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– ATTRACTIVITÉ ET
EMPLOI CADRE
EN ÎLE-DE-FRANCE–
LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE
– Cartographie de l’emploi régional.
– Concentration des cadres du
secteur privé.
– Spécificités sectorielles de la
région.
– Perspectives à l’aune de la réforme
territoriale.
Dossiers attractivité régionale de l’Apec
N°2015-10
JANVIER 2015 L’emploi cadre en Île-de-France apparaît fortement
polarisé sur la zone d’emploi de Paris qui concentre,
à elle seule, près des trois quarts des cadres du
privé. Ce taux dépasse les 85 % en ajoutant les
zones de Saclay et de Roissy - Sud Picardie. La
richesse et la diversité du tissu économique de ces
territoires les rendent très attractifs. Cette attracti-
vité est renforcée, de surcroît, par certaines spécifi-
cités sectorielles : les services qualifiés pour Paris,
la fabrication de produits électroniques ou l’auto-
mobile à Saclay, les transports aériens pour Roissy -
Sud Picardie… La réforme territoriale ne modifiera
pas le positionnement de la région. L’Île-de-France
sera toujours largement en tête des classements
régionaux tant sur le plan démographique qu’écono-
mique. Avec 35 % des effectifs de cadres du privé,
elle devancera très largement les 12 autres nouvelles
régions de l’Hexagone.
ZOOM SUR LES ZONES D’EMPLOI
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE2
–
UNE FORTE CONCENTRATION SUR LE PLAN
DÉMOGRAPHIQUE
–
Avec près de 12 millions d’habitants, soit 18 % de la
population française, l’Île-de-France est une région hors
norme. Paris, sa principale zone d’emploi qui comprend
notamment la ville de Paris et le département des
Hauts-de-Seine, l’est tout autant. La zone d’emploi de
Paris polarise en effet la moitié des franciliens (soit 6
millions de personnes). Elle est la zone d’emploi la plus
peuplée tant sur le plan régional que national. Loin
derrière, on trouve les zones d’emploi de Roissy - Sud
Picardie (1,3 million d’habitants sur sa partie franci-
lienne, 11 % de la population régionale) et de Saclay
(1,1 million, 10 %), qui font tout de même partie des
dix zones d’emploi les plus peuplées à l’échelle natio-
nale.
Si toutes les zones d’emploi franciliennes ont vu leur
population progresser entre 2006 et 2011, celles de
Marne-la-Vallée, de Coulommiers et d’Étampes sont
–CARTOGRAPHIE DE L’EMPLOI RÉGIONAL–
1. http://www.insee.fr/fr/
methodes/default.
asp?page=zonages/zones_emploi.htm
–
DÉFINITION DES ZONES D’EMPLOI
–
La région Île-de-France comporte 20 zones d’em-
ploi, dont l’une s’étend sur la Picardie (Roissy-Sud
Picardie). Les zones d’emploi sont définies par l’In-
see comme des « espaces à l’intérieur desquels la
plupart des actifs résident et travaillent et dans
lesquels les établissements peuvent trouver l’essen-
tiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les
emplois offerts ». Fondées sur le critère des dépla-
cements des actifs en emploi entre leur commune
de domicile et leur commune de travail, elles sont
définies de façon à ce que parmi les actifs résidant
dans la zone d’emploi, le plus grand nombre d’entre
eux travaillent également dans la zone. Chaque
zone d’emploi est ainsi constituée d’un ensemble
de communes entières et contiguës aboutissant à
un bassin d’emploi où la plupart des actifs résident
et travaillent1
. La France compte 322 zones d’em-
ploi, dont 304 en métropole.
créditées du plus fort dynamisme démographique avec
un gain d’habitants oscillant entre +6 % et +7 %. En
revanche, dans les zones d’emploi de Poissy, de Saclay
ou encore de Plaisir, la progression n’a pas dépassé les
+1 % sur la période. Enfin, si la région se caractérise
par une proportion de jeunes âgés de moins de 30 ans
supérieure à celle mesurée à l’échelle nationale (40 %
contre 37 %), les zones d’emploi de Marne-la-Vallée,
d’Évry et de Cergy affichent des parts plus élevées
(43 % chacune). Quant à la proportion d’habitants
âgés de plus de 60 ans, elle est plus faible en Île-de-
France qu’au niveau national (18 % contre 23 %) et
oscille même entre 14 % et 15 % dans les zones de
Marne-la-Vallée et de Cergy.
–
PARIS CONCENTRE LES DEUX TIERS DES
SALARIÉS DU PRIVÉ
–
Au 2e
trimestre 2014, on compte dans la région Île-de-
France 4,5 millions de salariés dans le secteur privé
Paris
Roissy -
Sud Picardie
Cergy
Mantes-
la-Jolie
Poissy
Plaisir
Houdan
Rambouillet Saclay
Orly Créteil
Marne-la-
Vallée
Meaux
Coulommiers
Provins
MelunÉvry
Étampes
Nemours
Montereau-
Fault-Yonne
Limite régionale
Limite des zones d’emploi
–Carte 1–
Carte des zones d’emploi en Île-de-France
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 3
2. L’établissement est une unité de
production géographique
individualisée, mais juridiquement
dépendante de l’entreprise. Seuls les
établissements employeurs sont ici
considérés, c’est-à-dire les
établissements comptant un salarié
au moins. Les données sont par
ailleurs comprises hors Administration
publique, enseignement, santé et
action sociale.
(source Acoss). Les deux tiers des emplois régionaux
sont polarisés sur la zone d’emploi de Paris soit 2,9
millions de salariés, une concentration unique en
France. On trouve ensuite les zones d’emploi de Saclay
(411 000 salariés) et de Roissy - Sud Picardie (338 000
sur sa partie francilienne) rassemblant respectivement
9 % et 7 % des effectifs salariés régionaux. Au total
ces trois territoires regroupent 8 emplois salariés fran-
ciliens sur 10. À l’inverse, certaines zones d’emploi
(Montereau-Fault-Yonne, Houdan, Provins, Coulom-
miers et Nemours) affichent des volumes d’emplois
salariés peu importants (moins de 10 000).
–
340 000 ÉTABLISSEMENTS EMPLOYEURS
DONT LES DEUX TIERS À PARIS
–
En Île-de-France, les deux tiers des 340 000 établisse-
ments employeurs2
sont situés dans la zone d’emploi
de Paris (soit 223 000 établissements). Comme à
l’échelle nationale, 83 % des établissements franci-
liens comptent moins de 10 salariés. Les établisse-
ments de 200 salariés et plus (hors administration) se
concentrent essentiellement dans la zone d’emploi de
Paris : 1 748 sur les 2 630 grands établissements que
compte la région francilienne, soit 66 %. Les zones
d’emploi de Saclay et de Roissy - Sud Picardie ras-
semblent, quant à elles, respectivement 9 % et 6 %
des établissements de 200 salariés et plus implantés
en Île-de-France. Certaines zones d’emploi sont quasi-
ment dépourvues de grands établissements, comme
Houdan, Coulommiers ou encore Étampes.
–
EN 5 ANS, LE NOMBRE D’EMPLOIS
SALARIÉS A PROGRESSÉ EN ÎLE-DE-FRANCE
–
Entre le 2e
trimestre 2009 et le 2e
trimestre 2014,
l’emploi salarié a augmenté de 1,5 % en Île-de-France
(tableau 1), soit une progression supérieure à celle
observée à l’échelle nationale (+0,5 %).
Cette tendance recouvre des situations très contrastées
selon les territoires. La zone d’emploi de Marne-la-Val-
lée (+6,5 % soit 7 500 emplois nouveaux) est de loin
la plus dynamique, devant celles de Créteil (+2,8 %,
+3 300) et d’Orly (+2,5 %, +4 500). Pour autant, en
volume, la zone d’emploi de Paris reste incontour-
nable : en cinq ans, 60 000 emplois y ont été créés
(soit +2,1 %). À l’inverse, certains territoires ont connu
des destructions d’emplois sur la même période. Les
zones d’emploi de Coulommiers (-4,4 %), d’Étampes
(-6,9 %) et surtout de Nemours (-14,1 % soit 1 400
emplois détruits) sont en proportion les plus touchées.
