BOW 2024 - L'écurie ouverte : un concept inspirant pour la filière équine
Approche paysagiste
1. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Mohamed Khider-BISKRA
Faculté des sciences de l’ingénieur.
Département d’architecture.
Post-graduation Etablissements Humains Dans Les Zones Arides.
Proposé par: Réalisé par :
L’approche paysagiste
PROF :Abdellah Farhi SABBA DELOULA
MODULE: VILLE ET PALNIFICATION URBAINE
2. Plan de l’exposéI- Introduction
II- Définitionde la Notion du paysage.
III- L’approche paysagiste.
1. .Définitionde l’approchepaysagiste
2. Le conceptde paysage
3. .Historique de l’approche paysagiste.
4. .Présentation Et Philosophie De L’Approche
5. .Lesgrands adeptesde l’approche paysagiste.
. A- KevinLynch.
B-Thomas Gordon Cullen
4. Synthèsede l’approche.
5. Exemple d’application : le quartierde Beacon Hill.
6.Exemple : le quartier d’harache alger
IV- Conclusion.
V- Bibliographie.
3. Y a-t-il précisément, entre les différentes images que l’homme se fait de sa cité, un
fond commun d’éléments et de relations, dont l‘urbaniste puisse se servir pour
modeler ou remodeler un personnage urbain plus satisfaisant ? (LYNCH, 1960)
INTRODUCTION:
« C’est une approche qui considère l’espace, selon un rapport de
communication de l’homme et de l’espace celui de la perception visuelle. Elle
développe ses propres outils et cadres en parfaite liaison avec des phénomènes
de perception , et trouve son extension dans les domaines de la psychologie et de
la sémantique de l’espace ».
La base de cette approche est de repartir l’espace vu sous forme de configurations
visuelles.
La qualité de ses configurations visuelles et spatiales permet à l’habitant d’avoir
une bonne image mentale de son environnement ce qui lui permet d’avoir un
profond sentiment de sécurité et de bien être.
Objectif :
L’objectif est d’analyser l’apparence des espaces urbains d’en déduire leur qualité
visuelle en s’appuyant sur la conception visuelle afin de dégager une méthode de
modification de l’espace urbain vers la meilleure forme urbaine celle d’une plus
grande clarté.
4. Définir un paysage :
Le paysage est ainsi défini comme la lecture esthétique d'un espace à un instant
précis. Cette lecture est le résultat de la combinaison d'une réalité et d'un regard :
c'est le paysage que chacun, avec sa culture, approche à sa façon.
Le paysage est un terme usuel, que définie t'il ?
Selon les dictionnaires:
*Etendue de terre que l'on embrasse d'un seul point de vue.
*Etendue de pays que l'on voit d'un seul aspect et considérée du point de vue de son
pittoresque (Quillet).
*Dessin, tableau représentant un site champêtre. Un tableau qui représente un paysage
(Larousse).
*Genre de peinture, genre pictural.
La notion semble donc assez floue et le même terme désigne:
- ce que l'on représente
- la représentation elle-même.
Définition
5. Le concept de paysage
L'économiste: voit dans le paysage une source d'activités, d'emplois et, par
conséquent, de revenus
Le géomorphologue : considère le paysage du point de vue de la genèse de son modelé,
lié à la nature géologique du sous-sol et aux forcesé rosives
Le géographe humain :a une approche globale. Il place au cœur de ses préoccupations
la problématique des localisations
L’architecte-paysagiste:le spécialiste de la conception et de l'aménagement des parcs et des jardins
voit sa mission s'étendre à des espaces de plus en plus larges et complexes
‘Le psychologue:introduit une nouvelle dimension dans l'analyse paysagère : celle de la psychologie
de la perception. En effet, il n'y a de paysage que perçu : le paysage n'existe que si on le regarde.
