Dans ce rapport le Réseau National de Défense des Droits Humains d'Haiti (RNDDH) decrit la violence semé par les chimeres de Fanmi Lavalas a travers l'operation Bagdad. De janvier à novembre 2006, au moins sept cent vingt et un (721) personnes sont assassinées dont vingt-huit (28) policiers et quatre (4) casques bleus (source Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti (HUEH) et RNDDH) . Plus de cent cinquante (150) cas de kidnapping ont été répertoriés. Pour la seule nuit du 6 au 7 juillet 2006, au moins vingt-deux (22) personnes ont été tuées à Grand Ravine, suite à des affrontements entre des gangs armés. Cette violence s'est intensifiée avec la décision des autorités en place de négocier avec les bandits armés et le lancement de l' Opération Bagdad II. En effet, au début du mois d'octobre 2006, Hilaire Prophète, le porte parole de l' « Operasyon Paka tan'n », organisation populaire Lavalas, avait annoncé pour le lundi 30 octobre 2006 le démarrage de la deuxième phase de l' Opération Bagdad.
1. La
Terreur
s'installe
à
Port-au-Prince
RNDDH
Posté
le
December
6th,
2006
Le
Réseau
National
de
Défense
des
Droits
Humains
(RNDDH)
note
une
nette
recrudescence
des
actes
de
violence
dans
la
région
métropolitaine.
Les
cas
de
kidnapping
se
multiplient,
des
crimes
horribles
sont
perpétrés
dans
le
but
évident
d'imposer
la
terreur
dans
la
capitale.
De
janvier
à
novembre
2006,
au
moins
sept
cent
vingt
et
un
(721)
personnes
sont
assassinées
dont
vingt-‐huit
(28)
policiers
et
quatre
(4)
casques
bleus
(source
Hôpital
de
l'Université
d'Etat
d'Haïti
(HUEH)
et
RNDDH)
.
Plus
de
cent
cinquante
(150)
cas
de
kidnapping
ont
été
répertoriés.
Pour
la
seule
nuit
du
6
au
7
juillet
2006,
au
moins
vingt-‐deux
(22)
personnes
ont
été
tuées
à
Grand
Ravine,
suite
à
des
affrontements
entre
des
gangs
armés.
Cette
violence
s'est
intensifiée
avec
la
décision
des
autorités
en
place
de
négocier
avec
les
bandits
armés
et
le
lancement
de
l'
Opération
Bagdad
II.
En
effet,
au
début
du
mois
d'octobre
2006,
Hilaire
Prophète,
le
porte
parole
de
l'
«
Operasyon
Paka
tan'n
»,
organisation
populaire
Lavalas,
avait
annoncé
pour
le
lundi
30
octobre
2006
le
démarrage
de
la
deuxième
phase
de
l'
Opération
Bagdad
pour
forcer
le
Président
Préval,
par
la
violence,
à
réintégrer
dans
l'administration
publique
les
employés
révoqués
entre
2004
et
2006
à
:
la
Direction
Générale
des
Impôts
(DGI),
l'Office
Nationale
d'Assurance
(ONA),
l'Autorité
Aéroportuaire
Nationale
(APN)
et
la
Télécommunication
d'Haïti
S.A.M
(TELECO).
Le
12
octobre
2006,
au
Bel-‐Air,
au
cours
d'une
fusillade
perpétrée
par
de
bandits
armés,
sept
(7)
personnes
ont
été
tuées
et
dix
sept
(17)
autres
blessées.
Le
vendredi
3
novembre
2006,
des
individus
armés
portant
jeans
noirs,
maillots
noirs,
mouchoirs
rouges
cachant
leur
visage
ont
mis
les
quartiers
de
Martissant
et
Fontamara
à
feu
et
à
sang
en
tirant
dans
toutes
les
directions
et
en
érigeant
des
barricades
enflammées
un
peu
partout.
Au
cours
de
ces
événements,
le
nommé
Jean
Mosselet
Paraison
a
été
tué
et
carbonisé
à
bord
du
véhicule
où
il
se
trouvait.
Le
15
novembre
2006,
Farah
Natacha
Kerbie
Dessources,
kidnappée
deux
(2)
jours
plus
tôt
a
été
torturée
et
sauvagement
assassinée
à
Santo
III
,
malgré
la
rançon
versée
par
sa
mère.
Les
bandits
ont
crevé
les
yeux
de
cette
jeune
étudiante
d'une
vingtaine
d'année
avant
de
l'abattre
de
plusieurs
balles.
Dans
la
nuit
du
19
au
20
novembre
2006,
au
cours
des
activités
culturelles
faisant
suite
à
l'inauguration,
à
Grand
Ravine,
d'un
kiosque
et
d'un
marché
public,
projet
financé
par
l'Office
International
de
la
Migration
(OIM),
des
bandits
armés,
pour
des
raisons
non
encore
élucidées
ont
ouvert
le
feu
sur
des
personnes
prenant
part
aux
2. dites
activités.
