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TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
1er trimestre 2011
PERFORMANCES & VOLUMES L’agitation et la tourmente se font valoir à la BVC. Ce constat trouve,
Performance particulièrement, son fondement dans la perte de confiance des
INDICES Valeur investisseurs envers le marché à cause de la propagation des
T Year-to-date
perturbations politiques au niveau de la région MENA. A cet effet, les
MASI 12 173,79 -3,80% -3,80%
indices phare de la cote clôturent le 1er trimestre 2011 sur une baisse
MADEX 9 946,89 -3,76% -3,76% importante en accusant, au final, un repli de -3,80% à 12 173,79 pts pour
En M MAD VOLUME M % VQM le MASI et de -3,76% à 9 946,89 pts pour le MADEX ;
Marché central 9 651,90 92,3% 158,23
Marché de blocs 810,11 7,7% 13,28
Marché global 10 462,02 100,0% 171,51 En effet, nonobstant la présence de plusieurs rebonds techniques
animés, notamment, par l’anticipation favorable de résultats annuels
globalement satisfaisants, le marché n’a pas tardé à replonger dans le
rouge et s’inscrire dans une phase de baisse confirmée. Sur ce, l’effet
positif tant attendu des publications annuelles s’est neutralisé face à
PRINCIPAUX INDICATEURS l’ampleur de la conjoncture internationale actuelle ;
Capitalisation (MMAD) P/E 10 P/E 11P
557 131,5 17,4 14,6
Dans ce contexte, la correction du marché action est attribuable,
Capi./PIB 11P P/B 10 P/B 11P
essentiellement, à la perte de vigueur de la quasi-totalité des grandes
70,4% 4,2 3,9 capitalisations. On cite, dans cette lignée, LAFARGE CIMENTS
Volume global 2011 (MMAD) D/Y 10 D/Y 11P (-17,50%), CGI (-16,01%), BMCE BANK (-11,88%), CIMENTS DU
10 462,0 3,4% 4,0% MAROC (-7,50%), et HOLCIM (-5,58%) ;
VQM 2011 (MMAD) Ratio de liquidité 2011*
171,5 7,1% Ces cinq valeurs contribuent à hauteur de -2,82% à la
* Ratio annualisé contre-performance essuyée sur le marché boursier au titre du premier
trimestre 2011 ;
Sur 74 valeurs composant la cote, 24 seulement ont pu surperformer le
MASI en clôturant le 1er trimestre sur des progressions allant de 1,03%
jusqu’à 16,01% ;
Drainé à hauteur de 92% sur le marché central, le négoce trimestriel
global atteint 10,46 Mrd MAD en contraction de 38,4% par rapport au
premier trimestre 2010 ;
Ce retrait des flux est due, particulièrement, à la raréfaction des
Directoire transactions du marché de gré à gré qui ont atteint, exceptionnellement,
Yacine BEKBACHY un montant de 8,09 Mrd MAD à fin mars 2010 ;
Mohamed NAJI
Les valeurs IAM, ATTIJARIWAFA BANK, ADDOHA et BCP
Analyse et Recherche s’accaparent près de 58% du volume sur le marché central ;
Halima ABOUTAJ
Kawtar KARBAL Le Volume Quotidien Moyen s’est délesté de près des 2/3
comparativement au premier trimestre 2010 pour atteindre
171,51 MMAD ;
Intermediation
Nizar KAZMANE
Nous réitérons notre confiance envers la relance du marché casablancais.
Othman BENOUHOUD
En effet, nous estimons que cette période d’incertitude et d’inquiétude
Ghizlane TALOUFAT
devrait se dissiper, progressivement, en cédant la place à une nouvelle
phase de croissance pérenne. Cette hypothèse se trouve corroborée par
(1) la résistance du Maroc à la contagion des différentes perturbations
politiques de la région MENA, (2) l’effet escompté des réformes
Tel. (0522).94.07.44 constitutionnelles annoncées par le Souverain, (3) la solidité des
Fax. (0522).94.07.66 fondamentaux des sociétés cotées dans leur globalité et finalement (4) la
relance des opérations d’introductions en bourse attendues en 2011.
2. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
LA CONFIANCE S’ECLIPSE AU NIVEAU DE LA BVC
Au titre du premier trimestre 2011, la Bourse des Valeurs de Casablanca a subi de plein fouet les
inquiétudes des investisseurs quant au sort des perturbations politiques au niveau de la région MENA.
En effet, la révolution tunisienne qui s’est étendue en Egypte et en Lybie ainsi que la continuité des
manifestations dans certaines villes du Royaume a contribué à affaiblir la confiance envers la relance du
marché casablancais et a pris le dessus sur l’impact positif tant attendu des résultats annuels 2010.
Dans ce climat, les deux indicateurs de la place boursière casablancaise ont clôturé le trimestre sur une
perte de -3,80% à 12 173,79 points pour le MASI et de -3,76% à 9 946,89 points pour le MADEX. Par
ailleurs, l’évolution de ces deux indicateurs retrace trois sous-phases différentes:
Evolution du MASI et du MADEX sur le 1er trimestre 2011
(Indices indexés à 100 au 31/12/2010)
Pic
trimestriel
de
106 13 397,47
pts
(+5,87%),
105 le 12/01/11
104
103
102
101
100
99
II- Perte de
I- Relance Vitesse III- Baisse Aigue
98
Plus bas trimestriel de
97 12 173,79 pts
(-3,80%), le 31/03/11
96
03/01 18/01 01/02 15/02 03/03 17/03 31/03
MASI MADEX
Une phase de relance s’arrêtant au 12 janvier et à l’issue de laquelle la BVC atteint son pic trimestriel à
13 397,47 pts et culmine, à cet effet, une performance year-to-date de +5,87%. Pour sa part, le MADEX
totalise 10 292,87 points correspondant à un rebond trimestriel de +6,10%. Durant cette période, on
dénote la poursuite de la tendance haussière entamée en 2010 et qui confirme le retour de confiance des
investisseurs envers le marché casablancais.