Les zones d’emploi de Cergy (-2,5 % soit 2 900 emplois
détruits), de Roissy - Sud Picardie (-0,7 % sur sa partie
francilienne, -2 500) et de Poissy (-3,3 %, -2 000) af-
fichent en volume les pertes d’emplois les plus consé-
quentes. Ces différentes zones d’emploi sont confron-
tées au recul de l’emploi industriel présent sur leur
territoire à l’instar de l’industrie du bois-papier à Cou-
lommiers, de la métallurgie à Nemours ou encore de
l’industrie automobile à Poissy.
Entre le 2e
trimestre 2013 et le 2e
trimestre 2014, le
taux de chômage dans la région a baissé de 0,1 point
pour atteindre 8,6 %, positionnant l’Île-de-France
comme l’une des régions françaises les moins touchées
par le chômage. Toutefois, le taux de chômage peut
varier du simple au double selon les zones d’emploi
considérées. Il est ainsi très faible à Saclay, Plaisir, Ram-
bouillet et Houdan où il oscille entre 6,3 % et 4,8 %
(le plus faible de France) et culmine à 11,2 % et 11,3 %
respectivement dans les zones d’emploi de Montereau-
Fault-Yonne et de Mantes-la-Jolie. Le taux de chômage
francilien est calqué sur celui de la zone d’emploi de
Paris qui, compte tenu de son importance, conditionne
fortement la tendance régionale. Dans les cinq autres
principales zones d’emploi de la région, le taux de chô-
mage n’est pas homogène : au-dessus de la moyenne
régionale dans les zones d’emploi de Roissy - Sud Picar-
die (11 % dans sa partie francilienne) et d’Orly
(10,3 %) et en dessous dans celle de Saclay (6,3 %)
et celles de Marne-la-Vallée et de Créteil (7,7 %).
Nom de la zone d’emploi
Nombre
de salariés
du secteur privé
en 2014
Évolution
du nombre
de salariés entre
2009 et 2014
Taux de
chômage au 2e
trimestre 2014
Paris 2 861 935 2,1 % 8,6 %
Saclay 411 197 1,0 % 6,3 %
Roissy - Sud Picardie
(partie francilienne)
338 162 -0,7 % 11,0 %
Orly 186 854 2,5 % 10,3 %
Marne-la-Vallée 122 672 6,5 % 7,7 %
Créteil 121 108 2,8 % 7,7 %
Île-de-France 4 527 971 1,5 % 8,6 %
Sources : Données Acoss au 2e trimestre 2009 et au 2e trimestre 2014 pour le nombre de salariés. Données Insee pour le taux de chômage.
–Tableau 1–
Indicateurs clefs pour les principales zones d’emploi de la région
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE4
–CONCENTRATION DE L’EMPLOI CADRE DU PRIVÉ–
Nom de la zone d’emploi
Estimation Apec
du volume de
cadres du privé
Part de la zone
d’emploi dans
les cadres
régionaux
Rang parmi
les 304 zones
d'emploi en
France
métropolitaine
Paris 746 500 72,8 % 1
Saclay 103 800 10,1 % 3
Roissy - Sud Picardie
(partie francilienne)
40 200 3,9 % 10*
Orly 27 700 2,7 % 17
Marne-la-Vallée 21 800 2,1 % 23
Cergy 17 100 1,7 % 29
Évry 16 100 1,6 % 32
Créteil 14 800 1,4 % 39
Melun 10 700 1,1 % 51
Poissy 10 100 1,0 % 52
Mantes-la-Jolie 3 500 < 1 % 113
Plaisir 2 900 < 1 % 127
Rambouillet 2 500 < 1 % 147
Meaux 2 300 < 1 % 159
Étampes 1 500 < 1 % 209
Houdan <1 000 < 1 % 246
Nemours <1 000 < 1 % 255
Coulommiers <1 000 < 1 % 263
Montereau-Fault-Yonne <1 000 < 1 % 269
Provins <1 000 < 1 % 279
–Tableau 2–
Estimation du volume des cadres du privé dans les zones d’emploi de la région
–
1 MILLION DE CADRES DU PRIVÉ DONT LES
TROIS QUARTS SUR LA ZONE D’EMPLOI DE
PARIS
–
Selon les estimations de l’Apec3
, 1 million de cadres
du privé sont recensés en Île-de-France, soit 35 % des
cadres français. Ce particularisme francilien est es-
sentiellement lié à l’exceptionnelle concentration de
cadres du privé dans la zone d’emploi de Paris qui
compte 746 500 cadres, soit les trois quarts des
cadres régionaux. La zone d’emploi de Saclay arrive
en 2e
position, mais très loin derrière, avec 103 800
cadres soit 10,1 % de l’emploi cadre régional. Saclay
n’en demeure pas moins une place forte pour l’em-
ploi cadre en France. Cette zone d’emploi devance,
en nombre de cadres, les zones de Toulouse ou encore
de Marseille-Aubagne. Elle se classe au 3e
rang des
304 zones métropolitaines pour l’emploi cadre der-
rière les zones d’emploi de Lyon et de Paris. Ces deux
zones d’emploi (Paris et Saclay) polarisent 83 % des
cadres franciliens. D’autres territoires peuvent se pré-
valoir de volumes signifiants de cadres : Roissy - Sud
Picardie (40 200 sur sa partie francilienne), Orly
(27 700) ou encore Marne-la-Vallée (21 800). À l’in-
verse, certaines zones d’emploi franciliennes affichent
de très faibles volumes de cadres (moins de 1 000).
C’est le cas de Houdan, Nemours, Coulommiers, Mon-
tereau-Fault-Yonne ou encore Provins.
–
PLUS DE DIPLÔMÉS DU SUPÉRIEUR PARMI
LES ACTIFS DES ZONES D’EMPLOI DE PARIS
ET DE SACLAY
–
Les actifs travaillant dans la région Île-de-France sont
nettement plus qualifiés qu’à l’échelle nationale
(47 % possèdent un diplôme du supérieur contre
36 % en moyenne au plan national). Cette forte dif-
férence est générée par la zone d’emploi de Paris qui
compte une forte proportion d’actifs qualifiés (52 %)
en lien avec un volume de cadres à nulle autre pa-
reille. La zone d’emploi de Saclay n’est pas en reste
et comptabilise 48 % de diplômés parmi ses actifs.
En outre, ces deux zones d’emploi accueillent de nom-
breux étudiants : 471 800 sur celle de Paris et
48 300 sur celle de Saclay (soit 92 % des effectifs
régionaux concentrés sur ces deux zones).
–
PARIS, ZONE D’EMPLOI ATTIRANT LE PLUS
D’ACTIFS QUALIFIÉS
–
Comme de coutume, la zone d’emploi de Paris se
distingue et arrive au 1er
rang de celles qui attirent,
en proportion du nombre d’emplois, le plus d’actifs
qualifiés4
. Les zones d’emploi de Saclay et de Plaisir
tirent également leur épingle du jeu en la matière.
En revanche, les zones d’emploi de Coulommiers, de
Provins et de Meaux sont les moins attractives pour
les actifs qualifiés.
3. Cette estimation a été réalisée à
partir de la base du recensement 2011
(Insee). Les cadres en activité dans le
secteur privé ont été repérés et
répartis par zone d’emploi. Cette
répartition a été appliquée par région
en fonction des effectifs cadres
régionaux au 31/12/2013 calculés
par l’Apec à partir de son enquête
annuelle Perspectives de l’emploi
cadre.
4. http://www.insee.fr/fr/themes/
document.asp?reg_id=0&ref_
id=ip1416
Source : Apec, 2014.
(*) : Le rang de Roissy - Sud Picardie intègre le territoire de la zone d’emploi situé en Picardie : 53 800 cadres au total sur la zone.
