4. SoliCARity
Un pour tous et tous pour un ?
Car-sharing et covoiturage
Emprunter une voiture comme on emprunte un vélo,
partager son véhicule comme on partage son logement, les
nouveaux moyens de transport sont sources de solidarité sur
les routes belges. À l’heure où la société s’individualise de
plus en plus, des initiatives émergent pour développer une
mobilité coopérative.
« Depuis une dizaine d’années, je n’ai plus
de voiture. Cela coûtait de plus en plus cher
et comme j’habite en ville, je ne l’utilisais
presque jamais… » Annick, 49 ans, se
rend pour la première fois à une réunion d’information sur le système de
voiture partagée Cambio. Comme elle,
ils sont de plus en plus nombreux à venir chaque semaine Porte de Namur à
Bruxelles, au siège de l’entreprise, afin
d’y être informés sur les conditions à
respecter pour pouvoir utiliser les voitures en libre-service un peu partout
dans la ville. Nicolas, 24 ans, a lui aussi
fait le choix de ne pas avoir de voiture
personnelle, « ça me coûterait trop cher vu
de la consommation que j’en fais ». Pour
beaucoup de citadins, la voiture n’est
donc plus une solution à long terme.
Les transports en commun, bien que
très développés dans la capitale, ne
répondent pas non plus forcément à
tous les besoins. « J’utilise le plus souvent
le bus ou le métro, mais pour faire mes courses
ou aller chercher ma famille à la gare, je préfère utiliser Cambio. C’est plus pratique »
ajoute Annick.
De plus en plus, il semblerait qu’un
moyen complémentaire de se dépla-
cer, alternatif aux transports en commun et au véhicule personnel, soit…
la voiture partagée ! L’autopartage
met à la disposition de ses utilisateurs
– qu’ils soient membres d’une société
ou à titre individuel - une flotte de voitures émanant de divers organismes.
Visiblement Cambio Bruxelles l’a bien
compris.
La société de car-sharing a vu le jour en
2002, suite à une collaboration entre
Cambio-Allemagne, Taxi-stop, VTB-VAB
(Vlaamse Automobilistenbond) et la
SNCB-Holding, société faîtière du chemin de fer belge. A l’époque, « il fallait
convaincre le monde politique, les transports
publics et les communes du potentiel de cette
initiative », explique Didier Dumont,
administrateur de Cambio Bruxelles.
Après que l’ancien secrétaire d’Etat
à la Mobilité Robert Delathouwer ait
eu vent de ce projet, une réunion a été
organisée avec la société des transports
intercommunaux de Bruxelles. Par la
suite, des responsables de la STIB se
sont rendus en Allemagne pour récolter des informations sur place. Et voilà
que Cambio proposait déjà 15 véhicules
disponibles dans quatre stations différentes au sein de la capitale belge.
« Il fallait imaginer un système combinant
plusieurs modes de transports pour pouvoir
se passer d’une voiture à Bruxelles » précise
Didier Dumont. L’entreprise a alors
élaboré un partenariat avec la STIB.
Interview avec des utilisateurs de Cambio.
Lucette, 38 ans
utilisatrice depuis six mois
Christian, 64 ans
utilisateur depuis quatre mois
Pourquoi ?
Essentiellement pour le travail.
Pourquoi ?
Pour se déplacer en ville, pour
aller faire les courses, et pour
aller à des expositions...
Aime : la bonne qualité des voitures et l'accueil agréable.
N'aime pas : l'aspect contraignant et les démarches lourdes.
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Aime : l'aspect pratique.
N'aime pas : la saleté de certaines voitures.
7. Un pour tous et tous pour un ?
Le covoiturage et le car-sharing ont
donc des enjeux qui sont principalement économiques, néanmoins, il
existe d’autres facteurs.
Alors, économique ou
écologique ?
À entendre Didier Dumont, qui est
également directeur du bouquet transport de la STIB, « il n’y a jamais eu de
communication sur le coté ‘vert’ de Cambio ». Effectivement, lorsqu’on observe
les panneaux publicitaires de Cambio,
on constate que l’aspect environnemental n’y est pas du tout représenté.