Selon
les
sources
hospitalières,
au
moins
six
(6)
personnes
sont
tuées
et
sept
(7)
autres
blessées
dont
des
chefs
de
gangs
:
Wilkens
Pierre
alias
«
Chien
Chaud
»
et
Hérold
Gérard.
Une
nouvelle
zone
de
non
droit
est
créée
à
Meyer
dans
la
zone
de
la
Croix
des
Bouquets
.
Beaucoup
de
cas
de
kidnapping
et
d'assassinats
y
sont
signalés.
A
titre
d'exemple,
le
policier
Eliot
Cadet
Agent
IV,
a
été
assassiné
le
21
novembre
2006
au
cours
d'une
patrouille
policière.
Le
samedi
25
novembre
2006,
le
corps
en
putréfaction
du
jeune
Carl
Rubens
Francillon
un
garçonnet
de
six
ans
enlevé
à
Port-‐au-‐Prince
le
8
novembre,
a
été
retrouvé
au
Cap-‐Haïtien.
Le
garçonnet
a
été
tué
par
strangulation
par
ses
ravisseurs
en
dépit
de
la
rançon
versée
par
ses
parents.
Le
mardi
27
novembre
2006,
des
individus
armés
de
la
zone
de
Fort
Touron
ont
fait
une
démonstration
de
force
dans
le
centre
ville.
Des
tirs
nourris
fusaient
de
toute
part.
Dans
la
nuit
du
3
au
4
décembre
2006,
quatre
(4)
personnes
ont
été
tuées
à
Martissant
en
représailles
à
l'assassinat,
le
3
décembre,
du
policier
André
Jean
Noël.
A
Cité
Soleil
plusieurs
cas
d'assassinat
sont
signalés
tant
dans
le
camp
de
la
MINUSTAH
que
dans
celui
de
la
population
civile.
Des
bandits
armés
multiplient
les
déclarations
dans
la
presse
réaffirmant
leur
volonté
de
mettre
la
capitale
à
feu
et
à
sang
pour
obtenir
satisfaction
de
leurs
diverses
revendications.
Le
RNDDH
juge
inacceptable
que
des
auteurs
de
si
graves
menaces
et
d'actes
répréhensibles
continuent
à
bénéficier
de
l'impunité
et
que
ces
derniers
soient
les
interlocuteurs
directs
du
gouvernement
dans
le
cadre
d'une
soi-‐disant
négociation
pour
le
désarmement
et
la
réinsertion
qui
ne
donne
aucun
résultat.
Le
RNDDH
rappelle
avoir
signalé
à
l'attention
du
gouvernement
que
la
composition
de
la
Commission
Nationale
de
Démantèlement,
Désarmement
et
Réinsertion
(CNDDR)
avec
en
son
sein,
le
porte-‐parole
de
l'
Opération
Bagdad
I,
Jean
Baptiste
Jean
Philippe
alias
Samba
Boukman
était
un
message
d'encouragement
lancé
aux
groupes
armés.
La
réussite
de
la
CNDDR
était
dès
lors
compromise.
Le
RNDDH
condamne
le
gaspillage
d'argent
constaté
dans
le
cadre
du
programme
de
formation
organisé
en
faveur
des
membres
de
gangs
armés
en
vue
de
leur
réinsertion
dans
la
vie
sociale.
L'admission
à
ce
programme
non
transparent
suppose
la
remise
d'au
moins
une
arme
à
feu,
gage
de
sa
détermination
à
renoncer
à
la
violence.
Si
aucun
bilan
n'est
jusqu'ici
présenté
sur
la
quantité
d'armes
amassée,
il
est
pourtant
clair
que
des
délinquants
admis
au
programme
de
CNDDR
continuent,
en
dehors
des
heures
de
formation,
à
endeuiller
les
familles
haïtiennes.
Citons
à
titre
3. d'exemple
les
cas
de
Daréus
Thésalonicien
et
Lonet
Wilguens
écroués
le
15
novembre
2006
au
Pénitencier
National
pour
enlèvement
et
séquestration
contre
rançon
et
association
de
malfaiteurs.
Au
moins
quatre
(4)
bandits,
bénéficiaires
de
cette
formation,
sont
tués
lors
des
affrontements
tant
avec
la
MINUSTAH
qu'entre
groupes
rivaux,
deux
(2)
sont
portés
disparus.
La
politique
du
gouvernement
consistant
à
négocier
avec
les
bandits
représente
une
forme
d'encouragement
pour
les
violeurs,
les
kidnappeurs,
les
assassins
qui,
jouissant
de
l'impunité
officielle
et
étant
traités
comme
de
véritables
partenaires
politiques,
sont
en
droit
de
poursuivre
une
stratégie
qui
se
révèle
à
leurs
yeux,
payante.