‘L’écologue:
appréhende le paysage
dans ses relation sécologiques spécifiques qui lient les différents écotopes
6. 1;Approche néo-empiriste
•Emerge dans les années 60
•prend compte de l’interaction entre
l’homme et son environnement
•Perceptive, cognitive, émotionnelle, cette
approche offre une personnalisation des
solutions adaptées à chaque contexte
social, géographique, culturel pour la
lecture de l’espace urbain
2 L’image de la ville est le pivot de sa
théorisation
•Apprèhende la morphologie de l’espace
en tenant compte essentiellement de la
perception visuelle de l’espace
•A tenté d’inventer une nouvelle méthode
d’analyse urbaine à fin de réorienter le
processus de planification
•Cherche à mettre au point des outils
d’évaluation qui permettront la conception
de projets orientés vers la création de
systèmes soutenant les qualités
sensorielles du paysage perçu
L’APPROCHE PAYSAGISTE
Présentation Et Philosophie De L’Approche
Sources historiques: théorisation et
critique:
Camillo Sitte, L'art de bâtir les villes,
Sources historiques:
recherche et enseignement
universitaire: Auguste
Choisy. Histoire de
l'architecture, 1899
Elle prend ses racines avec l'aménagement «Pittoresque»
dont CAMILLO SITTE est le plus éminent représentant. Avec
son ouvrage « Der Stâdtebau nach seinen kiinstlerischen
Grundsâtzen, 1889 » ou « L’art de bâtir les Villes ».
Aborde : l’espace urbain et la théorie de l’esthétique
traditionnelle.
7. C’est une approche qualitative basée sur les perceptions des utilisateurs de l’espace et
repose sur les méthodes cherchant à déterminer leurs réactions, opinions,
préférences.
Elle a développé ses propres outils d’analyse ainsi que son propre vocabulaire qui
cadre en parfaite liaison avec les phénomènes de perception et puise ses références
dans les domaines de la psychologie et de la sémantique de l‘espace (Benyoucef,
1995).
•Une vision de non-professionnel est mise en exergue
•A la deuxième moitié de 20éme siècle: une compétition entre les
approches d’experts « objectives » et les approches basées sur les
perceptions du public « subjectives » (Daniel, 2001)
La nouveauté:
la qualité esthétique d'un objet provient de ses
propriétés intrinsèques
Le modèle objectif
Le modèle subjectif l'importance est mise sur l'observateur
C’est ce qui caractérise l’approche paysagiste
8. l'importance est accordée aux points de vue
(viewpoints) fixes
Cette approche artistique traditionnelle à la conception
de ville n’est pas seulement l’œuvre de Sitte mais
d’autres théoriciens tel que CHARLES BULS
(Esthétique des villes, 1894) ou RAYMOND UNWIN
(Town Planningin In Practice, 1909) qui ont également
servie de base à l’élaboration de la vision paysagiste.
l’observateur est en mouvement
Traditionnellement
Les visionnaires paysagistes
réseau sémantique gravite autours de cette approche (pittoresque, sensible,
perceptuel, visuel, et sensoriel)
9. - Il a fallut attendre jusqu’aux années 60 pour que naisse réellement l’approche paysagiste
Elle fut tout d’abord nord-américaine (avec les travaux
de KEVIN LYNCH), puis anglo-saxonne (avec les travaux
le GORDON CULLEN)
L’approche paysagiste s’illustre à travers l’ouvrage (The Image of the City, 1960) de KEVIN
LYNCH ou il a repris et développé les théories de GYORGY KEPES (Language of Vision, 1944)
mais aussi avec le livre (Townscape, 1961) de GORDON CULLEN qui a repris et popularisé les
approches critiques développées par Ian Nairn (Outrage, 1955) et dans le Architectural
Review à partir de 1955.
10. de l’urbaniste anglais Raymond
Unwin :
- la notion développée par Sitte
devient un outil d’analyse , lors de
l’étude de la petite ville allemande
Buttstead, il a multiplier les vues
urbaines pour rendre compte de
différents points de vues, il
propose onze tableaux .
Cette approche tire son origine des travaux:
De l’architecte et théoricien Camillo Sitte, qui publie
«l’Art de bâtir les villes»,en 1889.
Elle prend ses racines avec l'aménagement
«Pittoresque» dont CAMILLO SITTE est le plus éminent
représentant. Aborde : l’espace urbain et la théorie de
l’esthétique traditionnelle.
- Étudié les variations des paysages
dans la succession des places qui caractérisent les
villes médiévales.
