Actualisation des prévisions de recrutements de cadres pour 2015-2017.
Maintes fois annoncée et toujours repoussée, la reprise économique devrait prendre corps en 2015. Après trois années d’espoirs déçus et une faible croissance oscillant entre +0,7 % et +0,2 % entre 2012 et 2014, le PIB progresserait à hauteur de +1,2 % en 2015 selon l’Insee. Cette progression est portée, en partie, par des circonstances extérieures favorables (baisse du prix du pétrole et dépréciation de l’euro) et le rebond de la consommation des ménages au cours du 1er semestre 2015. L’investissement des entreprises devrait prendre le relais au cours du second semestre 2015 et dessiner les contours d’une reprise tangible et pérenne. Cette embellie économique fait consensus parmi les principaux instituts de conjoncture (OCDE, FMI, Eurostat, Insee…) qui tablent sur une croissance économique progressive. Elle constitue l’ossature du scénario privilégié par l’Apec avec une prévision de croissance qui oscille entre +1,5 % en 2016 et +1,7 % en 2017. Dans ce scénario, l’investissement formalisé par la Formation Brute de Capital Fixe retrouverait quant à lui des taux d’évolution positifs (+1 % en 2016 et +1,2 % en 2017). Dans cette configuration, les recrutements de cadres retrouveraient des niveaux élevés et approcheraient le niveau d’avant la crise de 2008/2009, avec 195 000 embauches de cadres en 2016, pour le dépasser en 2017 (avec 214 000 embauches de cadres).
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Guadeloupe, no...
Etude Apec - Prévisions 2015-2017 des recrutements de cadres en France
1. – PRÉVISIONS 2015-2017
DES RECRUTEMENTS DE
CADRES EN FRANCE–
LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE
— Les 3 scénarios Apec
pour 2015 - 2017
N°2015-64
JUILLET 2015
Maintes fois annoncée et toujours repoussée, la reprise
économique devrait prendre corps en 2015. Après trois années
d’espoirs déçus et une faible croissance oscillant entre +0,7 %
et +0,2 % entre 2012 et 2014, le PIB progresserait à hauteur
de +1,2 % en 2015 selon l’Insee. Cette progression est portée,
en partie, par des circonstances extérieures favorables (baisse
du prix du pétrole et dépréciation de l’euro) et le rebond
de la consommation des ménages au cours du 1er semestre
2015. L’investissement des entreprises devrait prendre le relais
au cours du second semestre 2015 et dessiner les contours
d’une reprise tangible et pérenne. Cette embellie économique
fait consensus parmi les principaux instituts de conjoncture
(OCDE, FMI, Eurostat, Insee…) qui tablent sur une croissance
économique progressive. Elle constitue l’ossature du scénario
privilégié par l’Apec avec une prévision de croissance qui
oscille entre +1,5 % en 2016 et +1,7 % en 2017. Dans ce
scénario, l’investissement formalisé par la Formation Brute
de Capital Fixe retrouverait quant à lui des taux d’évolution
positifs (+1 % en 2016 et +1,2 % en 2017). Dans cette
configuration, les recrutements de cadres retrouveraient des
niveaux élevés et approcheraient le niveau d’avant la crise de
2008/2009, avec 195 000 embauches de cadres en 2016, pour
le dépasser en 2017 (avec 214 000 embauches de cadres).
2. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE2
Source:Apec,2015
–ÉVOLUTION DE LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE ET LES
MUTATIONS DU RÉGIME DE LA CROISSANCE–
–
RAPPEL : LES TRANSFORMATIONS
DU RÉGIME DE CROISSANCE ET
D’INVESTISSEMENT
–
Depuis l’entrée en crise, en 2008, le fonctionnement
du marché de l’emploi et de l’économie a changé de
façon significative. La croissance du PIB en France
s’est très nettement ralentie ; de même, l’investisse-
ment, mesuré par la FBCF (Formation Brute de Capi-
tal Fixe), a adopté un rythme beaucoup moins sou-
tenu que par le passé.