Une phase de perte de vitesse allant du 13 au 27 janvier et durant laquelle le marché boursier subit une
décélération de son rythme de croissance en ramenant la progression annuelle de son indice général à
+3,06%. De son côté, la performance YTD du MADEX se trouve rétrécie à +3,21%. A ce niveau, un certain
mouvement de prise de bénéfice a eu lieu afin d’absorber les excès de hausse opérée auparavant.
Et une dernière phase de correction approfondie, à partir du 28 janvier, durant laquelle la place boursière
casablancaise perd durablement de sa vigueur, malgré de vaines tentatives de redressement. Cette baisse
indicielle est la conséquence de la suppression de l’ensemble des gains récoltés durant le premier mois de
l’année en cours. A l’issue de cette phase, l’indice de toutes les valeurs se solde par un déficit trimestriel
de -3,80% et l’indicateur des valeurs du continu se dégrade de 3,76%. La léthargie du marché provient,
notamment, des perturbations politiques survenues en Tunisie, Egypte et en Lybie et qui se sont
traduites, essentiellement, par (1) le retrait de certains investisseurs étrangers du marché et (2) le
déclenchement d’une pression à la vente de la part des particuliers.
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3. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
La valorisation globale du marché s’est, ainsi, dépréciée de 3,78% (-21,89 Mrd MAD) comparativement à
fin décembre 2010, pour s’établir à 557,13 Mrd MAD au titre du 1er trimestre 2011.
La morosité du marché boursier casablancais est attribuable, essentiellement, à la contre-performance des
secteurs phares de la cote. On énumère, dans ce sens, Banques, Télécommunications, Immobilier et
Bâtiments/Matériaux de Construction. Ces derniers ont amassé, conjointement, près de 80% de la
capitalisation totale avec des poids respectifs de 31,23%, 20,25%, 15,90% et 12,58%.
BAISSE QUASI-GENERALISÉE DES BLUES CHIPS
Pénalisé par le repli de son unique valeur MED PAPER, l’indice « Sylviculture & Papier» se positionne en
queue de peloton avec une régression de -25,11%. L’indice « Bâtiments & Matériaux de Construction » se
déleste, quant à lui, de 11,52% suite, notamment, à l’évolution négative de MEDIACO (-32,76%) et
LAFARGE CIMENTS (-17,50%). En effet, le spécialiste de la commercialisation d’appareil de levage se
trouve dans l’incapacité de payer ses dettes de 255 MMAD tandis que le titre du cimentier a subi l’effet
défavorable de la baisse de ses résultats annuels 2010. Pour sa part, l’indice « Distributeurs » recule de
10,15% à cause, particulièrement, de la perte subie par la valeur ENNAKL (-29,09%).
A l’inverse, l’indice « MINES » se place en tête de liste avec un rebond de +15,21%, grâce à la
performance salutaire de SMI (+16,01%), MANAGEM (+15,68%) et CMT (+12,50%). Capitalisant sur la
hausse significative de son unique valeur NEXANS, l’indice « Equipement Electronique & Electrique »
occupe le deuxième rang avec une appréciation de +11,78%. En troisième position, l’indice « Industrie
Pharmaceutique » se fortifie de +11,27%, grâce, principalement, à l’envolée de SOTHEMA (+15,04%).
Variation des indices sectoriels sur le T1-2011
Sylviculture & papier Bât & Matériaux de construction
Distributeurs
Boissons
Stés de portefeuilles Holdings
Sces aux collectivités
Chimie
Mat/Log & sces info
Loisirs & Hôtels
Banques
Immobilier
Stés de financement
Assurances
Ingénierie & biens d'équipement
industriels
Pétrole & Gaz
Agroalimentaire/Production
Télécom Transport
Industrie pharmaceutique
Equipmnts électroniques &
électriques
Mines
-26,00% -21,00% -16,00% -11,00% -6,00% -1,00% 4,00% 9,00% 14,00%
La déprime du marché émane de la dépréciation de la quasi-totalité des grandes capitalisations. On
énumère, dans ce sens, LAFARGE CIMENTS (-17,50%), CGI (-16,01%), BMCE BANK (-11,88%),
CIMENTS DU MAROC (-7,50%), et HOLCIM (-5,58%).
Toutefois, force est de constater que 24 valeurs des 74 cotées ont pu résister au mouvement baissier du
marché en clôturant le trimestre sur des accroissements allant de 1,03% jusqu’à 16,01%.
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4. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
LES PLUS FORTES VARIATIONS DU TRIMESTRE
VALEURS Cours Performance VQM (KMAD)
MANAGEM 790,0 16,01% 6852,83
MICRODATA 625,0 15,74% 120,52
SMI 2 198,0 15,68% 1117,72
SOTHEMA 1 300,0 15,04% 843,77
CTM 318,0 12,77% 83,87
MED PAPER 59,0 -25,11% 94,20
ENNAKL 46,8 -29,09% 846,04
MEDIACO MAROC 81,4 -32,76% 18,22
OULMES 690,0 -36,93% 633,03
DIAC SALAF 67,0 -38,84% 63,04
UNE VOLUMETRIE AFFAIBLIE PAR LA RAREFACTION DES TRANSACTIONS DE GRE
A GRE
Drainé à hauteur de 92% sur le marché officiel, la volumétrie trimestrielle atteint 10,46 Mrd MAD. Dans
ce sillage, le volume global se dégrade de 38,4% comparé à son niveau à la même période une année
auparavant.
Par compartiment, le volume sur le marché central s’établit à 9,65 Mrd MAD en accroissement de 8,48%
comparativement au 1er trimestre 2010. A contrario, le marché de blocs s’affaisse à 810,11 MMAD contre
8,09 Mrd MAD une année plus tôt.