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 5
–LES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES DE LA RÉGION–
–
UNE TRÈS FORTE MAJORITÉ DE SALARIÉS
TRAVAILLE DANS LE SECTEUR TERTIAIRE
EN ÎLE-DE-FRANCE
–
En Île-de-France, la très grande majorité des salariés
travaille dans le tertiaire marchand qui regroupe
61 % des salariés franciliens, alors qu’à l’échelle
nationale cette part n’est que de 47 % (tableau 3).
Cette surreprésentation sectorielle, qui s’appuie sur
une grande diversité de services, concerne plusieurs
zones d’emploi franciliennes. Celle de Paris se singu-
larise encore plus avec 67 % des salariés apparte-
nant à la sphère tertiaire marchande. Les zones
d’emploi de Marne-la-Vallée, Orly ou encore Roissy -
Sud Picardie font également la part belle aux activi-
tés du tertiaire marchand, avec des proportions de
salariés oscillant entre 61 % et 63 %. Le tertiaire
non-marchand ne représente que 26 % de l’emploi
salarié francilien contre 32 % à l’échelle métropoli-
taine. Toutefois, dans les zones d’emploi de Provins,
de Créteil ou encore d’Étampes, cette part est com-
prise entre 41 % et 46 %. Les activités industrielles
ne représentent que 8 % des effectifs salariés régio-
naux, contre 14 % au niveau national. Les zones
d’emploi de Poissy (28 %), de Montereau-Fault-Yonne
(20 %) et de Nemours (20 %) se singularisent en
affichant une proportion de salariés de l’industrie
nettement supérieure à la moyenne régionale. S’agis-
sant du secteur de la construction, il est légèrement
sous-représenté en Île-de-France par rapport à
l’échelle nationale (5 % des salariés contre 7 %). Ce
constat ne prévaut pas sur toutes les zones d’emploi
franciliennes, notamment à Orly et Coulommiers, où
la construction représente 9 % des salariés. Enfin, les
activités agricoles sont peu présentes en Île-de-
Agriculture Industrie Construction
Tertiaire
marchand5
Tertiaire
non-marchand6
Région Île-de-France < 1 % 8 % 5 % 61 % 26 %
Valeurs les plus élevées
par zone d'emploi
Coulommiers
(2 %).
Poissy (28 %).
Montereau-Fault-
Yonne (20 %).
Nemours (20 %).
Orly (9 %).
Coulommiers (9 %).
Paris (67 %).
Marne-la-Vallée
(63 %).
Orly (63 %).
Provins (46 %).
Etampes (42 %).
Créteil (41 %).
France métropolitaine 1 % 14 % 6 % 47 % 32 %
France hors Île-de-France 1 % 15 % 7 % 43 % 34 %
Source:Insee(Estel)2011,traitementsApec.
–Tableau 3–
Répartition des salariés de la région Île-de-France par secteur d’activité
France. La proportion de salariés travaillant dans le
secteur agricole atteint ou dépasse les 1 % que dans
quelques zones d’emploi : Coulommiers, Melun, Pro-
vins, Houdan et Rambouillet.
–
DES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES
INFRARÉGIONALES PLUS OU MOINS
PRONONCÉES
–
Les six principales zones d’emploi de la région
concentrent près de 90 % des emplois régionaux
avec des spécificités sectorielles plus ou moins pro-
noncées.
La zone d’emploi de Paris se caractérise avant tout
par sa diversité et sa richesse sur le plan économique.
Quelques secteurs apparaissent toutefois plus spéci-
fiques à la zone par rapport à la répartition régionale
des salariés. Ainsi, le secteur de l’assurance se signale
(indice de spécificité de 1,57
) avec la présence de
nombreuses sociétés à forte notoriété : Axa France,
Groupama, AG2R La Mondiale, Malakoff Médéric…
Paris se distingue également par la place importante
des activités de sièges sociaux. Une majorité des
entreprises du CAC 40 ont un siège social situé dans
la zone d’emploi de Paris, notamment dans le quar-
tier d’affaires de La Défense (Total, Société générale,
Saint-Gobain…).
La zone d’emploi de Saclay, quant à elle, se caracté-
rise par une spécificité prononcée dans la fabrication
de produits informatiques, électroniques et optiques,
avec la présence de nombreux acteurs incontour-
nables du secteur : Hewlett Packard, Zodiac Data
System, Thales, GE Medical Systems. Saclay se carac-
térise également par une forte spécificité dans l’in-
dustrie automobile (indice de 3,8), en lien avec la
5. Transports, commerce, services aux
entreprises, services aux particuliers,
activités immobilières et financières.
6. Administration publique,
enseignement, santé humaine et
action sociale.
7. Ce niveau de spécificité est calculé
en faisant le rapport de la part
occupée par tel ou tel secteur
d’activité dans une zone d’emploi
donnée, par rapport à celle qu’il
occupe au niveau régional. Seuls ont
été pris en compte ici, les secteurs
représentant 1 % au moins des
effectifs propres à chaque zone
d’emploi et un nombre significatif de
salariés.
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE6
présence sur la zone des deux plus importants centres
de R&D du secteur : le Technocentre de Renault à
Guyancourt et le centre technique de PSA Peugeot-
Citroën à Vélizy-Villacoublay.
Les zones d’emploi de Roissy - Sud Picardie et d’Orly
ont en commun d’être fortement spécialisées dans le
domaine des transports aériens avec la présence sur
leur territoire de deux aéroports internationaux. En
outre, la zone d’emploi de Roissy - Sud Picardie ac-
cueille le siège social d’Air France. La zone d’emploi
de Marne-la-Vallée se caractérise, de son côté, par
une spécificité forte dans les activités sportives ré-
créatives et de loisirs (indice de spécificité de 12,1).
Ce positionnement tient à la présence du parc de
loisirs de Disneyland Paris, destination touristique la
plus visitée d’Europe. Enfin la zone d’emploi de Cergy
affiche une spécificité prononcée dans la fabrication
d’autres produits minéraux non métalliques (les abra-
sifs) en lien avec la présence du siège social et de
centres de production de l’entreprise 3M France
(tableau 4).
Plus globalement, la région Île-de-France se caracté-
rise par la richesse de son tissu économique qui
couvre un très large spectre de domaines d’activités,
notamment ceux à très forte valeur ajoutée. On peut
toutefois constater certaines spécificités sectorielles
régionales. Ainsi, l’activité de transports aériens est
particulièrement présente avec trois fois plus de sala-
riés en proportion qu’à l’échelle nationale. Cette par-
ticularité est liée à la présence de la 2e
plateforme
aéroportuaire d’Europe formée par les aéroports
d’Orly et de Roissy-Charles de Gaulle. Le secteur de
l’édition se caractérise également en Île-de-France par
un positionnement affirmé grâce à la présence de
nombreux acteurs sur la zone d’emploi de Paris. 9 des
10 premiers éditeurs français y sont installés (notam-
ment Hachette, Editis, Gallimard, France Loisirs, Le-
febvre-Sarrut, Albin Michel…). La région affiche égale-
ment un positionnement spécifique dans d’autres
activités tertiaires à forte valeur ajoutée : les activités
de sièges sociaux (indice de spécificité de 2,4), les
activités informatiques (indice de 2,3), la publicité et
les études de marché (indice de 2,1), les activités
spécialisées scientifiques et techniques (indice de 2)
ou encore toutes les activités culturelles (production
cinématographique, activités créatives, bibliothèques
et musées…).
