5. 230
2.3 PAYSAGE
Le volet paysager a fait l’objet d’une étude portée par le CEREMA sur la section Gye Luxembourg. Les
paragraphes ci‐dessous constituent une synthèse du diagnostic paysager réalisé.
2.3.1 Approche globale des paysages
2.3.1.1 Les grands ensembles paysagers et leurs unités paysagères associées
2.3.1.1.1 L’A31 à la rencontre des grands ensembles paysagers lorrains
Les grands traits du paysage lorrain s’organisent selon une logique nord sud. L’itinéraire actuel s’inscrit
dans cette logique en longeant le relief des Côtes de Moselle et le Plateau Lorrain depuis la frontière
jusqu’à Thionville pour emprunter ensuite la Vallée de la Moselle cadrée par le plateau de Haye à
l’ouest et le Plateau Lorrain à l’est jusqu’à Dieulouard puis Nancy. Les attributs et plus particulièrement
les lignes de force de ces ensembles et unités associées accompagnent l’usager et contribuent à une
lecture aisée des paysages traversés à l’échelle de l’itinéraire.
Entre la frontière Luxembourgeoise et Thionville, les
ondulations des côtes de Moselle accompagnent
unilatéralement l’usager
Entre Metz nord et Thionville, l’usager emprunte la Vallée de la
Moselle partagée entre les zones humides et zones d’ativités
Sur le rebord du plateau, en surplomb, le contournement est de
Metz fait écho aux côtes de Moselle de l’autre côté de la vallée
dans les interstices du front urbain .
Entre Dieulouard et Metz, l’itinéraire chemine entre les buttes
témoins
Entre Dieulouard et Toul, le fuseau qui traverse le plateau de
Haye glisse vers la plaine de la Woëvre avec comme ligne
d’horizon les côtes de Toul et Buttes Témoins.
Le fuseau est à la croisée de plusieurs unités : traversée des
boucles de Moselle entaillant le plateau de Haye. En arrière
plan la cathédrale, la côte Barine et le Mont‐Saint‐Michel.
6. [Nom de la société]
231
2.3.1.1.2 Des points de vues et des cadrages sur les unités associées
Au sein des grands ensembles paysagers, des unités paysagères viennent apporter nuances et
contrastes sur de plus faibles distances, rapprochant ainsi les usagers à un paysage vécu par un rapport
d’échelle plus intime. L’usager perçoit alors ces unités comme des ambiances qui rythment son
parcours. Lignes de force du paysage, occupation du sol et configuration du tracé conditionnent bien
sûr celles‐ci. Toutefois, l’intervention de l’homme liée aux besoins d’une activité, un type d’entretien,
la couture des dépendances de l’itinéraire avec le site joue aussi son rôle et conditionne fortement les
éléments qui structurent l’espace (eau, formes végétales, typologie urbaine…). Ainsi, l’itinéraire peut
traverser plusieurs espaces forestiers, zones agricoles, zones urbaines ou milieux humides et percevoir
au sein d’une même occupation du sol des ambiances contrastées.
Paysages d’eau
Une ambiance où l’eau donne le ton : contournement est de
Metz, passage de l’itinéraire sur les zones humides , entre les
ripisylves
Contournement est de Metz :passage entre deux générations
de zone d’activités économiques
Ambiances forestières
Sur le plateau de haie, la forêt tracé au cordeau organise
l’espace et les perspective vers Toul
L’échangeur A30‐A31 au cœur d’un boisement relictuel
Paysages agricoles
Des accotements en harmonie avec le paysage champêtre
traversé entre Metz et Pont‐à‐Mousson
Le plateau lorrain à perte de vue où domine une agriculture
intensive depuis le contournement est de Metz
Scènes urbaines
Uckange et Florange en arrière plan marque l’entrée de la
vallée de la Fensch et l’histoire de la sidérurgie sur le parcours
Rencontre entre deux infrastructures, l’ancien canal et le
chemin de halage depuis l’itinéraire à l’est de Toul
2.3.1.1.3 Enjeux à retenir
Un itinéraire existant qui suit la logique nord / sud des grands ensembles paysagers entre le
Luxembourg et Dieulouard pour les traverser ensuite dans leur épaisseur de Dieulouard à Toul.
Deux échelles de paysage qui permettent pour l’usager :
‐ de se repérer à l’échelle de l’axe
‐ de traverser des ambiances diversifiées à l’échelle des unités.
Pour le territoire, c’est s’appuyer sur les clés de lecture et les potentialités de ces grands
ensembles paysagers pour révéler l’identité de la Lorraine à travers ses projets.
(Dans son DOO, SCOT sud 54, prend en compte la qualité des abords des principales infrastructures
dans un objectif de perception attractive des paysages. A31, page 90 du DOO et la préservation des vues
sur le relief decôte (butte de Mousson et vignoble toulois))
7. 232
2.3.1.2 Caractéristiques et dynamiques des ensembles paysagers
2.3.1.2.1 Le Plateau Lorrain : un vaste plateau agricole légèrement ondulé et ouvert à l’est de
l’itinéraire
Situation de l’itinéraire par rapport à l’ensemble paysager
Caractéristiques générales du Plateau Lorrain
‐ Un relief souple que compose un vaste plateau ondulé et des vallées évasées où l’activité
agricole intensive prédomine (grand parcellaire) ;
‐ une trame végétale discontinue et ponctuelle (haies libres, petits boisements et arbres isolés
rythment l’espace, soulignent les vallonnements et rendent compte de l’échelle du plateau).
‐ Villages regroupés, distants les uns des autres et éloignés de l’itinéraire, leur clocher et leur
ceinture végétale (vergers) constituent un point d’appel.
‐ Réseau hydrographique important générant un réseau de ripisylve
Perception de l’unité depuis l’A31, phénomène de covisibilité et échelle de perception
Les lignes de force horizontales qui associent relief faible, végétation ponctuelle et parcellaire de
grande taille apportent une perception à grande échelle avec très peu de barrières visuelles.
Section Thionville ‐ Frontière luxembourgeoise (coupe AA’) : dissymétrie
‐ Perception dissymétrique de l’espace : Itinéraire à l’interface de deux grands ensembles :
paysage ouvert du plateau lorrain et front visuel des côtes de Moselle.
‐ Position en belvédère côté est, l’itinéraire actuel offre des vues lointaines sur le plateau
agricole.
‐ La végétation libre des dépendances vertes, dans la continuité de la trame bocagère
discontinue du plateau, préserve le riverain d’une nuisance visuelle de l’autoroute depuis les
bourgs tout en aménageant pour l’usager des cadrages sur le paysage du plateau.
Section Pont‐à‐Mousson – Metz (coupe BB’) : concavité
‐ l’A31 entre en contact avec le plateau Lorrain pour en constituer sa limite physique avec
Coupe AA’
8. [Nom de la société]
233
successivement, la vallée et les Côtes de Moselle, autres ensembles paysagers perceptibles
depuis l’itinéraire. L’espace est ouvert, les différentes typologies végétales spontanées y sont
peu structurantes.
Unités paysagères associées ou sous entité concernées par le projet
Plateau messin (contournement est de Metz)
Sous unité de par les dynamiques qui s’y opèrent.
‐ Situation d’interface et de limite de
l’itinéraire entre un espace ouvert à grande
échelle partagée entre une agriculture
intensive ponctuée des masses boisées
résiduelles et le front périurbain de Metz
(lotissements et zones d’activités
économiques) en développement.
‐ Vers l’ouest : perception d’éléments
identitaires (cathédrale de Metz et Mont‐
Saint‐Quentin) restant toutefois fragiles
avec l’émergence de nouveaux bâtis
d’activités aux abords de l’autoroute.
‐ Vers l’est, le paysage apparaît plus monotone, animé par quelques traversées de boisement et
l’alternance de passages en déblai.
Dynamiques et degré d’artificialisation ou altération de l’ensemble paysager
‐ Peu de mutation rapide et profonde impactant l’appréhension de l’espace et sa lisibilité, plutôt
quelques formes de banalisation dues au passage à une agriculture intensive (fragilisation
du maillage bocager, parcelle de grande échelle) ;
‐ Coupures d’infrastructures (réseau autoroutier et lignes électriques) ;
‐ Le rebord du plateau messin sur le contournement est de Metz (voir unités paysagères
associées) est soumis à une pression foncière affectée à l’activité économique, la voie de
contournement semble assurer la limite entre agglomération messine et espace agricole
intensif (le PADD du SCOT de l’agglomération messine fait état d’un espace participant au
rayonnement et à l’équilibre économique du territoire tout en recherchant une valorisation des
ressources avec notamment le développement de l’agriculture périurbaine).