EVOLUTION QUOTIDIENNE DES VOLUMES EN T1-2011
Volumes (MMAD) MASI
13400
600
13200
500
13000
400
12800
300
12600
200 12400
100 12200
0 12000
02-janv. 17-janv. 01-févr. 16-févr. 03-mars 18-mars
Vol MB Vol MC MASI
Les valeurs IAM, ATTIJARIWAFA BANK, ADDOHA et BCP s’accaparent près de 58% du volume sur
marché central avec des montants respectifs de 1,60 Mrd MAD, 1,44 Mrd MAD, 1,37 Mrd MAD
et 1,16 Mrd MAD.
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5. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Au sein du marché de gré à gré, plus de 76% des transactions a été monopolisé par les deux valeurs
MAROC LEASING et UNIMER. Dans cette lignée, un lot de 944 102 actions du spécialiste du crédit-bail
a changé de main à un prix unitaire de 550,00 MAD. En effet, le CIH vient d’acquérir la totalité de la
participation de la CDG dans MAROC LEASING, soit près de 34% du capital de cette dernière.
Par ailleurs, 64 704 titres UNIMER ont été cédés à un prix de 1 545,50 MAD l’action. Cette opération tient
compte de la cession de 24 264 titres de la valeur agroalimentaire détenus par MACAPA FINANCES
pour le compte de BMCE CAPITAL GESTION.
LES VALEURS LES PLUS ACTIVES DU TRIMESTRE
CMP NBRE TITRES VOLUME (MMAD) Part (%)
Marché central
ITISSALAT AL MAGHRIB 155,66 10 252 923 1 595,97 16,5%
ATTIJARIWAFA 423,16 3 405 863 1 441,21 14,9%
ADDOHA 106,08 12 901 019 1 368,55 14,2%
BCP 437,59 2 659 670 1 163,85 12,1%
BMCE BANK 243,89 2 874 515 701,06 7,3%
Marché de blocs
MAROC LEASING 550,00 944 102 519,26 64,1%
UNIMER 1 545,50 64 704 100,00 12,3%
ADDOHA 103,31 576 467 59,55 7,4%
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6. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
FAITS SAILLANTS DU TRIMESTRE
Conjoncture économique :
La Caisse de compensation : Redevable de 4 Mrd MAD aux pétroliers
Avec un baril de pétrole qui se maintient à des niveaux élevés, la Caisse de Compensation pourrait se
retrouver rapidement à sec. Dotée d’une enveloppe de 17 Mrd MAD pour soutenir les produits de base,
la Caisse pourrait épuiser cette dotation dès juillet prochain. Surtout que le cours du pétrole et d’autres
matières premières sont depuis quelques mois sur un trend haussier. A lui seul, le baril de pétrole
dépasse les 90 dollars et les analystes tablaient sur un cours de 100 dollars soutenu en cela par la baisse
des stocks américains et les déclarations de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Pour
l’OPEP, un baril se situant dans la fourchette des 80-100 dollars est jugé satisfaisant. Le pétrole renoue
donc avec les niveaux enregistrés en 2008, une année durant laquelle la part de la compensation dans le
PIB a atteint 4,6%. Or, le budget 2011 a retenu un baril à 75 dollars. Aujourd’hui, la Caisse de
compensation est redevable de 4 Mrd MAD aux compagnies pétrolières et si le cours du pétrole poursuit
son ascension, la facture pourrait rapidement passer à 7 Mrd MAD dès février.
Cette situation qualifiée d’«insoutenable» remet encore une fois sur le tapis la problématique du soutien
des prix. Ainsi, pour la période 2007-2010, la charge globale de compensation s’élève à près de 90 Mrd
MAD, selon le ministère des Finances. Profitant beaucoup plus aux classes aisées qu’à la population
démunie, le système en place est jugé biaisé. A eux seuls, les produits pétroliers représentent 73% des
subventions globales.
MRE : Hausse des transferts de 7,8%
Au cours des onze premiers mois de l’année passée, les recettes des MRE se sont établies à 49,66 Mrd
MAD contre 46,05 Mrd MAD à fin novembre 2009, en progression de 7,8% ou +3,6 Mrd MAD. Par
rapport à la moyenne des onze premiers mois des années 2005 à 2009, soit 45,18 Mrd MAD, ces recettes
ont enregistré une amélioration de 9,9% ou +4,48 Mrd MAD. D’après la Banque Mondiale, cette tendance
devrait se poursuivre durant les années 2011 et 2012.
En effet, un rapport de cette institution financière internationale sur les migrations et les envois de fonds
(Migration and Remittances Factbook 2011), qui a été publié dernièrement, estime que les montants
déclarés à ce titre au niveau de ces pays devaient atteindre 325 milliards de dollars à la fin de l'année
2010, contre 307 milliards de dollars en 2009. Au niveau mondial, les envois de fonds devaient se chiffrer
à 440 milliards de dollars à la fin 2010. Pour les prochaines années, la BM s'attend au raffermissement de
cette tendance haussière des envois de fonds déclarés vers les pays en développement.
S'agissant du cas marocain, cette reprise des envois des fonds par les MRE était très attendue vu le rôle de
premier plan que jouent ces transferts dans l'économie nationale. En fait, en plus de son impact direct sur
la consommation des ménages et l'atténuation de la pauvreté, notamment dans les régions les moins
nanties du pays, ces fonds alimentent également les réserves du Maroc en devises, au moment où les
exportations sont loin de compenser la hausse effrénée des importations très consommatrices de devises.
