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La préparation mentale
du cavalier
Jonathan ROUGIER
Psychologue
Expert Fédéral Préparation Mentale
Plan de l’intervention :
1/ Introduction : définitions et éthique de la
préparation mentale du sportif.
2/ Développer la confiance en soi et la motivation
du cavalier.
3/ Apprentissage et automatisation du geste
moteur.
4/ Développer les capacités mentales du cavalier.
Forme de l’intervention :
Les diapos « départ de course » de couleur orange
sont utilisées pour les parties théoriques.
Forme de l’intervention :
Les diapos « départ de course » de
couleur orange sont utilisées pour les
parties « pratiques ».
Introduction :
Définitions et éthique de l’intervention
en psychologie.
1/ Introduction : définition.
La préparation mentale est un
ensemble de techniques
psychologiques et pédagogiques qui
permettent d’optimiser les
performances psychomotrices du
sportif.
1/ Introduction : objectif.
L’objectif final est d’acquérir ou de
développer la capacité à se mettre
dans un état mental optimal.
(Etat permettant l’apparition de la réponse
motrice la plus adaptée).
1/ Introduction : forme.
La préparation mentale s’intègre à la
préparation technique et physique.
Une préparation mentale dissociée
de la préparation technique est
stérile.
1/ Introduction : forme.
La réussite, le jour " j " d’une
performance motrice est le résultat
d’un travail de longue haleine.
1/ Introduction : forme.
En fait, pour se préparer
mentalement, il y a quelques “trucs”
à respecter le jour “j”, mais la plus
grande partie de la préparation
mentale s’effectue au quotidien.
1/ Introduction : éthique.
Agir sur la psychologie du sportif consiste à lui
permettre de faire des choix et jamais à lui imposer
des choix par des techniques de « programmation
mentale ».
Programmation
mentale subie
Préparation
mentale volontaire
1/ Introduction : éthique.
Le surentraînement :
Il est très difficile de donner une limite entre
entraînement et surentraînement valable pour tous
les sportifs.
1/ Introduction : éthique.
Certains sportifs peuvent supporter des charges
d’entraînement importantes sans ressentir de
souffrances physiques ou psychiques, au contraire,
d’autres ne pourront pas assumer une dose
d’entraînement pourtant plus faible.
1/ Introduction : éthique.
Certains indices doivent susciter
l’attention :
Peu de motivation intrinsèque, forte
motivation extrinsèque,
Croyance en l’impossibilité de réussir sans
conduite dopante,
Aucun autre centre d’intérêt en dehors du
sport pratiqué.
.
1/ Introduction : éthique.
Certains symptômes
psychosomatiques doivent alarmer :
Fatigue chronique,
Blessure à répétition,
Absence, retard,
Stress chronique,
Auto handicap,
Déformation de l’image corporelle.
1/ Introduction : éthique.
A ces indices généraux s’ajoutent
toutes les évaluations dérivées de
votre expérience (ambiance au sein
d’une équipe, isolement de certains
jeunes, environnement toxique, sur-
valorisation de la réussite; etc. …).
1/ Introduction : éthique.
La pédagogie des aps et l’optimisation des
performances consistent à permettre au pratiquant,
de réaliser un projet sportif dans les meilleures
conditions.
1/ Introduction : éthique.
L’emprise mentale.
1/ Introduction : éthique.
L’emprise mentale est l’étape qui précède la
manipulation mentale.
Tout sportif passionné est potentiellement
sous emprise mentale de son environnement.
1/ Introduction : éthique.
Ce phénomène résulte d’une erreur de jugement : le
sportif transfère sur les personnes qui représentent le
sport pratiqué toutes les valeurs de ce sport.
Ceci donne un puissant ascendant psychologique de
l’environnement sur le sportif.
1/ Introduction : éthique.
Les dérives de l’entraînement sportif ou de la
préparation mentale concernent l’utilisation de
l’emprise mentale par l’environnement à des fins
autres que l’épanouissement et le respect de
l’autonomie du sportif.
1/ Introduction : éthique.
C’est à ce moment que l’on passe de l’emprise
mentale à la manipulation.
Pour éviter ce phénomène, il faut rechercher
l’autonomie du pratiquant.
1/ Introduction : éthique.
Rechercher l’autonomie, un exemple : Le calcul
Coûts / Bénéfices.
1/ Introduction : éthique.
• La correction du calcul coût / bénéfice :
• La majorité des êtres humains font un calcul
avant de faire un choix.
1/ Introduction : éthique.
• La correction du calcul coût / bénéfice :
• Si le coût est supérieur au bénéfice, ils ne font
pas ce qu’ils envisageaient.
• Si le coût est inférieur au bénéfice, il font le
comportement qu’ils envisageaient.
1/ Introduction : éthique.
• La correction du calcul coût / bénéfice :
• Chez l’adolescent ou chez le jeune adulte, ce
calcul est faussé.
• En général, l’adolescent sur estime les bénéfices
et sous estime les coûts d’un comportement
risqué.
1/ Introduction : éthique.
La correction du calcul coût /
bénéfice :
Un indice de vulnérabilité d’un jeune
sportif : calcul coût / bénéfice qui
occulte les coûts et survalorise les
bénéfices.
1/ Introduction : éthique.
La correction du calcul coût /
bénéfice :
Pour favoriser des choix éclairés en
matières de conduites dopantes par
exemple, il est toujours bon de faire
prendre conscience au jeune de ce
calcul et de l’aider à le réaliser.
1/ Introduction : résumé.
 La préparation mentale permet au
pratiquant d’améliorer ses
performances motrices,
Elle doit être intégrée au travail
quotidien pour être efficace,
Elle doit permettre au cavalier de
s’épanouir.
Elle doit développer l’autonomie du
pratiquant.
2/ Développer la confiance en
soi et la motivation du
cavalier.
2/ La motivation : définitions.
La motivation est à la base de tous les
comportements humains,
Les différentes motivations qui nous poussent à
faire un comportement ont des conséquences sur
la manière de vivre notre sport (plaisir, efforts,
persévérance …)
2/ La motivation : Objectifs.
D’une manière générale, on cherche à développer
une motivation durable et résistante aux aléas de
l’évolution technique du cavalier. (Notamment car
progression en escalier).
2/ La motivation : définitions.
La motivation intrinsèque :
• réaliser une activité pour le plaisir qu’elle
procure.
Sensations, Plaisir, Accomplissement personnel,
Apprentissage.
2/ La motivation : définitions.
La motivation extrinsèque :
• Pratique d’une activité pour des raisons autres
que l’activité elle-même,
•Salaire, Satisfaire mes proches, Gagner à tous
prix.
2/ La motivation : forme.
Les motivations intrinsèques sont très importantes
Plus de persévérance en cas de difficultés
Beaucoup moins d’abandon de la discipline
2/ La motivation : définitions.
Les motivations extrinsèques sont utiles mais
moins importantes (rôle de relais).
Moins de persévérance
Plus d’abandon de la discipline
2/ La motivation : définitions.
IMPORTANT : la compétition contient deux
formes de motivation :
Intrinsèque : se réaliser, s’accomplir
Extrinsèque : être plus fort que les autres
2/ La motivation : AGIR.
Les renforcements / remarques :
Ce sont les appréciations que donne l’enseignant en
fonction des actions de ses pratiquants.
2/ La motivation : AGIR.
Les renforcements positifs entraînent
- une volonté de reproduire le même
comportement,
- une forte prise d’initiative.
2/ La motivation : AGIR.
Les renforcements négatifs entraînent
- une volonté de ne pas reproduire le
comportement
- une baisse d’initiative.
(Surtout utile pour corriger un défaut de l’élève).
2/ La motivation : AGIR.
A: Cibler le comportement.
Pour limiter les effets néfastes des
renforcements négatifs, il faut :
Cibler avec précision la
source du problème et ne
jamais généraliser le défaut
à la personne qui le possède.
2/ La motivation : AGIR.
B: Doser.
Les renforcements positifs
devraient représenter 80 à 90 %
de la totalité des renforcements
contre 10 à 20 % pour les
renforcements négatifs.
(Surtout vrai le jour « J »).
2/ La motivation : AGIR.
C: Utiliser des formulations positives.
Si on souhaite qu’un cavalier se
redresse, il est toujours plus
efficace de lui dire « redresse
toi » ou « regarde loin »
plutôt que « ne te penche pas
en avant ».
2/ La motivation : AGIR.
Tâche 1 :
adaptée
Feed back Tâche 2 :
supérieure
Tâche 3 :
adaptée
Groupe 1 Réussite 100
%
« Beaucoup
de travail »
Réussite : ?
Efforts ?
Groupe 2 Réussite 100
%
« Beaucoup
de talent »
Réussite : ?
Efforts ?
