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1
Actions et Perspectives des Entreprises Africaines dans l'Environnement
Economique International
Par ANGO-OBIANG Nadège Noële
Docteur en économie
2010
2
Résumé
Notre analyse se concentre sur les éventuels liens qui peuvent exister entre le dynamisme de la
compétitivité des entreprises africaines, notamment celle de l’Afrique subsaharienne, et la santé
de leurs économies. La nature des produits élaborés reflètent la spécialisation des pays. Au vue
des données sur les entreprises les plus compétitives en Afrique, nous tentons de déduire si les
résultats obtenus peuvent être interprétés comme une évolution de la spécialisation des
économies africaines. De même, les performances sectorielles des pays de l’Afrique
subsaharienne parmi les autres pays africains, vont dans le sens des études selon lesquelles la
faiblesse dans la diversification de la production est un obstacle au bien-être des populations.
Mots clés
Spécialisation internationale, commerce international, pays africains, CEMAC, UMEOA,
entreprises, climat des affaires, système de production, compétitivité, analyse néo factorielle.
Summary
Our analysis focuses on the possible links that may exist between the dynamism of the
competitiveness of African enterprises, particularly from sub-Saharan Africa, and the health of
their economies. The nature of the products reflects the specialization of countries. In the view of
the data on the most competitive enterprises in Africa, we try to deduct if the results can be
interpreted as an evolution of the specialization of African economies. Similarly, sectoral
performance of the countries of sub-Saharan Africa among other African countries, go in the
direction of the studies that the weakness in the diversification of the production is an obstacle to
the well-being of populations.
Key words
International specialization, international trade, African countries, CEMAC, UMEOA, business,
business climate, production system, competitiveness, neo factor analysis
3
4
Introduction
Cinquante ans après les indépendances, de multiples interrogations se posent sur le statut
économique des Etats africains. La presse économique souligne un regain pour le continent
africain à travers les investissements étrangers, la progression de la croissance et l’amélioration
du climat des affaires. Ces indicateurs d’ordre global, ne permettent pas de déduire que l’entrée
des capitaux et l’augmentation de la production se sont accompagnées d’une modification voire
d’une révolution des structures de production. L’entreprise étant l’unité économique de
production et de répartition des revenus, il est essentiel de s’assurer que nous assistons à une
dynamique certaine dans le monde des entreprises africaines.
Cependant, la satisfaction affichée de la progression des entreprises africaines (Jeune Afrique,
2010) sur la scène internationale repose t- elle sur la mutation de notre système de production ?
La nature des biens produits par ces entreprises garantira t- elle à terme une articulation avec les
secteurs économiques défaillants ?
L’ensemble de la littérature sur l’inertie du développement africain [(Hugon, 2004), (Brasseul,
2008), (Bret, 2006), (Begg, Fischer, et Dornbusch, 2005)] souligne la forte présence des produits
de base, l’explosion du tertiaire et une grande faiblesse des industries. Selon l’ensemble des
données dont nous disposons, les entreprises classées dans le top 50 des meilleurs entreprises
africaines sont majoritairement dans les secteurs primaires (extraction, hydrocarbures…) et
tertiaires (télécommunication, opérateurs de téléphonie mobile…). Les théories du commerce
international, notamment celle de Hoecksher-Ohlin-Samuelson (HOS), de Vernon (1961) et
Posner (1965), soulignent bien que les échanges sont soumis aux dotations relatives de facteurs
des pays. L’analyse technologique de Vernon et Posner annonce la possibilité pour les pays du
Sud de réaliser une dynamique de spécialisation grâce au progrès technique. Les pays du Sud
peuvent donc accaparer la technologie importée, évoluée dans leur spécialisation tout en
augmentant leur dotation relative en capital (par l’accroissement des qualifications). Les pays
africains, ceux de la CEMAC et de l’UEMOA sont t-ils en train d’emprunter ce sentier ? Les
5
chiffres d’affaires, d’après lesquelles les entreprises ont été classées sont-ils le garant de
l’impulsion d’une nouvelle dynamique ?
Cette recherche a pour objectif de situer les entreprises africaines au niveau international. Dans
un contexte dominé par les firmes multinationales, des formes d’entreprise de plus en plus
sophistiquées, on tente d’évaluer la place et les opportunités que peuvent saisir les entreprises
africaines. Ainsi, la première partie de notre article resituera la place qu’on attribue aux pays
africains, au niveau de la compétitivité, mais aussi dans les apports des théories du commerce
international. La seconde partie tentera de faire un lien entre les produits élaborés à l’heure
actuelle et le fonctionnement des économies africaines. Il est important d’envisager que les
performances enregistrées par les firmes en Afrique, à forte participation étrangère, n’influencent
pas encore suffisamment la part des biens à haute valeur ajoutée dans le PIB.
6
I- La place des entreprises africaines : Compétitivité et modernisation
des structures de production.
I.1- L’amélioration du climat des affaires
Le commerce entre deux pays est supposé être négativement corrélé à la distance séparant les
deux pays. Or, dans le cas des pays africains, notamment ceux appartenant au même ensemble
sous régional (CEMAC, UEMOA), la proximité n’a aucune incidence sur un volume significatif
du commerce (Bret, 2006). Les données empiriques soulignent la concurrence existant entre les
produits africains destinés au marché des pays industrialisés. Cela, à raison de la similarité des
produits exportés. Pourtant Rauch (2001), en commentant les effets réseaux, estime que deux
pays parlant une même langue voyaient leur commerce bilatéral fortement augmenter. Ce fait
n’est pas avéré au niveau de l’Afrique, notamment de l’Afrique centrale. Les flux de
marchandises dans les sous-régions africaines sont encore très minimes et dénotent l’influence du
poids de la terre comme déterminant d’une production quasi-identique et non différenciée.
