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n° 38 - juin 2007




     Les DRG vont
     déferler sur la
     Suisse
     Les «DRG»: trois initiales qui désignent les termes de
     «Diagnosis Related Groups» ou «groupe homogène
     de malades». Spécialiste réputé de ce système de
     gestion des coûts hospitaliers, le professeur Luc
     Schenker explique le fonctionnement des DRG afin
     de saisir le formidable enjeu des «SwissDRG» qui
     s’appliqueront, progressivement, à l’ensemble des
     établissements hospitaliers du pays.                     La Clinique Générale-Beaulieu vient d’inaugurer sa nouvelle signalétique.




                                                                                            SOMMAIRE N° 38


                                                                                Mot du directeur                             1-2
Mot du directeur                                                                Le dossier: Groupes diagnostics DRG
                                                                                par L. Schenker et Ph. Cassegrain   3-7
                                                                                Interview: M. Pierre-Marcel Revaz,
FACE AUX MUTATIONS, NOUS ANTICIPONS                                             président du Groupe Mutuel                   8-9
Nous vivons dans le domaine de la santé un véri-                                Rencontre: Marie-Line Coudurier                10
table changement de paradigme. En effet, les
conditions-cadres sont en pleine mutation. Il suffit                            Institut de radiologie                         11
de se référer aux discussions liées à la LAMal au                               Institut de Médecine Nucléaire                 12
niveau cantonal et fédéral pour s'en convaincre. De
ce point de vue, les interviews de Monsieur Luc                                 Une opération exemplaire
Schenker et de Monsieur Pierre-Marcel Revaz,                                    par le Prof. Denys Montandon                   13
publiées dans ce numéro, sont pleines d'enseigne-                               Nouvelle signalétique                          14
ment.
                                                                                Brèves                                         15
La réforme de la LAMal va sans doute être l'objet                               Agenda                                         16
de changements profonds de son mode de finan-
cement avec l'introduction généralisée des DRG                                  Formation praticien formateur                  17
(Diagnosis Related Groups) qui pourrait évoluer à                               Trajectoires                                   18
terme vers un système de financement moniste à
travers les assureurs-maladie. On pourrait voir
                                   (suite page 2)
2    mot du directeur

(suite de la page 1)
surgir la suppression de l'obligation de contracter.     Si nous vivons une période difficile par le manque
La liberté pourrait être donnée aux patients de se       de visibilité à long terme en raison des mutations
faire hospitaliser sans discrimination de rembour-       importantes à venir, nous vivons une période pas-
sement sur tout le territoire national pour une hos-     sionnante. Il est, en effet, particulièrement moti-
pitalisation dans un hôpital public. Une première        vant de relever le défi d'adapter notre fabuleux
expérience menée actuellement vise à rembourser          outil de travail à notre nouvel environnement dont
des patients de la région de Bâle hospitalisés à         il est encore peu aisé de décrypter tous les élé-
l'étranger. On pourrait multiplier les exemples.         ments futurs. Avec l'esprit qui anime le conseil
                                                         d'administration, la qualité des prestations offertes
Face à ces bouleversements, la Clinique Générale-        dans tous les domaines et la conscience profes-
Beaulieu doit impérativement entretenir sa dyna-         sionnelle de nos collaborateurs, la confiance est de
mique de changement et être en constant mouve-           mise, car tous les ingrédients de la réussite sont
ment. Sa capacité d'adaptation proactive est la clé      réunis.
du succès. Une des missions de la direction, sous
l'impulsion du conseil d'administration, est préci-                                      PHILIPPE CASSEGRAIN
sément d'accompagner le changement au sein de
l'établissement. Le moins que l'on puisse dire est
que la Clinique Générale-Beaulieu ne se nourrit pas
seulement d'intentions, mais aussi d'actes, preuve
en est les changements et les adaptations impor-
tantes qu'elle initie depuis plusieurs années.

Outre son vaste programme de rénovation des uni-
tés de soins avec la création de plusieurs suites
pour satisfaire la demande, de la stérilisation cen-
trale, de la pharmacie et du magasin central débu-
té en 2002, elle poursuivit ces modernisations
lourdes au niveau de son plateau technique.

Ainsi, l'Institut de radiologie s'adapte par une
refonte et un agrandissement des locaux pour
assurer une meilleure prise en charge du patient.
L'Institut qui a fait l'acquisition de nouveaux équi-
pements l'année dernière (salle de radiologie inter-
ventionnelle, salles de radiologie conventionnelle,
IRM 3 Tesla) poursuit son développement par
l'achat d'une deuxième IRM ouverte 1 Tesla qui
permet de réaliser de nouveaux examens, ainsi
que l'ouverture d'une nouvelle salle de radiologie
interventionnelle dédiée aux examens uro-digestifs
et gynécologiques.

Dans le même état d'esprit l'Institut de médecine
nucléaire diversifie son activité en ajoutant un pôle
d'expertise de cardiologie avec l'arrivée du Dr Eric
Fréneaux qui assure notamment les tests d'effort
scintigraphiques. Elle se renforce également dans
le domaine de l'imagerie anatomo-fonctionnelle
avec l'arrivée du Dr Alain Keller qui possède un
double FMH en médecine nucléaire et en radiolo-
gie, raison pour laquelle il exerce son art dans nos
deux instituts.

Le bloc opératoire, centre névralgique des activités
de la clinique, n'est pas en reste avec la création en
2006 d'une première salle d'opération intégrée sui-
vie par une deuxième cette année, dédiée à l'or-
thopédie avec flux laminaire.
GROUPES DIAGNOSTICS (DRG)                                                 le dossier                          3




Les DRG vont bousculer
le système de santé
                                                                           exemple, ne pas mélanger une opération car-
                                                                           diaque et une prothèse de hanche) et sur le
LUC   SCHENKER EST PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION APDRG SUISSE QUI, DEPUIS     plan économique.
1997, A DÉVELOPPÉ ET MAINTENU LES APDRG EN VIGUEUR À CE JOUR. IL ÉTAIT
JUSQU’À FIN 2006 DIRECTEUR FINANCIER DU CHUV À LAUSANNE. IL EST ACTUEL-    LES DRG EN SUISSE
LEMENT CHARGÉ DE MISSION AUPRÈS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU CHUV ET
CHARGÉ DE COURS À L’INSTITUT D’ECONOMIE ET MANAGEMENT DE LA SANTÉ          Les DRG ont commencé à être étudiés en
DE L’UNIVERSITÉ DE LAUSANNE. IL PRÉSENTE LE SYSTÈME DES DRG ET RÉPOND      Suisse au milieu des années 80 et ont fait l’ob-
AUX QUESTIONS DE TRAIT D’UNION.                                            jet d’un rapport concluant à l’intérêt de cette
                                                                           technique pour la Suisse (F. Paccaud, L.
                                                                           Schenker, DRG, perspectives d’utilisation,
                                                                           Masson, Paris, 1989). Dès la fin des années 90,
                                                                           suite à la décision du Conseil fédéral de géné-
                                                                           raliser la saisie des codes diagnostics et opéra-
                                                                           toires (ordonnance de 1997), une association
                       ORIGINE ET SIGNIFICATION DES DRG                    regroupant des cantons, des hôpitaux et les
                                                                           assureurs-maladie et accidents ont décidé d’in-
                       Les DRG, pour Diagnosis Related Groups, ou          troduire les APDRG en Suisse sur une base
                       en français «groupe homogène de malades»            volontaire. Les APDRG sont une variante de la
                       (GHM) ont été développés dans les années 70         solution utilisée par le gouvernement améri-
                       à l’Université de Yale aux Etats-Unis par le        cain. Ils ont été adaptés aux données récoltées
                       Professeur Robert Fetter dans le but de stan-       en Suisse.
                       dardiser les clientèles hospitalières, notamment
                       dans un objectif de contrôle de qualité.            En 2002, la facturation en APDRG débutait dans
                                                                           le canton de Vaud, qui a été la première région
                       Ce système a été adopté par le gouvernement         européenne à facturer les séjours hospitaliers
                       américain pour rembourser les hôpitaux dès          en DRG. Depuis, une centaine d’établisse-
                       1983. Il s’est ensuite progressivement répandu      ments l’utilise soit pour l’assurance-accidents,
                       en Europe.                                          soit pour l’assurance-maladie, soit pour les
                                                                           deux.
                       Les groupes diagnostics sont construits sur la
                       base du diagnostic principal, des diagnostics       En 2004, les cantons, les assureurs-maladie et
                       secondaires qui expriment une co-morbidité ou       accidents, la Fédération des médecins et
                       une complication et qui vont donc entraîner la      l’Association suisse des hôpitaux ont décidé de
                       classification du patient dans un groupe à sévé-    lancer un projet SwissDRG pour sélectionner la
                       rité plus ou moins élevée, ainsi que des codes      nouvelle génération de DRG pour la Suisse. Le
                       d’interventions opératoires qui permettent de       choix s’est porté sur les DRG allemands (G-
                       distinguer les patients chirurgicaux des patients   DRG) qui sont actuellement en cours d’«helvé-
                       médicaux. Suivant les familles de DRG, il y a       tisation» et devraient être utilisés dès 2010
                       entre 600 et 1'300 groupes. Un groupe doit être     pour l’ensemble de la Suisse en remplacement
                       cohérent à la fois sur le plan médical (par         des APDRG. s
4      le dossier           DE LA CLASSIFICATION DES PATIENTS

                                                                 PORTRAIT-EXPRESS
                                                                 Luc Schenker est né en 1948. Après des
                                                                 études d’économie politique à l’Université de
Les DRG:                                                         Neuchâtel, il a complété sa formation en éco-
                                                                 nomie de la santé, à l’Université de Yale. Il a
plus nécessaires que «magiques»                                  occupé les fonctions d’économiste au
                                                                 Département des affaires sociales du canton
                                                                 de Vaud, puis a pris la responsabilité du finan-
                                                                 cement des établissements sanitaires au
                                                                 Service de la santé publique de ce même can-
                                                                 ton et, enfin, est devenu directeur des finances
          Monsieur Luc Schenker, les hôpitaux publics et         au CHUV. Sur le plan académique, il a codirigé
          d’intérêt public vaudois ont été les premiers en       l’étude suisse sur les DRG entre 1985 et 1990
          Suisse à introduire le financement et la factura-      et, actuellement, est chargé de cours à
          tion par APDRG en 2002. Vous avez été                  l’Institut d’Economie et Management de la
          l’initiateur de cette réforme, quel bilan en tirez-    Santé de l’Université de Lausanne dans le
          vous?

          «L’introduction des APDRG pour le finance-            mesurer la «production hospitalière», c’est un
          ment et la facturation des hôpitaux s’est très        instrument extrêmement utile à la gestion inter-
          bien passée et après une première année d’in-         ne, notamment pour allouer des budgets aux
          évitables «maladies de jeunesse», le système          différents services hospitaliers et pour les com-
          fonctionne de routine à satisfaction de tous les      parer entre eux ou avec d’autres hôpitaux.»
          partenaires. Au CHUV, il couvre l’entier de la
          facturation, y compris les patients privés et les     LES SWISSDRG EN PRÉPARATION
          honoraires médicaux. Dans les établissements
          de la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV),          Qu’en est-il des DRG aujourd’hui sur le plan
          seules les factures pour l’assurance obligatoire      suisse?
          des soins sont faites en DRG. Le problème le
          plus important qui a entraîné des retards de fac-     «Plus d’une centaine d’établissements hospita-
          turation est celui du codage des opérations et        liers utilise les DRG. Le plus grand nombre les
          des diagnostics. En effet, ce codage nécessite        utilise dans le cadre des contrats avec l’assu-
          la mise à disposition du dossier médical après        rance-accidents. C’est dans ce domaine égale-
          un séjour hospitalier et certains services four-      ment que certaines cliniques privées ont signé
          nissaient cette information avec retard. Les          des conventions en APDRG. S’agissant de l’as-
          hôpitaux se sont réorganisés administrative-          surance-maladie, Santé Suisse a signé des
          ment et aujourd’hui la quasi totalité de la factu-    conventions en APDRG dans la plupart des can-
          ration est faite, au plus tard, un mois après la      tons romands, ainsi qu’en Suisse centrale.
          sortie du patient.                                    Depuis 2006, Santé Suisse a refusé de signer
                                                                de nouvelles conventions en APDRG dans l’at-
          S’agissant du financement des hôpitaux, les           tente des SwissDRG, ce qui est regrettable
          APDRG permettent à la fois de tenir compte de         parce que l’utilisation des APDRG est une
          la variation des hospitalisations comme c’était       excellente préparation à la mise en œuvre des
          le cas précédemment, mais également de la             SwissDRG.»
          lourdeur des patients traités, ou plutôt de leur
          sévérité, puisqu’à chaque patient est affecté un      Dans un document (dossier politique, 19 février
          nombre de points correspondant aux res-               2007) d’économiesuisse consacré au finance-
          sources nécessaires pour son traitement. Le           ment des hôpitaux, il est dit que «les groupes
          nombre de points varie entre 0,126 point pour         de diagnostic sont une condition nécessaire
          un nouveau-né décédé et 38,278 points pour            mais insuffisante pour provoquer un change-
          une transplantation de moelle osseuse. La             ment structurel». Comment réagissez-vous?
          moyenne des séjours est égale à 1 et est basée
          sur un échantillon d’un million de séjours hospi-     «Le dossier que vous mentionnez met en évi-
          taliers au niveau suisse.»                            dence l’utilité des DRG dans le cadre d’un
                                                                encouragement à la mise en concurrence des
          Les DRG sont-ils également utiles dans la ges-        hôpitaux entre eux. Il est évident que les DRG
          tion interne de l’hôpital?                            sont un outil indispensable, mais non suffisant
                                                                pour faire jouer la concurrence entre les hôpi-
          «Dans la mesure où les DRG permettent de              taux. En effet, les DRG permettent de compa-
À LA FACTURATION                                                                           le dossier                          5

  cadre du Master of Advanced Studies in Health
  Economics and Management. Il préside
  l’Association APDRG Suisse depuis 1997 et
  l’Association Patient Classification Systems
                      Suisse qui regroupe les
                      spécialistes dans le domai-
                      ne des classifications de
                      patients en Suisse. Il est
                      également membre de
                      l’Association internationa-
                      le Patient Classification
                      Systems. Depuis le 1er jan-
                      vier 2006, il est chargé de
                      mission auprès du direc-
                      teur général du CHUV.


