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Le mensuel d’une jeunesse leader…
demain sera meilleur
www.tomorrowmag.net
Janvier2013
007
GRATUIT
Didier ACOUETEY
LeJeunerecruteurAfricain
Yes we Can
Enseignement Supérieur
Les Universités publiques
basculent en mode LMD
DOSSIER SPECIAL
Obtenir un OUI
Techniques de
Persuasion et
d’influence
A l’école du Leader
2 3
Tomorrow Jan 2013
Magazine mensuel édité par BONNE NOUVELLE EDITION, SARL au capital de 5 000 000 FCFA. Cocody Angré, Cité les Oscars, ilot 1,
villa 14, 08 BP 2589 Abidjan 08, Tel: 22 42 84 39 / 41 98 89 32 | 41 98 95 09 | 07 08 90 93. E-mail : tomorrow_mag@hotmail.fr | Site
web: www.tomorrowmag.net | Directrice de publication: Mme Kouadio Aminata épse Tapé | Rédacteur en chef / Secrétaire
général de rédaction : Désiré Oué | Rédacteurs: Désiré Oué, Nessemon Daniel, Sylvestre YAPO, Yannick DJANHOUN | Direction
artistique : Koffi Samuel | Maquettiste : Kouamé K. Roméo, Koffi Yao | Photographies : ; Kodjo Charly, Amangoua Bama |
Web rédaction: Nicaise KOUAKOU |
Correcteur: GNIZAKO Zab Flavien. | Direction Commerciale et Marketing: Hermann AKOUBET
Impression : Bonne Nouvelle Edition | Tirage : 5000 exemplaires | Dépot légal: N°9464 du 27 Janvier 2011.
Agrément CSP: N°ER-303; Récipissé: 36/D.
Réflexion
05 Plus on vit dans l’abondance,
Moins il y a de temps pour le cœur de couler
lES DIX QUESTIONS
DE LA REDACTION
07 Entreprenariat en Côte d’Ivoire: l’ONUDI aide les
jeunes....
Yes we can
10 Didier ACOUETEY: Le Jeune recruteur Africain...
DOSSIER SPECIAL
12 Enseignement Supérieur : Les Universités
publiques basculent en mode LMD
Origine, architecture, exigences, atouts, tout le
système LMD au peigne fin...
Culturama
18 Festival National Vacance Culture pour la
18 ième fois...
A l’école du leader
22 Obtenir un OUI : Techniques de Persuasion et
d’influence...
Les conseils de Mr Job
25 A quoi sert une lettre de Motivation ?
Mention Spéciale
28 Dali, mal-voyant mais Kinésithérapeute
Opportunité jeunes
Sommaire
Tomorrow Jan 2013
La SODECI a soutenu le Camp Mondial 2012
07
25
SYSTEME
LMD
07
07
10
4 5
Tomorrow Jan 2013
L
e 3 – 5 – 8, rassurez-vous, ce n’est pas
une tactique de jeux. C’est la nouvelle
configuration des études universitaires dans
le monde. Tous les dispositifs pédagogiques
universitaires basculent en ce moment vers cette
nouvelle organisation. C’est le système LMD:
Licence – Master – Doctorat. Ce vent de la réforme
qui souffle sur l’enseignement supérieur n’a pas
épargné la Côte d’Ivoire. La rentrée universitaire
2012 – 2013 est marquée par l’arrivée de ce système.
Tout l’appareil universitaire du pays devrait à partir
de cette année subir de profondes mutations aux fins
de s’adapter à cette nouvelle configuration. A quoi
répond cette mue de nos universités ?
L’adoption de ce nouveau dispositif répondrait aux
exigences mondiales de l’enseignement supérieur.
Il permettrait de former des diplômés aptes à être
directement employés par les sociétés ou entreprises
de la place. Il s’agit dans le contexte actuel de la
globalisation des échanges, de promouvoir des
Le système LMD:
Trois lettres pour trois grades
Rédacteur en chef
OUE DESIRE
(225)41 988 932
ouedesire@tomorrowmag.net
Pasteur
Ock Soo Park
4
cursus universitaires et des grades à même de faciliter
la mobilité des étudiants, des enseignants, du
personnel administratif et technique des institutions
de formation. Mais quelle réponse donner à ce défi
? Faut-il simplement s’aligner sur le mouvement
mondial ? Les débats s’animent autour de la question.