Historique
Fig3: Camillo Sitte revu par Camille Martin La rue des
pierres à Bruges
1. La Grande place.
2.La rue des pierres .
3. place Stevin.
4.La cathédrale.
(C. Sitte L’art de bâtir les villes , 1889).
12. L’approche paysagiste
Constats de Lynch
La ville est non seulement un objet perçu, mais qui bouge, qui évolue par la
production de certains constructeurs. Tandis qu’elle peut rester stable dans ses
grandes lignes, elle n’arrête pas de changer dans le détail.
- L’existence d’un cadre bâti, d’un ensemble d’acteurs et d’activités.
- La ville américaine est laide par sa congestion ses fumées, sa chaleur , son
chaos en même temps que sa monotonie .Il faut désormais chercher à
créer un environnement harmonieux.
Les figures de proues
1. Kevin Lynch Andrew 1918-1984
Biographie:
-Américain de Chicago
– Architecte et urbaniste de formation (Yale)
– Enseignant au MIT avec plusieurs publications
– théoricien de l’urbanisme et pratique en design urbain
Œuvres qui aborde l’approche paysagiste:
•Parmi ses œuvres les plus connues « the image of the city,1960 »
•The View from the Road 1964
•Managing the Sense of a Region, 1976 (Voir et planifier)
•Il a appris l’architecture avec F. L .Wright, poursuivi des études de psychologie et
d’anthropologie qui l’ont conduit a une approche nouvelle du problème urbain
Les grands adeptes de l’approche
13. Fondement de sa théorie
- 1948: enseignant au MIT
-1951 : avec GYORGY KEPES : séminaire expérimental nommé « Form of the City » dans
le but de reformuler la question de l’esthétique urbaine
-1951-1959 : à la tête d’un programme qui explore différentes voies dans la construction
d’un discours scientifique sur la forme urbaine
-1953-1954 : en Europe a développé deux démarches :
1-Une approche quasi-ethnographique nourrie par des carnets d’observation.
2-Une approche classique avec la réalisation de simples cartes de manière très empirique
représenter les éléments les plus évidents de la topographie d’une ville.
-1955, LYNCH, en association avec DAVID CRANE : recherche le vocabulaire formel qui
décrie au mieux l’image mentale ainsi que la méthode la plus efficace pour la saisir.
1960 : The Image of the City, l’ouvrage publié par le Joint Center for Urban Studies, issu
des recherches au sein du MIT.
14.
15. 2. L’enquête permet de reconnaître les différents éléments objectifs
de la forme de la ville, elle se fait sur terrain par un observateur entrainé pour faire
une reconnaissance systématique du terrain, relevant sur un plan divers éléments et
leur visibilité.
1. Les interviews fournissent les éléments qui permettront de
cartographier l’image mentale de la ville. Elle sont basées sur un questionnaire précis
et comportent en particulier la production d’une carte schématique par l’interviewé,
classement de photographie d’endroit particulier dans la ville.
3. L’échantillon d’interviewé: d’un petit échantillon de personnes (15 à 30)
Cartographier les résultats: orientation,
mémoire, configuration topologique et vérifier la
compatibilité des dires avec la réalité physique
de l’environnement établi par l’enquête
16. Les notions mises en évidence
Principes de base de la méthode
NOTIONS
"Imagibility".
La qualité qu’à un objet
de produire une image
mentale chez
l’observateur
Pour renforcer l’image
on peut:
- Utiliser des
instruments
symboliques(cartes et
pancartes)
- Exercer l’observateur à
mieux percevoir la
réalité.
- Enfin on peut agir sur
la forme de
l’environnement‘
Devrait être
des critères
fondamentaux
de l’urbanisme
à fin d’avoir
une ville
harmonieuse
« Lisibilité"
C'est la clarté du paysage, la facilité
d'identifier les éléments de la ville et de
les structurer en schéma cohérent.
-Les habitants structurent et identifient
leur milieu ,ils se dotent d’une image de
leur environnement c’est-à-dire d’une
représentation mentale généralisée de son
monde physique extérieur .
-Les images : sont le résultat d’une
interaction, d’un va et vient entre le milieu
et l’observateur qui reconnaît facilement
les objets familiers et les objets imposants
.
