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L'animation locale : un moyen de sortir de la
Pauvreté
L’un des faits nouveaux les plus remarquables dans le domaine du
secteur de la créativité a été l’explosion depuis 2000, de la production
d’animation dans le monde en développement, en particulier en Asie
Autrefois considérée comme f r i v o l e o u i n u t i l e , l’animation es
maintenant reconnue comme domaine de croissance et composant
essentielle des économies émergentes façonnées par la technologi
de l’information.
L’accroissement de la demande d’animation est alimenté par plusieurs
tendances. La sous-traitance lucrative de contrats avec d’important
studios de films mondiaux comme Walt Disney et Warner Brothers
attire beaucoup l’attention mais, fait plus important pour les petit
entrepreneurs, la croissance rapide de la technologie de l’informatio
et les téléphones mobiles alimentent la demande d’animations à
couleur locale, qui sont un excellent moyen de rendre les applications
plus séduisantes pour l’utilisateur. La baisse des prix des ordinateurs
et des logiciels d’animation permet aux entrepreneurs de concurrencer
les plus gros studios. Tout a commencé avec l’immense succès de
l’animation anime japonaise qui a conquis l’Ouest et a déclenché un
appétit pour des styles nouveaux, inédits, jamais vus jusqu’à présent.
Les leaders de l’animation en Asie sont le Japon, la république d
Corée, les Philippines et la province chinoise de Taïwan, l’Inde montant
en flèche.  La production d‘animation étant une entreprise à la fois trè
lucrative et exigeante en main d’œuvre, (la main-d’œuvre représent
jusqu’à 70 à 80 pour cent des prix de revient), d’autres pays d’Asi
comme l’Inde, la Chine, le Vietnam, la Malaisie et Singapour ont
récemment débuté leur propre industrie. 
La National Association of Software and Service Companies (NASSCOM)
a prédit un chiffre d’affaires global brut de 950 millions d’USD en 2009
tandis que son industrie du jeu atteindra 300 millions d’USD en 200
(par rapport à 30 millions en 2005). L’industrie mondiale est énorme 
on estime que les jeux vont rapporter 11 milliards d’USD et l’animatio
35 milliards d’USD d’ici à 2009. Aux Philippines, la croissance a été de
25 pour cent par an depuis 2005 (Bureau national de la statistique) et
le gouvernement a intensément promu l’animation en tant que carrièr
viable et opportunité d’activité. La Chine a empoché 604 millions d’US
en 2005. La base de données de l’animation de l’AWN indique 48
studios fonctionnant rien qu’aux Philippines. La Thaïlande, la province
chinoise de Taïwan et la République de Corée bénéficient également
de cette activité. Et même en Afrique, il y a eu des tentatives pour s
lancer dans ce domaine.
La Chine nourrit l’espoir ambitieux d’accroître sa part actuelle de 1
pour cent du marché et sa programmation d’animation globale de 5000
heures par an à 16 pour cent et 7000 heures par an. Le gouvernemen
chinois a établi en 2004, quatre écoles d’animation : l’Université d
communication de Chine, l’École du film de Beijing, L’École d’art chinois
et l’école des médias numériques Tianjin Sorun. Plus de 200 fils animé
ont été produits depuis 2004. 
La production de films animés indiens a explosé au cours des quelques
dernières années. Le long métrage animé Jai Hanuman a débuté en 
2005 le boom actuel. Sa qualité contrastait avec les productions 
indiennes du passé et annonçait une ère nouvelle. Surtout, il a
dépassé le chiffre d’affaires des films Disney en Inde et a prouvé que 
les films basés sur des sujets locaux pouvaient réussir sur le plan
commercial. C’est un marché difficile avec 14 langues officielles et 1 400
n L'animation locale: un
moyen de sortir de la
pauvreté
n Les dabbawallahs utilisent
l'Internet et le texte pour
livrer le déjeuner à temps
n Le téléphone mobile 
apporte la vague suivante
d'idées nouvelles venues
du Sud
n Une Multitude d'innovations
au service de la lutte
contre la pauvreté
n Babajob.com
n Equator Initiative
n Kiva.org
n SSC Website
n Fenêtre sur le monde
n Emplois
n Sauter à une partie
dialectes.  L’énorme marché indien dispose actuellement de très peu 
d’animation produite localement pour satisfaire ses besoins,
cependant il était annoncé qu’en 2007, 71 films d’animation indiens
étaient en production.
Les productions en cours s’inspirent largement de la culture indienne
et l’amour des dieux. The Dream Blanket, conte de fées tibétain produit
par Epiphany Film et Action Hero BC, adolescent qui combat le mal d
Graphiti studios, en constituent des exemples.
Les producteurs mondiaux d’animation recherchent des talents en
Inde afin de s o u s-traiter.  Finding Nemo, The Lion King and The
Adventures of Tenali Raman sont des films mondiaux dont une partie
de la production est faite en Inde. Animation Magazine a appelé Toon
Animation Studio implanté dans le parc technologique de Kerala, l’u
des dix premiers studios du monde.
En Afrique, l’Afrique du Sud a de loin le secteur le plus dynamique et le
plus sophistiqué du secteur. Des centaines de sociétés de production
et plusieurs ateliers d’animation 2 D y étaient établis dix ans après
l’avènement de la démocratie. À son tour, l’Afrique du Sud se proclam
lieu bon marché pour produire de l’animation.
La série animée en 3D, Magic Cellar de Morula Pictures, la première de
ce genre basée sur la culture africaine, qui a remporté un gran
succès, a été vendue à la chaîne américaine Box Office cette année
Les histories basées sur 20 récits populaires, ont été recueillies par
des interviews avec les doyens des villages africains. Mfundi Vundla,
58 ans, qui possède Johannesburg’s Morula Pictures, le plus grand
studio sud africain dirigé par des noirs, a déclaré que ces productions
ont pour but de contrer la perception des Africains comme « imbécile
superstitieux, peu évolués, qui se rendent chez les sorciers pour
résoudre leurs problèmes ».    Il emploie 60 personnes et des
douzaines d’acteurs.  
Africa Animated ! de l’UNECO a été lancée en 2004 avec la premièr
animation réalisée en Afrique de l’Est. Les participants ont pris en
charge animation, techniques de dessin, écriture de scénario et
découpage. Le projet a été lancé en vue de rassembler les ressource
et les compétences nécessaires pour la production de dessins animé
et de programmes culturellement significatifs pour les enfants e
Afrique. Il cherchait à créer une formation de haute qualité et u
modèle de production « de marque africaine »  afin de rendr
l’animation africaine concurrentielle pour que les organisations
régionales produisent des séries animées de TV, des communiqués
d’intérêt public et des films courts.
Le bureau de Nairobi cherche à établir un centre de formation général
et de production pour l’animation au Kenya en 2008.
Moustapha Alassane du Niger et l’un des pionniers du film africain a
expliqué « ce qu’il y a de bien avec l’animation, c’est qu’on peut le fair
sur un très petit budget. Avec l’ordinateur, l’animation devient facile e
tout le monde peut le faire maintenant. Je veux inciter les jeune
africains à utiliser les nouvelles technologies pour l’animation. »
LIENS:
n L’Afrique animée : Initiative pour la production de dessins animés 
en Afrique: Cette initiative de l’UNESCO rapproche les artistes
africains et l’industrie audiovisuelle en vue d’augmenter la
production en Afrique.
n AnimationsA.org: Annuaire de l’animation sud africaine : ce site
Web officiel de l’industrie de l’animation sud- africaine comporte
beaucoup de renseignements sur l’emploi, la formation, les
manifestations et l’évolution.
n Réseau mondial de l’animation: C’est le portail du réseau de 
l’industrie mondiale de l’animation et il contient une foule de
nouvelles, d’emplois, de conseils et d’occasions de formation.
n Animated-Divots.com: Liste des festivals d’animation du monde et
leur site Internet.
n Animation en Asie et dans le Pacifique: de John A. Lent: un livre
excellent sur l’expérience asiatique concernant l’animation et le
développement.
Les dabbawallahs utilisent l'Internet et le texte pour livrer le
déjeuner à temps
La croissance rapide des villes transforme complètement la manière de vivre et de travailler. Une catégorie
de citoyens en rapide expansion est le col blanc. Symbole de prospérité, l’employé de bureau tend aussi à
disposer de peu de temps du fait des longs trajets qu’il doit souvent effectuer entre son domicile et son
lieu de travail.
Ces longs trajets signifient que de nombreux travailleurs ont perdu la capacité de rentrer à la maison pour
le repas de midi, ce qui a conduit à l’essor d’un nouveau secteur d’activité : fournir le repas de tous ces
employés de bureaux.
