Les opinions exprimées dans ces exposés sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement les points de vue du gouvernement du Canada. Les exposés sont diffusés dans leur format original, tel que nous les avons reçus des présentateurs.
Les exposés présentés lors de la Conférence en vue d’élaborer un cadre fédéral relatif à la maladie de Lyme sont la propriété de l’auteur, à moins d’indication contraire. Si vous faites référence au travail de l’auteur, vous devez nommer l’auteur et le titre de son exposé, ainsi que le lieu et la date de l’exposé.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le secrétariat de la Conférence sur la maladie de Lyme à l’adresse maladie_lyme_disease@phac-aspc.gc.ca
13-Partenariat Public Privé dans le domaine de santé.pdf
Français: Dr. Brian Fallon
1. Collaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact socialCollaborer pour accélérer l’impact social
Un bref historique de la maladie de Lyme
et un examen des essais cliniques réalisés
aux États-Unis
Centre de recherche sur les maladies transmises par les
tiques et la maladie de Lyme de l’Université Columbia
Brian A. Fallon, M.D.
2. Changements apportés à la suite de la
discussion
À la diapositive 6: Suppression d’une phrase
sur les antibiotiques et remplacement par ce
qui suit : « Dr Alan Barbour a développé une
culture et un test sérologique pour la maladie
de Lyme ».
À la diapositive 8: Correction de la date du
troisième essai clinique (remplacement de
2007 par 2008).
Ajout d’un addenda de trois diapositives à la
fin: les diapositives 44 à 46.
3. Divulgation du corps professoral/
de l’animateur
Membre du corps professoral : Brian A. Fallon, M.D.
Liens avec des intérêts commerciaux :
Subventions/aide à la recherche : Oxford Immunotec, Inc.
Bureau des conférenciers/honoraires : Aucun
Honoraires d’expert-conseil : Aucun
Atténuation du biais :
Dans mon exposé, je ne mentionnerai aucun des produits mis
au point par Oxford Immunotec, Inc.
4. Plan de la discussion
Épidémiologie de la maladie de Lyme
Étude sur l’encéphalopathie de la maladie de
Lyme de l’Université Columbia
Autres essais cliniques réalisés aux États-Unis
Étude récente aux Pays-Bas
Considérations relatives aux nouvelles lignes
directrices
5. 5
•Deux principaux pionniers
•Ères historiques (une opinion personnelle)
•1976-1990 Découverte et ouverture
•1990-2008 Définitions étroites et repli
•2008-Maintenant Intérêt renouvelé pour la
découverte et exploration
6. 6
Dr Willy Burgdorfer
• On a longtemps soupçonné qu’un virus transmis par
les tiques causait la maladie de Lyme.
• En 1982, un « chirurgien des tiques » (entomologiste
médical) de la Suisse a découvert que ce n’était pas
un virus après tout. En examinant le tube digestif
moyen de tiques de Long Island, il a découvert des
spirochètes et a établi un lien entre elles et la
maladie de Lyme.
• En raison de cette découverte :
• le spirochète a été nommé en son honneur
« Borrelia burgdorferi »
• Dr Alan Barbour a développé une culture et un
test sérologique pour la maladie de Lyme
• l’érythème chronique migrant européen et les
variantes neurologiques ont été confirmés
comme étant la maladie de Lyme
« La chance sourit à celui qui est prêt. »
7. 7
Dr Allen Steere
• Il a décrit les tout premiers cas de la maladie de
Lyme, reliant l’érythème migrant et les cas d’arthrite
chez les enfants
• Il a effectué une recherche sur le rôle de l’auto-
immunité
• Il a cerné le risque génétique (HLA-DR4)
• Il a décelé la présence d’un auto-antigène
(facteur de croissance des cellules endothéliales)
• Il a signalé : que ce ne sont pas tous les cas qui
répondent aux critères de surveillance des CDC
(environ 20 % ne répondent pas aux critères)
• Il a signalé : que les antibiotiques ne mènent pas
toujours à une guérison
• Arthrite de Lyme réfractaire aux antibiotiques
• Pression intracrânienne Cécité
• Il a signalé : que les déficits de circulation