Croissance économique : Prévision de 5% en 2011 à l’échelle mondiale
Selon le rapport annuel de l’ONU "Situation et perspectives de l'économie mondiale 2011", la croissance
économique en Afrique pourrait atteindre 5% en 2011 et 5,1% en 2012 marquant ainsi sa résilience à la
suite du déclin causé par la crise mondiale. Dans ce sens, le redressement actuel a été bien plus rapide
que ceux qui ont fait suite aux récessions mondiales précédentes, ajoutant que la reprise du commerce
mondial et le redressement économique intensif de l'Asie et de l'Est apportèrent leur soutien aux
exportations des matières premières africaines. Cependant, le redressement n'est pas encore assez "solide"
pour réaliser les objectifs de réduction de la pauvreté, note le rapport qui prévoit une croissance de 2,7%
en 2011 et de 2,8% en 2012 par tête en Afrique, ce qui est en dessous du seuil de 3% généralement
considéré comme nécessaire pour ouvrir une brèche véritable dans la pauvreté. La persistance de hauts
niveaux du chômage et du travail éphémère, ainsi qu'une sous-alimentation chronique, continuent
d'assombrir les perspectives immédiates dans le continent.
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7. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Croissance économique : Un taux de 4,4% pour les activités non agricoles
Selon la dernière note de conjoncture du HCP, les perspectives de croissance pour l’économie nationale,
au premier trimestre 2011, restent favorables malgré un environnement international relativement moins
porteur. Celui-ci est marqué par une modération de l’activité et du commerce au niveau mondial. Dans ce
contexte, la croissance des activités non agricoles se maintiendrait aux environs de 4,4% portée par la
dynamique du secteur tertiaire. A préciser, à cet égard, qu’après s’être accélérée au premier semestre
2010, la croissance des activités non agricoles s’est, quelque peu, modérée au troisième trimestre,
retrouvant, ainsi, un rythme proche de celui de sa tendance de long terme (4,7% en variation annuelle).
Cette évolution, tirée au début de l’année par le secteur minier, a été confortée, à partir du troisième
trimestre, par les performances du secteur énergétique, des services marchands et, dans une moindre
mesure, par celle de l’industrie. Quant à la valeur ajoutée agricole, elle pourrait quasiment stagner, sous
l’hypothèse d’une campagne céréalière de 70 millions de quintaux. Au final, l’organisme s’attend à une
progression du PIB global de près de 4% au titre du premier trimestre 2011.
Campagne sucrière : Les bons indicateurs sont au rendez-vous
Selon la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (Fimasucre), la campagne sucrière s’avère
bonne. En effet, les semences à haut rendement (mono germe) occupent 70% des superficies emblavées
contre 40% en 2009-2010 et à peine 16% la saison précédente. Celles-ci ont été réalisées, mécaniquement, à
hauteur de 75%. En outre, la bonne pluviométrie a été au rendez-vous dans toutes les régions de
production des plantes sucrières. Avec à la clé des taux de remplissage des barrages culminant en
moyenne à plus de 87% pour les principaux ouvrages de retenue. Ces indicateurs sont à apprécier par
rapport à une superficie betteravière de 52 000 ha et aux nouvelles plantations d’automne de la canne à
sucre qui s’élèvent à 4 500 ha.
Commerce extérieur : Un taux de couverture de l’ordre de 49,6%
A fin février 2011, le déficit de la balance commerciale s'est établi à 25,56 Mrd MAD contre 19,19 Mrd
MAD une année auparavant. Une situation qui s'explique par des exportations de marchandises (FOB)
situées à 26,25 Mrd MAD, en croissance de 28% par rapport à février 2010 et des importations (CAF) qui
se sont chiffrées à 51,80 Mrd MAD, en progression de 30,5% donnant ainsi lieu à un taux de couverture
de 50,7% au lieu de 51,7% il y a une année.
Dans le détail, la croissance des exportations est essentiellement tirée par les ventes de phosphates et
dérivées qui ont grimpé de 75,7% à 6,49 Mrd MAD. Concernant la hausse des importations, elle a pour
origine principalement les importations hors pétrole qui ont atteint 47,06 Mrd MAD contre 36,84 Mrd
MAD à fin février 2010, soit une progression de 27,8% et dans une moindre mesure les importations de
pétrole qui se sont fixées à 4,74 Mrd MAD contre 2,85 Mrd MAD, soit +66,4%.
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8. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Finances :
Secteur financier marocain : Solidité et perspectives de développement prometteuses
The Economist Intelligence Unit (EIU) a indiqué, dans son rapport du mois de janvier sur le Maroc que le
secteur financier marocain est l’un des plus performants de la région durant les dernières années et sera
promis un avenir meilleur, devant permettre de concrétiser l’ambition du Maroc de faire de la BVC un
centre financier régional. A ce sujet, les auteurs de ce rapport citent le projet de la création de la place
financière de Casablanca (Casablanca Finance City-CFC), dont le projet de loi a été adopté par le
parlement. Le rapport rappelle que ce projet consiste à faire de la capitale économique du Royaume un
centre financier régional pour la région d’Afrique du Nord et de l’Ouest. Cette plate-forme financière
unique dans la région entrera en action dès 2014 et sera en mesure de contribuer au PIB du pays et créer
35 000 nouveaux postes d’emploi.
De son côté, Oxford Business Group (OBG) a relevé dans rapport 2011 sur le Maroc, que le secteur
bancaire se présente, désormais, comme un portail vers l’Afrique. Il a notamment joué un rôle important
pour empêcher la contagion du Maroc par les effets de la crise financière internationale et a continué à
financer l’économie avec fluidité. En effet, au moment où la crise a mis à rude épreuve les systèmes
financiers de plusieurs pays, obligeant les gouvernements à mettre en place des plans de sauvetage pour
lutter contre les répercussions de la crise, le Maroc s’est appuyé sur son système financier sain pour
continuer à accorder le financement nécessaire aux entreprises qui commençaient à ressentir l’impact de
la crise qui sévissait en Europe.