Tous les matins, les célèbres dabbawallahs (terme qui signifie « porteur de boîtes » ou « transporteur de
gamelles de repas ») de Mumbai parcourent la ville pour ramasser les repas préparés au domicile des
personnes et dans les restaurants. Ils utilisent ensuite efficacement le réseau de transports en commun
pour livrer rapidement les repas au lieu de travail des clients. Réservé autrefois à l’élite, le repas de midi
dabbawallah est devenu la norme pour les employés de bureau de la classe moyenne. Les repas sont
placés dans de petites boîtes métalliques à déjeuner ingénieusement organisées de manière à ce que
chaque élément du repas reste chaud dans son propre compartiment. 
Les Indiens aux multiples pratiques religieuses et culturelles, sont pointilleux sur ce qu’ils mangent. 200
000 employés de bureau de Mumbai reçoivent des repas cuisinés tous les jours livrés droit à leur bureau.
Ceci est la tâche d’une armée de 5 000 dabbawallahs. Alors que l’exactitude de leurs livraisons était déjà
impressionnante, seulement six erreurs de livraison sur un million, ils ont compris qu’il fallait s’adapter aux
changements rapides de la ville. À leur réseau composé de trains, de chars à bras et de bicyclettes utilisé
pour apporter les repas aux bureaux, ils ont maintenant ajouté l’Internet et les messages texte SMS du
téléphone portable pour prendre les commandes.
Il s’agit d’une industrie qui a 125 ans d’âge, a cru à un taux de cinq à dix pour cent par an et dans laquelle
tous sont payés de la même manière, quelle que soit leur fonction au sein de l’entreprise.
Avec l’accroissement de l’investissement étranger direct dans les pays en développement qui, selon la
Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)  a augmenté de 12 pour
cent entre 2005 et 2006, le nombre de travailleurs de bureaux augmente également.
La tendance est particulièrement prononcée en Inde qui va rattraper le Royaume Uni au cinquième rang
des économies mondiales d’ici à 2010, selon la banque d’investissement Goldman Sachs.
Les villes indiennes sont en pleine expansion. Mumbai est l’une des cinq plus grandes mégavilles ainsi que
la métropole la plus congestionnée du monde. Les dabbawallahs constituent un excellent exemple de la
manière dont une activité peut évoluer au fil du temps. 
L’un des éléments clés du nouveau succès de l’Inde est sa volonté de mieux faire les choses et d’accroître
l’efficacité ; le secret est souvent la technologie de l’information. Les dabbawallahs doivent leur technologie
à l’ingénieur en informatique Manish Tripathi qui l’a construite pour eux. Il a même été adopté comme
tiffinwallah honoraire.
« Lorsque des gens viennent à Mumbai pour leur travail et ont besoin d’un porteur de repas, à qui
demandent-ils ? » dit-il. « Ils demandent à leurs amis ou à leurs voisins. Maintenant, il leur suffit d’aller sur
le site où ils trouvent comment se mettre en rapport avec nous. Ils peuvent aussi nous contacter par
SMS. »
La décision de se mettre sur l’Internet a été une grande réussite dit Tripathi: « Nous avons 10 à 15
demandes de plus par jour par SMS et par le site. »
Raghunath Medge, membre de la coopérative des dabbawallahs nous a expliqué qu’ils gagnent également
de l’argent en vendant de la publicité sur les napperons. Ils sont aussi devenus service de santé: ils
distribuent des services de santé, ce qu’ils ont débuté cette année avec la journée mondiale du SIDA. Un
« kit du SIDA » composé d’un calendrier d’automobile et des prospectus sur les analyses de détection et le
conseil attachés proprement avec un ruban rouge ont été distribués avant la journée mondiale du SIDA du
1er
 décembre. 
« Le kit était fixé aux boîtes de repas vides et livré au domicile d’environ 100 000 clients », dit Raghunath
Megde.
La faim des employés de bureau est une mine d’or pour d’autres aussi: à Saigon, Vietnam, le restaurant
Ben Thann a misé sur sa proximité avec une population croissante d’employés de bureau pour augmenter
ses bénéfices. « Depuis que notre restaurant a commencé à servir le repas de midi aux employés des
bureaux environnants, notre chiffre d’affaires a augmenté de 60 pour cent. Cette augmentation du nombre
d’hôtes qui appréciaient le nouveau menu est ce qui a motivé Ben Thanh à introduire un buffet de
déjeuner » précisa Nguyen Thi Thu Thao, directeur adjoint du restaurant Ben Thanh.
Les dabbawallahs ont reçu dans le passé la visite du Prince Charles et de l’entrepreneur britannique
multimillionnaire Richard Branson, pour étudier leurs méthodes de travail. Il semble que cette prochaine
série d’innovations saisira aussi l’attention du monde.
LIENS:
n Le New York Times a un excellent diaporama sur les dabbawallahs au travail: cliquez ici pour le voir.
n Mydabbawala.com: Le site officiel des dabbawallahs.
Le téléphone mobile apporte la vague suivante d'idées nouvelles 
venues du Sud
Informa Telecoms and Media estime que les réseaux de téléphone mobile couvrent maintenant 90 pour
cent de la population du monde dont 40 pour cent sont couverts mais pas raccordés. 
L’adoption rapide du téléphone mobile en a fait la grande réussite du 21e siècle. Avec une telle couverture,
la découverte de nouvelles applications du téléphone mobile applicables aux pauvres du monde et aux
pays en développement constitue un énorme domaine de croissance. On estime que d’ici à 2015, le marché
du contenu du téléphone mobile pourrait valoir plus d’un billion d’USD, les communications téléphoniques
vocales de base ne représentant plus que tout juste 10% de la manière dont les gens utilisent le
téléphone mobile.
Leonard Waverman de la London Business School [école de commerce de Londres] a estimé que 10
téléphones mobiles de plus par 100 personnes entraînent une croissance supplémentaire du PIB d’un
demi-point par personne.
L’expérience de l’ordinateur portable à 100 USD du One Laptop Per Child Project (OLPC) [Projet un
ordinateur portable par enfant] comporte une leçon importante sur la manière de mettre la technologie au
service des pauvres: le modèle d’entreprise doit passer au premier plan. Dans le cas de l’OPLC,  les gros
fabricants d’ordinateurs proposent déjà des ordinateurs à petits prix avec d’amples logiciels et d’autres
supports qu’ils vendent d’ailleurs en plus grand nombre que l’OLPC. Et c’est le téléphone mobile qui prouve
à quel point l’adoption peut être rapide si les usagers sont désireux de payer le service proposé.
Un nouveau rapport du DIRSI (Regional Dialogue on the Information Society) [Dialogue régional sur la
société de l’information] sur les téléphones mobiles et la pauvreté en Amérique latine et dans les Caraïbes
découvre les stratégies que les pauvres utilisent pour accéder au téléphone mobile et l’utiliser et les
principaux obstacles à son utilisation croissante. Il examine également la manière dont le téléphone a
amélioré la vie des pauvres. 
Les pauvres l’utilisent pour renforcer les liens sociaux, améliorer leur sécurité personnelle et les
opportunités d’emploi. Certains partagent leur téléphone et d’autres le possèdent. Les seules exceptions
sont la Colombie et le Pérou où les gens sont incités à en partager la propriété. Surtout, l’étude a montré
que le téléphone portable n’est pas une marchandise de luxe mais la solution la plus économique à de
nombreux problèmes.
Quelques 250 millions d’Indiens possèdent aujourd’hui un téléphone mobile. Beaucoup d’entre eux sont
des gens qui ne gagnent que l’équivalent de 2 ou 3 USD par jour. Un nombre de plus en plus grand d’entre
eux a désormais accès aux ordinateurs et à Internet, même dans les villages. 
Mapunity en Inde est le premier à proposer des moyens de diminuer la tension et l’angoisse des trajets
quotidiens au travail, lesquels entament gravement la qualité de vie des personnes et nuit à leur santé. Le
propriétaire Madhav Pai utilise la technologie SMS pour améliorer le transport à Bangalore en fournissant
des renseignements concernant le système de circulation sur les itinéraires des autobus, les emplacements
et les points de congestion, le tout en temps réel aux téléphones mobiles. Le service est gratuit pour les
adhérents d’Airtel et comporte un faible coût pour les autres.
Le service fonctionne en recueillant les renseignements sur la densité de téléphones mobiles pour établir
une carte de la congestion aux différentes intersections de la ville. Le suivi de la circulation présente deux
avantages : non seulement il montre où se trouvent les points noirs, mais il permet aussi aux sociétés de
téléphone mobile de savoir où placer les tours de relais supplémentaires pour augmenter la capacité et
diminuer la surcharge du réseau.
Cette technologie transforme le téléphone mobile en mappeur de GPS avec mises à jour en temps réel. 