-La tâche des urbanistes consistant a
modeler un espace destiné a de nombreux
habitants, c’est l’image collective qui les
intéressent.
-Les images collectives : sont des
représentations mentales communes à de
grandes quantités d’habitants d’une ville .
17. Une image forte
• permet à la fois aux gens de s’orienter facilement, d’apprécier
l'esthétique des lieux, de forger un sentiment d’appartenance et
même de consolider des croyances ou une vision du monde
La qualité des images
• dépend de trois critères : -les concepts spatiaux : l’identité
(l’individualité, l’unicité), et la structure ; et concept temporel; la
signification (émotive ou pratique)
Image collective
•« envelopperait » un grand nombre d'images individuelles
•l’urbanisme peut interférer dans la transformation de l’image d’une ville, mais
celle-ci dépend d’abord du comportement et des perceptions d’une multitude
d’individus.
Kant disait
que le
concept
sans
l'intuition
est vide et
que
l’intuition
sans le
concept
est
aveugle.
«
Parallèlem
ent,
l'image
sans son
sens est
vide ».
Les composantes de l’image de l’environnement :
- Son identité : identification d’un objet , on le distingue des autres objets,
qu’on le reconnaisse comme une entité séparée.
- Sa structure: relation spatiale de l’objet avec l’observateur et les autres objets
-Signification : l’objet doit avoir une signification pratique ou émotive pour
l’observateur.
18. Relever la relation entre l’image et la forme :
La forme d'une ville doit rester partiellement non engagée, non spécialisée, afin de
laisser aux citadins la possibilité de lui insuffler leurs propres significations.
Cependant, l'environnement doit être organisé de manière visible et
reconnaissable
1- La singularité
La clarté de la
silhouette : constatée
ou isolement d’avec le
paysage qui fait que
l’on remarque la forme
2- La simplicité
Au sens géométrique
plus une forme est
simple , moins les
individus la modifieront
pour la simplifier afin
de l’intégrer dans leur
représentation mentale
3- La continuité
Cette qualité aide à
percevoir une qualité
physique complexe
comme une unité et
suggéré l’attribution
d’une identité
particulière
Les qualités de la forme de la ville
Quelles catégories utiliser dans la composition urbaine ?
il est possible de renforcer l’imaginabilité de l’environnement urbain
en facilitent son identification et sa structuration visuelle ; pour cela
il faut insister sur :
4- La dominance
sont les
caractéristiques non
physiques qui
peuvent accroitre
l’imaginabilité d’un
élément
19. 5-La différenciation
directionnelle
qui permet de faire sentir
ou on est
6- Le champ visuel
C’est l’ensemble des
qualités qui augmente la
portée et la pénétration de
la vision ,de manière réelle
et symbolique
7- La conscience du
mouvement
Ces qualités renforcent et
développent la faculté que
posséde un observateur
d’interepréter la direction
ou la distance et de saiser la
forme en se déplaçant … qui
permettent de structurer la
ville puisque c'est en
mouvement qu'on ressent la
ville
8- Les séries temporelles
perçues dans le temps
telles des séries de
points de repère
9- Les dénominations
et significations,
caractéristiques non
physiques qui peuvent
renforcer l'identité
20. 5 éléments de la composition de
l’image de la ville:
Les voies
Les limites
Les
quartiers
Les nœuds
Les points
de repères
21. Élément Définition Exemple
Ligne
Voie réseau de déplacements qui permet d’appréhender la ville et
d’en relier les éléments
Rue
Limite Les plus fortes de ces frontières entre deux quartiers,sont les
limites visibles, continues, impénétrables
Barrière,
rivière.
Surface quartier points de références, parties de ville aux spécificités
clairement identifiables,type de bâti , de décoration
d’actinites de classes sociales et de races.
quartier
Point
Noeud point de communication, de croisement , de convergence des
voies,de rassemblement .
Intersection
de rues.
Point de
repère
points de références ponctuelles permettent aux habitues de
la ville de se guider et assurent efficacité fonctionnelle et
sécurité émotionnelle.
Statue
22.
23.
