1. Juin 2012 - N° 3
Le bulletin d’information de la Société Anonyme de
la Raffinerie des Antilles, dessiné aux riverains
Depuis son implantation à Califor-
nie, la SARA s’est attachée à infor-
mer son voisinage et à échanger
régulièrement avec lui. Même si
Sommaire
les avis n’ont pas toujours été par-
tagés, les relations ont été soute-
nues et développées dans le cadre
L’arrêt 2013 J.A. BELMAT d’un respect mutuel. Nous ne pou-
Secrétaire Général
vons que nous en féliciter et remer-
Opération Balaou cier toutes les parties prenantes : habitants, entreprises, associations,
collectivités…
Tirs radio Notre position d’industriel, conditionnée en la circonstance par des
contraintes règlementaires n’ont pas forcément toujours eu la même
interprétation selon le camp auquel on appartient. Des moments de ten-
sions ont pu être constatés, mais sans jamais remettre en cause l’écoute
et le respect nécessaires à l’approche de solutions optimales pour tous.
Il est inutile de souligner que notre position a toujours été guidée no-
tamment par la sécurité et la protection de nos voisins de Californie,
que ce soient les habitants, les commerçants ou les industriels.
Il est bon de rappeler que, nos objectifs en la matière ont été, sont et
seront :
Se rapprocher de nos voisins pour la meilleure écoute possible
Diffuser dans notre périmètre toutes les informations utiles
Nous poursuivrons notre démarche car elle est indispensable et elle
nourrira notre réflexion pour un meilleur aménagement du quartier Ca-
lifornie dans la mesure ou certaines de ses parties ne peuvent accepter
des activités humaines car se situant dans le périmètre de sécurité. Elle
développera également la sensibilité de nos voisins aux contraintes d’un
site industriel. En résumé, elle nous est profitable à tous !!!
Je ne pourrai terminer sans signaler à nos chers voisins, qu’ils assiste-
ront en 2013 à un évènement très particulier dans la vie de SARA : LE
GRAND ARRET TECHNIQUE. Les premières informations sur le sujet
sont déjà contenues dans ce numéro.
2. Depuis un an la Raffinerie prépare son Grand Arrêt 2013 et il
nous parait important d’informer nos riverains de ce qui va se
passer début 2013.Nous allons donc tenter de répondre aux
questions que vous pouvez vous poser.
Tout d’abord, pourquoi un Grand Arrêt ?
Bruno MEESEMAECKER -Chef de projet
Parce que c’est réglementaire. Tout comme il vous faut faire
régulièrement le contrôle technique de vos véhicules, les éta-
blissements classés ont le devoir tous les 5 ou 6 ans d’inspecter tous les équipements du site. On en pro-
fite alors pour assurer toutes les opérations de maintenance non réalisables en marche. Il faut aussi ins-
pecter et requalifier les capacités et les tuyauteries.
On réalise également les modifications nécessaires pour obtenir la meilleure performance technique des
unités sur le cycle de fabrication suivant.
Quand et combien de temps cela va durer ? Planning de préparation de l’arrêt
Eté 2011 : mise en place de la cellule GA13
Les manœuvres d’arrêt sont prévus à partir du 14 Jan- Septembre 2011 : aménagement dans les nouveaux
vier 2013 et les travaux devraient durer de 5 à 6 semai- locaux
nes. Ensuite il faut redémarrer l’ensemble des unités, ce Automne 2011 : lancement des réunions de sélection
qui devrait nous conduire jusqu’à la mi-mars environ. des travaux
Février 2012 : lancement des consultations de tra-
Combien ça coute ? vaux Entreprises générales.
