2. Plan de travail:
•Introduction
I-Définition.
II-Condition d’émergence: l’influence de Bologne
III-Les principes du projet urbain.
IV-projet urbain contre planification urbaine
V-Le projet urbain aujourd’hui
•Conclusion
•Bibliographie:
« Le projet urbain » Patrizia Ingallina « édition : que sais-je ? »
« projet urbain : ménager les gens, aménager la ville » Jean-Yves Toussaint et
Monique Zimmermann. « édition: Magdaga »
Internet.
3. Introduction:
En ce début du millénaire, la prospection de la nouveauté, de la
différence et parfois de « l’authenticité » a provoqué dans la plus part
des villes la recherche systématique d’une plus grande participation de
l’habitant a leur animation et leur fonctionnement, ce qui provoque le
glissement d’un urbanisme fonctionnel à un autre, plus ouvert sur la
société. Celui du projet urbain.
Cette idée de projet urbain est fondamentalement transversale et
interdisciplinaire ; elle renoue avec une prise en compte simultanée
des données techniques, sociales, esthétiques et échappe, par
exemple, aux dichotomies de la forme et de la fonction, du penser et
de l’agir, du programme et du projet.
4. Définition:
Il s’agit d’un concept et d’une manière d’agir en formation qui
marquent un moment de transition entre la manière traditionnelle de
penser l’urbanisme et une nouvelle approche, moins figée et plus
ouverte aux transformations et aux débats.
Le sens de cette notion est tiré d’expériences actuelles, discuté et
discutable, le concept se construit au fur et à mesure des essais en
impliquant une mobilisation plus large des savoirs et des compétences,
elle répond à une logique de processus: processus complexe, associant
continuité et changement.
Ainsi pose-t-elle le problème du temps, d’une articulation dans la
durée, du temps des discussions, des conceptions, des ajustements...
On est passé d’une approche statique de l’urbanisme à une approche
plus dynamique qui sollicite l’action du plus grand nombre
(concertation) et fait ainsi confronter et évoluer nos modes de penser
l’urbain.
5. Condition d’émergence:
L’influence de Bologne:
La notion de projet urbain s’est développée en France à partir de 1983,
conduisant au passage d’une planification centralisée et technocratique
à une approche plus ouverte aux débats et aux négociations.
Dès la fin des années 60, on a vu apparaître une démarche semblable
en Italie et plus précisément à Bologne.
Le contexte italien est alors très différent du contexte français, où les
pouvoirs publics sont encore préoccupés par la construction de grands
ensembles et ou toute les considérations sont pour un urbanisme
normatif et réglementaire. En Italie, les problèmes principaux sont la
gestion du patrimoine ancien qui tombe en ruine et la nécessité de la
réintroduction des logements sociaux dans les centres anciens.
La démarche se fondait sur une vision de Recupero (récupération)
urbain et considérait qu’on devait tenir compte de la ville existante
dans sa globalité (tant du point de vue des échelles que de ses tissus
urbain et social) ainsi que de l’opinion de ses habitants.
Fait nouveau, la structure urbaine est appréhendée comme le fruit d’un
processus historique, de la négociation de ce qui existait déjà et ce qui
allait se construire.
6. Dans les années 70, cette opération suscita un grand intérêt partout
en Europe et plus particulièrement en France.
Ainsi des recherches sur les thèmes de l’architecture urbaine et de
l’histoire furent initiés par des architectes français en s’inspirant du
modèle italien et en l’interprétant à leur manière. On découvrit la
nécessaire prise en compte des sciences sociales ainsi que de la
géographie française dans la réflexion sur l’architecture et ses relations
avec la ville.
Bernard Huet, architecte ayant entre autres travaillé sur le
réaménagement des Champs-Élysées, en rappelant cette opération
écrit : « Ici on démystifie les interventions basées sur une planification
centralisée et technocratique, et l’on démontre calmement, par les
faits, comment inventer et utiliser des outils et des méthodes
nouvelles pour opérer efficacement au seul profit des habitants. A
Bologne même les architectes deviennent modestes. » Ces
affirmations soulignent l’importance de cette opération pour l’époque
et l’influence certaine sur le développement d’un nouveau regard sur
les formes de planification adoptées jusqu’alors.
7. Les principes:
Le projet urbain ne se fait pas en un jour, il ne peux donc pas répondre
a la logique de l’urgence souvent invoqué par les maires.
Il doit réunir des compétences multiples, car il s’applique a la ville qui
est une réalité complexe ou formes matérielles et formes sociales sont
liées dans des relations qui se sont établies dans le temps.