La société est incubée au N S Raghavan Centre for Entrepreneurial Learning at the Indian Institute of
Management, [Centre  N S Raghavan pour l’apprentissage entrepreneurial de l’Institut indien de la gestion]
de Bangalore.
À Nairobi, Kenya, le diplômé en informatique Odero’s MoSoko utilise un système de panneau d’affichage à
texte SMS pour acheter et vendre par téléphone portable. Il en eut l’idée lorsqu’il lui fallut quitter la
résidence universitaire et vendre du matériel à d’autres étudiants. Il voulait aussi partager un appartement
en ville avec d’autres nouveaux diplômés. Billy, fatigué de parcourir les annonces sans intérêt des
panneaux d’affichage, a établi un système de panneau d’affichage SMS pour aider à mettre en contact les
acheteurs et les vendeurs à Nairobi. Les vendeurs envoient du texte dans la passerelle SMS de MoSoko
concernant le type d’article qu’ils souhaitent vendre (un vélo, une télé, un canapé), leur emplacement et le
prix demandé. Ces renseignements sont stockés dans une base de données à laquelle les éventuels
acheteurs peuvent facilement accéder par SMS.
On peut également trouver beaucoup d’ingénuité à Fultola, Bangladesh. C’est peut-être un modeste café
Internet ne comportant que quatre postes de travail, mais remarquablement, les quatre ont accès à
Internet par l’intermédiaire d’un unique téléphone mobile. Tout cela est possible à cause de quelque chose
appelé téléphone mobile doté de la technologie EDGE (GSM à débit amélioré). L’un des ordinateurs sert de
serveur Internet tandis que les trois autres postes de travail sont connectés à un petit dispositif pas plus
gros qu’un paquet de cigarettes. Tout cela est possible à cause du téléphone Motorola mobile à double
coque doté de la technologie EDGE utilisant un raccordement par câble USB avec le serveur. Le projet est
soutenu le Ndiyo Project, Grameen Phone et Grameen Telecom.
Les gens utilisent le centre Internet pour rester en contact avec la famille, consulter les prix du marché ou
accéder aux sites Internet du gouvernement. Le projet a été coordonné par une équipe travaillant pour la
GSM Association, confédération mondiale des opérateurs de téléphone mobile. Le but était d’examiner la
mesure dans laquelle les réseaux de téléphonie mobile peuvent fournir une connectivité avec Internet dans
les pays en développement et de démontrer la mesure dans laquelle la téléphonie mobile peut augmenter
l’accès aux ressources en ligne.
Au Ghana, mPedigree utilise des mobiles pour lutter contre les imitations frauduleuses de médicaments et
de vaccins. La plaie des imitations de médicaments tue des milliers de personnes en Afrique et l’on estime
que 10 à 25 pour cent de tous les médicaments vendus dans les pays en développement sont des
imitations frauduleuses (BASCAP – Action des entreprises pour mettre un terme à la contrefaçon et au
piratage). Et en Afrique, cela peut dépasser les 50 pour cent (USFDA).
Le fondateur de mPedigree, Ashifi Gogo a fondé cette entreprise dans le but d’utiliser le téléphone mobile
pour protéger les gens contre les médicaments et les vaccins de contrefaçon. « Acheter des médicaments
ici, c’est comme la roulette russe » explique Gogo. «  Je ne veux pas que les gens aient à choisir entre un
médicament sûr et plus cher et un médicament qui est bon marché et n’est pas authentique. Ces choix ne
devraient pas exister ».
Le Ghanéen Gogo (également diplômé de la Dartmouth’s Thayer School of Engineering), permet à un
consommateur d’envoyer un SMS à mPedigree pour vérifier si un médicament est légitime au moment où il
envisage de l’acheter à la pharmacie ou dans la rue. Le consommateur tape le numéro de série qui se
trouve sur l’emballage du médicament à un code court (un nombre à cinq chiffres semblable à ceux qui
servent à remplir les crédits de téléphone mobile). Le consommateur reçoit alors une réponse SMS vérifiant
l’authenticité du médicament.
Pour faire connaître le service, mPedigree fait de la publicité parallèlement avec les campagnes de
promotion existantes de médicaments faites par les compagnies pharmaceutiques légitimes. Il obtient
aussi l’aide du fournisseur de téléphone mobile Mobile Content in Ghana en ce qui concerne la publicité.
Gogo espère étendre le service au Nigeria et au Mozambique – et, le cas échéant, au reste de l’Afrique.  
Gogo savoure le fait d’avoir mis cette affaire en place. « C’est un grand plaisir », dit-il. « Ce travail me
donne énormément de satisfaction ».  
LIENS:
n IdeaMamaClub: Cette invention en ligne et incubateur d’entreprises émergentes met en rapport les
inventeurs et les entrepreneurs sociaux avec les investisseurs, le support de création et les réseaux 
d’entreprises mondiaux.
n Stockholm Challenge Awards 2008: Cette initiative du Global Knowledge Partnership (GKP) [Partenariat
du savoir mondial], comporte quatre catégories et recherche des projets novateurs en TIC.
n Terranet: Cette société suédoise a élaboré un moyen de passer gratuitement des communications
entre un réseau de téléphones mobiles situés dans une zone géographique restreinte. C’est un fait
important pour les entrepreneurs du Sud qui recherchent des communications gratuites. La société 
inaugure cette technologie en Équateur.
n SME Toolkit: Ressource gratuite en ligne visant le Sud en vue d’aider les entrepreneurs et les petites
entreprises à accéder à l’information sur les entreprises, aux outils et aux services de formation pour
pouvoir mettre en œuvre des pratiques viables.
n Entrepreneurial Programming and Research on Mobiles: [Programmation et recherche entrepreneuriale
sur mobiles] : EPROM, partie du programme pour l’entreprenariat développemental au sein du 
laboratoire de design du MIT vise à  favoriser la recherche liée au téléphone mobile et à 
l’entreprenariat. Le développement de nouvelles applications pour utilisateurs de téléphone mobile
dans le monde entier en est l’une des activités clés.
Une Multitude d'innovations au service de la lutte contre la
pauvreté
L’innovation est essentielle pour transformer la vie des quatre milliards de pauvres du monde et elle est au
cœur d’une grande partie de la pensée nouvelle actuelle. Tandis que les pauvres du monde ne peuvent
pas compter sur les faits politiques nouveaux ou de plus larges événements macro économiques pour les
aider, ils peuvent mettre à leur service la puissance de l’invention, de l’innovation et de l’autonomie pour
apporter de grands changements dans la qualité de leur vie et accroître leurs revenus et ceux qui veulent
les aider peuvent en faire autant.  Le journaliste du New York Times et auteur Thomas Friedman s’est ainsi
exprimé sur la question : « L’Afrique a besoin de beaucoup de choses, mais elle a besoin avant tout de
capitalistes qui peuvent démarrer et diriger des entreprises légales. Plus de Bill Gates, moins de
fondations.  Les gens sortent de la pauvreté lorsqu’ils créent de petites entreprises qui emploient leurs
voisins. Rien d’autre ne dure. »
Dans les années 1940, l’économiste autrichien Joseph Schumpeter a écrit que : « la fonction des
entrepreneurs est de réformer ou de révolutionner le modèle de production. » La définition de Schumpeter
reste au centre d’une vision de l’entreprise qui mise sur l’innovation et sur l’entreprise comme moyen de
remédier aux besoins sociaux. « Les novateurs sociaux » sont pragmatiques et adoptent l’innovation pour
s’attaquer aux problèmes sociaux par les modèles à but lucratif et sans but lucratif.
International Development Enterprises India (IDEI) est une entreprise sans but lucratif qui utilise l’invention
de produit pour transformer la vie des pauvres et s’attaquer à la faim et à la malnutrition. Sa méthode
consiste à prendre les technologies existantes et à les adapter en diminuant les coûts et en améliorant
l’efficacité. En modifiant constamment la conception, elles peuvent viser à rendre le produit bon marché et
adapté. 
L’une de ses innovations est la pompe à pédale : pompe actionnée au pied destinée à de petites parcelles
de terre. Elle permet de cultiver en hiver et en été, pas besoin de compter sur la pluie. Et puisque les
femmes sont au centre de l’agriculture, elle ne demande pas de gros efforts physiques pour l’utiliser. 350
000 petites exploitations l’utilisent jusqu’à présent. Il a été calculé que la pompe augmente le revenu du
foyer d’au moins 100 USD par an.
