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1
Recensement des actions sur le thème de la vie affective et sexuelle réalisées
Dans les collèges et lycées en 2013-2014 en Deux-Sèvres
Rédaction du rapport :
Catherine Flora, chargée de projets, IREPS Poitou-Charentes
Enquête :
Delphine Clairat, assistante administrative IREPS Poitou-Charentes
Suivi & relecture :
Marie-Christine Renard, conseillère technique, DSDEN
Sandie Bernagaud, directrice adjointe, IREPS Poitou-Charentes
Finalisé en mars 2015
2
SOMMAIRE
1. Définitions de concepts clés ………………………………………………………...... 3-4
2. Education à la vie affective et sexuelle dans les établissements scolaires ….... 5
3. Orientations politiques en santé publique ……………………………………………. 6
4. Présentation du réseau PRAEVAS ……………………………………………………... 7
5. Données épidémiologiques en Poitou-Charentes ………………………………… 8-12
6. Structures ressources en Deux-Sèvres …………………………………………… 14-15
7. Recensement des actions sur le thème de la vie affective et sexuelle
dans les collèges et lycées en Deux-Sèvres ……………………………………... 16-23
8. Présentation des recommandations du réseau PRAEVAS ………………………… 24
3
1. Les concepts clés dans le domaine de la santé sexuelle
(in Vie affective et sexuelle : guide pratique pour la mise en place d’actions d’information et de prévention
en Ille-et-Vilaine, 2013) :
La santé : d’après la charte d’Ottawa adoptée le 21 novembre 1986 : « La santé est une ressource de la vie
qui permet à l’individu ou au groupe de satisfaire ses besoins biologiques, psychologiques, sociaux, de
réaliser ses aspirations, d’évoluer avec le milieu et de s’y adapter. La santé est un concept positif mettant en
valeur les capacités sociales, individuelles et physiques de la personne, elle est un moyen pour atteindre le
bien-être et n’est pas le but de la vie ».
La promotion de la santé : la promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les
moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci. La promotion de la
santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien
être.
La sexualité : la notion de sexualité humaine est très large et renvoie à la globalité de l’être humain dans
ses dimensions aussi bien biologique, psychoaffective que sociale:
- La dimension biologique : elle apparaît dans les aspects anatomiques, physiologiques, caractéristiques
de chaque sexe, avec des facteurs génétiques, métaboliques et hormonaux propres à chacun. L’aspect
génital de la sexualité permet d’assurer la reproduction et la survie de l’espèce.
- La dimension psychoaffective : elle concerne la construction psychique de chaque individu, en tant que
fille ou garçon, puis femme ou homme. Elle met en jeu des sensations, des émotions et des sentiments dont
la mise en mots permet à l’être humain de se découvrir et de découvrir les autres. Elle renvoie ainsi à la
capacité de chacun à communiquer, à entrer en relation avec l’autre et permet à l’être humain de passer de
la pulsion au désir. « La sexualité est une composante essentielle de l’épanouissement personnel. Elle
existe dès la naissance et active des prototypes sensorimoteurs, elle accompagne l’enfant au cours de sa
maturation, elle est le fondement de la personnalité, elle préside aux transformations de l’adolescence». .
C’est un processus en constante évolution tout au long de la vie de la personne.
- La dimension sociale : elle est constituée par les aspects juridiques, socioéconomiques, politiques,
culturels, médiatiques, religieux mais aussi éthiques. Le rapport à la sexualité de chaque personne est
intimement lié à l’environnement social: les parents, la famille, les pairs, et plus généralement le contexte
socioculturel dans lequel elle vit. Ainsi toutes les sociétés se sont préoccupées de concilier l’exercice de la
sexualité de chacun
avec la nécessaire cohésion du groupe : les lois sont la traduction, sous forme de textes écrits, des interdits,
des
normes en vigueur dans le groupe social constitué et évoluent en fonction des valeurs de celui-ci. Cette
dimension éminemment sociale de la sexualité inscrit celle-ci dans une perspective historique par la
transmission d’un héritage socioculturel.
4
L’éducation à la vie affective et sexuelle : elle vise principalement à apporter aux personnes, « en partant
de leurs représentations et de leurs acquis, les informations objectives et les connaissances scientifiques qui
permettent de connaître et de comprendre les différentes dimensions de la sexualité; elle doit également
susciter leur réflexion à partir de ces informations et les aider à développer des attitudes de responsabilité
individuelle, familiale et sociale ».
L’éducation à la vie affective et sexuelle doit contribuer de manière spécifique à la prévention, la réduction
des risques (grossesses précoces non désirées, infections sexuellement transmissibles, VIH/ sida…), à la
protection des populations vis-à-vis des violences ou de l’exploitation sexuelles, et doit
participer à la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes.
L’éducation à la vie affective et sexuelle « est inséparable des connaissances biologiques sur le
développement et le fonctionnement du corps humain, mais elle intègre tout autant, sinon plus, une réflexion
sur les dimensions psychologiques, affectives, sociales, culturelles et éthiques. Elle doit ainsi permettre
d’approcher, dans leur complexité et leur diversité, les situations vécues par les hommes et les femmes
dans les relation interpersonnelles, familiales, sociales.
Cette éducation, qui se fonde sur les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, du respect de soi et
d’autrui, doit trouver sa place (…) sans heurter ou froisser les convictions de chacun, à la condition d’affirmer
ces valeurs communes dans le respect des différentes manières de les vivre».
La santé sexuelle : elle est définie, par l’Organisation Mondiale de la Santé, comme un état de bien-être
physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence
de maladie, de dysfonction ou d’infirmité. La santé sexuelle a besoin d’une approche positive et
respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles et la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui
apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence. Afin d’atteindre et de
maintenir la Santé Sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et
assurés.
L’identité sexuée : elle désigne le sexe du « corps » (mâle ou femelle). Elle englobe les dimensions
anatomo-physiologique, biologique, génétique et hormonale.
L’identité sexuelle : elle désigne, quant à elle, le sexe « psychique » (garçon ou fille) c’est-à-dire le sexe
auquel un individu se sent appartenir « dans sa tête ». « L’identité sexuelle et sexe anatomique ne sont pas
toujours synonymes : il est possible qu’un garçon possède un appareil génital masculin, une anatomie
masculine mais se sente à l’intérieur de lui comme une fille. »
Le genre est opposé au sexe qui, lui, relève de la biologie alors que le genre se rapporte à la construction
sociale des différences.
L’identité de genre désigne donc le sexe « social » (masculin ou féminin) c’est-à-dire le sexe que la société
attribue en fonction des attitudes, comportements, choix de métier,…
L’orientation sexuelle : elle désigne le sexe « relationnel » (homo, hétéro, bi), celui vers qui vont nos
préférences, attirances, sentiments.