Crédit-Epargne : Un ratio dépassant 100% en 2010
Durant l’année 2010, les crédits ont évolué à un rythme plus élevé que celui de l’épargne. En effet, le ratio
crédits-épargne a dépassé 100% contre 77% en 2007. Ceci en dit long sur la problématique de financement
des nouveaux investissements, d’autant que les besoins de financement des entreprises publiques
devraient se hisser à 230 Mrd MAD pour les deux années à venir.
Cette réalité interpelle toutes les composantes du système financier (banques, assurance, CDG…) ainsi
que les autorités de tutelle (ministère de l’Economie et des finances, Bank Al Maghrib…) car, à ce rythme,
les équilibres macroéconomiques mis en place depuis une dizaine d’années risquent d’être rompus.
Privatisation : La Société de sel de Mohammedia franchit le pas
L’Etat vient d’annoncer le transfert de la Société de sel de Mohammedia (SSM) du statut d’entreprise
publique au secteur privé. En effet, le ministère de l’Economie et des Finances a récemment relancé la
privatisation de SSM, une entreprise qui opère dans un environnement concurrentiel mais attractif. La
société de sel de Mohammedia présenterait un potentiel réel, elle intéresserait plusieurs investisseurs. En
effet, les réserves de sel peuvent être converties en infrastructures de stockage des produits pétroliers.
Dans ce sens, La SSM fera l’objet de cession totale de son capital, soit 45,3 MMAD. Le ministère des
Finances cédera ainsi 453 000 actions entièrement détenues par l’Office national des hydrocarbures et des
mines (Onym).
Les candidats en lice ont donc jusqu’au 13 juin prochain pour déposer leur offre technique et financière.
L’offre est évaluée à un minimum de 450 MMAD pour les 453 000 actions émises. Au final, la SSM sera
vendue au mieux-disant. Conformément aux conditions de l’appel d’offres lancé par le département des
Finances, tout opérateur soumissionnaire devra opérer dans le secteur des gisements de sel, des marais
salants, dans le secteur de l’exploitation minière ou encore le secteur de la chimie et parachimie. L’appel
d’offres est également ouvert au consortium.
Créée en 1974, SSM réalise un chiffre d’affaires de 120 MMAD en 2010. cette même année, elle a produit
600 000 tonnes de gros sels. Sa marge nette est passée à 55% durant l’exercice écoulé. La moitié du chiffre
d’affaires de SSM est réalisé à l’export.
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9. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Assurance :
Assurances : Emission de 21,8 Mrd MAD de primes
Au titre de l’année 2010, les compagnies d’assurances ont émis 21,8 Mrd MAD de primes, en hausse de
4,5% sur un an. Dans ce contexte, l’activité est surtout tirée par la non-vie dont le chiffre d’affaires s’est
établi à 15,2 Mrd MAD, en augmentation de 7%. A ce niveau, l’assurance automobile constitue la
principale locomotive avec plus de 7 Mrd MAD de chiffre d’affaires et une progression de 7,4%.
L’incendie et le risque technique sont également en hausse. La première a dépassé le cap du milliard de
chiffre d’affaires alors que la deuxième a réalisé un taux de croissance à deux chiffres (+15,1%) pour
s’établir à 304, 4 MMAD.
Dans l’assurance vie l’activité a accusé une légère baisse de 0,9%. Elle est attribuée, selon le DG de la
FMSAR, à deux raisons. La première relève de la politique même des assureurs, en particuliers ceux qui
opèrent dans la vie. Ces derniers ont, depuis deux ans, marqué le pas en favorisant l’épargne longue et
récurrente. Auparavant, ils étaient surtout orientés sur les versements libres. La deuxième raison incombe
aux banques. Celles-ci, même si elles continuent à développer la bancassurance, privilégient d’autres
produits à même d’accroître leurs ressources.
En termes de parts de marché, Wafa Assurance et RMA Watanya sont, toujours, au coude à coude avec
20,6% pour le premier et 20,3% pour le second. Pour leur part, Cnia Saada et Axa Assurance détiennent
chacun 13,6%. De son côté, la part d’Atlanta se situe à 11%.
Automobile :
Automobile : Des ventes en repli de 0,88%
Après un début du mois satisfaisant (+9,51%), le secteur automobile a bouclé le mois de février avec une
légère baisse de -0,88%. Globalement, le secteur a écoulé 7 779 véhicules en février dernier contre 7 848 à
la même période en 2010. A ce niveau, le segment de voitures utilitaires légères (VUL) tire les ventes vers
le bas en montrant des signes d’essoufflement avec un repli de -20,6%. Dans ce contexte, les ventes se sont
chiffrées à 914 véhicules écoulés contre 1 151 unités en février 2010. Quant aux VP (voitures particulières),
elles affichent une hausse de 2,51%. Le mois dernier, ce segment a enregistré la vente de 6 865 véhicules
contre 6 697 unités en février 2010. En cumul, les ventes de voitures ont enregistré une hausse de 4,32%. A
fin février, le secteur a atteint 16 394 véhicules écoulés (7 779 unités en février et 8 615 en janvier).
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10. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Holdings :
ONA-SNI: Union sous l’entité juridique «SNI» et des mesures colossaux
Cette nouvelle année promet le dénouement de plusieurs chantiers. La nouvelle réglementation pour le
marché (marché à terme et prêt emprunts de titres), la relance des introductions en Bourse (2011 promet
un bon nombre d’IPO) et, surtout, la finalisation de la fusion ONA-SNI. Même si elles ne sont plus cotées,
les deux entités n’ont pas fini d’être les principaux animateurs de la place. A ce titre, cette fusion
d’envergure est juridiquement effective depuis le 1er janvier créant un holding unique d’investissement
«à vocation de partenaire professionnel». Justement, les portefeuilles des deux holdings (les filiales ONA
et SNI ainsi que les entités détenues conjointement) seront unifiés au sein de cette entité unique. Celle-ci
sera appelée SNI tout court. Le vieux nom historique d’Omnium Nord Africain qui était devenu
récemment ONA, disparaîtra donc. D’autant plus que les obligations ONA cotées à la Bourse de
Casablanca ont récemment été libellées au nom de celle-ci. C’est en partie ce qui est ressorti des
assemblées générales des deux groupes du 31 décembre qui ont ratifié le projet de fusion.
