Une explication slides par slides de cette présentation lors d'Autrement Outremer de 2014.
Les termes se veulent volontairement simplistes, et des ordres de grandeur sont donnés dans des unités qui peuvent étonner. Mais ceci a été fait afin d'assurer une compréhension des notions présentées en essayant de diminuer les risques de quiproquo.
N'hésitez pas à signaler des points sur lesquels vous n'êtes pas d'accord, par l'échange on favorise l'innovation.
Dossier de presse du plan d'apaisement de la circulation de la ville de Tours
Une explication des slides de la présentation sur l'indépendance énergétique de la Nouvelle-Calédonie
1. Notes explicatives
« Indépendance énergétique en Nouvelle-Calédonie : Un destin commun »
Définitions et tableau de conversion :
Energie :L’énergie est ce qui permet de modifier l’état d’un système donné (Terre, voiture, homme...). On
Entend par état tout les paramètres qui définissent ce système (par exemple la vitesse d’une voiture,
sa forme, son altitude...).
L’unité étalon utilisée est la tonne d’équivalent pétrole (tep).
1tep 42 GJ (GigaJoules, unité du système international) 11,6 MWh (MégaWattheure, correspond
à une puissance d’un MégaWatt fois une heure car Energie=Puissance*Temps) 7250 poulets cuits
(dans un four d’une puissance de 1600W pendant une heure)
Energie primaire : Energie disponible dans la nature hors transformations de la part de l’homme
(matières premières tel que le pétrole, l’uranium ou le charbon mais aussi flux tel que le vent, le
rayonnement solaire...).
Puissance : A ne pas confondre avec l’énergie ! La puissance et l’énergie sont reliées (de manière
TRES simplifiée) par la relation Energie = Puissance*Temps
IL y a dans la puissance une notion d’instantané : quelqu’un de puissant pourra fournir un effort
intense, mais bref (par exemple pédaler très vite mais pendant peu de temps ou se hisser en un
mouvement en escalade) tandis que quelqu’un ayant beaucoup d’énergie va pouvoir faire durer
l’effort (pédaler longtemps, même si c’est moins vite, ou encore grimper toute la falaise et au lieu de
faire un seul mouvement)
Biomasse : ensemble des matières organiques d’origine végétal dont on peut tirer de l’énergie. Leur
énergie provient de la concentration de l’énergie solaire grâce à la photosynthèse.
Energie renouvelable : On appelle une source d’énergie « énergie renouvelable » (en opposition aux
énergies fossiles) lorsque à échelle humaine, la consommation de cette source n’a pas d’influence sur
les stocks disponibles. On peux au choix y inclure les flux (tel l’éolien ou le solaire).
Forçage radiatif : On appelle facteurs du changement climatique l’ensemble des processus
(exemples : éruptions, vol long courrier de Paris à Nouméa...) et des substances (CO2, méthane...) qui
ont une influence sur le bilan énergétique terrestre. Le forçage radiatif est un indicateur qui quantifie
(mesure) le changement des flux d’énergie du système climatique pour l’année étudié relativement à
une année de référence (ici 1750). On ne s’intéressera qu’au forçage radiatif anthropique c’est à dire
la mesure du changement climatique fait par les processus humains ou par les substances relâchées de
la main de l’homme. « mesure de notre propension à changer le climat »
Centrales thermiques : centrales productrices d’énergie à base d’énergie fossile (exemple : charbon,
fioul lourd...)
2. Centrales hydroélectriques : Centrales fonctionnant grâce à une retenue d’eau (l’eau amont à donc
une énergie potentielle, elle « veux » être relâchée pour descendre et diminuer son énergie potentielle,
qui sera convertie en « énergie cinétiqueénergie due à la vitesse d’un corps » laquelle fera
fonctionner une turbine qui fournira de l’électricité grâce à un alternateur)
Photobioréacteurs : Unités de culture des micro-algues en volume restreint de formes variées
(tubulaires, à plaques alvéolaires..). Contrairement aux bassins ouverts, il n’y a aucun risque de
contamination extérieure sauf accidentelle Cependant un brassage interne est nécessaire (afin
d’assurer une exposition sur chaque cellules) et d’un apport en CO2. Les micro -algues ont plusieurs
intérêts (médicine, alimentaire, énergétique...).
