Résumé et exposé du libre de Claude Sureau, Dominique Lecourt et Georges David 'L'erreur médicale".
Le rôle du médecin change peu à peu, il subit de plus en plus de pression qui peut se répercuter sur sa concentration et sa manière de travailler. L'erreur est humaine certes, mais qu'en est-il lorsqu'il s'agit de vie humaine ?
Le programme du Festival de la Communication Sante 2017
L'erreur médicale
1. L’ERREUR MEDICALE
De l’infaillibilité à la
faillibilité
Erreur, faute, aléa
L’erreur : Sanction ou
prévention ?
L’exemple du risque
médicamenteux
La complexité du
système hospitalier
La confiance
Médecin/Patient
2. Présentation des auteurs
Dominique Lecourt, professeur de
philosophie à l’Université Paris 7,
Directeur du centre Georges-Canguilhem
Claude Sureau, président honoraire de
l’Académie Nationale de Médecine et
membre du Comité Nationale d’Ethique
Georges David, Membre de l’Académie
Nationale de Médecine
3. De l’infaillibilité à la faillibilité
En 1626 déjà, Descartes affirmait que «Le
scientifique était infaillible.»; plus tard, il remettra
en cause ses allégations.
Selon Dominique Lecourt, l’infaillibilité désigne
«L’impossibilité de tomber dans l’erreur. ».
Le chirurgien Denys Pellerin déplore une remise
en cause du rôle du praticien. Celui-ci est passé
en quelques années d’un juge respecté au fautif
que l’on traduit en justice.
4. Erreur, faute ou aléa ?
D’après le Docteur Sureau
(photo) il existe une
confusion entre l’erreur et la
faute.
« Errare humanum est ».
L’erreur est liée au hasard de
la médecine, elle est
« impondérable ».
La faute correspond à une
maladresse, à un défaut
d’information. Elle génère la
sanction.
5. L’aléa médical et Loi Kouchner
L’aléa survient de manière imprévisible. Il
n’y a pas faute du soignant.
La loi Kouchner du 4 mars 2002 a joué un
rôle important dans la reconnaissance de
l’aléa médical.
Désormais, l’indemnisation en cas d’aléa
médical devient de plus en plus
systématique.
6. La loi Kouchner de 2002
Trois règles importantes
ressortent de l’ouvrage
- La déclaration obligatoire
- Le recueil d’informations
- La reconnaissance d’un titre
de réparation pour les
victimes.
Quelques années plus tard,
la loi est considérée comme
un succès
7. La prévention
On se pose les questions suivantes :
- L’erreur du soignant peut-elle servir à
l’avenir à soigner d’autres patients ?
- Est-il nécessaire de sanctionner là où le
médecin n’a pas pu prévoir ?
8. La prévention
« L’examen rétrospectif de ce qui s’est
passé peut constituer une source
précieuse d’enseignements afin de mettre
en place une procédure dans un objectif
de prévention. »
Dominique Thouvenin
9. Prévenir le risque médicamenteux
Une « Catastrophe
humanitaire silencieuse »
selon Etienne Schmitt.
L’erreur médicamenteuse
est évitable.
La pharmacovigilance : les
spécialistes de la santé
signalent les effets
indésirables d’un
médicament.
Le REEM a pour objectif
de déceler les erreurs
médicamenteuses.
10. « L’erreur médicamenteuse est générée
par un disfonctionnement lors de la mise
en œuvre de la thérapeutique
médicamenteuse. C’est donc un problème
d’organisation. »
Dr Etienne Schmitt
11. La complexité du système
hospitalier
« L’Hôpital est une énorme machine au service
des malades »
Michèle Bressand
Ce lieu devient tellement complexe dans son
fonctionnement qu’il engendre des erreurs.
Celles-ci s’ajoutent à l’erreur humaine.
La chaine Hospitalière est longue et complexe.
Plus nombreuses sont les étapes, plus grands
sont les risques de défaillance.
12. La confiance Soigné/ Soignant
Le devoir d’information est primordial. Une relation
basée sur la confiance doit s’instaurer entre le médecin
et son patient.
C’est l’ « espérance d’un avenir meilleur » selon le
Docteur Pellerin.
Le patient se sent en sécurité, il est important pour lui de
pouvoir parler à quelqu’un de confiance.
Plus on communique, moins on fait d’erreurs.