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la gazette
P
ASSIONNÉetpassionnant, l’acteur
Vincent Lindon, primé au Festival
de Cannes pour son interprétation
dans La Loi du marché et invité d’hon-
neur est attendu pour une rencontre
avec le public au Manège ce mercredi à
20h30. Retour sur un homme sensible
et enflammé.
«J’ai peur de tomber dans une sorte d’auto-
satisfaction qui me tuerait» confesse-il.
D’une sincérité limpide et d’une prestance
forçant le respect, Vincent Lindon a un dis-
cours qui sonne tout sauf creux et dresse
le portrait d’un acteur infatigable qui ne se
repose nullement sur sa récente consécration.
Son interprétation de Thierry, chômeur de
longue durée, père d’un enfant handicapé,
qui va d’entretiens d’embauches humiliants
en stages inutiles, a séduit le jury et rem-
porté les suffrages. Le réalisateur Stéphane
Brizé et ami de l’acteur, le décrit en ces termes:
«C’estunmonstred’acteur,quelqu’unquiques-
tionnetoutletempsl’instantsurunplateau,qui
cherche tout le temps à savoir s’il y a du vrai».
Fils de la journaliste de mode Alex Faure,
Vincent Lindon est issu d’une illustre famille
comptant notamment l’éditeur des Éditions de
Minuit. Malgré le prestige du milieu dont il est
issu, l’acteur demeure humble et dévoué. Pour
La Loi du marché, son intention première a été
de servir le projet. C’est naturellement qu’il a
accepté de moduler son cachet et de tourner
aux côtés de comédiens amateurs. Lorsqu’il
évoque les valeurs qu’il défend, il répond avec
humour: «j’essaie d’avoir de l’éthique, une va-
leur magnifique et un drôle de mot, car j’en ai
plein, moi, des tics.»
Les débuts de Vincent Lindon se sont dérou-
lés à New York sur le tournage du film Mon
oncle d’Amérique d’Alain Resnais où le
jeune homme se tenait encore en coulisses.
Il s’essaie à la comédie au cours Florent à
Paris, avec succès; premier rôle du Faucon
de Paul Boujenah en 1983... Les proposi-
tions s’enchaînent. Des années plus tard, le
voilà à la cérémonie de clôture du Festival de
Cannes, entendant son nom énoncé par le
jury. Ému, il décrit sa sensation première ainsi:
«j’étais pris dans une sorte de vertige nua-
geux». Il a entamé son discours en citant
Faulkner: «faites des rêves immenses pour
ne pas les perdre de vue en les poursuivant».
Ses rêves, l’acteur les a construits et dé-
construits au fil de sa carrière, dévoilant à
chaque rôle une facette de son identité. Coach
d‘un kurde qui traverse la Manche dans Wel-
come, le complice—paumé mais attachant—de
Gérard Darmon dans Gaspard et Robinson, à
l’homme à la recherche de son identité perdue
avec La Moustache ; Vincent Lindon s’inscrit
aussi bien dans la comédie que dans le drame.
Sa peur récurrente d’une autosatisfaction mor-
telle n’est pas au goût du jour, puisqu’il va une
nouvelle fois pouvoir montrer son engage-
ment et porter ses films au devant du public
impatient du Festival international du film de
La Roche-sur-Yon. «C’est ça la grande leçon:
plus tu donnes, plus tu reçois!», affirmait
VincentLindonaprèssonexpérienceauFestival
de Cannes. Il ne fait nul doute que les Yonnais
lui réservent également un accueil chaleureux.
romane boulanger
Plus sur le web
Retrouvez la version longue de ce por-
trait (sources: entretiens donnés à
Le Monde, Télérama, Première) sur le
blog du Festival tenu par les étudiants
du DUT Infocom : tinyurl.com/fif2015
QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS ©PREMIUM FILMS
6e mercredi 14 octobre 2015
no
2
VINCENT LINDON :
«PLUS TU DONNES,
PLUS TU REÇOIS»
Boy meets girl réalisé par Leos Carax en
1984, est le premier film d’un poète du
cinéma, d’une sensibilité typique des
années 80.