3. Diapositive 2 : Plan de la présentation
Unités peu conventionnelles : Poulet Cuit => malgré le fait que nous avons tous des horizons
culturels différents (ce qui fait la richesse de cette assemblée), il faut que l’on puisse discuter et
se comprendre, et donc avoir un vocabulaire commun.
Nombre de poulets cuits : on met une heure pour cuire un poulet de taille moyenne dans un four d’une
puissance de 1500W. Nous consommons donc une quantité d’énergie égale à
E(poulet) = Puissance(four) * Temps(cuisson)
Application numérique :
E(poulet) = 1600 Watt * 1 heure =1600Wh
Une tonne d’équivalent pétrole peut donc en théorie cuire
E(nombre de poulets dans 1tep) = E(une tonne d’équivalent pétrole)/E(poulet)
Application numérique :
E(dans une tonne de pétrole exprimée nombre de poulets)= 11,6MWh/1600Wh
= 11 600 0000Wh/1500Wh
= 7250 poulets cuits avec 1tep
Plan
Diapositive 3 : La Nouvelle-Calédonie en bref
Environ 260 000 habitants
Richesses naturelles (Nickel, cobalt, lagon, culture…)
Superficie : 18575 km^2
PIB/habitant = 39 000 $/hab
4. Diapositive 4 : L’énergie, c’est quoi ?
Une question : qu’est ce que l’énergie ? (cf. définitions)
Ordre de grandeur des quantités d’énergie :
Point de référence : le corps humain (l’énergie musculaire)
Mise en situation : On veut cuire notre poulet sans prise électrique et en utilisant
que l’énergie musculaire (Il faudra tout de même un système pour transformer
l’énergie (vélo d’appartement pour transformer l’énergie musculaire en énergie
mécanique, un alternateur pour convertir cette énergie mécanique de rotation en
courant électrique et le four de 1600W pour convertir cette électricité en
chaleur)
IL FAUT PEDALER PENDANT 10H POUR FOURNIR SUFFISAMENT D’ENERGIE POUR CUIRE SON
POULET
=> Contre une heure de cuisson si votre maison est raccordée au réseau électrique
LA MAITRISE DE L’ENERGIE LIBERE L’HOMME DES TACHES DE PREMIERE NECESSITE
En effet : 100mL de pétrole 1kWh or un homme adulte est capable de fournir (s’il travaille
toute la journée à plein régime) 0,5kWh d’énergie en 24h
100mL de pétrole 48h de travail d’un homme adulte (esclave)
5. Diapositive 5 : Introduction à la situation mondiale
Que se cache-t-il derrière les chiffres et nombres dont les médias nous abreuvent tous les jours ?
Diapositive 6 : L’énergie dans le monde
Graphique : évolution de la consommation mondiale d’énergie primaire
(une courbe de couleur une source d’énergie primaire)
De 1860 à 2011 : Augmentation significative de la consommation de pétrole
Augmentation significative de la consommation de charbon
Augmentation significative de la consommation de Gaz
=>80% d’énergie fossiles à l’origine de la production mondiale d’énergie
NOTRE MODELE DE SOCIETE SE BASE SUR LES ENERGIES FOSSILES
En pétrole : environ 4 100 Mtep consommées sur l’année 2012 4 100*1 000 000*7 250 = 29 725
000 000 000 de poulets cuits
6. Diapositive 7 : L’énergie dans le monde
Evolution de la demande (=consommation) en énergie
Ce graphique nous montre quelles sont les sources qui ont étés majoritairement exploités de 1987
à nos jours, et donnent une prévision de l’évolution du mix énergé tique en 2035
Exemple : consommation pétrole (2035) = consommation pétrole (2011) + 600 Mtep
Se pose le problème des réserves, qu’en est-il ?
« Cela fait 40 ans qu’il ne reste que 40 ans de pétrole !!! » ATTENTION !!!!!!!!