Juin 2012 : Commandes aux Entreprises Générales
Cher ! Le budget total représente environ 32 millions Janvier 2013 : Début des travaux le 21/01/2013
d’euros. Bien sûr, tout n’est pas dépensé à ce moment La durée des travaux est de 5 à 6 semaines selon les
Zones.
là. Il y a déjà des coûts qui ont été engagés pour assurer
la préparation des travaux mais aussi pour les achats d’équipements qui seront remplacés, cependant
une bonne partie va être dépensée pendant le premier trimestre 2013 sous forme de main d’œuvre no-
tamment.
Quelques Informations complémentaires
16 matériels à long délai .
186 équipements statiques à visiter.
89 vannes autos à visiter
72 soupapes à déposer et à contrôler
L’équipe de préparation de l’arrêt
3. Quel seront les impacts ?
Tout d’abord, il n’y aura pas d’impact sur l’approvisionnement des carburants. Nos bacs de produits finis seront
pleins avant les manœuvres d’arrêt et la gare routière continuera de fonctionner comme à son habitude.
Au niveau main d’œuvre, il y aura une activité plus grande. C’est environ 700 personnes qui seront mobilisées
sur l’arrêt et il faut intégrer les aspects logistiques. Les entreprises locales seront bien sûr sollicitées pour les
travaux mais il faut également penser à la restauration et à l’hébergement par exemple, autant d’acteurs locaux
qui seront concernés.
Au niveau environnement, l’arrêt complet des unités est toujours une phase délicate et nous travaillons d’ores et
déjà sur le sujet afin de maitriser parfaitement cette phase.
Bruno MEESEMAECKER
Il en est de même au niveau sécurité, bien entendu et avant tout !
—————————————————————————————————————————————————————————
La SARA aux côté des Forces
Armées pour améliorer la lutte
contre la pollution en mer
Le Préfet de la Région Martinique, délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer, et le Commandant de Zone Mariti-
me Antilles ont organisé un exercice « ORSEC Maritime » le mardi 24 avril 2012, centré sur la lutte contre une pollution mariti-
me. L’accent a été particulièrement porté sur les volets « assistance à un navire en difficulté » et « lutte antipollution en mer ».
Dans le cadre de cet exercice, la SARA a été sollicitée pour :
le prêt du navire LASCAUX
la participation d’un observateur de la SARA en mer avec la marine pour le déploiement des moyens en la personne
d’Eric LISIMA
la participation à l’Equipe de Gestion de Crise au sein de la cellule d’experts d’un 2 ème observateur de la SARA en la
personne de Jean-François ROCHEFORT;
L'exercice BALAOU a pour but général d'entraîner les administrations et les Forces Armées disposant de moyens d’intervention
en mer à conduire une intervention majeure de lutte contre une pollution par hydrocarbures de grande ampleur.
Cet exercice a permis de :
Tester les procédures de montée en puissance du dispositif ORSEC MARITIME en cours de mise en place pour la zone
Antilles, avant son approbation définitive ; l’exercice est une composante essentielle de la validation de ce dispositif ;
Améliorer les connaissances mutuelles avec les administrations et les acteurs privés participants à l'exercice ;
Activer une équipe de gestion d’intervention puis une équipe de gestion de crise
Planifier et d’anticiper une réponse adaptée au traitement d’un navire en difficultés.
Un débriefing à chaud en comité restreint a eu lieu en fin d’exercice et a montré que les moyens de lutte antipollution ont été
déployé conformément à la stratégie de lutte définie par l’équipe de gestion d’intervention (EGI).
Pour sa part, la SARA dresse un bilan positif de sa participation à cet exercice. Il a permis un retour d’expérience concret à nos
participants sur la mise en place des moyens dans le cadre d’une pollution, de mieux apprécier la mise en place et l’animation
d’une cellule de crise, d’appréhender l’assistance que la SARA pourrait apporter en terme d’expertise pour la connaissance des
produits (assistance du Laboratoire de la SARA) et enfin de resserrer les liens avec les acteurs du Plan Urgence Maritime SARA
et ceux du POLMAR.