5
2. Education à la vie affective et sexuelle dans les établissements scolaires
(in Vie affective et sexuelle : guide pratique pour la mise en place d’actions d’information et de prévention
en Ille-et-Vilaine, 2013)
 Les objectifs de l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire
« L’école a un rôle spécifique dans la construction individuelle et sociale des enfants et des adolescents. Il
s’agit de leur donner les moyens de s’approprier progressivement les données essentielles de leur
développement sexuel et affectif et leur permettre notamment de mieux analyser et appréhender les
multiples messages médiatiques et sociaux qui les assaillent quotidiennement.
Dans ce cadre, l’éducation à la sexualité vise principalement à apporter aux élèves, en partant de leurs
représentations et de leurs acquis, les informations objectives et les connaissances scientifiques qui
permettent de connaître et de comprendre les différentes dimensions de la sexualité ; elle doit également
susciter leur réflexion à partir de ces informations et les aider à développer des attitudes de responsabilité
individuelle, familiale et sociale ».
 Les accords préalables
Les interventions à l’éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées, sont régies par la
circulaire N°2003-027 DU 17-2-2003 : « Ces interventions, qui s’inscrivent dans le cadre du projet d’école ou
d’établissement, devront s’insérer dans la programmation et la progression définies par l’équipe éducative
en
charge des séances. Elles sont organisées avec l’autorisation du directeur d’école après avis du conseil des
maîtres, dans le premier degré, ou à la demande du chef d’établissement, en accord avec l’équipe en
charge de l’éducation à la sexualité, dans le second degré. Elles se déroulent en présence et sous la
responsabilité pédagogique du maître ou d’un membre de cette équipe afin d’assurer la continuité de la
relation éducative, l’accompagnement, le suivi et l’évaluation des actions.
 Quelques repères
Les dispositions de la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001 (article 22) confient à l’école l’obligation d’instaurer
trois séances annuelles d’éducation à la sexualité à l’école, au collège et au lycée.
« Art. L. 312-16. - Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les
collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces
séances pourront associer les personnels contribuant à la mission de santé scolaire et des personnels des
établissements mentionnés au premier alinéa de l’article L. 2212-4 du code de la santé publique ainsi que
d’autres intervenants extérieurs conformément à l’article 9 du décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux
établissements publics locaux d’enseignement. Des élèves formés par un organisme agréé par le ministère
de la santé pourront également y être associés. »
Ces dispositions ont été renforcées par la circulaire d’application n°2003-027 du 17 février 2003, relative à
l’éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées.
 Outils de référence
• Repères pour l’éducation à la sexualité au collège et au lycée guide du formateur
• Repères : guide d’intervention pour les collèges et les lycées.
6
3. Orientations politiques en santé publique
Le Projet Régional de Santé de Poitou-Charentes (PRS) a été adopté pour 5 ans le 15 décembre 2011. Sa
dernière actualisation date du 15 décembre 2014.
Le Plan Stratégique Régional de Santé fixe l’objectif stratégique suivant : « Agir sur les principaux
déterminants à l’origine des comportements et des états de santé observés chez les jeunes et les
adultes, et construire les dispositifs indispensables pour lutter contre les inégalités en santé ».
Le PSRS a pour objectifs de :
 Permettre l’accès aux techniques de procréation médicalement assistée,
 Faciliter l’accès aux moyens de contraception adaptés en respectant le choix des personnes,
 Prévenir les grossesses non désirées,
 Garantir le droit d’accès à l’IVG dans un souci d’humanisation des modes et des moyens de prise en
charge et développer l’accompagnement post-intervention,
 Développer les coopérations et les partenariats pour améliorer la prise en charge des IVG.
Le Schéma Régional de Prévention (SRP) affirme le projet de mise en œuvre d’une « plateforme de la santé
reproductive et sexuelle ». Celle-ci a des champs d’intervention larges :
 La santé périnatale (santé de la mère et de l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et la
naissance), la santé sexuelle en tant qu’état de « bien-être physique, émotionnel et social associé à
la sexualité » (OMS, 2002).
Le « programme d’actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de
l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre 2012 » a pour orientation de s’ »appuyer sur la jeunesse pour
faire évoluer les mentalités ».
C’est dans ce contexte que le réseau Partenariat, Recherche sur les Actions d’Education à la Vie Affective et
Sexuelle (PRAEVAS) se propose de recenser les actions mises en œuvre dans les collèges et lycées des
Deux-Sèvres afin de définir des pistes de travail pour un programme d’action départemental 2015.
7
4. Présentation du réseau PRAEVAS
Il a pour objectifs de :
 Accompagner méthodologiquement des projets de formation et de sensibilisation,
 Coordonner des actions d’éducation à la vie affective et sexuelle en direction des scolaires,
 Recenser des outils sur la vie affective et sexuelle, recherche d’autres outils,
 Mettre en place des ateliers d’appropriation pour les nouveaux outils à disposition,
 Recenser des actions réalisées et cartographie de celles-ci pour améliorer la couverture territoriale
de celles-ci.
Le réseau PRAEVAS fonctionne depuis 2011 : il est issu de la coordination, par l’IREPS, de projets de mise
en réseau pour le soutien des acteurs de l'éducation à la vie affective et sexuelle dans le département des
Deux-Sèvres (« Lieu d'échange et de dialogue » puis « Projet départemental d'éducation à la vie affective et
sexuelle »). Cela a permis aux structures ressources spécialisées dans ce domaine (Service éducation pour
la santé de la CPAM, Conseil Général, Centres Hospitaliers, associations, formateurs Éducation
Nationale…) de mieux se connaître et de travailler davantage en partenariat, de dynamiser le réseau, de
renouveler les temps d'échanges et les supports de communication pour sa visibilité et de développer
collectivement les compétences et l'expertise des acteurs.
Des actions très diverses ont été mises en œuvre :
 Une plaquette « Amour, Sexualité, Contraception, Prévention, à qui m’adresser ? »,
 Un colloque « Jeunes et sexualité »,
 Une réflexion sur la mise en place d’actions communes d’accès à l’information et aux soins en
direction des personnes en situation de handicap,
 Des temps de formation en direction des professionnels sur le thème de l’hypersexualisation, de
l’orientation sexuelle et la manière de l’aborder avec les jeunes…
 Des ateliers pédagogiques permettant l’appropriation d’outils notamment sur l’approche de genre et
la prévention des stéréotypes sexistes…
 La diffusion du catalogue régional de l’IREPS sur les outils pédagogiques Vie Affective et Sexuelle.
Pour 2014, l’objectif priorisée par le réseau a été le recensement des actions vie affective et sexuelle au sein
des collèges et des lycées de l’Education nationale.