7. Diapositive 8 : L’énergie dans le monde
Part du renouvelable dans le mix énergétique par pays (un pays un bâton)
Relativiser le cas de l’Islande (pays ayant la plus grande part de renouvelable, 85%) car
conso annuelle (Islande) = 6 Mtep contre 2743 Mtep en chine
grande part du renouvelable de l’Islande = géothermie (énergie productible en continu) or tout le
monde n’a pas forcément la même activité volcanique qu’en Islande.
Moyenne mondial : 13% du mix énergétique des pays provient du renouvelable (en moyenne)
On ne peut pas s’appuyer sur du tout renouvelable dans l’état actuel de nos
connaissances technologiques.
Il faut tout de même investir dedans car c’est un secteur d’avenir aux possibilités non
totalement connues (et nécessité de réduire émissions de CO2).
Deux principes importants à retenir quand on parle d’énergie :
La densité de flux d ‘énergie : quelle quantité d’énergie à t’on besoin pour produire combien
d’énergie utilisable ?
densité de flux = ration entre(énergie nécessaire à la production)/(énergie produite utilisable)
pétrole est une énergie haute densité (peu de combustible produit beaucoup d’énergie) alors que
le bois n’en est pas et le solaire et l’éolien sont des énergies basse densité.
La continuité de production : Est-il possible de produire en continu à partir de cette source
d’énergie ?
Il faut distinguer les sources intermittentes des sources continues : l’éolien et le solaire sont par
exemple des sources intermittentes.
D’autres questions sont malheureusement à se poser : la solution est-elle viable
économiquement ? écologiquement ? Sachant que la surface de la Terre est finie, pourra-t-
on produire suffisamment d’énergie sans manger sur les terres arables (servant à la
production de nourriture) ? quel est le taux entre l’énergie utilisée pour extraire,
transformer et transporter l’énergie et l’énergie utilisable (taux de retour
énergétique) ?...
Diapositive 9 : L’énergie dans le monde
Pétrole = énergie fossile née de la compression de la biomasse d’algues préhistorique (donc
concentration d’énergie solaire par photosynthèse, procédé qui fixe le CO2 dans l’algue)
Quand on base son monde sur du pétrole (ce qui amène en soi un problème car nos réserves ne sont
pas infinies => problème éco) on modifie la répartition du CO2 terrestre (taux atmosphérique
augmente) ce qui entraine des perturbations du système climatique. Notre attitude par rapport à
l’énergie engendre de lourdes problématiques.
8. Diapositive 10 : Problèmes : le cas du C02
Graphique : courbe de la concentration atmosphérique en CO2 en fonction du temps
Courbe noire : relevés Pôle Sud depuis 1958
Courbe rouge : relevés Pacifique depuis 1958
Depuis l’époque préindustrielle, cette concentration a augmenté de +40% en raison de l’utilisation de
combustibles fossiles en grande quantité.
AUGMENTATION AMMORCEE DE FORME EXPONENTIELLE (plus le temps passe, plus
l’augmentation va croitre à une vitesse exponentielle)
NIVEAUX SANS PRECEDENTS DEPUIS AU MOINS 800 000 ANS (CO2, méthane et protoxyde
d’azote)
Deuxième graphique : pression partielle (concentration) en CO2 dans la partie supérieure de
l’océan (courbes croissantes), pH de la partie supérieure de l’océan.
Ce « manteau supérieur » de l’océan a absorbé 30% des émissions dues à l’homme
2*(3 courbes) : relèvement des valeurs dans 3 stations ( 2 Atlantique et 1 dans
l’océan Pacifique)
Acidification des eaux visible sur le graphique b)
Pression partielle en CO2 qui augmente implique une acidification des eaux donc un probable
désastre écologique passé un certain seuil
Confère rapport GIEC afin d’avoir les intervalles et degrés de confiance.