Enjeux et contraintes spécifiques au secteur d’étude
‐ Préservation de la richesse des panoramas offerts sur la diversité des scènes paysagères du
plateau ;
‐ prendre en compte la covisibilité entre le Plateau Lorrain et le relief de côtes ;
‐ préserver les continuités végétales participant à la scénographie de l’itinéraire en lien avec
DTA / dispositions du SCOT sur les coupures d’urbanisation et continuités de la TVB sur
l’ensemble du plateau
‐ patrimoine repère : Citadelle de Rodemack ; Ligne Maginot, architecture industrielle
Points de vigilance soulevés
‐ Coupure visuelle des aménagements : hors zones urbaines, éviter les fermetures et effets
de couloir depuis l’itinéraire vers le paysage traversé par des rideaux de végétation (richesse
des panoramas qui s’ouvrent sur des paysages du plateau lorrain ou sur l’ondulation de la ligne
de crête du relief de côte et la structure traditionnelle des villages en pied de relief).
‐ Cohérence avec les structures existantes et banalisation du maillage bocager : Privilégier et
aménager les vues sur le relief de côte en arrière plan et jouer avec des filtres végétalisés côté
plateau pris dans le vocabulaire existant pour conserver une continuité de la trame existante.
‐ Qualité paysagère et architecturale des futures zones d’activités en façade depuis
l’infrastructure et plus largement aux effets induits de pression foncière et du maintien du
caractère de limite de l’autoroute entre zone de développement urbain et agriculture péri et
espace n’ayant pas subi de relative banalisation.
Sensibilité générale de la structure paysagère au projet d’aménagement
‐ Relative diversité de scènes paysagères malgré une agriculture intensive (alternance de
grandes cultures, prairies, boisements, scènes d’eau, structures villageoises, bâtis groupés et
ceinture de vergers) relativement bien préservées et lisibles ;
‐ équilibre entre agriculture intensive et un maillage de structures et compositions végétales
ponctuelles spontanées diversifiées (haies, boisements, bosquets, arbres isolés, vergers) ;
‐ ensemble paysager (issu d’une structure traditionnelle) qui reste relativement cohérent
‐ présence de boisements en dialogue direct avec l’itinéraire participant à son balisage ;
Pondération :
‐ ensemble paysager peu peuplé ;
‐ relief peu marqué ;
‐ agriculture intensive ;
‐ grande échelle de parcellaire ;
‐ réseaux pré existants
9. 234
2.3.1.2.2 La Vallée de la Moselle : un axe d’échanges majeur nord sud au pied des cotes de Moselle
Situation de l’itinéraire par rapport à l’ensemble paysager
Caractéristiques générales de la vallée de la Moselle
‐ Entité linéaire nord sud forte dans le paysage régional lorrain concentrant réseau, activités
industrielles et urbanisation ;
‐ Depuis l’itinéraire, peu d’occasion d’appréhender la Moselle, son réseau de zones humides
et de boisements alluviaux ;
‐ Des ambiances très contrastées au fil de la vallée partagées entre des secteurs fortement
marqués, entrecoupés de parcelles agricoles résiduelles et de friches à différents stades
d’évolution post‐industrielle où la végétation spontanée reprend le dessus par l’activité
économique et des espaces et des ambiances à caractère rural voire des paysages d’eau malgré
une activité industrielle présente.
Covisibilité et perception de la Vallée depuis l’A31
Une lecture du paysage complexe, souvent perturbée et brouillée par la juxtaposition d’espaces
très contrastés de par le leur nature et leurs différents stades de mutation ;
Section Thionville‐ Metz (coupe CC’) : horizontalité
‐ de par sa proximité et son rôle dans le maillage local, l’autoroute et son vocabulaire (écran de
protection, distribution des zones d’activité, terrassements, ouvrages d’art…), font partie du
paysage quotidien des riverains ;
‐ Au niveau de l’échangeur avec le contournement est de Metz, l’itinéraire révèle un paysage
d’eau composé de nombreuses zones humides et d’une végétation caractéristique.
Section Butte de Mousson – Dieulouard (coupe DD’) : point d’appel latéral
10. [Nom de la société]
235
‐ L’activité industrielle et commerciale laisse la place à une activité agricole très marquée. La
vallée de la Moselle offre alors un paysage ouvert, l’autoroute est au cœur d’un réseau
hydrographique qu’elle franchit à plusieurs reprises.
Unités paysagères associées ou sous séquences
Bassin sidérurgique
‐ A l’est de Thionville, l’urbanisme
et le bâti industriel témoignent
de l’activité sidérurgique (Arcelor
Mittal et cités ouvrières, haut
fourneau d’Uckange, réseaux,
voie ferrée…) de même qu’au sud
de Thionville, le bourg de
Richemont signale l’entrée de la
vallée de l’Orne, une des trois
vallées mosellanes marquées par
l’exploitation du fer.
Boucles de Moselle
‐ Au sud de Dieulouard, la Moselle
quitte son orientation Nord‐sud
pour parcourir le plateau de Haye.
Elle dessine alors une vallée
sinueuse et étroite où ses
méandres côtoient
successivement des espaces
préservés ou anthropisés où les
boisements accompagnent le
relief et referme le paysage, pour
venir border l’agglomération de
Toul sur des ambiances plus
urbaines et industrielles .
Dynamiques et degré d’artificialisation ou altération de l’ensemble paysager
‐ Entre Thionville et Metz, l’activité économique a généré des paysages composites soumis à de
fortes mutations. L’activité industrielle liée à la sidérurgie et l’extraction s’efface peu à peu
laissant la place au développement de zones d’activités éparses. Quelques vestiges et sites du
passé sidérurgique ou de l’exploitation de la ressource en eau perceptibles depuis l’autoroute,
trouvent peu à peu de nouvelles formes d’appropriation. C’est le cas du site du haut fourneau
d’Uckange devenu un parc urbain, la centrale de Richemont en cours de démantèlement ou les
anciennes gravières de Saint‐Rémi libérant ainsi du entre l’autoroute, la Moselle et le canal de
Mines de Fer de Moselle. Ces espaces en devenir se raccrochent pour l’heure à des structures
végétales résiduelles : haies (vestiges de l’ancien paysage agricole), forêts alluviales morcelées
par l’effet cumulés des infrastructures et des réseaux et friches industrielles où la nature
reprend ses droits. Au sud de Pont‐à‐Mousson, lorsque l’A31 rejoint à nouveau la vallée de la
Moselle, les paysages ont déjà retrouvé un caractère rural avec des vues lointaines sur le relief
et une végétation structurées par des haies qui facilite la lisibilité des espaces traversés.
‐ Au sud de Pont‐à‐Mousson, la centrale de Blénod‐les‐Pont‐à‐Mousson et les lignes à Haute
tension grimpant à l’asseau de la butte Saint‐Geneviève ont un impact certain sur le paysage
agricole, le relief et les fenêtres sur les zones humides et annoncent par la densification de
l’activité industrielle et commerciale à l’approche de l’agglomération nancéenne.
Enjeux et contraintes spécifiques au secteur d’étude
‐ L’A31, axe privilégié de circulation à la fois de transit et de déplacements locaux pose la
question du rapport qu’entretien l’autoroute avec le paysage traversé et notamment ce que le
projet peut apporter dans les espaces en devenir en termes d’aménagement structurant. C’est
aussi, réfléchir à une unité des traitements et leur sobriété, l’enjeu étant de rendre lisible les
différentes séquences qu’elles soient à dominantes naturelles ou surtout urbaines. Enfin, la
perception de le Moselle reste tient à des indices visuels au fil du parcours qu’il conviendra de
maintenir.
Points de vigilance
‐ Préserver les indices visuels de repérage de la Moselle.
‐ Préserver les vues sur le relief de côte et les buttes témoins.
Sensibilité générale de la structure paysagère au projet d’aménagement
Du fait de sa complexité et de l’effet cumulé des différents réseaux en présence, les paysages
de la vallée de la Moselle peuvent être considérés comme faiblement sensibles, notamment entre
Thionville et Metz. Toutefois, certaines prairies ont subsisté et des ripisylves denses se sont
installées. Si celles‐ci offrent un écran visuel pour les riverains, elle suggèrent par leur spontanéité,
leur lumière et leur texture la présence de la Moselle, du canal ou des zones humides alors
imperceptibles depuis l’autoroute pour l’usager.
‐ La vallée de la Moselle est caractérisée dans sa morphologie par sa forme ample, son fond plat
et par les limites qui cadre l’espace : les côtes et buttes couronnées par les boisements. Celles‐ci
accompagnent et permettent de se repérer au fil du parcours.