Concrètement, la fusion va se traduire par le pilotage stratégique des participations détenues ainsi que
l’accompagnement dans la durée des entreprises qui ont une position dominante sur le marché et les
projets structurants pour l’économie. Dans une seconde phase, le désengagement des filiales ayant atteint
une maturité vers un management autonome et responsable devant les organes gouvernance. La nouvelle
entité est appelée à se retirer progressivement du contrôle des filiales agroalimentaires, en premier, à
savoir Lesieur, Cosumar et de l’ensemble Centrale Laitière/Bimo/Sotherma. D’après SNI, «ce
désengagement devrait s’opérer entre 2011 et 2012». A ce titre, la cession de blocs importants sur le
marché boursier afin d’augmenter substantiellement le flottant des filiales agroalimentaires est la piste
privilégiée. «La structuration des réductions de périmètre n’est pas totalement définie», est-il indiqué.
Selon de premières projections, la nouvelle entité réduirait sa participation à moins de 30% dans ces
filiales. Ce qui devrait porter le flottant en Bourse de Lesieur à 66,73%. Celui de Cosumar et de Centrale
Laitière atteindra respectivement 44,23% et 37,51%. Une telle ouverture de capital au marché pourrait
déclencher des offres publiques d’achat (OPA) sur ces entreprises. Les OPA sont possibles au-delà d’un
flottant de 41%.
Au-delà des offres publiques de ventes qui sont rapidement réalisables, l’ensemble ONA-SNI a
clairement annoncé depuis le 1er jour l’introduction en Bourse des filiales qu’elle juge matures. Le nom de
Marjane est le plus souvent cité. Son introduction serait programmée pour 2013. Onapar ou encore Wana
sont, également fortement pressenties pour rejoindre la cote. L’une des premières décisions du nouvel
ensemble est la réalisation du split sur la valeur nominale de l’action Lesieur. L’opération est supposée
rendre la valeur plus liquide.
Banque :
Crédit Du Maroc : Emission d’un emprunt obligataire subordonné
Le CDVM a visé en date du 9 mars 2011 une note d’information relative à l'émission par CREDIT DU
MAROC d’un emprunt obligataire subordonné. Cette émission est réservée aux investisseurs qualifiés de
droit marocain. D’une maturité de 10 ans, ledit emprunt obligataire subordonné porte sur un montant
global de 500 MMAD réparti comme suit :
- Une tranche A cotée et une tranche C non cotée à taux fixe en référence à la courbe secondaire des BDT
10 ans au 22/02/2011 soit 4,12% augmenté d’une prime de risque ;
- Une tranche B cotée révisable annuellement, en référence à la courbe secondaire des BDT 52 semaines
augmenté d’une prime de risque.
- Une tranche D non cotée à taux révisable annuellement, en référence à la moyenne arithmétique des
Taux Moyens Pondérés JJ interbancaires observés sur une période de 6 mois et augmentée d’une prime
de risque.
La période de souscription s’étale du 17 au 21 mars 2011 avec la possibilité d’une clôture anticipée à
partir du 18 mars 2011.
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11. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Télécommunications :
Méditel : Emission d’un emprunt obligataire de l’ordre de 1,2 Mrd MAD
Le CDVM a visé la note d’information relative à l’emprunt obligataire émis par Méditel pour un montant
de 1,2 Mrd MAD. Cette opération vient répondre aux ambitions futures de l’opérateur télécom qui
prévoit d’engager des investissements estimés à 4,7 Mrd MAD pour la période 2010-2014p.
En effet, en lançant un appel au marché de la dette privée, Méditel cherche, d’une part, à assurer une
partie du financement externe des investissements au titre de l’exercice 2011 dont notamment le
renforcement de la couverture et de la qualité du réseau, et d’autre part, à permettre le remboursement
partiel des prêts actionnaires tout en diversifiant les sources de financement externe. Ceci devrait lui
permettre de jouir d’un levier supplémentaire d’endettement à coût optimisé. En témoigne, également, le
deuxième emprunt obligataire, d’un montant d’1 Mrd MAD, programmé en septembre 2011. Il est à noter
que déjà en 2010, la société, dont le capital s’est élevé à fin septembre 2010 à 2,75 Mrd MAD, a procédé au
financement de sa dette bancaire long terme à travers la levée d’une nouvelle dette de 4,55 Mrd MAD.
L’emprunt obligataire susmentionné est réparti comme suit :
- Une tranche A cotée à la Bourse de Casablanca, à taux révisable;
- Une tranche B cotée à la Bourse de Casablanca, à taux fixe ;
- Une tranche C non cotée, à taux révisable;
- Une tranche D non cotée, à taux fixe.
Méditel : L’emprunt obligataire a été sursouscrit 6,7 fois
Méditel vient de réussir sa sortie sur le marché de la dette. En effet, l’emprunt obligataire d’un montant
de 1,2 Mrd MAD sur une durée de 7 ans a été sursouscrit 6,7 fois par les investisseurs institutionnels de la
place en deux jours seulement. L’opération a été souscrite principalement par les banques, les
compagnies d’assurances, les caisses de retraite et les fonds d’investissements.
Le montant levé dans le cadre de cette opération va contribuer, d’une part, à assurer une partie du
financement externe des investissements au titre de l’exercice 2011 dont notamment le renforcement de la
couverture et de la qualité du réseau et, d’autre part, à financer le remboursement partiel des prêts.
Pour rappel, Méditel est engagé dans un vaste programme d’investissement sur la période 2010-2014
nécessitant une enveloppe de 4,7 Mrd MAD.