Diapositive 11 : L’océan d’un point de vue thermique
Il y a plus de courbes différentes car maintenant nous ne nous appuyons plus sur des
prélèvements et des mesures, mais sur des modèles mathématiques mis en équation. Les
différents scénarii naissent chacun de valeurs différentes des paramètres d’entrée de notre
équation (même équations, paramètres variables)
Les scénarii sont identifiés par leur forçage radiatif anthropique total en 2100
Tout les scénarii (=toutes les courbes) du plus optimiste au plus pessimiste montrent une
augmentation dans l’énergie calorifique de l’océan supér ieur
Cette « prise d’énergie » de l’océan supérieur entraine une augmentation de sa température :
L’augmentation de température en surface accélère la fonte du manteau neigeux et accélère la
perte de masse des glaciers => augmentation quantité d’eau liquide
Expansion thermique = augmentation intrinsèque du volume pris par l’eau (dilatation) sous
l’effet de l’augmentation de température.
9. 75% DE L’AUGMENTATION DU NIVEAU MOYEN DES MERS EST DÜ A CETTE VARIATION DE
TEMPERATURE (degré de confiance = 70% à 80%)
+ 2,8 mm/an (entre 2,3 et 3,4 mm/an selon les lieux)
Réfugiés climatiques...
Diapositive 12 : Le forçage radiatif, un indicateur de poids
Rappel : Forçage radiatif (confère définition) est un indicateur qui quantifie le changement
des flux d’énergies de l’année étudiée relativement à une année témoin (ici 1750). Ceci pour
tout phénomène (exploitation d’un puit de pétrole…) et substance (CO2…)
Graphique : Trois années étudiées (2011, 1980 et 1950)
Pour chaque année on donne la meilleure estimation du forçage radiatif
anthropique total (pour tout les facteurs humain donc exclusion des éruptions
volcaniques, des feux de forêt dus à la foudre…) représentée par le losange noir
entouré de ses « moustaches » (intervalle de confiance).
Par exemple pour 2011, on estime au MINIMUM avoir doublé (plus 100% au point bas
de la moustache) le forçage radiatif anthropique relativement à 1750
=>LE GIEC ESTIME QUE LE FORCAGE RADIATIF A GROSSO MODO QUADRUPLE ENTRE 1750 ET 2011
(limite bâton rouge)
=>CELA VEUT DIRE QUE L’ON A QUADRUPLE LA PROPENSION DU SYSTEME CLIMATIQUE A
ABSORBER DE L’ENERGIE
Diapositive 13 :
Masse d’information lourde sur la situation mondiale, mais nécessaire pour saisir des notions
importantes quand on parle de l’énergie (densité de flux, TRE, forçage radiatif…)
On peut maintenant passer au cas de la Nouvelle-Calédonie.
10. Diapositive 14 : La Nouvelle-Calédonie, un exemple d’hyper-dépendance
Deux premiers diagramme en « camembert » pour connaître les sources d’énergie en NC (et se
rendre compte que l’on peut faire dire beaucoup aux chiffres et aux graphiques)
Camembert 1 : Consommation d’hydrocarbures en NC (qui sont pour l’essentiel (97% environ) des
hydrocarbures d’IMPORTATION !!!!)
Camembert 2 : Production primaire d’énergie LOCALE (production autonome qui ne représente
qu’une fraction de l’énergie primaire consommée au total !!!!!)
=>A voir le camembert 2 on pourrait penser que la Nouvelle-Calédonie produit toute son énergie
avec de l’hydraulique et du solaire ce qui n’est malheureusement pas vrai (+ de 80% de la
puissance installée en NC est d’origine fossile, fioul lourd et charbon brulé dans nos centrales
thermiques) !!!!
Pour produire de l’énergie primaire la NC s’appuie sur :
-Centrales thermiques et gaz = 96% du mix énergétique
-Barrages hydrauliques et éolien = environ 4% du mix énergétique
EN 2009 : 945,28 ktep d’énergie primaire consommée = 6 853 280 000 POULETS CUITS
663,36 ktep d’énergie finale (quantité d’énergie utilisable en dehors de la
consommation de la branche énergétique et des pertes) = 4 809 360 000 POULETS
CUITS
=> Rendement énergétique = 35%
La plupart du temps (sauf quand il y a beaucoup de vent et de soleil donc que l’éolien et le
solaire sont capables de fournir en puissance) ces poulets sont majoritairement à base
d’hydrocarbures.