Une autre de ses innovations est l’intervention dans la technologie de l’irrigation au goutte à goutte
abordable. Si les systèmes d’irrigation au goutte à goutte étaient en vente en  Inde au cours des quinze
dernières années, ils ne correspondaient pas aux besoins et n’étaient pas abordables pour les entreprises
agricoles de petite taille ou marginales. IDEI a adapté ces technologies au cours d’essais effectués entre
1997 et 2000. Les technologies existantes présentent deux défauts : elles sont compliquées à entretenir
et chères à l’achat. Il a été très difficile de démystifier l’idée que les méthodes d’irrigation des cultures
étaient réservées aux grands vergers. Les systèmes d’irrigation sont vendus en kits et sont évolutifs, de
manière à ce que les agriculteurs puissent étendre leur système s’ils le désirent. IDEI a vendu plus de 85
000 de ces divers kits d’irrigation.
Les deux inventions sont conçues pour imiter les technologies traditionnelles et sont bon marché, ce qui en
maximise l’adoption par les petits fermiers qui peuvent rentrer dans leurs frais en une saison de culture.
Elle ne se contente pas d’effectuer la recherche et le développement ainsi que la conception et la
fabrication du produit, mais elle établit le marketing intégré verticalement et le réseau de vente, ce qui rend
viable l’intervention du secteur privé pour vendre les kits.
Paul Polak, fondateur d’International Development Enterprises mondiales croit que le progrès n’est
possible qu’à condition que les produits soient vendus à un juste prix. Quand vous donnez les choses, il
vous manque la discipline concernant la conception parce que le client ne vous dit pas ce qu’il en
pense »insista-t-il.
Dans le village d’Otse, Botswana en Afrique du Sud, le Godisa Technologies Trust a apporté aux pauvres
des prothèses auditives abordables alimentées par pile solaire. La plupart des employés sont sourds et en
tant qu’entreprise sociale sans but lucratif, ses chargeurs de piles et ses prothèses numériques solaires de
marque à porter derrière l’oreille (BTE) sont toutes destinées à une utilisation dans les pays en
développement. On estime que plus de 600 millions de personnes souffrent d’une forme de déficience
auditive. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 278 millions de personnes dans le monde souffrent
d’une perte d’audition modérée. Cependant, la production mondiale de prothèses auditives est loin de
répondre aux besoins.
La prothèse à pile solaire ne nécessite que de six à huit heures de soleil pour se recharger pour une
semaine entière. Elle est totalement conforme aux directives de l’OMS. Les prothèses conventionnelles et
les piles sont souvent très onéreuses et ne sont souvent pas disponibles localement. Les piles solaires de
prothèses peuvent prendre 400 charges avant d’être remplacées. 
La prothèse auditive à pile solaire a été mise au point par des essais sur le terrain, des capitaux ont été
réunis pour en améliorer encore la conception et elle a remporté plusieurs prix. Au départ, elle n’a pas
récupéré ses coûts de production et le Godisa Technologies Trust a été fondé pour étudier les détails
devant rendre la société viable. Elle a été établie en partenariat avec le Botswana Technology Centre.
« Je veux aider d’autres malentendants à pouvoir accéder à l’éducation, à la formation et à l’emploi. Je
souhaite utiliser mes compétences et mes opportunités à aider d’autres sourds à parvenir à leurs
objectifs », dit l’une des techniciennes de Godisa, Sarah Phiri. Ces prothèses auditives rencontrent un tel
succès, qu’elles suscitent de l’intérêt, y compris au Canada.
Il a été constaté qu’un éclairage suffisant des rues diminue largement le nombre de vols et d’agressions,
améliore la sécurité du public, diminue les accidents de la circulation et accroît le niveau de confiance des
commerces dans les quartiers car les gens se sentent en sécurité pour s’y rendre.  Les réverbères
StarSight allient éclairage solaire des rues et accès à Internet dans une configuration sans fil, ce qui
dispense les réverbères d’avoir à accéder au réseau électrique ou téléphonique principal. Ils contiennent
Voix sur IP, large bande Wi-Fi, télévision à circuit fermé et ils sont mis en service à Istanbul.
Les poteaux de réverbères StarSight conçus en Turque sont aussi installés en Martinique, en République
du Congo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. StarSight s’est fixé comme objectif d’installer 70 000
réverbères d’ici à 2011. La Malaisie et l’Indonésie doivent suivre.  
d.light design est une entreprise sociale qui cible le 1,6 milliard de personnes qui n’ont que le pétrole pour
allumer leur lanterne ou qui utilisent des bougies. L’objectif de cette entreprise est ambitieux : elle veut
remplacer toutes les lampes à pétrole du monde par les lampes qu’elle vend au cours des dix prochaines
années. Ces lampes utilisent la technologie diodes électroluminescentes (DEL) et l’entreprise cherche à
commercialiser des solutions associant lumière et alimentation électrique aux familles vivant sans électricité
dans les marchés émergents.
Un meilleur éclairage présente de nombreux avantages, y compris celui de permettre aux enfants et aux
adultes d’étudier et d’apprendre pendant les heures où il fait nuit. Fait important aussi : il rend l’air plus
propre à l’intérieur et l’environnement plus sûr en supprimant le risque d’incendie. La pollution intérieure
tue beaucoup d’enfants de moins de cinq ans en Inde. Le PNUD a constaté que les familles dont l’éclairage
est amélioré bénéficient d’une augmentation de 30 pour cent de leur revenu car elles peuvent continuer
leurs activités le soir. 
Sur intensité maximale, les lampes durent cinq heures, sur faible intensité, elles durent 200 heures sans
recharge.  Elles peuvent se recharger par panneaux solaires ou par prise électrique ordinaire. La société
promet aux consommateurs qu’ils vont pouvoir économiser 150 USD en cinq ans. Elle a reçu le soutien
d’Acumen Fund pour pénétrer sur le marché périurbain et plus tard, le marché rural en Inde.
LIENS:
n Rockefeller Foundation Innovation for Development Initiative: [L’initiative Innovation pour le
développement de la fondation Rockefeller]: Elle « stimulera le développement de solutions aux défis 
confrontant les pauvres ou les personnes vulnérables dans le monde. »  
Chef d'équipe: Maria Blair
Fenêtre sur le monde
Emplois
Chef d'équipe: Maria Blair
Email: Innovation_dev@rockfound.org 
n Pratt Design Incubator for Sustainable Innovation: [Incubateur de design Pratt pour l’innovation
viable] : Il réunit le talent entrepreneurial des créateurs, des artistes et des architectes avec un but:
lier l’entrepreneur social à l’entreprise de design. Les entrepreneurs sociaux en herbe obtiennent un
financement de départ, de l’aide à la conception et des contacts aves des mentors.
n E and Co: Il s’agit d’un investisseur fournissant du financement d’amorçage aux entrepreneurs du
secteur de l’énergie dans les pays en développement.
n SEAF (Small Enterprise Assistance Fund): [Fond d’assistance aux petites entreprises] : Firme
d’investissement mondiale dont l’objectif est d’aider les petites entreprises et les entrepreneurs des
marchés émergents et ceux qui sont mal desservis par les sources traditionnelles de capital.
n Microplace: Entreprise privée en ligne qui met en rapport les investisseurs de détail (toute personne
cherchant à investir 100 USD ou plus) avec les organismes de micro finance cherchant des capitaux.
n Reconquérir la démocratie
de Joerg Forbrig et Pavol Demes, éditeur: German Marshall Fund of the United States [Fond Marshall
allemande des États-Unis].
Site Internet: Reclaiming Democracy
n ONG dans une boîte
Éditeur : Frontline Defenders
--Cible les ONG en herbe à qui il fournit des outils de sécurité et de protection lorsqu’elles utilisent
Internet.
Site Internet: http://ngoinabox.org 
n Guides de stratégie MobileActive
de MobileActive, Green Media Toolshed et NTEN.
--Conçu pour équiper les organisations du monde du savoir-faire permettant de déployer des
campagnes efficaces de mobile.
Site Internet: http://mobileactive.org/ 
n Construire des économies du savoir : stratégie évoluées pour le développement
Éditeur : Banque mondiale. 
--Le livre soutient que quel que soit le niveau de développement, les pays doivent envisager de se
lancer dans un processus de développement basé sur le savoir et sur l’innovation.