8
5. Données épidémiologiques en Poitou-Charentes
 Données issues du Baromètre santé Poitou-Charentes 2010
 La santé sexuelle
Comparativement au niveau national, la proportion de personnes déclarant avoir eu au moins un rapport sexuel
dans l’année est un peu plus importante dans la région. Les autres données ne sont pas différentes des
données nationales. Par contre, l’utilisation du préservatif masculin, chez les 15-29 ans) s’est accrue entre 2000
et 2010. Une baisse de l’utilisation de la pilule contraceptive est à noter, de même qu’une forte augmentation du
recours à la contraception d’urgence.
9
Parmi les 15-29 ans, l’âge moyen au moment du premier rapport sexuel ne diffère pas selon le sexe. Il se
situe à 16 ans et 6 mois. Ce premier rapport a été souhaité dans 93.4% des cas, 4.8% ont accepté sans
vraiment le vouloir et 1.8% ont été forcés. Seules les femmes ont déclaré avoir été forcées.
Pour plus de la moitié des 15-29 ans, le préservatif était le seul moyen de contraception utilisé lors du
premier rapport sexuel. La pilule contraceptive est ensuite le moyen de contraception le plus utilisé lors du
premier rapport. Enfin, 8.4% des 15-29 ans n’ont utilisé aucun moyen de contraception.
10
Les hommes ont eu plus fréquemment que les femmes au moins deux partenaires dans l’année. Chez les
hommes comme chez les femmes, ce sont les 15-25 ans qui sont les plus concernés : un quart d’entre eux a
déclaré avoir eu un nouveau partenaire et plus d’un cinquième au moins deux nouveaux.
77.7% des femmes utilisent un moyen de contraception et 1.8% en utilisent un de façon non systématique.
Une sur cinq n’y a jamais recours. Les plus jeunes sont les plus nombreuses à y avoir recours
systématiquement.
Plus de 15% des femmes de 15-54 ans ont eu recours à la contraception d’urgence dans la vie : 11.3% l’ont
utilisée une fois et 4.2% plusieurs fois. Les 15-25 ans sont plus d’un tiers à l’avoir utilisée, 24.8% une fois et
11.7% plusieurs fois.
11
3% des 15-54 ans ont déclaré avoir eu une maladie ou une infection sexuellement transmissible au cours
des cinq dernières années. Cette proportion est plus importante chez les femmes : 4.6% contre 1.6%. Dans
15% des cas, cette maladie est intervenue dans les douze derniers mois.
Les mycoses constituent les IST les plus fréquentes.
12
Parmi les 15-54 ans, 40.6% n’ont jamais réalisé un test de dépistage du SIDA, 47.1% en ont réalisé un il y a
plus d’un an et 11.9% il y a moins d’un an. Les femmes sont 35.7% à n’en avoir jamais réalisé contre 45.9%
des hommes. La proportion de personnes n’ayant jamais fait de test est plus importante parmi les 15-25 ans
mais c’est également parmi les plus jeunes que la proportion de test dans les douze derniers mois est la plus
importante.
De manière générale, il y a une difficulté d’accès à une offre en santé sexuelle globale gratuite notamment
en milieu rural et particulièrement pour les mineurs. Mais il y a aussi une ressource en région : le Pass
Contraception : Depuis 2009, le Pass Contraception a été mis en place pour faciliter l'accès à la
contraception des jeunes filles, prévenir les grossesses précoces et les infections sexuellement
transmissibles (IST).
C’est un chéquier qui permet l'accès aux jeunes filles mineures et à l'ensemble des jeunes scolarisées
(mineures et majeures) dans les lycées, les CFA, les MFR et les EREA à une contraception anonyme,
gratuite et de proximité. Il est composé de 7 coupons détachables auprès des professionnels de santé pour
des visites médicales, des analyses de sang, une délivrance de contraceptifs ainsi que des informations
relatives à la contraception et des adresses utiles.
13
 Les violences sexuelles
Les tentatives d’attouchements sexuels forcés ont concerné 6% des 15-75 ans, les femmes beaucoup plus
fréquemment que les hommes. Dans plus d’un cas sur deux, ces tentatives ont abouti.
Les tentatives de rapports sexuelles forcés ont concernés 5% des personnes interrogées et plus
particulièrement les femmes : 9.9% contre 0.8% des hommes. Les auteurs de tentatives d’attouchements ou
de rapports forcés sont connus de la victime dans une très forte majorité des cas : personne connue, ne
serait-ce que de vue, pour 50% des victimes ; un membre de la famille pour 30% ; le conjoint ou l’ex-conjoint
pour 27%. Dans seulement 22% des cas, l’auteur n’était pas du tout connu de la victime.
14
6. Structures ressources en Deux-Sèvres
Il existe près d’une quinzaine de structures concernées par le champ de la vie affective et sexuelle en Deux-
Sèvres, en dehors des professions libérales. Elles n’ont pas toutes les mêmes missions et n’assurent pas
toutes les mêmes services : consultations et/ou permanences et/ou interventions collectives.
Elles sont recensées ci-dessous en fonction de leur domaine de compétence (schéma issu d’une carte
heuristique réalisée par l’IREPS Poitou-Charentes) :
15
AGORA – Maison des adolescents Sud : 5 avenue de Limoges - 79 000 Niort, 05 49 28 41 55 ;
Centre de planification et d’éducation familiale : 4 rue de la Béronne, 79 500 Melle, 05 49 27 02 28 ;
Centre de planification et d’éducation familiale : Place du Centenaire, 79 400 Saint Maixent l’Ecole, 05
49 76 22 92 ;
AGORA – Maison des adolescents Nord : Maison du Conseil Général, Parc du Bocapole, boulevard de
Thouars, CS 60093, 79 302 Bressuire, 05 49 65 22 71 ;
Centre de planification et d’éducation familiale : 20 rue de la Citadelle, 79 200 Parthenay, 05 49 64 41
11 ;
Centre de planification et d’éducation familiale : 4 rue Gambetta, 79 100 Thouars, 05 49 68 07 33 ;
AIDES-CAARUD : 16 rue de Nambot, 79 000 Niort, 05 49 17 03 53 ;
Association Départementale d’Aide aux Victimes 79 : 7 rue Max Linder, 79 000 Niort, 05 49 26 04 04 ;
Hôpital – CDAG : 40 avenue Charles de Gaulle, 79 000 Niort, 05 49 78 30 72 ;
Hôpital - Centre de planification et d’éducation familiale : 40 avenue Charles de Gaulle, 79 000 Niort, 05
49 78 34 96 ;
Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres – CDAG : 17 rue de l’Hôpital, 79 300 Bressuire, 05 49 68 31 22 ;
Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres : rue du Docteur André Colas, 79 100 Thouars, 05 49 68 30 46 ;
Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres : rue du Docteur Ichon, 79 300 Bressuire, 05 49 68 29 97 ;
Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres : 13 rue de Brossard, 79 200 Parthenay, 05 49 68 49 68 ;
DSDEN 79 : 61 avenue de Limoges, 79 000 Niort, 05 49 77 11 11 ;
Impulsions Femmes : 13 E rue Louis Braille, 79 000 Niort, 06 70 04 99 82 ;
IREPS Poitou-Charentes : 5 avenue de Limoges, 79 000 Niort, 05 49 28 30 25 ;
Mouvement français pour le Planning Familial : 13 E rue Louis Braille, 79 000 Niort, 05 49 26 95 08 ;
Out’rageantes : Centre Du Guesclin, Bat. A, 3
ème
étage, 45 place Chanzy, 79 000 Niort, 05 49 77 44 56.
