocktails : 10 €. Softs : 5 €.Tous les jours de19h
à 6h. Port de la Gare. 09 71 25 50 61. M° Bibliothèque-F.-M. Noctilien :
N131, N133. Stations Vélib’ : 13051, 13054.
18e
Le Doll
Pigal’s touch
Les nuits de Pigalle sont pleines de soubre-
sauts. Un club qui monte, un autre qui des-
cend, un bar qui apparaît, une institution qui
ferme ses portes… Le Doll ranime le genre,
avec à sa tête un ancien du Murano qui se
lance dans des créations de cocktails per-
sonnelles. Son truc, flirter avec les herbettes
du jardin, les légumes-fruits et inventer des
noms rigolos. Et il y a aussi des visites de
people pour cause d’interviews décalées,
des DJs invités Nova radio, des soirées
« Kitch’up », et, un peu comme partout dé-
sormais, une réputation d’ancien bar à hô-
tesses.
Tendance
25-55 ans.Alcools : 6-11 €. Dimanche, mercredi, jeudi de 21h30 à 3h30,
vendredi et samedi de 21h30 à 5h30.104,bd de Clichy.01 82 09 47 42.
M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 8012, 9038.
La Machine
du Moulin rouge
Souvenirs, souvenirs
Qui n’a jamais mis les pieds de sa vie à la
Loco ? Ecoutez Aznavour, et vous compren-
drez. Dans ce que vous connaissez désor-
mais comme la machine du Moulin rouge,
il y avait, il y a un siècle, une éternité (ok,
ok, ça c’est Joe Dassin), une boîte de nuit
qui s’appelait la Loco, c’était tout rouge et
noir me semble-t-il, et plein de mauvais gar-
çons et de filles rock. La Machine, c’est à la
fois un club, une salle de concert, et un bar
où boire un verre. Dans des proportions qui
demeurent impressionnantes à l’époque des
clubs de poche.
Sa taille…
convivial
25-40 ans. Bière : 4 €. Sodas : 4 €.Alcools forts : 7 €. Cocktails : 6 €. Du
mercredi au jeudi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 1h.Vendredi
et samedi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 5h. Dimanche en
fonction des concerts. 90, bd de Clichy. 01 53 41 88 89. M° Blanche.
Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 9027,9038.
19e
Bar Ourcq
Prolongations
Ce n’est pas tout à fait Capri, mais avec un
peu d’imagination, un verre à la main et
les pieds à fleur d’eau, le ciel qui se reflète
sur les vaguelettes et les nuages qui s’effi-
lochent sur les toits de Pantin, ça vous a
une sacrée allure. En été, quand les pique-
niqueurs se mettent à la file, ou au moindre
redoux, veste en laine sur les épaules et
terrain de pétanque à proximité pour se ré-
chauffer les phalanges. On n’a pas inventé
mieux depuis.
convivial
25-45 ans. Thé à la menthe : 1 €. Café : 1,50 €. Bière : 2,50 €. Cock-
tails : 5 €. Mercredi et jeudi de 15h à minuit, vendredi et samedi de
15h à 2h, dimanche de 15h à 22h. 68, quai de la Loire. 01 42 40
12 26. M° Laumière. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Stations Vélib’ :
19004, 19013.
Le Pavillon du lac
Snobish
Ça fait drôle de se sentir à Boulogne en plein
19e
. Même Jamel Debbouze a pris un verre
en terrasse aux débuts de ce « pavillon »
incongru et bienvenu. Restauré, tout de
blanc et de vert vêtu, le nouveau bar restau-
rant des Buttes-Chaumont a fait parler de
lui. Pas autant que l’espiègle Rosa Bonheur
(dont le nom déjà annonçait un autre genre
de programme), plus posé, plus bourgeois
que bohème. Et puis, même si les lieux ne
demeurent pas ouverts jusqu’aux aurores,
s’encanailler dans un parc à la nuit tombée,
c’est déjà un bon moyen de démarrer la nuit !
classique
Tout âge. Café : 2,2 €. Coca : 4,30 €. Bière : 3€. Cocktail : 6,80 €. Du
mardi au samedi de 10h à 0h30, dimanche de 10h à 20h (brunch de
12h à 16h, 24€). Parc des Buttes-Chaumont, entrée Mairie du 19e
. 01 42
00 07 21. M° Bolivar. Noctilien : N13, N41, N45. Station Vélib’ : 19021.
Le Pavillon du lac
20e
La Féline
Rock’n roll
La photographe italienne Alessandra d’Ur-
so ne jure que par la Féline. Elle le vante
même dans les canards italiens. « Le seul
vrai bar rock », chante la meilleure amie de
Demi Mondaine, rockeuse de son état. Le
disque du bar a même sorti ses compil. Les
allumés du coin s’y retrouvent, les autres
traversent tout Paris.
convivial
Tout âge. Bière : 3 €. Vin : 4 €. Cocktails : 7,50 €. Du mardi au samedi
de 19h à 2h. 6, rue Victor-Letalle. 01 40 33 08 66. M° Ménilmontant.
Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11029.
La Flèche d’or
On recommence
Fermé ? Ouvert ? C’est la sempiternelle
question que se posent les accros du lieu.
Il a bousculé nos jeunes années, fait frémir
le voisinage, a essuyé le feu des critiques et
s’est perdu dans les louanges mais la pro-
grammation exigeante, l’emplacement hors
norme, le reflet du Mama Shelter désormais,
l’immensité des lieux et le vague parfum de
poudre qui y règnent devraient réconcilier
tout le monde.
convivial
20-50 ans.Bière : 3 €.Vin : 4 €.Du mardi au dimanche de 19h à 2h.102
bis,rue de Bagnolet.01 44 64 01 02.M° Gambetta.Noctilien : N16,N34.
Stations Vélib’ : 20020, 20108.
Jacques Shu,
30 ans, créa-
teur de l’agence
Jacques Shu
Communication,
relations presse
et conseil en
communication
« La Laiterie Sainte-
Clotilde, rue de
Bellechasse (7e
) :
ouverte par Jean-
Baptiste Varenne, le
frère de mon meilleur
ami.Très bons dîners,
jolis habitués.Yoom,
rue des Martyrs (9e
) :
ouvert par mon ami
Mikael Petrossian,
avec des dim sum
“presque” aussi bons
que ceux de ma mère.
Le Café de Flore, bd
St-Germain (6e
) :
j’y ai mes habitudes
depuis tout petit, il
y arrive toujours des
choses improbables.
Au restaurant Poly-
kim, rue des Halles
(1er
) : une sorte de
mafia chinoise s’y
réunit, avec grosses
Mercedes blanches,
on dîne dans un box
privé avec un ka-
raoké, c’est ludique.
Le Baron, av. Marceau
(8e
) : Lionel et André
m’y réservent tou-
jours un bon accueil,
les filles et les gar-
çons sont beaux et il
y a du monde même
en semaine. »
Mama Shelter
Bi goût
The place to be Parisien. Et pourtant ! Excentré au possible, mal desservi, peu al-
léchant de l’extérieur, risque de piège à gogo design, et c’est tout le contraire. Côté
table, personne ne se plaint vraiment, si ce n’est d’une charmante désorganisation,
et côté bar, on se sent cocooné par ce plafond bas gribouillé à la craie (pardon
l’artiste, c’est bien mieux que du gribouillage je le reconnais), rigolard face au baby-
foot géant, frustré face au DJ de ne pas pouvoir toujours danser, second degré face
à l’appareil photo.
Tendance
25-65 ans. Café : 3,50 €. Bière : 8 €. Coca : 8 €. Cocktails : 12-25 €.Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à 15h et de 19h à 23h.
109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de-Bagnolet. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 20020, 20108.
L’OBS
LECHOIXDE
— Autant de saveurs que d’apéritifs.
Autant de richesse que de finesse. —
— Autant d’arômes que de rondeur.
Cantada
©AnneSorrentino
aris la ville-monument, Paris
la ville-musée… Son statut
de capitale culturelle n’étant plus à
faire, on en oublierait presque qu’il
existe un Paris underground, loin
des sentiers battus bien vivants. A
l’heure d’Internet et des réseaux sociaux,
on pourrait douter qu’il existe encore des
tribus en marge. Et pourtant, si : loin de
toute médiatisation, ils sont nombreux,
artistes, squatteurs, fêtards à
investir des lieux de Paris pour
vivre leurs passions sans se sou-
cier de la mode ou de la renta-
bilité… « L’underground, c’est sa-
voir faire un pas de côté », disait
Jean-François Bizot, le pape en la
matière, fondateur du magazine Actuel et
de la radio Nova. Et dans le genre, les pas
de travers se jouent en premier lieu sur la
scène musicale. Ceux qui croyaient que le
punk avait disparu se trompent : les punks
parisiens (la plupart ayant, il est vrai, dé-
passé la quarantaine…) continuent de se
réunir dans des lieux qui ont su poursuivre
cet esprit inimitable fait de crasse, de bière,
de crêtes et d’authenticité. Parmi eux, ci-
tons Le Cleub (50, rue Stendhal, 20e
), lieu
déglingué et expérimental et La Miroiterie
(88, rue de Ménilmontant, 20e
), un des der-
niers lieux authentiquement punk de Paris,
sorte de squat en béton où se produisait
régulièrement le performeur Jean-Louis
Costes avant que l’établissement ne ferme
ses portes au printemps dernier.
Mélodies en sous-sol
Les amateurs de rock garage se réunissent,
eux, à La Féline (6, rue Victor-Letalle, 20e
)
devenu le rendez-vous des filles à banane
et des garçons en cuir de motard. Quant
aux gothiques, ils se donnent générale-
ment rendez-vous pour des soirées où do-
minent la new wave, l’electro et le métal
aux Caves Saint-Sabin (50, rue Saint-Sabin,
11e
) ou aux Caves Le Chapelais (7, rue Le
Chapelais, 17e
) Mais leur QG principal de-
meure La Cantada II (13, rue Moret, 11e
),
un lieu baroque au décor médiéval SM et
à la programmation surprenante : on y
joue courts-métrages délirants ou pièces
de Grand Guignol sanguinolentes au mi-
lieu de tableaux très kitsch, entre l’héroic
fantasy et l’érotisme monstrueux… Si vous
voulez vous y rendre et vous fondre dans
la masse, il vous faudra auparavant faire
un crochet à Demonia (22, avenue Jean-
Aicard, 11e
), magasin culte des gothiques
où vous trouverez beaucoup de vêtements
et d’accessoires connotés SM. Mieux vaut en
effet débarquer à la Cantada avec son cos-
tume de sorcier(ère) ou ses bottes à talons
compensés plutôt qu’en jeans et baskets…
Difficile de parler d’underground à Paris
sans évoquer non plus ceux qui en sont le
plus proches, puisqu’ils se faufilent littéra-
lement sous le bitume : les cataphiles. On
ne parle pas ici des catacombes officielles,
dont l’entrée est située place
Denfert-Rocherau, mais de
la partie fermée au public
(et dont l’accès est donc
interdit). Loin des préjugés
courant sur leur compte
(satanistes, skinheads, etc.),
les cataphiles sont plutôt des Parisiens
curieux de découvrir ce qui sort de l’ordi-
naire et se montrent soucieux de préserver
les lieux de leurs déambulations. Le forum
cataphile le plus connu, CKzone, donne les
dernières informations et des conseils pour
descendre. Evidemment, avec l’augmenta-
tion de la fréquentation, certaines salles
sont devenues des lieux cultes bien connus
des cataphiles. Parmi eux, citons la salle
Z, très grande pièce située en dessous du
Val-de-Grâce et célèbre pour les nombreux
concerts qu’elle aurait accueillis (Télé-
phone aurait joué dedans) et La Plage, si-
tuée sous la rue du Père-Corentin (14e
), qui
tire son nom du fait que le sol est couvert ///
Timothée Barrière
de sable, la salle la plus connue et qu’on
conseille aux débutants cataphiles. Une
soirée typique : un groupe d’une dizaine
de passionnés se donne rendez-vous vers
minuit dans un endroit stratégique du 14e
(comprendre, près d’une bouche d’aération
accessible ou d’une entrée sur la petite
ceinture) avant de plonger dans le ventre
de Paris et déambuler de salle en salle. A
chaque arrêt, ce sera le même rituel : un
peu de musique sur un matériel rudimen-
taire, de l’alcool, et parfois de la drogue.
Deux règles élémentaires : rester groupés,
évidemment, et ne pas hésiter à fuir à l’ap-
proche des agents de police qui viennent
faire leur ronde régulière...
Lieux éphémères
Bref, la survivance de l’esprit « free party »
ou « rave » qui aura connu son apogée dans
les années 90, comme on peut le constater
avec le documentaire We had a Dream. Ce
film, sorti début octobre en DVD, retrace
le parcours d’un des crews les plus fameux
de l’époque, les Heretiks, à travers ses
plus grands faits d’arme – notamment la
« prise » de la piscine Molitor, un soir de
2001. Un temps révolu ? Pas tout à fait. Si
les grands teknivals rassemblant plusieurs
milliers de personnes ont disparu sous le
coup d’autorisations préfectorales quasi-
ment impossibles à obtenir, l’esprit teufeur
subsiste toujours en région parisienne. A
une échelle plus modeste, mais tout de
même : chaque week-end, aux confins
des Yvelines ou du Val-d’Oise, de petites
fêtes de 200 à 300 personnes sont encore
organisées dans les bois – ici, le plus dur
sera d’être au courant de l’événement, une
stricte confidentialité étant de mise...
Enfin, au croisement de toutes ces tribus,
on trouve également toute une population
d’oiseaux nocturnes qui affectionnent les
squats et les endroits qui sortent de l’or-
dinaire. En ce moment, c’est La Gare aux
Gorilles (1, avenue Corentin Cariou, 19e
)
– ancienne gare de la petite ceinture réin-
vestie depuis un an – qui a le plus la cote,
tant que l’arrêté
d’expulsion n’au-
ra pas été signé.
Moins branchés
mais tout aussi
festifs, d’autres
squats organisent
eux aussi leurs propres soirées, parmi les-
quels La Suite (27, rue de la Glacière, 13e
),
Atoll 13 (175 ter, rue de Tolbiac, 13e
), lieu
de refuge des anciens du Barbizon, cinéma
abandonné devenu un squat artistique
haut en couleurs. Enfin, dans le même es-
prit, les soirées Dcontract investissent tous
les mois des endroits en travaux ou vides,
ce qui permet de faire la fête dans un bar
six mois avant son ouverture, de faire des
séances de rollers dans un parking des
Halles, d’envahir joyeusement une rame de
métro… Le lieu est généralement donné le
jour même. Pour mettre un peu d’imprévu
dans vos soirées, inscrivez-vous donc sur le
site « www.dcontract.com ».
Miroiterie
Les catacombes, salle du château, novembre 2010
©VagabondParis©AnneSorrentino
Eh oui, la cuisine italienne ne sera
décidément détrônée par aucune cuisine
nippone ou coréenne, quoi qu’en disent les
devins. A chaque table qui s’ouvre, vous
pouvez parier, si ce n’est pas du grand-
mère, c’est de l’italien. Avec une variante
toutefois : les chefs réinventent leurs
classiques (voir Rino dans le guide précé-
dent, ne servant pas tard, il n’a pas passé
le crible de cette sélection « night »).
C’est bien la tendance de l’année : les res-
tos de nuits ont revu le jour à Paris. Merci.
Souvent liés à un club, mais pas que.
D’accord, il y a Starck partout,
mais il y a surtout de plus en plus
de Gilles&Boissier ! Après La Villa,
c’est au tour du Mini Palais, d’Art-
curial et de La Villette de ressusci-
ter sous leur houlette.
Un Costes bien sûr ! La rafle des troquets de
quartier dans l’escarcelle des frérots s’amplifie,
pour le bonheur de qui aime les valeurs sûres.
Après le Bubble up et l’Arc, c’est surtout avec le Renard
que le karaoké s’impose, dans sa
version hype. Allez les yéyés !
Rien de tel pour lancer le buzz et exciter les appé-
tits. Le resto éphémère, après le bar, la chambre
d’hôtel ou l’école-atelier de cuisine éphémères,
s’impose. Après le Nomiya sur le toit du Pa-
lais de Tokyo, le Blitz devenu pérenne, voici
Nobu qui débarque au Ritz pour deux mois.
Pâtisseries de luxe, confiseries,
glaciers, on ne compte plus les
ouvertures de spécialistes des
douceurs ! Pour le moment aucun
n’ouvre pas la nuit, mais qui sait ?
©Pixeldom/Shutterstock
©FumihikoWatanabe
©ElenaTalberg/Shutterstock
©PatrickSwirc
1er
Chacha
Robes en satin
Après une courte fermeture administrative
qui a fait couler beaucoup d’encre, le Cha-
cha, ex-nouvel arbitre des nuits parisiennes,
vit une seconde jeunesse. La salle du resto
joue les classiques, ne baisse pas trop la lu-
mière, les quelques fenêtres de la rue laissent
entrevoir les dîneurs, bien sapés. Mieux vaut
venir tard, ça permet d’enchaîner avec un
verre au club, à la déco plus rigolote dandy.
Tendance
25-65 ans. Carte env. 50 €. Du lundi au dimanche de 20h à 23h. 7, rue
Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles, Louvre-Rivoli. Noctilien : N15,
N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.
Gioia
Y a de la joie
Le resto que Jean Roch a posé au-dessus de
son bling-bling club ne mégotte sur rien. Déco
en carreaux noirs de métro, miroirs, œuvres
d’art prêtées par le grand manitou Enrico Na-
varra, vitres inclinées plongeant sur la piste
de danse, une carte radicalement italienne,
et bonne. Le must : l’insalata Karl Lagerfeld
« comme il l’aime ». Chouette, c’est diet.
Karl Lagerfeld, Mario Testino, Natacha Poly,
Lindsay Lohan, Baptiste Giabiconi, Frédéric
Beigbeder… manquent rarement à l’appel.
Les vrais David LaChapelle, Jean-Michel Basquiat,
Keith Haring, etc.
Tendance
Tout âge. Carte 40-80 €. Du lundi au dimanche de 20h à 2h, jeudi,
vendredi et samedi jusqu’à 5h. 188 bis, rue de Rivoli. 01 58 36 46 00.
M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 1014, 1023.
HAND
A manger avec les doigts
HAND, comme « Have a Nice Day », a la
bonne idée de servir tard ses burgers et
cheesecakes de la mort. Pour une envie ré-
gressive tardive, entre un classic ou une in-
vention de votre goût, couronné d’un cup-
cake so sexy. Le tout sous des murs bleu
profond. Sans oublier les indispensables
bouquets de lumière à filament doré tom-
bant du plafond. Une tranche d’Amérique.
Les aficionados comme Mademoiselle Agnès
ou Julien Doré y dînent-ils aussi tard le soir ?
Le cheeseburger au steak saignant.
Tendance
20-50 ans.Carte 15 €.Lundi de 10h à 18h,du mardi au samedi de 10h à
minuit. 39, rue de Richelieu. 01 40 15 03 27. M° Palais-Royal. Noctilien :
N11, N15, N16, N24. Station Vélib’ : 2007.
Hôtel Costes
Amiral
Le navire amiral de la flottille Costes en pa-
rade. Indétrônable toujours. Sur les lèvres
de toutes les stars, connu des acteurs de
Hollywood, aussi bien que l’adresse de leur
Coffee&Beans de prédilection. Pour un re-
pas dans le patio, pour un sofa signé Garcia,
pour se faire remarquer discrètement, pour
se relaxer, pour travailler, pour se réinventer.
Mythique ?
Tendance
20-60 ans. Carte env. 60-70 €. Du lundi au dimanche de 7h à 4h. 239,
rue Saint-Honoré. 01 42 44 50 25. M° Tuileries. Noctilien : N11, N24.
Station Vélib’ : 1019.
Ma Salle à manger
Romantico romantique
Quand la place Dauphine reprend ses droits
de lieu parmi les plus romantiques de Paris,
que toges noires et blanches (celles des avo-
cats, ou des artistes tout juste sortis de leurs
costumes de scène) se détendent jusqu’à
tard dans la soirée… Que les assiettes jouent
bien leur rôle et que les cocktails maisons
rassurent les moins heureux.
classique
Tout âge. Carte env. 30 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h et de 20h
à 1h.26,place Dauphine.01 43 29 52 34.M° Cité.Noctilien : N12,N13,
N15, N16. Station Vélib’ : 1001.
Lolita
Chammah, 28
ans, actrice, à
l’affiche de « Me-
mory Lane » de
Mikhaël Hers, de
« Petit Tailleur »
de Louis Garrel,
et de « Salomé »
au théâtre Artis-
tic-Athévains
« La brasserie Bofin-
ger, rue Bastille (3e
) :
vieille brasserie à
l’ancienne spécialisée
dans les fruits de mer.
J’y vais essentiel-
lement pour ses
huîtres, que j’adore.