                        rer les hôpitaux entre eux avec une certaine          QUELLE EXTENSION            AUX     CLINIQUES
                        transparence. En revanche, les barrières canto-       PRIVÉES?
                        nales actuelles ou les planifications cantonales
                        limitant la marge de manœuvre des hôpitaux            Les DRG constituent-ils une réponse spécifique
                        sont autant d’obstacles à la mise en concurren-       aux établissements publics ou vont-ils se géné-
                        ce des hôpitaux que les DRG en tant que tels          raliser à l’ensemble des hôpitaux, privés inclus?
                        ne pourront pas lever.»
                                                                              «La généralisation des DRG aux cliniques pri-
                        UNE CULTURE ENCORE NEUVE                              vées dépend de leur place dans la planification
                                                                              des établissements sanitaires en fonction de
                        Les décideurs politiques suisses ainsi que les        décisions qui seront prises dans le cadre de la
                        acteurs participant à la réflexion sur le finance-    révision de la LAMal. Pour simplifier, si les cli-
                        ment des coûts hospitaliers en Suisse ont-ils,        niques privées sont sur une liste LAMal et peu-
                        aujourd’hui, selon vous, pris la pleine mesure        vent de ce fait être financées par l’assurance
                        des DRG comme instrument de planification et          obligatoire des soins, les séjours devront être
                        de gestion?                                           facturés en DRG. Dans le cas contraire, si les
                                                                              séjours facturés ne concernent que l’assurance
                        «Pendant longtemps, ces décideurs ont été             complémentaire, un système de facturation à
                        très sceptiques à l’égard des DRG en Suisse,          l’acte pourrait subsister. Toutefois, la question
                        malgré les études réalisées en Suisse et les          des factures médicales dans les cliniques pri-
                        expériences faites dans d’autres pays. Il a fallu     vées demeure. Aujourd’hui, le médecin facture
                        que l’Allemagne se décide pour que nos com-           séparément de la clinique. Est-ce que demain
                        patriotes, d’Outre-Sarine en particulier, chan-       ce système pourra continuer comme c’est le
                        gent de point de vue et se mettent à militer acti-    cas aujourd’hui en Allemagne avec les méde-
                        vement pour l’introduction des DRG. La culture        cins agréés ou est-ce que les médecins seront
                        en matière de DRG est encore relativement             exclusivement payés par les hôpitaux comme
                        neuve en Suisse et ces milieux, comme tous            salariés ou rétribués à l’acte, et non plus direc-
                        les néophytes, attribuent aux DRG des vertus          tement par les assureurs? La question est pen-
                        qu’ils n’ont pas. Comme c’est souvent le cas,         dante.»
                        les politiques ont de la peine à décider et met-
                        tent leur espoir dans des outils techniques pour      Comment percevez-vous le développement
                        décider à leur place. Hier, les DRG étaient           des DRG en Suisse au cours des prochaines
                        décriés, aujourd’hui, ils sont considérés comme       années et quelles sont les principales difficultés
                        la «potion magique» pour réduire les coûts hos-       qui freinent sa généralisation?
                        pitaliers et demain, ils décevront puisque les
                        grands espoirs placés en eux ne pourront pas          «Le fait d’avoir choisi les DRG allemands pour
                        se réaliser. Enfin, il faut espérer qu’après un       la Suisse est une difficulté supplémentaire à
                        certain temps nous aurons en Suisse une               l’implantation rapide d’un seul système DRG
                        mesure plus réaliste de ce que peuvent appor-         pour la Suisse. En effet, l’«helvétisation» de la
                        ter de tels outils et que nous les utiliserons cor-   solution allemande est une tâche de longue
                        rectement.»                                           haleine qui pose de nombreux problèmes tech-
6   le dossier




                                                           conscients et proposent, avant l’introduction
                                                           généralisée des DRG, qu’un programme qualité
                                                           soit développé afin d’éviter ces risques de sor-
                                                           ties prématurées.»

                                                           Outre vos fonctions au CHUV, vous êtes chargé
                                                           de cours à l’Institut d’Economie et
                                                           Management de la Santé de l’Université de
                                                           Lausanne. Dans ce cadre, vous venez de
      niques. S’ajoute à ces difficultés le fait que les   publier les résultats d’un programme de
      cinq partenaires (hôpitaux, médecins, cantons        recherche de trois ans sur les DRG et notam-
      et assureurs-maladie et accidents) ont beau-         ment sur leur introduction en Suisse (voir
      coup de peine à s’entendre sur le design du          «Research on DRG» à l’adresse web suivante:
      futur système DRG suisse s’agissant par              www.hec.unil.ch/iems). Quelle place occupe
      exemple des facturations de médecins, des            aujourd’hui les DRG en milieu académique et
      réhospitalisations, des transferts de patients,      quelles sont les perspectives d’avenir?
      de la place de la réadaptation, de la communi-
      cation des diagnostics aux assureurs, etc.           «L’Institut d’Economie et Management de la
      L’ensemble de ces difficultés pourrait retarder      Santé de l’Université de Lausanne est en effet
      de manière considérable la mise en œuvre d’un        à la pointe de la recherche académique sur les
      système DRG unique pour toute la Suisse. Il          outils de financement des hôpitaux et notam-
      faut se rappeler que les partenaires (assureurs,     ment sur les DRG. Malheureusement, les
      médecins et hôpitaux) ont mis plus de quinze         milieux politiques et professionnels de la santé
      ans pour se mettre d’accord sur le tarif ambula-     ne voient pas aujourd’hui suffisamment l’intérêt
      toire TarMed qui était certainement beaucoup         de développer la recherche s’agissant des
      moins compliqué à mettre en place que les            DRG. Ils ne se rendent pas encore compte que
      DRG.»                                                la mise en œuvre généralisée des DRG en
                                                           Suisse risque de poser des problèmes pour les-
      CONSÉQUENCES POUR LES PATIENTS                       quels ils n’ont aujourd’hui pas de réponse
                                                           (effets pervers sur la dispensation des soins,
      A votre avis, la remarque selon laquelle la foca-    incitation à la sélection des patients, report
      lisation sur les seuls coûts entraînerait une        inapproprié sur les établissements de réadapta-
      détérioration de la qualité est-elle justifiée?      tion, etc.). Dans les autres pays, la mise en
                                                           œuvre de solutions DRG a été accompagnée
      «Les études américaines ont montré qu’il y           d’un programme de recherche qui a permis aux
      avait un risque important avec l’introduction des    universités d’étudier les impacts et de suivre
      DRG, celui du retour prématuré à domicile des        l’évolution du système. En Suisse, les DRG
      patients. En effet, la facturation des séjours       n’intéressent pas le Fonds national de la
      hospitaliers par DRG incite les hôpitaux à dimi-     recherche scientifique, parce qu’il s’agit avant
      nuer le plus possible la durée de séjour et effec-   tout de recherche appliquée et ils n’intéressent
      tuer un maximum de prestations diagnostiques         pas les politiques, parce que ces recherches ne
      et thérapeutiques en ambulatoire avant ou            peuvent pas toujours amener des solutions
      après l’hospitalisation. Ceci peut entraîner un      applicables à court terme. C’est dommage et il
      retour prématuré à domicile et des complica-         reste à espérer que, tant au niveau fédéral que
      tions avec réhospitalisation si aucune mesure        cantonal, les responsables comprendront, à
      de qualité n’est effectuée. Les milieux qui s’oc-    l’avenir, l’intérêt d’associer les chercheurs des
      cupent de la qualité en Suisse en sont               universités à la mise en place des DRG.» s
L’ANALYSE DE PHILIPPE CASSEGRAIN                                           le dossier                           7


«Les DRG: un instrument                                       duction des DRG entraîne de facto un nouveau
                                                              mode de financement basé sur le forfait par
de contrôle des coûts»                                        pathologie. L'idée qui se cache derrière ces
                                                              changements est d'introduire l'égalité de traite-
                                                              ment entre hôpitaux publics subventionnés et
                                                              cliniques privées, ce qui n'est pas le cas actuel-
                                                              lement. Compte tenu des mécanismes liés au
                                                              financement des hôpitaux, cette mesure entraî-
                                                              nerait un coût supplémentaire à la charge des
         M. Luc Schenker, dans son interview, évoque          cantons d'environ 730 mio de francs (source:
         avec franchise et netteté le fait que les DRG        Financement des hôpitaux – dossier politique
         sont utiles mais ne constituent pas une «potion      numéro 3 du 19 février 2007 d'économiesuis-
         magique». Comment réagissez-vous, sachant            se). Pour éviter un tel surcoût, les cantons
         l’importance que la Clinique Générale-Beaulieu       pourraient être tentés d'établir une liste d'éta-
         accorde à ses programmes Qualité?                    blissements lors de la planification qui écarterait
                                                              les cliniques privées. On voit donc bien qu'il est
         PHILIPPE CASSEGRAIN: «Je suis tout à fait d'accord   impératif de mettre en place des mesures d'ac-
         avec l'affirmation de M. Schenker. Il ne faut pas    compagnement précises pour éviter une discri-
         attendre de miracles de l'introduction des DRG.      mination encore plus forte qu'actuellement à
         En revanche, leur généralisation va permettre        l'encontre des cliniques privées qui répondent
         de développer la comptabilité analytique par cas     pourtant à un réel besoin de la population.»
         ou par pathologie et apporter ainsi une meilleu-
         re connaissance de nos coûts. Le système             Le système des DRG va se généraliser en
         actuel calcule, par exemple, le coût de l'heure      Suisse sur la base du projet SwissDRG. Pensez-
         de la salle d'opération ou le coût de la journée     vous que la Clinique Générale-Beaulieu, comme
         d'hospitalisation. C'est une information impor-      d’autres cliniques privées, seront amenées à y
         tante qui nous renseigne sur la rentabilité d'un     adhérer d’une manière ou d’une autre?
         secteur et sa contribution à la marge bénéficiai-
         re. Toutefois, calculer le coût des pathologies      PHILIPPE CASSEGRAIN: «Pour les raisons évoquées
         traitées dans la clinique apporte un éclairage       ci-dessus, je pense que oui. Certaines condi-
         nouveau par une connaissance plus précise sur        tions doivent toutefois être impérativement
         la façon dont les coûts sont générés en fonction     remplies. Il faudra notamment trouver un équi-
         de la diversité des cas.                             libre entre l'économique, dont la logique entraî-
         La comptabilité analytique par cas ou par patho-     nera les hôpitaux à réduire les prestations et les
         logie implique que le codage soit exhaustif et       durées de séjour puisqu'ils seront rémunérés
         de qualité, ce qui n'est pas une mince affaire.      sur la base d'un forfait par pathologie, et la qua-
         Elle nécessite aussi de passer par la saisie de la   lité des prestations qui devra être assurée. La
         charge infirmière au bloc opératoire, dans les       Suisse devra certainement se doter à terme
         unités de soins, en salle de réveil ou à la mater-   d'indicateurs qualité standards, applicables à
         nité, avec l'aide d'un logiciel tel que le LEP.      tous les établissements pour effectuer une
         L'utilisation du LEP nous conduira vers l'infor-     comparaison dans le domaine de la qualité,
         matisation du dossier de soins. On réalise donc      puisque les DRG généralisés permettront une
         que l'introduction des DRG va avoir des consé-       comparaison économique. Il sera indispensable
         quences importantes sur la gestion en la ren-        que les cantons n'excluent tout simplement
         dant plus pointue et plus complète, ce qui va        pas les cliniques privées de la planification sani-
         dans le sens d'une amélioration de la qualité de     taire pour éviter de les subventionner au même
         nos processus administratifs et financiers.»         titre que les établissements publics. Une règle
                                                              reste à inventer.
         La généralisation des DRG aux cliniques pri-
         vées, note M. Schenker, dépend de leur place         On remarque que le système de santé vit un
         dans la planification sanitaire et, notamment,       réel changement de paradigme. Les acteurs du
         leur inscription sur une liste LAMal. Votre réac-    système de santé devront donc inventer de
         tion?                                                nouvelles règles et être capables de s'adapter.
                                                              Les politiques auront alors un vrai rôle d'arbitra-
         PHILIPPE CASSEGRAIN: «Le raisonnement de M.          ge à jouer. Si nous sommes confiants dans
         Schenker est juste dans la mesure où l'intro-        l'avenir, nous devons rester vigilants.» s
8          politique santé               LE PRÉSIDENT DU GROUPE MUTUEL




Pour l’égalité de traitement
entre privé et public                                                  M. Pierre-Marcel Revaz.




LE   GROUPE MUTUEL REGROUPE 14 ASSUREURS-MALADIE ET A RÉALISÉ UN
CHIFFRE D’AFFAIRES GLOBAL DE 3,1 MILLIARDS DE FRANCS SUISSES EN 2006
DONT 2,9 MILLIARDS DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ. SON PRÉSIDENT,
PIERRE-MARCEL REVAZ, A BIEN VOULU RÉPONDRE AUX QUESTIONS DE TRAIT
D’UNION.