Le nouveau régime de croissance qui s’est mis en
place se caractérise par une alternance plus fréquente
de phases économiques différentes au cours même
d’une année. Au lieu de variations cycliques relative-
ment régulières, c’est un profil plus heurté qui s’ob-
serve, alternant de brèves périodes de difficultés et
de reprise de faible ampleur. Dans ces évolutions irré-
gulières, l’imprévu, voire l’imprévisible, occupent une
place accrue.
–
LES VOLUMES DE RECRUTEMENTS DE
CADRES SONT DIRECTEMENT AFFECTÉS
–
Le marché du recrutement de cadres voit lui aussi son
fonctionnement s’altérer. En période de reprise, il
fonctionne davantage sous l’influence des investisse-
ments et de la croissance ; en période de rupture de
croissance, il dépend plus des besoins de renouvelle-
ment d’effectifs, et moins d’un couple croissance /
investissement qui se dégrade. La part des cadres en
poste dans les départs à la retraite prend alors de
l’importance dans l’évolution à court terme du mar-
ché.
Il en résulte un profil d’évolution du volume de recru-
tements de cadres réalisés dont la tendance sous-
jacente ne suit plus une droite ascendante. On ob-
serve plutôt la succession de deux segments de
droite, le premier assez fortement ascendant, et le
second quasi stationnaire (figure 1).
50 000
70 000
90 000
110 000
130 000
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
142 400
159 000 164 600
143 700
180 900
199 400
208 200
201 000
171 300
190 200
147 900
186 700
167 200
160 000
128 300
111 000
126 800
122 600
109 350
105 200
107 100
80 500
71 160
86 700
87 500
Recrutements enregistrés
Tendance
2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987
181 300
2012 2013
163 400
2014
169 600
–Figure 1–
Évolution du nombre de recrutements de cadres réalisés et tendance de long terme
3. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 3
–
UN HORIZON DE PRÉVISION A TROIS ANS
–
Depuis 2014, l’horizon des scénarios de prévision de
l’Apec est passé de cinq à trois ans, et ce, pour conser-
ver toute leur fiabilité.
La principale raison de ce changement tient à la dif-
ficulté accrue de s’appuyer sur des prévisions de crois-
sance et d’investissement à plus long terme. En effet,
les fluctuations sont plus brutales et plus marquées.
Aussi, le comportement de l’ensemble du système
apparaît plus chaotique (de faibles variations sur
quelques paramètres peuvent avoir pour consé-
quences des effets de grande ampleur) et beaucoup
moins aisément prévisible.
–
AVERTISSEMENT MÉTHODOLOGIQUE
–
Depuis le 2e
semestre 2014, ce sont les nouvelles
séries historiques de l’Insee (mises à jour par cet ins-
titut le 15 mai 2014) qui ont été utilisées1
. Il s’agit
des séries dites « base 2010 », celles utilisées précé-
demment étant « base 2005 ». Ce changement de
base a pour but principal de mettre en œuvre la nou-
velle version du Système européen de comptes, le SEC
2010 qui s’impose à l’ensemble des Comptes natio-
naux européens. Elles s’appliquent à l’ensemble des
pays européens à partir de septembre 2014.
La conséquence en est une modification de l’en-
semble des valeurs des différents agrégats macroéco-
nomiques de la comptabilité nationale, depuis 1949.
En particulier, les valeurs du PIB et de la FBCF pour
1. Voir le document Les comptes
nationaux passent en base 2010,
Insee, mai 2014.
Accessible sur le site de l’institut :
www.insee.fr, rubrique : Définitions et
méthodes > Sources et méthodes >
Source : Comptes nationaux annuels /
Base 2010.
chacune de ces années se trouvent significativement
affectées (elles augmentent), d’où la nécessité de
refaire les calculs de modélisation.
En ce qui concerne une éventuelle influence sur le
modèle et ses résultats, aucun effet n’a pu être mis
en évidence.