Mêlant à 23 ans son autobiographie passée, à
et celle future et imaginée,Boy meets girl trahit
l’inexpérience d’un jeune homme perdu entre
«le chagrin et le néant». Boy meets girl est une
Le cinéphile yonnais va pouvoir briller
en ville  : le FIF le gratifie d’une pluie
d’avant-premières à faire pâlir tout fes-
tivalier (d’ailleurs) que l’on sait être un
peu snob et goûteur de la chose.
Sur 120 séances, le taux d’avant-premières dé-
passe les 50%. Outre le film d’ouverture (Tem-
pête lundi soir),l’inédit Cric Crac (lundi,10h) si
vous n’avez pu voir le très couru Experimenter
à 10h45 mardi (on y reviendra), si Dom Juan
et El Club vous ont propulsés hier parmi les
refusés par manque de place, vous vous rat-
œuvre poétique et sombre exposant la vision
que le réalisateur a du monde, portée par des
images au rythme effréné comme si Leos Carax
peinait à suivre sa propre vie. Le réalisateur in-
tègre l’essentiel de son existence dans ce film,
en commençant par de nombreuses références
cinéphiliques–art qui le dévore;images belles
et sincères vues au travers des yeux d’un
homme de 23 ans. Film miroir du monde ado-
lescent des années 80,ces ressentis d’un jeune
homme en mal de vivre représentent toute une
génération perdue et sensible.
gabrielle imbert
traperez aujourd’hui avec Sleeping giant
(à 9h30), La Croisière du Navigator restauré (à
14h30, voir p. 4), El Club (à 16h), de nouveau
Experimenter (à 20h30), puis Results ou Boy
meet girls restauré (ci-dessus) à 18h,et Necktie
youth ou The End of the tour à 20h45.
Un bon entraînement pour les trois derniers
jours du festival :chaque film sera quasiment
soit une avant-avant-première (J-1), une avant-
première (J, à 20h30), ou une post-avant-pre-
mière (J+1).Va falloir des néologismes.
f.m.
OUVERTURE
C’est sous un chapiteau comble que la
soirée d’ouverture s’est prolongée lundi
soir Place Napoléon. Les spectateurs ont
pu partager leurs avis après avoir assisté
à la première française de Tempête,
de Samuel Collardey. Dégustation de
vins et copieux buffet ont animé cette
première soirée de festival, suppléés par
Mister Hone et Gemini, deux des DJ’s de
l’émission Dusty Party sur Graffiti Urban
Radio. Funk et disco en fond sonore,
les festivaliers ont profité de ce moment
de partage pour se faire photographier ;
une façon de marquer les pellicules
du 6e
Festival international du film
de La Roche-sur-Yon.
P. B.
HOMMAGE
C’est après quelques mots émouvants
de Paolo Moretti salués par des
applaudissements unanimes qu’un
hommage a été rendu à Chantal
Akerman, lundi soir, qui nous
a quitté le 5 octobre 2015.
La cinéaste belge à qui l’on doit plus
de 50 films comme Jeanne Dielman,
23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles
en 1975 ou encore La Captive en 2000,
était considérée comme une figure
emblématique du cinéma moderne.
Son dernier film No home movie avait
été présenté au Festival suisse de
Locarno l’été dernier ; documentaire
dédié à sa mère juive, qui avait survécu
aux camps nazis. Chantal Akerman
aimait traiter les thèmes de la mémoire
et du temps, autour de ses courts ou
longs-métrages, depuis 1968.
P.B.
LE FIF AUTREMENT
Tous les jours de 17h à 18h sur Graffiti
Urban Radio (88,6FM).
Sur Flickr, les reportages photo des étu-
diants de l’IUT : tinyurl.com/photosfifiut
Leos Carax PREMIÈRE
FRANÇAISE
EN RESTAURÉAu Théâtre à 18h00 - 100 min
C
INÉ CARTOON, un ciné-concert déjanté joué par
Florence Joubert (voix, xylophone, bruitages),
Emmanuel Guillard (piano, synthétiseur, bruitages)
et son compositeur Alain Pierre (saxophone, flûte) qui a
accepté de répondre à nos questions.
Comment en êtes-vous venus à créer un ciné-concert
avec des cartoons ?
Alain Pierre: Avec les musiciens, nous avons travaillé sur différents ré-
pertoires ; notamment sur un répertoire des années 30, de musiciens
swing. Cela nous a menés, petit à petit, à nous intéresser à la musique
que l’on enregistrait dans les studios à cette époque,et spécialement à la
musique de film et de dessin animé.Dans un premier temps,nous avons
jouécettemusiquesansimagepuisnoussommesvenusauciné-concert.