‐ A la sortie du bois de Juré, au niveau de la Butte de Mousson, l’autoroute, entame à nouveau un
dialogue avec le relief de côte malgré le passage du réseau électrique de la centrale de Blénod‐
lès‐Pont‐à‐Mousson. En premier plan, l’ambiance rurale est encore très présente structurée par
un maillage végétal caractéristique. Haies, végétation de milieux humides, arbres isolés,
bosquets et alignement de chênes en continuité du bois de Juré sont autant d’éléments
structurants à valoriser.
11. 236
2.3.1.2.3 La Woëvre : vaste plaine agricole humide entre Côtes de Meuse et Butes témoins
Situation de l’itinéraire par rapport à l’ensemble paysager
Caractéristiques générales de la Woëvre
La Woëvre est une vaste dépression à fond très plat suivant la Meuse sur sa rive droite. Plus au sud,
à l’approche de Toul et à l’échelle du périmètre d’étude, elle vient s’étirer entre les buttes de Meuse
et de Moselle toujours dans la même logique nord sud que les grands ensembles paysages
mitoyens.
La Woëvre se caractérise par un paysage rural au relief peu marqué et au réseau hydrographique
dense composé pour l’essentiel de prairies humides, d’étangs, de cultures. Seuls des boisements
interstitiels viennent cloisonner l’espace et quelques structures végétales préservées l’animent.
Les villages sont perceptibles depuis la plaine du fait de leur positionnement sur les plis du relief et
soulignés par les vergers.
Perception de l’unité depuis l’A31, phénomène de covisibilité et échelle de perception
La Woëvre est une vaste dépression à fond très plat entre le front de Côte de Meuse et le revers des
Côtes de Moselle s’allongeant dans la même logique nord sud que les ensembles paysagers
mitoyens. La covisibilité est très forte du fait du rapport entre l’horizontalité du paysage de la
Woëvre et la verticalité du relief de côte. Depuis la plaine, les côtes constituent un point d’appel et
une limite visuelle. Depuis le relief de côte, l’échelle de vision est vaste, les vues dominantes sur la
plaine sont très nombreuses et notamment remarquables depuis certains sites patrimoniaux.
12. [Nom de la société]
237
Unités paysagères associées ou sous séquences
Les boucles de la Moselle
Dynamiques et degré d’artificialisation ou altération de l’ensemble paysager
Si la pression urbaine reste très modérée, la plaine de la Woëvre est enclin à l’artificialisation par le
drainage des sols au profit d’une l’agriculture intensive. Cette évolution des pratiques impacte
directement les paysages d’eau.
Le ScOT reconnaît l’espace de la Woëvre entre les reliefs et les buttes et l’agglomération de Toul
comme une coupure verte à préserver faisant partie du ‘Système Vert Urbain’.
Enjeux et contraintes spécifiques au secteur d’étude
L’enjeu est pour l’essentiel, celui de la préservation du caractère remarquable du site dans lequel la
plaine de Woëvre s’inscrit et depuis lequel elle est visible à savoir le relief de côte qui la domine.
Points de vigilance soulevés
‐ préserver les paysages d’eau en préservant les éléments qui les constituent (parcellaire, type
d’assainissement, végétation caractéristique ;
‐ cohérence avec l’horizontalité du site ;
‐ maîtrise de l’impact visuel du projet depuis les points de vue et villages ;
‐ préservation de la coupure verte identifiée par le ScOT et des effets induits de l’infrastructure
en termes de développement urbain et du statut d’entrée nouvelle sur Toul.
Sensibilité générale de la structure paysagère au projet d’aménagement
‐ La sensibilité de la plaine de la Woëvre tient dans la richesse des milieux humides et structures
végétales encore présentes qui témoignent d’un paysage d’eau. Parallèlement, l’ensemble
paysager caractérisé par son horizontalité, un parcellaire d’échelle moyenne, impacté par
l’artificialisation pourrait présenter un caractère moyennement sensible au projet
d’infrastructure linéaire s’il n’était pas associé visuellement aux reliefs de côte. Cette proximité
amplifie le phénomène de covisibilité et de fait l’impact depuis les villages pittoresques et les
points de vues offerts depuis les côtes et buttes témoins.
13. 238
2.3.1.2.4 Les côtes, et Buttes Témoins : une ligne de côtes nord sud qui marque l’horizon à l’ouest
Situation de l’itinéraire par rapport à l’ensemble paysager
Caractéristiques générales du relief de côte
Le relief de côte suit une logique nord sud en formant successivement quatre profils identitaires
forts : les Côtes de Moselle, le Plateau de Haye, le Grand Couronné et les Côtes de Toul (Côtes de
Meuse). Très marqué, ce relief s’impose dans le paysage horizontal de la vallée de la Moselle. Il se
compose de trois entités très caractéristiques : un pied de côte cultivé et pâturé, un front de côte
(versant) avec des cultures plus spécifiques (vignes et vergers) et d’un revers de côte boisé et
quelques clairières agricoles sur les plateaux.
Covisibilité et perception de la Vallée depuis l’A31
Le positionnement nord /sud de l’itinéraire actuel permet à l’usager d’être accompagné par les
côtes de Moselle, de découvrir les buttes témoins emblématiques, de franchir le plateau Lorrain
puis les côtes de Toul ou Meuse. Ce relief particulier constitue un élément repère fort au fil du
parcours par son caractère omniprésent par delà la végétation des abords et les zones urbaines
résidentielles où elles en dessinent la ligne d’horizon. Par un jeu de rapprochement et
d’éloignement, le front de côte anime le déplacement et les buttes témoins sont autant de points
d’appel.
Section Luxembourg – Thionville (coupe AA’) : dissymétrie, cadrage latéral
Contournement de Metz partie sud (coupe FF’): perception frontale
14. [Nom de la société]
239
Section Metz ‐ Dieulouard (coupe GG’) : repère latéral
Section Jaillon – Toul ouest (coupe HH’) : cadrage latéral
Unités paysagères associées ou sous unités
Le plateau de Haye / revers des Côtes de Moselle (fuseau d’étude entre Dieulouard et Jaillon
Sur ce vaste plateau calcaire délimité par des vallées
étroites, l’occupation du sol est partagé entre de
grandes forêts et une agriculture intensive
(clairières) ce qui délimite de grandes perspectives
depuis l’itinéraire et des vues plongeantes en
direction du sud sur la plaine de la Woëvre et sur la
Vallée de la Moselle en direction du nord .Les villages
regroupés sont très distants les uns des autres et les
points de repères sont quasi inexistants ou ne
constituent pas un élément identitaire majeur (hormis centrale photovoltaïque et silo).
Grand couronné
Le grand couronné correspond à une
succession de buttes témoins
résultant de l’érosion et l’entaillement des côtes de Moselle par des vallées amples.
La butte de Xon, la butte de Mousson et la butte Sainte‐Geneviève sur la rive droite de la
Moselle sont représentatives de ce paysage.
Le relief est d’autant plus marqué que les structures végétales y sont encore très présentes
(boisement couvrant les sommets et coteaux jardinés et l’urbanisation plutôt de type
traditionnel, très discrète.
Côte de Toul, côte Barine et Mont‐saint‐Michel
Les Côtes de Toul et les buttes du Mont‐saint‐Michel
et de la Côte Barine constituent un ensemble paysager
emblématique de Lorraine du fait de leur d’une
structure paysagère forte et relativement préservée lui
confère un certaine authenticité. Le relief marqué offre
des points de vue remarquables sur la plaine et les
fronts où de côte en vis‐à‐vis. L’occupation du sol
traditionnelle structurée par étagement (bois, vergers,
vignes), la présence de pelouses calcaires, les villages
pittoresques participent au caractère exceptionnel et
authentique de ce paysage.
15. 240
Dynamiques et degré d’artificialisation ou altération de l’ensemble paysager
Les Côtes de Moselle, le Plateau de Haye, le Grand Couronné et les côtes de Toul (Meuse)
s’inscrivent dans des dynamiques contrastées du fait de leur contexte local et des pressions qui s’y
exercent.
‐ Côtes de Moselle : des étagements et une structure relativement préservés, peu de points de
vue aménagés mais des perspectives depuis les coteaux sur la Vallée de la Moselle et le Plateau
Lorrain. L’A31 de la Frontière au nord de Metz constitue une limite, au sud de Metz, la limite
d’urbanisation gagne les coteaux.
‐ Plateau de Haye : artificialisation élevée par une agriculture et une sylviculture intensive
impliquant une mono spécificité et un parcellaire à grande échelle ;
‐ Buttes témoins du Grand Couronné : des étagements avec une occupation du sol traditionnelle
et une structure relativement préservés. Toutefois, les Buttes de Mousson et Saint Geneviève
sont impactées par les réseaux aériens et la proximité des infrastructures et bâtiments
industriels déployés le long de la Vallée de la Moselle et se diffusant aux pieds des coteaux.