Malgré les rapports affirmant une amélioration du climat des affaires en Afrique (tableau 1),
l’accroissement du chiffre d’affaire des principales entreprises africaines n’a aucun lien avec un
processus endogène dynamique (initiatives privées, formation, augmentation du poids de la
recherche et développement). Les efforts consentis par les pays de la CEMAC et de l’UEMOA
sont appréciables. Mais le véritable enjeu ne réside pas uniquement dans l’attraction des
investissements étrangers, il repose aussi dans le développement au niveau national d’opérateurs
économiques capables d’occuper, pour le diversifier, l’ensemble du tissu économique.
L’amélioration du climat des affaires répond à la mise en pratique de la bonne gouvernance qui
est la base fondamentale sur laquelle doit reposer une politique de développement industriel.
7
La performance dont nous nous appuyons montre insuffisamment un progrès dans une véritable
diversification des économies. Le secteur privé africain reste faible, et incapable de jouer un rôle
moteur dans le processus d’industrialisation. On reconnaît mainte fois la faiblesse du leadership,
la pratique de la corruption, l’inconstance des politiques nationales, une attitude négative, et les
lacunes dans l’éthique professionnelle (UNIDO, 1997, P. 69). L’ensemble de ces éléments limite
fortement le potentiel de développement des pays africains. De même, le rapport Atlas
économique et politique mondiale 2011, attribue la quasi-totalité des pays africains à la classe 6
en matière de risque. Un classement qui traduit l’existence d’une instabilité politique pouvant
certainement nuire à la rentabilité de tout investissement.
Au niveau international, hormis l’Afrique du Sud et certains pays d’Afrique du Nord (Maroc),
aucune entreprise africaine ne se distingue tant dans la production (hors produits pétroliers et
agricoles) que dans l’exploitation d’une technologie spécifique. Or, pratiquer une politique ferme
d’appropriation de la connaissance, comme dans les pays industrialisés, peut devenir à terme un
atout capable d’impulser la mutation tant attendue dans l’industrie et les services. La stratégie
pour développer une main-d’œuvre mondialement compétitive implique la qualité (productivité,
efficacité, flexibilité) de la main-d’œuvre africaine par rapport à la main-d’œuvre des autres pays
du monde. Or, l’économie informelle1
restant le premier employeur en Afrique (BAFD, OCDE,
2008), la recherche d’une véritable performance économique en Afrique est-telle une chimère ?
I.2- Dynamisme et compétitivité
En s’appuyant sur la théorie de l’avantage comparatif de D. Ricardo, prolongé par l’analyse
néofactorielle de Hoecksher-Ohlin-Samuelson, on peut donc supposer que la ventilation
sectorielle actuelle du PIB des pays africains correspondrait donc au fait qu’ils possèdent un
avantage en termes de dotation des ressources minières, pétrolière et agricole. Ce que l’on
1
Le secteur informel demeure un grand problème en Afrique, notamment dans les travaux qui se penchent sur
l’étude du marché du travail. On estime que ce « secteur » emploi surtout des personnes sans qualification et en très
grande précarité. Le manque d’étude sérieuse, et les difficultés d’appréhender le poids de ce secteur rendent très
difficile l’estimation des qualifications, de l’évolution des compétences en Afrique.
8
dénomme couramment par une forte dotation relative en terre. Mais, dans le cas africain, cette
théorie suscite principalement deux réflexions.
1- La forte dotation relative en ressources naturelles ne confère pas aux pays africains
une place de choix (excepté le Nigéria) dans l’exportation de ces produits. De grands
pays comme le Canada, les Etats-Unis, la Russie, possèdent également de grands
réservoirs de ressources naturelles (70% de la production mondiale). De plus,
contrairement aux pays africains, ces pays riches ne dépendent pas de leurs ressources
naturelles pour faire fonctionner leurs économies. Par ailleurs, ce sont des secteurs
intensifs en travail qualifié et en technologie2
. Ce qui d’après la théorie et les faits
n’est pas un avantage attribué aux pays africains. L’Afrique serait, ou est dans
l’incapacité d’exploiter ses richesses. Par exemple, la forte présence des FMN pour
l’exploitation des gisements de pétrole et de minerai ; la très faible présence
d’industrie de transformation de ses ressources et le rôle de complémentarité quasi
inexistant avec d’autres industries ou d’autres secteurs.
2- L’introduction de l’hypothèse d’une main - d’œuvre illimitée (Kuznet, 1966 ; Rostow)
repose sur la possibilité pour les pays en développement de produire des biens
manufacturés de bas de gamme, à faible coût (avec plus ou moins l’importance des
FMN). Cependant, cette hypothèse d’une main-d’œuvre abondante ou illimitée est très
étroitement corrélée avec l’existence de faibles coûts de production, notamment les
coûts salariaux. Or, dans les faits, seule la majeure partie des pays asiatiques présente
cette caractéristique. La population active africaine est, dans sa globalité, jeune, peu
instruite, et les coûts d’utilisation de cette main-d’œuvre sont bien plus élevés que
celle de l’Asie. D’où :
- L’abondance de ressources naturelles s’accompagne d’une grande incapacité à
faire germer des branches d’industries compétitives contribuant à diversifier la
production.