Comme les voitures mises à disposition consomment autant que toute
autre voiture, la durabilité se crée par
l’utilisation de plusieurs moyens de
transport en commun. Celle-ci présente par ailleurs des avantages. Prenons la prime Bruxell’Air : les bruxellois
qui renoncent à leur voiture privée et
qui font détruire leur plaque d’immatriculation, peuvent bénéficier de cette
prime qui donne droit à un abonnement Cambio Start (tarif de base). Ils
jouissent en plus d’un abonnement
gratuit pour les transports en commun
de Bruxelles, valable pendant une année. Pour Kristof De Maesmaker, représentant de la ministre bruxelloise
des Travaux publics et des Transports,
Brigitte Grouwels, « Cambio a été lancé
dans le but d’offrir une alternative aux citadins mobiles, qui leur permettraient de réduire
les coûts d’une voiture propre et d’alléger la
circulation beaucoup trop dense de la capitale ».
Afin de parvenir à cet objectif, d’autres
sociétés telles que Zen Car ont été lancées. Ce service de location de véhicules électriques - subventionné par
la Société régionale d’investissement
de Bruxelles (SRIB) - a tenté de développer un aspect environnemental
trop souvent mis de coté par les autres
L’envolée du prix du carburant expliquerait
en partie le développement exponentiel du site
covoiturage.fr.
opérateurs de véhicules partagés. Pour
Frédéric Van Malleghem, le directeur
de Cambio, cela s’explique simplement.
Selon lui « ces voitures électriques sont plus
polluantes à produire que les voitures de
base ». En plus, un second argument
s’oppose à l’adoption de voitures électriques : le fait que cette nouvelle tendance n’a pas encore percé le marché.
Selon le directeur de Cambio, « il est plus
efficace de réduire le nombre de véhicules sur
les réseaux routiers – via des voitures auxquelles les gens sont habitués – plutôt que de
tenter l’expérience avec de petites voitures électriques, qui ne toucheraient qu’une partie de
la clientèle ». Avis que partage Kristof
De Maesmeker, pour qui les voitures
Cambio seraient utilisées davantage
pour des trajets plus en périphérie, que
les voitures électriques, notamment à
cause de leur autonomie réduite.
Source : http://iphone.comuto.com
la musique.
L'application Comuto sur iPhone
vous permet notamment de
trouver des voyages de dernières
minutes, de vous géolocaliser ou
encore d'appeler vos correspondants en un seul clic.
Mais même si Zen Car n’a pas encore
toute sa place sur le marché, ce n’est
pas le cas du covoiturage. En effet, ce
système est de plus en plus répandu.
Pour Laure Wagner, responsable communication du site covoiturage.fr,
l’envolée du prix du carburant expliquerait en partie le développement exponentiel du site. En 2010, ce dernier a
connu une croissance de 150% et a atteint le nombre de 870 000 adhérents1.
Un succès qui ravit les gouvernements
européens, car il permet de réduire
considérablement le nombre de véhicules en circulation, tout en ayant un
effet positif sur l’environnement. Par
exemple, si 50 personnes décident de
faire du covoiturage à cinq, le nombre
de véhicules en circulation se verra réduit à dix au lieu de 50 si chacun avait
utilisé son propre véhicule. Au-delà de
l’aspect écologique, le covoiturage a
également un impact économique.
Partager sa voiture, c’est aussi partager les coûts. En général, lors d’un trajet à plusieurs, les frais à engager ne
concernent que les prix du carburant
et éventuellement des péages. « Pour un
voyage en train, Bruxelles – Rennes, j’en ai
généralement pour 150€. Pour le même trajet en covoiturage cela me revient seulement
à 45€ environ » explique Laurent, covoyageur régulier. De plus, le marché
du covoiturage est en réelle expansion, grâce aux nouvelles technologies.