                      M. Pierre-Marcel Revaz, en votre qualité de           à ces acteurs. Si l'égalité de traitement n'est
                      Président du Groupe Mutuel, premier                   pas garantie, on peut douter de l'efficience d'un
                      assureur-maladie romand avec 850'000 assurés          simple changement de mode tarifaire.»
                      environ et un chiffre d’affaires de près de
                      3 milliards de francs en 2006, comment réagis-        «SOLIDARITÉ EXCESSIVE»
                      sez-vous à la suppression de l’obligation de
                      contracter et au système des DRG, entre autres        Avez-vous des «recettes» qui tiennent à cœur
                      propositions pour contenir les coûts de notre         au Groupe Mutuel comme réponses à la haus-
                      système de santé?                                     se des dépenses en matière de santé et pen-
                                                                            sez-vous qu’il est possible de diminuer ces
                      PIERRE-MARCEL REVAZ: «La liberté de contracter,       coûts ou, dans le meilleur des cas, d’en conte-
                      nous n'en faisons pas un cheval de bataille et        nir la hausse de manière acceptable malgré le
                      nous attendrons les décisions politiques à ce         vieillissement de la population et les progrès de
                      sujet. Dans la mesure où cela introduirait un élé-    la médecine en matière technologique?
                      ment de compétition entre les fournisseurs de
                      prestations, c'est probablement une bonne             PIERRE-MARCEL REVAZ: «Il faut éviter de voir les
                      chose. S'agissant des DRG, une facturation            dépenses de santé comme un mal en soi et un
                      plus précise est toujours bienvenue. Encore           investissement mal placé. Notre système de
                      faut-il veiller à ce que cela ne débouche pas sur     santé est de très grande qualité, mais, j'en
                      une surcharge administrative qui peut être coû-       conviens, il a un coût. Reste que des gains d'ef-
                      teuse. Mais l'enjeu le plus important, dans le        ficience sont à mon avis possibles sur toute la
                      domaine du financement des hôpitaux, est              chaîne des traitements. Je les estime de
                      d'une part l'égalité de traitement entre les hôpi-    quelque 10 à 20%. Cependant, les coûts de la
                      taux publics et les établissements privés et          santé vont continuer à progresser. L'idéal serait
                      d'autre part l'attitude des pouvoirs publics face     que cela se situe entre 2 et 3% de croissance
LIVRE SON ANALYSE                                                            politique santé                      9

                                                                LE GROUPE MUTUEL EN CHIFFRES
                                                                • 836'290 assurés individuels
                                                                • 10'500 entreprises clientes
                                                                • 1'456 collaborateurs
                                                                  dont 282 à temps partiel
                                                                • 1'348 unités de travail à 100%
                                                                • 30 agences et 7 centres de service
                                                                • No 1 en Suisse romande, assurance-maladie
                                                                • No 3 sur le plan suisse, assurance-maladie




         annuelle au lieu des 5 à 10% comme ce fut le           les assureurs. En revanche, il doit y en avoir
         cas toutes ces décennies passées. Dans cette           une, d'une part entre les assureurs eux-mêmes
         perspective, l'un des enjeux majeurs est la réa-       et, d'autre part, entre les fournisseurs de pres-
         lité démographique et le vieillissement de la          tations. C'est le seul moyen de parvenir à une
         population dont il faudrait mieux tenir compte         meilleure efficience. Pour renforcer la compéti-
         en affinant, par exemple, le système des               tion, il faut redonner plus de liberté aux assu-
         classes d'âge. Aujourd'hui, ce sont les 20-40          reurs et aux fournisseurs de prestations, en
         ans qui supportent le poids d'une solidarité           allégeant, par exemple, les contraintes régle-
         excessive alors que leurs moyens écono-                mentaires et administratives de toutes sortes
         miques sont faibles.»                                  qui pèsent sur les uns et sur les autres. La
                                                                tâche principale des pouvoirs publics doit se
         TASSEMENT DES ASSURANCES COMPLÉ-                       résumer d'abord à la création de conditions
         MENTAIRES                                              cadres favorables et à celle de surveiller la sécu-
                                                                rité financière des assureurs. Aujourd'hui,
         Le Groupe Mutuel encourage-t-il les assurés à          cependant, ils jouent également un rôle de four-
         contracter des assurances complémentaires              nisseurs de prestations au travers des hôpitaux,
         d’hospitalisation et de quelle manière?                ce qui débouche sur des conflits d'intérêts. Aux
         Constatez-vous une évolution à la baisse des           fournisseurs de prestations revient le rôle prin-
         assurances complémentaires à l’échelon suisse          cipal de soignants et aux assureurs-maladie,
         et suisse romand en particulier?                       celui de couvrir les risques liés à la maladie. Il
                                                                faut éviter la confusion des rôles.»
         PIERRE-MARCEL REVAZ: «Oui, nous les encoura-
         geons dans la mesure où nous en rémunérons             Quel est votre point de vue sur l’égalité de trai-
         l'acquisition. Mais c'est la clientèle qui en déter-   tement, en matière d’aide publique ou de sub-
         mine l'intérêt et les moyens qu'elle veut y            ventions, entre les hôpitaux publics et les cli-
         consentir. Je signalerai à ce propos que ces           niques privées? Quelle place accordez-vous aux
         années passées nos tarifs dans les assurances          cliniques privées dans votre conception du sys-
         complémentaires sont demeurés stables.                 tème de la santé en Suisse?
         Quant à l'évolution de ce type d'assurances
         complémentaires, nous relevons un tassement.           PIERRE-MARCEL REVAZ: «Comme je l'ai mention-
         Il est en partie compensé par des formules plus        né plus haut, c'est une condition sine qua non
         flexibles où l'assuré, moyennant une participa-        pour parvenir à une saine compétition entre ces
         tion aux frais plus importante, choisit au             acteurs. Mais aux mêmes droits doivent corres-
         moment de son hospitalisation s'il veut se faire       pondre les mêmes devoirs, que l'on soit un éta-
         soigner en division commune, en demi privé ou          blissement public ou privé. Au niveau parle-
         en privé.»                                             mentaire, je note une avancée timide mais
                                                                encore insuffisante, dans cette direction. La
         Comment concevez-vous la concurrence entre             place des établissements privés est importante
         les assureurs et les prestataires de soins? Avez-      et nécessaire car elle complète la couverture de
         vous des suggestions afin de l’améliorer et jus-       soins hospitaliers en Suisse. Les cliniques pri-
         qu’à quel point?                                       vées sont aussi un élément important de quali-
                                                                té et de compétition dans notre système hospi-
         PIERRE-MARCEL REVAZ: «Il ne saurait y avoir de         talier.» s
         concurrence entre les prestataires de soins et
10       rencontre             MARIE-LINE COUDURIER

                                                                                     PORTRAIT-EXPRESS
                                                                                     «Originaire de Haute-Savoie, j’ai
                                                                                     suivi ma formation d’infirmière à
                                                                                     l’Institut de formation en soins
                                                                                     infirmiers d’Annecy. Après l’obten-
                                                                                     tion de mon diplôme d’Etat en juin
                                                                                     1985, je prends un poste de sta-
                                                                                     giaire pour deux mois dans un bloc
                                                                                     opératoire. Après cette première
 «Une mission stimulante                                                             expérience, je suis engagée à la
                                                                                     Clinique Générale-Beaulieu en sep-
 et enrichissante»                                                                   tembre 1985. En 1990, je participe
                                                                                     à l’installation du 1er bis qui à son
                                                                                     ouverture était une unité de chirur-
                                                                                     gie. J’en deviens ICUS en 1994.
                                                                                     Suite à la décision de transformer
                                                                                     le 1er bis en maternité, je suis nom-
                                                                                     mée ICUS de l’équipe du 4e étage.
                                                                                     J’intègre cette unité en juillet 1995,
                                                                                     année pendant laquelle j’ai suivi
                                                                                     ma formation de cadre niveau 1.»




           L’équipe du 4e étage de Marie-Line Coudurier (cinquième depuis
           la gauche, debout).



           RESPONSABLE    ICUS   (INFIRMIÈRE   CHEFFE UNITÉ DE      participé à l’élaboration d’un certain nombre de
           SOINS) DEPUIS 1994 ET RESPONSABLE DE L’ÉQUIPE DU         processus pour le secteur des soins.
           4E ÉTAGE DEPUIS 1995, MARIE-LINE COUDURIER A INTÉ-       Ensuite, j’ai suivi la formation d’auditeur inter-
           GRÉ LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU EN 1985. ELLE          ne. Auditer les processus d’autres secteurs que
           DÉCRIT SES MISSIONS ET RESPONSABILITÉS À TRAIT           les soins permet de mieux connaître le travail
           D’UNION:                                                 de ses collègues et démontre à quel point tous
                                                                    les services sont complémentaires.
           «Parmi les nombreuses missions d’une respon-
           sable ICUS ralatées dans le précédent numéro             GROUPE PHARMACOVILIGANCE
           du Trait d’Union, j’aimerais ajouter qu’à travers
           toutes les charges qui incombent aux respon-             Et parce que la recherche de la qualité passe
           sables d’unité, la responsabilité du manage-             aussi par la gestion des risques, je fais partie du
           ment d’une équipe est une mission stimulante             groupe pharmacovigilance. Ce groupe a pour
           et enrichissante.                                        objectif principal la surveillance d’éventuels
           Au-delà de son propre rôle au niveau de son              effets indésirables liés à l’utilisation des médi-
           unité, l’ICUS participe aux projets institution-         caments afin d’accroître la sécurité du patient.
           nels.                                                    Cette année, nous allons plus précisément tra-
           Accordant un réel intérêt à la stratégie Qualité         vailler sur la traçabilité et sur les interactions
           qui s’est mise en place à la Clinique Générale-          médicamenteuses. Cette dynamique de quali-
           Beaulieu, parce qu’il est nécessaire de maintenir        té a donné naissance à de véritables outils qui
           un niveau de prestations en adéquation avec les          nous aident chaque jour à évaluer les résultats
           attentes des patients – et aussi parce que c’est         de notre travail et à réagir immédiatement en
           un facteur de progrès collectif et individuel – j’ai     cas de dysfonctionnement.» s
INSTITUT DE RADIOLOGIE                                                  radiologie                       11




Plateau technique
de pointe

EN     AVRIL 2007, L’INSTITUT DE RADIOLOGIE DE LA
CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU A DÉBUTÉ L’EXPLOITATION
DE SA NOUVELLE INSTALLATION IRM, LA DEUXIÈME DU
PLATEAU TECHNIQUE, UNE IRM DE 1 TESLA DITE   «OUVER-
TE».
                                                          Le plateau technique de l’IRM 1 Tesla «ouverte».




                       «Les applications de cette machine sont mul-           ENCORE PLUS ACCUEILLANT
                       tiples, outre le fait de réduire nos délais de ren-
                       dez-vous, nous pouvons également proposer              Ces travaux ont été l’occasion de réaménager
                       de nouveaux examens spécifiques à cette nou-           l’ensemble de l’Institut de Radiologie. Au sous-
                       velle configuration d’aimant, tels que certaines       sol: une nouvelle salle d’attente qui donne sur
                       explorations ostéo-articulaires ou rachidiennes        un jardin intérieur, un espace de préparation
                       dynamiques. Contrairement aux IRM «tradition-          pour les patients alités, des accès et des locaux
                       nelles» où l’aimant à une forme circulaire dans        spécifiquement aménagés pour les personnes
                       lequel le patient se positionne au centre, une         handicapées et une salle de repos pour les col-
                       IRM «ouverte» est constituée de deux plateaux          laborateurs.
                       circulaires superposés, le patient étant position-
                       né entre les deux (voir photo). Cette forme offre      Au rez-de-chaussée, nous sommes actuelle-
                       une ouverture et une visibilité latérale permet-       ment en cours d’installation d’une nouvelle
                       tant aux patients corpulents ou aux patients           salle de radiologie dédiée aux examens diges-
                       claustrophobes d’accéder à cette technologie.          tifs, urologiques et gynécologiques. Cette salle
                                                                              qui est attendue avec impatience par les méde-
                       De la même manière qu’un scanner, une IRM              cins correspondants de ces spécialités sera dis-
                       ouverte est une machine différente des IRM             ponible à partir du 20 juin. Enfin, les travaux de
                       traditionnelles, il n’est pas juste d’essayer de       finition du rez-de-chaussée seront réalisés pen-
                       comparer ces machines entre elles, chacune             dant le mois d’août.
                       ayant ses spécificités avec leurs avantages et
                       leurs inconvénients. Ce sont des outils d’ima-         Avec ces derniers aménagements s’achèveront
                       gerie médicale et par conséquent c’est au              deux années de travaux de rénovation de cet
                       médecin radiologue d’orienter les examens              étage de l’Institut de Radiologie. Une inaugura-
                       vers une machine plutôt que vers une autre,            tion officielle se déroulera cet automne et fera
                       bien entendu c’est une décision qui peut être          l’objet d’une prochaine communication.» s
                       discutée avec le patient dans des cas particu-
                       liers. Il faut souligner que les contre-indications                                     Olivier Sanchez
                       à un examen IRM sont les mêmes que l'IRM
                       soit à bas ou à haut champ, ouverte ou fermée.
12 médecine nucléaire INSTITUT DE MÉDECINE NUCLÉAIRE


 L’équipe se renforce

 L’INSTITUT   DE MÉDECINE NUCLÉAIRE DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU
 S’AGRANDIT ET SON ÉQUIPE SE RENFORCE. ELLE COMPREND AUJOURD’HUI
 TROIS MÉDECINS, LE PROFESSEUR DANIEL O. SLOSMAN, QUI DIRIGE L’INSTITUT,
 LE DR ALAIN KELLER ET LE DR ERIC FRÉNEAUX. L’INSTITUT COMPREND ÉGALE-
 MENT TROIS TECHNICIENS ET TROIS SECRÉTAIRES.



                                                                              Les médecins de l’Institut de Médecine Nucléaire.
                                                                              De gauche à droite: Dr Alain Keller, Prof. Daniel
                                                                              O. Slosman, Dr Eric Fréneaux.




                        Professeur Slosman, l’équipe de l’Institut de         L’Institut de Médecine Nucléaire va encore
                        Médecine Nucléaire de la Clinique Générale-           améliorer l’accueil des patients et étendre sa
                        Beaulieu, s’est récemment renforcée. Outre            surface. Cela reflète-t-il une adaptation aux
                        vous-même, l’équipe médicale est composée             technologies nouvelles ou à la demande des
                        des Drs Alain Keller et Eric Fréneaux. Comment        patients?
                        se répartissent les prestations et spécialités de
                        chacun?                                               DANIEL O. SLOSMAN: «Nous avons tenu compte
                                                                              de ces deux éléments: une optimisation du ser-
                        DANIEL O. SLOSMAN: «En effet, les Drs Alain Keller    vice offert aux patients et une adaptation aux
                        et Eric Fréneaux ont récemment rejoint                nouvelles technologies. En effet, la salle d'at-
                        l'Institut de Médecine Nucléaire. La spécialité       tente et l'espace réservé aux patients deve-
                        de la médecine nucléaire connaît actuellement         naient insuffisants. Nous avons donc proposé
                        de grands développements dans le domaine de           un espace privatif complémentaire pour
                        la cardiologie et de l'imagerie anatomo-fonc-         répondre à la demande de certains patients. De
                        tionnelle, cette imagerie qui combine l'informa-      plus, l'introduction des prestations cardiolo-
                        tion métabolique de la Médecine Nucléaire à           giques nécessitait la création d'un espace spé-
                        l'information structurelle de la radiologie. Le Dr    cifique pour les tests d'effort scintigraphiques,
                        Eric Fréneaux, diplômé d'étude spécialisée en         raison pour laquelle nous avons déplacé l'activi-
                        médecine nucléaire, de formation parisienne à         té ostéodensitométrique dans les nouveaux
                        l'Hôpital Cochin puis post-graduée américaine,        locaux.»
                        a développé un point fort cardiologique dans le
                        Service de Médecine Nucléaire du CHD                  SYMPOSIUM LE 8 SEPTEMBRE
                        d'Ajaccio qu'il dirigeait. Son arrivée permet ainsi
                        d'introduire les techniques les plus modernes         Vous allez organiser un symposium, l’automne
                        d'investigation cardiologique de médecine             prochain. Sur quelle thématique et avec quels
                        nucléaire. Le Dr Alain Keller, de formation gene-     objectifs?
                        voise, est l'un des rares médecins ayant obtenu
                        un double FMH avec une formation complète,            DANIEL O. SLOSMAN: «Le symposium est planifié
                        d'abord en Médecine Nucléaire puis en radiolo-        pour la mi-septembre et conservera son sché-
                        gie. Il a consolidé son expérience post-graduée       ma d'une demi-journée le samedi. Comme pour
                        par une formation complémentaire dans le              les précédentes sessions, nous évoquerons
                        domaine de la radiologie osseuse à Paris et a         des thèmes importants et innovateurs pour le
                        assumé la direction du Service de Médecine            praticien, toujours en relation avec l'image ou le
                        Nucléaire des HUG à mon départ. Son rôle est          laboratoire, demandant à nos orateurs de pré-
                        déterminant dans le domaine de l'imagerie ana-        senter un regard critique sur le sujet qu’ils
                        tomo-fonctionnelle. En combinant nos connais-         auront à traiter. La date du samedi 8 septembre
                        sances de médecine nucléaire à celle de la            2007 peut d’ores et déjà être agendée.» s
                        radiologie, nous offrons ainsi un niveau d'exper-
                        tise rarement égalé.»
UNE OPÉRATION EXEMPLAIRE                                                   événement                            13

Intervention sur un patient souffrant
d’une pathologie faciale rare

LE PROFESSEUR DENYS MONTANDON EST CHIRURGIEN PLASTIQUE. IL A RÉCEM-
MENT OPÉRÉ UN PATIENT MAROCAIN SOUFFRANT D’UNE PATHOLOGIE FACIALE
RARE, UNE NEUROFIBROMATOSE. UN TRAVAIL D’ÉQUIPE, SOULIGNE-T-IL, QUI A
INCLUS DE NOMBREUX COLLABORATEURS DE LA CLINIQUE PARMI LESQUELS DES
RADIOLOGUES, DES ANESTHÉSISTES, LES INFIRMIÈRES DE SALLE D'OPÉRATION,
                                                                                                        Scanner du visage du
DU RÉVEIL ET DU TROISIÈME ÉTAGE, Y COMPRIS LE VEILLEUR DE NUIT, ET ENFIN
                                                                                                        patient avant l’opération.
TOUTES LES PERSONNES DE LA CLINIQUE QUI PARLENT UN PEU ARABE ET QUI
                                                                                                        Sources: Ldd
SONT VENUES LE RASSURER ET LE RÉCONFORTER AVANT ET APRÈS LES OPÉRA-
TIONS.