2/ La motivation : AGIR.
Tâche 1 :
adaptée
Feed back Tâche 2 :
supérieure
Tâche 3 :
adaptée
Groupe 1 Réussite
100 %
« Beaucoup
de travail »
Réussite :
20 %
Efforts > 20
min
Groupe 2 Réussite
100 %
« Beaucoup
de talent »
Réussite : 0
%
Efforts < 10
min
2/ La motivation : AGIR.
Tâche 1 :
adaptée
Feed back Tâche 2 :
supérieure
Tâche 3 :
adaptée
Groupe 1 Réussite
100 %
« Beaucoup
de travail »
Réussite :
20 %
Efforts > 20
min
Réussite ?
Efforts ?
Groupe 2 Réussite
100 %
« Beaucoup
de talent »
Réussite : 0
%
Efforts < 10
min
Réussite ?
Efforts ?
2/ La motivation : AGIR.
Tâche 1 :
adaptée
Feed back Tâche 2 :
supérieure
Tâche 3 :
adaptée
Groupe 1 Réussite
100 %
« Beaucoup
de travail »
Réussite :
20 %
Efforts > 20
min
Réussite
100 %
Efforts ->
fin
Groupe 2 Réussite
100 %
« Beaucoup
de talent »
Réussite : 0
%
Efforts < 10
min
Réussite 80
%
20 % :
arrêtent
avant la fin
de
l’exercice.
2/ La motivation : AGIR.
– D: Renforcer sur des capacités
malléables.
Expliquer au pratiquant que
toutes les compétences
peuvent s’apprendre,
Privilégier les renforcements
portant sur l’effort plutôt que
sur le don.
2/ La motivation : AGIR.
– E : Valoriser l’erreur.
Provoquer des erreurs (trouver le
ou les exercices qui vont faire
apparaître une erreur corrigeable).
Expliquer que l’erreur est source de
progrès,
Favoriser la prise d’information
grâce à l’erreur.
2/ La motivation : AGIR.
– F: Permettre de choisir.
Permettre au pratiquant de faire
des choix Même si on veut
imposer quelque chose, le
« déguiser » en choix.
(Autonomie)
Ex. : Enfants, adultes et ados.
2/ La motivation : AGIR.
– G: Rendre l’activité ludique et variée.
Variée : pour maintenir l’attention,
Ludique : jeux d’opposition, de
sensations fortes ou d’imitation.
2/ La motivation : AGIR.
– H: Gérer le découragement.
Lorsque le sportif traverse des
périodes de doutes et
d’hésitations …
2/ La motivation : AGIR.
– H: Gérer le découragement.
… le recentrer sur le plaisir qu’il
tire de l’activité elle-même…
Ex. : apprentissage, sensations, dressage d’un jeune
cheval, accomplissement.
2/ La motivation : AGIR.
– H: Gérer le découragement.
… L’aider à s’évaluer
objectivement (et relativiser
par rapport à la situation Ex. :
OK on saute bas, mais c’est
pour mécaniser ton jeune
cheval).
2/ La motivation : AGIR.
I: Fixer des objectifs.
Se fixer des objectifs
=
canaliser sa motivation
(anticiper, organiser).
2/ La motivation : AGIR.
I: Fixer des objectifs.
Il existe deux grands types
d’objectifs :
Les objectifs de compétition
(le cavalier se compare à qqn
d’autre)
Les objectifs techniques (le
2/ La motivation : AGIR.
I: Fixer des objectifs.
Les objectifs de compétition :
augmentent la motivation
naturelle du pratiquant,
Sont de mauvais moyens de
s’évaluer (4 raisons).
2/ La motivation : explication.
Raison 1 :
Il est possible d’avoir atteint son objectif
de compétition, malgré une performance
technique médiocre.
2/ La motivation : explication.
Raison 2 :
Il est possible de ne pas avoir atteint son
objectif de compétition, mais d’avoir
réalisé un progrès important, une perf
technique importante.
2/ La motivation : explication.
Raison 3 :
Les objectifs compétitifs ont tendance à
masquer les informations techniques.
Réussite : émotion positive masque les erreurs.
Echec : émotion négative masque les points
techniques positifs.
2/ La motivation : explication.
Raison 4 :
Les objectifs de compétition sont très
dépendants de la concurrence.
2/ La motivation : AGIR.
I: Fixer des objectifs.
Les objectifs techniques :
« construisent » la progression
technique du cheval et du
cavalier,
Sont de bons moyens de
s’évaluer, mais il faut les
relativiser par rapport aux
2/ La motivation : explication.
« Que je gagne ou que je perde, je sais
où j’en suis car je me compare à moi-
même ».
(Ex. Eric Navet CC4 ans).
2/ La motivation : agir.
Aider un cavalier à se fixer un objectif
et à s’y tenir … :
Lui proposer un ou plusieurs objectif de
compétition,
2/ La motivation : agir.
Aider un cavalier à se fixer un objectif
et à s’y tenir … :
Lui suggérer un découpage de cet objectif
(objectif + moyen),
2/ La motivation : agir.
Aider un cavalier à se fixer un objectif
et à s’y tenir … :
Lui proposer des objectifs techniques à
atteindre pour réaliser cet objectif de
compétition
2/ La motivation : agir.
Aider un cavalier à se fixer un objectif
et à s’y tenir … :
A chaque séance, rappeler le lien entre
l’objectif de la séance et l’objectif
technique ou de compétition … c’est
motivant !
3/ Apprentissage et
automatisation du geste
moteur.
3/ Automatisation du geste moteur.
• L’automatisation : un concept clef en
pédagogie des aps.
3/ Automatisation du geste moteur.
• Objectif de l’automatisation 1 : réduire le
temps d’apparition d’une réponse motrice
adaptée.
3/ Automatisation du geste moteur.
• Objectif de l’automatisation 2 : favoriser le
maintien des informations en mémoire.
3/ Automatisation du geste moteur.
• Fonctionnement de la mémoire : quelques
points importants :
– Notion de Mémoire à court terme, notion de
Mémoire à long terme.
– Phases de la mémoire :
Encodage  Stockage  Restitution/oubli.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
– Pavlov : le conditionnement classique
– Skinner : le conditionnement répondant
– Kölher : le conditionnement opérant
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
– Le cerveau est une boite noire
– L’apprenant répond à des stimuli
– Un stimulus crée une réponse
– Une idée crée un mouvement
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
– Contexte :
• Apparition de la photographie, du film,
• Découpage du geste moteur en petites séquences,
• Accru si héritage militaire,
• Taylorisme, Fordisme, Organisation Scientifique du
Travail.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
– Type de pédagogie :
• Directive
• Mécaniciste
– Type d’apprentissage
• Imitation
• Répétition
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
– Intérêt / Limites :
– Type de pédagogie :
• Directive -> pas très motivant
• Directive -> très rigoureux
• Directive -> découpage permet de cibler l’étape qui fait
défaut dans l’apprentissage.
• Mécaniciste -> ne convient qu’à un petit nombre de
pratiquants
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
Limites :
– Type d’apprentissage
• Imitation -> si modèle très différent, alors apprentissage
difficile,
• Répétition -> effet de contexte, le geste répété dans le
vide n’est pas reproductible en situation réelle.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
– Limites :
– Automatismes :
• Profonds,
• Rigides (très peu adaptables en fonction du contexte),
• Très sensible au stress.
3/ Automatisation du geste moteur.
Point de vue neurobiologique :
• La méthode « mécaniciste » provoque souvent
des automatismes rigides :
Prise d’information
Mouvement
Prise d’information
Mouvement
3/ Automatisation du geste moteur.
• 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme
– Intérêt / Limites :
– Erreurs :
• « Fatales »,
• Néfastes,
• Evitées.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Bruner : la gestalt théorie,
– Piaget : le développement cognitif,
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Le cerveau fonctionne comme un système
informatique
– L’apprenant est capable de faire des erreurs et d’en
tirer profit
– L’apprentissage se fait dans des contextes variés
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Contexte :
• Apparition et développement de l’informatique,
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Type de pédagogie :
• Participative (l’apprenant est acteur de son apprentissage)
• On crée une situation dans laquelle les consignes et les aménagements
sont prévus pour faire apparaître une réponse motrice juste. (Boucle
de rétroaction).
– Type d’apprentissage
• Par essai / erreur
• On varie toujours les situations d’apprentissage, même un tout petit
peu.
