Saint Georges, martyr, et la lègend du dragon.pptx
Première guerre mondiale i
1.
2. Le 28 juin 1914, l’archiduc François-
Ferdinand et son épouse sont assassinés à
Sarajevo par Gavrilo Princip, jeune
Bosniaque soutenu par la « Main
noire », société secrète nationaliste serbe.
La mort d’un prince héritier est vue par les
dirigeants autrichiens comme l’occasion
d’en finir une bonne fois pour toute avec la
menace serbe.
L’Autriche-Hongrie adresse un ultimatum
inacceptable à la Serbie.
Le refus serbe conduit à la mobilisation
autrichienne, puis à la déclaration de guerre
à la Serbie, le 28 juillet 1914. Par un effet
d’engrenage, la Russie lance la mobilisation
générale pour soutenir la Serbie, entraînant
la déclaration de guerre de l’Allemagne à la
Russie le 1er août, et son invasion de la
Belgique le lendemain, avant la déclaration
de guerre à la France, le 3 août. Le 4 août, le
Royaume-Uni, déclare la guerre à
l’Allemagne.
D’après A. LOEZ, La Grande Guerre, La Découverte, 2010
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8. Nous sommes maigres et affamés. Notre
nourriture est si mauvaise que nous en tombons
malades. On devrait montrer aux gens de l’arrière
ces figures terreuses, jaunes, misérables et
résignées. […] Tjaden regrette que nous ayons
gaspillé pour les rats les tranches de pain qu’ils
avaient mordues. Nous aurions dû les conserver.
Maintenant personne ne les refuserait. L’eau nous
manque aussi, mais nous en souffrons moins.
Vers le matin lorsqu’il fait encore sombre, voici
que par l’entrée de notre abris se précipite une
troupe de rats fugitifs, qui grimpent partout le
long des murs. Tout le monde crie, peste et tape
sur eux. Les visages sont crispés, les bras
frappent, les bêtes poussent des cris perçants.
E. M. REMARQUE, A l’Ouest rien de nouveau, 1928
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11. Jeudi 4 [mars 1915] : Il passe à Lille 200 prisonniers français
hirsutes. [...] Les Lilloises portent ostensiblement la cocarde
tricolore. Cela déplaît aux Allemands; ils en arrêtent plusieurs.
Vendredi 5, samedi 6 [mars 1915] : Depuis lundi, les Allemands
réquisitionnent toutes les matières premières [...]. A partir de
lundi prochain, nous seront rationnés pour la viande [...]. Pour
punir les Lillois d’avoir crié « Vive la France » le 4 mars [...], les
Allemands nous obligent à payer une amende de 500 000
francs et la circulation est interdite après 5 heures du soir.
1er [juillet 1915] : Les habitants de Lille et d’Hellemmes doivent
être chez eux de 5 heures du soir à 4 heures du matin.
22 [septembre 1915] : Quatre Lillois ont été fusillés [...]. Ce
sont Camille Jacquet, marchand de vins en gros pour avoir
caché l’aviateur anglais, [...] un sous-lieutenant Deconninck ; un
voyageur de commerce Maretens qui avait seulement prêté des
vêtements civils aux territoriaux. Sylvère Verhulst le passeur
d’Anvers qui faisait traverser l’Escaut à ces mêmes soldats.
16 [janvier 1916] : Les Anglais bombardent Lille de 10 heures
du soir à 4 heures du matin. [...] Nous avons une vie fort
triste, nous sommes à la merci d’un bombardement, des
explosions, des maladies contagieuses. Nous sommes abrutis
par la canonnade [...] ; les vivres sont de plus en plus rares et de
plus en plus chers.«
Journal de M. DEGRUTÈRE, cité dans A. BECKER, Journaux de combattants
et civils de la France du Nord dans la Grande Guerre, Paris, 1998
12. Il s’agissait pour qui
Les Arméniens, le
ministre une l’Intérieur
forment de race de
ottoman, Talat Pacha, ont
l’Empire ottoman, de
faire de l’Anatolie un
adopté des idées perfides
espacetroublent l’ordre
qui homogène sur le
plan ethnique provoqué
public. Ils ont et donc
d’en conflits sanglants. les
des chasser Ils
Arméniens. Ils devaient
ont osé se joindre à la
être déportés vers les
Russie, et aux ennemis
déserts de Mésopotamie.
en guerre avec notre
Mais
Empire. déporter une
population entière vers
Notre gouvernement se
une forcé de prendre des
voit région
inhospitalière, c’est déjà
mesures extraordinaires.
Affiche placardée par le
organiser sa disparition. A
gouvernement ottoman, 1915
quoi il convient d’ajouter
les conditions inhumaines
du transfert, les
violences, les massacres
locaux
Entretien avec F. GEORGEON, Les
Collections de l’Histoire, 2009