- Une main d’œuvre peu instruite, relativement plus coûteuse, à l’abondance
incertaine. Elle n’est prioritairement ni employé dans le pétrole, ni dans les
infrastructures. Dans le cas des pays agricoles, elle est surtout employée dans
2
C’est un secteur utilisant davantage de technologie (et donc du personnel qualifié) surtout lorsque le pays
entreprend la transformation de ses ressources naturelles. Pour les PED, la Chine est dans ce cas de figure.
9
l’artisanat. Ce qui conduit à nous demander si la place des entreprises
africaines dans le nouvel environnement économique international est la bonne
question.
Est-il présomptueux ou prématuré de situer la compétitivité des entreprises africaines sur la scène
internationale ? En étudiant surtout les pays de l’Afrique subsaharienne, il est difficile, voir
impossible, de faire l’impasse sur les produits pétroliers et agricoles, source de rente et non de
gains découlant d’un avantage spécifique dans les facteurs physiques.
Outre le fait que l’Afrique doit s’affranchir de l’exploitation de ses ressources minières et
agricoles, elle doit pour son développement économique favoriser un environnement politique
stable et œuvrer pour un accès équitable au marché mondial3
.
II- La nature des produits élaborées : dans quel degré participe t- elle ou
complète t- elle le fonctionnement de l’économie.
II.1- Insuffisance de connexion entreprises-économie
La nature des produits élaborés est-elle étroitement liée à la dotation relative en capital humain et
de son orientation dans les différents tissus de l’économie ? Les données empiriques confirment
partiellement la théorie qui confère aux PED une plus grande dotation en main d’œuvre non
qualifiée. Les dernières décennies ont montré néanmoins, grâce aux progrès réalisés dans
l’éducation, un nombre de plus en plus important de personnes qualifiées. Une évaluation surtout
appréhendée dans la composition des africains fortement instruits dans les données relatives à
l’émigration vers les pays développés. Ainsi, la très faible évolution des produits africains est-elle
due à la difficulté d’adapter le tissu productif à la nouvelle composante de la population active
ou, plus simplement au fait que le capital humain doté de compétence est toujours en situation
relativement insuffisante ?
En tenant compte du rôle de la population active dans les différents domaines de l’activité
10
économique, il ressort au niveau de l’Afrique subsaharienne une sorte d’harmonisation de la
main-d’œuvre dans l’emploi. Dans la grande majorité des pays, le secteur agricole occupe encore
la plus grande partie de la population. Cependant, la contribution de ce secteur dans le PIB est
souvent bien plus faible que les autres secteurs (Tableau 2). Même si la part du secteur agricole
dans le PIB est plus importante dans la zone UEMOA (Tableau 3), on en déduit une grande
inefficacité de la production agricole dû essentiellement à une combinaison sous-optimale entre
le capital, le travail et la terre. L’essentielle de la population africaine vit ainsi d’une activité qui
leur permet de survivre.
L’essor des activités de services et de l’industrie4
traduit certes, un grand progrès dans la
productivité du travail et une meilleure utilisation du capital. Cependant, les entreprises africaines
occupant les 50 premières places du top 500 des meilleures entreprises africaines sont
presqu’exclusivement les entreprises Sud Africaines. Aucune entreprise implantée en Afrique
subsaharienne ne s’est distinguée dans ce palmarès5
.
II.2- Le rôle de la R&D
Au niveau de l’Afrique, la contribution de la production de l’Afrique centrale dans le PIB total
n’était que de 5.6% en 2003 (CEA, 2004)6
. Beaucoup de travaux soulignent la concentration dans
des secteurs identiques et leurs concurrences comme une des principales causes néfastes à la
compétitivité des entreprises africaines.
Dans un monde où la globalisation exige des Etats une liberté accrue dans les institutions
permettant de favoriser l’attrait des capitaux et des nouvelles technologies, on constate que
l’Afrique peut se révéler un marché porteur (Afrique avenir, 2010). Néanmoins, ces analyses se
basent essentiellement sur l’Afrique comme terre d’accueil de différents investissements, et ne
retiennent que l’augmentation du niveau de consommation. Ainsi, en soulignant l’évolution du
mode de vie des africains, et éventuellement l’accroissement de leur pouvoir d’achat, ces études
3
Koffi Annan, lors de la journée de l’industrialisation de l’Afrique, du 21 novembre 2003, cité dans les documents
de la CEA 2004, page 23.
4
Les activités industrielles recensées dans les 50 premières entreprises africaines, sont étroitement liés au secteur
primaire, car il s’agit des activités d’extraction et non de transformation des minerais ou des hydrocarbures en
produits finis.
5
Les données sur le classement de ces entreprises reposent sur la méthode de Jeune Afrique qui reposent sur le
chiffre d’affaire et des entreprises étrangères (holding) installées dans au moins un pays du continent.
6
Issu du rapport sur le développement de l’Afrique 2003, Banque africaine de développement.
11
veulent mettre en exergue le rôle de la demande intérieur comme stimulant des IDE et de la
production. Mais, ce point positif du niveau de la consommation changerait-il le paysage du
développement industriel des économies africaines ? Si la hausse de la consommation peut, dans
un sens, assouplir la contrainte que représente l’étroitesse de ces marchés, doit-on y percevoir un
espoir dans la diversification des économies ? Les entreprises africaines pourraient-elle à l’avenir
voir leur chance de survie augmenter considérablement ?