sanguine au cerveau attribuables à la maladie
de Lyme (tomographie monophotonique
d’émission) sont réversibles
8. 8
Un bref historique de la maladie de Lyme…
3000 avant notre ère 1980 1990 2000 2010 2015
Lyme,
Connecticut
« La
maladie de
Lyme : La
NOUVELLE
grande
imitatrice »
Essais cliniques
relatifs à la maladie
de Lyme
2001, 2003, 2008
Critère à
deux volets
des CDC
Grappe de cas
inexpliqués
d’arthrite juvénile
Découverte de la
présence d’un
spirochète dans
une tique
Homme de l’ère
de glace : ADN
de la maladie de
Lyme
>300 000 nouveaux
diagnostics par année
Séquençage
du génome
de Bb
Critère à
deux volets
des CDC
Biologie des
systèmes –
« -omiques »
Persistance de
Borrelia
burgdorferi (Bb)
dans les
modèles
animaux
Centre de recherche sur les maladies transmises par les tiques et la
maladie de Lyme de l’Université Columbia
9. Cinq études randomisées
contrôlées par placebo
Deux études portant spécialement sur les symptômes
Université Columbia – Déficit cognitif persistant après la maladie de
Lyme (2008)
Stonybrook – Fatigue persistante après la maladie de Lyme (2003)
Deux études hétérogènes des symptômes
New England Medical Center – Symptômes persistants après la
maladie de Lyme (2001) – études de cohortes séropositives et
séronégatives
Une étude des symptômes hétérogènes des patients qui
ont peut-être eu la maladie de Lyme par le passé
Étude réalisée aux Pays-Bas (2016)
10. Étude sur l’encéphalopathie après le traitement
de la maladie de Lyme de l’Université Columbia
OBJECTIFS :
Évaluer la structure du cerveau (IRM) et son fonctionnement
(tomographie par émission de positons [TEP])
Métabolisme par TEP au fluorodésoxyglucose
Circulation sanguine par TEP avec oxygène-15 (avant et après
l’hypercapnie)
Évaluer l’amélioration au chapitre de la réponse au
traitement sur une période de dix semaines – ceftriaxone
par intraveineuse par rapport au placebo par intraveineuse
Mesures primaires – cognition/mémoire
Mesures secondaires – fatigue, douleur, fonctionnement physique
11. Ces patients respectaient les critères très
conservateurs du syndrome post-Lyme
Âge : De 18 à 65 ans
Patients atteints de la maladie de Lyme :
Maladie de Lyme bien documentée par le passé selon la
surveillance par les CDC des critères de surveillance clinique et
de laboratoire
Avant le traitement à la ceftriaxone par voie intraveineuse
pendant au moins trois semaines
Déficit de mémoire (un écart-type sous la moyenne) confirmé
par un test cognitif
Résultat actuellement positif au test par transfert Western
(anticorps IgC) à notre laboratoire de référence
Témoins en santé : Respect des critères liés à l’âge, au
sexe et à l’éducation
12. Étude sur l’encéphalopathie chronique de la maladie de Lyme
de l’Université Columbia
(Fallon et coll., Neurology, 2008)
Données de référence Semaine 12 – Résultat principal Semaine 24 – Durabilité
TEP/IRM
Tests
neuropsychologiques
Autodéclaration
Examen neurologique
et rhumatismal
Analyse de sang – gamme
des lipides
Début des dix semaines
de placebo par
intraveineuse
ou de ceftriaxone par
intraveineuse
TEP/IRM
Neuropsychologie
Autodéclaration
Examen rhumatismal
Analyse de sang
Fin des dix semaines
de ceftriaxone ou de
placebo par
intraveineuse
TEP/IRM
Neuropsychologie
Autodéclaration
Examen rhumatismal
Analyse de sang
Aucun traitement entre
les semaines 11 et 24
Fin de l’étude à
double insu
13. Taille de l’échantillon d’entrée de
l’étude finale
Total : 55
37 patients atteints de la maladie de Lyme : 23 avec ceftriaxone
par intraveineuse/14 avec placebo par intraveineuse
Témoins en santé : 18
– Tous les témoins étaient séronégatifs pour l’infection à
Borrelia burgdorferi
– Tous les témoins n’avaient aucun antécédent de maladie de
Lyme ni de maladie semblable
Parmi les 3 700 patients évalués, seuls 1 % ont été inscrits
Pourquoi? Critères conservateurs nécessitant :
– Un déficit cognitif
– Résultat actuellement positif au test par transfert Western (anticorps IgC)
