L'homme dans les écosystèmes forestiers littoraux
Jmzh 20130205 mares_bb
1. Les mares d’Île-de-France, un patrimoine exceptionnel : enjeux, état des
connaissances et retours d’expériences
JMZH – 5 février 2013
Les mares
–
Intérêts et menaces
Société nationale de protection de la nature
Benjamin BRICAULT
2. Qu’est-ce qu’une mare ?
– Varie selon l’observateur : perte de place, place à prendre,
endroit qui sent mauvais, point de repère, objectif de
balade, coin calme, etc.
– Juriste : pas de définition.
– Scientifique : définition de SAJALOLI & DUTILLEUL (2001),
Programme National de Recherche sur les Zones humides
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 2
3. Qu’est-ce qu’une mare ?
"La mare est une étendue d'eau à renouvellement généralement limité, de
taille variable pouvant atteindre un maximum de 5000 m2. Sa faible profondeur
qui peut atteindre environ deux mètres, permet à toutes les couches d'eau
d'être sous l'action du rayonnement solaire et aux plantes de s'enraciner sur
tout le fond.
De formation naturelle ou anthropique, elle se trouve dans des dépressions
imperméables, en contextes rural, périurbain voire urbain. Alimentée par les
eaux pluviales et parfois phréatiques, elle peut être associée à un système de
fossés qui y pénètrent et en ressortent ; elle exerce alors un rôle tampon au
ruissellement. Elle peut être sensible aux variations météorologiques et
climatiques, et ainsi être temporaire.
La mare constitue un écosystème au fonctionnement complexe, ouvert sur les
écosystèmes voisins, qui présente à la fois une forte variabilité biologique et
hydrologique interannuelle. Elle possède un fort potentiel biologique et une
forte productivité potentielle" (Sajaloli & Dutilleul, 2001)
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 3
4. Qu’est-ce qu’une mare ?
- Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
• A retenir :
– Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
– Taille variable : maximum de 5000 m²
– Faible profondeur : maximum de 2 m
– Pas de zone aphotique : la lumière traverse complètement
– Permanente ou temporaire
– Forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle
– Forte productivité potentielle
Dessin modifié tiré d’Arnaboldi & Alban, 2006
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 4
5. Qu’est-ce qu’une mare ?
- Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
• A retenir :
– Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
– Taille variable Taille variable : maximum de 5000 m²
: maximum de 5000 m²
– Faible profondeur : maximum de 2 m
– Pas de zone aphotique : la lumière traverse complètement
– Permanente ou temporaire
– Forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle
– Forte productivité potentielle
Dessin modifié tiré d’Arnaboldi & Alban, 2006
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 5
6. Qu’est-ce qu’une mare ?
- Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
- Taille variable : maximum de 5000 m²
• A retenir :
– Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
– Taille variable : maximum de 5000 m²
– Faible profondeur : maximum de 2 m
– Pas de zone aphotique : la lumière traverse complètement
– Permanente ou temporaire
– Forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle
– Forte productivité potentielle 2 m
Faible profondeur : jusqu’à
Dessin modifié tiré d’Arnaboldi & Alban, 2006
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 6
7. Qu’est-ce qu’une mare ?
- Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
- Taille variable : maximum de 5000 m²
• A retenir :
- Faible profondeur : jusqu’à 2 m
– Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
– Taille variable : maximum de 5000 m²
Pas de zone aphotique
– Faible profondeur : maximum de 2 m
– Pas de zone aphotique : la lumière traverse complètement
– Permanente ou temporaire
– Forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle
– Forte productivité potentielle
Dessin modifié tiré d’Arnaboldi & Alban, 2006
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 7
8. Qu’est-ce qu’une mare ?
- Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
- Taille variable : maximum de 5000 m²
• A retenir :
- Faible profondeur : jusqu’à 2 m
- Pas de zone aphotique
– Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
– Taille variable : maximum de 5000 m²
Permanente ou temporaire
– Faible profondeur : maximum de 2 m
– Pas de zone aphotique : la lumière traverse complètement
– Permanente ou temporaire
– Forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle
– Forte productivité potentielle
Dessin modifié tiré d’Arnaboldi & Alban, 2006
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 8
9. Qu’est-ce qu’une mare ?
- Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
- Taille variable : maximum de 5000 m²
• A retenir :
- Faible profondeur : jusqu’à 2 m
- Pas de zone aphotique
– Etendue d’eau à
- Permanente ou temporaire renouvellement généralement limité
– Taille variable : maximum de 5000 m²
– Faible profondeur : maximum de 2 m interannuelle
Forte variabilité biologique et hydrologique
– Pas de zone aphotique : la lumière traverse complètement
– Permanente ou temporaire
– Forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle
– Forte productivité potentielle
Dessin modifié tiré d’Arnaboldi & Alban, 2006
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 9
10. Qu’est-ce qu’une mare ?
- Etendue d’eau à renouvellement généralement limité
- Taille variable : maximum de 5000 m²
• A retenir :
- Faible profondeur : jusqu’à 2 m
- Pas de zone aphotique
– Etendue d’eau à
- Permanente ou temporaire renouvellement généralement limité
– Taille variable : et hydrologique interannuelle
- Forte variabilité biologique maximum de 5000 m²
- Forte productivité potentielle
– Faible profondeur : maximum de 2 m
– Pas de zone aphotique : la lumière traverse complètement
– Permanente ou temporaire
– Forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle
– Forte productivité potentielle
Dessin modifié tiré d’Arnaboldi & Alban, 2006
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 10
11. Origines et usages
• "De formation naturelle ou anthropique" (Sajaloli & Dutilleul, 2001)
• Majorité de mares d’origine anthropique
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 11
12. Origines et usages
• "De formation naturelle ou anthropique" (Sajaloli & Dutilleul, 2001)
• Majorité de mares d’origine anthropique
• Création pour des usages définis
• Evolution des usages
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 12
13. Intérêts
• Sites de grande biodiversité !