Dans le milieu universitaire, les uns et les autres
s’interrogent sur la faisabilité et la mise en vigueur
des exigences du système LMD en Afrique et
singulièrement en Côte d’Ivoire. Bon nombre
d’étudiants et même d’enseignants restent encore
sceptiques quant à l’application totale du LMD dans
le cursus universitaire ivoirien. Tomorrow Magazine
fait la lumière sur ce dispositif qui fait bouger toutes
les institutions universitaires du monde. D’où vient-il
? quel est son architecture ? Ses exigences et ses atouts
? L’environnement de nos systèmes universitaires s’y
prête-t-il ? Autant de préoccupations auxquelles nous
allons tenter de répondre. Tout le système 3 – 5 – 8
au peigne fin. Alors bonne leture...
Tomorrow Jan 2013 L’ EDITO
Extrait de Qui es-tu, toi qui m’entraînes ?
Tomorrow Jan 2013 REFLEXION
D
e nos jours, les enfants ont rarement des
conversations avec leurs parents. C’est
parce que parents et enfants ont des
cœurs très différents. Lorsque le père
voit l’image de son fils, il s’inquiète : « Que va-t-il
devenir en vivant ainsi ? » Lorsque le père voit que
son fils vit selon les standards de la vie de sa généra-
tion passée, il n’est pas du tout content de constater
de la négligence dans sa vie et, sans le vouloir, il finit
par lui faire constamment des reproches.De son
côté, le fils qui était déjà rempli de ressentiments,
le devient encore plus parce que le père l’agace sans
cesse. Il en veut à son père, il lui tient même tête.
La raison pour laquelle de telles choses se pro-
duisent, c’est qu’il n’y a pas de partage de cœur en-
tre les parents et les enfants. Si les gens vivent en
mettant toujours en avant leurs propres opinions
et en suivant uniquement leurs propres ambitions,
le cœur des parents et celui des enfants ne peuvent
que devenir distants. Quel que soit le pays, lor-
sque l’économie se développe, les désirs des citoy-
ens grandissent également. En obtenant ce qu’ils
n’avaient pas auparavant, leurs vies deviennent de
plus en plus variées. Alors, plus ils deviennent ai-
sés, plus les temps libres disparaissent, et plus la vie
devient compliquée. Les parents et les enfants n’ont
plus le temps de partager les cœurs entre eux. Il en
est de même pour les frères et les sœurs. Et, même
lorsque des occasions se présentent, chacun est si
occupé à faire ses propres choses qu’ils agissent
tous individuellement. En vivant constamment de
cette manière, il n’existe pas de temps pour partager
les cœurs. Les membres d’une famille, même s’ils
vivent sous le même toit, si le cœur ne coule pas
entre eux, ne peuvent pas être considérés comme
formant une véritable famille. 	
Plus on vit dans l’abondance,
Moins il y a de temps pour
le cœur de couler
6 7
Tomorrow Jan 2013
	 Les jeunes qui n’ont aucune possibilité d’accès au finance-
ment. On ne demande rien comme garantie, parce que nos actions
sont prévues pour contribuer à la réduction de la pauvreté dans
toutes les couches sociales du pays, surtout les plus basses. C’est un
risque, on a convaincu la banque et nous nous sommes engagés à
renforcer les capacités des porteurs de projets. Pour la phase pilote,
nous avons selectionné 30 projets que nous avons trouvé meilleurs.
Tout le monde peut postuler. Nous ne regardons que l’idée.
	 Une Politique qui réponde aux objectifs fixés, ne serait-ce
que ça déjà. Là-dessus, la Côte d’Ivoire est vraiment visionnaire
parce qu’il existe une vision très claire du président de la répub-
lique: celle de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergeant d’ici
2020, et le défi de la création d’un million d’emplois d’ici 2015.