Site Internet: http://publications.worldbank.org 
n Remède invisible: l’Afrique, l’Ouest et la lute contre le SIDA
d’Helen Epstein, Éditeur: Farrar, Straus and Giroux
Site Internet: NYTimes article
n Le milliard à la base : Pourquoi les pays les plus pauvres échouent et comment on peut y remédier
de Paul Collier
Site Internet: Amazon.com
n Africa Recruit Job Compendium
n Africa Union
n CARE
n Christian Children&'s Fund
n ECOWAS
n International Crisis Group
n International Medical Corps
n International Rescue Committee
n Internews
n IREX
n Organization for International Migration
n Oxfam
n Relief Web Job Compendium (UN OCHA) (1)
n Relief Web Job Compendium (UN OCHA) (2)
n Save the Children
n The Development Executive Group job
compendium
n Trust Africa
n UN Jobs
n UNDP
n UNESCO
n UNICEF
n World Bank
n World Wildlife Fund (Cameroon)
Please feel free to send your comments, feedback and/or suggestions to Cosmas Gitta
[cosmas.gitta@undp.org] Chief, Division for Policy, Special Unit for South-South Cooperation
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  • 1. Dans ce numéro: Liens présentés: Passer à une section: Décembre 2007 | s'abonne | se désabonner | nous contacter L'animation locale : un moyen de sortir de la Pauvreté L’un des faits nouveaux les plus remarquables dans le domaine du secteur de la créativité a été l’explosion depuis 2000, de la production d’animation dans le monde en développement, en particulier en Asie Autrefois considérée comme f r i v o l e o u i n u t i l e , l’animation es maintenant reconnue comme domaine de croissance et composant essentielle des économies émergentes façonnées par la technologi de l’information. L’accroissement de la demande d’animation est alimenté par plusieurs tendances. La sous-traitance lucrative de contrats avec d’important studios de films mondiaux comme Walt Disney et Warner Brothers attire beaucoup l’attention mais, fait plus important pour les petit entrepreneurs, la croissance rapide de la technologie de l’informatio et les téléphones mobiles alimentent la demande d’animations à couleur locale, qui sont un excellent moyen de rendre les applications plus séduisantes pour l’utilisateur. La baisse des prix des ordinateurs et des logiciels d’animation permet aux entrepreneurs de concurrencer les plus gros studios. Tout a commencé avec l’immense succès de l’animation anime japonaise qui a conquis l’Ouest et a déclenché un appétit pour des styles nouveaux, inédits, jamais vus jusqu’à présent. Les leaders de l’animation en Asie sont le Japon, la république d Corée, les Philippines et la province chinoise de Taïwan, l’Inde montant en flèche.  La production d‘animation étant une entreprise à la fois trè lucrative et exigeante en main d’œuvre, (la main-d’œuvre représent jusqu’à 70 à 80 pour cent des prix de revient), d’autres pays d’Asi comme l’Inde, la Chine, le Vietnam, la Malaisie et Singapour ont récemment débuté leur propre industrie.  La National Association of Software and Service Companies (NASSCOM) a prédit un chiffre d’affaires global brut de 950 millions d’USD en 2009 tandis que son industrie du jeu atteindra 300 millions d’USD en 200 (par rapport à 30 millions en 2005). L’industrie mondiale est énorme  on estime que les jeux vont rapporter 11 milliards d’USD et l’animatio 35 milliards d’USD d’ici à 2009. Aux Philippines, la croissance a été de 25 pour cent par an depuis 2005 (Bureau national de la statistique) et le gouvernement a intensément promu l’animation en tant que carrièr viable et opportunité d’activité. La Chine a empoché 604 millions d’US en 2005. La base de données de l’animation de l’AWN indique 48 studios fonctionnant rien qu’aux Philippines. La Thaïlande, la province chinoise de Taïwan et la République de Corée bénéficient également de cette activité. Et même en Afrique, il y a eu des tentatives pour s lancer dans ce domaine. La Chine nourrit l’espoir ambitieux d’accroître sa part actuelle de 1 pour cent du marché et sa programmation d’animation globale de 5000 heures par an à 16 pour cent et 7000 heures par an. Le gouvernemen chinois a établi en 2004, quatre écoles d’animation : l’Université d communication de Chine, l’École du film de Beijing, L’École d’art chinois et l’école des médias numériques Tianjin Sorun. Plus de 200 fils animé ont été produits depuis 2004.  La production de films animés indiens a explosé au cours des quelques dernières années. Le long métrage animé Jai Hanuman a débuté en  2005 le boom actuel. Sa qualité contrastait avec les productions  indiennes du passé et annonçait une ère nouvelle. Surtout, il a dépassé le chiffre d’affaires des films Disney en Inde et a prouvé que  les films basés sur des sujets locaux pouvaient réussir sur le plan commercial. C’est un marché difficile avec 14 langues officielles et 1 400 n L'animation locale: un moyen de sortir de la pauvreté n Les dabbawallahs utilisent l'Internet et le texte pour livrer le déjeuner à temps n Le téléphone mobile  apporte la vague suivante d'idées nouvelles venues du Sud n Une Multitude d'innovations au service de la lutte contre la pauvreté n Babajob.com n Equator Initiative n Kiva.org n SSC Website n Fenêtre sur le monde n Emplois n Sauter à une partie
  • 2. dialectes.  L’énorme marché indien dispose actuellement de très peu  d’animation produite localement pour satisfaire ses besoins, cependant il était annoncé qu’en 2007, 71 films d’animation indiens étaient en production. Les productions en cours s’inspirent largement de la culture indienne et l’amour des dieux. The Dream Blanket, conte de fées tibétain produit par Epiphany Film et Action Hero BC, adolescent qui combat le mal d Graphiti studios, en constituent des exemples. Les producteurs mondiaux d’animation recherchent des talents en Inde afin de s o u s-traiter.  Finding Nemo, The Lion King and The Adventures of Tenali Raman sont des films mondiaux dont une partie de la production est faite en Inde. Animation Magazine a appelé Toon Animation Studio implanté dans le parc technologique de Kerala, l’u des dix premiers studios du monde. En Afrique, l’Afrique du Sud a de loin le secteur le plus dynamique et le plus sophistiqué du secteur. Des centaines de sociétés de production et plusieurs ateliers d’animation 2 D y étaient établis dix ans après l’avènement de la démocratie. À son tour, l’Afrique du Sud se proclam lieu bon marché pour produire de l’animation. La série animée en 3D, Magic Cellar de Morula Pictures, la première de ce genre basée sur la culture africaine, qui a remporté un gran succès, a été vendue à la chaîne américaine Box Office cette année Les histories basées sur 20 récits populaires, ont été recueillies par des interviews avec les doyens des villages africains. Mfundi Vundla, 58 ans, qui possède Johannesburg’s Morula Pictures, le plus grand studio sud africain dirigé par des noirs, a déclaré que ces productions ont pour but de contrer la perception des Africains comme « imbécile superstitieux, peu évolués, qui se rendent chez les sorciers pour résoudre leurs problèmes ».    Il emploie 60 personnes et des douzaines d’acteurs.   Africa Animated ! de l’UNECO a été lancée en 2004 avec la premièr animation réalisée en Afrique de l’Est. Les participants ont pris en charge animation, techniques de dessin, écriture de scénario et découpage. Le projet a été lancé en vue de rassembler les ressource et les compétences nécessaires pour la production de dessins animé et de programmes culturellement significatifs pour les enfants e Afrique. Il cherchait à créer une formation de haute qualité et u modèle de production « de marque africaine »  afin de rendr l’animation africaine concurrentielle pour que les organisations régionales produisent des séries animées de TV, des communiqués d’intérêt public et des films courts. Le bureau de Nairobi cherche à établir un centre de formation général et de production pour l’animation au Kenya en 2008. Moustapha Alassane du Niger et l’un des pionniers du film africain a expliqué « ce qu’il y a de bien avec l’animation, c’est qu’on peut le fair sur un très petit budget. Avec l’ordinateur, l’animation devient facile e tout le monde peut le faire maintenant. Je veux inciter les jeune africains à utiliser les nouvelles technologies pour l’animation. » LIENS: n L’Afrique animée : Initiative pour la production de dessins animés  en Afrique: Cette initiative de l’UNESCO rapproche les artistes africains et l’industrie audiovisuelle en vue d’augmenter la production en Afrique. n AnimationsA.org: Annuaire de l’animation sud africaine : ce site Web officiel de l’industrie de l’animation sud- africaine comporte beaucoup de renseignements sur l’emploi, la formation, les manifestations et l’évolution. n Réseau mondial de l’animation: C’est le portail du réseau de  l’industrie mondiale de l’animation et il contient une foule de nouvelles, d’emplois, de conseils et d’occasions de formation. n Animated-Divots.com: Liste des festivals d’animation du monde et leur site Internet.
  • 3. n Animation en Asie et dans le Pacifique: de John A. Lent: un livre excellent sur l’expérience asiatique concernant l’animation et le développement.