Le
RNDDH
tient
à
rappeler
au
gouvernement
l'attachement
d'Haïti
à
la
Déclaration
Universelle
des
Droits
de
l'Homme
(DUDH)
de
1948
incorporée
dans
la
Constitution
actuellement
en
vigueur.
Ce
faisant,
les
constituants
de
1987
ont
fait
de
la
dignité
inhérente
à
la
personne
humaine
le
fondement
des
Droits
de
l'Homme.
Quelle
moralité
préside
à
l'action
gouvernementale
quand
le
Premier
Ministre
affirme
vouloir
continuer
à
négocier
avec
ceux
qui
sèment
la
terreur,
strangulent
des
enfants,
crèvent
les
yeux
des
jeunes
filles,
tuent,
violent,
volent
?
Faut-‐il
rappeler
que
la
première
mission
de
tout
gouvernement
est
d'assurer
la
sécurité
de
tous
et
de
chacun
sur
l'ensemble
du
territoire
sur
lequel
il
exerce
son
autorité
?
N'est-‐
il
pas
temps
d'arrêter
la
fuite
massive
des
cerveaux
liée
à
ce
grave
problème
de
violence
?
Le
gouvernement
issu
des
dernières
élections
se
doit
de
répondre
aux
justes
revendications
de
la
population.
Port-‐au-‐Prince
Inflicted
with
Terror
Posté
le
December
13th,
2006
The
National
Human
Rights
Defense
Network
(RNDDH)
has
observed
a
significant
upsurge
of
violence
in
the
metropolitan
region.
Kidnapping
cases
are
multiplying
and
horrific
crimes
are
being
perpetuated
with
the
intention
of
inflicting
terror
within
the
capital.
From
January
to
November
2006,
at
least
seven
hundred
and
twenty-‐one
(721)
people
have
been
assassinated,
including
twenty-‐eight
(28)
police
officers,
and
four
(4)
UN
soldiers
(source:
the
Haitian
University
State
Hospital
(HUEH)
and
RNDDH).
As
well,
more
than
one
hundred
and
fifty
(150)
cases
of
kidnapping
have
been
4. reported.
During
the
night
of
6
to
7
July
2006
alone,
at
least
twenty-‐two
(22)
people
were
killed
in
Grand
Ravine,
following
a
confrontation
between
armed
gangs.
This
violence
has
intensified
with
the
current
authorities'
decision
to
negotiate
with
armed
criminals
along
with
the
launch
of
Operation
Baghdad
II.
At
the
beginning
of
October
2006,
the
spokesperson
of
"Operasyon
Paka
tan'n",
a
popular
Lavalas
organization,
announced
that
Monday
30
October
2006
will
mark
the
commencement
of
the
second
Operation
Baghdad,
where
violence
is
used
as
a
means
to
force
President
Préval
to
reintegrate
dismissed
employees
from
the
public
Administration
between
2004
and
2006:
the
General
Tax
Administration
(DGI),
the
National
Insurance
Office
(ONA),
the
National
Airport
Authority
(APN),
and
the
Telecommunication
of
Haiti
S.A.M.
(TELECO).
On
12
October
2006,
during
a
shooting
perpetuated
by
armed
criminals
in
Bel
Air,
seven
(7)
people
were
killed,
and
seventeen
(17)
others
were
injured.
On
Friday
3
November
2006,
armed
individuals
wearing
black
jeans
and
shirts,
with
red
handkerchiefs
covering
their
faces,
raised
havoc
of
fire
and
blood
in
the
districts
of
Martissant
and
Fontamara.
While
shooting
in
the
air,
they
randomly
set
fire
to
barricades.
During
these
incidents,
Jean
Mosselet
Paraison
was
killed
and
then
burned
in
his
vehicle.
On
15
November
2006,
Farah
Natacha
Kerbie
Dessources,
was
kidnapped
for
two
(2)
days
during
which
she
was
tortured
before
she
was
savagely
assassinated
in
Santo
III
despite
the
fact
that
the
ransom
had
already
been
paid
by
her
mother.
The
criminals
had
gouged
out
the
eyes
of
this
twenty
year
old
student,
before
shooting
her
with
several
bullets.
On
night
of
19
to
20
November
2006,
during
cultural
activities
celebrating
the
grand
opening
of
a
kiosk
and
a
public
market
in
Grand
Ravine,
a
project
financed
by
the
International
Migration
Office
(OIM),
armed
criminals,
for
no-‐apparent
reason,
opened
fire
on
the
people
taking
part
in
the
activities.