L’apprentissage « avec boucle de
rétroaction »
Choix d’un objectif
en fonction des
conditions
particulières
Sélection d’un
programme moteur
Mouvement
Espace
Résultat mesuré
Evaluation de
l’erreur
Proprioception
Extéroception
Connaissance du résultat
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Intérêt / Limites :
– Type de pédagogie :
• Participative -> motivation intrinsèque ++
• Boucle de rétroaction -> Permet à tous les pratiquants de
mesurer la distance qui sépare leur erreur de l’objectif à
atteindre,
• Attention lecture parfois démagogique de cette pédagogie
: « laisser faire » -> inefficace et nuisible.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Intérêt / Limites :
– Type d’apprentissage
• Essai / erreur -> pas de pb de modèle, c’est le milieu qui
façonne l’apprenant,
• Variation du contexte -> permet de gérer la charge
d’information traitable par l’apprenant.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Intérêt / Limites :
– Automatismes :
• Profonds,
• Souples (très adaptables en fonction du contexte,
• Très peu sensible au stress.
3/ Automatisation du geste moteur.
Point de vue neurobiologique :
• La méthode « avec boucle de rétroaction »
provoque des automatismes souples :
Prise d’information
Mouvement
Prise d’information
Mouvement
3/ Automatisation du geste moteur.
• 2è théorie : le cognitivisme
– Intérêt / Limites :
– Erreurs :
• Valorisées,
• Utiles,
• provoquées.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 3è théorie : la théorie sociale cognitive
– Bandura. L’apprentissage social,
– Rizzolatti Les neurones miroirs.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 3è théorie : la théorie sociale cognitive
– Tous les principes de la théorie
cognitiviste sont conservés.
3/ Automatisation du geste moteur.
Point de vue neurobiologique :
• automatismes souples :
Prise d’information
Mouvement
Prise d’information
Mouvement
3/ Automatisation du geste moteur.
• 3è théorie : la théorie sociale cognitive
– Principales nouveautés :
– L’imitation est intégrée à l’apprentissage par mise en
situation.
– La répétition du geste est aménagée.
– La visualisation mentale est utilisée.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 3è théorie : la théorie sociale cognitive
– Contexte :
• Compréhension du fonctionnement neurologique (IRM,
scanner …)
3/ Automatisation du geste moteur.
• 3è théorie : la théorie sociale cognitive
– Type de pédagogie :
• Intégrative (Participative ou directive) suivant les besoins
• On crée une situation dans laquelle les consignes et les
aménagements sont prévus pour faire apparaître une
réponse motrice juste. L’imitation est utilisée de manière
intégrée.
– Type d’apprentissage
• Par essai / erreur et par imitation
• L’automatisation s’obtient par répétition dans des
contextes différents.
3/ Automatisation du geste moteur.
• 3è théorie : la théorie sociale cognitive
– Intérêt / Limites :
– Permet d’associer la rigueur de la péda directive et
l’attrait de la péda active,
– Permet d’utiliser l’imagerie mentale pour accélérer
l’automatisation du geste moteur.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Objectif principal : Se mettre dans un état
mental propice à la performance motrice.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• 2 Théories fondamentales pour comprendre
l’action du stress sur le comportement.
– L’habituation,
– La relation entre performance et activation.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Effet d’une activation sur le système nerveux :
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Avec le temps … l’habituation :
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• 2 implications principales…
– Rythme des échéances,
– Gérer le stress n’est pas forcément
se relaxer mais aussi se dynamiser.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• « Là où je me suis le plus rapproché de l’état idéal de
fonctionnement, c’est avec Dollar du Murier, en 2002, aux
championnats du Monde de Jerez de la Frontera. Il y a eu
quelque chose de particulier, la pression était énorme, je
savais qu’on était champion du monde si je ne faisais pas de
faute. C’était eux ou nous et là, j’ai vraiment eu la sensation
d’une préparation parfaite. Je suis entré en piste très confiant
malgré l’enjeu. J’ai demandé à Jean-Maurice Bonneau « J’ai
droit à quoi ? » Il m’a dit : « T’as droit à rien » et j’ai
répondu « ça va aller ! ».
• Eric Navet
Lien entre stress et performance (Y.
Hanin, 2002).
PERFORMANCE
NIVEAU
D’ACTIVATIO
Sommeil Légère activation crise de nerf
Zone de
fonctionnement
optimal
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Pour retrouver cet état optimal de performance le jour
« J », il faut le provoquer le plus souvent
possible à l’entraînement.
• En clair, il faut s’entraîner à :
– « entrer » dans cet état de performance motrice optimale,
– « rester » dans cet état une fois qu’on l’a atteint.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Implications :
– « entrer » dans cet état optimal de performance demande :
• Un entraînement quotidien permettant de fixer son
attention,
• Un amorçage (rituel qui permet d’activer un état
d’attention particulier).
– « Rester » dans cet état optimal de performance demande :
• Une manière positive d’interpréter son environnement (les
difficultés sont interprétées comme un challenge plutôt
que comme une fatalité).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Implications :
– « entrer » dans cet état optimal de performance
demande :
• Un entraînement quotidien permettant de fixer son
attention …
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Attention
– Activer les informations importantes
– Inhiber les informations parasites
… petit test.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Vidéo. Comptez précisément le nombre de
passes que se font les « blancs ». Fixez votre
attention sur les blancs et exclusivement sur eux
pour ne pas être dérangé par les autres
mouvements.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
1/ Vous avez trouvé 13 ou 14 passes et vous
n’avez pas vu le gorille … alors vous avez utilisé
une attention sélective.
2/ Vous avez trouvé autre chose que 13 ou 14 et
vous avez vu le gorille … alors vous n’avez pas
été très attentif !
3/ Vous avez trouvé 13 ou 14 passes et vous avez
vu le gorille … alors vous avez utilisé une
attention partagée.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
L’attention sélective et l’attention partagée sont
des aptitudes très importantes à développer
lorsqu’on veut produire des performances
motrices fines et complexes.
• Connaissez-vous des exemples d’exercices qui
développent ces aptitudes ?
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer l’attention sélective interne
:
Enchainer une reprise de dressage
en se focalisant sur la tonicité du
haut du corps ou bien sur le
fonctionnement du bassin.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer l’attention sélective interne
:
Franchir une ligne d’obstacles type
ligne Bardinet en se concentrant sur
l’engagement du bassin dans la selle
entre chaque obstacle ou sur le
fonctionnement des bras.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer l’attention sélective
externe :
Présenter une reprise de dressage en
se focalisant sur la qualité du tracé
ou sur la le fait de bien rentrer dans
les coins.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer l’attention sélective
externe :
Franchir une ligne d’obstacles type
ligne Bardinet en regardant loin tout
au long du franchissement.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
L’attention partagée :
C’est une caractéristique de
l’équitation de se concentrer sur
plusieurs points importants en même
temps : maintien du rythme du
cheval + tonicité du haut du corps.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer l’attention partagée :
On peut par exemple proposer
d’enchainer une reprise ou
d’effectuer un tour de CSO en faisant
une tâche parasite (comptage ou
alphabet à voix haute).
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer la force de l’attention :
Créer des situations de plus en plus
perturbantes (par le choix de la
cavalerie ex. : cheval qui varie son
amplitude dans les zones d’abord,
par l’aménagement du milieu ex.:
introduire des éléments
perturbateurs soubassements
originaux, sono …)
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer la force et la rapidité de
l’attention :
Créer des situations du surcharge
cognitives : Par exemple :
informations de direction données de
plus en plus tard en enchainant des
figures de dressage soit un parcours
d’obstacle.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
6 foulées courtes
4 foulées
normales
5 foulées longues
DIRECTION
difficulté ++
DIRECTION
difficulté Moy
DIRECTION
difficulté -
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Apprendre à sélectionner les bonnes
informations et inhiber les mauvaises
: Exercices de privation sensori-
motrice :
Exercices avec des consignes qui
empêchent de se servir de certains
sens ou de certaines capacités
motrices.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Exercices de privation motrice :
Ex. : ne tourner qu’avec une rêne.
(privation motrice).
 Permet de développer de nouvelles
aptitudes motrices (par exemple
tourner en rêne contraire ou
améliorer le contact).
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Exercices de privation sensitive :
Ex. : sauter en fixant son enseignant
plutôt que l’obstacle. (privation
sensitive).