Avec les perturbations, le covoiturage explose. Olfa Khamira, le 22 décembre 2010, http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.
lefigaro.fr%2Factualite-france%2F2010%2F12%2F22%2F01016-20101222ARTFIG00533-avec-les-perturbations-le-covoiturage-explose.
php&h=CAQFI3nSWAQHhw1ijhP-xYFINyS2o6G7O0NyoaTply1IuLg. Consultée le 8 décembre 2011
1
7
8. SoliCARity
Le covoiturage permet de rendre les trajets plus conviviaux.
En quelques clics et de n’importe où,
vous pouvez désormais, depuis votre
smartphone, réserver un voyage en
comparant les meilleurs prix, choisir
votre voiture et votre conducteur, ou
encore recevoir des alertes personnalisées. De leur côté, les conducteurs
peuvent déposer leurs annonces à tout
moment, permettant ainsi d’alimenter
sans cesse l’offre disponible.
Partager votre voiture peut également
être intéressant fiscalement. D’après
Carpoolplaza, entreprise belge de référence en matière de covoiturage, si
votre compagnie a mis en place un
système de partage de voitures, vous
pouvez déduire l’entièreté des frais
Source : http://covoiturage.bas-rhin.fr/
que vous coûterait votre trajet domicile-travail pour autant que ceux-ci
ne dépassent pas un certain plafond.
Un plafond qui correspond au prix
d’un abonnement de train hebdomadaire en première classe équivalent à
la distance domicile-travail, multiplié
par le nombre de semaines de covoiturage. Sur une distance de 60 km, vous
pouvez ainsi économiser jusqu’à 860€
d’impôt.
Cependant, le covoiturage a ses limites.
Il nécessite tout de même la possession
d’une voiture et donc le paiement des
coûts d’entretien et d’assurance.
L’autopartage, quant à lui, permet de
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disposer d’un véhicule uniquement
lorsque vous en avez besoin. « La flexibilité, est l’atout numéro 1, » confie Frédéric Van Malleghem, « surtout si vous
avez besoin de la voiture pour une ou deux
heures et pas pour la journée ». C’est sur
cette flexibilité que repose Cambio. Il
vous suffira de payer l’abonnement au
départ, qui sera ensuite valable 7 jours
sur 7 et 24 heures sur 24, pour pouvoir
utiliser un véhicule. Selon le directeur
de Cambio, « il vous faudra alors débourser 250€ par mois pour utiliser un véhicule
Cambio, contre 400€ par mois si vous
possédiez votre propre voiture ». L’entreprise propose parallèlement plusieurs
combinaisons d’offre, par exemple
un utilisateur régulier de la STIB bé-
9. Un pour tous et tous pour un ?
Sans parler de solidarité, il existe plutôt
un sentiment de communauté.
»
Didier Dumont, directeur du bouquet transport de la STIB à propos du car-sharing
néficiera d’une réduction de 25% sur
l’abonnement Cambio Bonus. Mais l’administrateur de Cambio auprès de la
STIB cherche avant tout à amener le
public à combiner différents modes de
transport, de la marche à pied, au métro, en passant par Cambio. Cela commence à fonctionner, indique Didier
Dumont, « 25% de nos clients Cambio
déclarent qu’ils utilisent plus ou beaucoup
plus qu’avant les transports publics ».
Dans le même esprit, la compagnie de
voitures partagées propose des partenariats avec différentes entreprises privées. Siemens a par exemple implanté
une station Cambio au pied de son
siège social de Saint-Gilles depuis juin
2004. Les employés affiliés au système
peuvent dès lors bénéficier de réductions sur les abonnements Cambio. La
banque Dexia a également sa propre
station, permettant à ses employés de
réserver une voiture directement via
l’intranet de l’entreprise. Les directions insistent donc auprès de leurs
employés pour amener ces derniers
à abandonner leurs voitures personnelles au profit des transports collectifs. Par ailleurs, d’autres institutions
suivent le même exemple, c’est notamment le cas de l’ULB. Raymond
Willems, le coordinateur mobilité
de l’Université bruxelloise, a réussi à
convaincre Cambio d’installer une station sur le campus du Solbosch. « Je
leur ai demandé s’ils étaient prêts à implanter
une station au Solbosch, si en échange, j’arrivais à convaincre l’ULB de leur fournir
des espaces » confie-t-il. Le président de
l’université a rapidement été convaincu, et ainsi depuis 2008, le personnel
de l’université peut profiter d’importantes réductions sur les abonnements
Cambio, en plus d’un parc de véhicules
mis à leur disposition.