Dans sa conception, il demande un savoir spécifique sur la ville, son
processus de transformation, les lois qui règlent ses formes, les analyses
a mener et les outils conceptuels a mettre au point afin d’établir une
médiation entre les différentes échelles, de la parcelle à la ville.
Il s’oppose à une pensée sectorielle de l’aménagement ce qui a créé
des effets de coupure très nets entre villes et parfois a l’intérieur d’une
même ville.
Il se situe comme un projet d’ouverture qui impose une évolution des
mentalités.
Il doit permettre le débat et l’échange avec la population dont l’avis est
déterminant.
8. Projet urbain contre planification urbaine:
Pour mieux appréhender le concept de projet urbain, il parait
intéressant de se pencher sur la théorie qui lui semble « opposée », en
l’occurrence la planification urbaine. La plupart du temps, les doctrines
urbanistiques s’élaborent, se définissent par le rejet du modèle
précédent.
Ainsi,
le
projet
urbain
naît
du
constat
des
dysfonctionnements de la ville et d’une critique de l’urbanisme
fonctionnaliste. Or, les constructions massives, les grands programmes,
la spécialisation de l’espace (bureaux ou résidentiel), la mono
fonctionnalité ne permettent pas de répondre aux besoins multiples des
individus et de la collectivité, et produisent rarement un lieu de vie
agréable.
Comparaison entre la planification urbaine et le projet urbain:
9. Comparaison entre la planification urbaine et le projet urbain:
La planification urbaine
Références
théoriques
Le projet urbain
Fonctionnalisme
Zonage
Architecture urbaine
Analyses typo morphologiques
Démarche italienne puis française
Approche
-Quantitative
-Sectorielle
-Institutionnelle : décision hiérarchique,
unitaire qui ne
prend pas en compte les stratégies des
différents acteurs.
-Centralisée : aspect réglementaire et
juridique, la norme
s'applique sur tout le territoire sans tenir
compte des particularités.
-Qualitative
-Globale
-Partenariale : négociation entre les
acteurs pour une
élaboration commune du projet
-Territorialisée
:
les
caractéristiques
naturelles et paysagères du site sont a la
base du projet .
Principes
généraux
-Deuil
de
l'histoire
urbaine,
rupture
historique (tabula rasa).
-Zonage : séparation des fonctions, des
zones pour habiter, travailler, se divertir,
circuler…)
-Programmes de constructions nouvelles de
logements et d'équipements.
-Plan libre d'implantation du bâti (Plan de
Masse)
-Continuité
historique
de
la
ville
traditionnelle.
-Mixité fonctionnelle et sociale.
-Travail sur l'existant : réhabilitation,
reconversion.
-Plan d'intégration harmonieuse, cohérence
urbaine.
Documents
Plan et son règlement .
Projet (dimension évolutive)
Processus
d'aménagement
Processus hiérarchique, linéaire qui est
l'expression de l'appareil administratif, nie
les spécificités d'un territoire et ne permet
pas de s'adapter dans le temps.
Les plans deviennent vite caducs et
nécessitent une révision.
Processus qui s'effectue à partir de
l'analyse des spécificités du site, favorise la
créativité.
Processus souple qui peut évoluer dans le
temps.
10. Le projet urbain aujourd’hui:
Le défi d’aujourd’hui est de proposer des projets qui peuvent
dompter les contraintes, intégrer les programmes rejetés, laisser la
place à la nature, favoriser les flux, respecter les valeurs
écologiques, promouvoir une vie urbaine, dans une approche
d’harmonie citadine. Il consiste également à trouver son efficacité
opérationnelle dans un temps limité.
Certains pensent que ce défi est insurmontable et que dans ces
conditions, le travail de l’architecte serait plus efficace en se
concentrant sur des objets architecturaux maîtrisables dans le cadre
de sa discipline. Cependant le devoir des architectes urbanistes
aujourd’hui est plus que jamais de faire usage de leur savoir-faire
spécifique dans le domaine du projet pour optimiser les contraintes
en jeu.
11. Conclusion:
Le projet urbain consiste à organiser la complexité de
l’environnement et rendre lisible une vision, une idée ou une valeur.
Outil de synthèse, le projet urbain permet de mettre en forme et
d’initier un processus de développement dynamique conduisant à
cette lisibilité. Une fois compréhensible par tous, un projet est
communiqué, débattu, discuté, remis en question, approuvé, et mis
en œuvre...