Se concentrer sur l’augmentation de la consommation pour attirer des entreprises étrangères
changerait-elle la configuration traditionnelle (industrie légère, fonctionnement dit de rentier,
concentration vers un seul domaine d’activité) ? Ou doit-elle servir d’impulsion aux
gouvernements nationaux pour susciter la création de nouvelles entreprises africaines et soutenir
leur maturation ?
Au niveau international, les entreprises africaines, compte tenu du produit de leurs exportations,
sont confrontées au fait que les marchés les plus attractifs sont ceux où la survie est rudement
acquise, à cause de l’effet de sélection (Iaconove, 2010). Dans les pays industrialisés,
l’innovation permet l’intégration des nouveautés dans les activités de l’entreprise (nouveaux
procédés de production, nouveaux produits). C’est grâce aux investissements en recherche et
développement qu’une telle différenciation de la production est possible.
Dans les pays de la CEMAC et de l’UEMOA, aucune firme pharmaceutique ne s’est distinguée
dans le classement des 50 premières entreprises africaines. Les dernières découvertes dans le
monde médical montrent que beaucoup de principes actifs sont issus de plantes provenant du
continent africain. L’industrie pharmaceutique contribue à l’accroissement du poids de la R&D.
Elle joue un rôle prédominant dans la recherche mais une adéquation entre recherches
universitaires et besoins économiques nationaux est nécessaire pour que les retombées soient
fructueuses pour l’économie. De même, les spécificités locales seront mieux mises en valeur
(exploitation, accroissement de la crédibilité scientifique et donc économique africaine).
12
Conclusion
S’il est préoccupant de tenter d’évaluer l’évolution de la compétitivité internationale des
entreprises africaines sur la scène internationale, il est encore plus inquiétant de constater que la
diversification des économises peine à se réaliser. D’après les données que nous avons pu
analyser, dans le cas de l’Afrique subsaharienne, le facteur terre comme déterminant de la nature
de la production est encore très important.
Le classement de la revue Jeune Afrique (2010) est non seulement instructif quant à la
performance de chaque pays mais aussi à l’évolution des secteurs étudiés. L’absence des pays de
l’Afrique subsaharienne dans les 50 premières entreprises peut s’expliquer par le poids de la
population active dans le secteur primaire qui, dans la majorité de ces pays, ne contribue pas
fortement dans le PIB. Il y’a donc un problème de déploiement des agents économiques dans les
secteurs de l’économie.
De cette analyse, il ressort que les pays de l’Afrique subsaharienne n’ont pas encore amorcé la
dynamique de spécialisation de Posner (1961) et Vernon (1965) et que les niveaux très élevés de
chômage enregistrés dans ces économies viennent du fait que les secteurs dynamiques (extraction
minière, pétrole, télécommunication) sont très capitalistiques et emploi du travail dans une faible
proportion.
13
BIBLIOGRAPHIE
ANGO-OBIANG N.N. (2007), " Mondialisation et inégalités (salaires/revenu, emploi) dans les
pays du Sud". Thèse de Doctorat, USTL (Université des Sciences et Technologies de Lille), Lille
1, 435 pages.
ANGO-OBIANG N.N. (2010), « Le problème du transfert de technologie dans les pays en
développement ». Disponible sur : http://www.oboulo.com/summary?id=131125
BEGG D., FISCHER S., et DORNBUSCH R. (2005), « Macroéconomie ». Editions Dunod, 2e
édition. 414 pages.
BRASSEUL J. (2008), « Introduction à l’économie du développement ». Editions Armand
Colin, 3ième
édition, 2008. 372 pages.
BRET B. (2006), « Le tiers-monde, croissance, développement, inégalités ». Editions Ellipses.
222 pages.
CEA-BSR/CA (2004), « Les économies de l’Afrique Centrale 2004 ». Editions Maisonneuve &
Larose, 2004. Paris.
CEA-BSR/CA (2006), « Les économies de l’Afrique Centrale 2006 ». Editions Maisonneuve &
Larose, 2006. Paris.
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14
KUZNET S. (1966), “Modern economic growth”. Yale University Press, 1966.
POSNER (1965), et VERNON (1961), dans MONTOUSSE M. (1999), “Théories
économiques”. Editions Bréal. 254 pages.
RAUCH J.E (2001), « Business and social networks in international trade ». Journal of
Economic Literature XXXIX, p. 1177-1203.
Revues
AFRIQUE AVENIR (2010), « De nouveaux modes de consommation en Afrique ». Consultable
sur www.afriqueavenir.org/2010/08/27
ATLAS ECONOMIQUE ET POLITIQUE MONDIAL (2011), « Atlaseco 2011 ». Editions
Le Nouvel Observateur.
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT (BAD) (2008), « Perspectives économiques
en Afrique, 2007/2008 ». Editions OCDE. 726 pages.
DOING BUSINESS (2010), “Reformer en période difficile”. Banque Mondiale, Société
financière internationale, et Palgrave Mac Milan.
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n°26. Edition 2011.
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(IDDA) II”. ONUDI, 1997. Téléchargeable sur :
www.unido.org/.../43904_FINAL_EVAL_REPORT_TH_19970421_ IDDA97.pdf
15
Rapport sur le développement industriel (2005), « Foreign Direct Investment in Southeast
Asia: Experience and Futur Policy Implications for Developing Country”. ONUDI, 2005.
