1. Quand j’étais petit, j’avais un caractère colérique qui,
trop souvent, me faisait dire et faire des méchancetés.
Un jour, après que je me sois disputé avec l’un de
mes camarades, et que je l’aie fait pleurer, mon père
m’annonça que pour chacune de mes méchancetés,
il planterait un clou dans le montant de la barrière
qui faisait face à notre maison. Et chaque fois que je
ferais preuve de gentillesse, il en retirerait un.
As a young boy, I had a fiery temper that often caused
me to say and do unkind things. One day, after an
argument had sent one of my playmates home in tears,
my father told me that for each thoughtless, mean thing
I did, he would drive a nail the gatepost in front of our
house. Each time I did a kindness or a good deed, he
would pull one nail out.
2. Les mois passèrent. Le nombre des
clous ne cessait d’augmenter. Je ne
pouvais franchir la barrière sans que ces
clous ne viennent me rappeler la raison
de leur présence…. Finalement, je me
fis un point d’honneur de les faire
disparaître.
Months passed. Each time I entered our
gate, I was reminded of the
reasons for those ever-increasing
nails. Finally, getting them out became a
challenge.
3. Enfin, le jour tant attendu arriva: il
ne restait plus qu’un seul clou!
Tandis que mon père l’enlevait, je
dansais autour de la barrière en
m’écriant avec fierté: — Tu vois,
Papa, tous les clous sont partis!
Mon père, contemplant le poteau
d’un air songeur, fit remarquer avec
gravité: — C’est vrai, il n’y a plus
de clous — mais les trous sont
toujours là!
At last the wished-for day arrived—
only one more nail! As my father
withdrew it, I danced around proudly
exclaiming, “See, Daddy, the nails
are all gone!”
My father gazed intently at the post as
he thoughtfully replied, “Yes, the nails
are gone—but the scars remain.”