Alors que souvent, les ciné-concerts sont construits à partir des images
auxquelles le son est ajouté,nous y sommes venus par la musique.
Comment arrivez-vous à synchroniser votre musique
avec l’action rapide du dessin animé ?
Ce ciné-concert est en grande partie synchronisé à l’image. C’est-à-dire
que pour suivre les déplacements des petits personnages, qui sont
caractéristiques du cartoon, nous avons des points de repère qui nous
permettent de les suivre très précisément. En terme technique, c’est le
Mickey Mousing : nous suivons vraiment tous les détails des déplace-
ments des personnages et leurs ruptures, ce qui fait la caractéristique
de cette musique.
Quels styles de musique sont joués lors du spectacle ?
Nous nous referons, en majorité à la musique de dessin animé. On y
retrouve des extraits de la musique de l’époque, très inspirée de la mu-
siqueclassique.Maisnousavonségalementécritnospropresmusiques.
On retrouve environ 30% de reprises et 70% de créations, car nous
souhaitons rester dans une démarche créative. Il y a donc, de temps en
temps, de la musique jazz.
Au départ, cette création a été composée pour neuf
musiciens, comment avez-vous fait pour l’adapter
pour trois ?
C’est une réécriture. Ce sont donc les mêmes morceaux et les mêmes
dessins animés. Mais, nous l’avons repensé comme un petit concerto
pour saxophone et piano accompagnés par une comédienne faisant des
bruitages et quelques parties musicales.
Trouvez-vous des différences entre un public
d’adultes et d’enfants ?
Bien sûr, ce n’est pas la même chose. Nous sommes ravis d’avoir diffé-
rents publics, de ne pas être tout le temps dans le contexte d’un festival
de jazz avec un public de connaisseurs. Ce spectacle est conçu pour être
joué partout. Concernant les enfants, je les trouve très réceptifs et spon-
tanés. On sait toujours quand ça leur plaît ou non.
Enfin, pouvez-vous nous dire quels cartoons
seront présentés lors de ce ciné-concert ?
Dans Cartoon Frénésie, notre parti pris a été de ne pas mettre que des
cartoons et du Tex Avery. Nous avons volontairement mis autre chose,
comme du Betty Boop, pour faire découvrir de nouvelles choses. Chez
Betty Boop, il y a un univers très délirant, très foisonnant qui est très
intéressant. Nous sommes également allés chercher d’autres cartoons
qui ne sont pas courants, que l’on ne voit pas partout.
propos recueillis
par amandine bocherel
FOCUS SUR
CARTOON FRÉNÉSIE
INTERVIEW
5 000 doigts du Docteur K
Ciné-concert au Manège à 14h30 - 60 min
EL CLUB ©HAUT ET COURT
©DIAPHANAA
©CARLA SAINDRENAN
© DR
BOY MEETS GIRL
LE TAUX YONNAIS
AVANT-PREMIÈRES :
Pour son premier long-métrage, Sibs Shon-
gwe-La Mer a choisi le parti du drame. Il fait
le portrait, sans compromis, de la jeunesse de
Johannesburg. Necktie youth conte avec préci-
sion laviedeJabz,September,Nikki,Tanya,Mat-
ty,Tali et Rashi, vivants dans les beaux quartiers
de la ville, un an après le suicide de leur amie
Émily. Ces jeunes se questionnent ardemment
surleurvie,leursraisonsd’êtremais,désabusés,
ilsn’arriventpasàseconstruireunprojetd’avenir.
Filmé en noir et blanc, Necktie youth décrit tou-
tefois avec poésie et douceur un propos diffi-
cile : la vie de la jeunesse dorée contemporaine
sud-africaine. Cette génération désenchantée
post-apartheid est perdue. Elle se sent autant
incapable de répondre aux valeurs de la « Rain-
bow nation » que de se projeter au-delà du len-
demain.
amandine bocherel
La Croisière du Navigator (1924), une comédie
simple avec son fameux personnage qui ne rit
jamais, mais dont il est difficile de ne pas rire.