–
PRÉVISIONS DE RECRUTEMENTS DE
CADRES 2015-2017 : TROIS SCÉNARIOS
–
Les trois scénarios proposés par l’Apec s’appuient sur
les dernières prévisions publiées par les différents
instituts de conjoncture (tableau 10). Après analyse
de ces différentes hypothèses, trois scénarios plau-
sibles empruntant des chemins de croissance diffé-
rents se sont dégagés :
- le scénario d’une « Reprise économique progres-
sive » effective en 2015 et qui devrait être générée,
dans un premier temps, par la consommation des
ménages et dans un second temps par une reprise de
l’investissement,
- le scénario d’une « Reprise tonique », dans lequel
l’économie française boostée par un fort redémar-
rage de l’investissement des entreprises retrouverait
un chemin de croissance élevée et inédit depuis 2011,
- le scénario « Atonie », qui formalise une croissance
économique bridée par la faible évolution de l’inves-
tissement et les politiques de rigueur.
Pour chacun de ces scénarios, un jeu d’hypothèses
différenciées concernant l’évolution de trois indica-
teurs clefs a été élaboré (PIB, FBCF, part de cadres en
poste dans l’ensemble des départs à la retraite).
4. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE4
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
PIB - 2,9 % + 2,0 % + 2,1 % + 0,2 % + 0,7 % + 0,2 % + 1,2 % + 1,5 % + 1,7 %
FBCF - 9,1 % + 2,1 % + 2,1 % + 0,3 % - 0,4 % - 1,2 % - 0,8 % + 1,0 % + 1,2 %
2011 à 2015 : Insee (Juin 2015)
2016 à 2017 : Hypothèse Apec
–PRÉVISIONS 2015-2017 : SCÉNARIO
« REPRISE ÉCONOMIQUE PROGRESSIVE »–
–Tableau 1 –
Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Reprise économique progressive »
La reprise économique semble enfin être à portée de
main. En effet, après une année 2014 décevante sur
le plan économique avec une croissance du PIB étale
(+0,2 %) plombée par de multiples freins (politique
budgétaire restrictive, hausse des prélèvements obliga-
toires, poussée désinflationniste) et par le recul de
l’investissement en biens immobiliers des ménages
(-5,3 %), l’horizon devrait s’éclaircir. Sur ce point, l’ana-
lyse des différents instituts de conjoncture converge :
2015 devrait être un bon millésime sur le plan écono-
mique, sauf évènement d’ampleur (par exemple la
sortie de la Grèce de l’union monétaire européenne).
Ainsi, selon la dernière prévision de l’Insee, le taux de
croissance du PIB s’élèverait à +1,2 % en 2015. Cette
résurgence est principalement impulsée par la dimi-
nution du prix des énergies fossiles permettant une
progression du pouvoir d’achat des ménages. Elle s’est
traduite, au cours du 1er
trimestre 2015, par une accé-
lération notable de la consommation des ménages qui
devrait progresser de +1,6 % sur l’ensemble de l’année
2015 (+0,6 % en 2014). Les ménages pourraient, dans
le même temps, stabiliser leur épargne de précaution
voire au mieux la réduire. Les entreprises, de leur côté,
devraient également tirer parti de la baisse du prix du
pétrole et de la dépréciation de l’euro avec une facture
énergétique moins élevée et des exportations plus sou-
tenues (+ 5,2 % en 2015). L’industrie manufacturière,
le secteur de l’énergie et les services marchands
Ensemble des départs à
la retraite de cadres*
% de cadres en poste
dans l’ensemble des
départs à la retraite**
Nombre de cadres en
poste dans l’ensemble
des départs à la
retraite
Évolution du nombre
de départs à la retraite
de cadres en poste
2007 105 030 60 % 63 020 - 4 %
2008 111 480 63 % 70 240 + 11 %
2009 101 260 63 % 63 790 - 9 %
2010 103 080 60 % 61 850 - 3 %
2011 84 209 60 % 50 530 - 18 %
2012 82 359 56 % 46 120 - 9 %
2013 94 690 50 % 47 350 + 3 %
2014 100 298 48 % 48 140 + 2 %
2015 108 318 50 % 54 160 + 12 %
2016 109 085 52 % 56 720 + 5 %
2017 113 157 54 % 61 100 + 8 %
Sources : *A partir de 2011, projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2013
**A partir de 2008, hypothèses Apec
–Tableau 2 –
Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « Reprise économique progressive »
5. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 5
devraient prendre une part active à cette reprise. En
revanche, le secteur de la construction peine à sortir
de l’ornière et devrait encore connaitre une année
délicate. C’est précisément le point faible de cette re-
prise avec des dépenses d’investissement des ménages
en biens immobiliers qui devraient rester déprimées
(-4,7 % en 2015) et qui ne laissent pas augurer de
rebond dans le BTP. Il n’en demeure pas moins que les
perspectives de l’ensemble des entreprises s’amé-
liorent. Outre des demandes externe et interne bien
orientées, l’amélioration de la situation des entreprises
est également liée à la montée en charge du Crédit
Impôt Compétitivité Emploi (CICE) et du pacte de res-
ponsabilité. Elles bénéficient également de conditions
de financement assouplies. Toutes les conditions
semblent donc être réunies et devraient se traduire par
un redémarrage de l’investissement. Cette reprise de
l’investissement des entreprises devrait être l’élément
générateur d’un nouveau cycle de croissance : le PIB
progresserait de 1,5 % en 2016 soutenu par une FBCF
de nouveau bien orientée (+1 % après -0,8 % en
2015). A l’horizon de l’exercice de prévision de l’Apec
(2017), la croissance économique devrait s’établir à
+1,7 % avec une FBCF consolidée (+1,2 %).
Cette reprise économique devrait permettre une amé-
lioration de l’emploi. L’Insee table ainsi sur la création
de 114 000 postes dont 41 000 pour l’emploi salarié
marchand. Cette embellie devrait rester toutefois, dans
un premier temps, insuffisante pour inverser la courbe
du chômage. Au mieux, le taux de chômage devrait se
stabiliser à fin décembre 2015 (10,1 % en France mé-
tropolitaine), la hausse de la population active contre-
balançant les créations de poste. Une décrue tangible
du chômage pourrait intervenir en 2016 (9,7 %) et se
poursuivre en 2017 (9,5 %) selon les estimations de
l’Unédic. Dans ce contexte, la part des cadres en em-
ploi dans les départs à la retraite progresserait dès
2015 (+2 points à 52 %) pour atteindre 54 % en 2017.
Source:Apec,2015
50 000
70 000
90 000
110 000
130 000
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
142 400
159 000
164 600
143 700
180 900
199 400
208 200
201 000
171 300
190 200
147 900
186 700
167 200
160 000
128 300
111 000
126 800
122 600
109 350
105 200
107 100
80 500
71 160
86 700
87 500 Recrutements enregistrés
Tendance
2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987
181 300
2012 2013
163 400
2014 2015 2016
169 600
176 900
214 100
Approximation des recrutements de cadres par le modèle
2017
195 300
–Figure 2 –
Prévisions 2015 - 2017 du nombre de recrutements de cadres selon le modèle Apec – Scénario « Reprise économique progressive »
6. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE6
Recrutements
de cadres
Évolution des
recrutements
de cadres
2013 163 400 - 10 %
2014 169 600 + 4 %
2015 176 900 + 4 %
2016 195 300 + 10 %
2017 214 100 + 10 %
Source:Apec,2015
–Tableau 3 –
Évolution des recrutements de cadres
selon le scénario « Reprise économique progressive »
Dans ce scénario, le nombre de recrutements de
cadres augmenterait en 2015 de 4 %, à près de
177 000 (tableau 3). Cette estimation dépasse la
médiane des prévisions recueillies auprès des entre-
prises fin 2014 dans le cadre de l’enquête annuelle
de l’Apec2
(de 162 000 à 186 000, médiane :
174 000). Elle reste néanmoins bien inférieure à la
fourchette haute. La reprise progressive de l’investis-
sement à partir de 2016 permettrait de dynamiser les
embauches de cadres. Les niveaux d’avant la crise de
2008/2009 seraient approchés en 2016 puis dépas-
sés en 2017 (figure 2). •
–PRÉVISIONS 2015-2017 : SCÉNARIO « REPRISE TONIQUE »–
Dans ce 2ème scénario, qui s’appuie sur les hypo-
thèses de l’OFCE, l’économie française devrait retrou-
ver un chemin de croissance inédit depuis 2011, der-
nière année au cours de laquelle l’évolution du PIB a