Source : LoParvi
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15. Intérêts
• 15 % des espèces protégées, ⅓ des plantes d’intérêt patrimonial
(Source : Sajaloli)
• Sites de reproduction privilégiés pour les amphibiens et les odonates
Amplexus de Crapaud commun (Bufo bufo) / SNPN, Tandem et ponte d’Agrion jouvencelle (Coenagrion
2011 puella) / SNPN, 2012
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 15
16. Intérêts
• Services rendus :
– Régulation des eaux
– Epuration naturelle des
eaux par la végétation
• Intégrées au patrimoine
paysager français
• Autre intérêt :
pédagogique Vaires-sur-Marne 77 / SNPN, 2012
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 16
17. Types de mares
• 7 types différents
– Mares de prairie
– Mares de culture
– Mares de forêt
– Mares de carrière
– Mares de route
– Mares d’habitation,
ornementale, de parcs
et jardins
– Mouillères
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18. Mares de prairie
• Milieu ouvert
• Faune et flore
diversifiée
• Reproduction des
amphibiens
• Menaces :
disparition
Pamfou 77
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19. Mares de culture
• Milieu ouvert
• Flore pauvre
• Berges raides
• Menaces :
comblement,
pollution
Chailly-en-Bière 77
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 19
20. Mares de forêt
• Ombrage important
• Plutôt fermées
• Menaces :
fermeture et
comblement rapide
Forêt de l’Isle-Adam 95
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 20
21. Mares de carrière
Pélodyte ponctué
• Bien ensoleillées Pelodytes punctatus / SNPN, 2011
• Riche en
biodiversité
• Espèces Crapaud calamite
pionnières Bufo calamita / G. Dicev,
2012
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 21
22. Mares de route
• Infrastructures de
transport
• Faune et flore
assez diversifiées
• Menaces :
pollution
Roissy-en-Brie 77
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 22
23. Mares d’habitation, ornementale, de parcs et jardins
• Près des
habitations
• Usages anciens
• Végétation pauvre
• Menaces :
artificialisation,
espèces invasives
Gazeran 78
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 23
24. Espèces invasives
Fruggo – Licence creative commons
Élodée du Canada
Elodea canadensis
Tortue de Floride
Trachemys scripta elegans
Lentille d’eau minuscule
Ragondin
Lemna minuta
Myocastor coypus
05/02/2013 JMZH 2013 - Paris 24
25. Mouillères
• Plaine de Bière
• Temporaires
• Sol limono-argileux
• Menaces :
abandon,
comblement,
drainage
Chailly-en-Bière 77
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26. Conclusion
• Forts intérêts pour la biodiversité
• … ET intérêts multiples
• Milieux menacés
• Heureusement, des projets en faveur des mares
existent !
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Réserve d’eau pour besoins personnels (toilette, lessive, pétrissage du pain, nettoyage des outils forgés, etc.)
Grande richesse écologique faunistique et floristique De nombreuses espèces se côtoient dans une mare ; la vie y fourmille Et selon les types de mares, les espèces que l’on croisera pourront être différentes, c’est dire la richesse biologique que peuvent représenter les mares
Aspects fonctionnels intéressants : * Régulation des eaux : limite l’érosion et les inondations * Epuration naturelle des eaux par la végétation : fixation des métaux lourds, dénitrification des eaux Intégrées au patrimoine paysager français : définissent notre territoire
Milieu ouvert : bonne exposition à la lumière Souvent utilisées comme abreuvoir (pâturage) Flore et faune particulièrement diversifiées Milieux de prédilection pour la reproduction des amphibiens Menaces : intensification des pratiques agricoles et abandon progressif du pâturage contribuent à leur disparition
Utilisées auparavant comme abreuvoir – mais disparition avec la modernisation des techniques culturales Berges raides Flore pauvre : désherbants et d’engrais limitant le développement d’une végétation diversifiée En plein milieu des cultures ou en bordures de champs Utilisée traditionnellement comme abreuvoir >> abandon du cheval de trait avec la mécanisation >> comblement Berges souvent raides sur une bonne partie du contour Intrants agricoles >> eutrophisation du milieu >> prolifération d’algues >> banalisation de la végétation
Souvent de petites tailles Ombrage important : limite le développement de la végétation Plus ou moins fermées (arbres, arbustes) Riches en matières organiques Menaces : eutrophisation, fermeture et comblement rapide, assèchement
Origine : extraction de matériaux (argile, sable, roches, graviers) Généralement bien ensoleillée : site propice pour la biodiversité Milieu très favorables aux espèces pionnières : crapaud calamite, sonneur à ventre jaune Exploitation intense du sous-sol en Ile-de-France : plus de 5000 ha d’anciennes carrières
Liée aux infrastructures de transport Utilisée pour drainer / épurer les eaux Souvent ignorée mais pouvant présenter une flore et une faune relativement diversifiée Risque de pollution importante (hydrocarbures par exemple)
Localisée près des habitations Contours généralement réguliers Nombreux usages anciens : réserve d'eau en cas d'incendie, lavoirs, abreuvoirs, etc. Aujourd’hui : beaucoup ont disparu ou occupent une fonction ornementale Valeur patrimoniale variable suivant le type de gestion
Au sein de champs annuellement labourés Relativement vastes : plusieurs dizaine à plusieurs milliers de m² Peu profondes, pentes très douces, forme circulaire Alimentées par la nappe et les précipitations ; pas d’exutoire Temporaires : assèchement partiel ou total en été Flore typique et d’intérêt patrimonial