                       PROFESSEUR DENYS MONTANDON. Quelles sont les         tions. L’équipe chirurgicale était composée de
                       caractéristiques de cette maladie?                   moi-même, du Professeur Brigitte Pittet des
                                                                            HUG et du Dr Alexandre Cheretakis, chirurgien
                       «La neurofibromatose est une maladie dégéné-         plasticien. L’anesthésiste, le Dr Pierre-A. Sutter
                       rative et tumorale héréditaire. Elle n’est pas si    s’est fait assister pour des intubations difficiles
                       rare, mais peut se présenter sous des formes         par le Dr A. Martin-Achard, pneumologue. En
                       très variables suivant les individus. En effet,      tout trois interventions ont été effectuées à la
Le Professeur          cette maladie touche principalement la peau          Clinique Générale Beaulieu. La première a
Denys Montandon        avec des taches «café au lait» et des petites        consisté à corriger le front, les paupières et
                       excroissances fibromateuses qui peuvent revê-        l’oreille droite qui pendaient de plusieurs cm.
                       tir tout le corps. Les formes graves de cette        Pour la deuxième intervention qui devait atta-
                       maladie affectent principalement le visage, le       quer la région du cou, il a été jugé nécessaire
                       crâne et les orbites. On trouve cependant des        d’effectuer auparavant une embolisation des
                       très grosses tumeurs parfois au niveau des           vaisseaux du cou qui mesuraient 3 à 4 cm de
                       membres et du dos. Le patient qui nous concer-       diamètre par endroit. Grâce à cette embolisa-
                       ne souffrait d’une des formes les plus graves        tion effectuée à l’Hôpital Cantonal, l’excision
                       que l’on nomme parfois pachydermatocèle,             de la tumeur envahissant le tiers inférieur du
                       c'est-à-dire d’une tumeur qui se développe           visage a pu se dérouler sans perte sanguine
                       depuis la naissance et qui va grandir au niveau      excessive. Une troisième intervention a été
                       de la peau, des tissus sous-cutanés, des nerfs,      nécessaire pour corriger la bouche qui, du côté
                       de la boîte crânienne, de l’orbite et de tout le     droit, retombait encore de plusieurs centi-
                       maxillaire. Dans l’imagerie collective, cette        mètres.
                       maladie a été très bien représentée par le film
                       de David Lynch: Elephant Man.»                       Ces interventions étaient délicates et haute-
                                                                            ment hémorragiques, mais heureusement
                       Comment s’est déroulée l’opération propre-           aucune complication importante ne nous a
                       ment dite et quel a été le rôle de l’équipe d’in-    empêché de venir à bout du traitement. Dans
Le traitement de       tervention?                                          les suites opératoires, le personnel de la cli-
ce patient a été                                                            nique, principalement les infirmières et infir-
rendu possible         «Effectivement, lorsque le patient est arrivé à      miers du réveil et du 3e étage, y compris les
grâce à l’AEMV         Genève, les scanners et IRM ont d’emblée             gardes de nuit n’ont pas ménagé leurs efforts
(Association d’en-     montré une pathologie sous-jacente extrême-          pour surveiller et soulager le patient. D’autre
traide des mutilés     ment complexe: grande perte de substance             part, plusieurs personnes travaillant dans la cli-
du visage), Terre      osseuse au niveau de l’orbite et de l’os pariétal,   nique et parlant quelques mots d’arabe sont
des Hommes             déformation asymétrique extrême de la mandi-         venues lui apporter un soutien moral pendant
(Valais), Operation    bule, grosse dilatation vasculaire au niveau du      ses séjours à la clinique. Entre les opérations, il
Smile (Maroc),         cou, qui, en cas de rupture pouvait entraîner        était accueilli dans la Maison de Terre des
la Clinique            une hémorragie mortelle. Le planning opératoi-       Hommes à Massongex.» s
Générale-Beaulieu.     re a comporté d’emblée plusieurs interven-
14        compte-rendu                     NOUVELLE SIGNALÉTIQUE DE LA CGB




 Pour un confort accru des visiteurs

 IMPOSSIBLE    DE NE PAS LA REMARQUER: LA NOUVELLE SIGNALÉTIQUE
 QUI A PRIS PLACE DEPUIS LE MOIS D’AVRIL À LA CLINIQUE GÉNÉRALE-
 BEAULIEU FACILITE L’IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTS POINTS D’ACCÈS.
 BIEN VISIBLE ET PLACÉE À DIFFÉRENTS LIEUX STRATÉGIQUES, ELLE PAR-
 TICIPE AU CONFORT DES VISITEURS QUI S’ORIENTENT RAPIDEMENT ET
 FACILEMENT.




                         Christophe Zinggeler, de l’agence de publicité       Générale-Beaulieu, doit pouvoir guider ses
                         ProPulsion, qui a supervisé la conception et réa-    patients et visiteurs amenés à se déplacer dans
                         lisation des panneaux d’information rappelle         le cadre de visites ou de traitements.»
                         l’objectif d’une signalétique: «Elle est adaptée à
                         l’identité visuelle de la Clinique Générale-         Si la signalétique n’a pas pour premier rôle de
                         Beaulieu et en reprend les caractéristiques prin-    promouvoir l’image de la clinique, elle y partici-
                         cipales: code couleur, typographie, style géné-      pe, d’une certaine manière: «Elle crée une
                         ral.»                                                reconnaissance immédiate des codes gra-
                                                                              phiques. On rassure ainsi le patient qu’il se
                         La signalétique a pour première vocation celle       trouve en sécurité, dans «un monde connu»,
                         d’informer: «De la manière la plus claire pos-       où la recherche de la perfection est la philoso-
                         sible, souligne Christophe Zinggeler. En effet,      phie.» s
                         un établissement de la taille de la Clinique
15
brèves
JOURNÉE «SANTÉ AU TRAVAIL»

Des interventions remarquées

La journée du samedi 28 avril 2007 était pro-
clamée journée mondiale de la Santé au tra-
vail. La Clinique Générale-Beaulieu a convié,
jeudi 26 avril, plusieurs conférenciers à s’ex-
primer dans ce contexte.
M. Philippe Cassegrain, directeur de la cli-
nique, a rappelé les mesures prises en matiè-
re de santé au travail, comme les «Ateliers du
                                                 De gauche à droite, Philippe Cassegrain, Nadine Burcher et
dos», dont les cours remontent à 2004, ou Dr Michel Brack.
encore la décision de décréter la Clinique
Générale-Beaulieu «clinique sans fumée».
Une société leader dans les sièges ergonomiques a ensuite effectué une démonstration d’un siège
qui prévient les maux de dos, parmi les symptômes les plus courants dans le monde du travail.
Le Dr Michel Brack, médecin-chercheur auprès de l’Inserm à Paris, a présenté le stress oxydatif et
différentes pathologies de cette forme de maladie dont des dégénérescences oculaires, l’apnée du
sommeil, la maladie de Parkinson, entre autres. Dans un exposé très détaillé, il a évoqué les pro-
grammes de nutrition-santé mis en place en France, ainsi que les «bilans de santé», également
accessibles à Genève auprès de la Pharmacie Principale, qui propose des tests oxyditifs. Le Dr
Brack a souligné le rôle des bio marqueurs et leur interprétation tant quantitative que qualitative afin
de déterminer le statut antioxydant de chaque individu (voir le site www.cisso.info ).
La soirée s’est achevée par un exposé de Mme Nadine Burcher, directrice de la société Uniqa
Assurances dont on trouvera, comme pour les autres conférenciers, la présentation mise en ligne
sur le site de la clinique (www.beaulieu.ch).



CANCER DE LA PEAU

Plus de 160 examens effectués

La Clinique Générale-Beaulieu a participé activement à la Journée de prévention du cancer de la
peau, lundi 7 mai. Six dermatologues – les Drs Pierre Chavaz, Thomas Gaudin, Jean-Pierre Grillet,
Isabelle Philippe, Bernadette Schaer et Christophe Tschanz – ont proposé un examen gratuit pour
évaluer la gravité de taches suspectes. Ce sont plus de 160 examens qui ont été effectués à la
seule Clinique Générale-Beaulieu.
                                                   Dr Jean-Pierre Grillet: «Nous avons diagnostiqué
                                                   un gros carcinome baso-cellulaire (ndlr: cancer de
                                                   faible malignité) et de nombreux naevi dyspla-
                                                   siques chez des patients à qui nous avons remis
                                                   la liste des dermatologues de la ville pour une
                                                   prise en charge. (…) Nous avons aussi pu rassu-
                                                   rer beaucoup de patients sur la bénignité des
                                                   lésions qu’ils présentaient, évitant ainsi des
                                                   consultations inutiles. Une documentation a été
                                                   remise systématiquement.»
                                                   Le cancer de la peau est le 3e cancer du jeune
                                                   adulte de 15 à 29 ans en fréquence, avec 21%
                                                   des cancers juste derrière le cancer de la thyroï-
                                                   de et du testicule, tous deux à 22%. En Suisse,
                                                   le nombre de mélanomes augmente régulière-
                                                   ment depuis 50 ans. Avec 220 décès, la Suisse
représente un des taux de décès issu d’un cancer de la peau les plus élevés d’Europe.
Le Dr Jean-Pierre Grillet et ses collègues remercient la direction de la Clinique Générale-Beaulieu et
le personnel, notamment de la réception, qui ont apporté leur soutien. Avec un souhait: celui de
reconduire ce dépistage en 2008.
16
                                                      à agender
     JEUDI 30 AOÛT:
     Double événement

     La Direction de la Clinique Générale-Beaulieu et l’Institut de Radiologie
     invitent les collaborateurs et les médecins agréés à agender le jeudi 30
     août pour un double événement: le vernissage de l’exposition du photo-
     graphe suédois de réputation internationale, Lennart Nilsson, pionnier en
     matière de photographies scientifiques, et la visite des nouvelles installa-
                                                   tions de l’Institut de
                                                   Radiologie de la clinique,
                                                   entièrement rénové. Un
                                                   cocktail dînatoire suivra le
                                                   vernissage,       à     18h.
                                                   L’exposition de Lennart
                                                   Nilsson se poursuivra
                                                   durant tout le mois de sep-
                                                   tembre.




     LUNDI 1ER OCTOBRE:
     Conférence Qualité

     La Clinique Générale-Beaulieu et le SAQ Genève-Vaud organisent, lundi
     1er octobre, une journée de conférences sur le thème: «Des outils de qua-
     lité pour la meilleure satisfaction des patients». M. Philippe Cassegrain,
     directeur de la clinique, et le Dr Pierre Chopard, responsable du service
     qualité des soins aux HUG, s’exprimeront et le public présent sera asso-
     cié afin de partager les expériences. La conférence débute à 14h et
     s’achève à 16h45 par une visite de la clinique suivie d’un apéritif.
PRATICIEN FORMATEUR                                         formation                         17



Une fonction qui s’adresse à tous


          L’ÉQUIPE   DES PRATICIENS FORMATEURS DE LA CLI-      La mission d’un praticien formateur dans une
          NIQUE EST COMPOSÉE DE INGRID JOURDAIN, AGNÈS         unité est la suivante:
          PERÈME, ANNE PARADE ET CÉLINE ROUCEL. ELLES
                                                               • Assurer la formation pratique des étudiants
          DÉCRIVENT POUR TRAIT D’UNION CETTE FONCTION
                                                               HES (Haute Ecole de Santé) en collaboration
          RÉCEMMENT APPARUE:
                                                               avec les enseignants des sites de formation HES
          Le poste de praticien formateur (PF) est en          • Apporter essentiellement un soutien pédago-
          place à la Clinique Générale-Beaulieu depuis         gique et méthodologique à l’étudiant dans la
          l’année 2005. Il est le fruit de la réforme poli-    mise en œuvre de son projet = organisation de
          tique dans le domaine Santé-Social HES-SO            situations d’apprentissage, réflexion sur le sens
          (Haute Ecole de Santé en Suisse occidenta-           de ses actes professionnels.
          le).                                                 • Concevoir, planifier, mettre en œuvre et éva-
                                                               luer le processus de formation sur le terrain de
          Cette fonction s’adresse à tous les profession-      pratique professionnelle.
          nels de la santé et intéresse donc tous les col-     • Accompagner et soutenir l’étudiant tout au
          laborateurs de l’équipe pluridisciplinaire: infir-   long de son stage en le guidant dans son
          miers(ères),      physiothérapeutes,       diété-    apprentissage.
          ticiens(nes), techniciens(nes) en radiologie         • Offrir un encadrement adéquat et de qualité
          médicale, sages-femmes. Actuellement, la cli-        dans un climat favorable et propice aux appren-
          nique compte quatre infirmières possédant le         tissages.
          certificat de cours Post-Grade de PF ainsi
          qu’une technicienne en radiologie médicale,          Depuis la mise en place de cette nouvelle fonc-
          maître de formation HES, en cours de valida-         tion, il en résulte une satisfaction des écoles et
          tion de son certificat de PF. Cette formation est    des étudiants dans la prise en charge de leur
          également envisagée en diététique. Le titre de       formation. Cela a également permis une prise
          PF est obtenu suite à une année de cours, à rai-     de conscience des équipes soignantes de l’im-
          son de 3 jours par mois, sanctionnée par un          portance de leur rôle et de leur responsabilité
          examen final.                                        face à ces futurs professionnels. s




           brève
                                                     MATERNITÉ

                                                     NOUVELLE PLAQUETTE D’INFORMATION

                                                     La maternité de la Clinique Générale-Beaulieu dispose
                                                     d’une nouvelle plaquette d’information, réalisée par
                                                     l’agence ProPulsion. Cette plaquette permettra aux futurs
                                                     parents de découvrir les prestations et services haut de
                                                     gamme de la maternité, décrits avec sobriété et bien illus-
                                                     trés. Pour toute commande: clinic@beaulieu.ch. La pla-
                                                     quette, disponible en français et en anglais, est égale-
                                                     ment mise en lien (pdf) sur le site www.beaulieu.ch
18              trajectoires