– Au moins trois semaines d’antibiotiques par intraveineuse
14. Les 37 patients inscrits avaient reçu de nombreux
traitements aux antibiotiques par le passé
Âge moyen de 45,1 ans, 59 % de femmes
Délai entre les symptômes et le traitement : 1,2 an
Quantité de traitement antérieur : Considérable
Quantité moyenne de traitement préalable par
intraveineuse : 2,3 mois
Quantité moyenne de traitement préalable par voie
orale : 7,7 mois
Il s’agit d’un échantillon particulièrement chronique
– moins susceptible de bénéficier d’un nouveau
traitement
15. Données de référence cliniques
Cognitif : Déficits légers-modérés
Mémoire verbale, mémoire de travail, fluidité verbale
Psychiatrique : Dépression et anxiété (légères
seulement)
Symptômes systémiques débilitants :
DOULEUR – Comparable à la douleur post-opératoire
FATIGUE – Comparable à celle des patients atteints de
sclérose en plaques
INCAPACITÉ PHYSIQUE – Comparable aux patients atteints
d’une insuffisance cardiaque congestive
16. Résultats de laboratoire de base
pour le liquide céphalorachidien
Liquide céphalorachidien (n = 33) :
Peu d’anomalies courantes :
– Effet sur les globules blancs (2), protéine (4), bandes oligoclonales (aucun)
Anticorps contre Borrelia burgdorferi du liquide céphalorachidien :
– 66,7 % de résultats positifs à l’essai d’immuno-absorption enzymatique
et 84,8 % de résultats positifs pour le transfert Western (anticorps IgG)
– 0 % de résultats positifs pour le transfert Western (anticorps IgG)
– 12 % de résultats positifs concernant l’indice d’anticorps intrathécaux –
sonicat de cellules entières
Résultat positif pour la réaction de polymérisation en chaîne : Aucun à l’aide
de la réaction de polymérisation en chaîne à base d’OspA
Résultat positif de culture : 1 échantillon (faux positif)
(Fallon et coll., Neurology, 2008)
17. Changement significatif dans la cognition au fil du temps pour trois groupes p = 0,04) :
10 semaines d’utilisation de médicaments ou de placebo par intraveineuse par
rapport aux témoins en santé – La réaction, ensuite une rechute quand la personne
cesse de prendre des antibiotiques
Week
z-score
0 12 24
-0.7
0.0
0.7
Cognitive Index (z-scores)
Control
Placebo
Drug
TémoinsTémoins
en santé
Médicament ou placebo p = 0,053
Semaine 0 Semaine 12 Semaine 24
RÉSULTATS PRIMAIRES – CHANGEMENT COGNITIF
(Fallon et coll., Neurology, 2008)
18. La gravité de base est essentielle pour détecter l’effet
d’un traitement. La réaction au traitement est soutenue.
FATIGUE DOULEUR
FONCTIONNEMENT
PHYSIQUE
RÉSULTATS SECONDAIRES
Fallon et coll., The Open Neurology Journal, 2012
19. Y a-t-il des biomarqueurs objectifs
qui différencient
les patients atteints de la maladie de
Lyme des témoins?
20. Circulation sanguine cérébrale dans son ensemble : y a-t-il
une différence au chapitre de la capacité de vasodilatation
entre les patients et les témoins? Oui
Le groupe des patients a montré une
capacité réduite au chapitre de
l’amélioration de la circulation sanguine
par rapport au groupe témoin.
Augmentation de 8,2 % chez les patients
par rapport à une augmentation de 28,1 % dans
le groupe témoin, p < 0,02
Les résultats semblent indiquer un
compromis vasculaire chez les patients.
Circulation au repos
Après le CO2
Fallon et coll., JAMA Psychiatry, 2009
0
10
20
30
Patients Controls
Pourcentage
d’augmentation
de la circulation
sanguine au
cerveau
21. Imagerie au fluorodésoxyglucose : y a-t-il des différences
métaboliques régionales entre les patients et les témoins? Oui.
Les patients montrent de
grandes concentrations de
cas de métabolisme réduit,
principalement dans les
zones pariétale et
temporelle.
Ces zones de métabolisme
réduit étaient également
des zones où la circulation
sanguine était réduite.
Fallon et coll., JAMA Psychiatry, 2009
22. Quelles variables n’étaient pas associées à la réaction
à un nouveau traitement avec des antibiotiques?