  • 4. Les dabbawallahs utilisent l'Internet et le texte pour livrer le déjeuner à temps La croissance rapide des villes transforme complètement la manière de vivre et de travailler. Une catégorie de citoyens en rapide expansion est le col blanc. Symbole de prospérité, l’employé de bureau tend aussi à disposer de peu de temps du fait des longs trajets qu’il doit souvent effectuer entre son domicile et son lieu de travail. Ces longs trajets signifient que de nombreux travailleurs ont perdu la capacité de rentrer à la maison pour le repas de midi, ce qui a conduit à l’essor d’un nouveau secteur d’activité : fournir le repas de tous ces employés de bureaux. Tous les matins, les célèbres dabbawallahs (terme qui signifie « porteur de boîtes » ou « transporteur de gamelles de repas ») de Mumbai parcourent la ville pour ramasser les repas préparés au domicile des personnes et dans les restaurants. Ils utilisent ensuite efficacement le réseau de transports en commun pour livrer rapidement les repas au lieu de travail des clients. Réservé autrefois à l’élite, le repas de midi dabbawallah est devenu la norme pour les employés de bureau de la classe moyenne. Les repas sont placés dans de petites boîtes métalliques à déjeuner ingénieusement organisées de manière à ce que chaque élément du repas reste chaud dans son propre compartiment.  Les Indiens aux multiples pratiques religieuses et culturelles, sont pointilleux sur ce qu’ils mangent. 200 000 employés de bureau de Mumbai reçoivent des repas cuisinés tous les jours livrés droit à leur bureau. Ceci est la tâche d’une armée de 5 000 dabbawallahs. Alors que l’exactitude de leurs livraisons était déjà impressionnante, seulement six erreurs de livraison sur un million, ils ont compris qu’il fallait s’adapter aux changements rapides de la ville. À leur réseau composé de trains, de chars à bras et de bicyclettes utilisé pour apporter les repas aux bureaux, ils ont maintenant ajouté l’Internet et les messages texte SMS du téléphone portable pour prendre les commandes. Il s’agit d’une industrie qui a 125 ans d’âge, a cru à un taux de cinq à dix pour cent par an et dans laquelle tous sont payés de la même manière, quelle que soit leur fonction au sein de l’entreprise. Avec l’accroissement de l’investissement étranger direct dans les pays en développement qui, selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)  a augmenté de 12 pour cent entre 2005 et 2006, le nombre de travailleurs de bureaux augmente également. La tendance est particulièrement prononcée en Inde qui va rattraper le Royaume Uni au cinquième rang des économies mondiales d’ici à 2010, selon la banque d’investissement Goldman Sachs. Les villes indiennes sont en pleine expansion. Mumbai est l’une des cinq plus grandes mégavilles ainsi que la métropole la plus congestionnée du monde. Les dabbawallahs constituent un excellent exemple de la manière dont une activité peut évoluer au fil du temps.  L’un des éléments clés du nouveau succès de l’Inde est sa volonté de mieux faire les choses et d’accroître l’efficacité ; le secret est souvent la technologie de l’information. Les dabbawallahs doivent leur technologie à l’ingénieur en informatique Manish Tripathi qui l’a construite pour eux. Il a même été adopté comme tiffinwallah honoraire. « Lorsque des gens viennent à Mumbai pour leur travail et ont besoin d’un porteur de repas, à qui demandent-ils ? » dit-il. « Ils demandent à leurs amis ou à leurs voisins. Maintenant, il leur suffit d’aller sur le site où ils trouvent comment se mettre en rapport avec nous. Ils peuvent aussi nous contacter par SMS. » La décision de se mettre sur l’Internet a été une grande réussite dit Tripathi: « Nous avons 10 à 15 demandes de plus par jour par SMS et par le site. » Raghunath Medge, membre de la coopérative des dabbawallahs nous a expliqué qu’ils gagnent également de l’argent en vendant de la publicité sur les napperons. Ils sont aussi devenus service de santé: ils distribuent des services de santé, ce qu’ils ont débuté cette année avec la journée mondiale du SIDA. Un « kit du SIDA » composé d’un calendrier d’automobile et des prospectus sur les analyses de détection et le conseil attachés proprement avec un ruban rouge ont été distribués avant la journée mondiale du SIDA du 1er  décembre.  « Le kit était fixé aux boîtes de repas vides et livré au domicile d’environ 100 000 clients », dit Raghunath Megde. La faim des employés de bureau est une mine d’or pour d’autres aussi: à Saigon, Vietnam, le restaurant Ben Thann a misé sur sa proximité avec une population croissante d’employés de bureau pour augmenter ses bénéfices. « Depuis que notre restaurant a commencé à servir le repas de midi aux employés des bureaux environnants, notre chiffre d’affaires a augmenté de 60 pour cent. Cette augmentation du nombre d’hôtes qui appréciaient le nouveau menu est ce qui a motivé Ben Thanh à introduire un buffet de déjeuner » précisa Nguyen Thi Thu Thao, directeur adjoint du restaurant Ben Thanh.
  • 5. Les dabbawallahs ont reçu dans le passé la visite du Prince Charles et de l’entrepreneur britannique multimillionnaire Richard Branson, pour étudier leurs méthodes de travail. Il semble que cette prochaine série d’innovations saisira aussi l’attention du monde. LIENS: n Le New York Times a un excellent diaporama sur les dabbawallahs au travail: cliquez ici pour le voir. n Mydabbawala.com: Le site officiel des dabbawallahs.
  • 6. Le téléphone mobile apporte la vague suivante d'idées nouvelles  venues du Sud Informa Telecoms and Media estime que les réseaux de téléphone mobile couvrent maintenant 90 pour cent de la population du monde dont 40 pour cent sont couverts mais pas raccordés.  L’adoption rapide du téléphone mobile en a fait la grande réussite du 21e siècle. Avec une telle couverture, la découverte de nouvelles applications du téléphone mobile applicables aux pauvres du monde et aux pays en développement constitue un énorme domaine de croissance. On estime que d’ici à 2015, le marché du contenu du téléphone mobile pourrait valoir plus d’un billion d’USD, les communications téléphoniques vocales de base ne représentant plus que tout juste 10% de la manière dont les gens utilisent le téléphone mobile. Leonard Waverman de la London Business School [école de commerce de Londres] a estimé que 10 téléphones mobiles de plus par 100 personnes entraînent une croissance supplémentaire du PIB d’un demi-point par personne. L’expérience de l’ordinateur portable à 100 USD du One Laptop Per Child Project (OLPC) [Projet un ordinateur portable par enfant] comporte une leçon importante sur la manière de mettre la technologie au service des pauvres: le modèle d’entreprise doit passer au premier plan. Dans le cas de l’OPLC,  les gros fabricants d’ordinateurs proposent déjà des ordinateurs à petits prix avec d’amples logiciels et d’autres supports qu’ils vendent d’ailleurs en plus grand nombre que l’OLPC. Et c’est le téléphone mobile qui prouve à quel point l’adoption peut être rapide si les usagers sont désireux de payer le service proposé. Un nouveau rapport du DIRSI (Regional Dialogue on the Information Society) [Dialogue régional sur la société de l’information] sur les téléphones mobiles et la pauvreté en Amérique latine et dans les Caraïbes découvre les stratégies que les pauvres utilisent pour accéder au téléphone mobile et l’utiliser et les principaux obstacles à son utilisation croissante. Il examine également la manière dont le téléphone a amélioré la vie des pauvres.  Les pauvres l’utilisent pour renforcer les liens sociaux, améliorer leur sécurité personnelle et les opportunités d’emploi. Certains partagent leur téléphone et d’autres le possèdent. Les seules exceptions sont la Colombie et le Pérou où les gens sont incités à en partager la propriété. Surtout, l’étude a montré que le téléphone portable n’est pas une marchandise de luxe mais la solution la plus économique à de nombreux problèmes. Quelques 250 millions d’Indiens possèdent aujourd’hui un téléphone mobile. Beaucoup d’entre eux sont des gens qui ne gagnent que l’équivalent de 2 ou 3 USD par jour. Un nombre de plus en plus grand d’entre eux a désormais accès aux ordinateurs et à Internet, même dans les villages.  Mapunity en Inde est le premier à proposer des moyens de diminuer la tension et l’angoisse des trajets quotidiens au travail, lesquels entament gravement la qualité de vie des personnes et nuit à leur santé. Le propriétaire Madhav Pai utilise la technologie SMS pour améliorer le transport à Bangalore en fournissant des renseignements concernant le système de circulation sur les itinéraires des autobus, les emplacements et les points de congestion, le tout en temps réel aux téléphones mobiles. Le service est gratuit pour les adhérents d’Airtel et comporte un faible coût pour les autres. Le service fonctionne en recueillant les renseignements sur la densité de téléphones mobiles pour établir une carte de la congestion aux différentes intersections de la ville. Le suivi de la circulation présente deux avantages : non seulement il montre où se trouvent les points noirs, mais il permet aussi aux sociétés de téléphone mobile de savoir où placer les tours de relais supplémentaires pour augmenter la capacité et diminuer la surcharge du réseau. Cette technologie transforme le téléphone mobile en mappeur de GPS avec mises à jour en temps réel.  La société est incubée au N S Raghavan Centre for Entrepreneurial Learning at the Indian Institute of Management, [Centre  N S Raghavan pour l’apprentissage entrepreneurial de l’Institut indien de la gestion] de Bangalore. À Nairobi, Kenya, le diplômé en informatique Odero’s MoSoko utilise un système de panneau d’affichage à texte SMS pour acheter et vendre par téléphone portable. Il en eut l’idée lorsqu’il lui fallut quitter la résidence universitaire et vendre du matériel à d’autres étudiants. Il voulait aussi partager un appartement en ville avec d’autres nouveaux diplômés. Billy, fatigué de parcourir les annonces sans intérêt des panneaux d’affichage, a établi un système de panneau d’affichage SMS pour aider à mettre en contact les acheteurs et les vendeurs à Nairobi. Les vendeurs envoient du texte dans la passerelle SMS de MoSoko concernant le type d’article qu’ils souhaitent vendre (un vélo, une télé, un canapé), leur emplacement et le prix demandé. Ces renseignements sont stockés dans une base de données à laquelle les éventuels acheteurs peuvent facilement accéder par SMS. On peut également trouver beaucoup d’ingénuité à Fultola, Bangladesh. C’est peut-être un modeste café Internet ne comportant que quatre postes de travail, mais remarquablement, les quatre ont accès à Internet par l’intermédiaire d’un unique téléphone mobile. Tout cela est possible à cause de quelque chose appelé téléphone mobile doté de la technologie EDGE (GSM à débit amélioré). L’un des ordinateurs sert de