dépassé les +2 %. En effet, les éléments favorables
devraient se lier en 2015 pour constituer les ferments
d’une reprise notable et tonique : prix des hydrocar-
bures orientés à la baisse, dépréciation de l’euro,
politique monétaire volontaire et innovante de la
BCE, ralentissement de la consolidation financière ou
encore montée en charge du Crédit Impôt Compéti-
tivité Emploi (CICE) et du pacte de responsabilité. Le
retour d’une croissance économique soutenue devrait
intervenir en deux temps. Au cours du 1er semestre
2015, le choc de croissance externe devrait stimuler
fortement la consommation des ménages et les ex-
portations. Les entreprises ayant dû puiser dans leurs
stocks pour répondre à cette demande tant interne
qu’externe devraient désormais les reconstituer. Ce
mouvement de restockage et les perspectives d’acti-
vité mieux orientées devraient se traduire par une
remontée notable des taux d’utilisation des capacités
de production. Cette séquence, associée aux mesures
de redistribution3
visant à améliorer la compétitivité
des entreprises et à la politique accommodante de la
BCE en matière de taux d’intérêt devrait dissiper
définitivement les doutes des acteurs économiques
quant à l’opportunité de réactiver leurs investisse-
ments. Maintes fois différé pour cause de stagnation
au cours des trois dernières années (2012 à 2014), le
redémarrage de l’investissement, avec ces effets mul-
tiplicateurs à nulle autre pareille, devrait fortement
stimuler l’activité et transformer le rebond en véri-
table reprise économique au cours du second se-
mestre 2015. La FBCF après avoir reculé en 2015
(-0,8 %) devrait retrouver des taux d’évolution posi-
tifs (+2,2 % en 2016 et +2,3 % en 2017). L’installa-
tion d’un cycle de croissance vertueux devrait se for-
–Tableau 4 –
Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Reprise tonique »
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
PIB - 2,9 % + 2,0 % + 2,1 % + 0,2 % + 0,7 % + 0,2 % + 1,2 % + 2,1 % + 2,2 %
FBCF - 9,1 % + 2,1 % + 2,1 % + 0,3 % - 0,4 % - 1,2 % - 0,8 % + 2,2 % + 2,3 %
2011 à 2015 : Insee (Juin 2015)
2016 : Hypothèse Ofce
2017 : Hypothèse Apec
2. Perspectives de l’emploi cadre
2015-Synthèse, Apec, février 2015
3. 23 milliards d’euros en 2015 et 33
milliards en 2016 au titre du pacte de
responsabilité
7. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 7
Ensemble des départs à
la retraite de cadres*
% de cadres en poste
dans l’ensemble des
départs à la retraite**
Nombre de cadres en
poste dans l’ensemble
des départs à la
retraite
Évolution du nombre
de départs à la retraite
de cadres en poste
2007 105 030 60 % 63 020 - 4 %
2008 111 480 63 % 70 240 + 11 %
2009 101 260 63 % 63 790 - 9 %
2010 103 080 60 % 61 850 - 3 %
2011 84 209 60 % 50 530 - 18 %
2012 82 359 56 % 46 120 - 9 %
2013 94 690 50 % 47 350 + 3 %
2014 100 298 48 % 48 140 + 2 %
2015 108 318 50 % 54 160 + 12 %
2016 109 085 54 % 58 910 + 9 %
2017 113 157 56 % 63 370 + 8 %
Sources : *A partir de 2011, projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2013
**A partir de 2008, hypothèses Apec
–Tableau 5 –
Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « Reprise tonique »
Source:Apec,2015
50 000
70 000
90 000
110 000
130 000
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
142 400
159 000
164 600
143 700
180 900
199 400
208 200
201 000
171 300
190 200
147 900
186 700
167 200
160 000
128 300
111 000
126 800
122 600
109 350
105 200
107 100
80 500
71 160
86 700
87 500
Recrutements enregistrés
Tendance
2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987
181 300
2012 2013
163 400
2014 2015 2016
169 600
224 500
202 000
Approximation des recrutements de cadres par le modèle
2017
176 900
–Figure 3 –
Prévisions 2015 - 2017 du nombre de recrutements de cadres selon le modèle Apec – Scénario « Reprise tonique »
maliser par une hausse du PIB supérieure à 2 % à
partir de 2016 (+2,3 % en 2017, horizon de notre
prévision).