Importations de fioul : Singapour (~120$ US le baril de brent)
Importation de charbon : Australie
Diapositive 15 : Puissance totale installée en Nouvelle-Calédonie
ATTENTION !!!!!! Différence de notion entre puissance et énergie (puissance c’est de
l’instantané, l’énergie sur la durée) confère définition
La Nouvelle-Calédonie est capable de fournir à tout instant t une puissance totale de 494MW
(on peut répondre au max à une demande de puissance de 494 Watts, mais si le nombre
d’appareils branchés ont une puissance cumulée supérieure à 494 Watt on fait « sauter les
plombs »)
Il y a corrélation entre le mix énergétique et la puissance installée
Thermique est le principal fournisseur de puissance
Puis l’hydraulique
Puis l’éolien
11. Diapositive 16 : Carte des moyens de production et des concessions de distribution
d’énergie en NC
Hydraulique : En 1953 un partenariat de bureau d’étude présente un projet de retenue de
315 000 000 m^3 d’eau
En 1955 création par arrêté ministeriel d’ENERCAL, société néo -calédonienne
d’énergie (qui pourra fournir 307 GWh d’énergie renouvelable = 191 875 000
poulets cuits par an
Centrale Biomasse de Ouenghé (Ouvéa) : fonctionne à l’huile de coprah et peux fournir
jusqu’à 30% de l’électricité de l’île.
Eolien : La commune du Mont-Dore (seconde par son nombre d’habitants) est environ à 50% à
base d’éolien dans sa consommation d’électricité sur 1 an.
Solaire : Tiga (150 habitants) serait entièrement alimentée en électricité par ses panneaux
photovoltaiques (Mais le photovoltaique est un moyen de production intermittent d’énergie,
donc comment alimenter ces foyers de nuit par exemple)
Hélios Bay, presque-île de Montagnès en baie de Saint-Vincent injecterai sur le réseau
l’équivalent de la consommation de 400 à 500 foyers selon Verdi (ATTENTION : Données d’une
entreprise privée donc à vérifier, de plus la même question revient, la demande en puissance
reste constante or la production ne peut l’être pour des installations solaires ) -> Puissance
installée crête (= maximum de puissance fournie dans des conditions optimales) est de 2,1MW
alors que la demande est d’environ 500 MW (équilibre obligatoire entre demande et offre en
puissance instantanée sous peine de voir diminuer le rendement énergétique. Lorsque l’offre
dépasse la demande, ENERCAL met en place une consommation non nécessaire pour équilibre.
Lorsque la demande dépasse l’offre cela amène de gros problèmes qui sont équivalents à un
problème de surtension dans une maison, les plombs sautent)
La Nouvelle-Calédonie est majoritairement dépendante de ses importations d’hydrocarbures
pour alimenter ses centrales thermiques.
Développement des recherches d’énergies alternatives (projet AMICAL Nouvelle-Calédonie qui
est un partenariat IFREMER et ADECAL technopole, centrale biocarburants de Ouenghé...)
Diapositive 17 : Evolution mensuelle de la consommation d’électricité en NC
Secteurs haute demande : Mines (extraction et transformation)
Consommation Basse Tension : Tertiaire et ménages. Même si il est nécessaire d’améliorer
notre maîtrise de l’énergie (maison à énergie positive...) Ce graphique montre que l’on ne peut
résoudre les problèmes énergétiques en ne se concentrant que sur la consommation des
ménages. En effet les ménages ne constituent pas la part majeure de la consommation d’énergie
(niveau stable à une consommation énergétique de 40 000 kWh=25 000 poulets cuits pour les
ménages et le tertiaire contre 100 000 kWh=62 500 poulets cuits pour le secteur des mines,
soit presque le triple)
Même problématiques : Comment faire pour produire une énergie non polluante, à haut taux
de retour énergétique, économiquement viable et pouvant produire constamment pour
satisfaire tout les secteurs de la Nouvelle-Calédonie (Mines, Industries, Ménages...)