Permet de développer d’autres prises
d’informations, d’autres sens
(notamment proprioceptif).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Implications :
– « entrer » dans cet état optimal de performance
demande :
• Un amorçage (rituel qui permet d’activer un état
d’attention particulier) …
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Créer, à l’entraînement un rituel (amorçage) qui
permet de se remettre dans une état d’attention
optimal le jour « J ». (mot clef + protocole le
plus personnalisé possible).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la relaxation :
– Utile pour créer le protocole (se mettre dans un état
de calme et de dynamisation optimal).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la relaxation :
– Fonctionne en associant des exercices de
respiration abdominale et des exercices de
décontraction musculaire progressive.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la relaxation :
– L’objectif n’est pas de pouvoir s’endormir quelques
soient les circonstances mais bien de pouvoir
trouver l’activation optimale quelles que soient
les circonstances.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer la force de l’attention :
Par la relaxation :
– Pour atteindre cet objectif, il faut :
faire plusieurs séances « hors
contexte » (dans un endroit calme)
jusqu’à obtenir un ralentissement du
rythme cardiaque après la séance,
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer la force de l’attention :
Par la relaxation :
– Pour atteindre cet objectif, il faut :
Ensuite, il faut trouver les points
clefs de la détente (personnels),
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Développer la force de l’attention :
Par la relaxation :
– Pour atteindre cet objectif, il faut :
Ces points clefs permettent de mettre
au point un petit protocole de
« relaxation d’urgence » utilisable en
situation sportive.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la visualisation mentale :
– Qu’on imagine, qu’on le fasse réellement ou qu’on le
regarde, un mouvement crée une activation des
mêmes neurones dans le cerveau.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la visualisation mentale :
– Comment ça marche ? …
– … Le fait d’imaginer une action ou un geste moteur
avant de l’effectuer réellement mobilise le système
nerveux comme si on avait eu la possibilité de le
faire un « tour d’essai ».
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la visualisation mentale :
– Comment ça marche ? …
– … Visualiser positivement une action future permet
d’analyser tous les paramètres techniques qui
permettront une bonne performance.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la visualisation mentale :
– Comment ça marche ? …
– … L’imagerie mentale peut aussi s’appliquer aux
émotions, ressentir des émotions positives
favorise la réussite en épreuve et active des
réseaux de neurones plus efficaces.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Développer la force de l’attention :
• Par la visualisation mentale :
– « Ce grand-prix, avant de le gagner, je l’ai fait au moins 100
fois dans ma tête ». (Jacques Bonnet).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• L’imagerie mentale consiste à imaginer un
événement avant qu’il ait lieu réellement. (Pour
s’ entraîner, on peut utiliser un souvenir)
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• IMPORTANT : Il n’existe pas de protocole
d’imagerie mentale valable pour tous, il faut
trouver celui qui vous convient le mieux /
celui qui convient le mieux à vos élèves.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Quelques régularités :
• Il est possible d’utiliser 3 perspectives d’imagerie
: interne (comme dans un simulateur), externe
(comme si je pouvais me filmer moi-même),
kinesthésique (centré sur les sensations
extéroceptives ou proprioceptives).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Interne
– Le pratiquant voit défiler le paysage comme si il se
trouvait vraiment à cheval.
• Perspective très efficace pour automatiser le geste
moteur et anticiper les phases difficiles d’une épreuve.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Externe
– Le pratiquant voit le film de son parcours.
• Perspective très efficace pour résoudre les problèmes de
tracé, de rythme, de position, de fonctionnement et
de rectitude.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Externe
– Le pratiquant voit le film de son parcours.
• (on peut « se voir » de plus ou moins loin, ce qui permet
de se concentrer sur des données très générales (le tracé)
ou bien de plus en plus précises zoom sur : la position des
mains, le bas de jambe, le bassin …)
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Kinesthésique
– Le pratiquant se concentre sur une ou deux
sensations clef(s).
• Perspective très efficace pour créer des sensations justes
(déplacements latéraux, fonctionnement du cheval) et
pour se focaliser sur les bonnes informations perceptives
(sensation d’un galop rebondissant et régulier dans
l’abord d’un obstacle plutôt que fixer le bas de
l’obstacle).
• TRES UTILE PAR EXEMPLE POUR LES
CAVALIERS QUI REGARDENT PAR TERRE.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
S’entrainer à l’imagerie :
1/ Au cours d’une séance, et avant
chaque exercice, visualiser d’abord
des gestes simples et brefs (si
difficultés au début, on peut
commencer par se souvenir d’un
exercice bien réalisé),
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
S’entrainer à l’imagerie :
2/ Associer ces instants de
visualisation à un petit protocole
personnel = déterminer un niveau
d’activation à atteindre,
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
S’entrainer à l’imagerie :
3/ Laisser le choix du type
d’imagerie, mais demander de
tester au moins une fois chacune des
trois perspectives,
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
S’entrainer à l’imagerie :
4/ Progressivement, visualiser des
parcours ou des enchaînements de
figures plus longs avant de les
effectuer.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Implications :
– « Rester » dans cet état optimal de performance
demande :
• Une manière positive d’interpréter son environnement (les
difficultés sont interprétées comme un challenge plutôt
que comme une fatalité).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Lorsqu’on se trouve dans un état mental de
performance, un élément perturbateur peut
venir troubler cet équilibre.
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Dans ce cas, il est nécessaire d’avoir :
– Programmé un « plan B »,
– Programmé des interprétations positives,
– Facilité l’évaluation objective du niveau de difficulté
de l’épreuve,
– Facilité l’évaluation objective de son propre niveau.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer un « plan B » :
– Cela signifie, avoir une solution
alternative à la solution idéale imaginée.
(Force de l’expérience).
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer des interprétations
positives :
– Deux cavaliers de niveau équivalent
vont avoir des performances différentes
si ils interprètent leur environnement de
manière plus ou moins positive.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer des interprétations
positives :
– Par exemple : « Mon cheval a tutoyé
l’obstacle N° 3, il est vraiment pas très
respectueux ! » -> performance faible.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer des interprétations
positives :
– Par exemple : « Mon cheval a tutoyé
l’obstacle N° 3, il va se rectifier ! » ->
performance importante.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer des interprétations
positives :
– Pour développer des interprétations
positives, il faut
1/ analyser le monologue intérieur du
pratiquant avec lui (ex. : qu’est ce que tu
t’es dit en franchissant le N°3 ?)
C’est souvent difficile car le pratiquant n’a
pas forcément conscience de ce monologue.
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer des interprétations
positives :
– Pour développer des interprétations
positives, il faut
2/ L’aider à trouver des pensées alternatives
(ex. : Qu’est ce que tu aurais pu penser
d’autre que « il va faire plein de barres » ?).
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer des interprétations
positives :
– Pour développer des interprétations
positives, il faut
3/ L’aider à sélectionner des pensées
alternatives positives (ex. : Oui tout à fait,
après avoir tutoyé un obstacle, souvent ton
cheval saute mieux !).
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
– Programmer des interprétations
positives :
– Pour développer des interprétations
positives, il faut
4/ Enfin, lui montrer que cette pensée
alternative a eu un impact positif sur ces
performances (ex. : tu vois, lorsque tu
positives les fautes du début du tour, tu le
chasses moins et tu aménages de meilleurs
abords sur la fin du tour).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Notion de stress psychologique :
STRESS PSYCHO
=
MES CAPACITES
_
LA DIFFICULTE DE L’EPREUVE
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Intégrer l’auto évaluation aux séances :
– « tu lui mets quelle note sur 10 à ton parcours ? »
4/ Développer les capacités
mentales du cavalier.
Important pour s’auto-évaluer :
– Utiliser des % plutôt que « réussi » ou
échoué … c’est plus motivant !!!
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
• Aider les élèves à mieux évaluer la difficulté
d’une compétition
– En compétition, les élèves peuvent avoir tendance à
sur estimer la difficulté en se focalisant sur un
obstacle en particulier (reconnaissance affective).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Actions sur le stress psychologique :
• Aider les élèves à mieux évaluer la difficulté
d’une compétition
– Par contre, ils ne vont pas s’apercevoir que cet
obstacle qui leur fait peur (très massif) est aussi très
bien situé (fin de ligne à 5 foulées par exemple).
4/ Développer les capacités mentales
du cavalier.
Actions sur le stress psychologique :
• Aider les élèves à mieux évaluer la difficulté
d’une compétition
– Il faut anticiper et désamorcer ce type d’attentes.
(« C’est exactement ce qu’on a fait cette semaine, pas de
difficulté particulière … »)
RESUME
• Motivation :
– Fixation d’objectifs (compétition vs technique),
– Lexique (notion d’erreur, renforcements).
RESUME
• Automatisation :
– Utiliser une pédagogie adaptée aux objectifs,
– Apprentissage Essai-Erreur + Imitation,
– Répétition dans des contextes variés.
RESUME
• Attention :
– Exercices techniques sur l’attention,
– Relaxation,
– Visualisation mentale,
– Interprétation.
Bibliographie :
Psychologie du sport et de l’activité
physique. Weinberg et Gould.
Le Mental des Champions. Hubert
Ripoll.
Emotions in Sport. Yuri Hanin.
Manuel de Psychologie du sport
Tomes 1 et 2. Hubert Ripoll,
Christine Le Scanff.
Enseigner l’équitation. Jean-luc
Force.