INWI : Les indicateurs financiers sont dans le vert
Au titre de l’exercice 2010, Inwi a généré un Ebitda positif établi à 451,7 MMAD contre -327,2 MMAD une
année auparavant. Cette performance s'explique par la bonne tenue du chiffre d'affaires qui a grimpé de
38% à 3,76 MMAD, soit 12,5% du chiffre d'affaires du marché (8% en 2009). Ce sont Bayn (Fixe) et HDM
(Internet 3G) qui sont derrière cette embellie. En effet, ces deux segments ont vu leurs activités progresser
de respectivement 27% et 32%. Par ailleurs, même sur le Fixe et l'internet 3G, le positionnement d'Inwi est
en amélioration. En 2010, il a accaparé, pour ses deux segments, des parts de marché respectives de
66,72% et de 40,68%.
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12. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Immobilier :
IMMOBILIER : Chute des transactions au 4ème trimestre 2010
Après la hausse observée aux deux derniers trimestres, les prix des actifs immobiliers résidentiels ont
baissé de 2% d’un trimestre à l’autre, suite au fléchissement des prix des différentes catégories de
logements.
En rythme annuel, les prix se sont inscrits en baisse de 0,9% au 4ème trimestre 2010. Ce repli recouvre une
quasi-stagnation des prix des appartements et un recul de ceux des villas et des maisons, respectivement
de 1,2% et 3,6%. Par région, les tendances d’évolution des prix sont différenciées. Des baisses, en
glissement annuel, ont été observées dans les régions de Doukkala-Abda, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër,
Chaouia-Ourdigha et Taza-AlHoceima-Taounate, alors que des hausses ont été relevées dans les régions
de Fès-Boulmane, Marrakech-Tensift-El Haouz, l’Oriental, et Laâyoune-Boujdour-Sakia ElHamra. Les
prix dans les autres régions n’ont pas connu de variations significatives.
Au terme du quatrième trimestre, les ventes des biens immobiliers résidentiels immatriculés au niveau de
l’ANCFCC ont connu une contraction de 16,6%. Elles s’alignent au cours de cette période à près de
11 240 transactions. Ce repli est lié essentiellement à la baisse des ventes d’appartements et de maisons,
les ventes de villas ayant progressé de 2,3%.
ADDOHA: Création d’une société commune avec l’ALEM
Le promoteur ADDOHA vient de signer un accord de partenariat pour la création d’une société à parts
égales (50/50) avec l’Agence des logements et équipements militaires (ALEM). Ce sont là deux métiers
complémentaires (la promotion immobilière et l’une des plus importantes réserves foncières publiques)
qui devront faire jouer des synergies pour accélérer la cadence de production de logements dans deux
segments très prisés au Maroc.
Les deux partenaires s’offrent une réserve foncière de 230 hectares dans trois grandes agglomérations:
Casablanca, Kenitra et Oujda. Des villes où l’Alem dispose d’importantes réserves foncières très bien
situées (casernes, logements, dépôts…). Le protocole de partenariat porte sur la construction de plus de
37 000 logements avec 85% d’habitats sociaux. Le reste (15%) ira à des programmes de logements type
moyen standing.
L’enjeu de cette opération est de faciliter l’accès à la propriété au profit du personnel civil et militaire et
ayants droit de la Défense nationale. Autre objectif stratégique affiché dans un contexte de rareté du
foncier, principalement dans les grandes agglomérations, la délocalisation de plusieurs infrastructures
militaires (casernes, champs de tir, garnisons, places d’armes…) situées en plein centre-ville.
Enfin, la création d’une société commune entre la filiale du Groupe Douja Promotion et l’Alem se fixe
pour objectif d’optimiser la valorisation du patrimoine foncier en vue de la réalisation d’autres
infrastructures militaires et sociales. Tout un programme de production de logements sociaux et
intermédiaires a été arrêté par les deux partenaires. Il porte notamment sur la réalisation de 18.500
logements à Casablanca uniquement. Autant de logements sont programmés à Oujda et Kenitra. Le chef-
lieu de l’Oriental compte 10 600 unités. Le reste (soit 8 200 logements) sera construit dans la capitale du
Gharb.
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13. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Agroalimentaire :
Industrie des pâtes alimentaires : Un nouvel entrant dans le secteur ; « Kayna Group »
Le nouvel entrant dans le secteur de l’agroalimentaire « Kayna Group » se fixe un objectif de près de
29 000 tonnes de production annuelles. Le groupe est spécialisé dans la production et la
commercialisation de 4 familles de produits : pâtes alimentaires, couscous, farine et semoule. Ce
nouveau-né vient suite à l’union de deux grands minotiers, Mohamed Essalehi et Rochdi Berdai.
L’objectif long-termiste du groupe est de se positionner en tant que leader dans la production et la
distribution de pâtes alimentaires, couscous, farines et semoule de qualité premium, aussi bien sur le
marché national qu’à l’international. Pour ce faire, le groupe compte déjà à son actif 2 minoteries de blé
dur, une pour le blé tendre, l’autre pour l’orge et une unité de fabrication de pâtes et couscous. Basée à
Berrechid, cette dernière unité est le fruit d’un investissement de 150 MMAD. Opérationnelle depuis
juillet 2010, la nouvelle usine revendique une capacité mensuelle de production de production de l’ordre
de 2 400 tonnes entre pâtes (900 tonnes) et couscous (1 500 tonnes).
Bâtiment & Matériaux de Construction :
LAFARGE CIMENTS : Produit 60% de son électricité
Lafarge est la première cimenterie au monde alimentée à l’aide d’un parc éolien. Un projet réalisé en 2008
dans la région de Tétouan pour un budget de 500 MMAD. Outre la sécurisation de ses sources
d’approvisionnement, cette autoproduction d’électricité satisfait à la fois à l’exigence économique et à
celle de performance environnementale puisqu’elle substitue une énergie propre à une énergie produite
par combustion de charbon,. Lorsque le cimentier avait lancé le premier projet de 10 MW, il a été
authentifié en septembre 2005 par les autorités marocaines chargées de la mise en œuvre des mécanismes
prévus par le protocole de Kyoto comme étant un projet MDP (mécanisme de développement propre).