12. Diapositive 18 :
Les problèmes rencontrés en Nouvelle-Calédonie sont les mêmes que ceux posés au monde :
EROEI, niveau de production constant, préservation de l’environnement...
Cependant il existe des pistes de solution développées en ce moment même, en voici
quelques-unes.
Diapositive 19 : L’impossibilité de jouer aux apprentis sorciers
Gaston Lagaffe de Tarquin : Le problème de la viabilité et de la pertinence des solutions (vider
son ballon rempli de gaz d’échappement revient à rouler sans système de récolte des déchets
de la combustion d’un moteur à combustion)
Diapositive 20 : Première solution : La consommation
CHANGER LES COMPORTEMENTS : même si les ménages ne sont pas les plus gros
consommateurs il est NECESSAIRE de changer nos habitudes de consommation
d’énergie.
Tableau datant de 1995 (hors l’évolution des technologies est telle que l’on peut espérer
une amélioration significative des données présentées) :
-Travaux importants à fournir sur les logements (à l’échelle des familles) et les
transports ce qui est du ressort de CHACUN
-Imposer des mesures intelligentes pour les industries et les mines (SANS
SOMBRER DANS UNE POLITIQUE D’AUSTERITE)
-Sensibilisation obligatoire aux enjeux énergétiques à tout niveaux
Trois leviers d’action permettent de réduire les émissions de CO2 dans l’industrie :
-L’amélioration de l’efficacité énergétique des procédés, la valorisation des
déchets et l’identification de nouvelles sources d’énergie renouvelables permettant à
terme une réduction des coûts de l’énergie ;
-La mise au point et le déploiement de nouvelles technologies pour capter et
stocker le gaz carbonique ;
-La mise en place d’incitations financières et/ou de pénalités par les gouvernements
ainsi que celle de banques d’échange de permis d’émettre du CO2.
( SOURCE : L’énergie dans le développement en Nouvelle-Calédonie
http://books.openedition.org/irdeditions/1009 )
IL EST INUTILE D’ATTENDRE QUE D’AUTRES AGISSENT POUR NOUS MÊME SI DES MESURES À PLUS
GRANDE ECHELLE SONT NECESSAIRES
13. Diapositive 21 : Maison à énergie positive
AVANT toute installation de maisons de ce genre, se demander :
-Quelles sont les techniques ancestrales à revaloriser (vérifiées par expérience par les
populations originelles, par exemple la case néo-calédonienne) ?
-Quelle est la durée de vie de cette habitation (durée de vie d’un panneau solaire, de
l’électronique d’intérieur...) ?
-L’implantation est elle intelligente (orientation vent, soleil...) ?
-L’énergie produite sera-t-elle récupérée ?
-Quels sont les coûts (énergétique et financier) à la construction et sur combien de temps
seront-ils amortis ?
...
Diapositive 22 : Le solaire photovoltaïque
Implantations majeures en Nouvelle-Calédonie : Hélios Bay et Tiga
Aide pour la mise en place du solaire photovoltaïque pour les particuliers du partenariat
DIMENC et ADEME (Subvention, cahier des charges complet fourni pour l’étude de
faisabilité sur le site de la DIMENC)
Volonté de valorisation des ressources solaires en Nouvelle-Calédonie
Les panneaux photovoltaïques ont déjà été fabriqués (réserve de panneaux importante dans les
usines en Chine) mais il faut tout de même se poser la question du recyclage des cellules.
Cette solution à elle seule n’est pas suffisante, en raison de la faible densité de flux d’énergie du
solaire photovoltaïque et de la non continuité de la production. Il est tout de même essentiel de
s’y intéresser.
Diapositive 23 : Le solaire thermique
Il existe d’autres technologies pour valoriser le potentiel solaire en NC, citons entre
autre parmi les centrales solaires thermodynamiques à concentration :
- à miroirs de Fresnel (projet ALBA NOVA 1 by Solar Euromed)
- à tour
- à miroirs en cylindre paraboliques (projets Sham I et II)
- CSP-Stirling (haut rendement =30% contre 15 à 20% pour le
photovoltaïque confère photo)
...