24. Code cartographique
La perception Construction
mentale
Traitement
1. Le regroupement
2. La sélection
3. L’interprétation
4. La structuration
Des éléments
physiques
Des cartes
mentales
25.
26.
27. 1.Thomas Gordon Cullen 1914-1994
• Biographie
Né en Angleterre (Calverly)
Architecte de formation
Pratique en architecture et consultant en urbanisme (projets à Londres, Glasgow, et en Inde)
Important impact pendant l’après-guerre
en 1994, David Gosling et Norman Foster recueillis divers exemples de son travail et les ont mis
ensemble dans le livre "Visions de design urbain».
• Œuvres:
Townscape (1961)
The ConciseTownscape (1961)
• Contexte: crise de l’urbanisme d’après-guerre.
• Analyse la pratique traditionnelle du design urbain(Sitte, Unwin, …)
• Approche esthétique du cadre bâti.
• Le primat de la « mise en relation », de la séquence, et de l’impact psychologique du fait urbain.
28. Cullen a attiré l'attention des architectes et des planificateurs troublés par les aspects techniques
et stériles du modernisme. Il les a aidés en formulant la portée de la conception urbaine comme
activité interdisciplinaire exigeant des qualifications architecturales et de planification urbaine.
TOWNSCAPE
CULLEN a inventé le
terme "Townscape"
comme art de
l'environnement.
PERSONNALITÉ
il a cru que chaque
endroit et ville du
passé (Moyen Âge),
a son propre
caractère une
personnalité qui
fournit un sentiment
de chaleur et de
convivialité.
L’HYPOTHÈSE
était que la
restructuration
urbaine pouvait être
accomplie d’une
manière objective
grâce à la
compréhension des
effets
produits par la
mise en relation des
éléments physiques
de l’environnement
« un art de
l’ensemble ».
29. « TOWNSCAPE » paysage urbain
« philosophie de l’urbanisme » (Urban Design)
où il suppose une connaissance du comportement humain en ville.
«Si on me demandait de définir le townscape, je dirais qu'un bâtiment, c'est de
l'architecture, mais que deux bâtiments sont du townscape. Parce qu'à partir du
moment où deux bâtiments sont juxtaposés, l'art du townscape apparait »
GORDON CULLEN, The Concise Townscape, The Architectural Press, Londres, 1971
(première édition: 19611, p. 133).
PRINCIPES DE BASE:
– Le mouvement et la vue sérielle :
• La vue de l’existant.
• La perception de l’émergeant.
• L’optique de la vision.
– La position : nos réactions à notre position dans l’environnement.
– Le contenu : la matérialité, le caractère, l’identité.Le mouvement du corps et la mouvance de
l'intelligence vont ainsi à la rencontre du traitement convenant au matériau: le regard s'anime alors
de la vision qui découle de ce comportement accordé à chacune des parties constituant l'édifice.
• Émotions et sentiments.
– L’usage architectural et urbain.
– L’adéquation fonctionnelle à travers le temps.
– Utilisation du dessin, du croquis architectural et de la photographie
30. Méthode et démarche:
Il emploie une
méthode de
représentation
«Vision de série»
ou « vision sérielle
»
Elle se compose d'une
série de croquis
perspectifs disposés
dans un ordre, comme
on pouvait s'y
promener le long
d'une route ou un
parcoure donnée
La séquence est
accompagnée d'un
plan, indiquant les
points le long de la
trajectoire où les
perspectives sont
prises.
Cullen utilise ces
dessins d'une
manière analytique
pour montrer
quelques traits de
l'espace, le degré de
variation, le motif,
et ainsi de suite
CULLEN ne propose pas son travail
comme théorie ; au lieu de cela,
il l'explique juste avec beaucoup
de croquis et de photos des
exemples de compositions de
l'espace.
Ses propos, présentent certaines
similitudes avec ceux de Lynch
( la perception comme un processus
dynamique qui requis tous
les sens)
31. 1. Le mouvement: la vue sérielle :
•La vue de l’existant;
•La perception de l’émergeant.
2. La position: nos réactions à notre position dans
l’environnement.