 Nouveaux
 collaborateurs
 ADMINISTRATION
 Laetitia DELAVY FURTADO
 Corine ZUCHUAT
 Ressources Humaines
 Giuseppe CAPOLONGO
 Réception

 SERVICE INFIRMIER
 Nathalie DUPANLOUP
 Fanny GENOUD DUVILLARET
 Infirmières
 Vanessa PINI
 Sage-femme

 BLOC OPÉRATOIRE
 Dominique DEGENEVE
 Denis MARCILLY                 Naissances
 Aides-soignants
 Colette POIRIER                22.12.2006   Emmy            Audrey D’AGOSTINO
 Mélanie OUDINET                28.12.2006   Yanis           Carlos RAMA
 Aides en stérilisation         14.03.2007   Victor          Marie GARNIER
                                24.03.2007   Félix           Julie DESCHAMPS
 RADIOLOGIE                     12.04.2007   Damien          Nathalie BOCHY
                                07.05.2007   Lennie          Amancio LOPES
 Cindy COTTEREAU-ANSEAU
 Technicienne

 SERVICE HÔTELIER
 Maria Luisa FELISARDO
 Femme de chambre

 Nouveaux
 médecins agréés
 Dr Melina Citraro-Meyer
 Pédiatre                       brève
 D Edya Fuhrmann
  r


 Onco-hématologue
 Dr Alain Keller
 Radiologue et spécialiste en
 médecine nucléaire                          JOYEUSE RETRAITE!

 Dr Anne Romanowicz                          Un sympathique apéritif a été organisé à l'occasion du
 Pédiatre                                    départ à la retraite de quatre collaboratrices et collabo-
 Dr Pierre Wacker                            rateurs:
 Pédiatre spécialiste                                  • Marylène Bousrez
 en onco-hématologie                                   • Madeleine Coudurier
                                                       • Maria Luisa Gomez
                                                       • Jose Iglesias

                                             La direction et l'ensemble de leurs collègues les remer-
                                             cient de leur engagement passé et leur souhaitent une
                                             heureuse retraite.