Deuxbourgeois,WilliametKitty,dépendantsde
leursserviteurs,seretrouventseulssurunnavire
à la dérive à la suite d’un enchainement de cir-
constances toutes plus extravagantes. Les voilà
livrés à eux-mêmes face à leur incompétence et
leur maladresse. Ce film muet en noir et blanc
estremplid’humouretdegagsagitantcesdeux
personnages décalés. L’aspect burlesque et
absurde de ce long-métrage rend l’atmosphère
légère et divertissante grâce à sa bande-son fan-
taisiste: un délice pour les yeux et les oreilles!
Buster Keaton a su nous plonger avec brio dans
sonuniversparticulieretamusant.Venezdécou-
vrir la version restaurée en première française
de ce chef d’œuvre du cinéma muet!
johanna blond & annaïc leroux
Faut que ça danse! invite à entrer dans
le monde inattendu de Noémie Lvovsky.
«Homme jeune aimerait rencontrer femme
seule pour sortir et discuter » écrit Salomon
Bellinsky dans les petites annonces. «Homme
jeune» et non «Jeune homme» car après tout,
il ne l’est pas en apparence mais tellement dans
la tête ! Divorcés, Geneviève et Salomon ont
une fille prénommée Sarah très accaparée par
sa grossesse.Salomon est un vieux juif qui évite
les discussions sur la déportation, préférant les
claquettes de Fred Astaire. Débordant de vie,
il recherche une compagne et veut à tout prix
être enterré le plus tard possible. Une comédie
drôle mélangée subtilement aux souvenirs de
la Shoah.Emporté dans un tourbillon d’énergie,
le public sera conquis par le ton léger et tout en
finesse.
adeline loury
NECKTIE YOUTH FAUT QUE ÇA DANSE
Sibs Shongwe-La Mer Buster Keaton Noémie Lvovsky SORTI
EN 2007mercredi 14 - 20h30 - Concorde 2
jeudi 15 - 14h - Concorde 2
samedi 17 - 9h30 - Concorde 2
mercredi 14 - 14h 30- Théâtre
vendredi 16 - 9h30 - Manège
mercredi 14 -15 h 45 - Concorde 2
Nous sommes allés à la rencontre des
spectateurs, aux abords du Grand R
et du Concorde. Paroles recueillies au
deuxième jour du Festival.
Gisèle et Monique, duo de cinéphiles retraitées
en ce mardi frais sont plantées sur l’Esplanade
Jeannie Mazurelle, en train de consulter leur
programme du Festival.Elles vont voir Tempête,
le film qui a fait la veille l’ouverture du Festival.
Elles se réjouissent de la programmation:
«la sélection est épatante, tout me donne en-
vie»,confie l’une sous le regard approbateur de
l’autre. Ces deux habituées avouent enchaîner
les films: «nous allons malheureusement de-
voir faire des choix». Ce mercredi quoiqu’il en
soit, elles seront encore là: «l’occasion de voir
Vincent Lindon au cours d’une rencontre, est
inratable».
Pour sa part, nouveau Yonnais et ex-Parisien,
habitué à une offre culturelle pléthorique,
Gilles, la soixantaine tout juste mouillée par les
mêmes embruns du film de Samuel Collardey,
est immédiatement tombé sous le charme du
Festival.«C’est un réel plaisir de pouvoir décou-
vrir ou revoir des films de tous horizons».«C’est
un projet formidable», ajoute-t-il. Un nouveau
converti qui promet de revenir autant les jours
suivants que l’an prochain.
«Enunmot,leFestival,c’estquoi?»,avons-nous
demandé aux Yonnais se rendant au Grand R
pour réserver leurs places :«rencontre,partage,
découverte,surprises...»
Donnez vous aussi votre avis sur Twitter et Face-
book : #FestFilmLRSY.
propos recueillis par
paul boschet & gabrielle imbert
FESTIVALIERS :
PREMIÈRES IMPRESSIONS
Directrice de publication: Claudine Paque
Encadrement éditorial:
Francis Mizio et Samuel Jan
Rédaction: étudiants de l’IUT de La
Roche-sur-Yon, département Information
et communication
Impression: Belz, La Roche-sur-Yon
Festival international
du film de La Roche-sur-Yon
@Festival_Film85
#FestFilmLRSY
Tout le programme du festival
sur www.fif-85.com
et sur tinyurl.com/fif2015
SORTI
EN 2015
©PARK CIRCUS©PREMUM FILMS ©UGC DISTRIBUTION
Précision: l’interview de Paolo Moretti parue dans
la gazette no
1 d’hier a été réalisée par Noémie
Gouhier et Aurélie Basseux.