‐ Côtes de Toul, Côte Barine et Mont‐Saint‐Michel : des étagements et une structure préservés,
de nombreux points de vue remarquables aménagés. L’artificialisation reste faible et se limite
au pied de coteaux notamment pour le Mont‐saint‐Michel en contact directe avec
l’agglomération de Toul.
Les trois SCOT mobilisés, définissent dans leur DOO des objectifs et des orientations concernant la
valorisation de l’identité des territoires et des richesses paysagères, la préservation de la qualité
paysagère notamment depuis les belvédères (SCOt sud 54).
Enjeux et contraintes spécifiques au secteur d’étude
Ces grands ensembles paysagers (hormis le plateau de Haye) font partie des sites emblématiques
de Lorraine.
Points de vigilance soulevés
Authenticité et ensembles paysagers à préserver.
Phénomène de covisibilité très marqué et notamment dans la prise en compte de la qualité des
vues sur les paysages remarquables perçus depuis les principales infrastructures dans un objectif de
préservation et de mise en valeur.
Considérer le paysage dans sa globalité compte tenu des jeux de vis‐à‐vis et de cohérence entre les
différents grands ensemble (pour exemple : le relief de côte et la plaine de la Woëvre).
Rapport d’échelle entre les espaces intimistes présents à l’intérieur de ces paysages et l’échelle des
aménagements.
Sensibilité générale de la structure paysagère au projet d’aménagement
Les Côtes de Moselle, le Plateau de Haye, le Grand Couronné et les côtes de Toul (Meuse) en dépit
d’un degré d’artificialisation nuancé et de la faible amplitude de pour le plateau de Haye, sont
particulièrement sensible au projet. Le relief de côte et les buttes témoins sont très sensibles au
phénomène de co visibilité. Constitutif des lignes de force du paysage et des modes d’occupation
du sol traditionnel qui l’on mis en valeur, ils ne peuvent être appréhender de façon isolé. Si
l’itinéraire et les fuseaux d’étude n’entament pas le relief il n’en reste pas moins impactant d’une
part par les effets induits qu’ils peuvent générer (pression urbaine de l’infrastructure en pied de
côte jusqu’au jusqu’aux versants) et l’altération des points vues remarquables sur les vallées et
notamment la plaine de la Wöevre depuis les belvédères et villages pittoresques des Côtes de Toul.
Le relief de côte présente un paysage peu complexe, les étagements bien structurés et organisés
de façon systématique participent à cette lisibilité ce qui peut le rendre particulièrement
vulnérable.
16. [Nom de la société]
241
2.3.1.3 Scénographie et principaux éléments identitaires au fil de l’itinéraire
2.3.1.3.1 Les éléments de scénographie
Point de vue aménagé sur la Moselle et le bourg d’Argancy
depuis le contournement est de Metz
Clairière cultivée sur le Plateau Lorrain. Les boisements
organissent de grandes perspective en dierction de Toul et de
Dieulouard.
Les éléments du paysage, les équipements techniques, la configuration de l’infrastructure et le
balisage participent à la scénographie de l’itinéraire en animant le parcours soit par des effets de
cadrage sur des scènes paysagères, soit en créant des ambiances particulières alternant scènes
intimistes et grandes perspectives.
2.3.1.3.2 Les éléments repères
Vue sur la Butte‐de‐Mousson depuis l’itinéraire Alignement de Bétange qui marque l’arrivée sur la commune de
Florange
Les repères sont à des signaux ou points d’appel qui jalonnent l’axe et permettent de se situer dans le
parcours, ils témoignent de la rencontre entre géographie, histoire du territoire et activités humaines.
Ils se composent soit d’éléments isolés soit d’éléments récurrents ou formant un ensemble
remarquable ou simplement singuliers, leur présence crée un évènement et un jalonnement sur le
parcours, témoigne d’une identité locale en y apportant des indices de lecture.
18. [Nom de la société]
243
2.3.2 Séquencement de l’itinéraire
2.3.2.1 Les séquences à l’échelle de l’itinéraire
« La route qui traverse des paysages traverse donc des unités et des sous‐unités paysagères. Le parcours
en distance et en temps de l'automobiliste s'inscrit donc dans ces espaces qui sont vus de la route sous
forme de séquences paysagères associées à une durée prévisible de déplacement.
Une séquence est une partie d’un ensemble qui est en rapport avec les parties qui précèdent et qui suivent.
Le terme évoque la notion de suites et de successions donc de mouvement. Le défilement d’un paysage
que l’on parcourt en voiture illustre bien l’analogie avec les séquences d’un film.
Une séquence paysagère est donc une section ou un tronçon de voie aux caractéristiques ambiantes
homogènes, perçue dans la dynamique du déplacement. »
Paysage et lisibilité, recueil d’expériences d’approches « Paysage et sécurité » – Recueil d’expériences, Collection les rapports – Setra,
Septembre 2003, p.9
2.3.2.1.1 Séquencement et lisibilité
Le fuseau d’étude est composé d’une succession de plusieurs séquences paysagères qui rythment le
déplacement. Elles permettent :
‐ du point de vue du confort et de la découverte du territoire : de rompre la monotonie du
parcours ;
‐ du point de vue de la sécurité : de faciliter la lecture de la route et de fait conditionner l’attitude
du conducteur ;
‐ du point de vue du repérage : informer l’usager sur son positionnement et la durée du parcours.
2.3.2.1.2 Scénographie du parcours
Si l’on considère le contexte paysager traversé (paysage à l’échelle de l’itinéraire), les variations de
perception (environnement de la route), les caractéristiques techniques de la route (configuration et
équipement), la vitesse autorisée et son fonctionnement, 11 séquences peuvent être ainsi identifiées.
2.3.2.1.3 Enjeux du séquencement
Les séquences peuvent faciliter la lecture de la route, conditionner une certaine attitude du
conducteur mais aussi lui permettre de mémoriser des images de son parcours.
Pour son confort et la valorisation du territoire traversé (son image), elles doivent lui offrir une variété
progressive d’ambiances tout en :
‐ Évitant les effets de surprise par des changements brusques et rapide d’ambiances
‐ veillant à une adéquation entre l’ensemble des éléments qui conditionnent la séquence et les
comportements demandés au conducteur.
‐ offrir des ambiances diversifiées et lisibles et inviter le conducteur à découvrir le territoire.
19. 244
2.3.2.1.4 Panorama des séquences perçues depuis les fuseaux d’études
(Le détail de ses séquences est présenté dans le
diagnostic paysager réalisé par le CEREMA)
Séquence 1 – Porte de France
Entre Côte de Moselle et Plateau Lorrain
Les côtes de Moselle comme structure
paysagère accompagnatrice du parcours
Séquence 2 – Porte du bassin sidérurgique
U4 le haut fourneau d’Uckange
La mise en réseau des indices témoins et lieux
de mémoire de l’histoire industrielle
Séquence 3 – Entre vitrine économique de la vallée
et paysage d’eau – Les ZAE entre Metz et Thionville
Un équilibre entre paysage d’eau / paysage
économique
Séquence 4 – Plateau Lorrain
Les limites est de Metz
La préservation des cônes de vue sur la ville et
ses repères
Séquence 5 – Les buttes témoins
La Butte de Mousson
Harmonie entre structure traditionnelle
remarquable et développement induit par les
réseaux
Séquence 6 – Entre Moselle et relief de côte
Sainte‐Geneviève et Grand Couronné
A31 et Moselle : un lien entre les deux plateaux
Séquence 7 – Le Plateau de Haie et ses perspectives
Une ‘clairière sur le plateau’
Une mise en scène géométrique de l’espace du
plateau
Séquence 8 – Plaine de Woëvre et Côte de Meuse
La plaine au pied des Côtes
Maintien d’un contraste fort entre
horizontalité et front de côte
Séquence 9 – Entre Côte Barine et Mont-Saint-Michel
Entre les reliefs
Préservation de la qualité des panoramas et
cônes de vue sur les sites emblématiques
Séquence 10 – Les Boucles de Moselle
Toul depuis les franchissements
Des ouvrages ‘créateurs d’image’ pour donner à
voir la ville
20. [Nom de la société]
245
2.4 PATRIMOINE
2.4.1 Source des données
Les données relatives au volet « Paysage et Patrimoine » ont été obtenues par le biais de demandes de
renseignements émises par voie postale, de courriel ou téléphonique, ainsi que par une reconnaissance
complète des itinéraires d’études et de leurs abords dans le cadre spécifique du diagnostic paysager.
Le cas échéant, une consultation sur place des informations demandées a été réalisée. Des
compléments ont également été recherchés par le biais d’Internet.
.