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Intervention 2010

  • 1. La préparation mentale du cavalier Jonathan ROUGIER Psychologue Expert Fédéral Préparation Mentale
  • 2. Plan de l’intervention : 1/ Introduction : définitions et éthique de la préparation mentale du sportif. 2/ Développer la confiance en soi et la motivation du cavalier. 3/ Apprentissage et automatisation du geste moteur. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier.
  • 3. Forme de l’intervention : Les diapos « départ de course » de couleur orange sont utilisées pour les parties théoriques.
  • 4. Forme de l’intervention : Les diapos « départ de course » de couleur orange sont utilisées pour les parties « pratiques ».
  • 5. Introduction : Définitions et éthique de l’intervention en psychologie.
  • 6. 1/ Introduction : définition. La préparation mentale est un ensemble de techniques psychologiques et pédagogiques qui permettent d’optimiser les performances psychomotrices du sportif.
  • 7. 1/ Introduction : objectif. L’objectif final est d’acquérir ou de développer la capacité à se mettre dans un état mental optimal. (Etat permettant l’apparition de la réponse motrice la plus adaptée).
  • 8. 1/ Introduction : forme. La préparation mentale s’intègre à la préparation technique et physique. Une préparation mentale dissociée de la préparation technique est stérile.
  • 9. 1/ Introduction : forme. La réussite, le jour " j " d’une performance motrice est le résultat d’un travail de longue haleine.
  • 10. 1/ Introduction : forme. En fait, pour se préparer mentalement, il y a quelques “trucs” à respecter le jour “j”, mais la plus grande partie de la préparation mentale s’effectue au quotidien.
  • 11. 1/ Introduction : éthique. Agir sur la psychologie du sportif consiste à lui permettre de faire des choix et jamais à lui imposer des choix par des techniques de « programmation mentale ». Programmation mentale subie Préparation mentale volontaire
  • 12. 1/ Introduction : éthique. Le surentraînement : Il est très difficile de donner une limite entre entraînement et surentraînement valable pour tous les sportifs.
  • 13. 1/ Introduction : éthique. Certains sportifs peuvent supporter des charges d’entraînement importantes sans ressentir de souffrances physiques ou psychiques, au contraire, d’autres ne pourront pas assumer une dose d’entraînement pourtant plus faible.
  • 14. 1/ Introduction : éthique. Certains indices doivent susciter l’attention : Peu de motivation intrinsèque, forte motivation extrinsèque, Croyance en l’impossibilité de réussir sans conduite dopante, Aucun autre centre d’intérêt en dehors du sport pratiqué. .
  • 15. 1/ Introduction : éthique. Certains symptômes psychosomatiques doivent alarmer : Fatigue chronique, Blessure à répétition, Absence, retard, Stress chronique, Auto handicap, Déformation de l’image corporelle.
  • 16. 1/ Introduction : éthique. A ces indices généraux s’ajoutent toutes les évaluations dérivées de votre expérience (ambiance au sein d’une équipe, isolement de certains jeunes, environnement toxique, sur- valorisation de la réussite; etc. …).
  • 17. 1/ Introduction : éthique. La pédagogie des aps et l’optimisation des performances consistent à permettre au pratiquant, de réaliser un projet sportif dans les meilleures conditions.
  • 18. 1/ Introduction : éthique. L’emprise mentale.
  • 19. 1/ Introduction : éthique. L’emprise mentale est l’étape qui précède la manipulation mentale. Tout sportif passionné est potentiellement sous emprise mentale de son environnement.
  • 20. 1/ Introduction : éthique. Ce phénomène résulte d’une erreur de jugement : le sportif transfère sur les personnes qui représentent le sport pratiqué toutes les valeurs de ce sport. Ceci donne un puissant ascendant psychologique de l’environnement sur le sportif.
  • 21. 1/ Introduction : éthique. Les dérives de l’entraînement sportif ou de la préparation mentale concernent l’utilisation de l’emprise mentale par l’environnement à des fins autres que l’épanouissement et le respect de l’autonomie du sportif.
  • 22. 1/ Introduction : éthique. C’est à ce moment que l’on passe de l’emprise mentale à la manipulation. Pour éviter ce phénomène, il faut rechercher l’autonomie du pratiquant.
  • 23. 1/ Introduction : éthique. Rechercher l’autonomie, un exemple : Le calcul Coûts / Bénéfices.
  • 24. 1/ Introduction : éthique. • La correction du calcul coût / bénéfice : • La majorité des êtres humains font un calcul avant de faire un choix.
  • 25. 1/ Introduction : éthique. • La correction du calcul coût / bénéfice : • Si le coût est supérieur au bénéfice, ils ne font pas ce qu’ils envisageaient. • Si le coût est inférieur au bénéfice, il font le comportement qu’ils envisageaient.
  • 26. 1/ Introduction : éthique. • La correction du calcul coût / bénéfice : • Chez l’adolescent ou chez le jeune adulte, ce calcul est faussé. • En général, l’adolescent sur estime les bénéfices et sous estime les coûts d’un comportement risqué.
  • 27. 1/ Introduction : éthique. La correction du calcul coût / bénéfice : Un indice de vulnérabilité d’un jeune sportif : calcul coût / bénéfice qui occulte les coûts et survalorise les bénéfices.
  • 28. 1/ Introduction : éthique. La correction du calcul coût / bénéfice : Pour favoriser des choix éclairés en matières de conduites dopantes par exemple, il est toujours bon de faire prendre conscience au jeune de ce calcul et de l’aider à le réaliser.
  • 29. 1/ Introduction : résumé.  La préparation mentale permet au pratiquant d’améliorer ses performances motrices, Elle doit être intégrée au travail quotidien pour être efficace, Elle doit permettre au cavalier de s’épanouir. Elle doit développer l’autonomie du pratiquant.
  • 30. 2/ Développer la confiance en soi et la motivation du cavalier.
  • 31. 2/ La motivation : définitions. La motivation est à la base de tous les comportements humains, Les différentes motivations qui nous poussent à faire un comportement ont des conséquences sur la manière de vivre notre sport (plaisir, efforts, persévérance …)
  • 32. 2/ La motivation : Objectifs. D’une manière générale, on cherche à développer une motivation durable et résistante aux aléas de l’évolution technique du cavalier. (Notamment car progression en escalier).
  • 33. 2/ La motivation : définitions. La motivation intrinsèque : • réaliser une activité pour le plaisir qu’elle procure. Sensations, Plaisir, Accomplissement personnel, Apprentissage.
  • 34. 2/ La motivation : définitions. La motivation extrinsèque : • Pratique d’une activité pour des raisons autres que l’activité elle-même, •Salaire, Satisfaire mes proches, Gagner à tous prix.
  • 35. 2/ La motivation : forme. Les motivations intrinsèques sont très importantes Plus de persévérance en cas de difficultés Beaucoup moins d’abandon de la discipline
  • 36. 2/ La motivation : définitions. Les motivations extrinsèques sont utiles mais moins importantes (rôle de relais). Moins de persévérance Plus d’abandon de la discipline
  • 37. 2/ La motivation : définitions. IMPORTANT : la compétition contient deux formes de motivation : Intrinsèque : se réaliser, s’accomplir Extrinsèque : être plus fort que les autres
  • 38. 2/ La motivation : AGIR. Les renforcements / remarques : Ce sont les appréciations que donne l’enseignant en fonction des actions de ses pratiquants.
  • 39. 2/ La motivation : AGIR. Les renforcements positifs entraînent - une volonté de reproduire le même comportement, - une forte prise d’initiative.
  • 40. 2/ La motivation : AGIR. Les renforcements négatifs entraînent - une volonté de ne pas reproduire le comportement - une baisse d’initiative. (Surtout utile pour corriger un défaut de l’élève).
  • 41. 2/ La motivation : AGIR. A: Cibler le comportement. Pour limiter les effets néfastes des renforcements négatifs, il faut : Cibler avec précision la source du problème et ne jamais généraliser le défaut à la personne qui le possède.
  • 42. 2/ La motivation : AGIR. B: Doser. Les renforcements positifs devraient représenter 80 à 90 % de la totalité des renforcements contre 10 à 20 % pour les renforcements négatifs. (Surtout vrai le jour « J »).
  • 43. 2/ La motivation : AGIR. C: Utiliser des formulations positives. Si on souhaite qu’un cavalier se redresse, il est toujours plus efficace de lui dire « redresse toi » ou « regarde loin » plutôt que « ne te penche pas en avant ».
  • 44. 2/ La motivation : AGIR. Tâche 1 : adaptée Feed back Tâche 2 : supérieure Tâche 3 : adaptée Groupe 1 Réussite 100 % « Beaucoup de travail » Réussite : ? Efforts ? Groupe 2 Réussite 100 % « Beaucoup de talent » Réussite : ? Efforts ?