Présence de titres positifs pour d’autres infections
(Anaplasma, Babesia, Bartonella)
Résultat positif au test par transfert Western (anticorps IgM) pour
la maladie de Lyme
Importance des cellules tueuses naturelles CD57
Résultat positif pour les auto-anticorps antinucléaires, la
protéine C réactive ou la vitesse de sédimentation globulaire
Anomalies du liquide céphalorachidien : protéines, globules
blancs, essai d’immuno-absorption enzymatique, transfert Western
(anticorps IgG)
La quantité d’antibiotiques administrés préalablement par voie
intraveineuse ou orale n’a pas été associée à une réceptivité au
traitement à la ceftriaxone par intraveineuse
23. Une plus grande gravité a été associée à une probabilité
accrue d’amélioration grâce à des antibiotiques
Pire déficit cognitif
Douleur et fatigue plus importantes et
fonctionnement physique réduit
Un plus grand nombre d’articulations
douloureuses à l’examen rhumatismal
Un plus grand nombre de zones anormales
à l’examen neurologique
24. Points forts et limites de l’étude sur
l’encéphalopathie de la maladie de Lyme (NINDS)
Points forts :
Patients rigoureusement définis
Méthodes quantitatives d’évaluation
Excellente conservation de l’étude
Témoins assortis sur les plans de l’âge, du sexe et
de l’éducation
Points faibles :
Échantillon de petite taille – très insuffisant pour
montrer les différences en matière de traitement
La cognition n’était pas le plus grave problème
25. Questions et recommandation
Un échantillon moins réfractaire au traitement aurait-il obtenu
de meilleurs résultats?
Quelles sont les autres thérapies plus sécuritaires n’incluant
pas d’antibiotiques qui pourraient améliorer la réponse du
patient au traitement? Nous avons un besoin urgent pour
ces thérapies.
Quel a été le mécanisme? Antimicrobien? Glutamate?
Les études cliniques devraient mettre l’accent sur des
populations plus homogènes recrutées pour le degré de
gravité – fatigue, douleur, dysfonctionnement physique.
26. D’autres études randomisées
contrôlées par placebo et financées par
les National Institutes of Health ont été
menées aux États-Unis sur le
syndrome de Lyme post-traitement
Étude STOP-LD (Krupp, Neurology, 2003)
Klempner et coll. (New England Journal of
Medecine, 2001)
27. Étude STOP-LD (Krupp et coll., Neurology, 2003)
Un total de 55 patients souffrant d’une fatigue
persistante après avoir reçu un traitement pour
la maladie de Lyme et ayant déjà reçu au moins
trois semaines de traitement aux antibiotiques
La gravité de la fatigue pour tous les sujets
inscrits devait être au moins « modérée » sur
l’échelle de gravité de la fatigue
28. Méthodologie de l’étude STOP-LD
Trois principales mesures des résultats
(fatigue, temps de réaction, liquide
céphalorachidien OspA), mais une seule – la
fatigue – où les patients étaient uniformément
touchés
Affectation aléatoire à un traitement par
intraveineuse d’un mois à la ceftriaxone ou au
placebo, suivi de cinq mois sans traitement
Point final principal : 6 mois
29. Principaux résultats de
l’étude Stop-LD
Aucune amélioration du temps
de réaction, mais les déficits
étaient relativement bénins, ce
qui a peut-être contribué à
l’absence d’effet du traitement.
Aucune réduction de l’antigène
OspA, mais seulement 16 % des
patients présentaient ce
marqueur au départ… ce n’était
pas une mesure utile des
résultats.
% des répondants souffrant
de fatigue
64%
18,5%
p < 0,001
Amélioration importante des résultats
primaires pour la fatigue
Étude STOP-LD (Krupp, Neurology, 2003)
30. Un résultat positif au test par transfert Western
(anticorps IgG) est devenu un biomarqueur de la
réaction au traitement: 80 % par rapport à 13 %
Les patients ayant obtenu un résultat positif
au test par transfert Western (anticorps IgG)
se sentaient mieux (p < 0,01)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
IgG WB + IgG Wb -
Drug
Placebo
13 %
La thérapie intraveineuse antérieure n’a
pas conféré de résultats
significativement pires
0
10
20
30
40
50
60
70
80
No prior
IV
Had Prior
IV
Drug
Placebo
(Étude STOP-Lyme, Stonybrook, Krupp, Neurology, 2003)
80%
31. Comparaison de deux études sur le syndrome
de Lyme post-traitement – % des répondants souffrant
de fatigue après six mois
0
20
40
60
80
100
Krupp:%Pts Improved on Fatigue Scale
IV antibiotic IV placebo
0
20
40
60
80
100
Fallon:%Improved on Fatigue Scale
IV antibiotic IV placebo
StonyBrook : 1 mois de
ceftriaxone par intraveineuse
Université Columbia : 10 semaines
de ceftriaxone par intraveineuse
32. Les lignes directrices proéminentes à l’échelle mondiale
pour le traitement du syndrome de Lyme post-traitement
contredisent les résumés ci-haut.