Dans le détail, sur le territoire Luxembourgeois, les informations disponibles sur Internet ont été
consultées, notamment :
‐ La liste des immeubles et objets classés monuments nationaux ou inscrits à l’inventaire
supplémentaire,
‐ Le site Internet du Service des Sites et Monuments Nationaux (SSMN),
‐ Le site du Centre National de Recherche Archéologique (CNRA),
‐ Le site de l’Office National du Tourisme de Luxembourg.
En ce qui concerne le territoire français :
‐ Les zonages archéologiques ont été collectés auprès du Service Régional d’Archéologie de
Lorraine, sous format vectorisé, sur l’ensemble des communes des fuseaux d’étude.
‐ Les périmètres vectorisés des monuments historiques inscrits et classés ainsi que leurs
périmètres de protection ont été téléchargés à partir de l’Atlas des patrimoines, base de
données développée par le Ministère de la Culture. Ils sont cartographiés à l’échelle de l’aire
d’étude élargie.
‐ Les circuits de randonnée (pédestres, VTT), ont été recensés par le biais des EPCI. Les
Communautés d’Agglomération Portes de France Thionville et Metz Métropole, les
Communautés de Communes de Cattenom et Environs, du Val de Fensch, de l’Arc Mosellan et
du Val de Moselle, ainsi que le Conseil Général de la Meurthe‐et‐Moselle ont transmis des
données vectorisées, à l’échelle des communes traversées par les fuseaux d’étude.
Les cartographies transmises par le Conseil Général de la Moselle ainsi que par les
communautés de communes du Bassin de Pompey, du Toulois et du Pays de Colombey et du
sud Toulois, sous format numérisé, ont été reportées à la main.
Les circuits de grandes randonnées ont été repérés sur les cartes IGN au 1/25 0000ème
.
‐ Les pistes cyclables ont été recensées par différents biais :
o Les Communautés d’Agglomération Portes de France Thionville et Metz‐Métropole, les
Communautés de Communes de Cattenom et Environs, du Val de Fensch, des Rives de
Moselle et du Sud Messin ont transmis des données vectorisées, à l’échelle des
communes traversées par les fuseaux d’étude,
o Les Communautés de Communes Rives de Moselle, de l’Arc Mosellan et du Bassin de
Pompey ont communiqué sur l’existence de la Voie Verte Charles le Téméraire.
Les données transmises par les communautés de communes du Bassin de Pompey et du
Toulois, ainsi que celles du Conseil Général de la Moselle et de Meurthe‐et‐Moselle Tourisme,
sous format numérisé, ont été reportées à la main.
‐ Les équipements sportifs et de loisirs ont été recensés par différents biais :
o Les Communautés de Communes de Cattenom et Environs et du Val de Fensch, la
communauté d’agglomération de Metz Métropole, ont transmis des données
vectorisées, à l’échelle des communes traversées par les fuseaux d’étude,
o Les terrains et équipements sportifs ont été recensés à l’aide des photographies
aériennes (Géoportail, Google Maps). Cette démarche a été couplée à une recherche
dans l’annuaire en ligne des Pages Jaunes. Ils sont cartographiés à l’échelle des fuseaux
d’étude.
o Les données transmises par le Conseil Général de la Meurthe‐et‐Moselle ainsi que par les
communautés de communes du Bassin de Pompey, de Hazelle‐en‐Haye et du Toulois,
sous format numérisé, ont été reportées à la main.
‐ Les sites culturels et de loisirs ont été recherchés via les sites officiels des Comités
Départemental du Tourisme de Moselle et de Meurthe‐et‐Moselle.
21. 246
2.4.2 Zonages archéologiques
Territoire luxembourgeois
Les informations en ligne relatives aux zonages archéologiques luxembourgeois ne sont pas
disponibles.
Territoire français
Sur l'ensemble du territoire français, les travaux d'aménagement d'une surface égale ou supérieure à 3
hectares sont susceptibles de faire l'objet de prescriptions d'archéologie préventive.
En complément, la DRAC définit des zones dans lesquelles le potentiel archéologique est
particulièrement fort. Il s’agit notamment des zones de présomption de prescriptions
archéologiques (ZPPA). Elles ont une portée réglementaire, et sont définies par un arrêté du Préfet de
région pour chaque commune concernée (Code du patrimoine, art. L. 522‐5).
Dans ces zones, les travaux d'aménagement de moins de 3 hectares peuvent faire l'objet de
prescriptions d'archéologie préventive.
Les ZPPA ont été recensées à l’échelle des communes traversées par les fuseaux d’étude.
Commune Localisation / site concerné Date de l’arrêté
Fuseau RD 653
Hettange‐Grande totalité du territoire communal 5 décembre 2003
Manom
site datant du néolithique ancien, au nord de la
commune
5 décembre 2003
Fuseau A31
Thionville centre ancien de Thionville et sa périphérie 5 décembre 2003
Yutz limite ouest du territoire communal 5 décembre 2003
Richemont
importante nécropole datant de l’âge de Bronze
final
5 décembre 2003
Hagondange
gisements de la proto‐histoire et de l’époque
gallo‐romaine, au bord de l’A31
26 septembre 2003
Commune Localisation / site concerné Date de l’arrêté
Fuseau liaison A31‐A30
Florange moitié est du territoire communal.
31 juillet 2003
Uckange un secteur à l’ouest de la commune 5 décembre 2003
Fuseau liaison A4‐RN431
Metz
centre historique antique et médiéval, à la
ceinture du centre‐ville ancien et à trois zones au
nord et à l’est du territoire communal
31 juillet 2003
Fuseau Gye‐Dieulouard
Dieulouard totalité du territoire communal. 31 juillet 2003
Mousson totalité du territoire communal. 31 juillet 2003
Liverdun totalité du territoire communal 31 juillet 2003
Toul
centre ancien de la Ville de Toul dans son
périmètre délimité par les fortifications Vauban,
aux quartiers Saint‐Mansuy et Saint‐Evre
(anciennes abbayes médiévales).
31 juillet 2003
Tableau 34 : liste des ZPPA dans les fuseaux d’étude (source : Service Régional d’Archéologie de Lorraine)
Dans ces zones, les demandes de permis de construire, permis de démolir, et d’autorisation
d’installation et de travaux divers, ainsi que tous les dossiers de déclaration au titre de l’article
R442‐3‐1 du Code de l’Urbanisme d’une emprise au sol terrassée supérieure à 50 m2
(y compris
parkings et voiries) doivent être transmises au SRA. Ces seuils diffèrent pour les communes
suivantes :
‐ Yutz et Metz : le seuil est fixé à 0 m2
‐ Thionville : le seuil est fixé à 1000 m².
Dans ces ZPPA, des opérations d’archéologie préventive pourront être prescrites
22. [Nom de la société]
247
2.4.3 Monuments historiques
Territoire luxembourgeois
Au Luxembourg, deux niveaux de protection sont prévus pour le patrimoine architectural : le
classement et l'inscription sur l'inventaire supplémentaire. Les immeubles, bâtis ou non bâtis, dont
la conservation présente un intérêt public, national ou local, sont classés comme sites et monuments
nationaux, en totalité ou en partie. Les immeubles ou parties d'immeubles, privés ou publics, ou les
sites, qui, sans justifier un classement, présentent un intérêt suffisant, sont inscrits sur l'inventaire
supplémentaire par arrêté du Ministre.
Plusieurs monuments classés sont présents sur les communes de Bettembourg, Dudelange et
Frisange. Ils se situent tous à distance des fuseaux d’étude associés à la RD 653 et à l’A 31.
Seules les informations relatives aux immeubles et objets classés monuments nationaux ont été listées. En
effet, les immeubles et objets inscrits à l’inventaire supplémentaire ne sont localisés que par le biais de la
numérotation du parcellaire cadastral, rendant la localisation de ces bâtiments délicate et incertaine au
présent niveau d’études.
Territoire français
Un monument historique est un monument ou un objet recevant par arrêté un statut juridique destiné
à le protéger, du fait de son intérêt historique, artistique et/ou architectural. Deux niveaux de
protection existent : un monument peut être classé ou inscrit comme tel, le classement étant le plus
haut niveau de protection. La protection d’un monument historique donne lieu à la création d’une
Servitude d’Utilité Publique, d’un rayon en général égal à 500 m autour du monument que l’on
souhaite protéger.