LA CROISIÈRE
PREMIÈRE
FRANÇAISE
EN RESTAURÉ
DU NAVIGATOR

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Gazette n°2. Mercredi 14 Octobre 2015. 6ème Festival International du Film

  • 1. la gazette P ASSIONNÉetpassionnant, l’acteur Vincent Lindon, primé au Festival de Cannes pour son interprétation dans La Loi du marché et invité d’hon- neur est attendu pour une rencontre avec le public au Manège ce mercredi à 20h30. Retour sur un homme sensible et enflammé. «J’ai peur de tomber dans une sorte d’auto- satisfaction qui me tuerait» confesse-il. D’une sincérité limpide et d’une prestance forçant le respect, Vincent Lindon a un dis- cours qui sonne tout sauf creux et dresse le portrait d’un acteur infatigable qui ne se repose nullement sur sa récente consécration. Son interprétation de Thierry, chômeur de longue durée, père d’un enfant handicapé, qui va d’entretiens d’embauches humiliants en stages inutiles, a séduit le jury et rem- porté les suffrages. Le réalisateur Stéphane Brizé et ami de l’acteur, le décrit en ces termes: «C’estunmonstred’acteur,quelqu’unquiques- tionnetoutletempsl’instantsurunplateau,qui cherche tout le temps à savoir s’il y a du vrai». Fils de la journaliste de mode Alex Faure, Vincent Lindon est issu d’une illustre famille comptant notamment l’éditeur des Éditions de Minuit. Malgré le prestige du milieu dont il est issu, l’acteur demeure humble et dévoué. Pour La Loi du marché, son intention première a été de servir le projet. C’est naturellement qu’il a accepté de moduler son cachet et de tourner aux côtés de comédiens amateurs. Lorsqu’il évoque les valeurs qu’il défend, il répond avec humour: «j’essaie d’avoir de l’éthique, une va- leur magnifique et un drôle de mot, car j’en ai plein, moi, des tics.» Les débuts de Vincent Lindon se sont dérou- lés à New York sur le tournage du film Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais où le jeune homme se tenait encore en coulisses. Il s’essaie à la comédie au cours Florent à Paris, avec succès; premier rôle du Faucon de Paul Boujenah en 1983... Les proposi- tions s’enchaînent. Des années plus tard, le voilà à la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, entendant son nom énoncé par le jury. Ému, il décrit sa sensation première ainsi: «j’étais pris dans une sorte de vertige nua- geux». Il a entamé son discours en citant Faulkner: «faites des rêves immenses pour ne pas les perdre de vue en les poursuivant». Ses rêves, l’acteur les a construits et dé- construits au fil de sa carrière, dévoilant à chaque rôle une facette de son identité. Coach d‘un kurde qui traverse la Manche dans Wel- come, le complice—paumé mais attachant—de Gérard Darmon dans Gaspard et Robinson, à l’homme à la recherche de son identité perdue avec La Moustache ; Vincent Lindon s’inscrit aussi bien dans la comédie que dans le drame. Sa peur récurrente d’une autosatisfaction mor- telle n’est pas au goût du jour, puisqu’il va une nouvelle fois pouvoir montrer son engage- ment et porter ses films au devant du public impatient du Festival international du film de La Roche-sur-Yon. «C’est ça la grande leçon: plus tu donnes, plus tu reçois!», affirmait VincentLindonaprèssonexpérienceauFestival de Cannes. Il ne fait nul doute que les Yonnais lui réservent également un accueil chaleureux. romane boulanger Plus sur le web Retrouvez la version longue de ce por- trait (sources: entretiens donnés à Le Monde, Télérama, Première) sur le blog du Festival tenu par les étudiants du DUT Infocom : tinyurl.com/fif2015 QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS ©PREMIUM FILMS 6e mercredi 14 octobre 2015 no 2 VINCENT LINDON : «PLUS TU DONNES, PLUS TU REÇOIS»