Zone d’emploi
Principaux domaines de spécificité
Indice
de spécificité
% des salariés
de la zone
travaillant dans ce
domaine
Paris 1 Assurance 1,5 2,0 %
2 Activités de sièges sociaux 1,4 4,9 %
Saclay 1 Fabrication de produits informatiques,
électroniques et optiques
4,8 3,9 %
2 Industrie automobile 3,8 3,5 %
Roissy-Sud
Picardie (partie
francilienne)
1 Transports aériens 10,0 10,7 %
2 Entreposage et services auxiliaires des transports 5,3 7,2 %
Orly 1 Transports aériens 4,8 5,1 %
2 Entreposage et services auxiliaires des transports 3,4 4,7 %
Marne-la-Vallée 1 Activités sportives récréatives et de loisirs 12,1 10,3 %
2 Industries alimentaires 2,4 2,0 %
Cergy 1 Fabrication d’autres produits minéraux
non métalliques
5,2 1,1 %
2 Fabrication d’équipements électriques 3,9 1,0 %
Région
Île-de-France
1 Transports aériens 3,3 1,1 %
2 Édition 2,5 1,4 %
Source:Insee(Clap),TraitementsApec.
–Tableau 4–
Domaines de spécificités sectorielles dans les 6 zones d’emploi d’Île-de-France comptant le plus de salariés
La part des salariés dans le secteur de l’assurance est 1,5 fois plus importante dans la zone d’emploi de Paris qu’à l’échelle régionale.
La part des salariés dans les transports aériens est 3,3 fois plus importante en région Île-de-France qu’à l’échelle nationale
Seuls les secteurs comptant un volume significatif de salariés (généralement au moins 1 000 salariés et/ou au moins 1 % des effectifs salariés de la zone ou de la région)
sont ici considérés.
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 7
–PERSPECTIVES POUR L’ÎLE-DE-FRANCE–
–
L’ÎLE-DE-FRANCE À L’AUNE DE LA RÉFORME
TERRITORIALE
–
Le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux
élections régionales et départementales, et modifiant
le calendrier électoral a été adopté par l’Assemblée
nationale le 17 décembre 2014. Aussi, au 1er
janvier
2016, la France métropolitaine comptera 13 régions
au lieu de 22. Dans un contexte global en mutation,
le périmètre de la région Île-de-France demeurera tou-
tefois inchangé. De plus, les rapprochements régio-
naux envisagés de part et d’autre du territoire hexago-
nal ne devraient pas jouer sur le positionnement
francilien, tant au niveau démographique qu’écono-
mique. Lorsque la réforme entrera en vigueur, l’écono-
mie francilienne comptera deux fois plus d’emplois
salariés marchands que le nouvel ensemble Auvergne/
Rhône-Alpes (4,5 millions contre 2,2 millions) qui se
classera au 2e
rang. De la même façon, avec 1 million
de cadres franciliens, son leadership en la matière n’est
pas prêt d’être contesté (350 200 en Auvergne/
Rhône-Alpes). L’Île-de-France continuera à jouer un rôle
moteur par son poids et son importance stratégique
dans le système productif national.
–
QUELLES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
POUR LA RÉGION ?
–
La région Île-de-France bénéficie d’une exceptionnelle
concentration de moyens et de ressources en matière
de recherche et d’innovation. Onze pôles de compéti-
tivité sont ainsi présents sur le territoire francilien. Le
projet du Grand Paris devrait donner encore plus
d’envergure à ce leadership. Un de ses plus ambitieux
chantiers est de créer sur le plateau de Saclay, l’Univer-
sité de Paris – Saclay (UPS) en regroupant 60 000
étudiants et 10 500 chercheurs. Le campus représen-
terait, à l’horizon 2020, 20 % de la recherche française
et préfigure une « Silicon Vallée » à la française. De
surcroît, toujours dans l’optique de renforcer certains
de ses points forts, la région a défini des domaines
d’innovation stratégique.
L’ingénierie des systèmes complexes et logiciel (instru-
mentation de mesure, robotique industrielle, logiciel
libre, modélisation…) est le 1er
axe de la stratégie régio-
nale. L’Île-de-France compte, dans ce domaine, de nom-
breux acteurs regroupés au sein du pôle de compétiti-
vité Systematic Paris-Region ou encore de la recherche
partenariale (CEA, Inria).
La création numérique est le second domaine d’inno-
vation stratégique. Cette filière, structurée autour no-
tamment du pôle de compétitivité Cap Digital Paris
Region, est très présente en Île-de-France. Aussi, la
Halle Freyssinet, à Paris, devrait accueillir dès 2016 le
plus grand incubateur de start-up du monde.
La filière automobile est actuellement en pleine muta-
tion. Sont concernés de nombreuses PME-PMI mais
également les deux grands constructeurs français
(Renault et PSA). Les innovations permettant d’élabo-
rer un véhicule « décarboné » et intelligent s’avèrent
stratégiques pour l’avenir de la filière francilienne.
Dans cette optique, les pôles de compétitivité Mov’eo
et Advancity, Ville et Mobilité durables (ingénierie, ser-
vices) constituent des réseaux d’acteurs importants.
Autour de la mobilité, la région est également très bien
positionnée dans les transports aériens et l’aéronau-
tique. Elle est, avec Midi-Pyrénées, la principale région
française pour l’industrie aéronautique et spatiale. De
nombreux acteurs du domaine (Dassault Aviation,
Airbus Defence and Space, Thales…) y sont regroupés
au sein du pôle de compétitivité Astech.
Les innovations intéressant les technologies de la
santé et les dispositifs médicaux sont également consi-
dérées comme stratégiques. L’Île-de-France abrite de
vrais savoir-faire scientifiques et industriels. Elle peut
s’appuyer sur la présence d’acteurs industriels (Sanofi,
GSK, Pfizer, Novartis…), de la recherche académique
(Inserm, CNRS, Institut Pasteur, Institut Curie…) incon-
tournables et également sur le pôle de compétitivité
Medicen Paris Region. La région concentre également
de grands groupes hospitaliers appartenant à l’APHP
(Pitié Salpêtrière, Cochin, Henri Mondor, Georges Pom-
pidou…).
Enfin, le secteur du bâtiment et les innovations liées à
l’éco-construction et à l’élaboration de quartiers à forte
performance environnementale constituent le 5e
axe
stratégique de la région. Si les acteurs (de grands
groupes et de nombreuses TPE artisanales) ne forment
pas une filière fortement intégrée, ils peuvent notam-
ment s’appuyer et bénéficier de l’activité du pôle Ad-
vancity.
www.apec.fr
05NOVEMBRE
2013
© Apec, 2015
Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association
pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er
juillet 1901,
et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre
collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les
partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres,
CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT).
Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé
que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec,
est strictement interdite et constituerait une contrefaçon
(article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle).
ISBN 978-2-7336-0805-0
JANVIER 2015
Cette étude a été réalisée par le département études
et recherche de l’Apec.
Pilotage de l’étude : Gaël Bouron.
Analyse et rédaction Christophe Lenzi.
Maquette : Daniel Le Henry.
Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier.
Direction du département : Pierre Lamblin.
ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES
51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14
CENTRE DE RELATIONS CLIENTS
0810 805 805*
DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H
*prix d’un appel local
–MÉTHODOLOGIE–
Ce dossier a été réalisé à partir de recherches documentaires et d’analyses spé-
cifiques réalisées par l’Apec. Pour des raisons de lisibilité, les sources précises de
chaque donnée indiquée n’ont pas été systématiquement signalées. La grande
majorité des informations indiquées proviennent des données officielles, en par-
ticulier publiées par l’Insee. Quatre sources principales ont été utilisées
• Les données du recensement 2011 : exploitation principale et base Activité
professionnelle. La base Activité professionnelle a notamment permis de calculer,
pour chaque région de France métropolitaine, la proportion de cadres du
secteur privé travaillant dans chaque zone d’emploi. Cette répartition a
ensuite été appliquée par région en fonction des effectifs cadres régionaux au
31/12/2013 calculés par l’Apec à partir de son enquête annuelle Perspectives
de l’emploi cadre.
• La base Clap de l’Insee. Le dispositif Connaissance locale de l’appareil
productif (Clap) est conçu pour fournir des statistiques sur le tissu économique
local.
• Les estimations d’emploi localisées (Estel) de l’Insee. Les estimations
d’emploi ont pour objectif de fournir une photographie exhaustive de l’emploi
au lieu de travail cohérente entre les différents échelons géographiques et les
divers postes de nomenclature d’activité.