Le Théâtre de la Ville
(4e
) et le Théâtre du
Châtelet (1er
) place
du Châtelet : pour
tous les spectacles
et particulièrement
ceux de James
Thierrée. Le Village
Monge, rue Monge
(5e
) : c’est un café
assez banal, très peu
fréquenté, qui n’a
aucune particularité,
mais situé dans un
arrondissement que
j’affectionne. Le
cinéma La Pagode,
rue Babylone (7e
) :
cinéma à l’an-
cienne, très jolie
salle mythique. La
bibliothèque Sainte-
Geneviève, place du
Panthéon (5e
), très
belle, lumière tami-
sée, que je fréquen-
tais surtout lorsque
j’étais étudiante. »
HAND
©Niviere-Sipa
Nobu au Ritz
Ephémère, vous avez dit éphémère ?
Il faut dire que le premier Nobu de Paris (au
tout début des années 2000) avait été assez
éphémère lui aussi. Un an à peine, malgré (ou
à cause de ?) l’étonnant attelage Delarue/de
Niro. Les autres répliques de Londres, Milan,
Dubaï, Moscou ou Las Vegas tiennent mieux
le coup. Le Ritz relève à nouveau le défi et in-
vite, deux mois durant, le célèbre chef japo-
nais Matsuhisa dans ses cuisines. Petit aperçu
de ses classiques : bar à la sauce piment Ja-
lapeno, harumaki de crabe à carapace molle,
sashimi de thon blanc au piment Jalapeno.
classique
35-70 ans.Carte env.150 euros.Du lundi au samedi de 19h30 à 23h.38,
rue Cambon. 01 43 16 30 98. M° Opéra. Noctilien : N11, N24. Station
Vélib’ : 1019.
La Tour Montlhéry-
Chez Denise
Le temps des souvenirs
Cuisine bourgeoise pour faim de nuit, pour
se croire un temps aux temps de la Dolce
Vita parisienne, de la Nouvelle Vague, du
trou des Halles, des gamins de Paris, entre
noctambules affamés, touristes égayés,
jeunes filles dévergondées et affamées. La
côte de bœuf et les rognons réconcilient
tout le monde à ces latitudes horaires. Le
genre d’adresses dont certaines villes ont le
secret.
convivial
Tout âge.Carte env.45 €.Du lundi au vendredi de 12h à 15h et de 19h30
à 5h. 5, rue des Prouvaires. 01 42 36 21 82. M° Les Halles. Noctilien :
N15, N 16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009.
Derrière
Un air de fête
Le best before du moment. Quand les nuits sont tièdes, l’espace se double dans la cou-
rette et on s’assoit au touche-à-touche. À l’intérieur, la sono est poussée à fond, les plus
joueurs échangent des balles sur la table de ping-pong entre deux plats, les fumeurs grim-
pent au fumoir (à découvrir dans une armoire) et le Tout-London traverse le Chanel pour
s’asseoir à côté de vous à la table d’hôte géante. JessicaAlba, Marion Cotillard et Mathilde
Meyer étaient parmi les premières fans.
L’ambiance appart poussée à son paroxysme.
Tendance
Tout âge. Carte env. 40-50 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h30 et de 20h à minuit. 69, rue des Gravilliers. 01 44 61 91 95. M° Arts-
et-Métiers. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 3005, 3011.
L’OBS
LECHOIXDE
2e
La Conserverie
Dînette
Ce presque nouveau bar, qui cède sans os-
tentation à la mode « appart » (grands cana-
pés, fauteuils bas dépareillés, vieux parquet,
il ne manque que l’accès à la cuisine et à une
chambre…), ne prend pas de risque en cuisine.
Dînette de luxe avec conserves de poissons
courues ou charcuteries chic. On n’évite pas le
namedropping, avec Petrossian et desserts…
mmm… Philippe Conticini. Cocktails impec’.
Cherchez le balai de sorcière.
Tendance
25-40 ans. Carte 30-35 €. Du lundi au samedi de 18h à 2h. 37 bis, rue
du Sentier. 01 40 26 14 94. M° Bonne-Nouvelle. Noctilien : N15, N16.
Stations Vélib’ : 2010, 2022.
3e
Anahi
Sister’s hour
Comme en Espagne, on sert tard chez les
sœurs Pilar et Carmina. Pour les steaks de
viande argentine les plus people de la capi-
tale : Deneuve y avait son rond de serviette,
Raphaël a pris la relève, Ali Badou reviendra
peut-être avec ses horaires plus humains. La
déco carreaux blancs et façade décrépite,
c’est exprès, c’est bien plus chic.
classique
30 ans et plus. Carte env. 60 €. Du lundi au dimanche de 20h à minuit.
49, rue Volta. 01 48 87 88 24. M° Arts-et-Métiers. Noctilien : N12, N23.
Stations Vélib’ : 3005, 3011.
4e
Le Georges
Au ciel avec Costes
Les Costes ne sont pas prêts à rendre leur ta-
blier ! Les têtes connues du PAF ou du grand
écran ne le leur pardonneraient pas. Pour un
coucher de soleil, un lever de lune, une plon-
gée sur les toits de zinc, une déclaration, un
adieu, un besoin de se faire reconnaître… Vous
voulez des noms ? Thomas Dutronc, Christian
Lacroix, Kanye West, Vincent Cassel, Monica
Belluci, Karl Lagarfeld, Helena Noguerra, Dja-
mel Debouzze, Kader Aoun… Ça vous suffit ?
Un repaire.
Tendance
30-70 ans. Carte 60-80 €. Du mercredi au lundi de 12h à 1h. 6e
étage
du Centre Pompidou, entrée par le musée ou par l’ascenseur extérieur.
01 44 78 47 99.M° Rambuteau.Noctilien : N12,N13,N14,N23.Station
Vélib’ : 4021.
Le Renard
Perché
Il faut dire merci aux potes de Rasmus Michau
et de Johanna Senyk. Ils ont accompagné leurs
premières nuits karaoké avec cran. Parce que
se lancer sur scène pour entonner France Gall
en jean Acne, il fallait oser. Mais le concept
« karaoké le plus beau du monde et cuisine
asiatique » n’a pas tenu le coup. Changement
de cap, vers une prog plus cabaret spectacle
musical et nouveau chef. Affaire à suivre.
Le décor.
Tendance
Tout âge. Carte env. 50 €. Du mardi au samedi de 19h à 4h, dimanche
brunch de 12h à 16h et de 20h à 2h pour la soirée Le Renard Rose. 12,
rue du Renard. 01 42 71 86 27. M° Hôtel-de-Ville. Noctilien : N12, N13,
N14, N23. Stations Vélib’ : 4018, 4019.
6e
L’Alcazar
(la Mezzanine)
Bougies
Dix ans déjà ! La Mezzanine de l’Alcazar ne
s’est pas écroulée non, et même pas besoin
de Botox pour rester fraîche. Et la liste des
têtes connues, jamais bien loin (Kristin Scott
Thomas, Thierry Frémont, Elsa Zylberstein)
va sans aucun doute se renouveler, nouvelle
équipe oblige, en plus « outre-Atlantique ».
DJs, cocktails et carte très années 2000 : plats
de grand-mère, quinoa et effilochés variés.
classique
Tout âge. Un plat et un verre : 25 €. Tous les jours de 20h à 2h. 62, rue
Mazarine. 01 53 10 19 99. M° Odéon. Noctilien : N12, N13. Stations
Vélib’ : 6013, 6014, 6015.
L’Alcazar
Dactylo, 27
ans, DJ et or-
ganisatrice des
soirées Furie et
Flash Cocotte
« Le Social Club,
rue Montmartre
(2e
) : simplement
le meilleur club de
France ! Tous les
artistes de la planète
électro y jouent ou
veulent y jouer. Les
Souffleurs, rue de la
Verrerie (4e
) : petit
bar, oasis de fraîcheur
dans le Marais, cave
toujours pleine le
week-end, où se
succèdent DJs (Bruce
la Bruce, Hannah et
Nathan, de Gossip)
et collectifs aux pla-
tines. Chez Moune,
rue J. B.-Pigalle (9e
) :
c’est petit, vite rempli
et il y règne une am-
biance bordélique qui
me donne envie de
faire des bêtises. Le
Klay, rue St-Sauveur
(2e
) : quand on vit la
nuit, il faut soigner
ses jours ! Le club est
très beau et j’y croise
souvent mes potes. »
El Fogón
Horaires espagnols
Ce qu’il y a de bien avec Alberto Herraiz,
ce sont ses origines. On sait que chez lui on
pourra venir tard pour commander un ar-
roz à sa façon. Une paëlla sous toutes ses
formes ibériques. La table du chef, donc,
est fréquentée par tout ce que le quartier
compte d’amateurs (Christophe, Catherine
Deneuve, Edouard Baer l’ont applaudi à ses
débuts). Ancré en bord de Seine sur un bout
de quai pas des plus glamours, pour une soi-
rée tout de blanc vêtue. Exceptée la porte
rouge corrida.
classique
Tout âge. Menus à 44 et 49 €, carte 40-45 €. Du mardi au vendredi de
19h à minuit, samedi et dimanche de 12h à 14h30 et de 19h à minuit.
45,quai des Grands-Augustins.01 43 54 31 33.M° St-Michel.Noctilien :
N12, N13. Stations Vélib’ : 6014, 6015.
La Société
Affaires oblige
Si on vous demande une adresse « pour voir
et se faire voir » : La Société. Son nom ne
cache rien, ses épais murs, en revanche, éloi-
gnent les communs. En sortant, pleine vue
sur le parvis de l’église Saint-Germain. Dans
le pré carré des Deux Magots et du Flore
donc. Leur clientèle était contente de pou-
voir varier. Dans du Costes… signé Liaigre.
classique
45 ans. Carte env. 60-70 €. Tous les jours de 8h (9h les samedi et di-
manche) à 2h, service de 12h à 0h30. 4, place Saint-Germain-des-Prés.
01 53 63 60 60. M° Saint-Germain-des-Prés. Noctilien : N01, N02, N12,
N13. Stations Vélib’ : 6012, 6032.
8e
Chez Raspoutine
La classe
Raspoutine est de retour ! Repris par les ex-
boss du Bus Palladium, du Globo et de Ré-
gine, il est relancé avec « pour égérie » (ça ne
s’invente pas) Benjamin Cassan et Frédéric
Beigbeder. Nouveauté, de taille, on pourra
manger à toute heure. On suit donc la ten-
dance resto de nuit, mais en version light,
snack, et surtout, ultra chic : caviar Kaspia,
saumon fumé et petites pâtisseries...
La déco qui n’a pas bougé,fourrures,velours rouges…
Tendance
Tout âge. pour entrer, il faut être membre, et coopté. Du mardi au samedi
de 23h à 5h du matin.58,rue de Bassano.01 47 20 04 31.M° George-V.
Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8003, 8049.
Maison de l’Aubrac
Institutions
On ne vous a pas mis dans ces pages le Pied
de cochon, pour ne pas vous vexer, mais la
Maison de l’Aubrac, difficile de faire l’im-
passe. En journée, l’adresse s’est renforcée
d’un « corner » qui plane sur la tendance
hamburger chic et la nuit, eh bien, c’est la
nuit, et il arrive qu’on ait faim. De viande.
Rouge. Comme les joues de la fille en face.
Enfin, j’espère pour vous.
Le côté « valeurs de la terre », toujours aussi ten-
dance.
classique
Tout âge. Carte 40-50 €. Tous les jours 24h/24. 37, rue Marbeuf. 01 45
61 45 35.M° Franklin-D.-Roosevelt.Noctilien : N11,N24.StationsVélib’:
8013, 8039.
Le Matignon
King size
Un Costes version Gilbert et Cyril Peret, qui
a su traquer Quincy Jones et Patrick Demar-
chelier aux mois d’été. Un retour en force de
la démesure et de l’audace. Quitte à prendre
des risques, quitte à rester ceux dont on parle,
autant y aller à fond, ont-ils du se dire avec
leur décorateur fétiche Jacques Garcia. Ca
passe ou ça casse, tout dépend du soir et de
l’humeur. Si vous aimez les rideaux king size
métallisés dorés, les lustres Belle Epoque, les
douloureuses à trois chiffres et les repas tard
dans la nuit, et ben, c’est parfait.
L’accueil inégal.
Tendance
Tout âge. Carte env. 70 €.Tous les jours de 8h à 2h. 3, av. Matignon. 01
42 89 64 72. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11, N24.
Stations Vélib’ : 8013, 8031.
Jeff Mills, 47
ans, DJ, origi-
naire de Detroit.
Prochaines dates
parisiennes :
28/01/2011
au Regine’s
Club et mardi
10/05/2011
au Cinemix
« Derrière, rue des
Gravilliers (3e
) :
ça vaut le coup
d’attendre pour
dîner « collectif »
(la disposition des
pièces connecte tout
le monde) des choses
délicieuses à la
hauteur de l’atmos-
phère, de la déco, et
du service. L’Escar-
got, rue Montorgueil
(1er
) : premier service
fréquenté par la
clientèle interna-
tionale à cause du
fameux plat qui a
donné son nom au
restaurant. La faune
créative vient s’ins-
taller dans les salons
privés, à l’abri de la
rue Montorgueil qui
s’affaire. Jeune,Yves
Saint-Laurent dînait
souvent dans la suite
du second étage. Le
Florimond, av. de la
Motte-Picquet (7e
) :
petit et charmant, il
faut revenir pour tout
essayer dans le menu,
dominé par des plats
de porc ou de canard
à l’évidente fraîcheur.
Sélection de vins
pertinente
et abordable. »
Le Matignon
©YouriLenquette
Un dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures deUn dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures deUn dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures de
manoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises enmanoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises enmanoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises en live desdes
classiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées que
sont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original ensont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original ensont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original en
plein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, quiplein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, quiplein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, qui
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Et vous, que faites-vous ce soir ?
The Hollywood Savoy
44 rue Notre-Dame-des-Victoires • 75002 Paris
www.hollywood-savoy.com
Isabelle Gillot
isabel.gillot@orange.fr
Portable : 06 12 51 82 83
Fixe : 01 42 36 16 73
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Portable : 06 12 51 82 83
Fixe : 01 42 36 16 73
Mini Palais
Maxi bis
Ouvert, vécu et fermé en grande pompe, le
restaurant du Grand Palais a rouvert. Avec
deux nouveautés : plus de Gilles Choukroun
au piano mais un Eric Frechon, et du
Gilles&Boissier à la déco, pour donner le
ton. Out l’ambiance années 2000, sombre,
in les beiges, bois, cuirs et structures métal-
liques à nu. En cuisine, on tisse les louanges
de produits siglés (inévitable beurre Bor-
dier) et on réinvente le clafoutis aux cèpes
de Corrèze ou les escargots dans leur tomate
cerise, gratinés au beurre d’amande.
classique
Tout âge.Carte 30-50 €.Tous les jours de midi à minuit (bar de 10h à 2h).
Avenue Winston-Churchill. 01 42 56 42 42. M° Champs-Elysées-Clemen-
ceau. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8001.
Le Secret
Micro
Une mini-adresse pour changer des Villa
(mêmes patrons), Matignon et autres Fidé-
lité. Presque pas de lumière, quelques points
de brillance, un éclat au cou d’une femme,
une bande-son jazzy pointue bien souvent,
un petit escalier, une mezzanine, des pe-
tits plats en forme de hamburgers, clubs et
autres légèretés. Des vrais cocktails. Comme
le French Love (framboises fraîches, nectar
d’abricot, miel, vodka et champagne).
classique
40-45 ans. Cocktails : 14-16 €.Vins : 7-9 €. Champagne : 14 €. Du lundi
au jeudi de 9h à 2h,vendredi et samedi de 12h à 4h.16,av.de Friedland.
01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24, N53,
N153. Stations Vélib’ : 4017, 4018.
9e
Hôtel Amour
Concept
Dans la nuit parisienne, il y a trois tribus
qui comptent : les Rasmus, les Labrousse, et
les André & Lionel. Ici, on est chez les An-
dré & Lionel, qui ont eu la bonne idée d’ou-
vrir un hôtel pour leurs potes de passage à
Paris (DJs venus passer des disques dans
leurs clubs, amis stars américaines ou to-
kyoïtes…) et assurer un café restaurant aux
serveuses à l’amabilité légendaire.
Deviner où Adjani va finir la soirée.
Tendance
25-55 ans. Carte environ 30 €, brunch : 15 €. Du lundi au dimanche de
12h à minuit, brunchs les samedi, dimanche et jours fériés de 12h à 17h.
8, rue de Navarin. 01 48 78 31 80. M° Pigalle ou St-Georges. Noctilien :
N01, N02. Stations Vélib’ : 9016, 9020.
Bus Palladium
En force
Pour ceux qui n’auraient pas suivi les actualités ce printemps : le Bus
Palladium, club rock’n roll devant l’éternel, a rouvert ses portes. Et, en
plus d’avoir gardé son parquet d’origine, il a eu la bonne idée d’ouvrir
une table de nuit à l’étage. Plus de petits salons tout rétros où on vou-
drait passer la nuit à taper le carton. Dans la salle du resto, impossible
de rester insensible aux papiers peints aux imprimés mémorables, aux
velours vintage, aux tons marrons dignes d’un speakeasy revisité. Le
mieux : la baie vitrée qui ouvre quasi sur le salon du voisin. M, Louis
Bertignac, les Pony Run Run ou Patrick Bouchitey décrochent quand ils
veulent la guitare ou s’assoient au piano.
Les soirées, « Faites vos cocktails » du mardi.
Tendance
Tout âge. Carte env. 35 €.Tous les jours de 20h à 5h. 6, rue Fontaine. 01 45 26 80 35. M° Blanche. Noctilien :
N01, N02. Stations Vélib’ : 9026, 9028.
L’OBS
LECHOIXDE
10e
La Fidélité
QG
Je ne crois pas que Kate Moss soit là tous
les soirs, mais certains prétendent l’avoir vu
se faufiler dans cette ruelle sans saveur des
abords de la gare de l’Est. Il faut dire que la
bande du Baron a eu du flair en reprenant
cette salle hors normes. Tout le monde vient
d’ailleurs plutôt pour le cadre et l’espoir de
voir le pape de la nuit que pour ce qu’il y a
dans l’assiette. La serveuse aussi d’ailleurs.
Tendance
Tout âge. Du lundi au samedi de midi à 14h et de 20h à 23h30. 12, rue
de la Fidélité. 01 47 70 19 34. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N14, N144.
Stations Vélib’ : 10017, 10012.
L’Hôtel du Nord
Fêtard
Des patrons fêtards, avec des idées plein la
tête, businessmen en col à fleurs, ça ne pou-
vait donner qu’une success story. A la sauce
canal Saint-Martin. Quelques têtes connues
aperçues de ci de là, une foule qui déborde
sur le trottoir et la chaussée verre à la main,
une cuisine qui tient la route selon l’avis
général, un volume sonore qui laisse présa-
ger de la suite de la soirée. Bravo aussi aux
autres poulains de l’écurie (lancés et rendus
ou à lancer) : le Chacha, Cococook, et bien-
tôt, on l’espère, le Trianon.
Tendance
30 ans. Formules à 10 et 13,50 €, carte : 30-50 €. Du lundi au jeudi, de
12h à 14h30 et de 20h à 23h,vendredi et samedi de 12h à15h et de 20h
à 0h, dimanche de 12h à 15h et de 20h à 23h. 102, quai de Jemmapes.
01 40 40 78 78.M° Goncourt.Noctilien : N01,N02,N41,N42,N43,N44,
N145. Stations Vélib’ : 10015, 10114.
Swinging Londress
Nouveau QG de quartier
Le Londress avait bien commencé, avec sa
reprise en main par une bande d’énergiques
respectueux de la déco dans son jus de vieux
café quasi ringard. Succès assuré. Moins que
la voisine Jeannette bien sûr, mais plus que
la plupart des rades relookés vite fait mal
fait du quartier. Avec l’été, changement de
programme ! On se refait une jeunesse, tout
en assurant les classiques bistrotiers et en
n’abusant pas sur les tarifs. Cuisine ouverte
sur la salle, inspirations années 70.
convivial
30-45 ans.Carte env.15 €.Tous les jours de 12h à 23h.2,rue de Paradis.
01 47 70 33 82. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N01, N02, N13, N14, N41,
N42, N140, N145. Stations Vélib’ : 10017, 10018.
Terminus Nord
Touriste
Parce que tout Parisien qui se respecte veut
jouer les touristes once in a while. Lever le
nez sur les moulures, les dorures, les pa-
rures, se contenter d’un éclairage trop vif, se
délecter d’une cuisine trop brasserie, côtoyer
des vrais migrants des contrées Nord, rêver
au départ… Autour d’un plateau de fruits de
mer ou d’une entrecôte bien saignante, aux
frites Flo.
classique
Tout âge. Carte env. 40 €. Tous les jours de 11h à 1h. 23, rue de Dun-
kerque.01 42 85 05 15.M° Gare-du-Nord.Noctilien : N02,N43.Stations
Vélib’ : 10028, 10033.
11e
Pause Café
A part
Pour manger tôt, tard, dans une ambiance
de café parisien comme personne ne sait
faire, avec vieux carrelage cantoche au sol,
immenses baies vitrées, moulures, terrasse
show off, colonnes recouvertes de généra-
tions de couches de peinture, musique un
peu forte, lumière comme il faut, voisins
voisines à la pointe de la mode, toujours,
et des plats qui ne vont pas chercher midi à
quatorze heure. Tout le petit monde du ciné
habitant les abords de Bastille et d’Aligre lui
rend visite.