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Diagnosis Related Groups

  • 1. n° 38 - juin 2007 Les DRG vont déferler sur la Suisse Les «DRG»: trois initiales qui désignent les termes de «Diagnosis Related Groups» ou «groupe homogène de malades». Spécialiste réputé de ce système de gestion des coûts hospitaliers, le professeur Luc Schenker explique le fonctionnement des DRG afin de saisir le formidable enjeu des «SwissDRG» qui s’appliqueront, progressivement, à l’ensemble des établissements hospitaliers du pays. La Clinique Générale-Beaulieu vient d’inaugurer sa nouvelle signalétique. SOMMAIRE N° 38 Mot du directeur 1-2 Mot du directeur Le dossier: Groupes diagnostics DRG par L. Schenker et Ph. Cassegrain 3-7 Interview: M. Pierre-Marcel Revaz, FACE AUX MUTATIONS, NOUS ANTICIPONS président du Groupe Mutuel 8-9 Nous vivons dans le domaine de la santé un véri- Rencontre: Marie-Line Coudurier 10 table changement de paradigme. En effet, les conditions-cadres sont en pleine mutation. Il suffit Institut de radiologie 11 de se référer aux discussions liées à la LAMal au Institut de Médecine Nucléaire 12 niveau cantonal et fédéral pour s'en convaincre. De ce point de vue, les interviews de Monsieur Luc Une opération exemplaire Schenker et de Monsieur Pierre-Marcel Revaz, par le Prof. Denys Montandon 13 publiées dans ce numéro, sont pleines d'enseigne- Nouvelle signalétique 14 ment. Brèves 15 La réforme de la LAMal va sans doute être l'objet Agenda 16 de changements profonds de son mode de finan- cement avec l'introduction généralisée des DRG Formation praticien formateur 17 (Diagnosis Related Groups) qui pourrait évoluer à Trajectoires 18 terme vers un système de financement moniste à travers les assureurs-maladie. On pourrait voir (suite page 2)
  • 2. 2 mot du directeur (suite de la page 1) surgir la suppression de l'obligation de contracter. Si nous vivons une période difficile par le manque La liberté pourrait être donnée aux patients de se de visibilité à long terme en raison des mutations faire hospitaliser sans discrimination de rembour- importantes à venir, nous vivons une période pas- sement sur tout le territoire national pour une hos- sionnante. Il est, en effet, particulièrement moti- pitalisation dans un hôpital public. Une première vant de relever le défi d'adapter notre fabuleux expérience menée actuellement vise à rembourser outil de travail à notre nouvel environnement dont des patients de la région de Bâle hospitalisés à il est encore peu aisé de décrypter tous les élé- l'étranger. On pourrait multiplier les exemples. ments futurs. Avec l'esprit qui anime le conseil d'administration, la qualité des prestations offertes Face à ces bouleversements, la Clinique Générale- dans tous les domaines et la conscience profes- Beaulieu doit impérativement entretenir sa dyna- sionnelle de nos collaborateurs, la confiance est de mique de changement et être en constant mouve- mise, car tous les ingrédients de la réussite sont ment. Sa capacité d'adaptation proactive est la clé réunis. du succès. Une des missions de la direction, sous l'impulsion du conseil d'administration, est préci- PHILIPPE CASSEGRAIN sément d'accompagner le changement au sein de l'établissement. Le moins que l'on puisse dire est que la Clinique Générale-Beaulieu ne se nourrit pas seulement d'intentions, mais aussi d'actes, preuve en est les changements et les adaptations impor- tantes qu'elle initie depuis plusieurs années. Outre son vaste programme de rénovation des uni- tés de soins avec la création de plusieurs suites pour satisfaire la demande, de la stérilisation cen- trale, de la pharmacie et du magasin central débu- té en 2002, elle poursuivit ces modernisations lourdes au niveau de son plateau technique. Ainsi, l'Institut de radiologie s'adapte par une refonte et un agrandissement des locaux pour assurer une meilleure prise en charge du patient. L'Institut qui a fait l'acquisition de nouveaux équi- pements l'année dernière (salle de radiologie inter- ventionnelle, salles de radiologie conventionnelle, IRM 3 Tesla) poursuit son développement par l'achat d'une deuxième IRM ouverte 1 Tesla qui permet de réaliser de nouveaux examens, ainsi que l'ouverture d'une nouvelle salle de radiologie interventionnelle dédiée aux examens uro-digestifs et gynécologiques. Dans le même état d'esprit l'Institut de médecine nucléaire diversifie son activité en ajoutant un pôle d'expertise de cardiologie avec l'arrivée du Dr Eric Fréneaux qui assure notamment les tests d'effort scintigraphiques. Elle se renforce également dans le domaine de l'imagerie anatomo-fonctionnelle avec l'arrivée du Dr Alain Keller qui possède un double FMH en médecine nucléaire et en radiolo- gie, raison pour laquelle il exerce son art dans nos deux instituts. Le bloc opératoire, centre névralgique des activités de la clinique, n'est pas en reste avec la création en 2006 d'une première salle d'opération intégrée sui- vie par une deuxième cette année, dédiée à l'or- thopédie avec flux laminaire.
  • 3. GROUPES DIAGNOSTICS (DRG) le dossier 3 Les DRG vont bousculer le système de santé exemple, ne pas mélanger une opération car- diaque et une prothèse de hanche) et sur le LUC SCHENKER EST PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION APDRG SUISSE QUI, DEPUIS plan économique. 1997, A DÉVELOPPÉ ET MAINTENU LES APDRG EN VIGUEUR À CE JOUR. IL ÉTAIT JUSQU’À FIN 2006 DIRECTEUR FINANCIER DU CHUV À LAUSANNE. IL EST ACTUEL- LES DRG EN SUISSE LEMENT CHARGÉ DE MISSION AUPRÈS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU CHUV ET CHARGÉ DE COURS À L’INSTITUT D’ECONOMIE ET MANAGEMENT DE LA SANTÉ Les DRG ont commencé à être étudiés en DE L’UNIVERSITÉ DE LAUSANNE. IL PRÉSENTE LE SYSTÈME DES DRG ET RÉPOND Suisse au milieu des années 80 et ont fait l’ob- AUX QUESTIONS DE TRAIT D’UNION. jet d’un rapport concluant à l’intérêt de cette technique pour la Suisse (F. Paccaud, L. Schenker, DRG, perspectives d’utilisation, Masson, Paris, 1989). Dès la fin des années 90, suite à la décision du Conseil fédéral de géné- raliser la saisie des codes diagnostics et opéra- toires (ordonnance de 1997), une association ORIGINE ET SIGNIFICATION DES DRG regroupant des cantons, des hôpitaux et les assureurs-maladie et accidents ont décidé d’in- Les DRG, pour Diagnosis Related Groups, ou troduire les APDRG en Suisse sur une base en français «groupe homogène de malades» volontaire. Les APDRG sont une variante de la (GHM) ont été développés dans les années 70 solution utilisée par le gouvernement améri- à l’Université de Yale aux Etats-Unis par le cain. Ils ont été adaptés aux données récoltées Professeur Robert Fetter dans le but de stan- en Suisse. dardiser les clientèles hospitalières, notamment dans un objectif de contrôle de qualité. En 2002, la facturation en APDRG débutait dans le canton de Vaud, qui a été la première région Ce système a été adopté par le gouvernement européenne à facturer les séjours hospitaliers américain pour rembourser les hôpitaux dès en DRG. Depuis, une centaine d’établisse- 1983. Il s’est ensuite progressivement répandu ments l’utilise soit pour l’assurance-accidents, en Europe. soit pour l’assurance-maladie, soit pour les deux. Les groupes diagnostics sont construits sur la base du diagnostic principal, des diagnostics En 2004, les cantons, les assureurs-maladie et secondaires qui expriment une co-morbidité ou accidents, la Fédération des médecins et une complication et qui vont donc entraîner la l’Association suisse des hôpitaux ont décidé de classification du patient dans un groupe à sévé- lancer un projet SwissDRG pour sélectionner la rité plus ou moins élevée, ainsi que des codes nouvelle génération de DRG pour la Suisse. Le d’interventions opératoires qui permettent de choix s’est porté sur les DRG allemands (G- distinguer les patients chirurgicaux des patients DRG) qui sont actuellement en cours d’«helvé- médicaux. Suivant les familles de DRG, il y a tisation» et devraient être utilisés dès 2010 entre 600 et 1'300 groupes. Un groupe doit être pour l’ensemble de la Suisse en remplacement cohérent à la fois sur le plan médical (par des APDRG. s
  • 4. 4 le dossier DE LA CLASSIFICATION DES PATIENTS PORTRAIT-EXPRESS Luc Schenker est né en 1948. Après des études d’économie politique à l’Université de Les DRG: Neuchâtel, il a complété sa formation en éco- nomie de la santé, à l’Université de Yale. Il a plus nécessaires que «magiques» occupé les fonctions d’économiste au Département des affaires sociales du canton de Vaud, puis a pris la responsabilité du finan- cement des établissements sanitaires au Service de la santé publique de ce même can- ton et, enfin, est devenu directeur des finances Monsieur Luc Schenker, les hôpitaux publics et au CHUV. Sur le plan académique, il a codirigé d’intérêt public vaudois ont été les premiers en l’étude suisse sur les DRG entre 1985 et 1990 Suisse à introduire le financement et la factura- et, actuellement, est chargé de cours à tion par APDRG en 2002. Vous avez été l’Institut d’Economie et Management de la l’initiateur de cette réforme, quel bilan en tirez- Santé de l’Université de Lausanne dans le vous? «L’introduction des APDRG pour le finance- mesurer la «production hospitalière», c’est un ment et la facturation des hôpitaux s’est très instrument extrêmement utile à la gestion inter- bien passée et après une première année d’in- ne, notamment pour allouer des budgets aux évitables «maladies de jeunesse», le système différents services hospitaliers et pour les com- fonctionne de routine à satisfaction de tous les parer entre eux ou avec d’autres hôpitaux.» partenaires. Au CHUV, il couvre l’entier de la facturation, y compris les patients privés et les LES SWISSDRG EN PRÉPARATION honoraires médicaux. Dans les établissements de la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV), Qu’en est-il des DRG aujourd’hui sur le plan seules les factures pour l’assurance obligatoire suisse? des soins sont faites en DRG. Le problème le plus important qui a entraîné des retards de fac- «Plus d’une centaine d’établissements hospita- turation est celui du codage des opérations et liers utilise les DRG. Le plus grand nombre les des diagnostics. En effet, ce codage nécessite utilise dans le cadre des contrats avec l’assu- la mise à disposition du dossier médical après rance-accidents. C’est dans ce domaine égale- un séjour hospitalier et certains services four- ment que certaines cliniques privées ont signé nissaient cette information avec retard. Les des conventions en APDRG. S’agissant de l’as- hôpitaux se sont réorganisés administrative- surance-maladie, Santé Suisse a signé des ment et aujourd’hui la quasi totalité de la factu- conventions en APDRG dans la plupart des can- ration est faite, au plus tard, un mois après la tons romands, ainsi qu’en Suisse centrale. sortie du patient. Depuis 2006, Santé Suisse a refusé de signer de nouvelles conventions en APDRG dans l’at- S’agissant du financement des hôpitaux, les tente des SwissDRG, ce qui est regrettable APDRG permettent à la fois de tenir compte de parce que l’utilisation des APDRG est une la variation des hospitalisations comme c’était excellente préparation à la mise en œuvre des le cas précédemment, mais également de la SwissDRG.» lourdeur des patients traités, ou plutôt de leur sévérité, puisqu’à chaque patient est affecté un Dans un document (dossier politique, 19 février nombre de points correspondant aux res- 2007) d’économiesuisse consacré au finance- sources nécessaires pour son traitement. Le ment des hôpitaux, il est dit que «les groupes nombre de points varie entre 0,126 point pour de diagnostic sont une condition nécessaire un nouveau-né décédé et 38,278 points pour mais insuffisante pour provoquer un change- une transplantation de moelle osseuse. La ment structurel». Comment réagissez-vous? moyenne des séjours est égale à 1 et est basée sur un échantillon d’un million de séjours hospi- «Le dossier que vous mentionnez met en évi- taliers au niveau suisse.» dence l’utilité des DRG dans le cadre d’un encouragement à la mise en concurrence des Les DRG sont-ils également utiles dans la ges- hôpitaux entre eux. Il est évident que les DRG tion interne de l’hôpital? sont un outil indispensable, mais non suffisant pour faire jouer la concurrence entre les hôpi- «Dans la mesure où les DRG permettent de taux. En effet, les DRG permettent de compa-
  • 5. À LA FACTURATION le dossier 5 cadre du Master of Advanced Studies in Health Economics and Management. Il préside l’Association APDRG Suisse depuis 1997 et l’Association Patient Classification Systems Suisse qui regroupe les spécialistes dans le domai- ne des classifications de patients en Suisse. Il est également membre de l’Association internationa- le Patient Classification Systems. Depuis le 1er jan- vier 2006, il est chargé de mission auprès du direc- teur général du CHUV. rer les hôpitaux entre eux avec une certaine QUELLE EXTENSION AUX CLINIQUES transparence. En revanche, les barrières canto- PRIVÉES? nales actuelles ou les planifications cantonales limitant la marge de manœuvre des hôpitaux Les DRG constituent-ils une réponse spécifique sont autant d’obstacles à la mise en concurren- aux établissements publics ou vont-ils se géné- ce des hôpitaux que les DRG en tant que tels raliser à l’ensemble des hôpitaux, privés inclus? ne pourront pas lever.» «La généralisation des DRG aux cliniques pri- UNE CULTURE ENCORE NEUVE vées dépend de leur place dans la planification des établissements sanitaires en fonction de Les décideurs politiques suisses ainsi que les décisions qui seront prises dans le cadre de la acteurs participant à la réflexion sur le finance- révision de la LAMal. Pour simplifier, si les cli- ment des coûts hospitaliers en Suisse ont-ils, niques privées sont sur une liste LAMal et peu- aujourd’hui, selon vous, pris la pleine mesure vent de ce fait être financées par l’assurance des DRG comme instrument de planification et obligatoire des soins, les séjours devront être de gestion? facturés en DRG. Dans le cas contraire, si les séjours facturés ne concernent que l’assurance «Pendant longtemps, ces décideurs ont été complémentaire, un système de facturation à très sceptiques à l’égard des DRG en Suisse, l’acte pourrait subsister. Toutefois, la question malgré les études réalisées en Suisse et les des factures médicales dans les cliniques pri- expériences faites dans d’autres pays. Il a fallu vées demeure. Aujourd’hui, le médecin facture que l’Allemagne se décide pour que nos com- séparément de la clinique. Est-ce que demain patriotes, d’Outre-Sarine en particulier, chan- ce système pourra continuer comme c’est le gent de point de vue et se mettent à militer acti- cas aujourd’hui en Allemagne avec les méde- vement pour l’introduction des DRG. La culture cins agréés ou est-ce que les médecins seront en matière de DRG est encore relativement exclusivement payés par les hôpitaux comme neuve en Suisse et ces milieux, comme tous salariés ou rétribués à l’acte, et non plus direc- les néophytes, attribuent aux DRG des vertus tement par les assureurs? La question est pen- qu’ils n’ont pas. Comme c’est souvent le cas, dante.» les politiques ont de la peine à décider et met- tent leur espoir dans des outils techniques pour Comment percevez-vous le développement décider à leur place. Hier, les DRG étaient des DRG en Suisse au cours des prochaines décriés, aujourd’hui, ils sont considérés comme années et quelles sont les principales difficultés la «potion magique» pour réduire les coûts hos- qui freinent sa généralisation? pitaliers et demain, ils décevront puisque les grands espoirs placés en eux ne pourront pas «Le fait d’avoir choisi les DRG allemands pour se réaliser. Enfin, il faut espérer qu’après un la Suisse est une difficulté supplémentaire à certain temps nous aurons en Suisse une l’implantation rapide d’un seul système DRG mesure plus réaliste de ce que peuvent appor- pour la Suisse. En effet, l’«helvétisation» de la ter de tels outils et que nous les utiliserons cor- solution allemande est une tâche de longue rectement.» haleine qui pose de nombreux problèmes tech-