• La base de données des Acoss et des Urssaf. Le champ couvre l’ensemble
des cotisants du secteur « concurrentiel » qui comprend tous les secteurs d’activité
économique sauf les administrations publiques, l’éducation non marchande, la
santé non marchande et l’emploi par les ménages de salariés à domicile. Ce sont
les données les plus récentes disponibles pour l’évolution des emplois du secteur
privé.
D’autres bases de données (par exemple la base des étudiants inscrits dans
l’enseignement supérieur par commune fournie par le ministère de l’enseigne-
ment supérieur et de la recherche) et différentes publications (en particulier les
publications de l’Insee régional) ont également été exploitées. Enfin, les sources
spécifiques suivantes ont notamment été utilisées pour réaliser ce dossier :
• Stratégie de spécialisation intelligente en Île-de-France – Septembre 2013
• Attractivité, compétences et emploi cadre en Île-de-France. Apec, septembre
2013.

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Etude Apec - Attractivité et emploi cadre en Ile-de-France

  • 1. – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE– LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE – Cartographie de l’emploi régional. – Concentration des cadres du secteur privé. – Spécificités sectorielles de la région. – Perspectives à l’aune de la réforme territoriale. Dossiers attractivité régionale de l’Apec N°2015-10 JANVIER 2015 L’emploi cadre en Île-de-France apparaît fortement polarisé sur la zone d’emploi de Paris qui concentre, à elle seule, près des trois quarts des cadres du privé. Ce taux dépasse les 85 % en ajoutant les zones de Saclay et de Roissy - Sud Picardie. La richesse et la diversité du tissu économique de ces territoires les rendent très attractifs. Cette attracti- vité est renforcée, de surcroît, par certaines spécifi- cités sectorielles : les services qualifiés pour Paris, la fabrication de produits électroniques ou l’auto- mobile à Saclay, les transports aériens pour Roissy - Sud Picardie… La réforme territoriale ne modifiera pas le positionnement de la région. L’Île-de-France sera toujours largement en tête des classements régionaux tant sur le plan démographique qu’écono- mique. Avec 35 % des effectifs de cadres du privé, elle devancera très largement les 12 autres nouvelles régions de l’Hexagone. ZOOM SUR LES ZONES D’EMPLOI
  • 2. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE2 – UNE FORTE CONCENTRATION SUR LE PLAN DÉMOGRAPHIQUE – Avec près de 12 millions d’habitants, soit 18 % de la population française, l’Île-de-France est une région hors norme. Paris, sa principale zone d’emploi qui comprend notamment la ville de Paris et le département des Hauts-de-Seine, l’est tout autant. La zone d’emploi de Paris polarise en effet la moitié des franciliens (soit 6 millions de personnes). Elle est la zone d’emploi la plus peuplée tant sur le plan régional que national. Loin derrière, on trouve les zones d’emploi de Roissy - Sud Picardie (1,3 million d’habitants sur sa partie franci- lienne, 11 % de la population régionale) et de Saclay (1,1 million, 10 %), qui font tout de même partie des dix zones d’emploi les plus peuplées à l’échelle natio- nale. Si toutes les zones d’emploi franciliennes ont vu leur population progresser entre 2006 et 2011, celles de Marne-la-Vallée, de Coulommiers et d’Étampes sont –CARTOGRAPHIE DE L’EMPLOI RÉGIONAL– 1. http://www.insee.fr/fr/ methodes/default. asp?page=zonages/zones_emploi.htm – DÉFINITION DES ZONES D’EMPLOI – La région Île-de-France comporte 20 zones d’em- ploi, dont l’une s’étend sur la Picardie (Roissy-Sud Picardie). Les zones d’emploi sont définies par l’In- see comme des « espaces à l’intérieur desquels la plupart des actifs résident et travaillent et dans lesquels les établissements peuvent trouver l’essen- tiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts ». Fondées sur le critère des dépla- cements des actifs en emploi entre leur commune de domicile et leur commune de travail, elles sont définies de façon à ce que parmi les actifs résidant dans la zone d’emploi, le plus grand nombre d’entre eux travaillent également dans la zone. Chaque zone d’emploi est ainsi constituée d’un ensemble de communes entières et contiguës aboutissant à un bassin d’emploi où la plupart des actifs résident et travaillent1 . La France compte 322 zones d’em- ploi, dont 304 en métropole. créditées du plus fort dynamisme démographique avec un gain d’habitants oscillant entre +6 % et +7 %. En revanche, dans les zones d’emploi de Poissy, de Saclay ou encore de Plaisir, la progression n’a pas dépassé les +1 % sur la période. Enfin, si la région se caractérise par une proportion de jeunes âgés de moins de 30 ans supérieure à celle mesurée à l’échelle nationale (40 % contre 37 %), les zones d’emploi de Marne-la-Vallée, d’Évry et de Cergy affichent des parts plus élevées (43 % chacune). Quant à la proportion d’habitants âgés de plus de 60 ans, elle est plus faible en Île-de- France qu’au niveau national (18 % contre 23 %) et oscille même entre 14 % et 15 % dans les zones de Marne-la-Vallée et de Cergy. – PARIS CONCENTRE LES DEUX TIERS DES SALARIÉS DU PRIVÉ – Au 2e trimestre 2014, on compte dans la région Île-de- France 4,5 millions de salariés dans le secteur privé Paris Roissy - Sud Picardie Cergy Mantes- la-Jolie Poissy Plaisir Houdan Rambouillet Saclay Orly Créteil Marne-la- Vallée Meaux Coulommiers Provins MelunÉvry Étampes Nemours Montereau- Fault-Yonne Limite régionale Limite des zones d’emploi –Carte 1– Carte des zones d’emploi en Île-de-France
  • 3. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 3 2. L’établissement est une unité de production géographique individualisée, mais juridiquement dépendante de l’entreprise. Seuls les établissements employeurs sont ici considérés, c’est-à-dire les établissements comptant un salarié au moins. Les données sont par ailleurs comprises hors Administration publique, enseignement, santé et action sociale. (source Acoss). Les deux tiers des emplois régionaux sont polarisés sur la zone d’emploi de Paris soit 2,9 millions de salariés, une concentration unique en France. On trouve ensuite les zones d’emploi de Saclay (411 000 salariés) et de Roissy - Sud Picardie (338 000 sur sa partie francilienne) rassemblant respectivement 9 % et 7 % des effectifs salariés régionaux. Au total ces trois territoires regroupent 8 emplois salariés fran- ciliens sur 10. À l’inverse, certaines zones d’emploi (Montereau-Fault-Yonne, Houdan, Provins, Coulom- miers et Nemours) affichent des volumes d’emplois salariés peu importants (moins de 10 000). – 340 000 ÉTABLISSEMENTS EMPLOYEURS DONT LES DEUX TIERS À PARIS – En Île-de-France, les deux tiers des 340 000 établisse- ments employeurs2 sont situés dans la zone d’emploi de Paris (soit 223 000 établissements). Comme à l’échelle nationale, 83 % des établissements franci- liens comptent moins de 10 salariés. Les établisse- ments de 200 salariés et plus (hors administration) se concentrent essentiellement dans la zone d’emploi de Paris : 1 748 sur les 2 630 grands établissements que compte la région francilienne, soit 66 %. Les zones d’emploi de Saclay et de Roissy - Sud Picardie ras- semblent, quant à elles, respectivement 9 % et 6 % des établissements de 200 salariés