Malgré la foule, on peut trouver une place.
Tendance
25-40 ans. Carte : 10-20 €. Du lundi au samedi de 8h à 2h, service de
midi à minuit, dimanche de 9h à 20h. 41, rue de Charonne. 01 48 06 80
33. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’: 11004, 12004.
Swinging Londress
Helena
Noguerra, 39
ans, comédienne
« Le Miroir, rue des
Martyrs (18e
) :
viandes divines et
poissons cuits à
la perfection, très
bonne cave installée
dans ce qui était une
petite boucherie du
quartier. Derrière, rue
des Gravilliers (3e
) :
restaurant familial,
vous entrez dans un
appartement qui
donne sur un petit
jardin, la cuisine est
bonne, l’ambiance
fort sympathique
et il y a une pièce
secrète à découvrir.
Dans la même rue,
Andy Wahloo : un bar
warholien très beau
où l’on peut danser.
J’aime toujours les
culottes et corsets
de Fifi Chachnil, rue
J. J.-Rousseau (1er
) :
humour, dérision,
couleurs, poésie...
des dessous dignes
d’Ava Gardner ou
d’une pin-up ! Il
faut aller déguster
les plats de l’Atelier
Robuchon, rue de
Montalembert (7e
) :
vraiment très, très
bon mais... addition
très, très salée ! »
L'Arc
Barbara
Schulz, 38 ans,
comédienne, à
l’affiche de « La
Parisienne », au
Théâtre Montpar-
nasse (déc. 2010)
« Mon japonais, c’est
Orient-Extrême, rue
Bernard-Palissy (6e
) :
meilleurs sushis. Ma
galerie, 1900-2000,
rue Bonaparte (6e
) :
très pointue, animée
par David Fleiss,
un fin connaisseur.
Mon spa, Guerlain,
av. des Champs-
Elysées (8e
) : pour
le soin à l’orchidée.
Pierre Hermé, rues
Bonaparte (6e
) et
Vaugirard (15e
) :
pour ses macarons
chocolat passion. Ba-
bou-douchka.com :
les meilleurs blinis de
Paris et une cuisine
russe préparée et
servie chez vous ! »
13e
Le Batofar
De nouveau à flots
Le Batofar, oui, vous vous souvenez, vos pre-
mières nuits éléctro, vos encanaillements du
côté de la Grande Bibliothèque, la seule pé-
niche qui balaye le ringard d’un coup de pein-
ture rouge ?! Parfois prise dans la tempête,
parfois voguant comme en pleine mer, cet
été lui aura servi de cure de jouvence. Une
mégaterrasse entamant le pavé des quais, et
voici qu’on a de nouveau envie d’y manger,
même une fois renfilé le paletot.
Tendance
20-55 ans. Menu le midi à 19 €, le soir à 25 €. Tous les jours de 12h à
14h30 et de 19h30 à 23h, bars ouverts jusqu’à 6h. Port de la Gare, quai
François-Mauriac. 09 71 25 50 61/01 53 60 17 00. M° Bibliothèque-
F.-M. Noctilien : N131, N133. Stations Vélib’ : 13048, 13051.
16e
L’Arc
Bling blang
Aïssa Maïga, Beigbeder, Mélanie Laurent, Pla-
cebo se sont montrés dans ce nouveau paque-
bot ultralooké des abords de l’Arc de triomphe.
Laurent Baffie aussi. L’un se sera assis dans
les semi fauteuils egg, l’autre aura admiré les
décors, peints des murs aux plafonds, et les
boules lumineuses… Pour une faim légère ou
un classique revu à la hype. Le king crabe, star
cet été, assure aussi le service à l’automne.
ephémère
Tout âge. Formule à 39 €, carte à env. 50 €. Du lundi au samedi de 12h à
16h et 19h minuit. Karaoké champagne le jeudi à 21h30, gratuit pour les
filles.12,rue de Presbourg.01 45 00 78 70.M° Charles-de-Gaulle-Etoile.
Noctilien : N11, N24, N53, N153. Station Vélib’ : 16001.
12e
La Gazzetta
Classique
Parce qu’il est trop difficile d’avoir une table
au nouveau Spring de Daniel Rose, autant
rappeler que Petter Nilsson, le Nordique qui
réinvente la cuisine italienne à la sauce Pa-
ris, a eu la bonne idée de reprendre une belle
salle : outre les tablées voisines qui donnent
plaisir à voir, les plats qui se succèdent ren-
dent heureux. On est dans la mouvance Re-
dzepi du Noma (Copenhague), Aizpitarte ou
Grégory Marchand du Frenchie.
Tendance
35-55 ans. Formules midi à 14, 16 et 19 €, le soir à 34, 39 et 50 €. Du
mardi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 23h (23h30 le week-end).
29, rue de Cotte. 01 43 47 47 05. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34.
Stations Vélib’ : 12004, 12005.
Les Temps modernes
Ont pris leur temps
Au début, ils n’ont pas convaincu, et puis, en
changeant un peu la donne, la liste des ha-
bitués commence à s’allonger. En plus, des
formules tapas viennent égayer la rentrée. Du
coup le quartier d’Aligre, ce remue-méninges
permanent rameute ses pairs, plus ou moins
connus (Gilbert Melki, Philippe Vandel…). Au
menu : rillettes de dorade, mousse citronnée ;
sempiternelle souris d’agneau confite et des-
sert qui se réinvente « Spoon d’After Eight ».
Les soirées Music-hall.
convivial
Tout âge. Menu à 13,50 €, carte à 20-25 €.Tous les jours de 8h à 23h, le
week-end jusqu’à 2h00 ; service de 11h30 à 14h30 et de 19h30 à 23h.
91, rue de Charenton. 01 43 46 81 94. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16,
N34. Stations Vélib’ : 12004, 12008.
©PatrickKovarik-AFP
Le Murat
Sixteen connexion
Le 16e
a ses raisons que la raison ne connaît
pas. Mais les Costes, eux, les connaissent et
ont investi le Murat en le confortant dans
ses habitudes. Têtes connues (ambiance
plateau TF1, stars du cinéma plus toutes
jeunes) qui viennent en général en voisins,
ou presque. La déco est signée Garcia (on
ne change pas une équipe qui gagne) et as-
sume donc les rouges et le léopard. Dans
l’assiette, des classiques de la fratrie (sole,
plats de pâtes simples, tartares...) sous lu-
mière tamisée et, au service, des filles de
magazines, évidemment.
Tendance
Tout âge. Carte env. 60 €.Tous les jours de 12h à 23h45. 1, bd Murat. 01
46 51 33 17. M° Porte-d’Auteuil. Noctilien : N12, N61. Stations Vélib’ :
16034, 16035.
18e
Chéri Bibi
Mains à la pâte
Le concept du « c’est moi qui l’ait fait »,
plus malignement ici appelé « la popote des
potes », continue d’attirer son pesant de
bobos. En dehors de ces soirées où un néo-
phyte régale ses amis et les clients du jour,
le Chéri Bibi soigne aussi ses horaires et
– comme dans le quartier on travaille tard,
on dîne tard – on peut donc arriver ici jusqu’à
quasi-minuit. Pour une cuisine de potes gen-
timent régressive, servie dans un cadre rétro,
bien aimée d’Olivier Sitruk, François Vincen-
telli, Clément Sibony ou Mylène Jampanoï.
On peut aussi juste boire un verre.
Tendance
La trentaine. Formules à 21 et 25 €. Du lundi au samedi de 18h à
2h, service de 20h à minuit. 15, rue André-del-Sarte. 01 42 54 88 96.
M° Château-Rouge. Noctilien : N14, N44. Station Vélib’ : 18007.
19e
Mama Africa
Maffé by night
Une valeur sûre des nuits 19e
, plantée sur
l’avenue Jean-Jaurès et attirant smalas afri-
caines en mal de saveurs continentales, bo-
bos découvrant leur nouveau quartier, jeunes
fêtardes de sortie, étudiants du Conserva-
toire post-répèt. Pour une cuisine couvrant
les spécialités du Sénégal à la Guinée, sans
horaires, et indéfectible. Pour les anciens ex-
pat’ noctambules, une source de souvenirs.
convivial
Tout âge. De 15 € à 30 €. Tous les jours de 20h à 4h du matin. 48, av.
Jean-Jaurès. 01 42 38 67 67. M° Jean-Jaurès. Noctilien : N13, N45. Sta-
tions Vélib’ : 19004, 19012.
20e
Mama Shelter
Hors tout
On est au bout de Paris et c’est blindé, on est
dans du Starck et ça ne ressemble pas à du
Starck, on commande des plats signés Sen-
derens et c’est plus simple que du Senderens,
on veut une pizza et il y a des pizzas, on veut
une terrasse et il y a une terrasse (où on peut
même fumer), on veut de la musique et il y a
un DJ, on veut une partie de baby-foot géant
et il y a un baby-foot géant.
Tendance
25-65 ans. Carte 30-40 €.Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à
15h et de 19h à 23h. 109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de-
Bagnolet.Noctilien : N16,N34.StationsVélib’: 20020,20108.
Guido, 38
ans, directeur
artistique de
Chez Moune, DJ,
rédacteur en chef
d’Infrarouge.
« Boire des verres
au Sans Souci, rue
Pigalle (9e
) en
attendant l’ouver-
ture de Chez Moune,
en face : Jean est
le patron le plus
rock’n’roll de la ville
et on croise tous les
groupes qui feront
bientôt la couve
du NME. M’éclater
le bide au Coup de
Feu, rue Léon-Frot
(11e
) : merveilleux
restaurant dont la
carte donne carré-
ment mal à la tête
(dans le sens jeune
moderne du terme,
c’est-à-dire “faire
rudement envie”).
Retrouver le goût de
la danse festive à la
Favela Chic, rue du
Faubourg-du-Temple
(11e
) : peut-être l’un
des derniers lieux où
des gens viennent
en se disant “cool on
va danser le funk”.
Marcher dans les rues
du 10e
, élu “meilleur
arrondissement de la
Ville de Paris, et de
loin” par moi et mon
chat, Max Lampin. »
Mama Shelter
©D.R.
©LucieBevilacqua
hristophe est aimanté par
Paris, qu’il aime depuis tou-
jours pour ses nuits capitales.
La Ville Lumière l’électrise,
inspire sa musique, lui souffle
ses textes écrits by night, flânant
de l’hôtel Costes au bar du Raphaël. Chris-
tophe, un fidèle parmi les noctambules
parisiens, mais pas exactement une figure
emblématique de ce microcosme… Il est
trop à part pour cela : « C’est mon style,
différent de tous les autres », susurrait-il,
sensuel, dans Succès fou, tube des années
1980. Point d’afféterie ni de
pose dans cette singularité
assumée et parfois revendi-
quée : on le dit dandy, il est
plutôt né « beau bizarre »,
titre d’un de ses albums. Le
chanteur ne théorise pas, il vit
à l’instinct, dans l’instant, pour l’instable.
L’inconnu, l’imprévu, il en tire une énergie
positive, intacte à 65 ans, dont quarante-
cinq de carrière depuis le triomphe d’Aline.
Ni blasé, ni aigri, c’est un personnage
curieux dans tous les sens du terme. Son
univers musical, qui allie succès populaires
et expérimentations pointues, séduit à la
fois les fidèles au long cours, un public
branché et de tout jeunes aficionados.
« Courir la nuit après son
ombre »
La hype et la jeunesse, Christophe les ren-
contre également dans ses virées nocturnes
à Paris, où il a toujours vécu. Ou presque.
Daniel Bevilacqua, né en banlieue, à Juvisy,
dans une famille d’origine italienne, a dé-
barqué à 16 ans rue Princesse. Saint-Michel
et Saint-Germain veillent sur lui.
Aujourd’hui, il a élu domicile à Montpar-
nasse, pour sa richesse historique : « Les
surréalistes, la rue Campagne-Première et
Man Ray, Vian, l’Art nouveau. J’adore l’ar-
chitecture ! » Un enthousiasme pour les
belles pierres sans doute transmis par son
père qui travaillait dans le bâtiment. Chris-
tophe est tout autant sensible aux belles
plantes : « Je sors pour voir les gens, j’aime
regarder les jolies filles à la mode. » Enfant,
il traînait dans les jupes et tissus de sa
mère couturière, parmi les clientes venues
faire des essayages…
Paris, ville musée et cité de la mode, ne
cesse de le captiver : « C’est un truc de
traîneur : comme si, à chaque fois, je voya-
geais pour la première fois. Paris, ce n’est
pas fini ! Je ne suis pas passéiste. Je crois à
la seconde qui vient, à la nouveauté, dans
ma vie et dans ma musique. Même si le pas-
sé peut être un tremplin pour moi. » Et le
grand plongeon dans la nuit magnétique,
c’est son trip perpétuel : « J’aime la lumière
de la nuit depuis que j’ai 16 ans. Je marche
avec la lune montante, c’est la période que
je préfère. » Une quête suggérée dans Lita,
chanson de son dernier album, Aimer ce
que nous sommes : « Courir la nuit après
son ombre et changer sa vie. »
« Les portes de la nuit
ne sont jamais fermées
à clef »
Cette quête ne souffre pas la routine. « Je
ne suis pas dans l’habitude. J’aime l’étran-
ger. » Pour Christophe, le hasard est un
don. D’où son amour du jeu : « C’est l’in-
connu, je ne joue qu’avec des gens que je
ne connais pas. » Il peut
enchaîner les parties de
poker à l’Aviation Club de
France, sur les Champs-
Elysées, jusqu’à 10 heures
du matin. « Je ne prévois
pas, je suis habité par l’en-
vie de traîner, d’aller boire un verre et penser
ailleurs, là où il y a du bruit. Souvent, c’est
vers 3 heures que ça se décide… Est-ce que
je reste chez moi ? Est-ce que je vais au Baron
où je retrouverai sans doute Louis Garrel ? Si-
non, je traîne souvent avec mon ami Rachid
Taha. Mais j’aime aussi sortir seul, pour faire
des rencontres inattendues.Je trouve que les
gens du jour s’évitent, alors que dans la nuit,
il y a ce respect… Pas de jugement. » Dans le
dernier opus de Christophe, la rengaine pop
Tonight Tonight, écrite en nocturne avec le
jeune auteur branché Florian Zeller, reflète
cet état d’esprit : « Les portes de la nuit ne
sont jamais fermées à clef (...), il suffirait
juste de les pousser. » ///
Stéphanie Condis
« Et tout au bout du jour,
quand il décline, quand moi
je me ranime… »
C’est là, chez lui, qu’il travaille quand il ne
sort pas. Un lieu mystérieux, foisonnant,
excentrique, à l’image de son locataire.
En quelque sorte une représentation 3D
de l’imaginaire, de l’univers créatif et
des sources d’inspiration de Christophe.
Chaises design dépareillées ; guitares élec-
triques de collection ; photos noir et blanc
d’Elvis, de Bowie et de Bashung ; disques
vinyle collectors ; juke-boxes ; vieux
postes radio… Tous gravitent autour d’un
magnifique piano à queue noir avec, dans
le coin opposé du salon, des claviers reliés
à des ordinateurs, consoles, amplis pour
enregistrer les impromptus et nocturnes
du rocker crooner électro.
Un intérieur révélateur de ses passions/
obsessions : « Je suis un chineur,pas collec-
tionneur, mais fétichiste. Ce n’est pas une
question d’appartenance ni de possession
des objets. Au contraire, ils sont irréels : je
les redécouvre autour de moi, comme si je
les voyais pour la première fois. »
C’est dans ce cocon que l’artiste crée,
à la nuit tombée. « Et tout au bout du
jour, quand il décline, quand moi je me ra-
nime »… la phrase se fait écho dans Mal
comme, morceau de son dernier album.
Pour l’illustrer, des photos ont été prises à
son domicile, distillant davantage cette at-
mosphère au cœur du disque. Les images
s’unissent pour former le portrait du chan-
teur en patchwork sur la couverture. A la
manière de Christophe-l’auteur avec ses
p’tits papiers et notes où il écrit, en toutes
circonstances, des mots, des réflexions, des
touches de vie, des sentiments qui s’ajus-
tent un jour (ou plutôt une nuit) pour des-
siner une chanson. « Souvent, j’ai la ligne,
l’étincelle en trois minutes. Après, c’est une
robe à assembler avec toutes les étoffes,
les zips. C’est la palette sonore. » A l’instar
de sa mère, il coud : de la haute couture
lexicale et musicale. Toutefois le tailleur
pour gamme n’aime pas les explications
de texte : « Je suis un instinctif, je ne calcule
rien. Je n’explique pas comment je fais un
album. La chanson, c’est mon quotidien. »
Il cherche et compose à longueur de nuit,
écoute en boucle ceux qu’il admire : Alan
Vega, Thom Yorke, Bowie, Massive Attack,
Roxy Music, etc.
«Mais qu’est-ce qui
vous pousse à vous lever
le matin?»
Le chanteur couche-tôt… le matin adore
contempler le lever du jour, avant d’aller
dormir. Il avait griffonné une question, voi-
là quelques années, qui a trouvé sa place
dans Tonight Tonight : « Mais qu’est-ce qui
vous pousse à vous lever, le matin ? »
Dire que Christophe va à contre-cou-
rant (des modes, des rythmes sociaux,
de la norme) n’est pas exact. Il habite, en
quelque sorte, une autre planète et suit
son tempo perso : « Je ne vis pas avec la
réalité. Je ne peux pas dire que je suis dé-
connecté, pour cela il faudrait que j’aie été
connecté avant. » Les seules connexions
qui l’intéressent, ce sont les rencontres
humaines et artistiques, nombreuses
et marquantes. Comme la participation
d’Isabelle Adjani sur la chanson qui ouvre
le dernier album de Christophe, Wo wo wo
wo : la star de cinéma est venue, une nuit,
poser sa voix langoureuse sur la mélodie
planante du musicien qui a emménagé un
home studio dans son appartement.
>LE MONTANA (6e
)
« Je connais depuis vingt ans l’artiste
André qui l’a ouvert, c’est un copain.
Son esprit est présent dans ces lieux.
Etpuisc’étaitmonquartier,avant:j’ai
commencé à chanter au Bilboquet en
face, je traînais chez Lipp. »
>LE BARON (8e
)
« Je m’y sens bien, j’y vais tard, vers 3
heures du matin. »
>LE MATHIS (8e
)
« C’est un peu comme l’appartement
d’un ami :Gérald Nanty,le patron,est
un sacré personnage, je sens chez lui
un vécu magnifique, il raconte plein
d’histoires. Et puis ici, je fais toujours
de belles rencontres. »
>BAR DU RAPHAËL (16e
)
« Bertrand est le plus grand barman
de Paris. »
>BAR HEMINGWAY DU RITZ (1er
)
« C’est l’histoire ! »
>BAR DE L’HOTEL (6e
)
«J’aime ce lieu de rencontres inatten-
dues, j’y vais en début de soirée. »
>BAR DE L’HOTEL MERCEDES (17e
)
«Moi qui adore l’architecture, j’ap-
précie beaucoup cet hôtelArt Déco. »
>AIDA (7e
)
« J’adore la cuisine japonaise et ce
restaurant gastronomique est vrai-
ment super. »
>SUAVE (13e
)
« C’est ma cantine vietnamienne, sur
la Butte-aux-Cailles. »
>EL FOGON (6e
)
« J’aime beaucoup la cuisine espa-
gnole et, ici, elle est excellente. Je me
laisse guider par le chef. »
>L’ARPEGE (7e
)
« La cuisine d’Alain Passard est une
véritable œuvre d’art. »
>CHEZ DENISE (1er
)
« J’ai connu le quartier à l’époque où
les halles étaient encore en activité.
C’est un restaurant de nuit classique
et la viande est délicieuse. »
>KEUR SAMBA (8e
)
« J’y vais vers 1 heure 30 du matin
pour admirer les danseurs : ça bouge
bien, c’est beau à voir. »
©LucieBevilacqua
« L’obscurité est la lumière
des fous »
Christophe le solitaire aime également res-
ter chez lui pour regarder des DVD, projetés
en grand format sur ses murs. Passionné
de cinéma, il est curieux de tout avec des
goûts éclectiques : il peut enchaîner Fanta-
sia avec un Visconti, puis un Tarantino.
Xavier Giannoli lui a offert un petit rôle
dans Quand j’étais chanteur. Pourtant, on
l’imagine davantage dans un film de Da-
vid Lynch, un de ses cinéastes préférés. Il
pourrait alors replacer cette tirade surréa-
liste, extraite d’Interview de…, une chan-
son de son dernier disque : « L’obscurité est
la lumière des fous ».