  • 6. 6 le dossier conscients et proposent, avant l’introduction généralisée des DRG, qu’un programme qualité soit développé afin d’éviter ces risques de sor- ties prématurées.» Outre vos fonctions au CHUV, vous êtes chargé de cours à l’Institut d’Economie et Management de la Santé de l’Université de Lausanne. Dans ce cadre, vous venez de niques. S’ajoute à ces difficultés le fait que les publier les résultats d’un programme de cinq partenaires (hôpitaux, médecins, cantons recherche de trois ans sur les DRG et notam- et assureurs-maladie et accidents) ont beau- ment sur leur introduction en Suisse (voir coup de peine à s’entendre sur le design du «Research on DRG» à l’adresse web suivante: futur système DRG suisse s’agissant par www.hec.unil.ch/iems). Quelle place occupe exemple des facturations de médecins, des aujourd’hui les DRG en milieu académique et réhospitalisations, des transferts de patients, quelles sont les perspectives d’avenir? de la place de la réadaptation, de la communi- cation des diagnostics aux assureurs, etc. «L’Institut d’Economie et Management de la L’ensemble de ces difficultés pourrait retarder Santé de l’Université de Lausanne est en effet de manière considérable la mise en œuvre d’un à la pointe de la recherche académique sur les système DRG unique pour toute la Suisse. Il outils de financement des hôpitaux et notam- faut se rappeler que les partenaires (assureurs, ment sur les DRG. Malheureusement, les médecins et hôpitaux) ont mis plus de quinze milieux politiques et professionnels de la santé ans pour se mettre d’accord sur le tarif ambula- ne voient pas aujourd’hui suffisamment l’intérêt toire TarMed qui était certainement beaucoup de développer la recherche s’agissant des moins compliqué à mettre en place que les DRG. Ils ne se rendent pas encore compte que DRG.» la mise en œuvre généralisée des DRG en Suisse risque de poser des problèmes pour les- CONSÉQUENCES POUR LES PATIENTS quels ils n’ont aujourd’hui pas de réponse (effets pervers sur la dispensation des soins, A votre avis, la remarque selon laquelle la foca- incitation à la sélection des patients, report lisation sur les seuls coûts entraînerait une inapproprié sur les établissements de réadapta- détérioration de la qualité est-elle justifiée? tion, etc.). Dans les autres pays, la mise en œuvre de solutions DRG a été accompagnée «Les études américaines ont montré qu’il y d’un programme de recherche qui a permis aux avait un risque important avec l’introduction des universités d’étudier les impacts et de suivre DRG, celui du retour prématuré à domicile des l’évolution du système. En Suisse, les DRG patients. En effet, la facturation des séjours n’intéressent pas le Fonds national de la hospitaliers par DRG incite les hôpitaux à dimi- recherche scientifique, parce qu’il s’agit avant nuer le plus possible la durée de séjour et effec- tout de recherche appliquée et ils n’intéressent tuer un maximum de prestations diagnostiques pas les politiques, parce que ces recherches ne et thérapeutiques en ambulatoire avant ou peuvent pas toujours amener des solutions après l’hospitalisation. Ceci peut entraîner un applicables à court terme. C’est dommage et il retour prématuré à domicile et des complica- reste à espérer que, tant au niveau fédéral que tions avec réhospitalisation si aucune mesure cantonal, les responsables comprendront, à de qualité n’est effectuée. Les milieux qui s’oc- l’avenir, l’intérêt d’associer les chercheurs des cupent de la qualité en Suisse en sont universités à la mise en place des DRG.» s
  • 7. L’ANALYSE DE PHILIPPE CASSEGRAIN le dossier 7 «Les DRG: un instrument duction des DRG entraîne de facto un nouveau mode de financement basé sur le forfait par de contrôle des coûts» pathologie. L'idée qui se cache derrière ces changements est d'introduire l'égalité de traite- ment entre hôpitaux publics subventionnés et cliniques privées, ce qui n'est pas le cas actuel- lement. Compte tenu des mécanismes liés au financement des hôpitaux, cette mesure entraî- nerait un coût supplémentaire à la charge des M. Luc Schenker, dans son interview, évoque cantons d'environ 730 mio de francs (source: avec franchise et netteté le fait que les DRG Financement des hôpitaux – dossier politique sont utiles mais ne constituent pas une «potion numéro 3 du 19 février 2007 d'économiesuis- magique». Comment réagissez-vous, sachant se). Pour éviter un tel surcoût, les cantons l’importance que la Clinique Générale-Beaulieu pourraient être tentés d'établir une liste d'éta- accorde à ses programmes Qualité? blissements lors de la planification qui écarterait les cliniques privées. On voit donc bien qu'il est PHILIPPE CASSEGRAIN: «Je suis tout à fait d'accord impératif de mettre en place des mesures d'ac- avec l'affirmation de M. Schenker. Il ne faut pas compagnement précises pour éviter une discri- attendre de miracles de l'introduction des DRG. mination encore plus forte qu'actuellement à En revanche, leur généralisation va permettre l'encontre des cliniques privées qui répondent de développer la comptabilité analytique par cas pourtant à un réel besoin de la population.» ou par pathologie et apporter ainsi une meilleu- re connaissance de nos coûts. Le système Le système des DRG va se généraliser en actuel calcule, par exemple, le coût de l'heure Suisse sur la base du projet SwissDRG. Pensez- de la salle d'opération ou le coût de la journée vous que la Clinique Générale-Beaulieu, comme d'hospitalisation. C'est une information impor- d’autres cliniques privées, seront amenées à y tante qui nous renseigne sur la rentabilité d'un adhérer d’une manière ou d’une autre? secteur et sa contribution à la marge bénéficiai- re. Toutefois, calculer le coût des pathologies PHILIPPE CASSEGRAIN: «Pour les raisons évoquées traitées dans la clinique apporte un éclairage ci-dessus, je pense que oui. Certaines condi- nouveau par une connaissance plus précise sur tions doivent toutefois être impérativement la façon dont les coûts sont générés en fonction remplies. Il faudra notamment trouver un équi- de la diversité des cas. libre entre l'économique, dont la logique entraî- La comptabilité analytique par cas ou par patho- nera les hôpitaux à réduire les prestations et les logie implique que le codage soit exhaustif et durées de séjour puisqu'ils seront rémunérés de qualité, ce qui n'est pas une mince affaire. sur la base d'un forfait par pathologie, et la qua- Elle nécessite aussi de passer par la saisie de la lité des prestations qui devra être assurée. La charge infirmière au bloc opératoire, dans les Suisse devra certainement se doter à terme unités de soins, en salle de réveil ou à la mater- d'indicateurs qualité standards, applicables à nité, avec l'aide d'un logiciel tel que le LEP. tous les établissements pour effectuer une L'utilisation du LEP nous conduira vers l'infor- comparaison dans le domaine de la qualité, matisation du dossier de soins. On réalise donc puisque les DRG généralisés permettront une que l'introduction des DRG va avoir des consé- comparaison économique. Il sera indispensable quences importantes sur la gestion en la ren- que les cantons n'excluent tout simplement dant plus pointue et plus complète, ce qui va pas les cliniques privées de la planification sani- dans le sens d'une amélioration de la qualité de taire pour éviter de les subventionner au même nos processus administratifs et financiers.» titre que les établissements publics. Une règle reste à inventer. La généralisation des DRG aux cliniques pri- vées, note M. Schenker, dépend de leur place On remarque que le système de santé vit un dans la planification sanitaire et, notamment, réel changement de paradigme. Les acteurs du leur inscription sur une liste LAMal. Votre réac- système de santé devront donc inventer de tion? nouvelles règles et être capables de s'adapter. Les politiques auront alors un vrai rôle d'arbitra- PHILIPPE CASSEGRAIN: «Le raisonnement de M. ge à jouer. Si nous sommes confiants dans Schenker est juste dans la mesure où l'intro- l'avenir, nous devons rester vigilants.» s
  • 8. 8 politique santé LE PRÉSIDENT DU GROUPE MUTUEL Pour l’égalité de traitement entre privé et public M. Pierre-Marcel Revaz. LE GROUPE MUTUEL REGROUPE 14 ASSUREURS-MALADIE ET A RÉALISÉ UN CHIFFRE D’AFFAIRES GLOBAL DE 3,1 MILLIARDS DE FRANCS SUISSES EN 2006 DONT 2,9 MILLIARDS DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ. SON PRÉSIDENT, PIERRE-MARCEL REVAZ, A BIEN VOULU RÉPONDRE AUX QUESTIONS DE TRAIT D’UNION. M. Pierre-Marcel Revaz, en votre qualité de à ces acteurs. Si l'égalité de traitement n'est Président du Groupe Mutuel, premier pas garantie, on peut douter de l'efficience d'un assureur-maladie romand avec 850'000 assurés simple changement de mode tarifaire.» environ et un chiffre d’affaires de près de 3 milliards de francs en 2006, comment réagis- «SOLIDARITÉ EXCESSIVE» sez-vous à la suppression de l’obligation de contracter et au système des DRG, entre autres Avez-vous des «recettes» qui tiennent à cœur propositions pour contenir les coûts de notre au Groupe Mutuel comme réponses à la haus- système de santé? se des dépenses en matière de santé et pen- sez-vous qu’il est possible de diminuer ces PIERRE-MARCEL REVAZ: «La liberté de contracter, coûts ou, dans le meilleur des cas, d’en conte- nous n'en faisons pas un cheval de bataille et nir la hausse de manière acceptable malgré le nous attendrons les décisions politiques à ce vieillissement de la population et les progrès de sujet. Dans la mesure où cela introduirait un élé- la médecine en matière technologique? ment de compétition entre les fournisseurs de prestations, c'est probablement une bonne PIERRE-MARCEL REVAZ: «Il faut éviter de voir les chose. S'agissant des DRG, une facturation dépenses de santé comme un mal en soi et un plus précise est toujours bienvenue. Encore investissement mal placé. Notre système de faut-il veiller à ce que cela ne débouche pas sur santé est de très grande qualité, mais, j'en une surcharge administrative qui peut être coû- conviens, il a un coût. Reste que des gains d'ef- teuse. Mais l'enjeu le plus important, dans le ficience sont à mon avis possibles sur toute la domaine du financement des hôpitaux, est chaîne des traitements. Je les estime de d'une part l'égalité de traitement entre les hôpi- quelque 10 à 20%. Cependant, les coûts de la taux publics et les établissements privés et santé vont continuer à progresser. L'idéal serait d'autre part l'attitude des pouvoirs publics face que cela se situe entre 2 et 3% de croissance
  • 9. LIVRE SON ANALYSE politique santé 9 LE GROUPE MUTUEL EN CHIFFRES • 836'290 assurés individuels • 10'500 entreprises clientes • 1'456 collaborateurs dont 282 à temps partiel • 1'348 unités de travail à 100% • 30 agences et 7 centres de service • No 1 en Suisse romande, assurance-maladie • No 3 sur le plan suisse, assurance-maladie annuelle au lieu des 5 à 10% comme ce fut le les assureurs. En revanche, il doit y en avoir cas toutes ces décennies passées. Dans cette une, d'une part entre les assureurs eux-mêmes perspective, l'un des enjeux majeurs est la réa- et, d'autre part, entre les fournisseurs de pres- lité démographique et le vieillissement de la tations. C'est le seul moyen de parvenir à une population dont il faudrait mieux tenir compte meilleure efficience. Pour renforcer la compéti- en affinant, par exemple, le système des tion, il faut redonner plus de liberté aux assu- classes d'âge. Aujourd'hui, ce sont les 20-40 reurs et aux fournisseurs de prestations, en ans qui supportent le poids d'une solidarité allégeant, par exemple, les contraintes régle- excessive alors que leurs moyens écono- mentaires et administratives de toutes sortes miques sont faibles.» qui pèsent sur les uns et sur les autres. La tâche principale des pouvoirs publics doit se TASSEMENT DES ASSURANCES COMPLÉ- résumer d'abord à la création de conditions MENTAIRES cadres favorables et à celle de surveiller la sécu- rité financière des assureurs. Aujourd'hui, Le Groupe Mutuel encourage-t-il les assurés à cependant, ils jouent également un rôle de four- contracter des assurances complémentaires nisseurs de prestations au travers des hôpitaux, d’hospitalisation et de quelle manière? ce qui débouche sur des conflits d'intérêts. Aux Constatez-vous une évolution à la baisse des fournisseurs de prestations revient le rôle prin- assurances complémentaires à l’échelon suisse cipal de soignants et aux assureurs-maladie, et suisse romand en particulier? celui de couvrir les risques liés à la maladie. Il faut éviter la confusion des rôles.» PIERRE-MARCEL REVAZ: «Oui, nous les encoura- geons dans la mesure où nous en rémunérons Quel est votre point de vue sur l’égalité de trai- l'acquisition. Mais c'est la clientèle qui en déter- tement, en matière d’aide publique ou de sub- mine l'intérêt et les moyens qu'elle veut y ventions, entre les hôpitaux publics et les cli- consentir. Je signalerai à ce propos que ces niques privées? Quelle place accordez-vous aux années passées nos tarifs dans les assurances cliniques privées dans votre conception du sys- complémentaires sont demeurés stables. tème de la santé en Suisse? Quant à l'évolution de ce type d'assurances complémentaires, nous relevons un tassement. PIERRE-MARCEL REVAZ: «Comme je l'ai mention- Il est en partie compensé par des formules plus né plus haut, c'est une condition sine qua non flexibles où l'assuré, moyennant une participa- pour parvenir à une saine compétition entre ces tion aux frais plus importante, choisit au acteurs. Mais aux mêmes droits doivent corres- moment de son hospitalisation s'il veut se faire pondre les mêmes devoirs, que l'on soit un éta- soigner en division commune, en demi privé ou blissement public ou privé. Au niveau parle- en privé.» mentaire, je note une avancée timide mais encore insuffisante, dans cette direction. La Comment concevez-vous la concurrence entre place des établissements privés est importante les assureurs et les prestataires de soins? Avez- et nécessaire car elle complète la couverture de vous des suggestions afin de l’améliorer et jus- soins hospitaliers en Suisse. Les cliniques pri- qu’à quel point? vées sont aussi un élément important de quali- té et de compétition dans notre système hospi- PIERRE-MARCEL REVAZ: «Il ne saurait y avoir de talier.» s concurrence entre les prestataires de soins et
  • 10. 10 rencontre MARIE-LINE COUDURIER PORTRAIT-EXPRESS «Originaire de Haute-Savoie, j’ai suivi ma formation d’infirmière à l’Institut de formation en soins infirmiers d’Annecy. Après l’obten- tion de mon diplôme d’Etat en juin 1985, je prends un poste de sta- giaire pour deux mois dans un bloc opératoire. Après cette première «Une mission stimulante expérience, je suis engagée à la Clinique Générale-Beaulieu en sep- et enrichissante» tembre 1985. En 1990, je participe à l’installation du 1er bis qui à son ouverture était une unité de chirur- gie. J’en deviens ICUS en 1994. Suite à la décision de transformer le 1er bis en maternité, je suis nom- mée ICUS de l’équipe du 4e étage. J’intègre cette unité en juillet 1995, année pendant laquelle j’ai suivi ma formation de cadre niveau 1.» L’équipe du 4e étage de Marie-Line Coudurier (cinquième depuis la gauche, debout). RESPONSABLE ICUS (INFIRMIÈRE CHEFFE UNITÉ DE participé à l’élaboration d’un certain nombre de SOINS) DEPUIS 1994 ET RESPONSABLE DE L’ÉQUIPE DU processus pour le secteur des soins. 4E ÉTAGE DEPUIS 1995, MARIE-LINE COUDURIER A INTÉ- Ensuite, j’ai suivi la formation d’auditeur inter- GRÉ LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU EN 1985. ELLE ne. Auditer les processus d’autres secteurs que DÉCRIT SES MISSIONS ET RESPONSABILITÉS À TRAIT les soins permet de mieux connaître le travail D’UNION: de ses collègues et démontre à quel point tous les services sont complémentaires. «Parmi les nombreuses missions d’une respon- sable ICUS ralatées dans le précédent numéro GROUPE PHARMACOVILIGANCE du Trait d’Union, j’aimerais ajouter qu’à travers toutes les charges qui incombent aux respon- Et parce que la recherche de la qualité passe sables d’unité, la responsabilité du manage- aussi par la gestion des risques, je fais partie du ment d’une équipe est une mission stimulante groupe pharmacovigilance. Ce groupe a pour et enrichissante. objectif principal la surveillance d’éventuels Au-delà de son propre rôle au niveau de son effets indésirables liés à l’utilisation des médi- unité, l’ICUS participe aux projets institution- caments afin d’accroître la sécurité du patient. nels. Cette année, nous allons plus précisément tra- Accordant un réel intérêt à la stratégie Qualité vailler sur la traçabilité et sur les interactions qui s’est mise en place à la Clinique Générale- médicamenteuses. Cette dynamique de quali- Beaulieu, parce qu’il est nécessaire de maintenir té a donné naissance à de véritables outils qui un niveau de prestations en adéquation avec les nous aident chaque jour à évaluer les résultats attentes des patients – et aussi parce que c’est de notre travail et à réagir immédiatement en un facteur de progrès collectif et individuel – j’ai cas de dysfonctionnement.» s
  • 11. INSTITUT DE RADIOLOGIE radiologie 11 Plateau technique de pointe EN AVRIL 2007, L’INSTITUT DE RADIOLOGIE DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU A DÉBUTÉ L’EXPLOITATION DE SA NOUVELLE INSTALLATION IRM, LA DEUXIÈME DU PLATEAU TECHNIQUE, UNE IRM DE 1 TESLA DITE «OUVER- TE». Le plateau technique de l’IRM 1 Tesla «ouverte». «Les applications de cette machine sont mul- ENCORE PLUS ACCUEILLANT tiples, outre le fait de réduire nos délais de ren- dez-vous, nous pouvons également proposer Ces travaux ont été l’occasion de réaménager de nouveaux examens spécifiques à cette nou- l’ensemble de l’Institut de Radiologie. Au sous- velle configuration d’aimant, tels que certaines sol: une nouvelle salle d’attente qui donne sur explorations ostéo-articulaires ou rachidiennes un jardin intérieur, un espace de préparation dynamiques. Contrairement aux IRM «tradition- pour les patients alités, des accès et des locaux nelles» où l’aimant à une forme circulaire dans spécifiquement aménagés pour les personnes lequel le patient se positionne au centre, une handicapées et une salle de repos pour les col- IRM «ouverte» est constituée de deux plateaux laborateurs. circulaires superposés, le patient étant position- né entre les deux (voir photo). Cette forme offre Au rez-de-chaussée, nous sommes actuelle- une ouverture et une visibilité latérale permet- ment en cours d’installation d’une nouvelle tant aux patients corpulents ou aux patients salle de radiologie dédiée aux examens diges- claustrophobes d’accéder à cette technologie. tifs, urologiques et gynécologiques. Cette salle qui est attendue avec impatience par les méde- De la même manière qu’un scanner, une IRM cins correspondants de ces spécialités sera dis- ouverte est une machine différente des IRM ponible à partir du 20 juin. Enfin, les travaux de traditionnelles, il n’est pas juste d’essayer de finition du rez-de-chaussée seront réalisés pen- comparer ces machines entre elles, chacune dant le mois d’août. ayant ses spécificités avec leurs avantages et leurs inconvénients. Ce sont des outils d’ima- Avec ces derniers aménagements s’achèveront gerie médicale et par conséquent c’est au deux années de travaux de rénovation de cet médecin radiologue d’orienter les examens étage de l’Institut de Radiologie. Une inaugura- vers une machine plutôt que vers une autre, tion officielle se déroulera cet automne et fera bien entendu c’est une décision qui peut être l’objet d’une prochaine communication.» s discutée avec le patient dans des cas particu- liers. Il faut souligner que les contre-indications Olivier Sanchez à un examen IRM sont les mêmes que l'IRM soit à bas ou à haut champ, ouverte ou fermée.
