1. Francesco Borromini
Francesco Borromini (né Francesco
Castelli en 1599 et mort en 1667), illustre
architecte italien du XVIIe siècle, marqua
son temps par son architecture
« baroque », c’est-à-dire irrégulière.
Borromini fut actif sous les trois papes de
la « Rome Baroque »
Urbain VIII
• 1624
• 1644
Innocent X
• 1644
• 1655
Alexandre
VII
• 1655
• 1667
Portrait de Borromini
par Baldinucci (1624-1696)
Il a d’abord été élève du Bernin avant de se séparer de lui pour divergences
d’opinion.
Il est surnommé l’ « artiste des pauvres » et est placé sous la protection du
Pape Innocent X.
Tout comme son contemporain et adversaire Le Bernin, comme Michel-
Ange, Borromini défend l’invention.
Durant quelques années, il n’est qu’un humble tailleur de marbre. Mais il
entre bientôt dans l’atelier de Maderno, en tant que dessinateur. A partir de
1621, pendant une douzaine d’années il exerce une triple activité
de scarpellino, de petit entrepreneur, fournisseur de marbre, et dessinateur
auprès de Maderno, tout en approfondissant sa culture architecturale au
contact de ruines antiques et des œuvres de Michel-Ange.
A la mort du pape Urbain VIII, en 1644, Le Bernin perd de sa notoriété.
Soutenu par Virgilio Spada et l'ordre espagnol des Trinitaires, Borromini
devient l’architecte du nouveau pape Innocent X.
2. ROME AU XVIIe SIECLE
UNE VILLE BAROQUE
Rome, capitale italienne, fut un centre
majeur du développement de ce style. Ce
n’est pas sans hasard que cette ville soit
celle où Francesco Borromini se soit formé,
et est créée la majorité de ses œuvres.
Tout au long du XVIIe siècle, Rome a connu
une révolution baroque dans tous les arts.
Le baroque nait en Italie au XVIe siècle et
se développe jusqu’au XVIIe.
Le style baroque veut donner une
impression de mouvement par des lignes
courbes, sinueuses.
C'est surtout un style qui veut étonner,
attirer l'attention par des formes bizarres,
des décors spectaculaires, des contrastes
entre l'ombre et la lumière, la profusion
des personnages, la surcharge de
décorations.
La
symétrie
Des
frontons
Des
dorures
Des
colonnes
torses
Des
volutes
Multiplication des
colonnes
(Eglise saint jean de Latran)
Une symétrie parfaite
(Eglise de campo
Fiori)
Des décors à
profusion
(Carignan)
3. L’architecture de Borromini
L’architecture de Borromini est le reflet de cette effervescence
artistique, à la fois critiqué par les néoclassiques pour son irrationalité,
blâmé ou applaudi pour son excès de fantaisie.
L’œuvre de Borromini est fondamentalement anti-classique dans la
volonté de sublimer la matière dans la forme sans recourir à des
médiations intellectuelles ou naturalistes.
Par ailleurs, Borromini est souvent associé à l’excès de détails
ornementaux. Il reste enfermé dans un répertoire formel et traditionnel
par l’usage d’arcs, de tympan,
de colonnes, etc.
Son usage de la perspective tend à resserrer
ou à fermer les espaces architecturaux. Les
façades (ex : Couvent des Philippins si
dessous ) montrent une tendance à sortir les
membrures de l’édifice (poteau, structure...)
et à contracter vers l’intérieur le volume du
bâtiment. On peut souligner que Borromini
par l’usage de perspectives variées
autonomise la construction par rapport à son
contexte (ville, autres bâtiments…)
4. Basilique Saint-Jean de Latran
C'est une église pontificale, mère de toutes les églises, cathédrale de
Rome, siège de l'évêque et une des églises de pèlerinage de l'année
sainte située au Sud-est de Rome, à proximité des remparts.
Saint Jean de Latran a été fondée au IVème siècle par l'empereur
Constantin, sur les terres de la famille des Laterani. Sa taille, 100 mètres
de long et 65 de large, en faisait un monument exceptionnel, aujourd'hui
encore, seule la basilique Saint Pierre de Rome la dépasse en taille. De
l'église antique il ne reste rien, les invasions et les incendies ayant
détruits à plusieurs reprises Saint Jean de Latran.