  • 2. Boy meets girl réalisé par Leos Carax en 1984, est le premier film d’un poète du cinéma, d’une sensibilité typique des années 80. Mêlant à 23 ans son autobiographie passée, à et celle future et imaginée,Boy meets girl trahit l’inexpérience d’un jeune homme perdu entre «le chagrin et le néant». Boy meets girl est une Le cinéphile yonnais va pouvoir briller en ville  : le FIF le gratifie d’une pluie d’avant-premières à faire pâlir tout fes- tivalier (d’ailleurs) que l’on sait être un peu snob et goûteur de la chose. Sur 120 séances, le taux d’avant-premières dé- passe les 50%. Outre le film d’ouverture (Tem- pête lundi soir),l’inédit Cric Crac (lundi,10h) si vous n’avez pu voir le très couru Experimenter à 10h45 mardi (on y reviendra), si Dom Juan et El Club vous ont propulsés hier parmi les refusés par manque de place, vous vous rat- œuvre poétique et sombre exposant la vision que le réalisateur a du monde, portée par des images au rythme effréné comme si Leos Carax peinait à suivre sa propre vie. Le réalisateur in- tègre l’essentiel de son existence dans ce film, en commençant par de nombreuses références cinéphiliques–art qui le dévore;images belles et sincères vues au travers des yeux d’un homme de 23 ans. Film miroir du monde ado- lescent des années 80,ces ressentis d’un jeune homme en mal de vivre représentent toute une génération perdue et sensible. gabrielle imbert traperez aujourd’hui avec Sleeping giant (à 9h30), La Croisière du Navigator restauré (à 14h30, voir p. 4), El Club (à 16h), de nouveau Experimenter (à 20h30), puis Results ou Boy meet girls restauré (ci-dessus) à 18h,et Necktie youth ou The End of the tour à 20h45. Un bon entraînement pour les trois derniers jours du festival :chaque film sera quasiment soit une avant-avant-première (J-1), une avant- première (J, à 20h30), ou une post-avant-pre- mière (J+1).Va falloir des néologismes. f.m. OUVERTURE C’est sous un chapiteau comble que la soirée d’ouverture s’est prolongée lundi soir Place Napoléon. Les spectateurs ont pu partager leurs avis après avoir assisté à la première française de Tempête, de Samuel Collardey. Dégustation de vins et copieux buffet ont animé cette première soirée de festival, suppléés par Mister Hone et Gemini, deux des DJ’s de l’émission Dusty Party sur Graffiti Urban Radio. Funk et disco en fond sonore, les festivaliers ont profité de ce moment de partage pour se faire photographier ; une façon de marquer les pellicules du 6e Festival international du film de La Roche-sur-Yon. P. B. HOMMAGE C’est après quelques mots émouvants de Paolo Moretti salués par des applaudissements unanimes qu’un hommage a été rendu à Chantal Akerman, lundi soir, qui nous a quitté le 5 octobre 2015. La cinéaste belge à qui l’on doit plus de 50 films comme Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles en 1975 ou encore La Captive en 2000, était considérée comme une figure emblématique du cinéma moderne. Son dernier film No home movie avait été présenté au Festival suisse de Locarno l’été dernier ; documentaire dédié à sa mère juive, qui avait survécu aux camps nazis. Chantal Akerman aimait traiter les thèmes de la mémoire et du temps, autour de ses courts ou longs-métrages, depuis 1968. P.B. LE FIF AUTREMENT Tous les jours de 17h à 18h sur Graffiti Urban Radio (88,6FM). Sur Flickr, les reportages photo des étu- diants de l’IUT : tinyurl.com/photosfifiut Leos Carax PREMIÈRE FRANÇAISE EN RESTAURÉAu Théâtre à 18h00 - 100 min C INÉ CARTOON, un ciné-concert déjanté joué par Florence Joubert (voix, xylophone, bruitages), Emmanuel Guillard (piano, synthétiseur, bruitages) et son compositeur Alain Pierre (saxophone, flûte) qui a accepté de répondre à nos questions. Comment en êtes-vous venus à créer un ciné-concert avec des cartoons ? Alain Pierre: Avec les musiciens, nous avons travaillé sur différents ré- pertoires ; notamment sur un répertoire des années 30, de musiciens swing. Cela nous a menés, petit à petit, à nous intéresser à la musique que l’on enregistrait