Téléchargeable sur : unido.org.cn/.../Brief_EGM_on_foreign_direct_investment_in_SEAsia.pdf

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Actions et perspectives des entreprises africaines dans l'environnement économique international. Par Nadège Noële ANGO-OBIANG

  • 1. 1 Actions et Perspectives des Entreprises Africaines dans l'Environnement Economique International Par ANGO-OBIANG Nadège Noële Docteur en économie 2010
  • 2. 2 Résumé Notre analyse se concentre sur les éventuels liens qui peuvent exister entre le dynamisme de la compétitivité des entreprises africaines, notamment celle de l’Afrique subsaharienne, et la santé de leurs économies. La nature des produits élaborés reflètent la spécialisation des pays. Au vue des données sur les entreprises les plus compétitives en Afrique, nous tentons de déduire si les résultats obtenus peuvent être interprétés comme une évolution de la spécialisation des économies africaines. De même, les performances sectorielles des pays de l’Afrique subsaharienne parmi les autres pays africains, vont dans le sens des études selon lesquelles la faiblesse dans la diversification de la production est un obstacle au bien-être des populations. Mots clés Spécialisation internationale, commerce international, pays africains, CEMAC, UMEOA, entreprises, climat des affaires, système de production, compétitivité, analyse néo factorielle. Summary Our analysis focuses on the possible links that may exist between the dynamism of the competitiveness of African enterprises, particularly from sub-Saharan Africa, and the health of their economies. The nature of the products reflects the specialization of countries. In the view of the data on the most competitive enterprises in Africa, we try to deduct if the results can be interpreted as an evolution of the specialization of African economies. Similarly, sectoral performance of the countries of sub-Saharan Africa among other African countries, go in the direction of the studies that the weakness in the diversification of the production is an obstacle to the well-being of populations. Key words International specialization, international trade, African countries, CEMAC, UMEOA, business, business climate, production system, competitiveness, neo factor analysis
  • 3. 3
  • 4. 4 Introduction Cinquante ans après les indépendances, de multiples interrogations se posent sur le statut économique des Etats africains. La presse économique souligne un regain pour le continent africain à travers les investissements étrangers, la progression de la croissance et l’amélioration du climat des affaires. Ces indicateurs d’ordre global, ne permettent pas de déduire que l’entrée des capitaux et l’augmentation de la production se sont accompagnées d’une modification voire d’une révolution des structures de production. L’entreprise étant l’unité économique de production et de répartition des revenus, il est essentiel de s’assurer que nous assistons à une dynamique certaine dans le monde des entreprises africaines. Cependant, la satisfaction affichée de la progression des entreprises africaines (Jeune Afrique, 2010) sur la scène internationale repose t- elle sur la mutation de notre système de production ? La nature des biens produits par ces entreprises garantira t- elle à terme une articulation avec les secteurs économiques défaillants ? L’ensemble de la littérature sur l’inertie du développement africain [(Hugon, 2004), (Brasseul, 2008), (Bret, 2006), (Begg, Fischer, et Dornbusch, 2005)] souligne la forte présence des produits de base, l’explosion du tertiaire et une grande faiblesse des industries. Selon l’ensemble des données dont nous disposons, les entreprises classées dans le top 50 des meilleurs entreprises africaines sont majoritairement dans les secteurs primaires (extraction, hydrocarbures…) et tertiaires (télécommunication, opérateurs de téléphonie mobile…). Les théories du commerce international, notamment celle de Hoecksher-Ohlin-Samuelson (HOS), de Vernon (1961) et Posner (1965), soulignent bien que les échanges sont soumis aux dotations relatives de facteurs des pays. L’analyse technologique de Vernon et Posner annonce la possibilité pour les pays du Sud de réaliser une dynamique de spécialisation grâce au progrès technique. Les pays du Sud peuvent donc accaparer la technologie importée, évoluée dans leur spécialisation tout en augmentant leur dotation relative en capital (par l’accroissement des qualifications). Les pays africains, ceux de la CEMAC et de l’UEMOA sont t-ils en train d’emprunter ce sentier ? Les
  • 5. 5 chiffres d’affaires, d’après lesquelles les entreprises ont été classées sont-ils le garant de l’impulsion d’une nouvelle dynamique ? Cette recherche a pour objectif de situer les entreprises africaines au niveau international. Dans un contexte dominé par les firmes multinationales, des formes d’entreprise de plus en plus sophistiquées, on tente d’évaluer la place et les opportunités que peuvent saisir les entreprises africaines. Ainsi, la première partie de notre article resituera la place qu’on attribue aux pays africains, au niveau de la compétitivité, mais aussi dans les apports des théories du commerce international. La seconde partie tentera de faire un lien entre les produits élaborés à l’heure actuelle et le fonctionnement des économies africaines. Il est important d’envisager que les performances enregistrées par les firmes en Afrique, à forte participation étrangère, n’influencent pas encore suffisamment la part des biens à haute valeur ajoutée dans le PIB.