16
7. Recensement des actions sur le thème de la vie affective et sexuelle dans les
collèges et lycées en Deux-Sèvres
 Méthodologie
Le tableau recensant les structures scolaires a été fourni par la Direction des Services Départementaux de
l’Education Nationale. Cela a permis de contacter chaque structure pour avoir un entretien téléphonique
avec les infirmiers scolaires responsables de la mise en place des actions. L’entretien avait pour support un
tableau excel réalisé aussi par la Direction des services Départementaux de l’Education Nationale.
Il explorait les thèmes suivants :
 L’inscription de l’action vie affective et sexuelle dans un dispositif ou un programme,
 Les thèmes abordés,
 Le partenariat interne/externe,
 Le niveau de classe concerné par les actions,
 Le nombre d’élèves concernés,
 Les modalités d’intervention : groupe classe ou demi-groupe,
 L’évaluation de l’action.
17
18
En Deux-Sèvres, les 37 collèges sont répartis sur l’ensemble du territoire ; les lycées sont situés dans
les chefs-lieux de canton avec une concentration sur Niort, ville dans laquelle il y a 5 lycées.
19
 Constats issus des entretiens avec les infirmiers responsables de la mise en place des
actions
Collèges ayant répondu à l'enquête
Toutes les structures
scolaires ont été
contactées pour les
besoins de l’enquête mais
certaines d’entre elles n’ont
pas pu répondre soit parce
que les personnes étaient
nouvellement arrivées, soit
parce qu’elles étaient en
congé maladie, soit parce
qu’elles ne retrouvaient pas
trace des actions 2013 -
2014. Dans l’ensemble,
l’enquête a été très bien
accueillie et les infirmiers
donnaient volontiers des
renseignements qui allaient
au-delà des questions
posées.
20
98 actions sur le thème de la vie affective et sexuelle ont été réalisées dans les 44 structures scolaires ayant
répondu à l’enquête. Dans plusieurs collèges, les infirmiers ont animé une intervention sur chacun des niveaux de
classe ou sur plusieurs d’entre eux. Une intervention sur deux est faite sur le groupe classe ; la seconde se fait dans
des demi-groupes.
21
9615 élèves ont bénéficié, d’au moins, une intervention sur le thème de la vie affective et sexuelle dans les
structures scolaires ayant répondu à l’enquête.
22
Les niveaux les plus ciblés sont les 3
èmes
puis les 4
èmes
. Cela correspond à l’une des périodes durant
lesquelles les adolescents changent beaucoup (bouleversements physique dus à la puberté et
bouleversements émotionnels).
Même remarque pour les niveaux ciblés dans les lycées à mettre en lien avec l’âge moyen du 1
er
rapport
sexuel chez les garçons et chez les filles (16 ans et 6 mois en Poitou-Charentes. Il n’y a qu’une action
répertoriée en terminale, probablement à cause de la préparation du baccalauréat.
23
Les partenariats sont
systématiques lors des
interventions. Le plus souvent,
il est externe et les structures
ressources les plus citées sont
l’AGORA – Maison des
adolescents, le CPEF
(Hôpital), le CDAG, le
Mouvement Français pour le
Planning Familial, l’IFSI. En
interne, ce sont les
enseignants SVT ou les CPE.
24
Dans les collèges, c’est le thème de la sexualité, au sens large, qui est le plus souvent traité puis viennent
les thèmes de la puberté et de la contraception : ce sont des thèmes tout à fait adaptés à l’entrée dans
l’adolescence.
Le thème de la sexualité est le premier thème traité puis vient le thème des IST/VIH.
Très majoritairement c’est la sexualité qui est abordée, aussi bien dans les collèges que dans les lycées, car
elle permet de rebondir sur les questionnements des adolescents de façon beaucoup plus large que les
moyens de contraception et/ou les IST/VIH. Les interventions sont toujours interactives et s’appuie sur des
outils pédagogiques. Les plus cités sont le brainstorming, le photolangage et les saynètes. Le diaporama
devient l’exception.
25
La durée des interventions varie entre 1 heure et 2 heures. Au collège, les interventions se font
majoritairement sur 2 heures. Elles sont plus courtes au lycée.
Surtout leur principale caractéristique c’est qu’elles sont uniques.
Durée des interventions dans les lycées
26
8. Présentation des recommandations du réseau PRAEVAS
Les éléments recueillis sur les actions vie affective et sexuelle permettent de dire que le territoire est bien
couvert et que le nombre des interventions sur ce thème est important. Les structures ressources sont
repérées et sollicitées : il y a des habitudes de partenariats.
Les trois séances annuelles par groupe d’âge homogène préconisées par l’article L 312-16 et par la
circulaire d’application n° 2003-027 ne sont pas réalisées. La très grande majorité des élèves bénéficie
d’une intervention par année.
Au niveau méthodologique, il est recommandé de :
 S’appuyer sur l’état des lieux santé sexuelle et reproductive en région Poitou-Charentes
réalisé par l’IREPS, en mars 2015, à la demande de l’ARS ;
 Développer des projets sur du moyen ou long terme (plusieurs séance sur une période
donnée ou des interventions régulières sur plusieurs années dans un même établissement
ou sur un même territoire) ;
 Développer des projets dans le cadre des CESC inter-degrés pour qu’ils puissent être réfléchi
dans le cadre d’un continuum scolaire ;
 Travailler en articulation avec les priorisations des CLS ou ASV sur les territoires ayant ce
type de dispositifs ;
 Prioriser les publics en difficulté d’apprentissage pour les actions ;
 Essayer d’impliquer les familles dans les projets ;
 Encourager les projets de prévention par les pairs grâce à la réalisation et/ou création de
productions/supports pédagogiques ;
 Solliciter plus fréquemment les personnes ressources pour bénéficier d’un accompagnement
méthodologique tout au long de l’action ;
 Améliorer l’évaluation des actions en y introduisant des éléments qualitatifs.