Cet enchainement, qui reste conditionné par plu-
sieurs facteurs (atténuation significative de l’austé-
rité, stabilité monétaire de l’union européenne, ab-
sence d’aggravation des crises géopolitiques au
Moyen-Orient et en Ukraine), s’accompagnerait d’une
amélioration sensible du marché de l’emploi. Le taux
de chômage pourrait passer en dessous de la barre
des 10 % à fin 2015 et avoisiner les 9,5 % en 2016,
avec la création nette de près de 200 000 emplois
salariés marchands. Dans ces conditions, la part des
cadres en poste dans les départs à la retraite connai-
trait une progression continue : de 50 % en 2015 à
56 % en 2017.
8. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE8
Recrutements de
cadres
Évolution des
recrutements de
cadres
2013 163 400 - 10 %
2014 169 600 + 4 %
2015 176 900 + 4 %
2016 202 000 + 14 %
2017 224 500 + 11 %
Source:Apec,2015
Dans ce scénario, la mise en place d’une croissance
économique tonique soutenue par une reprise de
l’investissement entrainerait une progression notable
du volume de recrutements de cadres. Ils augmente-
raient de 14 % en 2016 pour atteindre la barre des
200 000 recrutements, seuil qui serait largement
dépassé l’année suivante avec 224 500 embauches
prévues, soit un niveau encore jamais atteint. •
–PRÉVISIONS 2015 - 2017 : SCÉNARIO « ATONIE »–
Dans ce 3ème scénario, le rebond économique engagé
en 2015 ne devrait pas perdurer et permettre l’émer-
gence d’une vraie reprise. Après une croissance du PIB
de +1,2 % en 2015, le soufflet retomberait avec une
croissance économique de nouveau étale et des taux
d’évolution similaires à ceux observés entre 2012 et
2014 (+0,7 % en 2016 et +0,5 % en 2017). Les chocs
externes positifs (baisse du prix du pétrole, déprécia-
tion de l’euro, politique monétaire européenne favo-
rable) qui ont boosté la consommation des ménages
et l’activité des entreprises, notamment dans l’indus-
trie manufacturière, ne devraient pas être relayés par
une franche reprise de l’investissement productif. Les
entreprises ne concrétiseraient pas leurs intentions
entrevues dans les différentes enquêtes de conjonc-
ture. En effet, les tensions sur l’appareil productif res-
–Tableau 6 –
Évolution du nombre de recrutements de cadres
selon le scénario « Reprise tonique »
–Tableau 7 –
Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Atonie »
teraient limitées et les taux d’utilisation des capacités
de production ne se relèveraient pas suffisamment
pour les inciter à investir. Dans le même temps, les
dépenses d’investissements en biens immobiliers des
ménages devraient continuer de se contracter. Au fi-
nal, la FBCF pourrait encore reculer en 2016 (-1 %) et
en 2017 (-1,2 %). En outre, le ralentissement des éco-
nomies émergentes observé début 2015 devrait se
poursuivre et freiner la demande mondiale et notam-
ment celle adressée à la France. Dans ce contexte de
reprise avortée, la hausse de la consommation des
ménages, pilier du rebond économique du 1er se-
mestre 2015, devrait progressivement s’amenuiser. Le
retour d’une croissance atone devrait inciter les mé-
nages à freiner leurs dépenses de consommation.