Le tableau ci‐après propose la liste des monuments historiques inscrits ou classés dont le périmètre
de protection s’inscrit partiellement ou totalement dans l’un des fuseaux d’étude concernés par le
présent état initial de l’environnement :
Commune Edifice
Type de protection
et date de l’arrêté
Etendue de la protection
Fuseau RD 653
Basse‐Rentgen
Domaine de Preisch ‐
Château
Partiellement Inscrit
le 24 juillet 1986
Motte ; enceinte ; douves ; pigeonnier ; chapelle ;
croix monumentale ; pavillon ; escalier ; élévation
Roussy‐le‐Village
Château de Roussy‐
Comté – rue du Bourg
Inscrit le 13 février
1997
En totalité
Roussy‐le‐Village
Château de Roussy‐
Seigneurie – Rue du
Bourg
Partiellement Inscrit
le 16 novembre 1988
Les façades et les toitures, les murs de
soutènement, les tours, le « donjon », le portail
d’entrée, le puits situé dans la cour, les caves
voutées, l’escalier à l’italienne et la cheminée de la
cuisine au rez‐de‐chaussée du Logis
Manom
Château de la Grange :
Façades, Toitures,
Pigeonnier
Partiellement Inscrit
le 28 février 1984
Pigeonnier ; four à pain ; terrasse ; pont ; douves ;
ferme ; communs ; cour ; chapelle ; étable ;
écurie ; escalier ; cheminée ; vestibule ; cuisine ;
porte ; élévation ; sous‐sol ; salon ; bains ;
chambre ; toiture ; soubassement ; statue ; décor
intérieur
Fuseau A31
Bertrange
Ancien Ossuaire
derrière l’église – Rue
de Vourles
Inscrit le 23
novembre 1987
Ossuaire du 19ème
siècle, remplaçant un ossuaire
mentionné en 1698
Thionville
Ancien Beffroi – 1
place du Marché – 2
rue de l’Ancien hôtel
de ville
Partiellement Inscrit
le 27 mai 1980
Objets mobiliers (cloches)
Thionville
Ancien Couvent des
Clarisses – 2 square de
l’Hôtel de ville
Partiellement Inscrit
le 22 octobre 1991
Objets mobiliers (lambris de demi‐revêtement,
cheminée, armoire)
Thionville
Ancien Autel d’Heltz –
10, 12 place du
Château
Partiellement Inscrit
le 27 mai 1980
Porche ; élévation ; décor extérieur
24. [Nom de la société]
249
Commune Edifice
Type de protection
et date de l’arrêté
Etendue de la protection
Bruley Chapelle du cimetière Inscrit le 27 juin 1984 En totalité
Gondreville Maison des Dimes
Inscrit le 26
novembre 1993
Façade et toiture, escaliers, murs de clôture et
jardin
Ecrouves Eglise de la Nativité
Classé le 26
décembre 1883
En totalité
Choloy‐Ménillot Château
Inscrit le 16
novembre 1988
Façade et toiture du château, dépendance, jardin
et décors des pièces du rez‐de‐chaussée, escaliers
Pierre‐la‐Treiche
Ancien Prieuré Saint‐
Nicolas de la Rochotte
Inscrit le 31 juillet
2000
chapelle en totalité, façade, toiture, escalier de
l’ancien prieuré
Pierre‐la‐Treiche Grotte Sainte‐Reine
Classé le 24 février
1910
En totalité
Tableau 35 : liste des monuments historiques inscrits et classés (source : SDAP de la Moselle et de la Meurthe-et-
Moselle)
Au total, dans les fuseaux d’étude, les périmètres de protection de 6 monuments historiques
classés et 15 monuments inscrits à l’inventaire de Moselle sont recensés ; En Meurthe‐et‐Moselle,
les périmètres de protection de 3 monuments historiques classés et 12 monuments inscrits sont
recensés.
La compatibilité d’un éventuel projet d’aménagement routier avec ces périmètres, notamment eu
égard à son impact paysager en cas de co‐visibilité, devra être vérifiée. L’avis de l’Architecte des
Bâtiments de France devra être sollicité.
2.4.4 Autres zonages réglementaires
Les fuseaux d’étude se situent à distance de toute Zone de Protection du Patrimoine Architectural,
Urbain et Paysager (ZPPAUP) et de tout Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (secteur
sauvegardé).
2.4.5 Sites et circuits de tourisme et de loisirs
Territoire luxembourgeois
Au Luxembourg, les secteurs traversés appartiennent à la région touristique des Terres Rouges.
Les sites touristiques emblématiques sont :
‐ le château d’eau de Dudelange, ancien site industriel, est dédié depuis septembre 2012 aux
expositions d’art. Il constitue un repère dans le paysage et une icône pour la ville de Dudelange
(hors fuseau d’étude),
‐ le château fort de Dudelange : il s’agit de ruines de l’ancien site fortifié du Mont Saint‐Jean,
faisant aujourd’hui l’objet d’une reconsolidation (hors fuseau d’étude),
‐ le Parc Merveilleux de Bettembourg : il s’agit d’un parc d’attraction animalier, situé au niveau
de l’intersection A3/N13.
Aucun de ces sites n’est recensé au sein des fuseaux d’étude.
Par ailleurs, les itinéraires de randonnée présents au sein des fuseaux d’étude sont visualisables sur les
extraits cartographiques suivants :
Figure 26 : les sentiers pédestres (source : http://tourisme.geoportail.lu)
En jaune, le circuit GR, également inscrit en tant que sentier pédestre national.
25. 250
Figure 27 : les pistes cyclables (source : http://tourisme.geoportail.lu)
Territoire français
Dans le département mosellan, les fuseaux d’étude appartiennent aux destinations touristiques
« Thionville et Pays des Trois Frontières » et « Metz et Pays messin ».
Thionville et Pays des trois frontières : de la frontière luxembourgeoise à Mondelange
Thionville en constitue un pôle d’attractivité majeur, avec notamment le musée de la Tour aux Puces,
le musée de la résistance et de la déportation, la Cour du Château, les Ponts Ecluses, l’Eglise Saint‐
Maximin, etc.
Le Pays des Trois Frontières développe également un tourisme en lien avec l’histoire, avec notamment
les ouvrages du Zeiterholz à Entrange ou du Himmerhof à Hettange‐Grande (hors fuseau RD 653), le
Fort d’Illange et en ce qui concerne le passé industriel, le parc des hauts‐fourneaux à Uckange (hors
zone d’étude).
On note également plusieurs parcs et châteaux : le château de la Grange à Manom, le Hof à
Guentrange (hors zone d’étude), le château de Volkrange (hors zone d’étude), le château féodal de
Custines à Kanfen, et les parcs du domaine de Bétange, de Chatillon et de la Veymerange à
Thionville.
En outre, ce territoire présente un potentiel fort pour les promenades et activités de nature. Aussi, de
multiples circuits de randonnée, comme le GR 5, dont le tracé s’inscrit dans le fuseau d’étude de l’A31,
entre Thionville et Bertrange et dans le fuseau de la liaison A30‐A31 à Uckange, y sont aménagés.
Enfin, les berges de la Moselle sont aménagées pour les balades à pied ou à vélo. En rive gauche, la
voie verte Charles le Téméraire propose, pour la Lorraine une liaison modes doux continue entre
Apach à la frontière du Luxembourg, et Fontenoy‐le‐Château dans les Vosges. Cet itinéraire se
poursuit en Allemagne et dans d’autres régions françaises. Une piste cyclable est également
aménagée en rive droite de la Moselle.
Metz et Pays messin : d’Hagondange à Cheminot
Le pays messin offre de nombreuses activités de loisirs et de tourisme centrées sur Metz mais
également dispersées dans la campagne environnante.
Dans les fuseaux de l’A31 et de la liaison A4‐RN431, de nombreux itinéraires cyclables et pédestres y
sont recensés : voies vertes (Charles le Téméraire), pistes cyclables et itinéraires de randonnées des
communautés de communes (Rives de Moselle, Metz Métropole et Sud messin), GR Pays tour de
Metz, GR5F et GR5G (antennes du GR 5).
Un projet de base de loisirs est identifié à Hagondange, le long de l’A31. A Metz, le fuseau d’étude
intercepte le golf du Technopôle ainsi que le lac Ariane, zone de promenade et d’activité de pêche.
Metz et sa périphérie comptent également de nombreux forts militaires, dont le fort Champagne à
Mey, recensé dans le fuseau d’étude, le long de l’autoroute A4.
Dans le département Meurthe‐et‐Mosellan, les fuseaux d’étude appartiennent au « territoire du
Val de Lorraine » et au « territoire Terres de Lorraine ».
Territoire du Val de Lorraine : de Bouxières‐sous‐Froidmont à Rosières‐en‐Haye et Bouxières‐aux‐
Dames
Situé pour partie dans le Parc Naturel Régional de Lorraine, le territoire du Val de Lorraine, sur le
secteur concerné par l’aire d’étude, offre des activités touristiques et de loisirs en lien notamment avec
les rives de la Moselle : étangs de pêche à Belleville et Dieulouard, base de loisirs (pêche et pique‐
nique) à Autreville‐sur‐Moselle, voie verte Charles le Téméraire, projet de vélo‐route (entre Custines
et Arnaville) et de nombreux itinéraires de randonnée.