  • 45. 2/ La motivation : AGIR. Tâche 1 : adaptée Feed back Tâche 2 : supérieure Tâche 3 : adaptée Groupe 1 Réussite 100 % « Beaucoup de travail » Réussite : 20 % Efforts > 20 min Groupe 2 Réussite 100 % « Beaucoup de talent » Réussite : 0 % Efforts < 10 min
  • 46. 2/ La motivation : AGIR. Tâche 1 : adaptée Feed back Tâche 2 : supérieure Tâche 3 : adaptée Groupe 1 Réussite 100 % « Beaucoup de travail » Réussite : 20 % Efforts > 20 min Réussite ? Efforts ? Groupe 2 Réussite 100 % « Beaucoup de talent » Réussite : 0 % Efforts < 10 min Réussite ? Efforts ?
  • 47. 2/ La motivation : AGIR. Tâche 1 : adaptée Feed back Tâche 2 : supérieure Tâche 3 : adaptée Groupe 1 Réussite 100 % « Beaucoup de travail » Réussite : 20 % Efforts > 20 min Réussite 100 % Efforts -> fin Groupe 2 Réussite 100 % « Beaucoup de talent » Réussite : 0 % Efforts < 10 min Réussite 80 % 20 % : arrêtent avant la fin de l’exercice.
  • 48. 2/ La motivation : AGIR. – D: Renforcer sur des capacités malléables. Expliquer au pratiquant que toutes les compétences peuvent s’apprendre, Privilégier les renforcements portant sur l’effort plutôt que sur le don.
  • 49. 2/ La motivation : AGIR. – E : Valoriser l’erreur. Provoquer des erreurs (trouver le ou les exercices qui vont faire apparaître une erreur corrigeable). Expliquer que l’erreur est source de progrès, Favoriser la prise d’information grâce à l’erreur.
  • 50. 2/ La motivation : AGIR. – F: Permettre de choisir. Permettre au pratiquant de faire des choix Même si on veut imposer quelque chose, le « déguiser » en choix. (Autonomie) Ex. : Enfants, adultes et ados.
  • 51. 2/ La motivation : AGIR. – G: Rendre l’activité ludique et variée. Variée : pour maintenir l’attention, Ludique : jeux d’opposition, de sensations fortes ou d’imitation.
  • 52. 2/ La motivation : AGIR. – H: Gérer le découragement. Lorsque le sportif traverse des périodes de doutes et d’hésitations …
  • 53. 2/ La motivation : AGIR. – H: Gérer le découragement. … le recentrer sur le plaisir qu’il tire de l’activité elle-même… Ex. : apprentissage, sensations, dressage d’un jeune cheval, accomplissement.
  • 54. 2/ La motivation : AGIR. – H: Gérer le découragement. … L’aider à s’évaluer objectivement (et relativiser par rapport à la situation Ex. : OK on saute bas, mais c’est pour mécaniser ton jeune cheval).
  • 55. 2/ La motivation : AGIR. I: Fixer des objectifs. Se fixer des objectifs = canaliser sa motivation (anticiper, organiser).
  • 56. 2/ La motivation : AGIR. I: Fixer des objectifs. Il existe deux grands types d’objectifs : Les objectifs de compétition (le cavalier se compare à qqn d’autre) Les objectifs techniques (le
  • 57. 2/ La motivation : AGIR. I: Fixer des objectifs. Les objectifs de compétition : augmentent la motivation naturelle du pratiquant, Sont de mauvais moyens de s’évaluer (4 raisons).
  • 58. 2/ La motivation : explication. Raison 1 : Il est possible d’avoir atteint son objectif de compétition, malgré une performance technique médiocre.
  • 59. 2/ La motivation : explication. Raison 2 : Il est possible de ne pas avoir atteint son objectif de compétition, mais d’avoir réalisé un progrès important, une perf technique importante.
  • 60. 2/ La motivation : explication. Raison 3 : Les objectifs compétitifs ont tendance à masquer les informations techniques. Réussite : émotion positive masque les erreurs. Echec : émotion négative masque les points techniques positifs.
  • 61. 2/ La motivation : explication. Raison 4 : Les objectifs de compétition sont très dépendants de la concurrence.
  • 62. 2/ La motivation : AGIR. I: Fixer des objectifs. Les objectifs techniques : « construisent » la progression technique du cheval et du cavalier, Sont de bons moyens de s’évaluer, mais il faut les relativiser par rapport aux
  • 63. 2/ La motivation : explication. « Que je gagne ou que je perde, je sais où j’en suis car je me compare à moi- même ». (Ex. Eric Navet CC4 ans).
  • 64. 2/ La motivation : agir. Aider un cavalier à se fixer un objectif et à s’y tenir … : Lui proposer un ou plusieurs objectif de compétition,
  • 65. 2/ La motivation : agir. Aider un cavalier à se fixer un objectif et à s’y tenir … : Lui suggérer un découpage de cet objectif (objectif + moyen),
  • 66. 2/ La motivation : agir. Aider un cavalier à se fixer un objectif et à s’y tenir … : Lui proposer des objectifs techniques à atteindre pour réaliser cet objectif de compétition
  • 67. 2/ La motivation : agir. Aider un cavalier à se fixer un objectif et à s’y tenir … : A chaque séance, rappeler le lien entre l’objectif de la séance et l’objectif technique ou de compétition … c’est motivant !
  • 69. 3/ Automatisation du geste moteur. • L’automatisation : un concept clef en pédagogie des aps.
  • 70. 3/ Automatisation du geste moteur. • Objectif de l’automatisation 1 : réduire le temps d’apparition d’une réponse motrice adaptée.
  • 71. 3/ Automatisation du geste moteur. • Objectif de l’automatisation 2 : favoriser le maintien des informations en mémoire.
  • 72. 3/ Automatisation du geste moteur. • Fonctionnement de la mémoire : quelques points importants : – Notion de Mémoire à court terme, notion de Mémoire à long terme. – Phases de la mémoire : Encodage  Stockage  Restitution/oubli.
  • 73. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme – Pavlov : le conditionnement classique – Skinner : le conditionnement répondant – Kölher : le conditionnement opérant
  • 74. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme – Le cerveau est une boite noire – L’apprenant répond à des stimuli – Un stimulus crée une réponse – Une idée crée un mouvement
  • 75. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme – Contexte : • Apparition de la photographie, du film, • Découpage du geste moteur en petites séquences, • Accru si héritage militaire, • Taylorisme, Fordisme, Organisation Scientifique du Travail.
  • 76. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme – Type de pédagogie : • Directive • Mécaniciste – Type d’apprentissage • Imitation • Répétition
  • 77. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme – Intérêt / Limites : – Type de pédagogie : • Directive -> pas très motivant • Directive -> très rigoureux • Directive -> découpage permet de cibler l’étape qui fait défaut dans l’apprentissage. • Mécaniciste -> ne convient qu’à un petit nombre de pratiquants
  • 78. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme Limites : – Type d’apprentissage • Imitation -> si modèle très différent, alors apprentissage difficile, • Répétition -> effet de contexte, le geste répété dans le vide n’est pas reproductible en situation réelle.
  • 79. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme – Limites : – Automatismes : • Profonds, • Rigides (très peu adaptables en fonction du contexte), • Très sensible au stress.
  • 80. 3/ Automatisation du geste moteur. Point de vue neurobiologique : • La méthode « mécaniciste » provoque souvent des automatismes rigides : Prise d’information Mouvement Prise d’information Mouvement
  • 81. 3/ Automatisation du geste moteur. • 1ère théorie : associationisme et béhaviorisme – Intérêt / Limites : – Erreurs : • « Fatales », • Néfastes, • Evitées.
  • 82. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Bruner : la gestalt théorie, – Piaget : le développement cognitif,
  • 83. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Le cerveau fonctionne comme un système informatique – L’apprenant est capable de faire des erreurs et d’en tirer profit – L’apprentissage se fait dans des contextes variés
  • 84. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Contexte : • Apparition et développement de l’informatique,
  • 85. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Type de pédagogie : • Participative (l’apprenant est acteur de son apprentissage) • On crée une situation dans laquelle les consignes et les aménagements sont prévus pour faire apparaître une réponse motrice juste. (Boucle de rétroaction). – Type d’apprentissage • Par essai / erreur • On varie toujours les situations d’apprentissage, même un tout petit peu.
  • 86. L’apprentissage « avec boucle de rétroaction » Choix d’un objectif en fonction des conditions particulières Sélection d’un programme moteur Mouvement Espace Résultat mesuré Evaluation de l’erreur Proprioception Extéroception Connaissance du résultat
  • 87. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Intérêt / Limites : – Type de pédagogie : • Participative -> motivation intrinsèque ++ • Boucle de rétroaction -> Permet à tous les pratiquants de mesurer la distance qui sépare leur erreur de l’objectif à atteindre, • Attention lecture parfois démagogique de cette pédagogie : « laisser faire » -> inefficace et nuisible.