Infectious Disease Society of America :
« Le traitement aux antibiotiques ne s’est pas
avéré utile. »
British infection Association :
« Les études portant sur des traitements
antimicrobiens prolongés de patients atteints
du syndrome de Lyme post-traitement n’ont
pas démontré d’avantage soutenu. »
33. Autres désaccords
Fédération européenne des sociétés de
neurologie :
« Les essais réalisés aux États-Unis ont
démontré qu’un traitement antimicrobien
prolongé supplémentaire est inefficace
pour traiter le syndrome de Lyme post-
traitement. »
34. Alors, pourquoi ces précieuses constatations ne
sont-elles pas prises en considération?
Importance de l’effet : Modérée à élevée
Fallon, Open Neurology, 2012
35. Étude du syndrome de Lyme post-
traitement réalisée par Klempner
129 patients séropositifs et séronégatifs
Inscrits en fonction d’un rapport d’altération de la
capacité fonctionnelle, mais aucun seuil de gravité ni
aucune mesure de la gravité n’ont été utilisés pour
l’inscription.
Affecté au hasard pour :
30 jours de ceftriaxone par intraveineuse + 60 jours de
doxycycline par voie orale
30 jours de placebo par intraveineuse + 60 jours de placebo par
voie orale
Klempner et coll., NEJM, 2001
36. Résultats après six mois
Klempner et coll., NEJM, 2001
Principaux résultats :
Aucune différence dans les résultats
fonctionnels entre le médicament et le
placebo d’après l’évaluation à l’aide de la
mesure SF-36.
Résultats secondaires :
Aucune différence dans les changements
liés à la cognition ou à la dépression.
37. Commentaires sur cette
étude négative
Point fort de cette étude : taille de
l’échantillon
Limites de cette étude :
Hétérogénéité de l’échantillon de patients
– Non inscrits en fonction du « seuil de gravité »
L’analyse statistique n’a pas été rajustée en
fonction des différences dans la gravité de
base quant à l’altération de la capacité
fonctionnelle.
38. Essai randomisé d’un traitement à long terme pour les
symptômes attribuables à la maladie de Lyme
Berende et coll., New England Journal of Medicine, avril 2016
280 patients des Pays-Bas présentant des symptômes.
Seul le tiers présentait des marqueurs cliniques objectifs de la maladie de Lyme
antérieure.
Les deux tiers avaient peut-être eu
des symptômes non spécifiques associés à la maladie de Lyme avec un
résultat positif au test de dépistage des anticorps IgM ou IgG.
Faux positifs? Infection passée, au lieu d’une infection en cours?
11 % des cas n’ont jamais été traités pour la maladie de Lyme.
Tous les participants ont reçu deux semaines de ceftriaxone par
intraveineuse, plus
Groupe 1 : 12 semaines de comprimés oraux de placebo,
Groupe 2 : 12 semaines de comprimés oraux de doxycycline,
Groupe 3 : 12 semaines de clarithromycine et d’hydroxychloroquine par voie orale
(« Biaxin et Plaquenil »)
39. Résultats des essais réalisés aux Pays-Bas
Tous les groupes ont vu une amélioration
considérable du fonctionnement physique.
Cependant, comme il n’y avait pas de placebo pendant les
deux premières semaines, cette étude ne peut pas indiquer
si un « nouveau » traitement aux antibiotiques a été utile
ou non.
Aucun bienfait n’a été observé avec un traitement
prolongé aux antibiotiques au-delà des deux
premières semaines de CFTX par intraveineuse.
Cela a été déterminé par la note pour le résumé de la
composante physique de la mesure SF-36.
40. La principale critique quant à cet essai est le
nombre considérable de limites de conception
L’échantillon était beaucoup trop hétérogène.