27
Un grand merci aux infirmiers qui ont accepté de répondre à l’enquête
et à Marie-Christine Renard (DSDEN) pour son soutien

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VIH, HEPATITES, IST : du dépistage aux soins en détention et après ?

  • 1. 1 Recensement des actions sur le thème de la vie affective et sexuelle réalisées Dans les collèges et lycées en 2013-2014 en Deux-Sèvres Rédaction du rapport : Catherine Flora, chargée de projets, IREPS Poitou-Charentes Enquête : Delphine Clairat, assistante administrative IREPS Poitou-Charentes Suivi & relecture : Marie-Christine Renard, conseillère technique, DSDEN Sandie Bernagaud, directrice adjointe, IREPS Poitou-Charentes Finalisé en mars 2015
  • 2. 2 SOMMAIRE 1. Définitions de concepts clés ………………………………………………………...... 3-4 2. Education à la vie affective et sexuelle dans les établissements scolaires ….... 5 3. Orientations politiques en santé publique ……………………………………………. 6 4. Présentation du réseau PRAEVAS ……………………………………………………... 7 5. Données épidémiologiques en Poitou-Charentes ………………………………… 8-12 6. Structures ressources en Deux-Sèvres …………………………………………… 14-15 7. Recensement des actions sur le thème de la vie affective et sexuelle dans les collèges et lycées en Deux-Sèvres ……………………………………... 16-23 8. Présentation des recommandations du réseau PRAEVAS ………………………… 24
  • 3. 3 1. Les concepts clés dans le domaine de la santé sexuelle (in Vie affective et sexuelle : guide pratique pour la mise en place d’actions d’information et de prévention en Ille-et-Vilaine, 2013) : La santé : d’après la charte d’Ottawa adoptée le 21 novembre 1986 : « La santé est une ressource de la vie qui permet à l’individu ou au groupe de satisfaire ses besoins biologiques, psychologiques, sociaux, de réaliser ses aspirations, d’évoluer avec le milieu et de s’y adapter. La santé est un concept positif mettant en valeur les capacités sociales, individuelles et physiques de la personne, elle est un moyen pour atteindre le bien-être et n’est pas le but de la vie ». La promotion de la santé : la promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci. La promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien être. La sexualité : la notion de sexualité humaine est très large et renvoie à la globalité de l’être humain dans ses dimensions aussi bien biologique, psychoaffective que sociale: - La dimension biologique : elle apparaît dans les aspects anatomiques, physiologiques, caractéristiques de chaque sexe, avec des facteurs génétiques, métaboliques et hormonaux propres à chacun. L’aspect génital de la sexualité permet d’assurer la reproduction et la survie de l’espèce. - La dimension psychoaffective : elle concerne la construction psychique de chaque individu, en tant que fille ou garçon, puis femme ou homme. Elle met en jeu des sensations, des émotions et des sentiments dont la mise en mots permet à l’être humain de se découvrir et de découvrir les autres. Elle renvoie ainsi à la capacité de chacun à communiquer, à entrer en relation avec l’autre et permet à l’être humain de passer de la pulsion au désir. « La sexualité est une composante essentielle de l’épanouissement personnel. Elle existe dès la naissance et active des prototypes sensorimoteurs, elle accompagne l’enfant au cours de sa maturation, elle est le fondement de la personnalité, elle préside aux transformations de l’adolescence». . C’est un processus en constante évolution tout au long de la vie de la personne. - La dimension sociale : elle est constituée par les aspects juridiques, socioéconomiques, politiques, culturels, médiatiques, religieux mais aussi éthiques. Le rapport à la sexualité de chaque personne est intimement lié à l’environnement social: les parents, la famille, les pairs, et plus généralement le contexte socioculturel dans lequel elle vit. Ainsi toutes les sociétés se sont préoccupées de concilier l’exercice de la sexualité de chacun avec la nécessaire cohésion du groupe : les lois sont la traduction, sous forme de textes écrits, des interdits, des normes en vigueur dans le groupe social constitué et évoluent en fonction des valeurs de celui-ci. Cette dimension éminemment sociale de la sexualité inscrit celle-ci dans une perspective historique par la transmission d’un héritage socioculturel.
  • 4. 4 L’éducation à la vie affective et sexuelle : elle vise principalement à apporter aux personnes, « en partant de leurs représentations et de leurs acquis, les informations objectives et les connaissances scientifiques qui permettent de connaître et de comprendre les différentes dimensions de la sexualité; elle doit également susciter leur réflexion à partir de ces informations et les aider à développer des attitudes de responsabilité individuelle, familiale et sociale ». L’éducation à la vie affective et sexuelle doit contribuer de manière spécifique à la prévention, la réduction des risques (grossesses précoces non désirées, infections sexuellement transmissibles, VIH/ sida…), à la protection des populations vis-à-vis des violences ou de l’exploitation sexuelles, et doit participer à la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes. L’éducation à la vie affective et sexuelle « est inséparable des connaissances biologiques sur le développement et le fonctionnement du corps humain, mais elle intègre tout autant, sinon plus, une réflexion sur les dimensions psychologiques, affectives, sociales, culturelles et éthiques. Elle doit ainsi permettre d’approcher, dans leur complexité et leur diversité, les situations vécues par les hommes et les femmes dans les relation interpersonnelles, familiales, sociales. Cette éducation, qui se fonde sur les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, du respect de soi et d’autrui, doit trouver sa place (…) sans heurter ou froisser les convictions de chacun, à la condition d’affirmer ces valeurs communes dans le respect des différentes manières de les vivre». La santé sexuelle : elle est définie, par l’Organisation Mondiale de la Santé, comme un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de maladie, de dysfonction ou d’infirmité. La santé sexuelle a besoin d’une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles et la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence. Afin d’atteindre et de maintenir la Santé Sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés. L’identité sexuée : elle désigne le sexe du « corps » (mâle ou femelle). Elle englobe les dimensions anatomo-physiologique, biologique, génétique et hormonale. L’identité sexuelle : elle désigne, quant à elle, le sexe « psychique » (garçon ou fille) c’est-à-dire le sexe auquel un individu se sent appartenir « dans sa tête ». « L’identité sexuelle et sexe anatomique ne sont pas toujours synonymes : il est possible qu’un garçon possède un appareil génital masculin, une anatomie masculine mais se sente à l’intérieur de lui comme une fille. » Le genre est opposé au sexe qui, lui, relève de la biologie alors que le genre se rapporte à la construction sociale des différences. L’identité de genre désigne donc le sexe « social » (masculin ou féminin) c’est-à-dire le sexe que la société attribue en fonction des attitudes, comportements, choix de métier,… L’orientation sexuelle : elle désigne le sexe « relationnel » (homo, hétéro, bi), celui vers qui vont nos préférences, attirances, sentiments.