En bref, les entreprises ont donc tout
intérêt à développer ce concept. Elles
n’ont plus à acheter et entretenir une
flotte de voitures de société et peuvent
s’appuyer uniquement sur le système
de voitures partagées. Malgré tout, la
pratique reste assez limitée. Certains
regrettent que les opérateurs de carsharing ne fassent pas davantage de
communication à destination de leur
potentiel client. « Redbull organise régulièrement des actions coup de poing sur le
campus. Pourquoi ne pas faire la même chose
avec les transports ? » s’interroge Raymond Willems, avant d’ajouter que
« malheureusement beaucoup passent devant
les stations sans même savoir ce que c’est ».
Quelle solidarité pour quelle
mobilité ?
« Sans parler de solidarité, il existe plutôt un
sentiment de communauté » estime Didier
Dumont. En réalité, le but de Cambio
n’est pas de rapprocher les gens mais
plutôt de les pousser à se respecter
entre eux. Pour cela, Cambio a mis en
place un système de « Smiley ». Ces
petits autocollants au visage jaune
et souriant sont destinés à être collé
sur les endroits endommagés par un
conducteur afin que le suivant n’en
endosse pas la responsabilité.
En outre, la collaboration entre offreur et demandeur de voiture doit
être efficace et s’avère comme telle,
notamment grâce aux multiples canaux de communications que sont
les GSM, les emails et l’ordinateur
de bord. Effectivement, il n’y a aucune relation interpersonnelle entre
les différents utilisateurs. Un appareil
propre à Cambio, intégré dans la voiture, permet d’entrer en contact direct
avec la centrale. Au cœur du système
de communication, elle est le lieu vers
lequel tous les appels sont dirigés. Il
s’ensuit alors une relation « organisation-client » bidirectionnelle, qui est
9
essentielle et suffisante pour gérer le
réseau de voitures Cambio.
Avant de sombrer dans les interprétations les plus farfelues concernant ce
que peut signifier la solidarité au sein
de Cambio, faisons le constat suivant : il
est plus adéquat de parler d’un devoir
moral que de solidarité, puisque Cambio satisfait avant tout une nécessité
matérielle.
Source : www.carsharing.be
«
Les voitures Cambio ne s’ouvrent
pas avec une clé, mais avec la
carte Cambio. La clé de la voiture
se trouve à l’intérieur dans la boite
à gants.
Il existe cependant une solidarité que
l’on pourrait appeler solidarité externe. A première vue, il est possible
de croire que celle-ci est plus humaine
et personnelle, notamment parce que
tous – y compris les différents acteurs
politiques et économiques du système
– voguent vers le même objectif : associer plusieurs modes de transport pour
minimiser l’usage d’un véhicule privé
à Bruxelles. On appelle « mobilité
combinée » cette procédure à laquelle
Cambio a pris part. De ce système de
moyens de transport alternatif sont
nés des concepts comme STIB-Villo,
Collecto-Noctos et STIB-Cambio. Il s’agit
là d’une belle alliance entre les pouvoirs publics et les autres acteurs ayant
pris part au projet, d’autant que la
coopération ne s’arrête pas là. Comme
le précise Didier Dumont « Cambio
a réussi à tisser de vrais partenariats, non
seulement avec la STIB mais aussi avec la
Région de Bruxelles-Capitale et ses communes ». Visiblement, il s’agirait plus
d’une multitude de partenariats plutôt
que d’actes de solidarité, une solidarité
impersonnelle et matérielle. Enfin, les
11. Un pour tous et tous pour un ?
La crise économique, la prise de conscience écologique et l’envolée
du prix du pétrole poussent les gens à chercher des moyens
alternatifs pour se déplacer.