  • 6. 6 I- La place des entreprises africaines : Compétitivité et modernisation des structures de production. I.1- L’amélioration du climat des affaires Le commerce entre deux pays est supposé être négativement corrélé à la distance séparant les deux pays. Or, dans le cas des pays africains, notamment ceux appartenant au même ensemble sous régional (CEMAC, UEMOA), la proximité n’a aucune incidence sur un volume significatif du commerce (Bret, 2006). Les données empiriques soulignent la concurrence existant entre les produits africains destinés au marché des pays industrialisés. Cela, à raison de la similarité des produits exportés. Pourtant Rauch (2001), en commentant les effets réseaux, estime que deux pays parlant une même langue voyaient leur commerce bilatéral fortement augmenter. Ce fait n’est pas avéré au niveau de l’Afrique, notamment de l’Afrique centrale. Les flux de marchandises dans les sous-régions africaines sont encore très minimes et dénotent l’influence du poids de la terre comme déterminant d’une production quasi-identique et non différenciée. Malgré les rapports affirmant une amélioration du climat des affaires en Afrique (tableau 1), l’accroissement du chiffre d’affaire des principales entreprises africaines n’a aucun lien avec un processus endogène dynamique (initiatives privées, formation, augmentation du poids de la recherche et développement). Les efforts consentis par les pays de la CEMAC et de l’UEMOA sont appréciables. Mais le véritable enjeu ne réside pas uniquement dans l’attraction des investissements étrangers, il repose aussi dans le développement au niveau national d’opérateurs économiques capables d’occuper, pour le diversifier, l’ensemble du tissu économique. L’amélioration du climat des affaires répond à la mise en pratique de la bonne gouvernance qui est la base fondamentale sur laquelle doit reposer une politique de développement industriel.
  • 7. 7 La performance dont nous nous appuyons montre insuffisamment un progrès dans une véritable diversification des économies. Le secteur privé africain reste faible, et incapable de jouer un rôle moteur dans le processus d’industrialisation. On reconnaît mainte fois la faiblesse du leadership, la pratique de la corruption, l’inconstance des politiques nationales, une attitude négative, et les lacunes dans l’éthique professionnelle (UNIDO, 1997, P. 69). L’ensemble de ces éléments limite fortement le potentiel de développement des pays africains. De même, le rapport Atlas économique et politique mondiale 2011, attribue la quasi-totalité des pays africains à la classe 6 en matière de risque. Un classement qui traduit l’existence d’une instabilité politique pouvant certainement nuire à la rentabilité de tout investissement. Au niveau international, hormis l’Afrique du Sud et certains pays d’Afrique du Nord (Maroc), aucune entreprise africaine ne se distingue tant dans la production (hors produits pétroliers et agricoles) que dans l’exploitation d’une technologie spécifique. Or, pratiquer une politique ferme d’appropriation de la connaissance, comme dans les pays industrialisés, peut devenir à terme un atout capable d’impulser la mutation tant attendue dans l’industrie et les services. La stratégie pour développer une main-d’œuvre mondialement compétitive implique la qualité (productivité, efficacité, flexibilité) de la main-d’œuvre africaine par rapport à la main-d’œuvre des autres pays du monde. Or, l’économie informelle1 restant le premier employeur en Afrique (BAFD, OCDE, 2008), la recherche d’une véritable performance économique en Afrique est-telle une chimère ? I.2- Dynamisme et compétitivité En s’appuyant sur la théorie de l’avantage comparatif de D. Ricardo, prolongé par l’analyse néofactorielle de Hoecksher-Ohlin-Samuelson, on peut donc supposer que la ventilation sectorielle actuelle du PIB des pays africains correspondrait donc au fait qu’ils possèdent un avantage en termes de dotation des ressources minières, pétrolière et agricole. Ce que l’on 1 Le secteur informel demeure un grand problème en Afrique, notamment dans les travaux qui se penchent sur l’étude du marché du travail. On estime que ce « secteur » emploi surtout des personnes sans qualification et en très grande précarité. Le manque d’étude sérieuse, et les difficultés d’appréhender le poids de ce secteur rendent très difficile l’estimation des qualifications, de l’évolution des compétences en Afrique.
  • 8. 8 dénomme couramment par une forte dotation relative en terre. Mais, dans le cas africain, cette théorie suscite principalement deux réflexions. 1- La forte dotation relative en ressources naturelles ne confère pas aux pays africains une place de choix (excepté le Nigéria) dans l’exportation de ces produits. De grands pays comme le Canada, les Etats-Unis, la Russie, possèdent également de grands réservoirs de ressources naturelles (70% de la production mondiale). De plus, contrairement aux pays africains, ces pays riches ne dépendent pas de leurs ressources naturelles pour faire fonctionner leurs économies. Par ailleurs, ce sont des secteurs intensifs en travail qualifié et en technologie2 . Ce qui d’après la théorie et les faits n’est pas un avantage attribué aux pays africains. L’Afrique serait, ou est dans l’incapacité d’exploiter ses richesses. Par exemple, la forte présence des FMN pour l’exploitation des gisements de pétrole et de minerai ; la très faible présence d’industrie de transformation de ses ressources et le rôle de complémentarité quasi inexistant avec d’autres industries ou d’autres secteurs. 2- L’introduction de l’hypothèse d’une main - d’œuvre illimitée (Kuznet, 1966 ; Rostow) repose sur la possibilité pour les pays en développement de produire des biens manufacturés de bas de gamme, à faible coût (avec plus ou moins l’importance des FMN). Cependant, cette hypothèse d’une main-d’œuvre abondante ou illimitée est très étroitement corrélée avec l’existence de faibles coûts de production, notamment les coûts salariaux. Or, dans les faits, seule la majeure partie des pays asiatiques présente cette caractéristique. La population active africaine est, dans sa globalité, jeune, peu instruite, et les coûts d’utilisation de cette main-d’œuvre sont bien plus élevés que celle de l’Asie. D’où : - L’abondance de ressources naturelles s’accompagne d’une grande incapacité à faire germer des branches d’industries compétitives contribuant à diversifier la production. - Une main d’œuvre peu instruite, relativement plus coûteuse, à l’abondance incertaine. Elle n’est prioritairement ni employé dans le pétrole, ni dans les infrastructures. Dans le cas des pays agricoles, elle est surtout employée dans 2 C’est un secteur utilisant davantage de technologie (et donc du personnel qualifié) surtout lorsque le pays entreprend la transformation de ses ressources naturelles. Pour les PED, la Chine est dans ce cas de figure.