L’absence d’amélioration sur le front de l’emploi de-
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
PIB - 2,9 % + 2,0 % + 2,1 % + 0,2 % + 0,7 % + 0,2 % + 1,2 % + 0,7 % + 0,7 %
FBCF - 9,1 % + 2,1 % + 2,1 % + 0,3 % - 0,4 % - 1,2 % - 0,8 % - 1,0 % - 1,2 %
2011 à 2015 : Insee (Juin 2015)
2016 à 2017: Hypothèses Apec
9. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 9
Ensemble des départs à
la retraite de cadres*
% de cadres en poste
dans l’ensemble des
départs à la retraite**
Nombre de cadres en
poste dans l’ensemble
des départs à la
retraite
Évolution du nombre
de départs à la retraite
de cadres en poste
2007 105 030 60 % 63 020 - 4 %
2008 111 480 63 % 70 240 + 11 %
2009 101 260 63 % 63 790 - 9 %
2010 103 080 60 % 61 850 - 3 %
2011 84 209 60 % 50 530 - 18 %
2012 82 359 56 % 46 120 - 9 %
2013 94 690 50 % 47 350 + 3 %
2014 100 298 48 % 48 140 + 2 %
2015 108 318 50 % 54 160 + 12 %
2016 109 085 48 % 52 360 - 3 %
2017 113 157 48 % 54 320 + 4 %
Sources : *A partir de 2011, projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2013
**A partir de 2008, hypothèses Apec
–Tableau 8 –
Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « Atonie »
vrait plutôt les contraindre à privilégier une épargne
de précaution. Cette stagnation économique, syno-
nyme notamment de moindres rentrées fiscales, de-
vrait pousser le gouvernement, afin de tenir ses enga-
gements vis-à-vis de Bruxelles en matière de déficit
public, à encore plus d’orthodoxie budgétaire avec des
effets restrictifs notables. L’économie pourrait repartir
sur un « cycle de croissance zéro ». Les conséquences
sur l’emploi ne devraient pas être neutres. Les destruc-
tions d’emplois, un temps stoppées, devraient être de
nouveau d’actualité et le taux de chômage approche-
raient les 11 % à l’horizon de notre prévision (2017).
Dans cette configuration, la part des cadres en poste
dans les départs à la retraite se contracterait en 2016
(-2 points à 48 %) et se stabiliserait en 2017.
10. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE10
Source:Apec,2015
50 000
70 000
90 000
110 000
130 000
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
142 400
159 000
164 600
143 700
180 900
199 400
208 200
201 000
171 300
190 200
147 900
186 700
167 200
160 000
128 300
111 000
126 800
122 600
109 350
105 200
107 100
80 500
71 160
86 700
87 500
Recrutements enregistrés
Tendance
2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987
181 300
2012 2013
163 400
2014 2015 2016
169 600
176 900
193 700
Approximation des recrutements de cadres par le modèle
2017
184 200
Recrutements de
cadres
Évolution des
recrutements de
cadres
2013 163 400 - 10 %
2014 169 600 + 4 %
2015 176 900 + 4 %
2016 184 200 + 4 %
2017 193 700 + 5 %
Source:Apec,2015
Dans ce scénario, le nombre de recrutements de
cadres progresserait de 4 % en 2016 à un peu plus
de 184 000. Il connaitrait une augmentation simi-
laire l’année suivante (+5 %) et un volume de près
de 194 000 embauches en 2017. Cette évolution peu
dynamique trouve sa principale explication dans la
faiblesse de l’investissement. Sans forte reprise de la
FBCF, la progression du volume des recrutements de
cadres serait ralentie. Il faudra, dans cette configura-
tion, encore patienter pour atteindre voire dépasser
le seuil des 200 000 embauches. •
–Figure 4 –
Prévisions 2015 - 2017 du nombre de recrutements de cadres selon le modèle Apec – Scénario « Atonie »
–Tableau 9 –
Évolution du nombre de recrutements de cadres selon
le scénario « Atonie »
11. APEC – PRÉVISIONS 2015-2017 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 11
–PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES 2015-2016
SELON DIFFÉRENTS INSTITUTS–
Prévisions Insee (juin 2015) 2011 2012 2013 2014 2015 (AC)
PIB +2,1 + 0,2 +0,7 +0,2 +1,2
FBCF +2,1 +0,3 -0,4 -1,2 -0,8
Dépenses de consommations des ménages +0,4 -0,5 +0,5 +0,6 +1,6
Variations des stocks (contribution au PIB
en points)
nd nd +0,2 +0,2 +0,3
Exportations +6,9 +1,1 +1,8 +2,4 +5,2
Importations +6,3 -1,3 +1,8 +3,9 +5,6
Solde extérieur (contribution au PIB en
point)
nd nd 0,0 - 0,5 - 0,2
Prévisions OCDE (mars 2015) 2011 2012 2013 2014 2015 2016
PIB +2,1 +0,4 +0,4 +0,4 +1,1 +1,7
FBCF +2,1 +0,3 -0,8 -1,6 -0,6 +1,7
Dépenses de consommations des ménages +0,9 -0,4 +0,3 +0,6 +1,4 +1,8
Variations des stocks nd -0,6 -0,2 +0,3 0,0 0,0
Exportations +7,1 +1,2 +2,4 +2,7 +4 +5,2
Importations +6,5 -1,2 +1,9 +3,8 +3 +4,1
Prévisions OFCE (avril 2015) 2011 2012 2013 2014 2015 2016
PIB +2,1 +0,4 +0,4 +0,4 +1,4 +2,1
FBCF +2,1 +0,3 -0,8 -1,6 -1,1 +2,2
Dépenses de consommations des ménages +0,3 -0,5 +0,3 +0,6 +2 +1,9
Variations des stocks (contribution au
PIB en %)
+1,1 -0,6 -0,2 +0,3 0,0 +0,2
Exportations +7,1 +1,2 +2,4 +2,9 +5,6 +5,6
Importations +6,5 -1,2 +1,9 +3,9 +4,8 +4,7
Prévisions FMI (avril 2015) 2011 2012 2013 2014 2015 2016
PIB +2,1 +0,3 +0,3 +0,4 +1,2 +1,5
Prévisions COE Rexecode (avril 2015) 2011 2012 2013 2014 2015 2016
PIB +2,1 +0,3 +0,4 +0,4 +1,2 +1,6
Prévisions Commission européenne et
Eurostat (printemps 2015)
2011 2012 2013 2014 2015 2016
PIB +2,1 +0,3 +0,3 +0,4 +1,1 +1,7
FBCF +2,1 +0,3 -1,0 -1,5 -0,6 +3,0
Dépenses de consommations des ménages +0,5 -0,4 +0,2 +0,6 +1,6 +1,5
Variations des stocks 0 +0,7 +0,1 -0.3 +0,2 0
Exportations +6,9 +1,1 +2,2 +2,7 +4,7 +5,9
Importations +6,3 -1,3 +1,7 +3,6 +3,8 +5,8
–Tableau 10 –
Évolutions en %
nd = donnée non disponible
AC = acquis de croissance. L’acquis de croissance d’une variable pour une année N correspond au taux de croissance de la variable entre l’année N-1 et l’année N que l’on
obtiendrait si la variable demeurait jusqu’à la fin de l’année N au niveau du dernier trimestre connu.