lors de longs trajets, et ainsi raccourcir la durée du voyage en évitant les
arrêts dûs à la fatigue. Néanmoins, « il
faut voir avec la personne qui fait du covoiturage, si elle roule prudemment, et si c’est
quelqu’un de sérieux. Moi personnellement,
je ne fais pas du covoiturage avec quelqu'un
que je ne connais pas » précise Claudine,
30 ans. Le covoiturage peut également
amener à une responsabilisation du
conducteur et donc à une augmentation de la sécurité sur la route. Il est
à espérer qu’une personne conduisant
avec quatre passagers redoublera de
prudence. Car il est évident que le covoiturage se fonde avant tout sur une
confiance commune, qu’il faut donc
entretenir et ne pas briser. Ceci explique notamment que le covoiturage
repose, en grande partie, sur la bonne
volonté des participants.
Taxisstop […] a élaboré
des programmes
intégrant des personnes
différentes mais qui ont
des intérêts communs.
Au delà du covoiturage libre ou organisé, de plus en plus de sociétés
visent à promouvoir ce moyen de déplacement. Une tendance qui trouve
écho notamment dans les projets de
Taxisstop. Dépassant l’idée du covoitu-
rage classique, cette société a élaboré
des programmes intégrant des personnes différentes mais qui ont des intérêts communs. L’exemple de Schoolpool, un système de covoiturage pour
les élèves, l’illustre parfaitement. Le
service n’est disponible qu’en Wallonie
pour le moment et les utilisateurs ont
accès à un nouveau site en ligne depuis
le Printemps de la Mobilité 2011, qui s’est
déroulé du 9 au 12 mai dernier. L’idée
étant destinée à amener des écoliers
– ou leurs parents – à s’inscrire via ce
site pour organiser les trajets jusqu’à
l’école. Plusieurs communes participent déjà à ce projet pilote, tout en essayant de convaincre encore des écoles
d’en faire la promotion. A tel point
que les Régions flamande et bruxelloise ont depuis fait part de leur intérêt
pour le projet.
Parallèlement, d’autres initiatives intéressantes continuent de voir le jour. Feduco est l’une d’elles. Créée en 2008,
la Fédération française du covoiturage,
présidée par Edouard Duboille, rassemble les acteurs de droits privés qui
font du développement du covoiturage
leur principale activité. Au travers de
campagnes de communication, elle
promeut l’avancée de ce système vieux
comme le monde, et pourtant trop
souvent négligé. A l’instar de la Journée
sans voiture, Feduco a prévu d’organiser
une journée annuelle de covoiturage
afin de sensibiliser la population sur
les avantages de cette pratique. Le but
n’étant pas de culpabiliser mais d’ouvrir les yeux à des types de mobilité
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coopératifs, souvent oubliés dans une
société qui devient de plus en plus individualiste. Par ses aspects solidaire et
économique, pratique et convivial, le
covoiturage a encore de beaux jours
devant lui. Du moins, tout nous pousse
à le croire.
La solidarité sur la route à
l’heure du bilan
De nombreux facteurs laissent penser
que nous nous trouvons à l’âge d’or du
covoiturage et du car-sharing. La crise
économique, la prise de conscience
écologique et l’envolée du prix du pétrole poussent les gens à chercher des
moyens alternatifs pour se déplacer.
Les particuliers comme les entreprises,
tous semblent avoir compris que la
solidarité sur la route est une réalité.
Elle est présente, mais différentes selon
les pratiques. D’une part, le car-sharing
promeut la disponibilité d’un véhicule
à n’importe quel moment et accentue
la nécessité de responsabiliser le citoyen quant au bon usage de l’objet
partagé. Une solidarité, qui créera
éventuellement un esprit de communauté, de respect peut-être. D’autre
part, le covoiturage, qui au-delà de
l’aspect matériel, promeut le fait que
« plus on est de fous, plus on rit »… et
moins on paye.