Le territoire d’étude est également traversé par le GR5, le GR5F et le GR Pays de Nancy‐Metz.
On note également, sur le secteur de Dieulouard et de Custines, des éléments remarquables du
patrimoine historique et culturel : château de Dieulouard et musée, église Saint‐Sébastien et
chapelle Notre‐Dame‐des‐Airs, église Saint‐Léger et château de Clévent.
26. [Nom de la société]
251
Territoire Terres de Lorraine : de Jaillon à Moutrot
Entre Jaillon et Moutrot, l’aire d’étude s’inscrit au nord du territoire Terres de Lorraine.
La Ville de Toul en est le principal attrait touristique avec notamment le centre historique (hors
fuseau d’étude) et la Moselle. Cette dernière, associée aux nombreux étangs et gravières, attire
d’ailleurs de nombreuses activités de pêche et de loisirs nautiques, entre Villey‐Saint‐Etienne et Pierre‐
la‐Treiche.
De nombreux itinéraires pédestres et cyclables traversent le fuseau d’étude : GR5, GR5F, GR703,
itinéraires des boucles de la Moselle entre Liverdun et Pierre‐la‐Treiche.
On note également, dans le fuseau d’étude, la présence du golf d’Avrainville, aménagé
essentiellement dans les prairies bordant le Terrouin, ainsi qu’une résidence de loisirs à Francheville
(Bois Bruley).
Le territoire Terres de Lorraine est également riche du point de vue du patrimoine historique, avec
notamment la présence de nombreux ouvrages militaires (Fort de Gondreville, ouvrages de
Francheville et de Ropage à Francheville, ancienne Redoute de Dommartin, ouvrages de Gye et ancien
fort du Tillot à Gye, fort du Vieux Canton, fort du Mordant et anciens ouvrages à Villey‐Saint‐Etienne),
du château de la Rochotte à Pierre‐la‐Treiche ou encore du cimetière militaire franco‐britannique à
Choloy‐Menillot.
Les communes de l’aire d’étude, de Luxembourg à Gye, disposent également d’équipements sportifs
et culturels : stades, terrains de football, de tennis, parcours de santé, centres équestres.
De façon générale, la qualité des sites de tourisme et de loisirs doit être préservée. Néanmoins leur
existence ne présente pas une contrainte réglementaire. En particulier, les interfaces des
infrastructures avec les sentiers pédestres et les itinéraires cyclables se doivent d’être sécurisées et
maintenues.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48. [Nom de la société]
273
2.5 MILIEU HUMAIN
2.5.1 Sources des données
Les données relatives au volet « Milieu Humain » ont été obtenues par le biais de demandes de
renseignements émises par voie postale, de courriel ou téléphonique. Des compléments ont
également été recherchés par le biais d’Internet.
Dans le détail, sur le territoire français :
‐ Les informations relatives à l’activité agricole sont issues :
o Du Recensement Général Agricole de 2000 et 2010, transmises par la DDRAF de
Lorraine (statistiques AGRESTE),
o De repérages d’après photos aériennes (sièges d’exploitation, cultures spécialisées),
o Des relevés de terrain issus des inventaires de la biodiversité,
o Des données issues de l’avant‐projet A32 de 2006.
‐ La cartographie des zonages forestiers a été réalisée d’après :
o Les données vectorisées transmises par l’Office National des Forêts (ONF) en ce qui
concerne les forêts soumises au régime forestier (forêts domaniales et forêts
communales). Les données cartographiques, transmises par l’ONF pour l’ensemble de la
Région Lorraine, ont été reportées à l’échelle des planches cartographiques,
o Les données vectorisées transmises par le Centre Régional de la Propriété Forestière
(CRPF) en ce qui concerne les forêts privées et forêts objet d’un Plan Simple de Gestion.
Les données ont été transmises à l’échelle des fuseaux d’étude,
o Les périmètres vectorisés des espaces boisés classés (recensés dans les documents
d’urbanisme communaux), transmis par les DDT de Moselle et de Meurthe‐et‐Moselle
et les EPCI. Pour certaines communes du département Meurthe‐et‐Mosellan, les
espaces boisés classés ont été reportés manuellement à l’échelle du fuseau d’étude,
voire de la commune, les zonages des documents d’urbanisme n’étant pas tous
vectorisés.
‐ La cartographie des zones d’activités existantes et en projet a été réalisée d’après :
o Les données vectorisées transmises par le Conseil Général de Moselle, le SCOTAM, les
EPCI (Val de Fensch, Cattenom et Environs, Portes de France Thionville, Rives de
Moselle, Arc Mosellan, Metz Métropole) et la DDT57,
o Les informations disponibles sur les documents d’urbanisme vectorisés des communes
des fuseaux d’étude, transmises par la DDT 54 et la DDT 57.
‐ Les zonages d’urbanisme des communes ont été transmis par :
o La DDT de Moselle sur tout le territoire mosellan et la DDT de la Meurthe‐et‐Moselle
pour toutes les communes à l’exception de Gye, Blenod‐lès‐Toul, Villers‐en‐Haye,
Jezainville, Charmes‐la‐Côte, Belleville, Bouvron, Domgermain, Ecrouves, Pagney‐
derrière‐Barine et Mousson. Les données sont vectorisées,
o Les EPCI Portes de France Thionville, Val de Fensch, Metz‐Métropole, Sud Messin et
Bassin de Pompey sur leur territoire. Il s’agit de données vectorisées.
‐ Les informations et la cartographie des réseaux ont été transmises par les exploitants et
gestionnaires de réseaux suivants : AIR LIQUIDE (données vectorisées), DIR Est (données
numérisées), GRT Gaz (données vectorisées), MEMONET (données vectorisées), RTE GET
Lorraine (données vectorisées), SOGEAH Est (données numérisées) et TRAPIL ODC (données
numérisées).
La demande réalisée auprès de SANEF n’a pas obtenu de réponse de la part du gestionnaire.
‐ Les informations relatives aux installations militaires ont été transmises par le
Commandement de la région Terre Nord‐Est,
‐ Les informations relatives aux stations d’épuration (STEP) et déchèteries ont été transmises
par l’ADEME (listing des déchèteries) et les EPCI (Val de Fensch, Rives de Moselle, Val de
Moselle, Bassin de Pompey, Toulois, Colombey et sud Toulois). Les sites internet www.allo‐
décheterie.com et www.assainissement.developpement‐durable.gouv.fr ont permis de
localiser et reporter manuellement à l’échelle du fuseau, les données relatives aux déchèteries
et STEP. Les informations relatives aux carrières ont été reportées manuellement à l’échelle
du fuseau d’étude, à l’aide des données fournies dans les SCOT et sur carte IGN.
49. 274
‐ Les informations et la cartographie des risques naturels et technologiques sont issues :
o De la consultation du portail de la prévention des risques majeurs PRIM. NET,
o De la consultation de la cartographie en ligne des risques naturels et technologiques
CARTORISQUE,
o Des données vectorisées transmises par les DDT de Moselle et de Meurthe‐et‐Moselle
ainsi que des données de la communauté de communes du Val de Fensch et du
CEREMA. Elles ont été transmises à l’échelle de l’aire d’étude élargie.
‐ La cartographie vectorisée des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
a été transmise par la DREAL Lorraine, à l’échelle de la région Lorraine. Elles sont reportées à
l’échelle de l’aire d’étude élargie. A noter qu’un symbole cartographié peut représenter
plusieurs ICPE et que les symboles peuvent, sur certaines communes, être positionnés
arbitrairement au centre de la commune.
‐ Les documents de planification tels que le SCOT de l’Agglomération Thionvilloise, le SCOT
de l’Agglomération messine, le SCOT Sud 54 ou encore la Directive Territoriale
d’Aménagement des Bassins Miniers Nord Lorrains ont également été consultés. Ils dressent
en effet un état des lieux et des perspectives de développement des territoires étudiés
Enfin, les informations relatives à la qualité général de l’air ainsi qu’aux nuisances acoustiques
sont issues d’études spécifiques réalisées par le CEREMA en 2014‐2015, dans le cadre de la
présente étude.
En ce qui concerne le territoire luxembourgeois, les informations proviennent :
‐ Des Plans d’Aménagement Généraux, basés sur la loi du 12 juin 1937 concernant
l'aménagement des villes et autres agglomérations importantes.
‐ Du portail en ligne de l’Administration du Cadastre et de la Topographie du Grand‐Duché
du Luxembourg (http://map.geoportail.lu/),
‐ Du portail de recensement des sites SEVESO au Luxembourg (http://www.seveso.lu).
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71. 296
2.5.2 Occupation du sol
L’occupation du sol au sein des fuseaux d’étude est variée, avec une bonne représentativité des
différents types d’occupation des sols que sont les milieux urbanisés et artificialisés, les milieux
forestiers et les milieux agricoles.