  • 9. 9 l’artisanat. Ce qui conduit à nous demander si la place des entreprises africaines dans le nouvel environnement économique international est la bonne question. Est-il présomptueux ou prématuré de situer la compétitivité des entreprises africaines sur la scène internationale ? En étudiant surtout les pays de l’Afrique subsaharienne, il est difficile, voir impossible, de faire l’impasse sur les produits pétroliers et agricoles, source de rente et non de gains découlant d’un avantage spécifique dans les facteurs physiques. Outre le fait que l’Afrique doit s’affranchir de l’exploitation de ses ressources minières et agricoles, elle doit pour son développement économique favoriser un environnement politique stable et œuvrer pour un accès équitable au marché mondial3 . II- La nature des produits élaborées : dans quel degré participe t- elle ou complète t- elle le fonctionnement de l’économie. II.1- Insuffisance de connexion entreprises-économie La nature des produits élaborés est-elle étroitement liée à la dotation relative en capital humain et de son orientation dans les différents tissus de l’économie ? Les données empiriques confirment partiellement la théorie qui confère aux PED une plus grande dotation en main d’œuvre non qualifiée. Les dernières décennies ont montré néanmoins, grâce aux progrès réalisés dans l’éducation, un nombre de plus en plus important de personnes qualifiées. Une évaluation surtout appréhendée dans la composition des africains fortement instruits dans les données relatives à l’émigration vers les pays développés. Ainsi, la très faible évolution des produits africains est-elle due à la difficulté d’adapter le tissu productif à la nouvelle composante de la population active ou, plus simplement au fait que le capital humain doté de compétence est toujours en situation relativement insuffisante ? En tenant compte du rôle de la population active dans les différents domaines de l’activité
  • 10. 10 économique, il ressort au niveau de l’Afrique subsaharienne une sorte d’harmonisation de la main-d’œuvre dans l’emploi. Dans la grande majorité des pays, le secteur agricole occupe encore la plus grande partie de la population. Cependant, la contribution de ce secteur dans le PIB est souvent bien plus faible que les autres secteurs (Tableau 2). Même si la part du secteur agricole dans le PIB est plus importante dans la zone UEMOA (Tableau 3), on en déduit une grande inefficacité de la production agricole dû essentiellement à une combinaison sous-optimale entre le capital, le travail et la terre. L’essentielle de la population africaine vit ainsi d’une activité qui leur permet de survivre. L’essor des activités de services et de l’industrie4 traduit certes, un grand progrès dans la productivité du travail et une meilleure utilisation du capital. Cependant, les entreprises africaines occupant les 50 premières places du top 500 des meilleures entreprises africaines sont presqu’exclusivement les entreprises Sud Africaines. Aucune entreprise implantée en Afrique subsaharienne ne s’est distinguée dans ce palmarès5 . II.2- Le rôle de la R&D Au niveau de l’Afrique, la contribution de la production de l’Afrique centrale dans le PIB total n’était que de 5.6% en 2003 (CEA, 2004)6 . Beaucoup de travaux soulignent la concentration dans des secteurs identiques et leurs concurrences comme une des principales causes néfastes à la compétitivité des entreprises africaines. Dans un monde où la globalisation exige des Etats une liberté accrue dans les institutions permettant de favoriser l’attrait des capitaux et des nouvelles technologies, on constate que l’Afrique peut se révéler un marché porteur (Afrique avenir, 2010). Néanmoins, ces analyses se basent essentiellement sur l’Afrique comme terre d’accueil de différents investissements, et ne retiennent que l’augmentation du niveau de consommation. Ainsi, en soulignant l’évolution du mode de vie des africains, et éventuellement l’accroissement de leur pouvoir d’achat, ces études 3 Koffi Annan, lors de la journée de l’industrialisation de l’Afrique, du 21 novembre 2003, cité dans les documents de la CEA 2004, page 23. 4 Les activités industrielles recensées dans les 50 premières entreprises africaines, sont étroitement liés au secteur primaire, car il s’agit des activités d’extraction et non de transformation des minerais ou des hydrocarbures en produits finis. 5 Les données sur le classement de ces entreprises reposent sur la méthode de Jeune Afrique qui reposent sur le chiffre d’affaire et des entreprises étrangères (holding) installées dans au moins un pays du continent. 6 Issu du rapport sur le développement de l’Afrique 2003, Banque africaine de développement.