Ce cinéphile averti se fait son film en ob-
servant le quotidien autour de lui, depuis
les larges fenêtres de son appartement,
encadrées de lourds rideaux et étirées
comme un écran de ciné : « J’aime regarder
chez les autres, leur vie normale. Je me dis
que ça doit sentir la compote de pommes,
la soupe de légumes. »
Même si la nuit ressemble à une séance
dans une salle obscure, Christophe n’est
pas seulement un spectateur. Il est acteur-
metteur en scène de ses albums et a fa-
çonné le dernier en équipe, avec un casting
bigarré : Sara Forestier, Daniel Filipacchi,
musiciens et chanteurs andalous…
« Panorama, ombre de vie,
c’est Berlin, la nuit »
Le disque Aimer ce que nous sommes n’est
pas uniquement le fruit des voyages im-
mobiles du mélomane dans son home stu-
dio de Montparnasse. Il est parti à Séville
et à Londres pour enregistrer certaines
sessions. Il aime la nuit dans ces deux
villes, il adore New York et Barcelone by
night. Mais aussi la capitale allemande, cé-
lébrée dans l’envoûtant Panorama de Ber-
lin : « Panorama, ombre de vie, c’est Berlin,
la nuit. » Daniel Bevilacqua avait choisi
Christophe comme nom de scène car c’est
le saint protecteur des automobilistes et
des voyageurs. Fou de belles voitures et
passionné de vitesse, l’artiste a perdu son
permis et préfère ne pas le repasser car il
ne pourrait pas se résigner à lever le pied.
Actuellement, le chanteur termine sa tour-
née, prépare un nouvel album pour 2011
et rédige son autobiographie. Si le titre
n’était pas déjà pris, on l’aurait bien ap-
pelé : Voyage au bout de la nuit…
Depuis mars 2009, Christophe est
remonté sur scène après la sortie de
son dernier album Aimer ce que nous
sommes (AZ/Universal). Prochaines dates
prévues, le 20 décembre à la Cité des
congrès de Nantes, le 22 janvier 2011
au Théâtre de l’Agora à Evry (Essonne),
les 30 et 31 janvier au Palace (dans le 9e
),
et le 22 mars, à la Défense, dans le cadre
du festival Chorus.
Plus d’infos sur
myspace.com/beaubizarre13
©AnneSorrentino©LucieBevilacqua
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masqué grandiose célé-
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Vogue. Puis avec le pre-
mier anniversaire de l’heb-
domadaire Grazia, à l’Opéra
Garnier : des réjouissances
mises en scène par les orga-
nisateurs des soirées « Club
Sandwich », très inventives
aussi avec leurs clubbers aux
masques et costumes extra-
vagants. Les fêtes déguisées
sont dans l’air du temps…
mais attention, un peu de
tenue ! Ainsi, les partici-
pants aux « Flash Cocotte »
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tivité et ceux réunis par les
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selon une époque précise.
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  • 3. e qui me plaît dans la nuit parisienne, c’est l’idée de village, de vieux quartier. Certains disent que Saint-Ger- main-des-Prés est mort, mais c’est faux. Ou alors mort un jour, et ensuite ressuscité. De nouveaux lieux ouvrent, ça bouge aussi bien le jour que le soir, tellement c’est mauvais pour la santé. Ici, Boris Vian jouait, Miles Davis a chopé Juliette Gréco, et voilà que c’est de nouveau là que se trouve l’un des lieux les plus à la mode, le Montana : tous les acteurs américains, Kate Moss et Karl Lagerfeld y sortent, Prince a passé toutes les soirées parisiennes de son dernier séjour ici. Le destin des lieux me touche. C’est comme dans un roman de Patrick Modiano : un lieu tombe en désuétude, on y pense avec nostalgie, et il revient. J’avais fait quelques fêtes au Mon- tana. Un jour, je l’ai montré à des amis (Olivier Zahm et André, ndlr) qui ont eu la bonne idée de le racheter. Le sous- sol est inchangé depuis les années 50. C’est petit et sombre, mais l’atmos- phère est unique. Je suis aussi un vrai fidèle de chez Castel parce que j’ai un lien familial avec l’en- droit : mon père, puis mon beau-père m’y emmenaient, enfant, il y avait même une bouteille de whisky à mon nom, que je ne pourrais pas boire avant ma ma- jorité. J’avais 13 ans, c’était très exci- tant. Mon beau-père était copain avec le DJ qui m’avait même fait une cassette audio avec Pink Floyd, Kraftwerk, Don’t be Cruel d’Elvis Presley. Depuis, je suis resté fidèle : c’est bien pour dîner, on croise des gens variés, bizarrement mé- langés, des cadres à cravate aussi bien que des épaves… J’ai un lien littéraire à la nuit et j’aime les lieux avec une âme, une histoire, je suis une personne âgée maintenant : Bernard Frank, dans ses écrits, parle tout le temps de Castel, et je ne peux pas m’empêcher d’avoir envie d’être dans l’endroit où Sagan aimait être. Le Baron a aussi une histoire : lorsque je l’ai connu, c’était un bar à hôtesses. J’en parle dans l’Amour dure trois ans, et dans 99 francs. Les bordels sont interdits, mais il y en avait à une époque, c’était chic, on pouvait dîner. Les jeunes qui y sortent aujourd’hui n’ima- ginent pas ce que j’ai vu dans cet endroit : on y a passé des nuits folles, comme Flaubert et Maupassant pouvaient en passer, j’imagine, à leur époque. On y croisait Nabe tous les soirs, et aussi d’autres écrivains, c’était fascinant, le monde interlope et illégal de la prostitution parisienne. Paris est la seule capitale d’Europe sans bordel. C’est sans doute de là que vient le déclin de la vie parisienne… Edito par Frédéric Beigbeder ©D.R.
  • 4. par Frédéric Beigbeder MEDIAOBS - 10-12, place de la Bourse, 75002 Paris.Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.nouvelobs.com/guides. Gérant : Jean-Claude Rossignol. - Directrice générale : Corinne Rougé. Editeur : Bertrand Clare. Rédacteur en chef : Patrick Fiole. Chargés d’enquête :Assia Rabinowitz (Boire, Manger) – Stéphanie Condis (Clubber, Ecouter/voir, Et aussi) – Thimothée Barrière (Draguer, Et aussi) – Sonia Desprez (People). Réalisation/Maquette : Nicolas Niro. - Photographe délégué :Anne Sorrentino - Photographe mode :Tobia Zarius - Secrétaire de rédaction : Didier Bras. Publicité : MediaObs, 44, rue Notre-Dame-des-Victoires, 75002 Paris.Tél. : 01 44 88 97 70. Fax : 01 44 88 97 79. www.mediaobs.com Raymond Marcadet, Fanny Michaux-Leleu, Isabelle de Laval, Romain Provost, Romain Couprie, Séverine Leclerc. Impression : NIIAG Arvato à Bergame (Italie). Directrice des ventes : Paule Coudérat.Tél. réservé au réseau NMPP : 08 00 24 69 33.Administration : Catherine Fernandes. Directeur de la publication : Claude Perdriel. Mediaobs, SARL au capital de 150 000 euros, RC Paris B 424 478 113. Commission paritaire en cours. ISSN en cours. Dépôt légal : 4e trimestre 2010. N° d’impression : Cette brochure comprend une couverture 4 pages plus 120 pages paginées de 3 à 122.
  • 5. DÉCOUVREZ “FÉERIE”, LA REVUE DU PLUS CÉLÈBRE CABARET DU MONDE ! DINER ET REVUE À 19H À PARTIR DE 150€ • REVUE À 21H : 102 € A 23H : 92€ Montmartre - 82, Boulevard de Clichy - 75018 Paris Réservations : 33(0)1 53 09 82 82 - www.moulin-rouge.com ©BalduMoulinRouge2010-MoulinRouge® -1-1028499
  • 6. Londres, un sens de la fête à toute épreuve! ©AlexPalmer
  • 7. Paris : capitale de l’ennui », titrait cette année Der Spiegel, l’hebdo- madaire allemand de référence. On croyait pourtant les Allemands friands de la nuit parisienne, mais il semble que le cliché de Paris capitale de la fête et du spectacle a décidément vécu. Au point qu’en matière de sorties nocturnes, les Parisiens sont les premiers à se plaindre de l’indigence de leur ville et à aller… faire la fête ailleurs en Europe, le temps d’un week-end. La vie nocturne parisienne ne serait-elle plus qu’un lointain souvenir ? De- puis deux ans, des acteurs du secteur et des associations de professionnels de la nuit dé- noncent l’endormissement de la capitale. Une léthargie d’autant plus flagrante si on la compare à la vitalité d’autres ca- pitales européennes, en tête desquelles arrivent naturellement Londres et Berlin. Tous ceux qui en reviennent font le même constat : ces villes disposent d’infrastruc- tures, d’équipements et d’un grain de folie qui en font des paradis pour les clubbers, soit tout le contraire de Paris ! Car Paris a longtemps mis l’accent sur son patrimoine urbain et culturel exceptionnel pour marquer l’écart avec ses concurrentes européennes. Seulement, ce type de tou- risme traditionnel tend de plus en plus à perdre du terrain au profit d’un tourisme purement nocturne en pleine expansion.Les city breaks, c’est-à-dire les séjours courts consacrés à la visite d’une capitale, sont devenus de plus en plus fréquents chez les jeunes européens. L’essor des compagnies low cost et des formules « package » pro- posées par les voyagistes ont notamment permis de rendre cette pratique fréquente. Et, premier constat : en matière de clubbing, Paris est désormais une ville… d’émigration : les Français comptent parmi les Européens qui vont le plus faire la fête ailleurs. Pour un DJ allemand venu s’installer à Paris, Phil Strumph, sorte de « fixeur » pour les DJs d’outre-Rhin tentant l’aventure dans la capi- tale, on compte des dizaines d’artistes fran- çais à faire le chemin inverse. Autre signe qui ne trompe pas : les for- mules Eurostar « Clubbing à Londres », qui proposent le package complet « train + soirée + hôtel », n’existent tout simple- ment pas de l’autre côté de la Manche. Eric Labbé, co-auteur de la pétition « Pa- ris, quand la nuit meurt en silence », tente une explication : « Il m’arrive souvent de partir à Berlin pendant l’année pour faire la fête. En revanche, les Berlinois vont à Paris pour passer un dîner en amoureux ou visi- ter les musées,mais pas vraiment pour sor- tir la nuit :là-bas,il y a tout ce qu’il faut ! » Berlin, refuge des « techno-touristes » Tout ce qu’il faut, vraiment ? Oui. En ce qui concerne la fête, Berlin est devenue la destination européenne numéro 1 des clubbers. Elle semble être devenue aux années 2000 l’équivalent du Swinging London, du New York de la Factory, du Paris des années 20, de la folie Madches- ter, soit une sorte d’eldorado de la nuit, une capitale où tout reste à faire et où beaucoup de choses semblent possibles. Elle bénéficie de fait d’un urbanisme incomparable avec toutes les autres villes d’Europe, qui donne la sen- sation, enfin, de « respirer » : grands es- paces, terrains en friche, autant de faci- lités à aménager des lieux de fête et de convivialité. Bien sûr, « la transformation de la ville en grande mégalopole, comme le confie Phil Stumpf, fait que les loyers augmentent. Du coup, les clubs sont gé- rés plus professionnellement.Mais malgré tout, cette pression locative est relative : ils restent environ un tiers moins élevé qu’à Paris ! » De quoi permettre à des en- droits nouveaux d’éclore un peu tous les jours. Mais l’espace n’explique pas tout. Eric Labbé : « Etant donné son niveau éco- nomique faible, Berlin a cherché à déve- lopper une image glamour de ville dédiée à la nuit. C’était une façon de dire : on n’a pas de moyens, mais on sait s’amuser ! » De fait, avec près de 20 % de chômage /// Timothée Barrière
  • 8. et plus de 300 000 personnes au Harz IV, le RSA local, la situation économique des Berlinois est loin d’être toujours rose. D’où l’envie d’oublier ses tracas dans la ville, la nuit, comme dans le Paris des An- nées folles ? On n’en est pas loin quand on entend le maire, Klaus Wowereit, dé- clarer vouloir faire de la capitale une ville « pauvre mais sexy ». Et ça a marché : les « techno-touristes », comme on les ap- pelle, affluent à la gare de Hauptbahnhof (la gare principale de Berlin) dès le ven- dredi soir. Et ce d’autant plus facilement que leur circuit se trouve désormais dans tous les guides de voyage : le Bar 25, Watergate, Club der Visionäre et le my- thique Berghain Panoramabar, les piliers de la culture de l’électro minimale outre- Rhin… Point d’orgue de cette célébration de la fête, la Love Parade rassemble tous les ans près de 1,4 million de personnes avant d’être arrêtée en juillet 2010. La Techno Parade de Paris, instituée par Jack Lang après sa visite à Berlin en 1997, at- teint quant à elle péniblement quelques milliers de personnes… Tobias Rapp, so- ciologue, auteur de l’essai Berlin Techno, confirme le rôle majeur du techno-tou- risme dans le développement de l’écono- mie de la ville : « Berlin et sa scène noc- turne représente comme une bouffée d’air frais pour les Européens. Ils viennent ici se ressourcer car la fête est beaucoup moins réglementée. Bruxelles, Paris ou Amster- dam sont devenues les banlieues de Ber- lin. » Une tendance que l’on retrouve dans « l’inventivité » des promoteurs de la nuit, professionnels ou non. Nulle part ailleurs qu’à Berlin on ne peut trouver un immeuble squatté transformé en laby- rinthe électro-artistique géant ou un bar aussi fun que le Madame Claude : ici, la déco est sens dessus dessous : les tables sont collées au plafond et le bar-cuisine voit ses ustensiles pencher vers le haut… Londres et la culture de la fête Si Berlin a pris son essor depuis une di- zaine d’années, voilà bientôt dix ans que Londres occupe elle aussi le devant de la scène européenne. Là encore, son mo- dèle urbanistique joue beaucoup : des zones entières sont dédiées à la fête et au divertissement. Ainsi, des quartiers comme Upper Street ou Soho comptent essentiellement des bars, des boîtes de nuit et des restaurants, et très peu de lo- gements. De plus, sans la contrainte du « périph’ », les zones de fête investissent progressivement les anciens quartiers in- dustriels ou d’entrepôts. Le mouvement entamé à Brick Lane et Hackney, dans l’est de Londres, se répand de plus en plus à l’est et repousse toujours sa frontière. Alors qu’on n’est pas encore prêt à ima- giner Aubervilliers comme l’épicentre de la nuit parisienne. Tous sont unanimes : la ville fait preuve d’un sens de la fête à toute épreuve, comme le confirme Ga- vin’s Clemente-Ruiz, co-auteur du Guide du routard de Londres 2010 : « A Londres, la fête a un côté beaucoup plus extraverti, plus décontracté. Tout le monde sort, quel que soit son âge ou son milieu so- cial, la nuit est beaucoup plusmélangée.Alorsqu’à Paris, faire la fête est sur- tout une affaire de jeunes ou de trentenaires dans des professions un peu arty. » Question de mentalité, donc. Et cette ouverture d’esprit plus grande se traduit par une offre nocturne pléthorique : pour preuve, les nouveaux concepts de lieux abondent, comme les gastro-pubs, ces pubs où exercent des jeunes chefs cui- siniers de talent. Ou encore la première boîte de nuit écologique du monde, Surya, inaugurée en 2008, qui génère son élec- tricité grâce à l’énergie éolienne, solaire et celle des danseurs ! C’est grâce à ces innovations que Londres reste au centre du clubbing de demain, en faisant et en dé- faisant les tendances : Surya a ainsi lancé la mode du clubbing « vert » et on peut y croiser Coldplay ou Leonardo Di Caprio. Se- lon Gavin’s, « ilyaàlafoisplusdemoments dans la soirée : le before, mais aussi plein de moments dans l’after, jusqu’au brunch /// PanoramaBar, Berlin. Watergate, Berlin. Club Der Visionare, Berlin. Drama Bar, Berlin ©Grapplica©Feffef©PabloSanz©TonyEason
  • 9. METTRE LE PIED D’UN JEUNE ARTISTE À L’ÉTRIER, ÇA N’A PAS DE PRIX. Platinum MasterCard®® PPPPPPPPPPPPPlllllllllllaaaaaaaaaaaaatttttttttttttiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnuuuuuuuuuuuuummmmmmmmmmmm MMMMMMMMMMMMMaaaaaaaaaaaaasssssssssssssttttttttttttteeeeeeeeeeeeerrrrrrrrrrrrCCCCCCCCCCCCCaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrddddddddddddd®®®®®®®®®®®® Green & Red Chairs de Andersen & Robiou 2009 - Galerie ArtFloor. * Les porteurs Platinum MasterCard® sont invités à voter pour leur œuvre préférée sur prix-artfloor-platinum-2010.com Il y a certaines choses qui ne s’achètent pas, pour tout le reste il y a MasterCard® .
  • 10. du début d’après-midi qui fait en quelque sorte partie de la soirée.Tout ça est facilité parlefaitqu’ilyabeaucoupdelieuxmulti- fonctions qui font bar, restaurant, boîte… Alors qu’à Paris, il faut changer d’endroit à chaque fois. » Bref, une culture de la fête. Pour les Parisiens, sortir est un loisir comme un autre, en option, alors que les sorties du week-end sont pour les Londo- niens une habitude ancrée profondément dans leur mode de vie. Si on rajoute à cela les offres promotionnelles de week-end de l’Eurostar, la « virée » à Londres se révèle extrêmement rentable : beaucoup de touristes arrivent ainsi le samedi soir pour faire la fête toute la nuit et repartir le dimanche matin, sans débourser une chambre d’hôtel. « Pour 50 euros, passer toute la nuit à Londres coûte le même prix qu’un aller-retour en taxi la nuit à Paris », s’amuse ainsi Gavin’s… Riverains et professionnels : la guerre est-elle déclarée ? Une nuit plus libre, en quelque sorte. Et surtout à l’abri des plaintes du voisinage. Car il faut bien dire qu’à Paris la vie noc- turne est régulièrement rythmée par des conflits entre établissements et riverains que la Préfecture a bien du mal à arbi- trer. Des tracas administratifs, des bras de fer devant le tribunal qui ont conduit à l’instauration… des états généraux de la nuit parisienne, qui se sont tenus en novembre. Malgré le titre, c’est tout sauf une plaisanterie : il s’agissait de mettre autour d’une table les habitants et les fê- tards et de les faire dialoguer. Le collectif Vivre à Paris milite, lui, pour une meilleure réglementation des terrasses. Bref, des tensions qui rappellent fort la tendance franco-française aux guerres de clocher et soulignent la difficulté qu’ont les Pa- risiens à vivre ensemble. L’interdiction de fumer dans les lieux publics a de surcroît aggravé la situation en obligeant les fu- meurs à stationner à l’extérieur des bars. Là encore, Berlin a montré la voie : après l’adoption d’une loi anti-tabac similaire à la législation française, le maire de la ville est revenu sur la mesure en autorisant le tabagisme dans les établissements de petite taille, qui n’ont pas forcément les moyens d’ouvrir un fumoir. Un assouplis- sement impensable en France et qui serait aussitôt interprété comme un « recul » : là encore, la différence de culture politique est sans doute à l’ori- gine de la différence de gestion des cultures liées à la nuit. On rêve d’un maire de la nuit comme il en existe un à Amsterdam, noc- tambule lui-même, chargé de gé- rer uniquement les problèmes entre rive- rains et professionnels du secteur… Mais les exigences des riverains ne font pas tout. Paris a un déploiement urbanistique qui explique cet état de guerre permanent. Eric Labbé :« AParis,lesquartiersrésidentiels et de loisirs se confondent.D’où cet équilibre difficile à trouver entre la fête et la tranquil- lité. » Un rapport récent de l’EGE (Ecole de guerre économique) sur la « compétitivité nocturne de laVille de Paris » affirme que la capitale est très à la traîne.Le rapport pointe ainsi les relations dégradées entre profes- sionnels du secteur et pouvoirs publics et la mauvaise qualité des transports de nuit. Même si, depuis 2007, le métro parisien ferme à 2h le week-end (contre 1h en se- maine), la couverture reste largement insuf- fisante compte tenu de la rareté des taxis et des bus de nuit.A l’inverse, ce qui fait le suc- cèsdelascènenocturnelondoniennedepuis des années, ce sont ses transports en com- mun :un réseau de bus très dense et efficace qui permet un accès à des lieux même très éloignés. Ce qui a fait promettre à Jean-Paul Huchon, pour son mandat actuel, d’ouvrir le métro toute la nuit le samedi soir.Autre rai- son d’espérer, les Etats généraux de la Nuit organisés par la Mairie mi-novembre ont mis à jour une volonté commune des pro- fessionnels et des institutions de préserver et d’encourager la vie nocturne (sous toutes ses formes) en l’adaptant aux contraintes de la capitale… même si les pistes envisagées doivent trouver leur prolongement concret. D’ici là,patience – à moins de se rabattre sur l’Eurostar ou l’avion ? Soho Revue Bar, Londres Big Chill House, Londres Pure Evil Gallery, Londres ©Botzeco2010©D.R.©D.R.
  • 11. C’EST DIRE À QUEL POINT IL EST CONFORTABLE. Canapé Ruché de Inga Sempé. 85, rue du Bac 75007 Paris 01 45 48 54 13 5, avenue Matignon 75008 Paris 01 42 25 94 19 25, rue du fbg St-Antoine 75011 Paris 01 40 01 00 05 99, avenue du Maine 75014 Paris 01 43 21 65 70 147, rue Saint-Charles 75015 Paris 01 45 71 68 41
  • 12.
  • 13.