Des CSP-Stirling ont été posées en Australie en 2013 pour une puissance installée de
1,5 MW.
La société à l’origine de ce parc, Solar Systems (http://www.solarsystems.com.au) a
évalué et proposé l’installation de cette technologie en Nouvelle -Calédonie en 2002.
14. Diapositive 24 : L’éolien
Dimensionnement des éoliennes restreint par les passages cycloniques d’après l’IRD
(expertise collégiale confère 20) car nécessité de les déplacer.
Vergnet SA (à l’époque seul constructeur à proposer des installations dans des régions
cycloniques et dites peu accessibles) ne semble plus vouloir reconstruire en NC.
Cependant :
http://www.tdg.ch/economie/Les-eoliennes-allemandes-dopees-par-l-ouragan/
story/23787814
->cet article semble prouver qu’il y a des technologies maintenant adaptées. (Etude d’Energy
Brainpool).
Potentiel offshore (stockage ou transport de l’énergie ?).
Création Vergnet Pacifique.
Diapositive 25 : Les biocarburants
Coprah et algocarburants à développer.
Souvent considérés comme la source bioénergétique du futur. Valorisation d’espèces locales
par la recherche. Procédé global :
-Culture en photobioréacteurs ou bassins ouverts possible. (AMICAL). Penser à une
étude sur les formes optimales de bassins ouverts en fonction de l’ensoleillement e t de
la topographie de la NC. Circuits fermés CO2 avec usines thermiques
possible + refroidissement.
- La récolte de la biomasse algale constitue une phase délicate, en raison de la petite
taille des cellules et de la forte teneur en eau du milieu. Différentes techniques sont
utilisées : filtration, floculation-sédimentation, centrifugation. (http://mio.pytheas.univ-amu.
fr/IMG/pdf/20131022_02_presa_CEA.pdf)
-Après la récolte de cette biomasse humide, on procède au séchage afin d’en récolter une
farine aisée à transporter vers les centres de conversion.
Possibilité de fonctionner en cycles fermés (récolte du CO2 lors de la combustion de ces
biocarburants pour approvisionner les bassins de culture).
15. Diapositive 26 : Les biocarburants
Exemple de culture de biocarburants en raceways à Hawaii. Culture en bassins ouverts
nécessitant de la lumière, du CO2 et des nutriments (azote, phosphate...).
Il faut s’intéresser au procédé de conversion et de valorisation de la biomasse (à quoi va -t-elle
servir) afin de choisir le procédé de récolte et de séchage adapté.
Diapositive 27 : La géothermie
Exploitation d’un gradient (différence) de température dans l’écorce supérieure de la terre.
La NC est située dans la zone d’exploitation possible de la géothermie, on recense quelques
sources d’eau chaude émergeant en surface ce qui pourrait signifier des sites possibles
d’installation d’usines géothermiques.
Principe :
-La Terre agit comme source de chaleur pour porter un fluide à haute température.
-Le fluide chauffé est ensuite utilisé pour actionner la turbine d’un générateur afin de
produire de l’électricité.
-Ce fluide est ensuite refroidi avant d’être réenvoyé dans le puit foré en profondeur qui
permet les échanges calorifiques en profondeur afin de redémarrer un nouveau cycle.
Rendement : de 10 à 23% environ.
Diapositive 28 : La fusion nucléaire.
Outre des recherches à encourager en local, il est nécessaire pour tout pays de participer à la
recherche de nouvelles technologies de production massive d’énergie (LA QUESTION
ENERGETIQUE ETANT UN PROBLEME MONDIAL)
En France Jean Robieux fut l’un des premiers à appeler à développer la fusion en France, il est
surnommé le père de la fusion laser.
L’énergie nucléaire a été développée dans un contexte de guerre d’où une crainte
compréhensible (mais à surmonter) de cette source.
La torche à plasma pourrait être un outil formidable de recyclage.
http://www.solidariteetprogres.org/documents-de-fond-7/science/fusion-nucleaire-avenir-
10368.html