  • 7. serveur Internet tandis que les trois autres postes de travail sont connectés à un petit dispositif pas plus gros qu’un paquet de cigarettes. Tout cela est possible à cause du téléphone Motorola mobile à double coque doté de la technologie EDGE utilisant un raccordement par câble USB avec le serveur. Le projet est soutenu le Ndiyo Project, Grameen Phone et Grameen Telecom. Les gens utilisent le centre Internet pour rester en contact avec la famille, consulter les prix du marché ou accéder aux sites Internet du gouvernement. Le projet a été coordonné par une équipe travaillant pour la GSM Association, confédération mondiale des opérateurs de téléphone mobile. Le but était d’examiner la mesure dans laquelle les réseaux de téléphonie mobile peuvent fournir une connectivité avec Internet dans les pays en développement et de démontrer la mesure dans laquelle la téléphonie mobile peut augmenter l’accès aux ressources en ligne. Au Ghana, mPedigree utilise des mobiles pour lutter contre les imitations frauduleuses de médicaments et de vaccins. La plaie des imitations de médicaments tue des milliers de personnes en Afrique et l’on estime que 10 à 25 pour cent de tous les médicaments vendus dans les pays en développement sont des imitations frauduleuses (BASCAP – Action des entreprises pour mettre un terme à la contrefaçon et au piratage). Et en Afrique, cela peut dépasser les 50 pour cent (USFDA). Le fondateur de mPedigree, Ashifi Gogo a fondé cette entreprise dans le but d’utiliser le téléphone mobile pour protéger les gens contre les médicaments et les vaccins de contrefaçon. « Acheter des médicaments ici, c’est comme la roulette russe » explique Gogo. «  Je ne veux pas que les gens aient à choisir entre un médicament sûr et plus cher et un médicament qui est bon marché et n’est pas authentique. Ces choix ne devraient pas exister ». Le Ghanéen Gogo (également diplômé de la Dartmouth’s Thayer School of Engineering), permet à un consommateur d’envoyer un SMS à mPedigree pour vérifier si un médicament est légitime au moment où il envisage de l’acheter à la pharmacie ou dans la rue. Le consommateur tape le numéro de série qui se trouve sur l’emballage du médicament à un code court (un nombre à cinq chiffres semblable à ceux qui servent à remplir les crédits de téléphone mobile). Le consommateur reçoit alors une réponse SMS vérifiant l’authenticité du médicament. Pour faire connaître le service, mPedigree fait de la publicité parallèlement avec les campagnes de promotion existantes de médicaments faites par les compagnies pharmaceutiques légitimes. Il obtient aussi l’aide du fournisseur de téléphone mobile Mobile Content in Ghana en ce qui concerne la publicité. Gogo espère étendre le service au Nigeria et au Mozambique – et, le cas échéant, au reste de l’Afrique.   Gogo savoure le fait d’avoir mis cette affaire en place. « C’est un grand plaisir », dit-il. « Ce travail me donne énormément de satisfaction ».   LIENS: n IdeaMamaClub: Cette invention en ligne et incubateur d’entreprises émergentes met en rapport les inventeurs et les entrepreneurs sociaux avec les investisseurs, le support de création et les réseaux  d’entreprises mondiaux. n Stockholm Challenge Awards 2008: Cette initiative du Global Knowledge Partnership (GKP) [Partenariat du savoir mondial], comporte quatre catégories et recherche des projets novateurs en TIC. n Terranet: Cette société suédoise a élaboré un moyen de passer gratuitement des communications entre un réseau de téléphones mobiles situés dans une zone géographique restreinte. C’est un fait important pour les entrepreneurs du Sud qui recherchent des communications gratuites. La société  inaugure cette technologie en Équateur. n SME Toolkit: Ressource gratuite en ligne visant le Sud en vue d’aider les entrepreneurs et les petites entreprises à accéder à l’information sur les entreprises, aux outils et aux services de formation pour pouvoir mettre en œuvre des pratiques viables. n Entrepreneurial Programming and Research on Mobiles: [Programmation et recherche entrepreneuriale sur mobiles] : EPROM, partie du programme pour l’entreprenariat développemental au sein du  laboratoire de design du MIT vise à  favoriser la recherche liée au téléphone mobile et à  l’entreprenariat. Le développement de nouvelles applications pour utilisateurs de téléphone mobile dans le monde entier en est l’une des activités clés.
  • 8. Une Multitude d'innovations au service de la lutte contre la pauvreté L’innovation est essentielle pour transformer la vie des quatre milliards de pauvres du monde et elle est au cœur d’une grande partie de la pensée nouvelle actuelle. Tandis que les pauvres du monde ne peuvent pas compter sur les faits politiques nouveaux ou de plus larges événements macro économiques pour les aider, ils peuvent mettre à leur service la puissance de l’invention, de l’innovation et de l’autonomie pour apporter de grands changements dans la qualité de leur vie et accroître leurs revenus et ceux qui veulent les aider peuvent en faire autant.  Le journaliste du New York Times et auteur Thomas Friedman s’est ainsi exprimé sur la question : « L’Afrique a besoin de beaucoup de choses, mais elle a besoin avant tout de capitalistes qui peuvent démarrer et diriger des entreprises légales. Plus de Bill Gates, moins de fondations.  Les gens sortent de la pauvreté lorsqu’ils créent de petites entreprises qui emploient leurs voisins. Rien d’autre ne dure. » Dans les années 1940, l’économiste autrichien Joseph Schumpeter a écrit que : « la fonction des entrepreneurs est de réformer ou de révolutionner le modèle de production. » La définition de Schumpeter reste au centre d’une vision de l’entreprise qui mise sur l’innovation et sur l’entreprise comme moyen de remédier aux besoins sociaux. « Les novateurs sociaux » sont pragmatiques et adoptent l’innovation pour s’attaquer aux problèmes sociaux par les modèles à but lucratif et sans but lucratif. International Development Enterprises India (IDEI) est une entreprise sans but lucratif qui utilise l’invention de produit pour transformer la vie des pauvres et s’attaquer à la faim et à la malnutrition. Sa méthode consiste à prendre les technologies existantes et à les adapter en diminuant les coûts et en améliorant l’efficacité. En modifiant constamment la conception, elles peuvent viser à rendre le produit bon marché et adapté.  L’une de ses innovations est la pompe à pédale : pompe actionnée au pied destinée à de petites parcelles de terre. Elle permet de cultiver en hiver et en été, pas besoin de compter sur la pluie. Et puisque les femmes sont au centre de l’agriculture, elle ne demande pas de gros efforts physiques pour l’utiliser. 350 000 petites exploitations l’utilisent jusqu’à présent. Il a été calculé que la pompe augmente le revenu du foyer d’au moins 100 USD par an. Une autre de ses innovations est l’intervention dans la technologie de l’irrigation au goutte à goutte abordable. Si les systèmes d’irrigation au goutte à goutte étaient en vente en  Inde au cours des quinze dernières années, ils ne correspondaient pas aux besoins et n’étaient pas abordables pour les entreprises agricoles de petite taille ou marginales. IDEI a adapté ces technologies au cours d’essais effectués entre 1997 et 2000. Les technologies existantes présentent deux défauts : elles sont compliquées à entretenir et chères à l’achat. Il a été très difficile de démystifier l’idée que les méthodes d’irrigation des cultures étaient réservées aux grands vergers. Les systèmes d’irrigation sont vendus en kits et sont évolutifs, de manière à ce que les agriculteurs puissent étendre leur système s’ils le désirent. IDEI a vendu plus de 85 000 de ces divers kits d’irrigation. Les deux inventions sont conçues pour imiter les technologies traditionnelles et sont bon marché, ce qui en maximise l’adoption par les petits fermiers qui peuvent rentrer dans leurs frais en une saison de culture. Elle ne se contente pas d’effectuer la recherche et le développement ainsi que la conception et la fabrication du produit, mais elle établit le marketing intégré verticalement et le réseau de vente, ce qui rend viable l’intervention du secteur privé pour vendre les kits. Paul Polak, fondateur d’International Development Enterprises mondiales croit que le progrès n’est possible qu’à condition que les produits soient vendus à un juste prix. Quand vous donnez les choses, il vous manque la discipline concernant la conception parce que le client ne vous dit pas ce qu’il en pense »insista-t-il. Dans le village d’Otse, Botswana en Afrique du Sud, le Godisa Technologies Trust a apporté aux pauvres des prothèses auditives abordables alimentées par pile solaire. La plupart des employés sont sourds et en tant qu’entreprise sociale sans but lucratif, ses chargeurs de piles et ses prothèses numériques solaires de marque à porter derrière l’oreille (BTE) sont toutes destinées à une utilisation dans les pays en développement. On estime que plus de 600 millions de personnes souffrent d’une forme de déficience auditive. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 278 millions de personnes dans le monde souffrent d’une perte d’audition modérée. Cependant, la production mondiale de prothèses auditives est loin de répondre aux besoins. La prothèse à pile solaire ne nécessite que de six à huit heures de soleil pour se recharger pour une semaine entière. Elle est totalement conforme aux directives de l’OMS. Les prothèses conventionnelles et les piles sont souvent très onéreuses et ne sont souvent pas disponibles localement. Les piles solaires de prothèses peuvent prendre 400 charges avant d’être remplacées.  La prothèse auditive à pile solaire a été mise au point par des essais sur le terrain, des capitaux ont été réunis pour en améliorer encore la conception et elle a remporté plusieurs prix. Au départ, elle n’a pas récupéré ses coûts de production et le Godisa Technologies Trust a été fondé pour étudier les détails devant rendre la société viable. Elle a été établie en partenariat avec le Botswana Technology Centre.