  • 5. 5 2. Education à la vie affective et sexuelle dans les établissements scolaires (in Vie affective et sexuelle : guide pratique pour la mise en place d’actions d’information et de prévention en Ille-et-Vilaine, 2013)  Les objectifs de l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire « L’école a un rôle spécifique dans la construction individuelle et sociale des enfants et des adolescents. Il s’agit de leur donner les moyens de s’approprier progressivement les données essentielles de leur développement sexuel et affectif et leur permettre notamment de mieux analyser et appréhender les multiples messages médiatiques et sociaux qui les assaillent quotidiennement. Dans ce cadre, l’éducation à la sexualité vise principalement à apporter aux élèves, en partant de leurs représentations et de leurs acquis, les informations objectives et les connaissances scientifiques qui permettent de connaître et de comprendre les différentes dimensions de la sexualité ; elle doit également susciter leur réflexion à partir de ces informations et les aider à développer des attitudes de responsabilité individuelle, familiale et sociale ».  Les accords préalables Les interventions à l’éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées, sont régies par la circulaire N°2003-027 DU 17-2-2003 : « Ces interventions, qui s’inscrivent dans le cadre du projet d’école ou d’établissement, devront s’insérer dans la programmation et la progression définies par l’équipe éducative en charge des séances. Elles sont organisées avec l’autorisation du directeur d’école après avis du conseil des maîtres, dans le premier degré, ou à la demande du chef d’établissement, en accord avec l’équipe en charge de l’éducation à la sexualité, dans le second degré. Elles se déroulent en présence et sous la responsabilité pédagogique du maître ou d’un membre de cette équipe afin d’assurer la continuité de la relation éducative, l’accompagnement, le suivi et l’évaluation des actions.  Quelques repères Les dispositions de la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001 (article 22) confient à l’école l’obligation d’instaurer trois séances annuelles d’éducation à la sexualité à l’école, au collège et au lycée. « Art. L. 312-16. - Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces séances pourront associer les personnels contribuant à la mission de santé scolaire et des personnels des établissements mentionnés au premier alinéa de l’article L. 2212-4 du code de la santé publique ainsi que d’autres intervenants extérieurs conformément à l’article 9 du décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux établissements publics locaux d’enseignement. Des élèves formés par un organisme agréé par le ministère de la santé pourront également y être associés. » Ces dispositions ont été renforcées par la circulaire d’application n°2003-027 du 17 février 2003, relative à l’éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées.  Outils de référence • Repères pour l’éducation à la sexualité au collège et au lycée guide du formateur • Repères : guide d’intervention pour les collèges et les lycées.
  • 6. 6 3. Orientations politiques en santé publique Le Projet Régional de Santé de Poitou-Charentes (PRS) a été adopté pour 5 ans le 15 décembre 2011. Sa dernière actualisation date du 15 décembre 2014. Le Plan Stratégique Régional de Santé fixe l’objectif stratégique suivant : « Agir sur les principaux déterminants à l’origine des comportements et des états de santé observés chez les jeunes et les adultes, et construire les dispositifs indispensables pour lutter contre les inégalités en santé ». Le PSRS a pour objectifs de :  Permettre l’accès aux techniques de procréation médicalement assistée,  Faciliter l’accès aux moyens de contraception adaptés en respectant le choix des personnes,  Prévenir les grossesses non désirées,  Garantir le droit d’accès à l’IVG dans un souci d’humanisation des modes et des moyens de prise en charge et développer l’accompagnement post-intervention,  Développer les coopérations et les partenariats pour améliorer la prise en charge des IVG. Le Schéma Régional de Prévention (SRP) affirme le projet de mise en œuvre d’une « plateforme de la santé reproductive et sexuelle ». Celle-ci a des champs d’intervention larges :  La santé périnatale (santé de la mère et de l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et la naissance), la santé sexuelle en tant qu’état de « bien-être physique, émotionnel et social associé à la sexualité » (OMS, 2002). Le « programme d’actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre 2012 » a pour orientation de s’ »appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités ». C’est dans ce contexte que le réseau Partenariat, Recherche sur les Actions d’Education à la Vie Affective et Sexuelle (PRAEVAS) se propose de recenser les actions mises en œuvre dans les collèges et lycées des Deux-Sèvres afin de définir des pistes de travail pour un programme d’action départemental 2015.
  • 7. 7 4. Présentation du réseau PRAEVAS Il a pour objectifs de :  Accompagner méthodologiquement des projets de formation et de sensibilisation,  Coordonner des actions d’éducation à la vie affective et sexuelle en direction des scolaires,  Recenser des outils sur la vie affective et sexuelle, recherche d’autres outils,  Mettre en place des ateliers d’appropriation pour les nouveaux outils à disposition,  Recenser des actions réalisées et cartographie de celles-ci pour améliorer la couverture territoriale de celles-ci. Le réseau PRAEVAS fonctionne depuis 2011 : il est issu de la coordination, par l’IREPS, de projets de mise en réseau pour le soutien des acteurs de l'éducation à la vie affective et sexuelle dans le département des Deux-Sèvres (« Lieu d'échange et de dialogue » puis « Projet départemental d'éducation à la vie affective et sexuelle »). Cela a permis aux structures ressources spécialisées dans ce domaine (Service éducation pour la santé de la CPAM, Conseil Général, Centres Hospitaliers, associations, formateurs Éducation Nationale…) de mieux se connaître et de travailler davantage en partenariat, de dynamiser le réseau, de renouveler les temps d'échanges et les supports de communication pour sa visibilité et de développer collectivement les compétences et l'expertise des acteurs. Des actions très diverses ont été mises en œuvre :  Une plaquette « Amour, Sexualité, Contraception, Prévention, à qui m’adresser ? »,  Un colloque « Jeunes et sexualité »,  Une réflexion sur la mise en place d’actions communes d’accès à l’information et aux soins en direction des personnes en situation de handicap,  Des temps de formation en direction des professionnels sur le thème de l’hypersexualisation, de l’orientation sexuelle et la manière de l’aborder avec les jeunes…  Des ateliers pédagogiques permettant l’appropriation d’outils notamment sur l’approche de genre et la prévention des stéréotypes sexistes…  La diffusion du catalogue régional de l’IREPS sur les outils pédagogiques Vie Affective et Sexuelle. Pour 2014, l’objectif priorisée par le réseau a été le recensement des actions vie affective et sexuelle au sein des collèges et des lycées de l’Education nationale.