  • 88. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Intérêt / Limites : – Type d’apprentissage • Essai / erreur -> pas de pb de modèle, c’est le milieu qui façonne l’apprenant, • Variation du contexte -> permet de gérer la charge d’information traitable par l’apprenant.
  • 89. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Intérêt / Limites : – Automatismes : • Profonds, • Souples (très adaptables en fonction du contexte, • Très peu sensible au stress.
  • 90. 3/ Automatisation du geste moteur. Point de vue neurobiologique : • La méthode « avec boucle de rétroaction » provoque des automatismes souples : Prise d’information Mouvement Prise d’information Mouvement
  • 91. 3/ Automatisation du geste moteur. • 2è théorie : le cognitivisme – Intérêt / Limites : – Erreurs : • Valorisées, • Utiles, • provoquées.
  • 92. 3/ Automatisation du geste moteur. • 3è théorie : la théorie sociale cognitive – Bandura. L’apprentissage social, – Rizzolatti Les neurones miroirs.
  • 93. 3/ Automatisation du geste moteur. • 3è théorie : la théorie sociale cognitive – Tous les principes de la théorie cognitiviste sont conservés.
  • 94. 3/ Automatisation du geste moteur. Point de vue neurobiologique : • automatismes souples : Prise d’information Mouvement Prise d’information Mouvement
  • 95. 3/ Automatisation du geste moteur. • 3è théorie : la théorie sociale cognitive – Principales nouveautés : – L’imitation est intégrée à l’apprentissage par mise en situation. – La répétition du geste est aménagée. – La visualisation mentale est utilisée.
  • 96. 3/ Automatisation du geste moteur. • 3è théorie : la théorie sociale cognitive – Contexte : • Compréhension du fonctionnement neurologique (IRM, scanner …)
  • 97. 3/ Automatisation du geste moteur. • 3è théorie : la théorie sociale cognitive – Type de pédagogie : • Intégrative (Participative ou directive) suivant les besoins • On crée une situation dans laquelle les consignes et les aménagements sont prévus pour faire apparaître une réponse motrice juste. L’imitation est utilisée de manière intégrée. – Type d’apprentissage • Par essai / erreur et par imitation • L’automatisation s’obtient par répétition dans des contextes différents.
  • 98. 3/ Automatisation du geste moteur. • 3è théorie : la théorie sociale cognitive – Intérêt / Limites : – Permet d’associer la rigueur de la péda directive et l’attrait de la péda active, – Permet d’utiliser l’imagerie mentale pour accélérer l’automatisation du geste moteur.
  • 99. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier.
  • 100. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Objectif principal : Se mettre dans un état mental propice à la performance motrice.
  • 101. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • 2 Théories fondamentales pour comprendre l’action du stress sur le comportement. – L’habituation, – La relation entre performance et activation.
  • 102. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Effet d’une activation sur le système nerveux :
  • 103. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Avec le temps … l’habituation :
  • 104. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • 2 implications principales… – Rythme des échéances, – Gérer le stress n’est pas forcément se relaxer mais aussi se dynamiser.
  • 105. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • « Là où je me suis le plus rapproché de l’état idéal de fonctionnement, c’est avec Dollar du Murier, en 2002, aux championnats du Monde de Jerez de la Frontera. Il y a eu quelque chose de particulier, la pression était énorme, je savais qu’on était champion du monde si je ne faisais pas de faute. C’était eux ou nous et là, j’ai vraiment eu la sensation d’une préparation parfaite. Je suis entré en piste très confiant malgré l’enjeu. J’ai demandé à Jean-Maurice Bonneau « J’ai droit à quoi ? » Il m’a dit : « T’as droit à rien » et j’ai répondu « ça va aller ! ». • Eric Navet
  • 106. Lien entre stress et performance (Y. Hanin, 2002). PERFORMANCE NIVEAU D’ACTIVATIO Sommeil Légère activation crise de nerf Zone de fonctionnement optimal
  • 107. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Pour retrouver cet état optimal de performance le jour « J », il faut le provoquer le plus souvent possible à l’entraînement. • En clair, il faut s’entraîner à : – « entrer » dans cet état de performance motrice optimale, – « rester » dans cet état une fois qu’on l’a atteint.
  • 108. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Implications : – « entrer » dans cet état optimal de performance demande : • Un entraînement quotidien permettant de fixer son attention, • Un amorçage (rituel qui permet d’activer un état d’attention particulier). – « Rester » dans cet état optimal de performance demande : • Une manière positive d’interpréter son environnement (les difficultés sont interprétées comme un challenge plutôt que comme une fatalité).
  • 109. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Implications : – « entrer » dans cet état optimal de performance demande : • Un entraînement quotidien permettant de fixer son attention …
  • 110. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Attention – Activer les informations importantes – Inhiber les informations parasites … petit test.
  • 111. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Vidéo. Comptez précisément le nombre de passes que se font les « blancs ». Fixez votre attention sur les blancs et exclusivement sur eux pour ne pas être dérangé par les autres mouvements.
  • 112. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. 1/ Vous avez trouvé 13 ou 14 passes et vous n’avez pas vu le gorille … alors vous avez utilisé une attention sélective. 2/ Vous avez trouvé autre chose que 13 ou 14 et vous avez vu le gorille … alors vous n’avez pas été très attentif ! 3/ Vous avez trouvé 13 ou 14 passes et vous avez vu le gorille … alors vous avez utilisé une attention partagée.
  • 113. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. L’attention sélective et l’attention partagée sont des aptitudes très importantes à développer lorsqu’on veut produire des performances motrices fines et complexes. • Connaissez-vous des exemples d’exercices qui développent ces aptitudes ?
  • 114. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer l’attention sélective interne : Enchainer une reprise de dressage en se focalisant sur la tonicité du haut du corps ou bien sur le fonctionnement du bassin.
  • 115. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer l’attention sélective interne : Franchir une ligne d’obstacles type ligne Bardinet en se concentrant sur l’engagement du bassin dans la selle entre chaque obstacle ou sur le fonctionnement des bras.
  • 116. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer l’attention sélective externe : Présenter une reprise de dressage en se focalisant sur la qualité du tracé ou sur la le fait de bien rentrer dans les coins.
  • 117. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer l’attention sélective externe : Franchir une ligne d’obstacles type ligne Bardinet en regardant loin tout au long du franchissement.
  • 118. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. L’attention partagée : C’est une caractéristique de l’équitation de se concentrer sur plusieurs points importants en même temps : maintien du rythme du cheval + tonicité du haut du corps.
  • 119. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer l’attention partagée : On peut par exemple proposer d’enchainer une reprise ou d’effectuer un tour de CSO en faisant une tâche parasite (comptage ou alphabet à voix haute).
  • 120. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : Créer des situations de plus en plus perturbantes (par le choix de la cavalerie ex. : cheval qui varie son amplitude dans les zones d’abord, par l’aménagement du milieu ex.: introduire des éléments perturbateurs soubassements originaux, sono …)
  • 121. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force et la rapidité de l’attention : Créer des situations du surcharge cognitives : Par exemple : informations de direction données de plus en plus tard en enchainant des figures de dressage soit un parcours d’obstacle.
  • 122. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. 6 foulées courtes 4 foulées normales 5 foulées longues DIRECTION difficulté ++ DIRECTION difficulté Moy DIRECTION difficulté -
  • 123. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Apprendre à sélectionner les bonnes informations et inhiber les mauvaises : Exercices de privation sensori- motrice : Exercices avec des consignes qui empêchent de se servir de certains sens ou de certaines capacités motrices.
  • 124. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Exercices de privation motrice : Ex. : ne tourner qu’avec une rêne. (privation motrice).  Permet de développer de nouvelles aptitudes motrices (par exemple tourner en rêne contraire ou améliorer le contact).
  • 125. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Exercices de privation sensitive : Ex. : sauter en fixant son enseignant plutôt que l’obstacle. (privation sensitive). Permet de développer d’autres prises d’informations, d’autres sens (notamment proprioceptif).
  • 126. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Implications : – « entrer » dans cet état optimal de performance demande : • Un amorçage (rituel qui permet d’activer un état d’attention particulier) …
  • 127. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Créer, à l’entraînement un rituel (amorçage) qui permet de se remettre dans une état d’attention optimal le jour « J ». (mot clef + protocole le plus personnalisé possible).
  • 128. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la relaxation : – Utile pour créer le protocole (se mettre dans un état de calme et de dynamisation optimal).
  • 129. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la relaxation : – Fonctionne en associant des exercices de respiration abdominale et des exercices de décontraction musculaire progressive.