et plus implantés en Île-de-France. Certaines zones d’emploi sont quasi- ment dépourvues de grands établissements, comme Houdan, Coulommiers ou encore Étampes. – EN 5 ANS, LE NOMBRE D’EMPLOIS SALARIÉS A PROGRESSÉ EN ÎLE-DE-FRANCE – Entre le 2e trimestre 2009 et le 2e trimestre 2014, l’emploi salarié a augmenté de 1,5 % en Île-de-France (tableau 1), soit une progression supérieure à celle observée à l’échelle nationale (+0,5 %). Cette tendance recouvre des situations très contrastées selon les territoires. La zone d’emploi de Marne-la-Val- lée (+6,5 % soit 7 500 emplois nouveaux) est de loin la plus dynamique, devant celles de Créteil (+2,8 %, +3 300) et d’Orly (+2,5 %, +4 500). Pour autant, en volume, la zone d’emploi de Paris reste incontour- nable : en cinq ans, 60 000 emplois y ont été créés (soit +2,1 %). À l’inverse, certains territoires ont connu des destructions d’emplois sur la même période. Les zones d’emploi de Coulommiers (-4,4 %), d’Étampes (-6,9 %) et surtout de Nemours (-14,1 % soit 1 400 emplois détruits) sont en proportion les plus touchées. Les zones d’emploi de Cergy (-2,5 % soit 2 900 emplois détruits), de Roissy - Sud Picardie (-0,7 % sur sa partie francilienne, -2 500) et de Poissy (-3,3 %, -2 000) af- fichent en volume les pertes d’emplois les plus consé- quentes. Ces différentes zones d’emploi sont confron- tées au recul de l’emploi industriel présent sur leur territoire à l’instar de l’industrie du bois-papier à Cou- lommiers, de la métallurgie à Nemours ou encore de l’industrie automobile à Poissy. Entre le 2e trimestre 2013 et le 2e trimestre 2014, le taux de chômage dans la région a baissé de 0,1 point pour atteindre 8,6 %, positionnant l’Île-de-France comme l’une des régions françaises les moins touchées par le chômage. Toutefois, le taux de chômage peut varier du simple au double selon les zones d’emploi considérées. Il est ainsi très faible à Saclay, Plaisir, Ram- bouillet et Houdan où il oscille entre 6,3 % et 4,8 % (le plus faible de France) et culmine à 11,2 % et 11,3 % respectivement dans les zones d’emploi de Montereau- Fault-Yonne et de Mantes-la-Jolie. Le taux de chômage francilien est calqué sur celui de la zone d’emploi de Paris qui, compte tenu de son importance, conditionne fortement la tendance régionale. Dans les cinq autres principales zones d’emploi de la région, le taux de chô- mage n’est pas homogène : au-dessus de la moyenne régionale dans les zones d’emploi de Roissy - Sud Picar- die (11 % dans sa partie francilienne) et d’Orly (10,3 %) et en dessous dans celle de Saclay (6,3 %) et celles de Marne-la-Vallée et de Créteil (7,7 %). Nom de la zone d’emploi Nombre de salariés du secteur privé en 2014 Évolution du nombre de salariés entre 2009 et 2014 Taux de chômage au 2e trimestre 2014 Paris 2 861 935 2,1 % 8,6 % Saclay 411 197 1,0 % 6,3 % Roissy - Sud Picardie (partie francilienne) 338 162 -0,7 % 11,0 % Orly 186 854 2,5 % 10,3 % Marne-la-Vallée 122 672 6,5 % 7,7 % Créteil 121 108 2,8 % 7,7 % Île-de-France 4 527 971 1,5 % 8,6 % Sources : Données Acoss au 2e trimestre 2009 et au 2e trimestre 2014 pour le nombre de salariés. Données Insee pour le taux de chômage. –Tableau 1– Indicateurs clefs pour les principales zones d’emploi de la région
  • 4. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE4 –CONCENTRATION DE L’EMPLOI CADRE DU PRIVÉ– Nom de la zone d’emploi Estimation Apec du volume de cadres du privé Part de la zone d’emploi dans les cadres régionaux Rang parmi les 304 zones d'emploi en France métropolitaine Paris 746 500 72,8 % 1 Saclay 103 800 10,1 % 3 Roissy - Sud Picardie (partie francilienne) 40 200 3,9 % 10* Orly 27 700 2,7 % 17 Marne-la-Vallée 21 800 2,1 % 23 Cergy 17 100 1,7 % 29 Évry 16 100 1,6 % 32 Créteil 14 800 1,4 % 39 Melun 10 700 1,1 % 51 Poissy 10 100 1,0 % 52 Mantes-la-Jolie 3 500 < 1 % 113 Plaisir 2 900 < 1 % 127 Rambouillet 2 500 < 1 % 147 Meaux 2 300 < 1 % 159 Étampes 1 500 < 1 % 209 Houdan <1 000 < 1 % 246 Nemours <1 000 < 1 % 255 Coulommiers <1 000 < 1 % 263 Montereau-Fault-Yonne <1 000 < 1 % 269 Provins <1 000 < 1 % 279 –Tableau 2– Estimation du volume des cadres du privé dans les zones d’emploi de la région – 1 MILLION DE CADRES DU PRIVÉ DONT LES TROIS QUARTS SUR LA ZONE D’EMPLOI DE PARIS – Selon les estimations de l’Apec3 , 1 million de cadres du privé sont recensés en Île-de-France, soit 35 % des cadres français. Ce particularisme francilien est es- sentiellement lié à l’exceptionnelle concentration de cadres du privé dans la zone d’emploi de Paris qui compte 746 500 cadres, soit les trois quarts des cadres régionaux. La zone d’emploi de Saclay arrive en 2e position, mais très loin derrière, avec 103 800 cadres soit 10,1 % de l’emploi cadre régional. Saclay n’en demeure pas moins une place forte pour l’em- ploi cadre en France. Cette zone d’emploi devance, en nombre de cadres, les zones de Toulouse ou encore de Marseille-Aubagne. Elle se classe au 3e rang des 304 zones métropolitaines pour l’emploi cadre der- rière les zones d’emploi de Lyon et de Paris. Ces deux zones d’emploi (Paris et Saclay) polarisent 83 % des cadres franciliens. D’autres territoires peuvent se pré- valoir de volumes signifiants de cadres : Roissy - Sud Picardie (40 200 sur sa partie francilienne), Orly (27 700) ou encore Marne-la-Vallée (21 800). À l’in- verse, certaines zones d’emploi franciliennes affichent de très faibles volumes de cadres (moins de 1 000). C’est le cas de Houdan, Nemours, Coulommiers, Mon- tereau-Fault-Yonne ou encore Provins. – PLUS DE DIPLÔMÉS DU SUPÉRIEUR PARMI LES ACTIFS DES ZONES D’EMPLOI DE PARIS ET DE SACLAY – Les actifs travaillant dans la région Île-de-France sont nettement plus qualifiés qu’à l’échelle nationale (47 % possèdent un diplôme du supérieur contre 36 % en moyenne au plan national). Cette forte dif- férence est générée par la zone d’emploi de Paris qui compte une forte proportion d’actifs qualifiés (52 %) en lien avec un volume de cadres à nulle autre pa- reille. La zone d’emploi de Saclay n’est pas en reste et comptabilise 48 % de diplômés parmi ses actifs. En outre, ces deux zones d’emploi accueillent de nom- breux étudiants : 471 800 sur celle de Paris et 48 300 sur celle de Saclay (soit 92 % des effectifs régionaux concentrés sur ces deux zones). – PARIS, ZONE D’EMPLOI ATTIRANT LE PLUS D’ACTIFS QUALIFIÉS – Comme de coutume, la zone d’emploi de Paris se distingue et arrive au 1er rang de celles qui attirent, en proportion du nombre d’emplois, le plus d’actifs qualifiés4 . Les zones d’emploi de Saclay et de Plaisir tirent également leur épingle du jeu en la matière. En revanche, les zones d’emploi de Coulommiers, de Provins et de Meaux sont les moins attractives pour les actifs qualifiés. 3. Cette estimation a été réalisée à partir de la base du recensement 2011 (Insee). Les cadres en activité dans le secteur privé ont été repérés et répartis par zone d’emploi. Cette répartition a été appliquée par région en fonction des effectifs cadres régionaux au 31/12/2013 calculés par l’Apec à partir de son enquête annuelle Perspectives de l’emploi cadre. 4. http://www.insee.fr/fr/themes/ document.asp?reg_id=0&ref_ id=ip1416 Source : Apec, 2014. (*) : Le rang de Roissy - Sud Picardie intègre le territoire de la zone d’emploi situé en Picardie : 53 800 cadres au total sur la zone.