Fuseau RD 653
A l’exception du secteur d’Hettange‐Grande, où les secteurs urbanisés s’étalent de part et d’autre du
fuseau d’étude, les milieux naturels prédominent, avec une forte représentation des terres agricoles,
notamment sur la partie nord du fuseau d’étude.
Fuseau A 31
Le secteur nord de Thionville présente une vocation naturelle : les milieux agricoles du plateau lorrain
prédominent, tandis que d’imposants massifs forestiers ponctuent le territoire. Le secteur de
Bettembourg est marqué par l’urbanisation et la présence d’infrastructures de déplacement.
Figure 28 : occupation du sol au Luxembourg (source : http://map.geoportail.lu/)
A partir de Thionville et de son agglomération jusqu’à l’échangeur A4/A31 d’Hauconcourt, le fuseau se
caractérise par une prédominance de milieux urbains, artificiels et en friches. L’urbanisation se répartit
entre habitats et activités commerciales, tertiaires, industrielles et portuaires, caractéristiques de la
vallée de la Moselle. Néanmoins, les terres à vocation agricoles sont représentées, notamment dans le
secteur de Bertange, Guénange et Hauconcourt.
Le fuseau d’étude, autour de l’échangeur A4/A31 et Argancy, est marqué par les milieux aquatiques
(étangs), en friches et forestiers.
A partir de Fey (échangeur RN431/A31) et jusqu’à Autreville‐sur‐Moselle, l’occupation du sol est
marquée principalement par les milieux agricoles et forestiers, sans urbanisation dense de part et
d’autre de l’A31. Au sud d’Autreville‐sur‐Moselle et jusqu’à l’extrémité sud du fuseau A31, les milieux
urbanisés et artificiels prédominent : activités industrielles de la vallée de la Moselle et de la Meurthe.
La présence d’espaces agricoles et forestiers relictuels est liée à la proximité des espaces naturels aux
abords que sont le Grand Couronné et le Parc Naturel Régional de Lorraine.
A noter la présence de nombreuses gravières et étangs, de part et d’autre de l’A31, sur le secteur
d’Autreville‐sur‐Moselle et Dieulouard.
Fuseau liaison A30/A31
L’occupation du sol est marquée majoritairement par les milieux urbanisés : habitats et activités
industrielles de la vallée de la Fensch. Le nord du fuseau, au raccordement avec l’A31, laisse place aux
milieux forestiers (forêt domaniale de Florange) et quelques espaces agricoles.
Fuseau A4/RN431
L’occupation du sol est caractérisée par la prédominance d’espaces agricoles et quelques espaces
forestiers éparses.
Seule la traversée de Metz est marquée par les milieux urbanisés (zones d’activités commerciales et
industrielles).
Fuseau Gye‐Dieulouard
Les espaces naturels, agricoles et forestiers, constituent les principaux types d’occupation du sol dans
le fuseau Gye‐Dieulouard (à proportion équivalente). Les secteurs urbanisés et artificiels principaux
concernent Dieulouard, la centrale photovoltaïque de Toul‐Rosières, le pôle industriel Toul Europe et la
traversée d’Ecrouves.
72. [Nom de la société]
297
2.5.3 Activités humaines
2.5.3.1 Agriculture
Territoire luxembourgeois
Les données de statistique agricole ne sont pas connues. Les éléments de la statistique agricole
disponible via le portail du Service d’Economie Rurale du Grand‐Duché du Luxembourg ne présentent
pas de données différenciées par commune.
Territoire français
Les fuseaux d’étude se situent à cheval sur les régions agricoles de la vallée de la Moselle, du Plateau
Lorrain, de la Haye et des côtes de Meuse.
Les données ci‐après sont issues du Recensement Général Agricole de 2000 et 2010, pour les
communes traversées par les fuseaux d’étude de la RD 653, de l’A31, de la liaison A30/A31, de l’A4 et de
la RN431 ainsi qu’au droit du fuseau Gye‐Dieulouard.
En ce qui concerne le fuseau RD 653, la polyculture et l’élevage constituent l’orientation agricole
principale des communes traversées. La SAU est particulièrement importante sur les communes de
Basse‐Rentgen et Roussy‐le‐Village, avec respectivement 700 et 1000 ha. Elle se répartit, pour
l’ensemble des communes, également entre terres labourées et superficie toujours en herbe. Aucune
culture pérenne (vignes, vergers, cultures de miscanthus, etc.) n’est recensée.
En 2010, 42 exploitations ont été recensées sur les bans communaux du fuseau d’étude. Neuf sièges
d’exploitation d’une superficie supérieure à 15 ha sont recensés au sein du fuseau d’étude, à Manom,
Roussy‐le‐Village (6) et Evrange. On note la présence de 2 sièges d’exploitation à proximité de la
RD 653 à Manom.
En ce qui concerne le fuseau A31, l’activité agricole est principalement orientée vers la polyculture et
l’élevage, ainsi que vers la production céréalière. Elle est particulièrement importante sur les
communes de Thionville (avec près de 1200 ha de superficie agricole), Bertrange, Fey, Coin‐lès‐Cuvry,
Lorry‐Mardigny, Bouxières‐sous‐Froidmont, Lesmenils, Atton et Loisy soit principalement au sud de
l’échangeur RN431/A31.
A l’inverse, les communes de Terville, Guénange Mondelange, Hagondange, Talange, Maizières‐lès‐
Metz, Pompey, Frouard et Bouxières‐aux‐Dames, qui s’inscrivent dans un contexte particulièrement
urbanisé de la vallée de la Moselle et de la Meurthe, présentent une activité agricole très faible voire
nulle.
L’occupation du sol se partage entre terres labourées et surfaces en herbe. Les cultures sont
particulièrement présentes dans la vallée de la Moselle : les productions céréalières sont le blé, l’orge,
le colza et le maïs. Au nord de l’agglomération Thionvilloise, en bordure des côtes de Moselle, les
terres sont plus diversifiées, les prairies et les pâturages sont plus représentés.
Le RGA fait état de 165 exploitations ayant leur siège dans les communes concernées par le fuseau
d’étude. La localisation de l’ensemble de ces exploitations n’est pas disponible. En revanche, d’après
les investigations de terrain, les sièges d’exploitations les plus importants ont pu être identifiés au sein
du fuseau d’étude.
Ainsi, dix sièges d’exploitations ont été localisés au sein du fuseau d’étude, sur les communes de
Kanfen, Illange, Bertrange, Guénange, Richemont, Talange et Marieulles.
Concernant les cultures spécialisées, les cultures maraichères identifiées sont présentent à Thionville,
Terville et Autreville‐sur‐Moselle. Aucun vignoble, n’est recensé dans le fuseau de l’A31.
Dans le fuseau liaison A30/A31, le type d’occupation agricole est représenté par des parcelles éparses
de vergers, jardins et prairies de fauche. Les zones de cultures sont présentent au nord du fuseau et de
part et d’autres de la ZI Sainte‐Agathe à Florange (SAU de 325 ha).
Si 8 exploitations agricoles ont leur siège sur les communes du fuseau d’étude, aucun siège
d’exploitation n’a été recensé dans le fuseau.
Dans le fuseau A4/RN431, l’activité agricole du plateau Lorrain est orientée principalement vers les
zones de grandes cultures et de pâturages. Sur les 51 exploitations agricoles recensées dans les
communes du fuseau, seule 1 est présente dans le fuseau d’étude à Peltre (cultures maraichères
associées hors du fuseau d’étude : cueillette de Peltre).
Enfin, dans le fuseau Gye‐Dieulouard, la région agricole de la Haye est caractérisée par des zones de
grandes cultures, entre Dieulouard et Toul avec des zones de prairies de fauche particulières dans le
secteur de Francheville et Villey‐Saint‐Etienne (zone de transition vers les sols marneux de la Woëvre à
l’ouest).
Plus au sud et sur le versant ouest du fuseau d’étude, la région agricole correspond à la limite des côtes
de Meuse où prédomine des zones de prairies de fauches, de pâturages et de vergers. Les rendements
en céréales sont modestes. C’est ici que l’on trouve également les premières zones de vignobles à
Pagney‐derrière‐Barine et Bruley ainsi que la zone AOC « Côtes de Toul ».
Le sud du fuseau (secteur de Gye/Moutrot) est caractérisé par des zones de grandes cultures et de
pâturages.
L’activité agricole est donc principalement orientée vers la polyculture et l’élevage, ainsi que vers la
production céréalière. D’après les données du RGA, elle est particulièrement importante sur les
communes de Dieulouard, Saizerais, Rosières‐en‐Haye, Villey‐Saint‐Etienne, Toul, Gondreville, Gye et
Moutrot.