  • 14. C’est comme ça, on boit le champagne glacé, même après l’été. A moins de le préférer en cocktail, comme dans les bons cocktails bars (le Ritz, l’Expérimental Cocktail Club…), et on n’a pas l’air surpris d’avoir le plus petit verre de la table (vos copains qui ont pris des Mojito, etc.). Ils ouvrent bientôt, à peine dans quelques heures, dans quelques mois, mais on sait déjà qu’ils occuperont le devant de la scène pour les prochaines saisons. Tout-Paris attend de pied ferme les bars des palaces prévus pour cette collection automne-hiver. Royal Monceau, Shangri-La et Mandarin Oriental. Les filles en ont marre de sortir habillées en sac parce que des magazines de mode disent que c’est la mode, et elles enfilent leurs robes de cocktail pour sortir. Après la mode du Stiletto, cette saison sera celle de la pointe, un rien adoucie. Pour la hauteur du talon, à vous de voir. Eh oui, après les microclubs (peut-être faute de place, ras-le- bol de ne pouvoir entrer ou d’être trop serrés), on retrouve, chez certains, des dimensions plus « de masse » (la Villa, le Matignon, la Machine du moulin). Evidemment, on se sent tout de suite moins privilégiés. Incroyable, le bio ne se limite plus aux vins (on est toujours dans la déferlante des crus bios ou « nature », excellents ou vraies piquettes) mais il s’attaque aux alcools forts, voyez la tequila bio du Blitz ! A quand la vodka bio d’Ukraine… ? ©ronstik/Shutterstock ©D.R. ©D.R.
  • 15. 1er 1979 Voisin Mitoyen du très léché Chacha, le 1979 joue sur les chiffres. Une année, comme une année de naissance, pour montrer que le monde, et la nuit bien sûr, appartiennent aux trentenaires. Natifs des années 70-80, unissez-vous ! Sous la houlette de DJs, des apéros prisés, dans un cadre futuriste et rétro, so thirties. Comme si on était des grands enfants, nourris à Jodo- rowski et Yourcenar. Tendance 30 ans. Café : 2 €. Coca : 4 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €. Du mardi au samedi de 18h à 5h, happy hour de 18h à 20h. 49, rue Berger. 01 40 41 08 78. M° Les Halles. Noctilien : N15, N16, N21, N22, N23, N24, 122. Station Vélib’ : 1009. Chacha Celui qui manquait Quand il a ouvert ses portes, tous les no- ceurs de Paris ont crié au miracle, se sont même bousculés devant ses portes mi- closes, se sont lovés dans ses recoins, ont vécu ou rêvé des fêtes mémorables. Cer- tains même ne sont pas rentrés. Quelques problèmes administratifs plus tard, le Cha- cha a rouvert ses portes, avec un peu plus de discrétion. Un conseil : ne pas venir avant minuit. Le trois en un. Tendance 25-45 ans.Coca : 5 €.Bière : 6 €.Cocktails : 12 €.Du lundi au samedi de 20h à 6h. 47, rue Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles. Noctilien : N15, N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009. Hôtel Costes Fratelli Les frères Costes, un empire, un lieu. Car s’il n’en fallait qu’un ce serait évidemment celui-ci. Parce que c’est un hôtel et que l’on ne sait plus trop bien si l’on est à Paris, à Hongkong ou à Los Angeles. Parce que les horaires n’existent plus, parce que les serveuses seront toujours des Costes, que les people feront toujours semblant d’être chez eux, et les midinettes aussi. Les tarifs du resto. classique 25-50 ans.Soda : 8 €.Vin : 10-15 €.Cocktails : 19-23 €.Tous les jours de 18h à 4h.239,rue Saint-Honoré.01 42 44 50 00.M°Tuileries.Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 1019. Le Magnifique International Ici, on a envie de venir avec ses amis étran- gers, pour leur montrer que Paris ce n’est pas que les petits bars à l’ancienne, tables en bois micro et serveurs à tablier noir (qu’on affectionne tous bien évidemment, avec une nette préférence pour celui en bas de chez soi, version Formica passé). Mais une déco pensée par un déco, avec profonds canapés et même un fumoir très Emmanuelle. Double porte à l’entrée, jetés en fourrure, cocktails un rien kitsch et barmen maniérés. classique 25-55 ans. Bière : 10 €. Cocktails : 14-18 €. Du mardi au samedi de 21h à 5h. 25, rue de Richelieu. 01 42 60 70 80. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 1015, 1023. Chacha
  • 16. Ritz Bar Ou l’Hemingway Le grand écrivain n’aurait jamais mis les pieds ici, et même son avatar moderne préfèrerait la version classique du bar mythique. Mais il faut saluer la nouvelle vocation festive du palace. Lumière très basse, musique très forte, cock- tails plus qu’impec (Colin Field est aussi aux grimoires), hauts talons, gars pas gênés d’être affalés, soirées club… Qui sort mêmeparfois l’artillerie lourde (Ariel Wizman, Tania Bruna Rosso, Gentry de Paris…). classique 30-45 ans. Champagne : 19 €. Cocktails : 30 €. Du mercredi au samedi, de 19h30 à 2h.38,rue Cambon.01 43 16 30 30.M° Concorde.Noctilien N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 8005, 9034. Scopitone Mix mixte Pour un apéro, un bout de dîner, une soirée burlesque inattendue, des mecs à mèche dans les yeux, des filles en chaussures poin- tues, des petits poufs bas, le tout en sous-sol, pas besoin de soleil. Les nuits pluvieuses feront parfaitement l’affaire. L’équipe d’Ele- gangz soigne son empire. Un ancien club à hôtesses, à Paris, ça marche toujours. En- core plus les soirs de live. On y mange aussi. Tendance 30 ans. Bière : 5 €. Vin : 8-12 €. Champagne : 12 €. Cock- tails : 12-18 €. Du mardi au samedi de 19h à 2h (5h du jeudi au samedi). 5, av. de l’Opéra. 01 42 60 64 45. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116. Le Tigre La tigresse La blonde Roxanne, l’explosive Roxanne, la joyeuse, la fulgurante, l’énigmatique, la prag- matique. L’âme de ce (encore) jeune club tendance rock électro. Et ses acolytes qui font, défont, réinventent le reste. DJs sortis du berceau, DA imberbe, foule à cheval entre études et premières ambitions. Méchées, dansantes et prêtes à tout manger. Tendance 25-40 ans. Alcools : 8-15 €. Du mercredi au samedi de 20h à l’aube. 5, rue Molière. 06 50 64 75 67. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N15, N16, N24. Stations Vélib’ : 1016, 1116. 2e Le 93 Montmartre Double face Le jour, un restaurant de quartier qui remplit parfaitement son office pour tous les « of- fices » avoisinants. Le soir, un bar qui ose les prolongations, dans la droite ligne de son grand frère le Cœur fou. Le même quartier, mais un autre « bloc », où tout change. Pas d’étendue piétonne, pas de petit air de cam- pagne. Mais une proximité des clubs de la région qui lui donne sa (bonne) raison d’être. Manger la nuit. Tendance Tout âge. Café : 2 €. Bière : 4 €. Soft : 4,50 €. Vin : 3,50 à 5,50 €. Du mardi au samedi, de midi à 2h en semaine, jusqu’à 4h le week-end. 93, rue Montmartre. 01 40 28 02 83. M° Sentier. Noctilien : N15, N16. Sta- tion Vélib’ : 2021. Ritz Bar Château Marmont, musique électro- nique collective « Chez Moune, rue Pigalle (9e ) : direction artistique orchestrée de main de maître par l’ami Guido. Le Pop In, rue Amelot (11e ) : un classique post- adolescence, il y a toujours un ami, des verres pas chers, un concert dans la cave. Le Baron, av. Marceau (8e ) : valeur sûre. Le Sans Souci, rue Pigalle (9e ) : y retrou- ver les copains avant d’aller chez Moune. Le Baron rouge, rue Théophile-Roussel (12e ) : très agréable pour l’apéro. » ©JulienMagre
  • 17. Chez Carmen Incontournable Il faut être allé au moins une fois dans sa vie au Carmen. Voire plusieurs pour être sûr : de trouver la porte ouverte, de s’y mêler à des créatures aux horaires et envies tout aussi aléatoires que les horaires de la patronne. Parfois, c’est ambiance étudiants sans sommeil et d’autres happy few angoissés du petit matin. convivial Tout âge. Soft : 3,80 €. Bière : 6 €. Cocktails : 8 €.Tous les jours de 21h à l’aube, en théorie. 53, rue Vivienne. 01 42 36 45 41. M° Grands-Boule- vards. Noctilien : N15, N16. Stations Vélib’ : 2013, 9023. Expérimental Cocktail Club Au bar Je préfère le comptoir. On peut y discuter avec le barman pour affiner son choix, y tester plusieurs goûts, ne pas rester trop longtemps, poursuivre la nuit ailleurs, ou se plonger dans les confidences incitées par l’ambiance « speakeasy ». Mélange de papier peint Zuber et de pierres mises à nu. Tendance 20-35 ans. Soda : 4 €. Bière : 5 €. Cocktails : 10-12 €.Tous les jours de 19h a 2h (jusqu’à 4h du matin le week-end). 37, rue Saint-Sauveur. 01 45 08 88 09. M° Etienne-Marcel. Noctilien : N12, N13, N14, N15, N16, N23. Station Vélib’ : 2004. Harry’s New York Bar A part Pour jouer sur le fil du rasoir. Anglo-saxon ringard ou figure de pointe réinventant ses classiques. Si Tania Bruna Rosso se vente d’y avoir un cocktail baptisé à son nom, il faut suivre les traces. Sans être suiveur ! Tout l’art, toute l’ambiguïté, tout le savoir-faire du branché parisien. Version over the world. classique Tout âge. Soda : 5 €. Bière : 5,60 €. Cocktails : 12,50 €.Tous les jours de 12h à 3h.5,rue Daunou.01 42 61 71 14.M° Opéra.Noctilien : N15,N16. Stations Vélib’ : 1022, 2015. 3e Le Progrès Au coin de ma rue Un bar comme il faut en avoir un près de chez soi. Pour improviser un rendez-vous qui ne met pas les formes, pour rameuter tout le monde un soir de fête, pour un café au petit matin, pour un dernier verre avant de rentrer. En pleine Bretagne, le quartier du nouveau Paris, reprise du flambeau après l’évidence du 11e . Les photographes à la mode y côtoient les petits vieux du coin. convivial Tout âge.Café : 2,10 €.Vin : 3-5,50 €.Demi : 3 €.Soda : 3,90 €.Du lundi au samedi de 8h à 2h. 1, rue de Bretagne. 01 42 72 01 44. M° Filles-du- Calvaire. Noctilien: N2, N12, N23. Stations Vélib’ : 3003, 11043. Le Progrès Expérimental Cocktail Club
  • 18. 6e Prescription Cocktail Club La vague A deux pas du (déjà) classique Alcazar. Dans un tout autre style. Qui, comme l’Alcazar, sera vite marqué par les modes qui tournent, mais pour le moment, savourons. D’abord, les grappes de jeunes gens bien mis, ensuite le gars à l’entrée qui ne laisse pas rentrer tout le monde, enfin, le cosy signé Dorothée Mei- lichzon, à fond dans son trip années 40. Gentry de Paris y est déjà passée. Tendance 20-35 ans. Soda : 6 €. Cocktails : 11-13 €. Du lundi au jeudi de 19h à 2h, vendredi et samedi de 19h à 4h, dimanche de 19h à minuit. 23, rue Mazarine.01 45 08 88 09.M° Odéon.Noctilien : N12.StationVélib’: 6013. 8e Mathis Bar Impénétrable Indiquer le Mathis dans un guide, c’est un peu comme conseiller le Baron. Un fonda- mental de la nuit parisienne (Beigbeder, Baer, Galliano, Ardisson, etc. n’ont que ce nom à la bouche pour parler de leurs fins de nuit) mais une forteresse qu’il n’est pas per- mis à tout le monde de pénétrer. Certains se sont cassés les dents, d’autres, admis dans le saint des saints, ne se sont pas toujours sentis chez eux… Mais ils ont fait semblant, rassurez-vous. classique 25-60 ans. Soft : 10 €. Bière : 12 €. Cocktails : 15 €. Du lundi au samedi de 22h à 4-5h.3,rue de Ponthieu.01 53 76 01 62.M° Saint-Philippe-du- Roule. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8031. Blitz Bar Téquila bio Franchement, il fallait l’in- venter le coup de la té- quila bio. J’attends la vodka ukrainienne bio pour les prochaines saisons… Pour patienter, direction la nou- velle adresse du Viking des nuits parisiennes. Rasmus Michau a lancé un bar éphémère qui perdure. Gary Dourdan, Alexis Mabille ou Lucas Ossendrijver étaient là aux premières heures (du jour ?). A mixer avec une soirée au Renard, l’autre in- vention sortie de nulle part de la bande (un cabaret branché). Tendance 20-45 ans. Alcools : 7-20 €. Du mardi au samedi de 22h à 2h ou 4h (le week-end). 40, av. Pierre-1er -de-Serbie. M° George-V. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8045. Blitz Bar Téquila bio Franchement, il fallait l’in- venter le coup de la té- quila bio. J’attends la vodka ukrainienne bio pour les prochaines saisons… Pour patienter, direction la nou- velle adresse du Viking des nuits parisiennes. Rasmus Michau a lancé un bar éphémère qui perdure. Gary Dourdan, Alexis Mabille ou Lucas Ossendrijver étaient là aux premières heures (du jour ?). A mixer avec une soirée au Renard, l’autre in- vention sortie de nulle part de la bande (un cabaret branché). Tendance 20-45 ans. Alcools : 7-20 samedi de 22h à 2h ou 4h (le week-end). 40, av. Pierre-1 Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 8045. L’OBS LECHOIXDE
  • 19. L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
  • 20. La Païva Autre catégorie Lancé par Lionel « du Baron », ce bar-res- taurant revu et corrigé par Garcia ne joue pas dans la catégorie « boîte de potes » ou « resto de stars à gare de l’Est », et la sauce a du mal à prendre. On est sur les Champs, et ça se sent. Déco cocottes XIXe et velours ber- cé par le flux de l’avenue. Avis aux amateurs. Le Mojito. classique 25-45 ans. Alcools forts : à partir de 8 €. Coupe de champagne : 15 €. Cocktails : 14 €.Tous les jours de 9h à 3h30. 25, av. des Champs-Elysées. 01 53 53 25 25. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Stations Vélib’ : 8013, 8039. Le Secret Double face A quelques mètres l’un de l’autre, le Secret et la Villa jouent le deux en un. D’un côté restaurant, de l’autre bar, l’un dans des di- mensions d’un autre siècle, l’autre dans un simili mini pas totalement novateur. Haut plafond et mezzanine plongés dans une pénombre percée de brillants. Discret, mi- nimaliste. Et une bande-son jazzy pointue. Ainsi qu’une carte des cocktails qui vente son French love (purée de framboises fraîches, de nectar d’abricot, de miel, de vodka et de champagne). classique 40-45 ans. Cocktails : 14-16 €. Vins : 7-10 €. Champagne : 14 €. Du lundi au jeudi de 12h à 2h, vendredi et samedi de 12h à 5h. 16, av. de Friedland. 01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N53. Station Vélib’ : 4017. La Villa Nouveaux venus Les patrons, nouveaux venus de la night pa- risienne (le Magnifique, le Secret), pourront raconter à leurs petits enfants (où sortiront les jeunes branchés dans trente ans, tiens, lançons les paris) qu’ils n’ont pas été pour rien dans un certain renouveau de la night parisienne. Pas des révolutionnaires, certes non, mais des audacieux tout de même. Cherchant le détail déco (Gilles & Bois- sières), soignant la bande-son (Sinatra et jazz plus pointu au bar du rez-de-chaussée), frôlant le classicisme. Le mieux est de s’as- seoir au comptoir. Cocktails corrects mais pas renversants. Tendance Tout âge. Cocktails : 14-16 €. Du dimanche au jeudi de 8h à 2h, vendredi et samedi de 8h à 4h. 37, av. de Friedland. 01 82 28 75 08. M° Charles- de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N53. Station Vélib’ : 4017. 9e Le Sans souci Qui sont-ils ? Les uns vous diront que « c’est la bande du Baron », les autres « les mêmes que Chez Jeannette », les intéressés, qu’ils ne sont fils de personne. Le fait est que ce bar qui ne ressemble à rien sinon à un bar parisien de Pigalle fait salle comble. Proximité avec des bars à concerts trop étroits ? Avec Moune ? Que la cuisine marche plus que correcte- ment ? Qu’y naissent de grandes histoires d’amour ? Qu’importe, puisqu’il faut y aller. convivial 30 ans. Coca : 2,90 €. Bière : 2,50 €. Cocktails : 7,50 €. Du lundi au sa- medi de 9h à 2h, service de 12h à 23h (assiettes de charcuteries après). 65,rue Jean-Baptiste-Pigalle.01 53 16 17 04.M° Pigalle.Noctilien : N01, N02. Station Vélib’ : 9019. 11e Café Charbon Et son club Oui, oui, je sais, qui peut encore avoir envie de passer une soirée à Dysneykampf ? Entre deux boui-boui refaits, quarante bars an- nées 90 et soixante touristes le nez dans leur guide… Malgré tout, quand on n’a pas envie de sortie rive ouest, que le Canal vous fait suf- foquer, que Bastille… n’en parlons plus, que Faidherbe peine, on peut avoir l’idée de re- tenter une soirée au bon vieux Café Charbon. Pour un verre ou un live dans le club adjacent. convivial Tout âge.Bière : 2,80-3 €.Coca : 3,50 €.Cocktails : 5,50 €.Du dimanche au mardi de 9h à 2h, mercredi jusqu’à 3h, du jeudi au samedi jusqu’à 4h. 109, rue Oberkampf. 01 43 57 55 13. M° Rue-St-Maur. Noctilien : N12, N23. Stations Vélib’ : 11030, 11105. Stephan Crasneanscki, 41 ans. Artiste sonore, créa de Soundwalk (live. soundwalk.com) « Cercle Central, rue Frochot (9e ) : salle de jeu incroyable au mural Art déco intact depuis les années 50, avec des caïds et des joueurs invétérés, des gueules cassées et une grande roulette au centre avec les gens assis autour. Au Regard Moderne, librairie de la rue Gît-le Cœur (6e ) : des piles de livres bordéliques,éditions limitées, des contes et BD érotiques, un propriétaire désagréable. Bimbo Tower, passage St-Antoine (11e ) : la meilleure sélection de musique indé- pendante, de sons improbables et un- derground et aussi BD et graffitis. Cinéma Atlas, bd de Clichy (18e ) : reconverti en porno, a acquis ses lettres de noblesse en figurant dans des films de Jacques Nolot (La chatte à deux têtes et Avant que j’oublie). Au Bar aux Folies, à Belleville (20e ) : Piaf venait se noyer dans l’alcool ou chanter, juste à côté d’un hôtel à moi- tié de passe, et des chambre à l’année. » Café Charbon
  • 21.
  • 22. L’International Djeuns On ne va pas vous refaire la même intro sur Oberkampf, mais l’autre alternative, moins datée, c’est l’International et sa nuée de jeunes fous. Des lives, des nuits qui s’étirent, des mines pas forcément fraîches au petit matin, et plein de monde dehors en train de clopper. Une génération qui n’a sans doute même pas connu l’époque des bars fumeurs. convivial 20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 3,50 €. Cocktails : 5-7,50 €.Tous les jours 18h-2h. 5-7, rue Moret. 01 49 29 76 45. M° Ménilmontant. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11029. Le Pop In Emblème Tour Parisien à l’âme rock qui se respecte vous dira, si vous faites partie du même cercle, de vous y précipiter. Parce que c’est le premier à avoir flairé la vague rock qui al- lait tout submerger, parce qu’on y plonge au milieu de garçons en slim de filles et de filles en T-shirt de garçons, parce que ce n’est pas trop léché, voir plutôt un rien défoncé et rustique. Tendance 20-35 ans. Coca : 3 €. Bière : 2,80 €. Cocktails : 6 €. Tous les jours de 18h30 à 1h30.01 48 05 56 11.105,rueAmelot. M° Oberkampf. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 11018, 11029, 20039. 13e Le Batofar Cheminée Reconnaissable entre toutes les péniches glauques des environs, le Batofar, dont l’his- toire n’est pas un long fleuve tranquille, a retrouvé sa source d’oxygène. Cet été, une terrasse mi-eau, mi-terre a rameuté tous ceux qui n’étaient pas partis en vacances, pour une plage qui vous faisait changer de quartier. Cet hiver, il remplira vos nuits de décibels renouvelés. convivial 25-50 ans. Bières : 5 €. Cocktails : 10 €. Softs : 5 €.Tous les jours de19h à 6h. Port de la Gare. 09 71 25 50 61. M° Bibliothèque-F.-M. Noctilien : N131, N133. Stations Vélib’ : 13051, 13054. 18e Le Doll Pigal’s touch Les nuits de Pigalle sont pleines de soubre- sauts. Un club qui monte, un autre qui des- cend, un bar qui apparaît, une institution qui ferme ses portes… Le Doll ranime le genre, avec à sa tête un ancien du Murano qui se lance dans des créations de cocktails per- sonnelles. Son truc, flirter avec les herbettes du jardin, les légumes-fruits et inventer des noms rigolos. Et il y a aussi des visites de people pour cause d’interviews décalées, des DJs invités Nova radio, des soirées « Kitch’up », et, un peu comme partout dé- sormais, une réputation d’ancien bar à hô- tesses. Tendance 25-55 ans.Alcools : 6-11 €. Dimanche, mercredi, jeudi de 21h30 à 3h30, vendredi et samedi de 21h30 à 5h30.104,bd de Clichy.01 82 09 47 42. M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 8012, 9038.