  • 5. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 5 –LES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES DE LA RÉGION– – UNE TRÈS FORTE MAJORITÉ DE SALARIÉS TRAVAILLE DANS LE SECTEUR TERTIAIRE EN ÎLE-DE-FRANCE – En Île-de-France, la très grande majorité des salariés travaille dans le tertiaire marchand qui regroupe 61 % des salariés franciliens, alors qu’à l’échelle nationale cette part n’est que de 47 % (tableau 3). Cette surreprésentation sectorielle, qui s’appuie sur une grande diversité de services, concerne plusieurs zones d’emploi franciliennes. Celle de Paris se singu- larise encore plus avec 67 % des salariés apparte- nant à la sphère tertiaire marchande. Les zones d’emploi de Marne-la-Vallée, Orly ou encore Roissy - Sud Picardie font également la part belle aux activi- tés du tertiaire marchand, avec des proportions de salariés oscillant entre 61 % et 63 %. Le tertiaire non-marchand ne représente que 26 % de l’emploi salarié francilien contre 32 % à l’échelle métropoli- taine. Toutefois, dans les zones d’emploi de Provins, de Créteil ou encore d’Étampes, cette part est com- prise entre 41 % et 46 %. Les activités industrielles ne représentent que 8 % des effectifs salariés régio- naux, contre 14 % au niveau national. Les zones d’emploi de Poissy (28 %), de Montereau-Fault-Yonne (20 %) et de Nemours (20 %) se singularisent en affichant une proportion de salariés de l’industrie nettement supérieure à la moyenne régionale. S’agis- sant du secteur de la construction, il est légèrement sous-représenté en Île-de-France par rapport à l’échelle nationale (5 % des salariés contre 7 %). Ce constat ne prévaut pas sur toutes les zones d’emploi franciliennes, notamment à Orly et Coulommiers, où la construction représente 9 % des salariés. Enfin, les activités agricoles sont peu présentes en Île-de- Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand5 Tertiaire non-marchand6 Région Île-de-France < 1 % 8 % 5 % 61 % 26 % Valeurs les plus élevées par zone d'emploi Coulommiers (2 %). Poissy (28 %). Montereau-Fault- Yonne (20 %). Nemours (20 %). Orly (9 %). Coulommiers (9 %). Paris (67 %). Marne-la-Vallée (63 %). Orly (63 %). Provins (46 %). Etampes (42 %). Créteil (41 %). France métropolitaine 1 % 14 % 6 % 47 % 32 % France hors Île-de-France 1 % 15 % 7 % 43 % 34 % Source:Insee(Estel)2011,traitementsApec. –Tableau 3– Répartition des salariés de la région Île-de-France par secteur d’activité France. La proportion de salariés travaillant dans le secteur agricole atteint ou dépasse les 1 % que dans quelques zones d’emploi : Coulommiers, Melun, Pro- vins, Houdan et Rambouillet. – DES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES INFRARÉGIONALES PLUS OU MOINS PRONONCÉES – Les six principales zones d’emploi de la région concentrent près de 90 % des emplois régionaux avec des spécificités sectorielles plus ou moins pro- noncées. La zone d’emploi de Paris se caractérise avant tout par sa diversité et sa richesse sur le plan économique. Quelques secteurs apparaissent toutefois plus spéci- fiques à la zone par rapport à la répartition régionale des salariés. Ainsi, le secteur de l’assurance se signale (indice de spécificité de 1,57 ) avec la présence de nombreuses sociétés à forte notoriété : Axa France, Groupama, AG2R La Mondiale, Malakoff Médéric… Paris se distingue également par la place importante des activités de sièges sociaux. Une majorité des entreprises du CAC 40 ont un siège social situé dans la zone d’emploi de Paris, notamment dans le quar- tier d’affaires de La Défense (Total, Société générale, Saint-Gobain…). La zone d’emploi de Saclay, quant à elle, se caracté- rise par une spécificité prononcée dans la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, avec la présence de nombreux acteurs incontour- nables du secteur : Hewlett Packard, Zodiac Data System, Thales, GE Medical Systems. Saclay se carac- térise également par une forte spécificité dans l’in- dustrie automobile (indice de 3,8), en lien avec la 5. Transports, commerce, services aux entreprises, services aux particuliers, activités immobilières et financières. 6. Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale. 7. Ce niveau de spécificité est calculé en faisant le rapport de la part occupée par tel ou tel secteur d’activité dans une zone d’emploi donnée, par rapport à celle qu’il occupe au niveau régional. Seuls ont été pris en compte ici, les secteurs représentant 1 % au moins des effectifs propres à chaque zone d’emploi et un nombre significatif de salariés.
  • 6. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE6 présence sur la zone des deux plus importants centres de R&D du secteur : le Technocentre de Renault à Guyancourt et le centre technique de PSA Peugeot- Citroën à Vélizy-Villacoublay. Les zones d’emploi de Roissy - Sud Picardie et d’Orly ont en commun d’être fortement spécialisées dans le domaine des transports aériens avec la présence sur leur territoire de deux aéroports internationaux. En outre, la zone d’emploi de Roissy - Sud Picardie ac- cueille le siège social d’Air France. La zone d’emploi de Marne-la-Vallée se caractérise, de son côté, par une spécificité forte dans les activités sportives ré- créatives et de loisirs (indice de spécificité de 12,1). Ce positionnement tient à la présence du parc de loisirs de Disneyland Paris, destination touristique la plus visitée d’Europe. Enfin la zone d’emploi de Cergy affiche une spécificité prononcée dans la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques (les abra- sifs) en lien avec la présence du siège social et de centres de production de l’entreprise 3M France (tableau 4). Plus globalement, la région Île-de-France se caracté- rise par la richesse de son tissu économique qui couvre un très large spectre de domaines d’activités, notamment ceux à très forte valeur ajoutée. On peut toutefois constater certaines spécificités sectorielles régionales. Ainsi, l’activité de transports aériens est particulièrement présente avec trois fois plus de sala- riés en proportion qu’à l’échelle nationale. Cette par- ticularité est liée à la présence de la 2e plateforme aéroportuaire d’Europe formée par les aéroports d’Orly et de Roissy-Charles de Gaulle. Le secteur de l’édition se caractérise également en Île-de-France par un positionnement affirmé grâce à la présence de nombreux acteurs sur la zone d’emploi de Paris. 9 des 10 premiers éditeurs français y sont installés (notam- ment Hachette, Editis, Gallimard, France Loisirs, Le- febvre-Sarrut, Albin Michel…). La région affiche égale- ment un positionnement spécifique dans d’autres activités tertiaires à forte valeur ajoutée : les activités de sièges sociaux (indice de spécificité de 2,4), les activités informatiques (indice de 2,3), la publicité et les études de marché (indice de 2,1), les activités spécialisées scientifiques et techniques (indice de 2) ou encore toutes les activités culturelles (production cinématographique, activités créatives, bibliothèques et musées…). Zone d’emploi Principaux domaines de spécificité Indice de spécificité % des salariés de la zone travaillant dans ce domaine Paris 1 Assurance 1,5 2,0 % 2 Activités de sièges sociaux 1,4 4,9 % Saclay 1 Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 4,8 3,9 % 2 Industrie automobile 3,8 3,5 % Roissy-Sud Picardie (partie francilienne) 1 Transports aériens 10,0 10,7 % 2 Entreposage et services auxiliaires des transports 5,3 7,2 % Orly 1 Transports aériens 4,8 5,1 % 2 Entreposage et services auxiliaires des transports 3,4 4,7 % Marne-la-Vallée 1 Activités sportives récréatives et de loisirs 12,1 10,3 % 2 Industries alimentaires 2,4 2,0 % Cergy 1 Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques 5,2 1,1 % 2 Fabrication d’équipements électriques 3,9 1,0 % Région Île-de-France 1 Transports aériens 3,3 1,1 % 2 Édition 2,5 1,4 % Source:Insee(Clap),TraitementsApec. –Tableau 4– Domaines de spécificités sectorielles dans les 6 zones d’emploi d’Île-de-France comptant le plus de salariés La part des salariés dans le secteur de l’assurance est 1,5 fois plus importante dans la zone d’emploi de Paris qu’à l’échelle régionale. La part des salariés dans les transports aériens est 3,3 fois plus importante en région Île-de-France qu’à l’échelle nationale Seuls les secteurs comptant un volume significatif de salariés (généralement au moins 1 000 salariés et/ou au moins 1 % des effectifs salariés de la zone ou de la région) sont ici considérés.