  • 12. 12 médecine nucléaire INSTITUT DE MÉDECINE NUCLÉAIRE L’équipe se renforce L’INSTITUT DE MÉDECINE NUCLÉAIRE DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU S’AGRANDIT ET SON ÉQUIPE SE RENFORCE. ELLE COMPREND AUJOURD’HUI TROIS MÉDECINS, LE PROFESSEUR DANIEL O. SLOSMAN, QUI DIRIGE L’INSTITUT, LE DR ALAIN KELLER ET LE DR ERIC FRÉNEAUX. L’INSTITUT COMPREND ÉGALE- MENT TROIS TECHNICIENS ET TROIS SECRÉTAIRES. Les médecins de l’Institut de Médecine Nucléaire. De gauche à droite: Dr Alain Keller, Prof. Daniel O. Slosman, Dr Eric Fréneaux. Professeur Slosman, l’équipe de l’Institut de L’Institut de Médecine Nucléaire va encore Médecine Nucléaire de la Clinique Générale- améliorer l’accueil des patients et étendre sa Beaulieu, s’est récemment renforcée. Outre surface. Cela reflète-t-il une adaptation aux vous-même, l’équipe médicale est composée technologies nouvelles ou à la demande des des Drs Alain Keller et Eric Fréneaux. Comment patients? se répartissent les prestations et spécialités de chacun? DANIEL O. SLOSMAN: «Nous avons tenu compte de ces deux éléments: une optimisation du ser- DANIEL O. SLOSMAN: «En effet, les Drs Alain Keller vice offert aux patients et une adaptation aux et Eric Fréneaux ont récemment rejoint nouvelles technologies. En effet, la salle d'at- l'Institut de Médecine Nucléaire. La spécialité tente et l'espace réservé aux patients deve- de la médecine nucléaire connaît actuellement naient insuffisants. Nous avons donc proposé de grands développements dans le domaine de un espace privatif complémentaire pour la cardiologie et de l'imagerie anatomo-fonc- répondre à la demande de certains patients. De tionnelle, cette imagerie qui combine l'informa- plus, l'introduction des prestations cardiolo- tion métabolique de la Médecine Nucléaire à giques nécessitait la création d'un espace spé- l'information structurelle de la radiologie. Le Dr cifique pour les tests d'effort scintigraphiques, Eric Fréneaux, diplômé d'étude spécialisée en raison pour laquelle nous avons déplacé l'activi- médecine nucléaire, de formation parisienne à té ostéodensitométrique dans les nouveaux l'Hôpital Cochin puis post-graduée américaine, locaux.» a développé un point fort cardiologique dans le Service de Médecine Nucléaire du CHD SYMPOSIUM LE 8 SEPTEMBRE d'Ajaccio qu'il dirigeait. Son arrivée permet ainsi d'introduire les techniques les plus modernes Vous allez organiser un symposium, l’automne d'investigation cardiologique de médecine prochain. Sur quelle thématique et avec quels nucléaire. Le Dr Alain Keller, de formation gene- objectifs? voise, est l'un des rares médecins ayant obtenu un double FMH avec une formation complète, DANIEL O. SLOSMAN: «Le symposium est planifié d'abord en Médecine Nucléaire puis en radiolo- pour la mi-septembre et conservera son sché- gie. Il a consolidé son expérience post-graduée ma d'une demi-journée le samedi. Comme pour par une formation complémentaire dans le les précédentes sessions, nous évoquerons domaine de la radiologie osseuse à Paris et a des thèmes importants et innovateurs pour le assumé la direction du Service de Médecine praticien, toujours en relation avec l'image ou le Nucléaire des HUG à mon départ. Son rôle est laboratoire, demandant à nos orateurs de pré- déterminant dans le domaine de l'imagerie ana- senter un regard critique sur le sujet qu’ils tomo-fonctionnelle. En combinant nos connais- auront à traiter. La date du samedi 8 septembre sances de médecine nucléaire à celle de la 2007 peut d’ores et déjà être agendée.» s radiologie, nous offrons ainsi un niveau d'exper- tise rarement égalé.»
  • 13. UNE OPÉRATION EXEMPLAIRE événement 13 Intervention sur un patient souffrant d’une pathologie faciale rare LE PROFESSEUR DENYS MONTANDON EST CHIRURGIEN PLASTIQUE. IL A RÉCEM- MENT OPÉRÉ UN PATIENT MAROCAIN SOUFFRANT D’UNE PATHOLOGIE FACIALE RARE, UNE NEUROFIBROMATOSE. UN TRAVAIL D’ÉQUIPE, SOULIGNE-T-IL, QUI A INCLUS DE NOMBREUX COLLABORATEURS DE LA CLINIQUE PARMI LESQUELS DES RADIOLOGUES, DES ANESTHÉSISTES, LES INFIRMIÈRES DE SALLE D'OPÉRATION, Scanner du visage du DU RÉVEIL ET DU TROISIÈME ÉTAGE, Y COMPRIS LE VEILLEUR DE NUIT, ET ENFIN patient avant l’opération. TOUTES LES PERSONNES DE LA CLINIQUE QUI PARLENT UN PEU ARABE ET QUI Sources: Ldd SONT VENUES LE RASSURER ET LE RÉCONFORTER AVANT ET APRÈS LES OPÉRA- TIONS. PROFESSEUR DENYS MONTANDON. Quelles sont les tions. L’équipe chirurgicale était composée de caractéristiques de cette maladie? moi-même, du Professeur Brigitte Pittet des HUG et du Dr Alexandre Cheretakis, chirurgien «La neurofibromatose est une maladie dégéné- plasticien. L’anesthésiste, le Dr Pierre-A. Sutter rative et tumorale héréditaire. Elle n’est pas si s’est fait assister pour des intubations difficiles rare, mais peut se présenter sous des formes par le Dr A. Martin-Achard, pneumologue. En très variables suivant les individus. En effet, tout trois interventions ont été effectuées à la Le Professeur cette maladie touche principalement la peau Clinique Générale Beaulieu. La première a Denys Montandon avec des taches «café au lait» et des petites consisté à corriger le front, les paupières et excroissances fibromateuses qui peuvent revê- l’oreille droite qui pendaient de plusieurs cm. tir tout le corps. Les formes graves de cette Pour la deuxième intervention qui devait atta- maladie affectent principalement le visage, le quer la région du cou, il a été jugé nécessaire crâne et les orbites. On trouve cependant des d’effectuer auparavant une embolisation des très grosses tumeurs parfois au niveau des vaisseaux du cou qui mesuraient 3 à 4 cm de membres et du dos. Le patient qui nous concer- diamètre par endroit. Grâce à cette embolisa- ne souffrait d’une des formes les plus graves tion effectuée à l’Hôpital Cantonal, l’excision que l’on nomme parfois pachydermatocèle, de la tumeur envahissant le tiers inférieur du c'est-à-dire d’une tumeur qui se développe visage a pu se dérouler sans perte sanguine depuis la naissance et qui va grandir au niveau excessive. Une troisième intervention a été de la peau, des tissus sous-cutanés, des nerfs, nécessaire pour corriger la bouche qui, du côté de la boîte crânienne, de l’orbite et de tout le droit, retombait encore de plusieurs centi- maxillaire. Dans l’imagerie collective, cette mètres. maladie a été très bien représentée par le film de David Lynch: Elephant Man.» Ces interventions étaient délicates et haute- ment hémorragiques, mais heureusement Comment s’est déroulée l’opération propre- aucune complication importante ne nous a ment dite et quel a été le rôle de l’équipe d’in- empêché de venir à bout du traitement. Dans Le traitement de tervention? les suites opératoires, le personnel de la cli- ce patient a été nique, principalement les infirmières et infir- rendu possible «Effectivement, lorsque le patient est arrivé à miers du réveil et du 3e étage, y compris les grâce à l’AEMV Genève, les scanners et IRM ont d’emblée gardes de nuit n’ont pas ménagé leurs efforts (Association d’en- montré une pathologie sous-jacente extrême- pour surveiller et soulager le patient. D’autre traide des mutilés ment complexe: grande perte de substance part, plusieurs personnes travaillant dans la cli- du visage), Terre osseuse au niveau de l’orbite et de l’os pariétal, nique et parlant quelques mots d’arabe sont des Hommes déformation asymétrique extrême de la mandi- venues lui apporter un soutien moral pendant (Valais), Operation bule, grosse dilatation vasculaire au niveau du ses séjours à la clinique. Entre les opérations, il Smile (Maroc), cou, qui, en cas de rupture pouvait entraîner était accueilli dans la Maison de Terre des la Clinique une hémorragie mortelle. Le planning opératoi- Hommes à Massongex.» s Générale-Beaulieu. re a comporté d’emblée plusieurs interven-
  • 14. 14 compte-rendu NOUVELLE SIGNALÉTIQUE DE LA CGB Pour un confort accru des visiteurs IMPOSSIBLE DE NE PAS LA REMARQUER: LA NOUVELLE SIGNALÉTIQUE QUI A PRIS PLACE DEPUIS LE MOIS D’AVRIL À LA CLINIQUE GÉNÉRALE- BEAULIEU FACILITE L’IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTS POINTS D’ACCÈS. BIEN VISIBLE ET PLACÉE À DIFFÉRENTS LIEUX STRATÉGIQUES, ELLE PAR- TICIPE AU CONFORT DES VISITEURS QUI S’ORIENTENT RAPIDEMENT ET FACILEMENT. Christophe Zinggeler, de l’agence de publicité Générale-Beaulieu, doit pouvoir guider ses ProPulsion, qui a supervisé la conception et réa- patients et visiteurs amenés à se déplacer dans lisation des panneaux d’information rappelle le cadre de visites ou de traitements.» l’objectif d’une signalétique: «Elle est adaptée à l’identité visuelle de la Clinique Générale- Si la signalétique n’a pas pour premier rôle de Beaulieu et en reprend les caractéristiques prin- promouvoir l’image de la clinique, elle y partici- cipales: code couleur, typographie, style géné- pe, d’une certaine manière: «Elle crée une ral.» reconnaissance immédiate des codes gra- phiques. On rassure ainsi le patient qu’il se La signalétique a pour première vocation celle trouve en sécurité, dans «un monde connu», d’informer: «De la manière la plus claire pos- où la recherche de la perfection est la philoso- sible, souligne Christophe Zinggeler. En effet, phie.» s un établissement de la taille de la Clinique
  • 15. 15 brèves JOURNÉE «SANTÉ AU TRAVAIL» Des interventions remarquées La journée du samedi 28 avril 2007 était pro- clamée journée mondiale de la Santé au tra- vail. La Clinique Générale-Beaulieu a convié, jeudi 26 avril, plusieurs conférenciers à s’ex- primer dans ce contexte. M. Philippe Cassegrain, directeur de la cli- nique, a rappelé les mesures prises en matiè- re de santé au travail, comme les «Ateliers du De gauche à droite, Philippe Cassegrain, Nadine Burcher et dos», dont les cours remontent à 2004, ou Dr Michel Brack. encore la décision de décréter la Clinique Générale-Beaulieu «clinique sans fumée». Une société leader dans les sièges ergonomiques a ensuite effectué une démonstration d’un siège qui prévient les maux de dos, parmi les symptômes les plus courants dans le monde du travail. Le Dr Michel Brack, médecin-chercheur auprès de l’Inserm à Paris, a présenté le stress oxydatif et différentes pathologies de cette forme de maladie dont des dégénérescences oculaires, l’apnée du sommeil, la maladie de Parkinson, entre autres. Dans un exposé très détaillé, il a évoqué les pro- grammes de nutrition-santé mis en place en France, ainsi que les «bilans de santé», également accessibles à Genève auprès de la Pharmacie Principale, qui propose des tests oxyditifs. Le Dr Brack a souligné le rôle des bio marqueurs et leur interprétation tant quantitative que qualitative afin de déterminer le statut antioxydant de chaque individu (voir le site www.cisso.info ). La soirée s’est achevée par un exposé de Mme Nadine Burcher, directrice de la société Uniqa Assurances dont on trouvera, comme pour les autres conférenciers, la présentation mise en ligne sur le site de la clinique (www.beaulieu.ch). CANCER DE LA PEAU Plus de 160 examens effectués La Clinique Générale-Beaulieu a participé activement à la Journée de prévention du cancer de la peau, lundi 7 mai. Six dermatologues – les Drs Pierre Chavaz, Thomas Gaudin, Jean-Pierre Grillet, Isabelle Philippe, Bernadette Schaer et Christophe Tschanz – ont proposé un examen gratuit pour évaluer la gravité de taches suspectes. Ce sont plus de 160 examens qui ont été effectués à la seule Clinique Générale-Beaulieu. Dr Jean-Pierre Grillet: «Nous avons diagnostiqué un gros carcinome baso-cellulaire (ndlr: cancer de faible malignité) et de nombreux naevi dyspla- siques chez des patients à qui nous avons remis la liste des dermatologues de la ville pour une prise en charge. (…) Nous avons aussi pu rassu- rer beaucoup de patients sur la bénignité des lésions qu’ils présentaient, évitant ainsi des consultations inutiles. Une documentation a été remise systématiquement.» Le cancer de la peau est le 3e cancer du jeune adulte de 15 à 29 ans en fréquence, avec 21% des cancers juste derrière le cancer de la thyroï- de et du testicule, tous deux à 22%. En Suisse, le nombre de mélanomes augmente régulière- ment depuis 50 ans. Avec 220 décès, la Suisse représente un des taux de décès issu d’un cancer de la peau les plus élevés d’Europe. Le Dr Jean-Pierre Grillet et ses collègues remercient la direction de la Clinique Générale-Beaulieu et le personnel, notamment de la réception, qui ont apporté leur soutien. Avec un souhait: celui de reconduire ce dépistage en 2008.
  • 16. 16 à agender JEUDI 30 AOÛT: Double événement La Direction de la Clinique Générale-Beaulieu et l’Institut de Radiologie invitent les collaborateurs et les médecins agréés à agender le jeudi 30 août pour un double événement: le vernissage de l’exposition du photo- graphe suédois de réputation internationale, Lennart Nilsson, pionnier en matière de photographies scientifiques, et la visite des nouvelles installa- tions de l’Institut de Radiologie de la clinique, entièrement rénové. Un cocktail dînatoire suivra le vernissage, à 18h. L’exposition de Lennart Nilsson se poursuivra durant tout le mois de sep- tembre. LUNDI 1ER OCTOBRE: Conférence Qualité La Clinique Générale-Beaulieu et le SAQ Genève-Vaud organisent, lundi 1er octobre, une journée de conférences sur le thème: «Des outils de qua- lité pour la meilleure satisfaction des patients». M. Philippe Cassegrain, directeur de la clinique, et le Dr Pierre Chopard, responsable du service qualité des soins aux HUG, s’exprimeront et le public présent sera asso- cié afin de partager les expériences. La conférence débute à 14h et s’achève à 16h45 par une visite de la clinique suivie d’un apéritif.
  • 17. PRATICIEN FORMATEUR formation 17 Une fonction qui s’adresse à tous L’ÉQUIPE DES PRATICIENS FORMATEURS DE LA CLI- La mission d’un praticien formateur dans une NIQUE EST COMPOSÉE DE INGRID JOURDAIN, AGNÈS unité est la suivante: PERÈME, ANNE PARADE ET CÉLINE ROUCEL. ELLES • Assurer la formation pratique des étudiants DÉCRIVENT POUR TRAIT D’UNION CETTE FONCTION HES (Haute Ecole de Santé) en collaboration RÉCEMMENT APPARUE: avec les enseignants des sites de formation HES Le poste de praticien formateur (PF) est en • Apporter essentiellement un soutien pédago- place à la Clinique Générale-Beaulieu depuis gique et méthodologique à l’étudiant dans la l’année 2005. Il est le fruit de la réforme poli- mise en œuvre de son projet = organisation de tique dans le domaine Santé-Social HES-SO situations d’apprentissage, réflexion sur le sens (Haute Ecole de Santé en Suisse occidenta- de ses actes professionnels. le). • Concevoir, planifier, mettre en œuvre et éva- luer le processus de formation sur le terrain de Cette fonction s’adresse à tous les profession- pratique professionnelle. nels de la santé et intéresse donc tous les col- • Accompagner et soutenir l’étudiant tout au laborateurs de l’équipe pluridisciplinaire: infir- long de son stage en le guidant dans son miers(ères), physiothérapeutes, diété- apprentissage. ticiens(nes), techniciens(nes) en radiologie • Offrir un encadrement adéquat et de qualité médicale, sages-femmes. Actuellement, la cli- dans un climat favorable et propice aux appren- nique compte quatre infirmières possédant le tissages. certificat de cours Post-Grade de PF ainsi qu’une technicienne en radiologie médicale, Depuis la mise en place de cette nouvelle fonc- maître de formation HES, en cours de valida- tion, il en résulte une satisfaction des écoles et tion de son certificat de PF. Cette formation est des étudiants dans la prise en charge de leur également envisagée en diététique. Le titre de formation. Cela a également permis une prise PF est obtenu suite à une année de cours, à rai- de conscience des équipes soignantes de l’im- son de 3 jours par mois, sanctionnée par un portance de leur rôle et de leur responsabilité examen final. face à ces futurs professionnels. s brève MATERNITÉ NOUVELLE PLAQUETTE D’INFORMATION La maternité de la Clinique Générale-Beaulieu dispose d’une nouvelle plaquette d’information, réalisée par l’agence ProPulsion. Cette plaquette permettra aux futurs parents de découvrir les prestations et services haut de gamme de la maternité, décrits avec sobriété et bien illus- trés. Pour toute commande: clinic@beaulieu.ch. La pla- quette, disponible en français et en anglais, est égale- ment mise en lien (pdf) sur le site www.beaulieu.ch
  • 18. 18 trajectoires Nouveaux collaborateurs ADMINISTRATION Laetitia DELAVY FURTADO Corine ZUCHUAT Ressources Humaines Giuseppe CAPOLONGO Réception SERVICE INFIRMIER Nathalie DUPANLOUP Fanny GENOUD DUVILLARET Infirmières Vanessa PINI Sage-femme BLOC OPÉRATOIRE Dominique DEGENEVE Denis MARCILLY Naissances Aides-soignants Colette POIRIER 22.12.2006 Emmy Audrey D’AGOSTINO Mélanie OUDINET 28.12.2006 Yanis Carlos RAMA Aides en stérilisation 14.03.2007 Victor Marie GARNIER 24.03.2007 Félix Julie DESCHAMPS RADIOLOGIE 12.04.2007 Damien Nathalie BOCHY 07.05.2007 Lennie Amancio LOPES Cindy COTTEREAU-ANSEAU Technicienne SERVICE HÔTELIER Maria Luisa FELISARDO Femme de chambre Nouveaux médecins agréés Dr Melina Citraro-Meyer Pédiatre brève D Edya Fuhrmann r Onco-hématologue Dr Alain Keller Radiologue et spécialiste en médecine nucléaire JOYEUSE RETRAITE! Dr Anne Romanowicz Un sympathique apéritif a été organisé à l'occasion du Pédiatre départ à la retraite de quatre collaboratrices et collabo- Dr Pierre Wacker rateurs: Pédiatre spécialiste • Marylène Bousrez en onco-hématologie • Madeleine Coudurier • Maria Luisa Gomez • Jose Iglesias La direction et l'ensemble de leurs collègues les remer- cient de leur engagement passé et leur souhaitent une heureuse retraite.