  • 11. 11 veulent mettre en exergue le rôle de la demande intérieur comme stimulant des IDE et de la production. Mais, ce point positif du niveau de la consommation changerait-il le paysage du développement industriel des économies africaines ? Si la hausse de la consommation peut, dans un sens, assouplir la contrainte que représente l’étroitesse de ces marchés, doit-on y percevoir un espoir dans la diversification des économies ? Les entreprises africaines pourraient-elle à l’avenir voir leur chance de survie augmenter considérablement ? Se concentrer sur l’augmentation de la consommation pour attirer des entreprises étrangères changerait-elle la configuration traditionnelle (industrie légère, fonctionnement dit de rentier, concentration vers un seul domaine d’activité) ? Ou doit-elle servir d’impulsion aux gouvernements nationaux pour susciter la création de nouvelles entreprises africaines et soutenir leur maturation ? Au niveau international, les entreprises africaines, compte tenu du produit de leurs exportations, sont confrontées au fait que les marchés les plus attractifs sont ceux où la survie est rudement acquise, à cause de l’effet de sélection (Iaconove, 2010). Dans les pays industrialisés, l’innovation permet l’intégration des nouveautés dans les activités de l’entreprise (nouveaux procédés de production, nouveaux produits). C’est grâce aux investissements en recherche et développement qu’une telle différenciation de la production est possible. Dans les pays de la CEMAC et de l’UEMOA, aucune firme pharmaceutique ne s’est distinguée dans le classement des 50 premières entreprises africaines. Les dernières découvertes dans le monde médical montrent que beaucoup de principes actifs sont issus de plantes provenant du continent africain. L’industrie pharmaceutique contribue à l’accroissement du poids de la R&D. Elle joue un rôle prédominant dans la recherche mais une adéquation entre recherches universitaires et besoins économiques nationaux est nécessaire pour que les retombées soient fructueuses pour l’économie. De même, les spécificités locales seront mieux mises en valeur (exploitation, accroissement de la crédibilité scientifique et donc économique africaine).
  • 12. 12 Conclusion S’il est préoccupant de tenter d’évaluer l’évolution de la compétitivité internationale des entreprises africaines sur la scène internationale, il est encore plus inquiétant de constater que la diversification des économises peine à se réaliser. D’après les données que nous avons pu analyser, dans le cas de l’Afrique subsaharienne, le facteur terre comme déterminant de la nature de la production est encore très important. Le classement de la revue Jeune Afrique (2010) est non seulement instructif quant à la performance de chaque pays mais aussi à l’évolution des secteurs étudiés. L’absence des pays de l’Afrique subsaharienne dans les 50 premières entreprises peut s’expliquer par le poids de la population active dans le secteur primaire qui, dans la majorité de ces pays, ne contribue pas fortement dans le PIB. Il y’a donc un problème de déploiement des agents économiques dans les secteurs de l’économie. De cette analyse, il ressort que les pays de l’Afrique subsaharienne n’ont pas encore amorcé la dynamique de spécialisation de Posner (1961) et Vernon (1965) et que les niveaux très élevés de chômage enregistrés dans ces économies viennent du fait que les secteurs dynamiques (extraction minière, pétrole, télécommunication) sont très capitalistiques et emploi du travail dans une faible proportion.
  • 13. 13 BIBLIOGRAPHIE ANGO-OBIANG N.N. (2007), " Mondialisation et inégalités (salaires/revenu, emploi) dans les pays du Sud". Thèse de Doctorat, USTL (Université des Sciences et Technologies de Lille), Lille 1, 435 pages. ANGO-OBIANG N.N. (2010), « Le problème du transfert de technologie dans les pays en développement ». Disponible sur : http://www.oboulo.com/summary?id=131125 BEGG D., FISCHER S., et DORNBUSCH R. (2005), « Macroéconomie ». Editions Dunod, 2e édition. 414 pages. BRASSEUL J. (2008), « Introduction à l’économie du développement ». Editions Armand Colin, 3ième édition, 2008. 372 pages. BRET B. (2006), « Le tiers-monde, croissance, développement, inégalités ». Editions Ellipses. 222 pages. CEA-BSR/CA (2004), « Les économies de l’Afrique Centrale 2004 ». Editions Maisonneuve & Larose, 2004. Paris. CEA-BSR/CA (2006), « Les économies de l’Afrique Centrale 2006 ». Editions Maisonneuve & Larose, 2006. Paris. HUGON P. (2006), "L'économie de l'Afrique". Editions La découverte, Collection Repères, Paris. 123 pages.
  • 14. 14 KUZNET S. (1966), “Modern economic growth”. Yale University Press, 1966. POSNER (1965), et VERNON (1961), dans MONTOUSSE M. (1999), “Théories économiques”. Editions Bréal. 254 pages. RAUCH J.E (2001), « Business and social networks in international trade ». Journal of Economic Literature XXXIX, p. 1177-1203. Revues AFRIQUE AVENIR (2010), « De nouveaux modes de consommation en Afrique ». Consultable sur www.afriqueavenir.org/2010/08/27 ATLAS ECONOMIQUE ET POLITIQUE MONDIAL (2011), « Atlaseco 2011 ». Editions Le Nouvel Observateur. BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT (BAD) (2008), « Perspectives économiques en Afrique, 2007/2008 ». Editions OCDE. 726 pages. DOING BUSINESS (2010), “Reformer en période difficile”. Banque Mondiale, Société financière internationale, et Palgrave Mac Milan. JEUNE AFRIQUE, « Les 500 premières entreprises africaines ». Jeune Afrique, Hors-série, n°26. Edition 2011. Rapport sur le développement industriel (1997), “ Industrial Development Decade for Africa (IDDA) II”. ONUDI, 1997. Téléchargeable sur : www.unido.org/.../43904_FINAL_EVAL_REPORT_TH_19970421_ IDDA97.pdf
  • 15. 15 Rapport sur le développement industriel (2005), « Foreign Direct Investment in Southeast Asia: Experience and Futur Policy Implications for Developing Country”. ONUDI, 2005. Téléchargeable sur : unido.org.cn/.../Brief_EGM_on_foreign_direct_investment_in_SEAsia.pdf