  • 23. La Machine du Moulin rouge Souvenirs, souvenirs Qui n’a jamais mis les pieds de sa vie à la Loco ? Ecoutez Aznavour, et vous compren- drez. Dans ce que vous connaissez désor- mais comme la machine du Moulin rouge, il y avait, il y a un siècle, une éternité (ok, ok, ça c’est Joe Dassin), une boîte de nuit qui s’appelait la Loco, c’était tout rouge et noir me semble-t-il, et plein de mauvais gar- çons et de filles rock. La Machine, c’est à la fois un club, une salle de concert, et un bar où boire un verre. Dans des proportions qui demeurent impressionnantes à l’époque des clubs de poche. Sa taille… convivial 25-40 ans. Bière : 4 €. Sodas : 4 €.Alcools forts : 7 €. Cocktails : 6 €. Du mercredi au jeudi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 1h.Vendredi et samedi : terrasse de 16h à 19h et salle de 19h à 5h. Dimanche en fonction des concerts. 90, bd de Clichy. 01 53 41 88 89. M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 9027,9038. 19e Bar Ourcq Prolongations Ce n’est pas tout à fait Capri, mais avec un peu d’imagination, un verre à la main et les pieds à fleur d’eau, le ciel qui se reflète sur les vaguelettes et les nuages qui s’effi- lochent sur les toits de Pantin, ça vous a une sacrée allure. En été, quand les pique- niqueurs se mettent à la file, ou au moindre redoux, veste en laine sur les épaules et terrain de pétanque à proximité pour se ré- chauffer les phalanges. On n’a pas inventé mieux depuis. convivial 25-45 ans. Thé à la menthe : 1 €. Café : 1,50 €. Bière : 2,50 €. Cock- tails : 5 €. Mercredi et jeudi de 15h à minuit, vendredi et samedi de 15h à 2h, dimanche de 15h à 22h. 68, quai de la Loire. 01 42 40 12 26. M° Laumière. Noctilien : N13, N41, N42, N45. Stations Vélib’ : 19004, 19013. Le Pavillon du lac Snobish Ça fait drôle de se sentir à Boulogne en plein 19e . Même Jamel Debbouze a pris un verre en terrasse aux débuts de ce « pavillon » incongru et bienvenu. Restauré, tout de blanc et de vert vêtu, le nouveau bar restau- rant des Buttes-Chaumont a fait parler de lui. Pas autant que l’espiègle Rosa Bonheur (dont le nom déjà annonçait un autre genre de programme), plus posé, plus bourgeois que bohème. Et puis, même si les lieux ne demeurent pas ouverts jusqu’aux aurores, s’encanailler dans un parc à la nuit tombée, c’est déjà un bon moyen de démarrer la nuit ! classique Tout âge. Café : 2,2 €. Coca : 4,30 €. Bière : 3€. Cocktail : 6,80 €. Du mardi au samedi de 10h à 0h30, dimanche de 10h à 20h (brunch de 12h à 16h, 24€). Parc des Buttes-Chaumont, entrée Mairie du 19e . 01 42 00 07 21. M° Bolivar. Noctilien : N13, N41, N45. Station Vélib’ : 19021. Le Pavillon du lac
  • 24. 20e La Féline Rock’n roll La photographe italienne Alessandra d’Ur- so ne jure que par la Féline. Elle le vante même dans les canards italiens. « Le seul vrai bar rock », chante la meilleure amie de Demi Mondaine, rockeuse de son état. Le disque du bar a même sorti ses compil. Les allumés du coin s’y retrouvent, les autres traversent tout Paris. convivial Tout âge. Bière : 3 €. Vin : 4 €. Cocktails : 7,50 €. Du mardi au samedi de 19h à 2h. 6, rue Victor-Letalle. 01 40 33 08 66. M° Ménilmontant. Noctilien : N12, N23. Station Vélib’ : 11029. La Flèche d’or On recommence Fermé ? Ouvert ? C’est la sempiternelle question que se posent les accros du lieu. Il a bousculé nos jeunes années, fait frémir le voisinage, a essuyé le feu des critiques et s’est perdu dans les louanges mais la pro- grammation exigeante, l’emplacement hors norme, le reflet du Mama Shelter désormais, l’immensité des lieux et le vague parfum de poudre qui y règnent devraient réconcilier tout le monde. convivial 20-50 ans.Bière : 3 €.Vin : 4 €.Du mardi au dimanche de 19h à 2h.102 bis,rue de Bagnolet.01 44 64 01 02.M° Gambetta.Noctilien : N16,N34. Stations Vélib’ : 20020, 20108. Jacques Shu, 30 ans, créa- teur de l’agence Jacques Shu Communication, relations presse et conseil en communication « La Laiterie Sainte- Clotilde, rue de Bellechasse (7e ) : ouverte par Jean- Baptiste Varenne, le frère de mon meilleur ami.Très bons dîners, jolis habitués.Yoom, rue des Martyrs (9e ) : ouvert par mon ami Mikael Petrossian, avec des dim sum “presque” aussi bons que ceux de ma mère. Le Café de Flore, bd St-Germain (6e ) : j’y ai mes habitudes depuis tout petit, il y arrive toujours des choses improbables. Au restaurant Poly- kim, rue des Halles (1er ) : une sorte de mafia chinoise s’y réunit, avec grosses Mercedes blanches, on dîne dans un box privé avec un ka- raoké, c’est ludique. Le Baron, av. Marceau (8e ) : Lionel et André m’y réservent tou- jours un bon accueil, les filles et les gar- çons sont beaux et il y a du monde même en semaine. » Mama Shelter Bi goût The place to be Parisien. Et pourtant ! Excentré au possible, mal desservi, peu al- léchant de l’extérieur, risque de piège à gogo design, et c’est tout le contraire. Côté table, personne ne se plaint vraiment, si ce n’est d’une charmante désorganisation, et côté bar, on se sent cocooné par ce plafond bas gribouillé à la craie (pardon l’artiste, c’est bien mieux que du gribouillage je le reconnais), rigolard face au baby- foot géant, frustré face au DJ de ne pas pouvoir toujours danser, second degré face à l’appareil photo. Tendance 25-65 ans. Café : 3,50 €. Bière : 8 €. Coca : 8 €. Cocktails : 12-25 €.Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à 15h et de 19h à 23h. 109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de-Bagnolet. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 20020, 20108. L’OBS LECHOIXDE
  • 25. — Autant de saveurs que d’apéritifs. Autant de richesse que de finesse. — — Autant d’arômes que de rondeur.
  • 27. aris la ville-monument, Paris la ville-musée… Son statut de capitale culturelle n’étant plus à faire, on en oublierait presque qu’il existe un Paris underground, loin des sentiers battus bien vivants. A l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, on pourrait douter qu’il existe encore des tribus en marge. Et pourtant, si : loin de toute médiatisation, ils sont nombreux, artistes, squatteurs, fêtards à investir des lieux de Paris pour vivre leurs passions sans se sou- cier de la mode ou de la renta- bilité… « L’underground, c’est sa- voir faire un pas de côté », disait Jean-François Bizot, le pape en la matière, fondateur du magazine Actuel et de la radio Nova. Et dans le genre, les pas de travers se jouent en premier lieu sur la scène musicale. Ceux qui croyaient que le punk avait disparu se trompent : les punks parisiens (la plupart ayant, il est vrai, dé- passé la quarantaine…) continuent de se réunir dans des lieux qui ont su poursuivre cet esprit inimitable fait de crasse, de bière, de crêtes et d’authenticité. Parmi eux, ci- tons Le Cleub (50, rue Stendhal, 20e ), lieu déglingué et expérimental et La Miroiterie (88, rue de Ménilmontant, 20e ), un des der- niers lieux authentiquement punk de Paris, sorte de squat en béton où se produisait régulièrement le performeur Jean-Louis Costes avant que l’établissement ne ferme ses portes au printemps dernier. Mélodies en sous-sol Les amateurs de rock garage se réunissent, eux, à La Féline (6, rue Victor-Letalle, 20e ) devenu le rendez-vous des filles à banane et des garçons en cuir de motard. Quant aux gothiques, ils se donnent générale- ment rendez-vous pour des soirées où do- minent la new wave, l’electro et le métal aux Caves Saint-Sabin (50, rue Saint-Sabin, 11e ) ou aux Caves Le Chapelais (7, rue Le Chapelais, 17e ) Mais leur QG principal de- meure La Cantada II (13, rue Moret, 11e ), un lieu baroque au décor médiéval SM et à la programmation surprenante : on y joue courts-métrages délirants ou pièces de Grand Guignol sanguinolentes au mi- lieu de tableaux très kitsch, entre l’héroic fantasy et l’érotisme monstrueux… Si vous voulez vous y rendre et vous fondre dans la masse, il vous faudra auparavant faire un crochet à Demonia (22, avenue Jean- Aicard, 11e ), magasin culte des gothiques où vous trouverez beaucoup de vêtements et d’accessoires connotés SM. Mieux vaut en effet débarquer à la Cantada avec son cos- tume de sorcier(ère) ou ses bottes à talons compensés plutôt qu’en jeans et baskets… Difficile de parler d’underground à Paris sans évoquer non plus ceux qui en sont le plus proches, puisqu’ils se faufilent littéra- lement sous le bitume : les cataphiles. On ne parle pas ici des catacombes officielles, dont l’entrée est située place Denfert-Rocherau, mais de la partie fermée au public (et dont l’accès est donc interdit). Loin des préjugés courant sur leur compte (satanistes, skinheads, etc.), les cataphiles sont plutôt des Parisiens curieux de découvrir ce qui sort de l’ordi- naire et se montrent soucieux de préserver les lieux de leurs déambulations. Le forum cataphile le plus connu, CKzone, donne les dernières informations et des conseils pour descendre. Evidemment, avec l’augmenta- tion de la fréquentation, certaines salles sont devenues des lieux cultes bien connus des cataphiles. Parmi eux, citons la salle Z, très grande pièce située en dessous du Val-de-Grâce et célèbre pour les nombreux concerts qu’elle aurait accueillis (Télé- phone aurait joué dedans) et La Plage, si- tuée sous la rue du Père-Corentin (14e ), qui tire son nom du fait que le sol est couvert /// Timothée Barrière
  • 28. de sable, la salle la plus connue et qu’on conseille aux débutants cataphiles. Une soirée typique : un groupe d’une dizaine de passionnés se donne rendez-vous vers minuit dans un endroit stratégique du 14e (comprendre, près d’une bouche d’aération accessible ou d’une entrée sur la petite ceinture) avant de plonger dans le ventre de Paris et déambuler de salle en salle. A chaque arrêt, ce sera le même rituel : un peu de musique sur un matériel rudimen- taire, de l’alcool, et parfois de la drogue. Deux règles élémentaires : rester groupés, évidemment, et ne pas hésiter à fuir à l’ap- proche des agents de police qui viennent faire leur ronde régulière... Lieux éphémères Bref, la survivance de l’esprit « free party » ou « rave » qui aura connu son apogée dans les années 90, comme on peut le constater avec le documentaire We had a Dream. Ce film, sorti début octobre en DVD, retrace le parcours d’un des crews les plus fameux de l’époque, les Heretiks, à travers ses plus grands faits d’arme – notamment la « prise » de la piscine Molitor, un soir de 2001. Un temps révolu ? Pas tout à fait. Si les grands teknivals rassemblant plusieurs milliers de personnes ont disparu sous le coup d’autorisations préfectorales quasi- ment impossibles à obtenir, l’esprit teufeur subsiste toujours en région parisienne. A une échelle plus modeste, mais tout de même : chaque week-end, aux confins des Yvelines ou du Val-d’Oise, de petites fêtes de 200 à 300 personnes sont encore organisées dans les bois – ici, le plus dur sera d’être au courant de l’événement, une stricte confidentialité étant de mise... Enfin, au croisement de toutes ces tribus, on trouve également toute une population d’oiseaux nocturnes qui affectionnent les squats et les endroits qui sortent de l’or- dinaire. En ce moment, c’est La Gare aux Gorilles (1, avenue Corentin Cariou, 19e ) – ancienne gare de la petite ceinture réin- vestie depuis un an – qui a le plus la cote, tant que l’arrêté d’expulsion n’au- ra pas été signé. Moins branchés mais tout aussi festifs, d’autres squats organisent eux aussi leurs propres soirées, parmi les- quels La Suite (27, rue de la Glacière, 13e ), Atoll 13 (175 ter, rue de Tolbiac, 13e ), lieu de refuge des anciens du Barbizon, cinéma abandonné devenu un squat artistique haut en couleurs. Enfin, dans le même es- prit, les soirées Dcontract investissent tous les mois des endroits en travaux ou vides, ce qui permet de faire la fête dans un bar six mois avant son ouverture, de faire des séances de rollers dans un parking des Halles, d’envahir joyeusement une rame de métro… Le lieu est généralement donné le jour même. Pour mettre un peu d’imprévu dans vos soirées, inscrivez-vous donc sur le site « www.dcontract.com ». Miroiterie Les catacombes, salle du château, novembre 2010 ©VagabondParis©AnneSorrentino
  • 29.
  • 30. Eh oui, la cuisine italienne ne sera décidément détrônée par aucune cuisine nippone ou coréenne, quoi qu’en disent les devins. A chaque table qui s’ouvre, vous pouvez parier, si ce n’est pas du grand- mère, c’est de l’italien. Avec une variante toutefois : les chefs réinventent leurs classiques (voir Rino dans le guide précé- dent, ne servant pas tard, il n’a pas passé le crible de cette sélection « night »). C’est bien la tendance de l’année : les res- tos de nuits ont revu le jour à Paris. Merci. Souvent liés à un club, mais pas que. D’accord, il y a Starck partout, mais il y a surtout de plus en plus de Gilles&Boissier ! Après La Villa, c’est au tour du Mini Palais, d’Art- curial et de La Villette de ressusci- ter sous leur houlette. Un Costes bien sûr ! La rafle des troquets de quartier dans l’escarcelle des frérots s’amplifie, pour le bonheur de qui aime les valeurs sûres. Après le Bubble up et l’Arc, c’est surtout avec le Renard que le karaoké s’impose, dans sa version hype. Allez les yéyés ! Rien de tel pour lancer le buzz et exciter les appé- tits. Le resto éphémère, après le bar, la chambre d’hôtel ou l’école-atelier de cuisine éphémères, s’impose. Après le Nomiya sur le toit du Pa- lais de Tokyo, le Blitz devenu pérenne, voici Nobu qui débarque au Ritz pour deux mois. Pâtisseries de luxe, confiseries, glaciers, on ne compte plus les ouvertures de spécialistes des douceurs ! Pour le moment aucun n’ouvre pas la nuit, mais qui sait ? ©Pixeldom/Shutterstock ©FumihikoWatanabe ©ElenaTalberg/Shutterstock ©PatrickSwirc
  • 31. 1er Chacha Robes en satin Après une courte fermeture administrative qui a fait couler beaucoup d’encre, le Cha- cha, ex-nouvel arbitre des nuits parisiennes, vit une seconde jeunesse. La salle du resto joue les classiques, ne baisse pas trop la lu- mière, les quelques fenêtres de la rue laissent entrevoir les dîneurs, bien sapés. Mieux vaut venir tard, ça permet d’enchaîner avec un verre au club, à la déco plus rigolote dandy. Tendance 25-65 ans. Carte env. 50 €. Du lundi au dimanche de 20h à 23h. 7, rue Berger. 01 40 13 12 12. M° Les Halles, Louvre-Rivoli. Noctilien : N15, N16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009. Gioia Y a de la joie Le resto que Jean Roch a posé au-dessus de son bling-bling club ne mégotte sur rien. Déco en carreaux noirs de métro, miroirs, œuvres d’art prêtées par le grand manitou Enrico Na- varra, vitres inclinées plongeant sur la piste de danse, une carte radicalement italienne, et bonne. Le must : l’insalata Karl Lagerfeld « comme il l’aime ». Chouette, c’est diet. Karl Lagerfeld, Mario Testino, Natacha Poly, Lindsay Lohan, Baptiste Giabiconi, Frédéric Beigbeder… manquent rarement à l’appel. Les vrais David LaChapelle, Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, etc. Tendance Tout âge. Carte 40-80 €. Du lundi au dimanche de 20h à 2h, jeudi, vendredi et samedi jusqu’à 5h. 188 bis, rue de Rivoli. 01 58 36 46 00. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 1014, 1023. HAND A manger avec les doigts HAND, comme « Have a Nice Day », a la bonne idée de servir tard ses burgers et cheesecakes de la mort. Pour une envie ré- gressive tardive, entre un classic ou une in- vention de votre goût, couronné d’un cup- cake so sexy. Le tout sous des murs bleu profond. Sans oublier les indispensables bouquets de lumière à filament doré tom- bant du plafond. Une tranche d’Amérique. Les aficionados comme Mademoiselle Agnès ou Julien Doré y dînent-ils aussi tard le soir ? Le cheeseburger au steak saignant. Tendance 20-50 ans.Carte 15 €.Lundi de 10h à 18h,du mardi au samedi de 10h à minuit. 39, rue de Richelieu. 01 40 15 03 27. M° Palais-Royal. Noctilien : N11, N15, N16, N24. Station Vélib’ : 2007. Hôtel Costes Amiral Le navire amiral de la flottille Costes en pa- rade. Indétrônable toujours. Sur les lèvres de toutes les stars, connu des acteurs de Hollywood, aussi bien que l’adresse de leur Coffee&Beans de prédilection. Pour un re- pas dans le patio, pour un sofa signé Garcia, pour se faire remarquer discrètement, pour se relaxer, pour travailler, pour se réinventer. Mythique ? Tendance 20-60 ans. Carte env. 60-70 €. Du lundi au dimanche de 7h à 4h. 239, rue Saint-Honoré. 01 42 44 50 25. M° Tuileries. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 1019. Ma Salle à manger Romantico romantique Quand la place Dauphine reprend ses droits de lieu parmi les plus romantiques de Paris, que toges noires et blanches (celles des avo- cats, ou des artistes tout juste sortis de leurs costumes de scène) se détendent jusqu’à tard dans la soirée… Que les assiettes jouent bien leur rôle et que les cocktails maisons rassurent les moins heureux. classique Tout âge. Carte env. 30 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h et de 20h à 1h.26,place Dauphine.01 43 29 52 34.M° Cité.Noctilien : N12,N13, N15, N16. Station Vélib’ : 1001. Lolita Chammah, 28 ans, actrice, à l’affiche de « Me- mory Lane » de Mikhaël Hers, de « Petit Tailleur » de Louis Garrel, et de « Salomé » au théâtre Artis- tic-Athévains « La brasserie Bofin- ger, rue Bastille (3e ) : vieille brasserie à l’ancienne spécialisée dans les fruits de mer. J’y vais essentiel- lement pour ses huîtres, que j’adore. Le Théâtre de la Ville (4e ) et le Théâtre du Châtelet (1er ) place du Châtelet : pour tous les spectacles et particulièrement ceux de James Thierrée. Le Village Monge, rue Monge (5e ) : c’est un café assez banal, très peu fréquenté, qui n’a aucune particularité, mais situé dans un arrondissement que j’affectionne. Le cinéma La Pagode, rue Babylone (7e ) : cinéma à l’an- cienne, très jolie salle mythique. La bibliothèque Sainte- Geneviève, place du Panthéon (5e ), très belle, lumière tami- sée, que je fréquen- tais surtout lorsque j’étais étudiante. » HAND ©Niviere-Sipa
  • 32. Nobu au Ritz Ephémère, vous avez dit éphémère ? Il faut dire que le premier Nobu de Paris (au tout début des années 2000) avait été assez éphémère lui aussi. Un an à peine, malgré (ou à cause de ?) l’étonnant attelage Delarue/de Niro. Les autres répliques de Londres, Milan, Dubaï, Moscou ou Las Vegas tiennent mieux le coup. Le Ritz relève à nouveau le défi et in- vite, deux mois durant, le célèbre chef japo- nais Matsuhisa dans ses cuisines. Petit aperçu de ses classiques : bar à la sauce piment Ja- lapeno, harumaki de crabe à carapace molle, sashimi de thon blanc au piment Jalapeno. classique 35-70 ans.Carte env.150 euros.Du lundi au samedi de 19h30 à 23h.38, rue Cambon. 01 43 16 30 98. M° Opéra. Noctilien : N11, N24. Station Vélib’ : 1019. La Tour Montlhéry- Chez Denise Le temps des souvenirs Cuisine bourgeoise pour faim de nuit, pour se croire un temps aux temps de la Dolce Vita parisienne, de la Nouvelle Vague, du trou des Halles, des gamins de Paris, entre noctambules affamés, touristes égayés, jeunes filles dévergondées et affamées. La côte de bœuf et les rognons réconcilient tout le monde à ces latitudes horaires. Le genre d’adresses dont certaines villes ont le secret. convivial Tout âge.Carte env.45 €.Du lundi au vendredi de 12h à 15h et de 19h30 à 5h. 5, rue des Prouvaires. 01 42 36 21 82. M° Les Halles. Noctilien : N15, N 16, N21, N22, N23, N24, N122. Station Vélib’ : 1009. Derrière Un air de fête Le best before du moment. Quand les nuits sont tièdes, l’espace se double dans la cou- rette et on s’assoit au touche-à-touche. À l’intérieur, la sono est poussée à fond, les plus joueurs échangent des balles sur la table de ping-pong entre deux plats, les fumeurs grim- pent au fumoir (à découvrir dans une armoire) et le Tout-London traverse le Chanel pour s’asseoir à côté de vous à la table d’hôte géante. JessicaAlba, Marion Cotillard et Mathilde Meyer étaient parmi les premières fans. L’ambiance appart poussée à son paroxysme. Tendance Tout âge. Carte env. 40-50 €. Du lundi au dimanche de 12h à 14h30 et de 20h à minuit. 69, rue des Gravilliers. 01 44 61 91 95. M° Arts- et-Métiers. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 3005, 3011. L’OBS LECHOIXDE