J.F. ROCHEFORT
Chef du département Hygiène, Sécurité, Environnement, Qualité, Inspection
4. La SARA tient à remercier les habitants du quartier Californie qui ont contribué au contrôle des 7 der-
nières soudures par tirs radio (gammagraphie) effectués lors du chantier d’enfouissement du pipe de
butane reliant la raffinerie à Antilles-gaz lundi 26 mars 2012.
Qu’est-ce qu’un tir radio (contrôle gamma graphique) ?
Le contrôle gammagraphique est un Contrôle Non Destructif (CND) qui permet d'ap-
précier les défauts d'homogénéité dans le métal et en particulier dans les cordons de
soudure.
La mise en œuvre
La technique consiste à placer la pièce à radiographier entre la source de rayonne-
ments (iridium 192) et un film photographique contenu dans une cassette souple ou
rigide. Après un temps d’exposition dépendant de la nature et de l’épaisseur du ma-
tériau radiographié, le film est développé et révèle les défauts d’homogénéité exis-
tant éventuellement à l’intérieur de la pièce. Les domaines d’utilisation sont nom-
breux (chaudronnerie, fonderie, industrie du pétrole, construction navale). Principe du contrôle gammagraphique
Le matériel
Un appareil de gammagraphie est composé :
d'un projecteur de source, servant de container de stockage quand la source n'est pas utilisée, et permettant son trans-
port ;
d'une gaine d'éjection et d'une télécommande destinées à déplacer la source entre le projecteur et l'objet à radiographier,
tout en assurant la protection de l'opérateur qui se tient à distance de la source ;
d'une source radioactive insérée dans un porte-source.
Quels étaient les risques ?
L’irradiation est le risque essentiel pour l’homme à prendre en compte, car pour réaliser ce type de contrôle on utilise une source
radioactive. La distance de sécurité au droit de l’opération est plus ou moins grande au regard de l’activité de la source.
Cette opération a nécessité l’évacuation de deux immeubles abritant 3 familles qui se trouvent dans périmètre à risque du quar-
tier Californie.
Comment avons-nous procédé ?
Deux jours avant l’opération plusieurs collaborateurs de la SARA se sont ren-
dus aux domiciles des personnes concernées avec un collaborateur originaire
du quartier et ont expliqué les raisons de leur visite et surtout les mesures de
sécurité qu’imposait ce type d’intervention.
Si la proposition de la SARA de réaliser les tirs radios de nuit nécessitant une
évacuation des résidants n’a pas reçu l’approbation de tous, les résidants ont
donné leur accord pour une intervention de jour de 08h00 à 11h00 d’autant
plus que tous les occupants sont absents dans la matinée.
Pour mener à bien ce contrôle, la SARA a fait plusieurs choix en accord avec
l’Institut de Soudure :
- source à faible activité (5 curies) pour réduire le périmètre de sécurité
-utilisation d’un collimateur pour réduire la zone le rayonnement
Source et film positionnés sur la soudure
-pose d’une plaque de plomb pour réduire la zone le rayonnement lors des tirs
vers le haut
Le jour J, la SARA a contrôlé l’absence de résidents et mis en place une surveillance gardiennée muni de moyens de communica-
tion en liaison avec les radiologues et le personnel de la raffinerie mobilisé au niveau de la zone d’accès à Californie, pendant
toute la période des tirs.
Par ailleurs, un balisage réglementaire a été mis en place par l’Institut de Soudure, ainsi qu’un dosimètre sur la clôture coté rive-
rains et côté Antilles-Gaz pour mesurer le débit de « dose ». Un surveillant de l’Institut de Soudure et de SARA sont restés en
permanence sur le site.
Quel bilan pour cette opération ?
Opération réussie !
Les contrôles ont montré que les sept soudures étaient correctes
La dose de radioactivité a été quasiment nulle au niveau de la clôture
à la lecture des dosimètres installés.
Lionel JEAN-BAPTISTE—Inspecteur
Charles LOUTOBY—Chef du Service Expéditions
radiamètre