3. Le contenu: la matérialité, le caractère, l’identité (émotions
et sentiments)
4. L’usage architectural et urbain
5. L’adéquation fonctionnelle à travers le temps.
32. Exemple de Méthode Illustrée :
- GORDON CULLEN et l’analyse sérielle :
Il met l'accent sur une vision cinétique de l'espace piéton, en soulignant
l'espace urbain kinesthésique: les sols, les façades, les volumes, les couleurs,
le mobilier urbain... se modifient au fur et à mesure du déplacement du
piéton pour former un enchaînement d'espaces, une vision sérielle.
Processus pouvant être enregistré séquentiellement au moyen de dessins ou
de photographies
Parallèlement à l'introduction d’une séquence narrative que l'on retrouve
dans la « promenade architecturale » de Le CORBUSIER, CULLEN propose
tout au long de sa démarche des situations urbaines qu’il décrit
méticuleusement selon les effets de perception alors créés : continuité,
ponctuation, étroitesse, fermeture, ouverture, mais aussi anticipation,
mystère, vigueur, nostalgie, etc. Sont également décrits avec précision les
éléments du vocabulaire du mobilier urbain : matériaux, revêtements des
sols, bancs publics, haies et clôtures, emmarchements
33. ÉLÉMENTS D’ANALYSE ET EFFETS DE PERCEPTION:
Le mouvement, la vision sérielle: L’existant L’émergent
Ex.2 : L’édifice L’émergeant :
– point de vue du passant
– variation de l’angle de vue
– couvrir plusieurs angles de l’objet
– émergence graduelle.
Ex01: Le parcours Temporalité et superposition
- Point de vue du passant;
- champs de vision naturel;
- suivre l’orientation de la rue;
- relevé photographique ou dessiné.
36. – nous voyons et apprécions une ville comme une expérience visuelle dynamique
avec en plus la mémoire et les expériences passées. GORDON CULLEN (Townscape, 1961)
– L’observateur perçoit l’espace:
compositions d’édifices, de voiries et de mobiliers urbains;
synthèses et possibilités combinatoires;
interaction personne/milieu par catégories géométriques;
échelle, proportions et harmonie, homothétie …
37. • Perception de l’observateur
2. L’observateur perçoit les autres :
occupation de l’espace; appropriation et
adaptation; interaction personne/milieu par
catégories psychologique
3. L’observateur perçoit sa
perception:
Contextualisation des parcours;
émergence de propriétés;
globalité, hiérarchisation et
organisation; interaction
personne/milieu par catégories
systémiques
.Structure-évolution-fonctionCULLEN, G. (1961)
38. Contribution de CULLEN:
Un précurseur dans l’analyse urbaine via les images illustrant de multiples points de vue;
analyse perceptuelle des composantes du cadre bâti et de leurs effets;
Sa théorie, est une réponse directe aux défaillances de l'après-guerre en Grande-Bretagne, son
travail est fondée sur le design urbain, paysages urbains;
CULLEN parle d’une appropriation de l’espace qui donne sa place à la série des besoins humains
et des émotions, mais également à la circulation et au mouvement qui contribuent à rendre
vivants les espaces de la ville;
Les intuitions de CULLEN sur les ressorts du visuel et les besoins humains qui s’y rapportent ont
trouvé leur validation dans les travaux postérieurs de psychologie environnementale et
d’anthropologie.
Autres travaux :
Pour analyser les espaces urbains durant les années 70, PHILIPPE PANERAI a également
proposé une méthode consistant à diviser le parcours en plans séquences. Chaque plan
peut exprimer une configuration urbaine de symétrie ou de dissymétrie, d'ouverture,
d'ondulation, de compétition, d'étranglement, de dérobée... Une suite particulière de plans
forme un enchaînement.
39. Limites et critiques:
Méthode qui échappe aux paramètres de la morphologie (elle ne saisit que
l’apparence)
Thésaurus de vocabulaire peu stable; nature très subjective de la perception
Exploration graphique fondée sur le talent graphique et non sur la capacité
d’analyse ;
Méthode illustrée par des études de cas.
Les travaux de EDWARD. T. HALL, ou il va plus loin que l’aspect visuel en
proposant une véritable classification de la perception des espaces
urbains en fonction du canal sensoriel utilisé: espace visuel, espace
olfactif, espace auditif, espace tactile, espace kinesthésique en insistant
sur la relativité de la perception qui est toujours culturellement
construite, en d’autre termes l’usage que l’homme fait de l’espace en tant
que produit culturel spécifique.