Les patients n’étaient pas inscrits selon la gravité de l’altération des
fonctions physiques.
Il est possible que certains patients n’aient pas déjà eu la maladie de
Lyme :
Pour un tiers des participants, il n’y a pas de certitude d’antécédents de
maladie de Lyme
Pour le deux tiers des participants, il n’y a aucune preuve clinique objective
indiquant qu’ils ont déjà eu la maladie de Lyme.
Par conséquent, cette étude ne peut que conclure que le traitement
prolongé aux antibiotiques n’a pas amélioré l’état physique fonctionnel –
à l’aide de ces antibiotiques – des personnes susceptibles – ou non –
d’avoir déjà eu la maladie de Lyme.
41. L’« efficacité » par rapport à la
« recommandation clinique »
Étude Krupp sur la fatigue :
Les résultats ont montré que le traitement est
efficace, mais le traitement par intraveineuse n’est
pas recommandé en raison des risques associés
aux antibiotiques par intraveineuse.
Étude de Fallon sur l’encéphalopathie :
Les résultats ont montré des bienfaits non
soutenus sur la mesure des principaux résultats en
matière de cognition; le traitement par
intraveineuse n’a donc pas été recommandé pour
l’amélioration durable de la cognition.
42. Conclusions
Les comités des lignes directrices doivent
inclure un énoncé indiquant qu’il a été démontré
qu’un nouveau traitement à la ceftriaxone par
intraveineuse réduit la fatigue associée au
syndrome de Lyme post-traitement dans
2 essais réalisés aux États-Unis.
Des traitements qui ont moins d’effets
secondaires sont nécessaires.
D’autres traitements sont nécessaires pour les
personnes qui ne tirent plus de bénéfices des
antibiotiques.
43. Je vous remercie de votre attention
www.columbia-lyme.org
Centre de recherche sur les maladies
transmises par les tiques et la maladie
de Lyme de l’Université Columbia
44. L’addenda a été ajouté par le Dr Fallon après la conférence étant donné la discussion sur son article
Méthodes :
Des échantillons sanguins ont été prélevés auprès de deux groupes:
a) des patients symptomatiques déjà traités ayant des antécédents
de la maladie de Lyme
b) des personnes en bonne santé qui n’ont pas d’antécédents connus
de la maladie de Lyme
Chaque échantillon a été divisé en quatre et envoyé à l’aveuglette à
quatre laboratoires : un laboratoire universitaire, un laboratoire
commercial, et deux laboratoires spécialisés dans la maladie de
Lyme.
45. Questions
Est-ce qu’il y a une différence dans les laboratoires
quant à la probabilité de détecter un échantillon
comme positif?
Est-ce que deux laboratoires conviennent que le
même échantillon est positif?
Est-ce que certains tests donnent davantage de
résultats faux positifs que d’autres tests (p. ex. ELISA,
transfert Western [anticorps IgM], transfert Western
[anticorps IgG])?
Est-ce que les critères d’interprétation « internes » du
laboratoire sont meilleurs que les critères du CDC?
46. Conclusions (Fallon et al., CID, 2014)
Le laboratoire universitaire, le laboratoire commercial et les laboratoires
spécialisés dans la maladie de Lyme avaient un rendement comparable
lorsque les critères du CDC ont été appliqués pour les tests ELISA et le
transfert Western (anticorps IgG).
Les critères « internes » pour l’interprétation des transferts Western n’étaient
pas utiles et pourraient porter à confusion, car le taux de résultats positifs (si
un résultat, y compris le fait d’avoir obtenu des résultats positifs pour les
transferts Western [anticorps IgM] ou [anticorps IgG]) dépassait 50 % parmi
les personnes en bonne santé qui n’avaient pas d’antécédents de la maladie
de Lyme.
Le test par transfert Western (anticorps IgG) et le test ELISA du peptide C6
avaient une bonne spécificité dans tous les laboratoires, mais ce n’était pas le
cas pour le test par transfert Western (anticorps IgM), lequel avait généré trop
de faux positifs.
En raison du taux élevé de discordance entre les laboratoires, les cliniciens pourraient
envisager d’envoyer un échantillon de sérum à un deuxième laboratoire si la maladie de
Lyme est fortement soupçonnée sur le plan clinique, si la personne a été exposée à une
région où la maladie de Lyme est endémique et si le test de laboratoire sélectionné a une
spécificité élevée.