dans les studios à cette époque,et spécialement à la musique de film et de dessin animé.Dans un premier temps,nous avons jouécettemusiquesansimagepuisnoussommesvenusauciné-concert. Alors que souvent, les ciné-concerts sont construits à partir des images auxquelles le son est ajouté,nous y sommes venus par la musique. Comment arrivez-vous à synchroniser votre musique avec l’action rapide du dessin animé ? Ce ciné-concert est en grande partie synchronisé à l’image. C’est-à-dire que pour suivre les déplacements des petits personnages, qui sont caractéristiques du cartoon, nous avons des points de repère qui nous permettent de les suivre très précisément. En terme technique, c’est le Mickey Mousing : nous suivons vraiment tous les détails des déplace- ments des personnages et leurs ruptures, ce qui fait la caractéristique de cette musique. Quels styles de musique sont joués lors du spectacle ? Nous nous referons, en majorité à la musique de dessin animé. On y retrouve des extraits de la musique de l’époque, très inspirée de la mu- siqueclassique.Maisnousavonségalementécritnospropresmusiques. On retrouve environ 30% de reprises et 70% de créations, car nous souhaitons rester dans une démarche créative. Il y a donc, de temps en temps, de la musique jazz. Au départ, cette création a été composée pour neuf musiciens, comment avez-vous fait pour l’adapter pour trois ? C’est une réécriture. Ce sont donc les mêmes morceaux et les mêmes dessins animés. Mais, nous l’avons repensé comme un petit concerto pour saxophone et piano accompagnés par une comédienne faisant des bruitages et quelques parties musicales. Trouvez-vous des différences entre un public d’adultes et d’enfants ? Bien sûr, ce n’est pas la même chose. Nous sommes ravis d’avoir diffé- rents publics, de ne pas être tout le temps dans le contexte d’un festival de jazz avec un public de connaisseurs. Ce spectacle est conçu pour être joué partout. Concernant les enfants, je les trouve très réceptifs et spon- tanés. On sait toujours quand ça leur plaît ou non. Enfin, pouvez-vous nous dire quels cartoons seront présentés lors de ce ciné-concert ? Dans Cartoon Frénésie, notre parti pris a été de ne pas mettre que des cartoons et du Tex Avery. Nous avons volontairement mis autre chose, comme du Betty Boop, pour faire découvrir de nouvelles choses. Chez Betty Boop, il y a un univers très délirant, très foisonnant qui est très intéressant. Nous sommes également allés chercher d’autres cartoons qui ne sont pas courants, que l’on ne voit pas partout. propos recueillis par amandine bocherel FOCUS SUR CARTOON FRÉNÉSIE INTERVIEW 5 000 doigts du Docteur K Ciné-concert au Manège à 14h30 - 60 min EL CLUB ©HAUT ET COURT ©DIAPHANAA ©CARLA SAINDRENAN © DR BOY MEETS GIRL LE TAUX YONNAIS AVANT-PREMIÈRES :
  • 3. Pour son premier long-métrage, Sibs Shon- gwe-La Mer a choisi le parti du drame. Il fait le portrait, sans compromis, de la jeunesse de Johannesburg. Necktie youth conte avec préci- sion laviedeJabz,September,Nikki,Tanya,Mat- ty,Tali et Rashi, vivants dans les beaux quartiers de la ville, un an après le suicide de leur amie Émily. Ces jeunes se questionnent ardemment surleurvie,leursraisonsd’êtremais,désabusés, ilsn’arriventpasàseconstruireunprojetd’avenir. Filmé en noir et blanc, Necktie youth décrit tou- tefois avec poésie et douceur un propos diffi- cile : la vie de la jeunesse dorée contemporaine sud-africaine. Cette génération désenchantée post-apartheid est perdue. Elle se sent autant incapable de répondre aux valeurs de la « Rain- bow nation » que de se projeter au-delà du len- demain. amandine bocherel La Croisière du Navigator (1924), une comédie simple avec son fameux personnage qui ne rit jamais, mais dont il est difficile de ne pas rire. Deuxbourgeois,WilliametKitty,dépendantsde leursserviteurs,seretrouventseulssurunnavire