40. RAYMOND LEDRUT (1973) a mis en évidence l’interactivité entre
l’objet urbain et le sens que lui donne le sujet : sa recherche est de
type sémiologique.
Il écrivit « Les images de la ville », en réponse à « L’image de la Cité» ,
une enquête sur deux villes, Françaises: TOULOUSE et PAU par
laquelle, il analysa le sens vécu des espaces.
Ledrut critique la méthode de Lynch qui « concentre l’attention sur
l’identité et la structure de l’image. Le parti qui a été pris dans l’étude
présentée est presque exactement inverse. L’accent s’y trouve mis sur
la signification».
Méthode, questionnaire (112questions) et commentaire sur des
photoghraphies.
Echantillonage a pris en compte l’age, le sexe, le lieux de résidence la
classe sociale des interviewés.
Par contre, cette recherche de Ledrut ne localise pas clairement les
formes urbaines.
41.
42. Le contexte
architecte formé au contact de l’histoire de l’architecture (analyse formelle) -Rudolf
vonEitelberger
•influencé par W.H. Riehl, père du mouvement culturaliste –recherche du
Volksgeist
•ville médiévale: paradigme des concepts de patrie, de culture nationale, de
continuité historique, de solidarité avec le passé
•les guides Baedeker diffusent les plans de villes symboles, les édifices et leurs
styles, il manque une analyse de l’espace.
•théorie de la randonnée (Wanderer).
Vienne
43. •L’analyse se fonde sur l’expérience sensible: plaisir ou déplaisir;
•La forme observée induit un jugement de valeur, une appréciation de l’effet
produit;
•Cette appréciation est validée par le recours à des exemples comparables, ce qui
dégage des constantes morphologiques;
•Ces constantes morphologiques observées sont formulées comme des règles;
•Ces règles sont validées par la mesure d’écarts, à partir d’une variable.
Méthodologie:
I. Les monuments et les places
Lesmonumentsetlesplaces.AuMoyen-
âgeetpendantlaRenaissancelesplacesurbainesjouaientencoreunrôlevitaldanslavie
publique,etqueparconséquentilexistaitencoreunerelationfondamentaleentrecespla
cesetlesédificespublicsquilesbordaient.
44. II. Le dégagement des centres de places
. À la règle antique
consistant à disposer les
monuments sur le
pourtour des places.
III. La fermeture des places
Àl’intérieurd’unevilleunespa
celibrenedevientuneplacequ
es’ilesteffectivementfermé.L
aconditionessentiellequiaut
orisedeparlerdeplaceestlacl
ôturedel’espace.
45. IV. Dimensions et formes des places
IV. Dimensions et formes des places. On peut retenir les
règles suivantes:1. Les places principales d’une grande
ville sont plus vastes que celles d’une petite ville;2. Dans
chaque ville, quelques places principales sont nettement
plus grandes que les autres, et ces dernières doivent se
contenter de dimensions réduites;3. La dimension des
places est en rapport avec celles de l’édifice principal qui
les domine. Ce rapport s’établit entre la hauteur de
l’édifice —mesurée depuis le niveau de la place jusqu’à la
corniche—et la dimension de la place mesurée
perpendiculairement à la façade principale de cet édifice.
V. Irrégularités des places anciennes
En général, les irrégularités des places
anciennes se remarquent uniquement sur le
plan, et passent inaperçues dans la réalité. La
raison en est que les établissements anciens
n’ont pas été conçus à la planche à dessin mais
qu’ils se sont formés petit à petit in natura. Les
irrégularités typiques des places anciennes
s’expliquent par leur développement progressif
au long des siècles.
46. VI. Les groupes de placesVI
Chaque façade d’un monument peut générer
sa propre place. C’est une méthode d’utilisation
optimale des édifices publics.