  • 130. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la relaxation : – L’objectif n’est pas de pouvoir s’endormir quelques soient les circonstances mais bien de pouvoir trouver l’activation optimale quelles que soient les circonstances.
  • 131. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : Par la relaxation : – Pour atteindre cet objectif, il faut : faire plusieurs séances « hors contexte » (dans un endroit calme) jusqu’à obtenir un ralentissement du rythme cardiaque après la séance,
  • 132. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : Par la relaxation : – Pour atteindre cet objectif, il faut : Ensuite, il faut trouver les points clefs de la détente (personnels),
  • 133. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : Par la relaxation : – Pour atteindre cet objectif, il faut : Ces points clefs permettent de mettre au point un petit protocole de « relaxation d’urgence » utilisable en situation sportive.
  • 134. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la visualisation mentale : – Qu’on imagine, qu’on le fasse réellement ou qu’on le regarde, un mouvement crée une activation des mêmes neurones dans le cerveau.
  • 135. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la visualisation mentale : – Comment ça marche ? … – … Le fait d’imaginer une action ou un geste moteur avant de l’effectuer réellement mobilise le système nerveux comme si on avait eu la possibilité de le faire un « tour d’essai ».
  • 136. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la visualisation mentale : – Comment ça marche ? … – … Visualiser positivement une action future permet d’analyser tous les paramètres techniques qui permettront une bonne performance.
  • 137. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la visualisation mentale : – Comment ça marche ? … – … L’imagerie mentale peut aussi s’appliquer aux émotions, ressentir des émotions positives favorise la réussite en épreuve et active des réseaux de neurones plus efficaces.
  • 138. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Développer la force de l’attention : • Par la visualisation mentale : – « Ce grand-prix, avant de le gagner, je l’ai fait au moins 100 fois dans ma tête ». (Jacques Bonnet).
  • 139. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • L’imagerie mentale consiste à imaginer un événement avant qu’il ait lieu réellement. (Pour s’ entraîner, on peut utiliser un souvenir)
  • 140. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • IMPORTANT : Il n’existe pas de protocole d’imagerie mentale valable pour tous, il faut trouver celui qui vous convient le mieux / celui qui convient le mieux à vos élèves.
  • 141. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Quelques régularités : • Il est possible d’utiliser 3 perspectives d’imagerie : interne (comme dans un simulateur), externe (comme si je pouvais me filmer moi-même), kinesthésique (centré sur les sensations extéroceptives ou proprioceptives).
  • 142. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Interne – Le pratiquant voit défiler le paysage comme si il se trouvait vraiment à cheval. • Perspective très efficace pour automatiser le geste moteur et anticiper les phases difficiles d’une épreuve.
  • 143.
  • 144. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Externe – Le pratiquant voit le film de son parcours. • Perspective très efficace pour résoudre les problèmes de tracé, de rythme, de position, de fonctionnement et de rectitude.
  • 145. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Externe – Le pratiquant voit le film de son parcours. • (on peut « se voir » de plus ou moins loin, ce qui permet de se concentrer sur des données très générales (le tracé) ou bien de plus en plus précises zoom sur : la position des mains, le bas de jambe, le bassin …)
  • 146.
  • 147. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Kinesthésique – Le pratiquant se concentre sur une ou deux sensations clef(s). • Perspective très efficace pour créer des sensations justes (déplacements latéraux, fonctionnement du cheval) et pour se focaliser sur les bonnes informations perceptives (sensation d’un galop rebondissant et régulier dans l’abord d’un obstacle plutôt que fixer le bas de l’obstacle). • TRES UTILE PAR EXEMPLE POUR LES CAVALIERS QUI REGARDENT PAR TERRE.
  • 148.
  • 149. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. S’entrainer à l’imagerie : 1/ Au cours d’une séance, et avant chaque exercice, visualiser d’abord des gestes simples et brefs (si difficultés au début, on peut commencer par se souvenir d’un exercice bien réalisé),
  • 150. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. S’entrainer à l’imagerie : 2/ Associer ces instants de visualisation à un petit protocole personnel = déterminer un niveau d’activation à atteindre,
  • 151. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. S’entrainer à l’imagerie : 3/ Laisser le choix du type d’imagerie, mais demander de tester au moins une fois chacune des trois perspectives,
  • 152. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. S’entrainer à l’imagerie : 4/ Progressivement, visualiser des parcours ou des enchaînements de figures plus longs avant de les effectuer.
  • 153. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Implications : – « Rester » dans cet état optimal de performance demande : • Une manière positive d’interpréter son environnement (les difficultés sont interprétées comme un challenge plutôt que comme une fatalité).
  • 154. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Lorsqu’on se trouve dans un état mental de performance, un élément perturbateur peut venir troubler cet équilibre.
  • 155. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Dans ce cas, il est nécessaire d’avoir : – Programmé un « plan B », – Programmé des interprétations positives, – Facilité l’évaluation objective du niveau de difficulté de l’épreuve, – Facilité l’évaluation objective de son propre niveau.
  • 156. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer un « plan B » : – Cela signifie, avoir une solution alternative à la solution idéale imaginée. (Force de l’expérience).
  • 157. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer des interprétations positives : – Deux cavaliers de niveau équivalent vont avoir des performances différentes si ils interprètent leur environnement de manière plus ou moins positive.
  • 158. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer des interprétations positives : – Par exemple : « Mon cheval a tutoyé l’obstacle N° 3, il est vraiment pas très respectueux ! » -> performance faible.
  • 159. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer des interprétations positives : – Par exemple : « Mon cheval a tutoyé l’obstacle N° 3, il va se rectifier ! » -> performance importante.
  • 160. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer des interprétations positives : – Pour développer des interprétations positives, il faut 1/ analyser le monologue intérieur du pratiquant avec lui (ex. : qu’est ce que tu t’es dit en franchissant le N°3 ?) C’est souvent difficile car le pratiquant n’a pas forcément conscience de ce monologue.
  • 161. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer des interprétations positives : – Pour développer des interprétations positives, il faut 2/ L’aider à trouver des pensées alternatives (ex. : Qu’est ce que tu aurais pu penser d’autre que « il va faire plein de barres » ?).
  • 162. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer des interprétations positives : – Pour développer des interprétations positives, il faut 3/ L’aider à sélectionner des pensées alternatives positives (ex. : Oui tout à fait, après avoir tutoyé un obstacle, souvent ton cheval saute mieux !).
  • 163. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. – Programmer des interprétations positives : – Pour développer des interprétations positives, il faut 4/ Enfin, lui montrer que cette pensée alternative a eu un impact positif sur ces performances (ex. : tu vois, lorsque tu positives les fautes du début du tour, tu le chasses moins et tu aménages de meilleurs abords sur la fin du tour).
  • 164. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Notion de stress psychologique : STRESS PSYCHO = MES CAPACITES _ LA DIFFICULTE DE L’EPREUVE
  • 165. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Intégrer l’auto évaluation aux séances : – « tu lui mets quelle note sur 10 à ton parcours ? »
  • 166. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Important pour s’auto-évaluer : – Utiliser des % plutôt que « réussi » ou échoué … c’est plus motivant !!!
  • 167. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. • Aider les élèves à mieux évaluer la difficulté d’une compétition – En compétition, les élèves peuvent avoir tendance à sur estimer la difficulté en se focalisant sur un obstacle en particulier (reconnaissance affective).
  • 168. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Actions sur le stress psychologique : • Aider les élèves à mieux évaluer la difficulté d’une compétition – Par contre, ils ne vont pas s’apercevoir que cet obstacle qui leur fait peur (très massif) est aussi très bien situé (fin de ligne à 5 foulées par exemple).
  • 169. 4/ Développer les capacités mentales du cavalier. Actions sur le stress psychologique : • Aider les élèves à mieux évaluer la difficulté d’une compétition – Il faut anticiper et désamorcer ce type d’attentes. (« C’est exactement ce qu’on a fait cette semaine, pas de difficulté particulière … »)
  • 170. RESUME • Motivation : – Fixation d’objectifs (compétition vs technique), – Lexique (notion d’erreur, renforcements).
  • 171. RESUME • Automatisation : – Utiliser une pédagogie adaptée aux objectifs, – Apprentissage Essai-Erreur + Imitation, – Répétition dans des contextes variés.
  • 172. RESUME • Attention : – Exercices techniques sur l’attention, – Relaxation, – Visualisation mentale, – Interprétation.
  • 173. Bibliographie : Psychologie du sport et de l’activité physique. Weinberg et Gould. Le Mental des Champions. Hubert Ripoll. Emotions in Sport. Yuri Hanin. Manuel de Psychologie du sport Tomes 1 et 2. Hubert Ripoll, Christine Le Scanff. Enseigner l’équitation. Jean-luc Force.