  • 9. « Je veux aider d’autres malentendants à pouvoir accéder à l’éducation, à la formation et à l’emploi. Je souhaite utiliser mes compétences et mes opportunités à aider d’autres sourds à parvenir à leurs objectifs », dit l’une des techniciennes de Godisa, Sarah Phiri. Ces prothèses auditives rencontrent un tel succès, qu’elles suscitent de l’intérêt, y compris au Canada. Il a été constaté qu’un éclairage suffisant des rues diminue largement le nombre de vols et d’agressions, améliore la sécurité du public, diminue les accidents de la circulation et accroît le niveau de confiance des commerces dans les quartiers car les gens se sentent en sécurité pour s’y rendre.  Les réverbères StarSight allient éclairage solaire des rues et accès à Internet dans une configuration sans fil, ce qui dispense les réverbères d’avoir à accéder au réseau électrique ou téléphonique principal. Ils contiennent Voix sur IP, large bande Wi-Fi, télévision à circuit fermé et ils sont mis en service à Istanbul. Les poteaux de réverbères StarSight conçus en Turque sont aussi installés en Martinique, en République du Congo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. StarSight s’est fixé comme objectif d’installer 70 000 réverbères d’ici à 2011. La Malaisie et l’Indonésie doivent suivre.   d.light design est une entreprise sociale qui cible le 1,6 milliard de personnes qui n’ont que le pétrole pour allumer leur lanterne ou qui utilisent des bougies. L’objectif de cette entreprise est ambitieux : elle veut remplacer toutes les lampes à pétrole du monde par les lampes qu’elle vend au cours des dix prochaines années. Ces lampes utilisent la technologie diodes électroluminescentes (DEL) et l’entreprise cherche à commercialiser des solutions associant lumière et alimentation électrique aux familles vivant sans électricité dans les marchés émergents. Un meilleur éclairage présente de nombreux avantages, y compris celui de permettre aux enfants et aux adultes d’étudier et d’apprendre pendant les heures où il fait nuit. Fait important aussi : il rend l’air plus propre à l’intérieur et l’environnement plus sûr en supprimant le risque d’incendie. La pollution intérieure tue beaucoup d’enfants de moins de cinq ans en Inde. Le PNUD a constaté que les familles dont l’éclairage est amélioré bénéficient d’une augmentation de 30 pour cent de leur revenu car elles peuvent continuer leurs activités le soir.  Sur intensité maximale, les lampes durent cinq heures, sur faible intensité, elles durent 200 heures sans recharge.  Elles peuvent se recharger par panneaux solaires ou par prise électrique ordinaire. La société promet aux consommateurs qu’ils vont pouvoir économiser 150 USD en cinq ans. Elle a reçu le soutien d’Acumen Fund pour pénétrer sur le marché périurbain et plus tard, le marché rural en Inde. LIENS: n Rockefeller Foundation Innovation for Development Initiative: [L’initiative Innovation pour le développement de la fondation Rockefeller]: Elle « stimulera le développement de solutions aux défis  confrontant les pauvres ou les personnes vulnérables dans le monde. »   Chef d'équipe: Maria Blair
  • 10. Fenêtre sur le monde Emplois Chef d'équipe: Maria Blair Email: Innovation_dev@rockfound.org  n Pratt Design Incubator for Sustainable Innovation: [Incubateur de design Pratt pour l’innovation viable] : Il réunit le talent entrepreneurial des créateurs, des artistes et des architectes avec un but: lier l’entrepreneur social à l’entreprise de design. Les entrepreneurs sociaux en herbe obtiennent un financement de départ, de l’aide à la conception et des contacts aves des mentors. n E and Co: Il s’agit d’un investisseur fournissant du financement d’amorçage aux entrepreneurs du secteur de l’énergie dans les pays en développement. n SEAF (Small Enterprise Assistance Fund): [Fond d’assistance aux petites entreprises] : Firme d’investissement mondiale dont l’objectif est d’aider les petites entreprises et les entrepreneurs des marchés émergents et ceux qui sont mal desservis par les sources traditionnelles de capital. n Microplace: Entreprise privée en ligne qui met en rapport les investisseurs de détail (toute personne cherchant à investir 100 USD ou plus) avec les organismes de micro finance cherchant des capitaux. n Reconquérir la démocratie de Joerg Forbrig et Pavol Demes, éditeur: German Marshall Fund of the United States [Fond Marshall allemande des États-Unis]. Site Internet: Reclaiming Democracy n ONG dans une boîte Éditeur : Frontline Defenders --Cible les ONG en herbe à qui il fournit des outils de sécurité et de protection lorsqu’elles utilisent Internet. Site Internet: http://ngoinabox.org  n Guides de stratégie MobileActive de MobileActive, Green Media Toolshed et NTEN. --Conçu pour équiper les organisations du monde du savoir-faire permettant de déployer des campagnes efficaces de mobile. Site Internet: http://mobileactive.org/  n Construire des économies du savoir : stratégie évoluées pour le développement Éditeur : Banque mondiale.  --Le livre soutient que quel que soit le niveau de développement, les pays doivent envisager de se lancer dans un processus de développement basé sur le savoir et sur l’innovation. Site Internet: http://publications.worldbank.org  n Remède invisible: l’Afrique, l’Ouest et la lute contre le SIDA d’Helen Epstein, Éditeur: Farrar, Straus and Giroux Site Internet: NYTimes article n Le milliard à la base : Pourquoi les pays les plus pauvres échouent et comment on peut y remédier de Paul Collier Site Internet: Amazon.com n Africa Recruit Job Compendium n Africa Union n CARE n Christian Children&'s Fund n ECOWAS n International Crisis Group n International Medical Corps n International Rescue Committee n Internews n IREX n Organization for International Migration n Oxfam n Relief Web Job Compendium (UN OCHA) (1) n Relief Web Job Compendium (UN OCHA) (2) n Save the Children n The Development Executive Group job compendium n Trust Africa n UN Jobs n UNDP n UNESCO n UNICEF n World Bank n World Wildlife Fund (Cameroon) Please feel free to send your comments, feedback and/or suggestions to Cosmas Gitta [cosmas.gitta@undp.org] Chief, Division for Policy, Special Unit for South-South Cooperation let converted by Web2PDFConvert.com