  • 33. 2e La Conserverie Dînette Ce presque nouveau bar, qui cède sans os- tentation à la mode « appart » (grands cana- pés, fauteuils bas dépareillés, vieux parquet, il ne manque que l’accès à la cuisine et à une chambre…), ne prend pas de risque en cuisine. Dînette de luxe avec conserves de poissons courues ou charcuteries chic. On n’évite pas le namedropping, avec Petrossian et desserts… mmm… Philippe Conticini. Cocktails impec’. Cherchez le balai de sorcière. Tendance 25-40 ans. Carte 30-35 €. Du lundi au samedi de 18h à 2h. 37 bis, rue du Sentier. 01 40 26 14 94. M° Bonne-Nouvelle. Noctilien : N15, N16. Stations Vélib’ : 2010, 2022. 3e Anahi Sister’s hour Comme en Espagne, on sert tard chez les sœurs Pilar et Carmina. Pour les steaks de viande argentine les plus people de la capi- tale : Deneuve y avait son rond de serviette, Raphaël a pris la relève, Ali Badou reviendra peut-être avec ses horaires plus humains. La déco carreaux blancs et façade décrépite, c’est exprès, c’est bien plus chic. classique 30 ans et plus. Carte env. 60 €. Du lundi au dimanche de 20h à minuit. 49, rue Volta. 01 48 87 88 24. M° Arts-et-Métiers. Noctilien : N12, N23. Stations Vélib’ : 3005, 3011. 4e Le Georges Au ciel avec Costes Les Costes ne sont pas prêts à rendre leur ta- blier ! Les têtes connues du PAF ou du grand écran ne le leur pardonneraient pas. Pour un coucher de soleil, un lever de lune, une plon- gée sur les toits de zinc, une déclaration, un adieu, un besoin de se faire reconnaître… Vous voulez des noms ? Thomas Dutronc, Christian Lacroix, Kanye West, Vincent Cassel, Monica Belluci, Karl Lagarfeld, Helena Noguerra, Dja- mel Debouzze, Kader Aoun… Ça vous suffit ? Un repaire. Tendance 30-70 ans. Carte 60-80 €. Du mercredi au lundi de 12h à 1h. 6e étage du Centre Pompidou, entrée par le musée ou par l’ascenseur extérieur. 01 44 78 47 99.M° Rambuteau.Noctilien : N12,N13,N14,N23.Station Vélib’ : 4021. Le Renard Perché Il faut dire merci aux potes de Rasmus Michau et de Johanna Senyk. Ils ont accompagné leurs premières nuits karaoké avec cran. Parce que se lancer sur scène pour entonner France Gall en jean Acne, il fallait oser. Mais le concept « karaoké le plus beau du monde et cuisine asiatique » n’a pas tenu le coup. Changement de cap, vers une prog plus cabaret spectacle musical et nouveau chef. Affaire à suivre. Le décor. Tendance Tout âge. Carte env. 50 €. Du mardi au samedi de 19h à 4h, dimanche brunch de 12h à 16h et de 20h à 2h pour la soirée Le Renard Rose. 12, rue du Renard. 01 42 71 86 27. M° Hôtel-de-Ville. Noctilien : N12, N13, N14, N23. Stations Vélib’ : 4018, 4019. 6e L’Alcazar (la Mezzanine) Bougies Dix ans déjà ! La Mezzanine de l’Alcazar ne s’est pas écroulée non, et même pas besoin de Botox pour rester fraîche. Et la liste des têtes connues, jamais bien loin (Kristin Scott Thomas, Thierry Frémont, Elsa Zylberstein) va sans aucun doute se renouveler, nouvelle équipe oblige, en plus « outre-Atlantique ». DJs, cocktails et carte très années 2000 : plats de grand-mère, quinoa et effilochés variés. classique Tout âge. Un plat et un verre : 25 €. Tous les jours de 20h à 2h. 62, rue Mazarine. 01 53 10 19 99. M° Odéon. Noctilien : N12, N13. Stations Vélib’ : 6013, 6014, 6015. L’Alcazar Dactylo, 27 ans, DJ et or- ganisatrice des soirées Furie et Flash Cocotte « Le Social Club, rue Montmartre (2e ) : simplement le meilleur club de France ! Tous les artistes de la planète électro y jouent ou veulent y jouer. Les Souffleurs, rue de la Verrerie (4e ) : petit bar, oasis de fraîcheur dans le Marais, cave toujours pleine le week-end, où se succèdent DJs (Bruce la Bruce, Hannah et Nathan, de Gossip) et collectifs aux pla- tines. Chez Moune, rue J. B.-Pigalle (9e ) : c’est petit, vite rempli et il y règne une am- biance bordélique qui me donne envie de faire des bêtises. Le Klay, rue St-Sauveur (2e ) : quand on vit la nuit, il faut soigner ses jours ! Le club est très beau et j’y croise souvent mes potes. »
  • 34. El Fogón Horaires espagnols Ce qu’il y a de bien avec Alberto Herraiz, ce sont ses origines. On sait que chez lui on pourra venir tard pour commander un ar- roz à sa façon. Une paëlla sous toutes ses formes ibériques. La table du chef, donc, est fréquentée par tout ce que le quartier compte d’amateurs (Christophe, Catherine Deneuve, Edouard Baer l’ont applaudi à ses débuts). Ancré en bord de Seine sur un bout de quai pas des plus glamours, pour une soi- rée tout de blanc vêtue. Exceptée la porte rouge corrida. classique Tout âge. Menus à 44 et 49 €, carte 40-45 €. Du mardi au vendredi de 19h à minuit, samedi et dimanche de 12h à 14h30 et de 19h à minuit. 45,quai des Grands-Augustins.01 43 54 31 33.M° St-Michel.Noctilien : N12, N13. Stations Vélib’ : 6014, 6015. La Société Affaires oblige Si on vous demande une adresse « pour voir et se faire voir » : La Société. Son nom ne cache rien, ses épais murs, en revanche, éloi- gnent les communs. En sortant, pleine vue sur le parvis de l’église Saint-Germain. Dans le pré carré des Deux Magots et du Flore donc. Leur clientèle était contente de pou- voir varier. Dans du Costes… signé Liaigre. classique 45 ans. Carte env. 60-70 €. Tous les jours de 8h (9h les samedi et di- manche) à 2h, service de 12h à 0h30. 4, place Saint-Germain-des-Prés. 01 53 63 60 60. M° Saint-Germain-des-Prés. Noctilien : N01, N02, N12, N13. Stations Vélib’ : 6012, 6032. 8e Chez Raspoutine La classe Raspoutine est de retour ! Repris par les ex- boss du Bus Palladium, du Globo et de Ré- gine, il est relancé avec « pour égérie » (ça ne s’invente pas) Benjamin Cassan et Frédéric Beigbeder. Nouveauté, de taille, on pourra manger à toute heure. On suit donc la ten- dance resto de nuit, mais en version light, snack, et surtout, ultra chic : caviar Kaspia, saumon fumé et petites pâtisseries... La déco qui n’a pas bougé,fourrures,velours rouges… Tendance Tout âge. pour entrer, il faut être membre, et coopté. Du mardi au samedi de 23h à 5h du matin.58,rue de Bassano.01 47 20 04 31.M° George-V. Noctilien : N11, N24. Stations Vélib’ : 8003, 8049. Maison de l’Aubrac Institutions On ne vous a pas mis dans ces pages le Pied de cochon, pour ne pas vous vexer, mais la Maison de l’Aubrac, difficile de faire l’im- passe. En journée, l’adresse s’est renforcée d’un « corner » qui plane sur la tendance hamburger chic et la nuit, eh bien, c’est la nuit, et il arrive qu’on ait faim. De viande. Rouge. Comme les joues de la fille en face. Enfin, j’espère pour vous. Le côté « valeurs de la terre », toujours aussi ten- dance. classique Tout âge. Carte 40-50 €. Tous les jours 24h/24. 37, rue Marbeuf. 01 45 61 45 35.M° Franklin-D.-Roosevelt.Noctilien : N11,N24.StationsVélib’: 8013, 8039. Le Matignon King size Un Costes version Gilbert et Cyril Peret, qui a su traquer Quincy Jones et Patrick Demar- chelier aux mois d’été. Un retour en force de la démesure et de l’audace. Quitte à prendre des risques, quitte à rester ceux dont on parle, autant y aller à fond, ont-ils du se dire avec leur décorateur fétiche Jacques Garcia. Ca passe ou ça casse, tout dépend du soir et de l’humeur. Si vous aimez les rideaux king size métallisés dorés, les lustres Belle Epoque, les douloureuses à trois chiffres et les repas tard dans la nuit, et ben, c’est parfait. L’accueil inégal. Tendance Tout âge. Carte env. 70 €.Tous les jours de 8h à 2h. 3, av. Matignon. 01 42 89 64 72. M° Franklin-D.-Roosevelt. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Stations Vélib’ : 8013, 8031. Jeff Mills, 47 ans, DJ, origi- naire de Detroit. Prochaines dates parisiennes : 28/01/2011 au Regine’s Club et mardi 10/05/2011 au Cinemix « Derrière, rue des Gravilliers (3e ) : ça vaut le coup d’attendre pour dîner « collectif » (la disposition des pièces connecte tout le monde) des choses délicieuses à la hauteur de l’atmos- phère, de la déco, et du service. L’Escar- got, rue Montorgueil (1er ) : premier service fréquenté par la clientèle interna- tionale à cause du fameux plat qui a donné son nom au restaurant. La faune créative vient s’ins- taller dans les salons privés, à l’abri de la rue Montorgueil qui s’affaire. Jeune,Yves Saint-Laurent dînait souvent dans la suite du second étage. Le Florimond, av. de la Motte-Picquet (7e ) : petit et charmant, il faut revenir pour tout essayer dans le menu, dominé par des plats de porc ou de canard à l’évidente fraîcheur. Sélection de vins pertinente et abordable. » Le Matignon ©YouriLenquette
  • 35. Un dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures deUn dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures deUn dîner raffiné dans un vaste décor des années 30 aux allures de manoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises enmanoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises enmanoir. Une ambiance envoutante grâce aux reprises en live desdes classiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées queclassiques rock, pop, blues chantés par les véritables divas cachées que sont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original ensont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original ensont les serveuses. The Hollywood Savoy est un restaurant original en plein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, quiplein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, quiplein centre de Paris. Suivez la maitresse des lieux, Isabelle Gillot, qui vous fera découvrir avec plaisir cet endroit atypique.vous fera découvrir avec plaisir cet endroit atypique.vous fera découvrir avec plaisir cet endroit atypique. Et vous, que faites-vous ce soir ? The Hollywood Savoy 44 rue Notre-Dame-des-Victoires • 75002 Paris www.hollywood-savoy.com Isabelle Gillot isabel.gillot@orange.fr Portable : 06 12 51 82 83 Fixe : 01 42 36 16 73 isabel.gillot@orange.fr Portable : 06 12 51 82 83 Fixe : 01 42 36 16 73
  • 36. Mini Palais Maxi bis Ouvert, vécu et fermé en grande pompe, le restaurant du Grand Palais a rouvert. Avec deux nouveautés : plus de Gilles Choukroun au piano mais un Eric Frechon, et du Gilles&Boissier à la déco, pour donner le ton. Out l’ambiance années 2000, sombre, in les beiges, bois, cuirs et structures métal- liques à nu. En cuisine, on tisse les louanges de produits siglés (inévitable beurre Bor- dier) et on réinvente le clafoutis aux cèpes de Corrèze ou les escargots dans leur tomate cerise, gratinés au beurre d’amande. classique Tout âge.Carte 30-50 €.Tous les jours de midi à minuit (bar de 10h à 2h). Avenue Winston-Churchill. 01 42 56 42 42. M° Champs-Elysées-Clemen- ceau. Noctilien : N01, N02, N11, N24. Station Vélib’ : 8001. Le Secret Micro Une mini-adresse pour changer des Villa (mêmes patrons), Matignon et autres Fidé- lité. Presque pas de lumière, quelques points de brillance, un éclat au cou d’une femme, une bande-son jazzy pointue bien souvent, un petit escalier, une mezzanine, des pe- tits plats en forme de hamburgers, clubs et autres légèretés. Des vrais cocktails. Comme le French Love (framboises fraîches, nectar d’abricot, miel, vodka et champagne). classique 40-45 ans. Cocktails : 14-16 €.Vins : 7-9 €. Champagne : 14 €. Du lundi au jeudi de 9h à 2h,vendredi et samedi de 12h à 4h.16,av.de Friedland. 01 53 53 02 02. M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24, N53, N153. Stations Vélib’ : 4017, 4018. 9e Hôtel Amour Concept Dans la nuit parisienne, il y a trois tribus qui comptent : les Rasmus, les Labrousse, et les André & Lionel. Ici, on est chez les An- dré & Lionel, qui ont eu la bonne idée d’ou- vrir un hôtel pour leurs potes de passage à Paris (DJs venus passer des disques dans leurs clubs, amis stars américaines ou to- kyoïtes…) et assurer un café restaurant aux serveuses à l’amabilité légendaire. Deviner où Adjani va finir la soirée. Tendance 25-55 ans. Carte environ 30 €, brunch : 15 €. Du lundi au dimanche de 12h à minuit, brunchs les samedi, dimanche et jours fériés de 12h à 17h. 8, rue de Navarin. 01 48 78 31 80. M° Pigalle ou St-Georges. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 9016, 9020. Bus Palladium En force Pour ceux qui n’auraient pas suivi les actualités ce printemps : le Bus Palladium, club rock’n roll devant l’éternel, a rouvert ses portes. Et, en plus d’avoir gardé son parquet d’origine, il a eu la bonne idée d’ouvrir une table de nuit à l’étage. Plus de petits salons tout rétros où on vou- drait passer la nuit à taper le carton. Dans la salle du resto, impossible de rester insensible aux papiers peints aux imprimés mémorables, aux velours vintage, aux tons marrons dignes d’un speakeasy revisité. Le mieux : la baie vitrée qui ouvre quasi sur le salon du voisin. M, Louis Bertignac, les Pony Run Run ou Patrick Bouchitey décrochent quand ils veulent la guitare ou s’assoient au piano. Les soirées, « Faites vos cocktails » du mardi. Tendance Tout âge. Carte env. 35 €.Tous les jours de 20h à 5h. 6, rue Fontaine. 01 45 26 80 35. M° Blanche. Noctilien : N01, N02. Stations Vélib’ : 9026, 9028. L’OBS LECHOIXDE
  • 37. 10e La Fidélité QG Je ne crois pas que Kate Moss soit là tous les soirs, mais certains prétendent l’avoir vu se faufiler dans cette ruelle sans saveur des abords de la gare de l’Est. Il faut dire que la bande du Baron a eu du flair en reprenant cette salle hors normes. Tout le monde vient d’ailleurs plutôt pour le cadre et l’espoir de voir le pape de la nuit que pour ce qu’il y a dans l’assiette. La serveuse aussi d’ailleurs. Tendance Tout âge. Du lundi au samedi de midi à 14h et de 20h à 23h30. 12, rue de la Fidélité. 01 47 70 19 34. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N14, N144. Stations Vélib’ : 10017, 10012. L’Hôtel du Nord Fêtard Des patrons fêtards, avec des idées plein la tête, businessmen en col à fleurs, ça ne pou- vait donner qu’une success story. A la sauce canal Saint-Martin. Quelques têtes connues aperçues de ci de là, une foule qui déborde sur le trottoir et la chaussée verre à la main, une cuisine qui tient la route selon l’avis général, un volume sonore qui laisse présa- ger de la suite de la soirée. Bravo aussi aux autres poulains de l’écurie (lancés et rendus ou à lancer) : le Chacha, Cococook, et bien- tôt, on l’espère, le Trianon. Tendance 30 ans. Formules à 10 et 13,50 €, carte : 30-50 €. Du lundi au jeudi, de 12h à 14h30 et de 20h à 23h,vendredi et samedi de 12h à15h et de 20h à 0h, dimanche de 12h à 15h et de 20h à 23h. 102, quai de Jemmapes. 01 40 40 78 78.M° Goncourt.Noctilien : N01,N02,N41,N42,N43,N44, N145. Stations Vélib’ : 10015, 10114. Swinging Londress Nouveau QG de quartier Le Londress avait bien commencé, avec sa reprise en main par une bande d’énergiques respectueux de la déco dans son jus de vieux café quasi ringard. Succès assuré. Moins que la voisine Jeannette bien sûr, mais plus que la plupart des rades relookés vite fait mal fait du quartier. Avec l’été, changement de programme ! On se refait une jeunesse, tout en assurant les classiques bistrotiers et en n’abusant pas sur les tarifs. Cuisine ouverte sur la salle, inspirations années 70. convivial 30-45 ans.Carte env.15 €.Tous les jours de 12h à 23h.2,rue de Paradis. 01 47 70 33 82. M° Gare-de-l’Est. Noctilien : N01, N02, N13, N14, N41, N42, N140, N145. Stations Vélib’ : 10017, 10018. Terminus Nord Touriste Parce que tout Parisien qui se respecte veut jouer les touristes once in a while. Lever le nez sur les moulures, les dorures, les pa- rures, se contenter d’un éclairage trop vif, se délecter d’une cuisine trop brasserie, côtoyer des vrais migrants des contrées Nord, rêver au départ… Autour d’un plateau de fruits de mer ou d’une entrecôte bien saignante, aux frites Flo. classique Tout âge. Carte env. 40 €. Tous les jours de 11h à 1h. 23, rue de Dun- kerque.01 42 85 05 15.M° Gare-du-Nord.Noctilien : N02,N43.Stations Vélib’ : 10028, 10033. 11e Pause Café A part Pour manger tôt, tard, dans une ambiance de café parisien comme personne ne sait faire, avec vieux carrelage cantoche au sol, immenses baies vitrées, moulures, terrasse show off, colonnes recouvertes de généra- tions de couches de peinture, musique un peu forte, lumière comme il faut, voisins voisines à la pointe de la mode, toujours, et des plats qui ne vont pas chercher midi à quatorze heure. Tout le petit monde du ciné habitant les abords de Bastille et d’Aligre lui rend visite. Malgré la foule, on peut trouver une place. Tendance 25-40 ans. Carte : 10-20 €. Du lundi au samedi de 8h à 2h, service de midi à minuit, dimanche de 9h à 20h. 41, rue de Charonne. 01 48 06 80 33. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’: 11004, 12004. Swinging Londress Helena Noguerra, 39 ans, comédienne « Le Miroir, rue des Martyrs (18e ) : viandes divines et poissons cuits à la perfection, très bonne cave installée dans ce qui était une petite boucherie du quartier. Derrière, rue des Gravilliers (3e ) : restaurant familial, vous entrez dans un appartement qui donne sur un petit jardin, la cuisine est bonne, l’ambiance fort sympathique et il y a une pièce secrète à découvrir. Dans la même rue, Andy Wahloo : un bar warholien très beau où l’on peut danser. J’aime toujours les culottes et corsets de Fifi Chachnil, rue J. J.-Rousseau (1er ) : humour, dérision, couleurs, poésie... des dessous dignes d’Ava Gardner ou d’une pin-up ! Il faut aller déguster les plats de l’Atelier Robuchon, rue de Montalembert (7e ) : vraiment très, très bon mais... addition très, très salée ! »