à la dérive à la suite d’un enchainement de cir- constances toutes plus extravagantes. Les voilà livrés à eux-mêmes face à leur incompétence et leur maladresse. Ce film muet en noir et blanc estremplid’humouretdegagsagitantcesdeux personnages décalés. L’aspect burlesque et absurde de ce long-métrage rend l’atmosphère légère et divertissante grâce à sa bande-son fan- taisiste: un délice pour les yeux et les oreilles! Buster Keaton a su nous plonger avec brio dans sonuniversparticulieretamusant.Venezdécou- vrir la version restaurée en première française de ce chef d’œuvre du cinéma muet! johanna blond & annaïc leroux Faut que ça danse! invite à entrer dans le monde inattendu de Noémie Lvovsky. «Homme jeune aimerait rencontrer femme seule pour sortir et discuter » écrit Salomon Bellinsky dans les petites annonces. «Homme jeune» et non «Jeune homme» car après tout, il ne l’est pas en apparence mais tellement dans la tête ! Divorcés, Geneviève et Salomon ont une fille prénommée Sarah très accaparée par sa grossesse.Salomon est un vieux juif qui évite les discussions sur la déportation, préférant les claquettes de Fred Astaire. Débordant de vie, il recherche une compagne et veut à tout prix être enterré le plus tard possible. Une comédie drôle mélangée subtilement aux souvenirs de la Shoah.Emporté dans un tourbillon d’énergie, le public sera conquis par le ton léger et tout en finesse. adeline loury NECKTIE YOUTH FAUT QUE ÇA DANSE Sibs Shongwe-La Mer Buster Keaton Noémie Lvovsky SORTI EN 2007mercredi 14 - 20h30 - Concorde 2 jeudi 15 - 14h - Concorde 2 samedi 17 - 9h30 - Concorde 2 mercredi 14 - 14h 30- Théâtre vendredi 16 - 9h30 - Manège mercredi 14 -15 h 45 - Concorde 2 Nous sommes allés à la rencontre des spectateurs, aux abords du Grand R et du Concorde. Paroles recueillies au deuxième jour du Festival. Gisèle et Monique, duo de cinéphiles retraitées en ce mardi frais sont plantées sur l’Esplanade Jeannie Mazurelle, en train de consulter leur programme du Festival.Elles vont voir Tempête, le film qui a fait la veille l’ouverture du Festival. Elles se réjouissent de la programmation: «la sélection est épatante, tout me donne en- vie»,confie l’une sous le regard approbateur de l’autre. Ces deux habituées avouent enchaîner les films: «nous allons malheureusement de- voir faire des choix». Ce mercredi quoiqu’il en soit, elles seront encore là: «l’occasion de voir Vincent Lindon au cours d’une rencontre, est inratable». Pour sa part, nouveau Yonnais et ex-Parisien, habitué à une offre culturelle pléthorique, Gilles, la soixantaine tout juste mouillée par les mêmes embruns du film de Samuel Collardey, est immédiatement tombé sous le charme du Festival.«C’est un réel plaisir de pouvoir décou- vrir ou revoir des films de tous horizons».«C’est un projet formidable», ajoute-t-il. Un nouveau converti qui promet de revenir autant les jours suivants que l’an prochain. «Enunmot,leFestival,c’estquoi?»,avons-nous demandé aux Yonnais se rendant au Grand R pour réserver leurs places :«rencontre,partage, découverte,surprises...» Donnez vous aussi votre avis sur Twitter et Face- book : #FestFilmLRSY. propos recueillis par paul boschet & gabrielle imbert FESTIVALIERS : PREMIÈRES IMPRESSIONS Directrice de publication: Claudine Paque Encadrement éditorial: Francis Mizio et Samuel Jan Rédaction: étudiants de l’IUT de La Roche-sur-Yon, département Information et communication Impression: Belz, La Roche-sur-Yon Festival international du film de La Roche-sur-Yon @Festival_Film85 #FestFilmLRSY Tout le programme du festival sur www.fif-85.com et sur tinyurl.com/fif2015 SORTI EN 2015 ©PARK CIRCUS©PREMUM FILMS ©UGC DISTRIBUTION Précision: l’interview de Paolo Moretti parue dans la gazette no 1 d’hier a été réalisée par Noémie Gouhier et Aurélie Basseux. LA CROISIÈRE PREMIÈRE FRANÇAISE EN RESTAURÉ DU NAVIGATOR