According
to
the
General
Hospital's
sources,
at
least
six
(6)
people
were
killed,
and
seven
(7)
others
were
wounded,
including
the
gang
leaders:
Wilkens
Pierre,
alias
"
Chien
Chaud",
and
Hérold
Gérard.
A
new
"no
go
zone"
has
been
created
in
Meyer
in
the
Croix
des
Bouquets
area,
where
many
cases
of
kidnappings
and
assassination
have
been
recorded,
including
Eliot
Cadet,
a
level
4
police
officer,
who
was
assassinated
on
21
November
2006
during
a
routine
patrol.
On
Saturday
25
November
2006,
the
decaying
body
of
six
(6)
year
old
Carl
Rubens
Francillon
was
found
in
Cap-‐Haitian.
This
boy
was
kidnapped
from
Port-‐au-‐Prince
on
8
November
2006,
and
then
was
strangled
by
his
kidnappers
despite
a
ransom
being
paid
by
his
parents.
5. On
Tuesday
27
November
2006,
armed
individuals
from
the
area
of
Fort
Touron
formed
a
demonstration
in
the
down
town
area;
many
shots
were
fired
in
the
air.
During
the
night
of
3
to
4
December
2006,
four
(4)
people
were
killed
in
Martissant
,
to
revenge
the
assassination
of
the
police
officer,
Andre
Jean
Noël,
on
3
December
2006.
In
Cité
Soleil,
both
MINUSTAH
and
the
civil
population
have
recorded
many
cases
of
assassinations.
Armed
criminals
increase
their
declarations
to
the
press,
reaffirming
their
intention
to
inflict
fire
and
blood
in
the
capital
until
they
have
satisfactorily
obtained
their
various
claims.
RNDDH
deems
it
unacceptable
that
the
authors
of
these
serious
threats
and
reprehensible
acts
continue
to
benefit
from
impunity.
They
are
the
direct
interlocutors
of
the
government
in
regards
to
the
so-‐called
negotiations
of
the
disarmament
and
reintegration
program,
which
produces
futile
results.
RNDDH
brought
to
the
government's
attention
that
the
National
Commission
of
Disarmament,
Demobilization
and
Reintegration
(CNDDR)
contains,
at
its
heart,
the
spokesperson
of
Operation
Baghdad
I
,
Jean
Baptiste
Jean
Philippe,
alias
Samba
Boukman;
a
sign
of
encouragement
for
the
armed
groups.
Consequently,
the
success
of
the
CNDDR
has
already
been
compromised.
RNDDH
condemns
the
amount
of
money
wasted
on
the
DDR
training
program,
organized
to
reintegrate
armed
gang
members
into
regular
society.
Gang
members
admit
themselves
into
this
disputed
program
by
submitting
at
least
one
firearm
to
assure
their
resolve
of
renouncing
a
life
of
violence.
As
of
now,
there
is
no
recent
assessment
revealing
the
amount
of
weapons
collected;
nevertheless,
it
is
clear
that
outside
of
training
hours,
these
delinquents
admitted
to
the
program
continue
in
their
life
of
violence
and
crime.
Such
is
the
case
with
Daréus
Thésalonicien
and
Lonet
Wilguens
who
were
imprisoned
on
15
November
2006
in
the
National
Penitentiary
for
kidnapping
and
illegal
detention
with
ransom,
and
criminal
conspiracy.
At
least
four
(4)
criminals,
who
were
participants
in
this
program,
have
been
killed
due
to
violent
confrontations
with
MINUSTAH
and
rival
groups,
and
two
(2)
others
have
disappeared.
The
government's
politics
consists
of
negotiating
with
criminals;
it
is
a
form
of
encouragement
to
thieves,
kidnappers,
and
assassins
who
enjoy
official
impunity
and
are
treated
as
authentic
political
partners.
These
criminals
are
keen
in
benefiting
from
the
government's
strategies.
RNDDH
reminds
the
Haitian
government
of
its
commitment
to
the
Universal
Declaration
of
Human
Rights
(UDHR)
of
1948
incorporated
into
the
current
1987
6. Constitution.
In
this
commitment,
the
components
of
the
1987
Constitution
inherently
imply
dignity
to
human
beings,
the
foundation
of
Human
Rights.
What
morality
chairs
governmental
actions
when
the
Prime
Minister
affirms
his
desire
to
continue
in
the
negotiations
with
those
who
impose
the
terror,
strangle
children,
gauge
out
eyes
of
young
girls,
kill,
rape,
steal?
Must
it
be
said
that
the
primary
mission
of
all
governments
is
to
ensure
security
for
each
and
all
on
national
territory
where
it
exerts
its
authority?
Is
it
not
time
to
end
the
depletion
of
intelligence
related
to
this
serious
problem
of
violence?
This
recently
elected
government
must
respond
justly
to
the
claims
of
the
population.