  • 38. L'Arc Barbara Schulz, 38 ans, comédienne, à l’affiche de « La Parisienne », au Théâtre Montpar- nasse (déc. 2010) « Mon japonais, c’est Orient-Extrême, rue Bernard-Palissy (6e ) : meilleurs sushis. Ma galerie, 1900-2000, rue Bonaparte (6e ) : très pointue, animée par David Fleiss, un fin connaisseur. Mon spa, Guerlain, av. des Champs- Elysées (8e ) : pour le soin à l’orchidée. Pierre Hermé, rues Bonaparte (6e ) et Vaugirard (15e ) : pour ses macarons chocolat passion. Ba- bou-douchka.com : les meilleurs blinis de Paris et une cuisine russe préparée et servie chez vous ! » 13e Le Batofar De nouveau à flots Le Batofar, oui, vous vous souvenez, vos pre- mières nuits éléctro, vos encanaillements du côté de la Grande Bibliothèque, la seule pé- niche qui balaye le ringard d’un coup de pein- ture rouge ?! Parfois prise dans la tempête, parfois voguant comme en pleine mer, cet été lui aura servi de cure de jouvence. Une mégaterrasse entamant le pavé des quais, et voici qu’on a de nouveau envie d’y manger, même une fois renfilé le paletot. Tendance 20-55 ans. Menu le midi à 19 €, le soir à 25 €. Tous les jours de 12h à 14h30 et de 19h30 à 23h, bars ouverts jusqu’à 6h. Port de la Gare, quai François-Mauriac. 09 71 25 50 61/01 53 60 17 00. M° Bibliothèque- F.-M. Noctilien : N131, N133. Stations Vélib’ : 13048, 13051. 16e L’Arc Bling blang Aïssa Maïga, Beigbeder, Mélanie Laurent, Pla- cebo se sont montrés dans ce nouveau paque- bot ultralooké des abords de l’Arc de triomphe. Laurent Baffie aussi. L’un se sera assis dans les semi fauteuils egg, l’autre aura admiré les décors, peints des murs aux plafonds, et les boules lumineuses… Pour une faim légère ou un classique revu à la hype. Le king crabe, star cet été, assure aussi le service à l’automne. ephémère Tout âge. Formule à 39 €, carte à env. 50 €. Du lundi au samedi de 12h à 16h et 19h minuit. Karaoké champagne le jeudi à 21h30, gratuit pour les filles.12,rue de Presbourg.01 45 00 78 70.M° Charles-de-Gaulle-Etoile. Noctilien : N11, N24, N53, N153. Station Vélib’ : 16001. 12e La Gazzetta Classique Parce qu’il est trop difficile d’avoir une table au nouveau Spring de Daniel Rose, autant rappeler que Petter Nilsson, le Nordique qui réinvente la cuisine italienne à la sauce Pa- ris, a eu la bonne idée de reprendre une belle salle : outre les tablées voisines qui donnent plaisir à voir, les plats qui se succèdent ren- dent heureux. On est dans la mouvance Re- dzepi du Noma (Copenhague), Aizpitarte ou Grégory Marchand du Frenchie. Tendance 35-55 ans. Formules midi à 14, 16 et 19 €, le soir à 34, 39 et 50 €. Du mardi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 23h (23h30 le week-end). 29, rue de Cotte. 01 43 47 47 05. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 12004, 12005. Les Temps modernes Ont pris leur temps Au début, ils n’ont pas convaincu, et puis, en changeant un peu la donne, la liste des ha- bitués commence à s’allonger. En plus, des formules tapas viennent égayer la rentrée. Du coup le quartier d’Aligre, ce remue-méninges permanent rameute ses pairs, plus ou moins connus (Gilbert Melki, Philippe Vandel…). Au menu : rillettes de dorade, mousse citronnée ; sempiternelle souris d’agneau confite et des- sert qui se réinvente « Spoon d’After Eight ». Les soirées Music-hall. convivial Tout âge. Menu à 13,50 €, carte à 20-25 €.Tous les jours de 8h à 23h, le week-end jusqu’à 2h00 ; service de 11h30 à 14h30 et de 19h30 à 23h. 91, rue de Charenton. 01 43 46 81 94. M° Ledru-Rollin. Noctilien : N16, N34. Stations Vélib’ : 12004, 12008. ©PatrickKovarik-AFP
  • 39. Le Murat Sixteen connexion Le 16e a ses raisons que la raison ne connaît pas. Mais les Costes, eux, les connaissent et ont investi le Murat en le confortant dans ses habitudes. Têtes connues (ambiance plateau TF1, stars du cinéma plus toutes jeunes) qui viennent en général en voisins, ou presque. La déco est signée Garcia (on ne change pas une équipe qui gagne) et as- sume donc les rouges et le léopard. Dans l’assiette, des classiques de la fratrie (sole, plats de pâtes simples, tartares...) sous lu- mière tamisée et, au service, des filles de magazines, évidemment. Tendance Tout âge. Carte env. 60 €.Tous les jours de 12h à 23h45. 1, bd Murat. 01 46 51 33 17. M° Porte-d’Auteuil. Noctilien : N12, N61. Stations Vélib’ : 16034, 16035. 18e Chéri Bibi Mains à la pâte Le concept du « c’est moi qui l’ait fait », plus malignement ici appelé « la popote des potes », continue d’attirer son pesant de bobos. En dehors de ces soirées où un néo- phyte régale ses amis et les clients du jour, le Chéri Bibi soigne aussi ses horaires et – comme dans le quartier on travaille tard, on dîne tard – on peut donc arriver ici jusqu’à quasi-minuit. Pour une cuisine de potes gen- timent régressive, servie dans un cadre rétro, bien aimée d’Olivier Sitruk, François Vincen- telli, Clément Sibony ou Mylène Jampanoï. On peut aussi juste boire un verre. Tendance La trentaine. Formules à 21 et 25 €. Du lundi au samedi de 18h à 2h, service de 20h à minuit. 15, rue André-del-Sarte. 01 42 54 88 96. M° Château-Rouge. Noctilien : N14, N44. Station Vélib’ : 18007. 19e Mama Africa Maffé by night Une valeur sûre des nuits 19e , plantée sur l’avenue Jean-Jaurès et attirant smalas afri- caines en mal de saveurs continentales, bo- bos découvrant leur nouveau quartier, jeunes fêtardes de sortie, étudiants du Conserva- toire post-répèt. Pour une cuisine couvrant les spécialités du Sénégal à la Guinée, sans horaires, et indéfectible. Pour les anciens ex- pat’ noctambules, une source de souvenirs. convivial Tout âge. De 15 € à 30 €. Tous les jours de 20h à 4h du matin. 48, av. Jean-Jaurès. 01 42 38 67 67. M° Jean-Jaurès. Noctilien : N13, N45. Sta- tions Vélib’ : 19004, 19012. 20e Mama Shelter Hors tout On est au bout de Paris et c’est blindé, on est dans du Starck et ça ne ressemble pas à du Starck, on commande des plats signés Sen- derens et c’est plus simple que du Senderens, on veut une pizza et il y a des pizzas, on veut une terrasse et il y a une terrasse (où on peut même fumer), on veut de la musique et il y a un DJ, on veut une partie de baby-foot géant et il y a un baby-foot géant. Tendance 25-65 ans. Carte 30-40 €.Tous les jours de 7h30 à 1h30, service de 12h à 15h et de 19h à 23h. 109, rue de Bagnolet. 01 43 48 48 48. M° Porte-de- Bagnolet.Noctilien : N16,N34.StationsVélib’: 20020,20108. Guido, 38 ans, directeur artistique de Chez Moune, DJ, rédacteur en chef d’Infrarouge. « Boire des verres au Sans Souci, rue Pigalle (9e ) en attendant l’ouver- ture de Chez Moune, en face : Jean est le patron le plus rock’n’roll de la ville et on croise tous les groupes qui feront bientôt la couve du NME. M’éclater le bide au Coup de Feu, rue Léon-Frot (11e ) : merveilleux restaurant dont la carte donne carré- ment mal à la tête (dans le sens jeune moderne du terme, c’est-à-dire “faire rudement envie”). Retrouver le goût de la danse festive à la Favela Chic, rue du Faubourg-du-Temple (11e ) : peut-être l’un des derniers lieux où des gens viennent en se disant “cool on va danser le funk”. Marcher dans les rues du 10e , élu “meilleur arrondissement de la Ville de Paris, et de loin” par moi et mon chat, Max Lampin. » Mama Shelter ©D.R.
  • 41. hristophe est aimanté par Paris, qu’il aime depuis tou- jours pour ses nuits capitales. La Ville Lumière l’électrise, inspire sa musique, lui souffle ses textes écrits by night, flânant de l’hôtel Costes au bar du Raphaël. Chris- tophe, un fidèle parmi les noctambules parisiens, mais pas exactement une figure emblématique de ce microcosme… Il est trop à part pour cela : « C’est mon style, différent de tous les autres », susurrait-il, sensuel, dans Succès fou, tube des années 1980. Point d’afféterie ni de pose dans cette singularité assumée et parfois revendi- quée : on le dit dandy, il est plutôt né « beau bizarre », titre d’un de ses albums. Le chanteur ne théorise pas, il vit à l’instinct, dans l’instant, pour l’instable. L’inconnu, l’imprévu, il en tire une énergie positive, intacte à 65 ans, dont quarante- cinq de carrière depuis le triomphe d’Aline. Ni blasé, ni aigri, c’est un personnage curieux dans tous les sens du terme. Son univers musical, qui allie succès populaires et expérimentations pointues, séduit à la fois les fidèles au long cours, un public branché et de tout jeunes aficionados. « Courir la nuit après son ombre » La hype et la jeunesse, Christophe les ren- contre également dans ses virées nocturnes à Paris, où il a toujours vécu. Ou presque. Daniel Bevilacqua, né en banlieue, à Juvisy, dans une famille d’origine italienne, a dé- barqué à 16 ans rue Princesse. Saint-Michel et Saint-Germain veillent sur lui. Aujourd’hui, il a élu domicile à Montpar- nasse, pour sa richesse historique : « Les surréalistes, la rue Campagne-Première et Man Ray, Vian, l’Art nouveau. J’adore l’ar- chitecture ! » Un enthousiasme pour les belles pierres sans doute transmis par son père qui travaillait dans le bâtiment. Chris- tophe est tout autant sensible aux belles plantes : « Je sors pour voir les gens, j’aime regarder les jolies filles à la mode. » Enfant, il traînait dans les jupes et tissus de sa mère couturière, parmi les clientes venues faire des essayages… Paris, ville musée et cité de la mode, ne cesse de le captiver : « C’est un truc de traîneur : comme si, à chaque fois, je voya- geais pour la première fois. Paris, ce n’est pas fini ! Je ne suis pas passéiste. Je crois à la seconde qui vient, à la nouveauté, dans ma vie et dans ma musique. Même si le pas- sé peut être un tremplin pour moi. » Et le grand plongeon dans la nuit magnétique, c’est son trip perpétuel : « J’aime la lumière de la nuit depuis que j’ai 16 ans. Je marche avec la lune montante, c’est la période que je préfère. » Une quête suggérée dans Lita, chanson de son dernier album, Aimer ce que nous sommes : « Courir la nuit après son ombre et changer sa vie. » « Les portes de la nuit ne sont jamais fermées à clef » Cette quête ne souffre pas la routine. « Je ne suis pas dans l’habitude. J’aime l’étran- ger. » Pour Christophe, le hasard est un don. D’où son amour du jeu : « C’est l’in- connu, je ne joue qu’avec des gens que je ne connais pas. » Il peut enchaîner les parties de poker à l’Aviation Club de France, sur les Champs- Elysées, jusqu’à 10 heures du matin. « Je ne prévois pas, je suis habité par l’en- vie de traîner, d’aller boire un verre et penser ailleurs, là où il y a du bruit. Souvent, c’est vers 3 heures que ça se décide… Est-ce que je reste chez moi ? Est-ce que je vais au Baron où je retrouverai sans doute Louis Garrel ? Si- non, je traîne souvent avec mon ami Rachid Taha. Mais j’aime aussi sortir seul, pour faire des rencontres inattendues.Je trouve que les gens du jour s’évitent, alors que dans la nuit, il y a ce respect… Pas de jugement. » Dans le dernier opus de Christophe, la rengaine pop Tonight Tonight, écrite en nocturne avec le jeune auteur branché Florian Zeller, reflète cet état d’esprit : « Les portes de la nuit ne sont jamais fermées à clef (...), il suffirait juste de les pousser. » /// Stéphanie Condis
  • 42. « Et tout au bout du jour, quand il décline, quand moi je me ranime… » C’est là, chez lui, qu’il travaille quand il ne sort pas. Un lieu mystérieux, foisonnant, excentrique, à l’image de son locataire. En quelque sorte une représentation 3D de l’imaginaire, de l’univers créatif et des sources d’inspiration de Christophe. Chaises design dépareillées ; guitares élec- triques de collection ; photos noir et blanc d’Elvis, de Bowie et de Bashung ; disques vinyle collectors ; juke-boxes ; vieux postes radio… Tous gravitent autour d’un magnifique piano à queue noir avec, dans le coin opposé du salon, des claviers reliés à des ordinateurs, consoles, amplis pour enregistrer les impromptus et nocturnes du rocker crooner électro. Un intérieur révélateur de ses passions/ obsessions : « Je suis un chineur,pas collec- tionneur, mais fétichiste. Ce n’est pas une question d’appartenance ni de possession des objets. Au contraire, ils sont irréels : je les redécouvre autour de moi, comme si je les voyais pour la première fois. » C’est dans ce cocon que l’artiste crée, à la nuit tombée. « Et tout au bout du jour, quand il décline, quand moi je me ra- nime »… la phrase se fait écho dans Mal comme, morceau de son dernier album. Pour l’illustrer, des photos ont été prises à son domicile, distillant davantage cette at- mosphère au cœur du disque. Les images s’unissent pour former le portrait du chan- teur en patchwork sur la couverture. A la manière de Christophe-l’auteur avec ses p’tits papiers et notes où il écrit, en toutes circonstances, des mots, des réflexions, des touches de vie, des sentiments qui s’ajus- tent un jour (ou plutôt une nuit) pour des- siner une chanson. « Souvent, j’ai la ligne, l’étincelle en trois minutes. Après, c’est une robe à assembler avec toutes les étoffes, les zips. C’est la palette sonore. » A l’instar de sa mère, il coud : de la haute couture lexicale et musicale. Toutefois le tailleur pour gamme n’aime pas les explications de texte : « Je suis un instinctif, je ne calcule rien. Je n’explique pas comment je fais un album. La chanson, c’est mon quotidien. » Il cherche et compose à longueur de nuit, écoute en boucle ceux qu’il admire : Alan Vega, Thom Yorke, Bowie, Massive Attack, Roxy Music, etc. «Mais qu’est-ce qui vous pousse à vous lever le matin?» Le chanteur couche-tôt… le matin adore contempler le lever du jour, avant d’aller dormir. Il avait griffonné une question, voi- là quelques années, qui a trouvé sa place dans Tonight Tonight : « Mais qu’est-ce qui vous pousse à vous lever, le matin ? » Dire que Christophe va à contre-cou- rant (des modes, des rythmes sociaux, de la norme) n’est pas exact. Il habite, en quelque sorte, une autre planète et suit son tempo perso : « Je ne vis pas avec la réalité. Je ne peux pas dire que je suis dé- connecté, pour cela il faudrait que j’aie été connecté avant. » Les seules connexions qui l’intéressent, ce sont les rencontres humaines et artistiques, nombreuses et marquantes. Comme la participation d’Isabelle Adjani sur la chanson qui ouvre le dernier album de Christophe, Wo wo wo wo : la star de cinéma est venue, une nuit, poser sa voix langoureuse sur la mélodie planante du musicien qui a emménagé un home studio dans son appartement. >LE MONTANA (6e ) « Je connais depuis vingt ans l’artiste André qui l’a ouvert, c’est un copain. Son esprit est présent dans ces lieux. Etpuisc’étaitmonquartier,avant:j’ai commencé à chanter au Bilboquet en face, je traînais chez Lipp. » >LE BARON (8e ) « Je m’y sens bien, j’y vais tard, vers 3 heures du matin. » >LE MATHIS (8e ) « C’est un peu comme l’appartement d’un ami :Gérald Nanty,le patron,est un sacré personnage, je sens chez lui un vécu magnifique, il raconte plein d’histoires. Et puis ici, je fais toujours de belles rencontres. » >BAR DU RAPHAËL (16e ) « Bertrand est le plus grand barman de Paris. » >BAR HEMINGWAY DU RITZ (1er ) « C’est l’histoire ! » >BAR DE L’HOTEL (6e ) «J’aime ce lieu de rencontres inatten- dues, j’y vais en début de soirée. » >BAR DE L’HOTEL MERCEDES (17e ) «Moi qui adore l’architecture, j’ap- précie beaucoup cet hôtelArt Déco. » >AIDA (7e ) « J’adore la cuisine japonaise et ce restaurant gastronomique est vrai- ment super. » >SUAVE (13e ) « C’est ma cantine vietnamienne, sur la Butte-aux-Cailles. » >EL FOGON (6e ) « J’aime beaucoup la cuisine espa- gnole et, ici, elle est excellente. Je me laisse guider par le chef. » >L’ARPEGE (7e ) « La cuisine d’Alain Passard est une véritable œuvre d’art. » >CHEZ DENISE (1er ) « J’ai connu le quartier à l’époque où les halles étaient encore en activité. C’est un restaurant de nuit classique et la viande est délicieuse. » >KEUR SAMBA (8e ) « J’y vais vers 1 heure 30 du matin pour admirer les danseurs : ça bouge bien, c’est beau à voir. » ©LucieBevilacqua
  • 43. « L’obscurité est la lumière des fous » Christophe le solitaire aime également res- ter chez lui pour regarder des DVD, projetés en grand format sur ses murs. Passionné de cinéma, il est curieux de tout avec des goûts éclectiques : il peut enchaîner Fanta- sia avec un Visconti, puis un Tarantino. Xavier Giannoli lui a offert un petit rôle dans Quand j’étais chanteur. Pourtant, on l’imagine davantage dans un film de Da- vid Lynch, un de ses cinéastes préférés. Il pourrait alors replacer cette tirade surréa- liste, extraite d’Interview de…, une chan- son de son dernier disque : « L’obscurité est la lumière des fous ». Ce cinéphile averti se fait son film en ob- servant le quotidien autour de lui, depuis les larges fenêtres de son appartement, encadrées de lourds rideaux et étirées comme un écran de ciné : « J’aime regarder chez les autres, leur vie normale. Je me dis que ça doit sentir la compote de pommes, la soupe de légumes. » Même si la nuit ressemble à une séance dans une salle obscure, Christophe n’est pas seulement un spectateur. Il est acteur- metteur en scène de ses albums et a fa- çonné le dernier en équipe, avec un casting bigarré : Sara Forestier, Daniel Filipacchi, musiciens et chanteurs andalous… « Panorama, ombre de vie, c’est Berlin, la nuit » Le disque Aimer ce que nous sommes n’est pas uniquement le fruit des voyages im- mobiles du mélomane dans son home stu- dio de Montparnasse. Il est parti à Séville et à Londres pour enregistrer certaines sessions. Il aime la nuit dans ces deux villes, il adore New York et Barcelone by night. Mais aussi la capitale allemande, cé- lébrée dans l’envoûtant Panorama de Ber- lin : « Panorama, ombre de vie, c’est Berlin, la nuit. » Daniel Bevilacqua avait choisi Christophe comme nom de scène car c’est le saint protecteur des automobilistes et des voyageurs. Fou de belles voitures et passionné de vitesse, l’artiste a perdu son permis et préfère ne pas le repasser car il ne pourrait pas se résigner à lever le pied. Actuellement, le chanteur termine sa tour- née, prépare un nouvel album pour 2011 et rédige son autobiographie. Si le titre n’était pas déjà pris, on l’aurait bien ap- pelé : Voyage au bout de la nuit… Depuis mars 2009, Christophe est remonté sur scène après la sortie de son dernier album Aimer ce que nous sommes (AZ/Universal). Prochaines dates prévues, le 20 décembre à la Cité des congrès de Nantes, le 22 janvier 2011 au Théâtre de l’Agora à Evry (Essonne), les 30 et 31 janvier au Palace (dans le 9e ), et le 22 mars, à la Défense, dans le cadre du festival Chorus. Plus d’infos sur myspace.com/beaubizarre13 ©AnneSorrentino©LucieBevilacqua ©D.R.
  • 44. CITROËN FÉLIX FAURE PARIS 15e 01 53 68 15 15 PARIS 14e - Pte d’Orléans 01 45 89 47 47 PARIS 19e 01 44 52 79 79 BEZONS (95) 01 39 61 05 42 THIAIS (94) 01 46 86 41 23 COIGNIÈRES (78) 01 30 66 37 27 LIMAY (78) 01 34 78 73 48 -------- www.citroenff.com -------- www.citroenselect.fr Véhicules d’occasion de faible kilométrage www.citroenselect.fr PRIX I CHOIX I SERVICE I REPRISE I GARANTIE I FINANCEMENT CITROËN FÉLIX FAURE, UNE BONNE ADRESSE, DE BONNES AFFAIRES.
  • 45.
  • 46. Les loups sont entrés dans Paris ! Et par la grande porte, cet automne, lors du bal masqué grandiose célé- brant les 90 ans de Vogue. Puis avec le pre- mier anniversaire de l’heb- domadaire Grazia, à l’Opéra Garnier : des réjouissances mises en scène par les orga- nisateurs des soirées « Club Sandwich », très inventives aussi avec leurs clubbers aux masques et costumes extra- vagants. Les fêtes déguisées sont dans l’air du temps… mais attention, un peu de tenue ! Ainsi, les partici- pants aux « Flash Cocotte » mettent en avant leur créa- tivité et ceux réunis par les « Ambassadeurs » s’habillent selon une époque précise. ©luxora/Shutterstock