  • 8. 8 5. Données épidémiologiques en Poitou-Charentes  Données issues du Baromètre santé Poitou-Charentes 2010  La santé sexuelle Comparativement au niveau national, la proportion de personnes déclarant avoir eu au moins un rapport sexuel dans l’année est un peu plus importante dans la région. Les autres données ne sont pas différentes des données nationales. Par contre, l’utilisation du préservatif masculin, chez les 15-29 ans) s’est accrue entre 2000 et 2010. Une baisse de l’utilisation de la pilule contraceptive est à noter, de même qu’une forte augmentation du recours à la contraception d’urgence.
  • 9. 9 Parmi les 15-29 ans, l’âge moyen au moment du premier rapport sexuel ne diffère pas selon le sexe. Il se situe à 16 ans et 6 mois. Ce premier rapport a été souhaité dans 93.4% des cas, 4.8% ont accepté sans vraiment le vouloir et 1.8% ont été forcés. Seules les femmes ont déclaré avoir été forcées. Pour plus de la moitié des 15-29 ans, le préservatif était le seul moyen de contraception utilisé lors du premier rapport sexuel. La pilule contraceptive est ensuite le moyen de contraception le plus utilisé lors du premier rapport. Enfin, 8.4% des 15-29 ans n’ont utilisé aucun moyen de contraception.
  • 10. 10 Les hommes ont eu plus fréquemment que les femmes au moins deux partenaires dans l’année. Chez les hommes comme chez les femmes, ce sont les 15-25 ans qui sont les plus concernés : un quart d’entre eux a déclaré avoir eu un nouveau partenaire et plus d’un cinquième au moins deux nouveaux. 77.7% des femmes utilisent un moyen de contraception et 1.8% en utilisent un de façon non systématique. Une sur cinq n’y a jamais recours. Les plus jeunes sont les plus nombreuses à y avoir recours systématiquement. Plus de 15% des femmes de 15-54 ans ont eu recours à la contraception d’urgence dans la vie : 11.3% l’ont utilisée une fois et 4.2% plusieurs fois. Les 15-25 ans sont plus d’un tiers à l’avoir utilisée, 24.8% une fois et 11.7% plusieurs fois.
  • 11. 11 3% des 15-54 ans ont déclaré avoir eu une maladie ou une infection sexuellement transmissible au cours des cinq dernières années. Cette proportion est plus importante chez les femmes : 4.6% contre 1.6%. Dans 15% des cas, cette maladie est intervenue dans les douze derniers mois. Les mycoses constituent les IST les plus fréquentes.
  • 12. 12 Parmi les 15-54 ans, 40.6% n’ont jamais réalisé un test de dépistage du SIDA, 47.1% en ont réalisé un il y a plus d’un an et 11.9% il y a moins d’un an. Les femmes sont 35.7% à n’en avoir jamais réalisé contre 45.9% des hommes. La proportion de personnes n’ayant jamais fait de test est plus importante parmi les 15-25 ans mais c’est également parmi les plus jeunes que la proportion de test dans les douze derniers mois est la plus importante. De manière générale, il y a une difficulté d’accès à une offre en santé sexuelle globale gratuite notamment en milieu rural et particulièrement pour les mineurs. Mais il y a aussi une ressource en région : le Pass Contraception : Depuis 2009, le Pass Contraception a été mis en place pour faciliter l'accès à la contraception des jeunes filles, prévenir les grossesses précoces et les infections sexuellement transmissibles (IST). C’est un chéquier qui permet l'accès aux jeunes filles mineures et à l'ensemble des jeunes scolarisées (mineures et majeures) dans les lycées, les CFA, les MFR et les EREA à une contraception anonyme, gratuite et de proximité. Il est composé de 7 coupons détachables auprès des professionnels de santé pour des visites médicales, des analyses de sang, une délivrance de contraceptifs ainsi que des informations relatives à la contraception et des adresses utiles.
  • 13. 13  Les violences sexuelles Les tentatives d’attouchements sexuels forcés ont concerné 6% des 15-75 ans, les femmes beaucoup plus fréquemment que les hommes. Dans plus d’un cas sur deux, ces tentatives ont abouti. Les tentatives de rapports sexuelles forcés ont concernés 5% des personnes interrogées et plus particulièrement les femmes : 9.9% contre 0.8% des hommes. Les auteurs de tentatives d’attouchements ou de rapports forcés sont connus de la victime dans une très forte majorité des cas : personne connue, ne serait-ce que de vue, pour 50% des victimes ; un membre de la famille pour 30% ; le conjoint ou l’ex-conjoint pour 27%. Dans seulement 22% des cas, l’auteur n’était pas du tout connu de la victime.
  • 14. 14 6. Structures ressources en Deux-Sèvres Il existe près d’une quinzaine de structures concernées par le champ de la vie affective et sexuelle en Deux- Sèvres, en dehors des professions libérales. Elles n’ont pas toutes les mêmes missions et n’assurent pas toutes les mêmes services : consultations et/ou permanences et/ou interventions collectives. Elles sont recensées ci-dessous en fonction de leur domaine de compétence (schéma issu d’une carte heuristique réalisée par l’IREPS Poitou-Charentes) :
  • 15. 15 AGORA – Maison des adolescents Sud : 5 avenue de Limoges - 79 000 Niort, 05 49 28 41 55 ; Centre de planification et d’éducation familiale : 4 rue de la Béronne, 79 500 Melle, 05 49 27 02 28 ; Centre de planification et d’éducation familiale : Place du Centenaire, 79 400 Saint Maixent l’Ecole, 05 49 76 22 92 ; AGORA – Maison des adolescents Nord : Maison du Conseil Général, Parc du Bocapole, boulevard de Thouars, CS 60093, 79 302 Bressuire, 05 49 65 22 71 ; Centre de planification et d’éducation familiale : 20 rue de la Citadelle, 79 200 Parthenay, 05 49 64 41 11 ; Centre de planification et d’éducation familiale : 4 rue Gambetta, 79 100 Thouars, 05 49 68 07 33 ; AIDES-CAARUD : 16 rue de Nambot, 79 000 Niort, 05 49 17 03 53 ; Association Départementale d’Aide aux Victimes 79 : 7 rue Max Linder, 79 000 Niort, 05 49 26 04 04 ; Hôpital – CDAG : 40 avenue Charles de Gaulle, 79 000 Niort, 05 49 78 30 72 ; Hôpital - Centre de planification et d’éducation familiale : 40 avenue Charles de Gaulle, 79 000 Niort, 05 49 78 34 96 ; Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres – CDAG : 17 rue de l’Hôpital, 79 300 Bressuire, 05 49 68 31 22 ; Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres : rue du Docteur André Colas, 79 100 Thouars, 05 49 68 30 46 ; Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres : rue du Docteur Ichon, 79 300 Bressuire, 05 49 68 29 97 ; Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres : 13 rue de Brossard, 79 200 Parthenay, 05 49 68 49 68 ; DSDEN 79 : 61 avenue de Limoges, 79 000 Niort, 05 49 77 11 11 ; Impulsions Femmes : 13 E rue Louis Braille, 79 000 Niort, 06 70 04 99 82 ; IREPS Poitou-Charentes : 5 avenue de Limoges, 79 000 Niort, 05 49 28 30 25 ; Mouvement français pour le Planning Familial : 13 E rue Louis Braille, 79 000 Niort, 05 49 26 95 08 ; Out’rageantes : Centre Du Guesclin, Bat. A, 3 ème étage, 45 place Chanzy, 79 000 Niort, 05 49 77 44 56.