• Francesco
Borromini
• 1650
L’interieur
• Alessandro
Galilei
• 1732-1735
la façade
principale
• Domenico
Fontana
• 1586
La Façade
Nord
• Giusepe
Mazzuoli
• 1367-1370
sculptures
et de
peintures
5. L’église à l’éxtérieur
Plan de la Cathédrale
façade latérale
Façade principale
Alessandro Galilei
coté jardin
C'est à compter de 1586
que Domenico Fontana a
construit sur la nef latérale un
porche, donnant sur la place
Saint-Jean, comportant des
arcades sur les deux étages,
décorées de peintures.
Le cloître gothique date du XIIIème
siècle et a conservé ses belles
colonnes droites ou torsadées avec
des incrustations de style comatique.
De même du coté jardin, une jolie
mosaïque comatique fait le tour du
cloître.
La façade principale est ornée
de pilastres et de colonnes qui la
divisent en 5 espaces. Les portes sont
surmontée d'une loggia, elle-même
surmontée d'une balustrade portant
15 monumentales statues de 7 mètres
de haut .La porte centrale en bronze
provient du Sénat romain (antiquité).
6. l’église à l’intérieur
Nef latéraleLa Nef, longue de 130m
le nombre d'arcades de la nef passa de 14 à
5, les espaces comblés étant remplacés par
de larges niches abritant les statues
monumentales des 12 apôtres.
A la croisée du transept
vous trouverez l'autel
papal et son baldaquin
du XIVème siècle.
Cet autel gothique est
réservé au Pape, évêque
de Rome à Saint Jean de
Latran. Le baldaquin est
supporté par des
colonnes et contient
deux bustes reliquaires
avec les crânes de Saint
Paul et de Saint Pierre.
Le transept a gardé une
grande partie de sa
décoration du XVIème
siècle avec des fresques
présentant entre autre la
fondation de la basilique.
7. Coté artistique de l’église
la peinture
De la nef, moyennant une petite
obole, vous pourrez accéder au
magnifique cloître de Saint Jean
de Latran.
L'abside est décorée d'une très
belle mosaïque du IVème siècle
mais largement refaite au XIIIème
siècle. La mosaïque est chargée de
symboles : le visage du Christ est
placé au dessus d'une croix sur
laquelle coulent les eaux du
baptême. Ce flot se divise en 4
fleuves symbolisant les évangiles
irriguant la Terre. Marie et Saint
Jean sont de part et d'autre de la
croix.
Le superbe sol, de style
cosmatique a été conservé et
date du XVème siècle. De
même, le plafond en bois
sculpté et doré du XVIème siècle
a été conservé.
8. la sculpture
Les portes sont surmontée d'une
loggia, elle-même surmontée
d'une balustrade portant 15
monumentales statues de 7
mètres de haut, qui représentent
des docteurs de l'église, Saint
Jean, Saint Jean-Baptiste et le
Christ au centre.
Statue de l’apôtre Saint Simon
L’intensité dramatique de ce
haut-relief est époustouflante
Des petits anges décorent un peu
partout la basilique
Statues monumentales surmontant la balustrade
les sculpteurs de l‘église saint jean de Latran:
Giusepe Mazzuoli ;Œuvres: Saint Philippe (env. 1718)
Gian Lorenzo le Bernin; Œuvres : l‘abside, la Chaire de saint Pierre.
9. Le baptistère
Monument isolé
Le baptistère est accessible
en ressortant de Saint Jean
de Latran par la façade
latérale. Le baptistère,
octogonal date du IVème
siècle, de l'époque de
l'empereur Constantin.
Pendant plusieurs siècles il a
été le seul baptistère de
Rome.
A l'intérieur, 8 colonnes de
porphyre rouge soutiennent
un entablement de 8
colonnes de marbre blanc.
Dans le dôme est
représentée la bataille du
Pont Milvius qui opposa
Maxence à Constantin.
Constantin mit sa victoire sur
le compte du dieu des
Chrétiens ce qui le poussa à
la conversion et à favoriser le
culte Chrétien.