En vertu des accords de Kyoto, la certification et l’enregistrement des économies de gaz à effet de serre
ouvraient droit à des crédits carbone. La production d’électricité permettait de subvenir à 40% des
besoins de l’usine. Ce qui correspond à une réduction proportionnelle de la facture énergétique. Pour
rappel, l’énergie électrique représente 20% du prix de revient de la tonne de ciment. De plus, l’impact
environnemental est également notable. Ainsi, outre l’économie de combustibles, le parc permettait de
réaliser une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
A présent, avec une production moyenne de 76GWh/an, le parc éolien de Tétouan permet au cimentier
d’atteindre un taux de substitution de plus de 60% en termes d’énergie. Et par la même occasion, le projet
permet à Lafarge de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’environ 88 000 tonnes par an. La
certification MDP pour l’extension de 22 MW est en cours. De plus, Lafarge a signé un accord avec
l’Office national de l’électricité (ONE) pour lui céder l’excédent de sa production d’électricité.
Alimentée au moyen d’un parc éolien, l’usine Lafarge de Tétouan a une capacité de production de
2 millions de tonnes. Sa construction a nécessité un investissement de l’ordre de 280 millions d’euros. Le
cimentier consacre 15% du budget à la préservation de l’environnement, et ce, quel que soit le pays où il
construit. La première ligne de l’usine a été mise en service en septembre 2003 et la seconde en avril 2009.
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14. TRIMESTRIEL MARCHÉ ACTIONS
T1-11
Pétrole & Gaz :
Shell : Cession des activités en Afrique
Le groupe pétrolier Shell a annoncé la vente de la plupart de ses activités dans l’aval (distribution de
produits pétroliers) en Afrique au groupe suisse Vitol, associé au fonds d’investissement Helios. Le
montant total de la transaction est d’environ un milliard de dollars. Toutefois, Shell a précisé qu’il
conservera des participations dans les activités en question qui vont être regroupées dans deux
coentreprises.
La première coentreprise rassemblera des actifs de Shell dans 14 pays (Maroc, Tunisie, Egypte, Côte
d’Ivoire, Burkina Faso, Ghana, Sénégal, Mali, Guinée, Cap Vert, Kenya, Ouganda, Madagascar et l’Île
Maurice). Cinq autres territoires pourraient être ajoutés ultérieurement (Namibie, Botswana, Togo,
Tanzanie et le Département français de La Réunion). Cette société commune sera détenue à 80% par Vitol
et Helios tandis que Shell conservera les 20% restants.
Une seconde coentreprise, détenue à 50% par Shell et à 50% par Vitol et Helios, regroupera les usines de
fabrication de lubrifiants automobiles de Shell dans sept pays.
SAMIR : L’opération de restructuration financière est finalisée
La SAMIR, Attijariwafa Bank et la Banque Centrale Populaire (Co-arrangeurs) ont signé, le 18 mars 2011,
les termes de référence relatifs à l’opération de restructuration financière de la société. Cette opération,
qui porte sur un montant global de 5 Mrd MAD, sera effectuée par le refinancement d’une partie des
crédits à court terme en crédits à moyen terme pour 4 Mrd MAD, d’une part et par l’apport des
actionnaires majoritaires en compte courant d’associés bloqué et subordonné pour 1 Mrd MAD, d’autre
part.
La réalisation de cette restructuration financière, devrait permettre à la SAMIR de rétablir ses équilibres
bilanciels et d’améliorer ses fondamentaux financiers.
Mines :
MANAGEM : Augmentation de capital de 900 MMAD
L’Assemblée Générale Extraordinaire de Managem du 21 février 2011 a approuvé, à l’unanimité, le projet
d’augmentation de capital social d’un montant maximum de 900 MMAD, prime d’émission comprise,
par émission d’actions nouvelles en numéraire à libérer par compensation avec des créances liquides et
exigibles sur la société et/ou par versement d’espèces, réparties en deux tranches, à savoir :
- Une première tranche réservée aux actionnaires de la société qui seront appelés à exercer leur droit de
souscription à titre irréductible et réductible, pour un montant total maximum de 800 MMAD, prime
d’émission comprise ;
- Une seconde tranche réservée aux salariés de la société et de ses filiales, par la suppression du droit
préférentiel de souscription revenant aux actionnaires, en l’attribuant auxdits salariés pour un montant
maximum de 100 MMAD, prime d’émission comprise.
OCP : Signature d’un contrat avec la société kenyane d’engrais
Après le gros contrat décroché avec la Chine, l’OCP vient de signer un contrat avec la société kenyane
d’engrais, MEA. Un marché qui porte sur l’exportation de 100 000 tonnes d’engrais par an. Un premier lot
de 25 000 tonnes a été déjà livré. Il est à noter que les engrais seront exportés au Kenya à des prix
préférentiels. De plus, l’OCP assurera la régularité des flux de livraison. Pour rappel, le gouvernement
kenyan avait lancé un appel d’offres international, en février, pour l’importation de 48 000 tonnes
d’engrais, nécessaires à l’actuelle campagne agricole, surtout à l’approche de la longue saison des pluies.
Le Kenya s’active à trouver des fournisseurs pour divers types d’engrais en prévision de la saison des
plantations, qui a démarré depuis début mars. Concrètement, le Kenya compte importer 23 000 tonnes de
phosphate diamonique (DPA), 15 000 tonnes de nitrate d’ammonium et de calcium, 5 000 tonnes d’urée et
5 000 tonnes d’engrais NPK.
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