  • 16. 16 7. Recensement des actions sur le thème de la vie affective et sexuelle dans les collèges et lycées en Deux-Sèvres  Méthodologie Le tableau recensant les structures scolaires a été fourni par la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale. Cela a permis de contacter chaque structure pour avoir un entretien téléphonique avec les infirmiers scolaires responsables de la mise en place des actions. L’entretien avait pour support un tableau excel réalisé aussi par la Direction des services Départementaux de l’Education Nationale. Il explorait les thèmes suivants :  L’inscription de l’action vie affective et sexuelle dans un dispositif ou un programme,  Les thèmes abordés,  Le partenariat interne/externe,  Le niveau de classe concerné par les actions,  Le nombre d’élèves concernés,  Les modalités d’intervention : groupe classe ou demi-groupe,  L’évaluation de l’action.
  • 17. 17
  • 18. 18 En Deux-Sèvres, les 37 collèges sont répartis sur l’ensemble du territoire ; les lycées sont situés dans les chefs-lieux de canton avec une concentration sur Niort, ville dans laquelle il y a 5 lycées.
  • 19. 19  Constats issus des entretiens avec les infirmiers responsables de la mise en place des actions Collèges ayant répondu à l'enquête Toutes les structures scolaires ont été contactées pour les besoins de l’enquête mais certaines d’entre elles n’ont pas pu répondre soit parce que les personnes étaient nouvellement arrivées, soit parce qu’elles étaient en congé maladie, soit parce qu’elles ne retrouvaient pas trace des actions 2013 - 2014. Dans l’ensemble, l’enquête a été très bien accueillie et les infirmiers donnaient volontiers des renseignements qui allaient au-delà des questions posées.
  • 20. 20 98 actions sur le thème de la vie affective et sexuelle ont été réalisées dans les 44 structures scolaires ayant répondu à l’enquête. Dans plusieurs collèges, les infirmiers ont animé une intervention sur chacun des niveaux de classe ou sur plusieurs d’entre eux. Une intervention sur deux est faite sur le groupe classe ; la seconde se fait dans des demi-groupes.
  • 21. 21 9615 élèves ont bénéficié, d’au moins, une intervention sur le thème de la vie affective et sexuelle dans les structures scolaires ayant répondu à l’enquête.
  • 22. 22 Les niveaux les plus ciblés sont les 3 èmes puis les 4 èmes . Cela correspond à l’une des périodes durant lesquelles les adolescents changent beaucoup (bouleversements physique dus à la puberté et bouleversements émotionnels). Même remarque pour les niveaux ciblés dans les lycées à mettre en lien avec l’âge moyen du 1 er rapport sexuel chez les garçons et chez les filles (16 ans et 6 mois en Poitou-Charentes. Il n’y a qu’une action répertoriée en terminale, probablement à cause de la préparation du baccalauréat.
  • 23. 23 Les partenariats sont systématiques lors des interventions. Le plus souvent, il est externe et les structures ressources les plus citées sont l’AGORA – Maison des adolescents, le CPEF (Hôpital), le CDAG, le Mouvement Français pour le Planning Familial, l’IFSI. En interne, ce sont les enseignants SVT ou les CPE.
  • 24. 24 Dans les collèges, c’est le thème de la sexualité, au sens large, qui est le plus souvent traité puis viennent les thèmes de la puberté et de la contraception : ce sont des thèmes tout à fait adaptés à l’entrée dans l’adolescence. Le thème de la sexualité est le premier thème traité puis vient le thème des IST/VIH. Très majoritairement c’est la sexualité qui est abordée, aussi bien dans les collèges que dans les lycées, car elle permet de rebondir sur les questionnements des adolescents de façon beaucoup plus large que les moyens de contraception et/ou les IST/VIH. Les interventions sont toujours interactives et s’appuie sur des outils pédagogiques. Les plus cités sont le brainstorming, le photolangage et les saynètes. Le diaporama devient l’exception.
  • 25. 25 La durée des interventions varie entre 1 heure et 2 heures. Au collège, les interventions se font majoritairement sur 2 heures. Elles sont plus courtes au lycée. Surtout leur principale caractéristique c’est qu’elles sont uniques. Durée des interventions dans les lycées
  • 26. 26 8. Présentation des recommandations du réseau PRAEVAS Les éléments recueillis sur les actions vie affective et sexuelle permettent de dire que le territoire est bien couvert et que le nombre des interventions sur ce thème est important. Les structures ressources sont repérées et sollicitées : il y a des habitudes de partenariats. Les trois séances annuelles par groupe d’âge homogène préconisées par l’article L 312-16 et par la circulaire d’application n° 2003-027 ne sont pas réalisées. La très grande majorité des élèves bénéficie d’une intervention par année. Au niveau méthodologique, il est recommandé de :  S’appuyer sur l’état des lieux santé sexuelle et reproductive en région Poitou-Charentes réalisé par l’IREPS, en mars 2015, à la demande de l’ARS ;  Développer des projets sur du moyen ou long terme (plusieurs séance sur une période donnée ou des interventions régulières sur plusieurs années dans un même établissement ou sur un même territoire) ;  Développer des projets dans le cadre des CESC inter-degrés pour qu’ils puissent être réfléchi dans le cadre d’un continuum scolaire ;  Travailler en articulation avec les priorisations des CLS ou ASV sur les territoires ayant ce type de dispositifs ;  Prioriser les publics en difficulté d’apprentissage pour les actions ;  Essayer d’impliquer les familles dans les projets ;  Encourager les projets de prévention par les pairs grâce à la réalisation et/ou création de productions/supports pédagogiques ;  Solliciter plus fréquemment les personnes ressources pour bénéficier d’un accompagnement méthodologique tout au long de l’action ;  Améliorer l’évaluation des actions en y introduisant des éléments qualitatifs.
  • 27. 27 Un grand merci aux infirmiers qui ont accepté de répondre à l’enquête et à Marie-Christine Renard (DSDEN) pour son soutien