VII. L’organisation des places
de l’Europe du Nord. Le principe qui consiste à encastrer les églises parmi d’autres
édifices. La bonne vieille règle s’exprime encore plus nettement dans le cas de
hôtels de ville et des places de marché, car alors il n’existe aucune raison de
dégager l’édifice, même exceptionnellement
47. Sitte s'est tourné vers les villes non planifiées et développées dérivées des
établissements du moyen âge, aussi bien que les sources grecques, romaines et
italiennes, à la recherche d'éternels et immuables principes de conception
urbaine :
1.la continuité de l'espace, dans laquelle les bâtiments étaient de simples
'moments' ou des faits transitoires, et …
2.la continuité du temps, qui a causé une évolution perpétuelle du tissu urbain
[Collins/Collins, 1986:14]. Avec ceci, il a espéré que la vie urbaine serait
reboostéeet contribuerait au bien-être des personnes.
Sitten'apasétudiélesélémentsdelavilleindividuellement;plutôtcommeensemblesdansl'effetdeperspecti
veàleursenvironnements,dansleurcontextetotal.Decetteétudeilarecommandéquelquesrèglesdeconcep
tionurbaine:
1.L'espace urbain ouvert comme point central de la ville en termes de conception et de fonction.
2.La vie publique dans l'espace public est un point crucial en concevant l'espace ouvert.
3.Le centre de l'espace ouvert est maintenu libre. Les monuments, la fontaine etc. sont placés au
côté de l'espace ouvert. Le mur de l'espace ouvert est potentiel comme fond idéal pour des
monuments et des figures (accentuant la dominance du monument/de figure en la contrastant avec le
contexte).
4.Importance de la clôture de l'espace ouvert.
5.L'espace ouvert devrait avoir l'impression «fermée» dans la vue de perspective.
6.Seulement une des bouches de rue devrait être visible de n'importe quel point dans l'espace
ouvert.
48. 7.Pour améliorer la clôture nous pouvons employer le passage arqué ou les
colonnes.
8.La forme et la taille de l'espace ouvert déterminent la localisation du bâtiment
principal et la configuration de sa façade.
9.L'espace ouvert profond avec le haut bâtiment principal sur la rue étroite.
10.L'espace grand ouvert avec le bâtiment principal large avec la basse façade sur
une rue large.
11.Irrégularité comme principe de conception de l'espace ouvert.
12.L'irrégularité devrait résulter d'un développement historique progressif.
13.Malgré l'irrégularité, un tel espace apparaît rythmé et calme, grâce à l'équilibre
des masses.
14.Richesse dans les motifs de conception : changements frequentsdes
alignements de bâtiment, du linéaire cassé de la rue, de différentes largeurs de
rue, du pignon, etc.
15.Irrégularité comme principe de conception de l'espace ouvert.
16.L'irrégularité devrait résulter d'un développement historique progressif.
17.Malgré l'irrégularité, un tel espace apparaît dans un certain rythme et calme
dus à l'équilibre des masses et sa conformité aux conditions de base.
18.Richesse dans les motifs de conception : changements frequentsdes
alignements de bâtiment, du linéaire cassé de la rue, de différentes largeurs de
rue.
49. Conclusion:
Cette approche initiée par Kevin Lynch en 1960 reste visionnaire, notamment en
ce qui concerne le paysage. Elle a fait l’objet, depuis lors, de nombreuses
recherches complémentaires novatrices. Ces concepts dominants ont évolué et
sont à replacer dans le contexte de différentes sociétés.
Sa contribution a été d'une importance considérable: tout d'abord, elle a mis en
pratique une attention et une reconnaissance complète de « la citoyen rôle », qui
perçoit et aide à fournir des images utiles pour les planificateurs.
Elle a enrichie le vocabulaire technique avec des les Néologismes (imagibilité,
lisibilité, townscape…)
Mais cette approche reste tout de même insuffisante, car l'observation ne peut
être pleinement illustratrice d'une réalité urbaine que si elle va bien au delà du
décor, et arrive à dépasser l'apparence des phénomènes urbains pour atteindre la
logique de leur genèse.
Cependant, pour être fructueuse, l'Approche paysagiste ne doit pas considérer le
paysage urbain comme un objet isolé, mais d'en relier les événements à l'analyse
de la structure urbaine et de sa forme.
50. Sources :
Sources bibliographique :
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