  • 7. APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 7 –PERSPECTIVES POUR L’ÎLE-DE-FRANCE– – L’ÎLE-DE-FRANCE À L’AUNE DE LA RÉFORME TERRITORIALE – Le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales, et modifiant le calendrier électoral a été adopté par l’Assemblée nationale le 17 décembre 2014. Aussi, au 1er janvier 2016, la France métropolitaine comptera 13 régions au lieu de 22. Dans un contexte global en mutation, le périmètre de la région Île-de-France demeurera tou- tefois inchangé. De plus, les rapprochements régio- naux envisagés de part et d’autre du territoire hexago- nal ne devraient pas jouer sur le positionnement francilien, tant au niveau démographique qu’écono- mique. Lorsque la réforme entrera en vigueur, l’écono- mie francilienne comptera deux fois plus d’emplois salariés marchands que le nouvel ensemble Auvergne/ Rhône-Alpes (4,5 millions contre 2,2 millions) qui se classera au 2e rang. De la même façon, avec 1 million de cadres franciliens, son leadership en la matière n’est pas prêt d’être contesté (350 200 en Auvergne/ Rhône-Alpes). L’Île-de-France continuera à jouer un rôle moteur par son poids et son importance stratégique dans le système productif national. – QUELLES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES POUR LA RÉGION ? – La région Île-de-France bénéficie d’une exceptionnelle concentration de moyens et de ressources en matière de recherche et d’innovation. Onze pôles de compéti- tivité sont ainsi présents sur le territoire francilien. Le projet du Grand Paris devrait donner encore plus d’envergure à ce leadership. Un de ses plus ambitieux chantiers est de créer sur le plateau de Saclay, l’Univer- sité de Paris – Saclay (UPS) en regroupant 60 000 étudiants et 10 500 chercheurs. Le campus représen- terait, à l’horizon 2020, 20 % de la recherche française et préfigure une « Silicon Vallée » à la française. De surcroît, toujours dans l’optique de renforcer certains de ses points forts, la région a défini des domaines d’innovation stratégique. L’ingénierie des systèmes complexes et logiciel (instru- mentation de mesure, robotique industrielle, logiciel libre, modélisation…) est le 1er axe de la stratégie régio- nale. L’Île-de-France compte, dans ce domaine, de nom- breux acteurs regroupés au sein du pôle de compétiti- vité Systematic Paris-Region ou encore de la recherche partenariale (CEA, Inria). La création numérique est le second domaine d’inno- vation stratégique. Cette filière, structurée autour no- tamment du pôle de compétitivité Cap Digital Paris Region, est très présente en Île-de-France. Aussi, la Halle Freyssinet, à Paris, devrait accueillir dès 2016 le plus grand incubateur de start-up du monde. La filière automobile est actuellement en pleine muta- tion. Sont concernés de nombreuses PME-PMI mais également les deux grands constructeurs français (Renault et PSA). Les innovations permettant d’élabo- rer un véhicule « décarboné » et intelligent s’avèrent stratégiques pour l’avenir de la filière francilienne. Dans cette optique, les pôles de compétitivité Mov’eo et Advancity, Ville et Mobilité durables (ingénierie, ser- vices) constituent des réseaux d’acteurs importants. Autour de la mobilité, la région est également très bien positionnée dans les transports aériens et l’aéronau- tique. Elle est, avec Midi-Pyrénées, la principale région française pour l’industrie aéronautique et spatiale. De nombreux acteurs du domaine (Dassault Aviation, Airbus Defence and Space, Thales…) y sont regroupés au sein du pôle de compétitivité Astech. Les innovations intéressant les technologies de la santé et les dispositifs médicaux sont également consi- dérées comme stratégiques. L’Île-de-France abrite de vrais savoir-faire scientifiques et industriels. Elle peut s’appuyer sur la présence d’acteurs industriels (Sanofi, GSK, Pfizer, Novartis…), de la recherche académique (Inserm, CNRS, Institut Pasteur, Institut Curie…) incon- tournables et également sur le pôle de compétitivité Medicen Paris Region. La région concentre également de grands groupes hospitaliers appartenant à l’APHP (Pitié Salpêtrière, Cochin, Henri Mondor, Georges Pom- pidou…). Enfin, le secteur du bâtiment et les innovations liées à l’éco-construction et à l’élaboration de quartiers à forte performance environnementale constituent le 5e axe stratégique de la région. Si les acteurs (de grands groupes et de nombreuses TPE artisanales) ne forment pas une filière fortement intégrée, ils peuvent notam- ment s’appuyer et bénéficier de l’activité du pôle Ad- vancity.
  • 8. www.apec.fr 05NOVEMBRE 2013 © Apec, 2015 Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901, et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres, CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT). Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle). ISBN 978-2-7336-0805-0 JANVIER 2015 Cette étude a été réalisée par le département études et recherche de l’Apec. Pilotage de l’étude : Gaël Bouron. Analyse et rédaction Christophe Lenzi. Maquette : Daniel Le Henry. Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier. Direction du département : Pierre Lamblin. ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES 51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14 CENTRE DE RELATIONS CLIENTS 0810 805 805* DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H *prix d’un appel local –MÉTHODOLOGIE– Ce dossier a été réalisé à partir de recherches documentaires et d’analyses spé- cifiques réalisées par l’Apec. Pour des raisons de lisibilité, les sources précises de chaque donnée indiquée n’ont pas été systématiquement signalées. La grande majorité des informations indiquées proviennent des données officielles, en par- ticulier publiées par l’Insee. Quatre sources principales ont été utilisées • Les données du recensement 2011 : exploitation principale et base Activité professionnelle. La base Activité professionnelle a notamment permis de calculer, pour chaque région de France métropolitaine, la proportion de cadres du secteur privé travaillant dans chaque zone d’emploi. Cette répartition a ensuite été appliquée par région en fonction des effectifs cadres régionaux au 31/12/2013 calculés par l’Apec à partir de son enquête annuelle Perspectives de l’emploi cadre. • La base Clap de l’Insee. Le dispositif Connaissance locale de l’appareil productif (Clap) est conçu pour fournir des statistiques sur le tissu économique local. • Les estimations d’emploi localisées (Estel) de l’Insee. Les estimations d’emploi ont pour objectif de fournir une photographie exhaustive de l’emploi au lieu de travail cohérente entre les différents échelons géographiques et les divers postes de nomenclature d’activité. • La base de données des Acoss et des Urssaf. Le champ couvre l’ensemble des cotisants du secteur « concurrentiel » qui comprend tous les secteurs d’activité économique sauf les administrations publiques, l’éducation non marchande, la santé non marchande et l’emploi par les ménages de salariés à domicile. Ce sont les données les plus récentes disponibles pour l’évolution des emplois du secteur privé. D’autres bases de données (par exemple la base des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur par commune fournie par le ministère de l’enseigne- ment supérieur et de la recherche) et différentes publications (en particulier les publications de l’Insee régional) ont également été exploitées. Enfin, les sources spécifiques suivantes ont notamment été utilisées pour réaliser ce dossier : • Stratégie de spécialisation intelligente en Île-de-France – Septembre 2013 • Attractivité, compétences et emploi cadre en Île-de-France. Apec, septembre 2013.