Il faudra maintenant réagir avec des projets concrets. C’est dans ce
cadre que s’intègre notre travail. Nous préparons la réaction du sec-
teur industriel face à tous ces défis. Une chose fondamentale qu’il
convient cependant de souligner, c’est l’implication des nationaux
eux-mêmes qui doivent s’approprier la mise en œuvre de la poli-
tique. Nous, nous ne renforcerons que les capacités des cadres.
	 C’est le vrai éléphant de la Côte d’Ivoire, la vraie lo-
comotive. Les jeunes constituent un atout majeur pour le dével-
oppement industriel en Côte d’Ivoire, et même pour l’Afrique. Ils
sont bien formés. Il faut seulement leur donner des possibilités,
des opportunités, les orienter. C’est ce que nous essayons de faire.
Nous mettons, je le disais tantôt, l’accent sur l’adéquation entre
leur qualification et les besoins en matière d’emplois. Nous travail-
lons également à l’amélioration de leur accès au financement pour
leurs projets. Nous avons conçu des dispositifs à cet effet assez flexi-
bles qui leur permettront de donner vie à leur projets. Nous avons
convaincu des banques, nous avons signés des partenariats et nous
n’attendons plus qu’eux.
	 A travers notre travail sur la politique industrielle, nous
connaissons tous les secteurs rentables. Sur cette base, nous orien-
tons les jeunes porteurs de projets dans les secteurs intéressants:
C’est en général tout ce qui est technique, mécanique et agro indus-
trie qui sont des secteurs qui rentrent dans le cadre stratégique que
nous avons élaboré.
	 Nous avons signé un accord de partenariat avec une micro
finance, une banque, Afrique Emergence Investissement qui met à
5 Quelle politique industrielle faut-il à un
pays comme la Côte d’Ivoire ?
6 La Côte d’Ivoire présente donc de vérita-
bles atouts quant à son développement
industriel. Alors, quelle est la place des
jeunes dans tout ce dispositif ?
9 Quels sont les domaines d’intervention du
fonds ?
10 Quelle catégorie de jeunes est concernée
par ce fonds ?
7 Ça veux dire quoi concrètement ?
8 Quel est la différence entre ce fonds et les
dispositifs de financement qui existent
déjà ?
	 La vraie différence se trouve dans l’accompagnement et le
suivi. Nos partenaires nous ont souvent dit: “on a essayé la micro fi-
nance, on a essayé des petits projets, mais souvent les gens disparais-
sent avec l’argent. On n’a pas pu récupérer le crédit. Les projets
n’étaient finalement pas profitables.” Après réflexion, nous avons
trouvé que les bénéficiaires ont manqué d’assistance technique. Les
gens avaient une idée en tête, mais ils ne savaient pas comment ré-
ussir, quel type d’équipement il fallait, où trouver cet équipement,
comment rédiger un plan d’affaires, comment gérer le personnel...
Voici autant de préoccupations auquelles les jeunes porteurs de pro-
jets n’ont pas de réponses. Cela a fortement contribué à l’échec des
mécanismes qui existent déjà. Nous y avons réfléchi et mettons à la
faveur de ce fonds, un dispositif d’accompagnement et de suivi qui
intègre toutes ces préoccupations qui, à notre sens, sont d’une im-
portance capitale. Nous allons mettre à leur disposition des experts
techniques dans les différents secteurs d’activité pour les accompag-
ner en vue de donner vie à leurs projets. Nous avons signé pour cela
un partenariat stratégique avec les institutions qui existent et qui
disposent en leur sein de très bons dispositifs d’accompagnement.
Donc, nous on fait la formation, la banque finance et ces institu-
tions font l’accompagnement et l’assistance technique.
4
	 Depuis que nous sommes là, nous travaillons en étroite
collaboration avec le Ministère de l’Industrie. Il y a une vérita-
ble réciprocité entre les deux institutions. Nous échangeons, nous
nous accordons. Il y a des réunions de travail régulières sur des
questions de stratégie qui préoccupent le gouvernement ivoirien.
Nous entretenons également des relations étroites avec d’autres
Ministères, notamment ceux de l’emploi et du plan avec lesquels
nous évoquons la mise en œuvre du Plan National du Développe-
ment (PND). Les expériences sont très positives. Nous écoutons
vraiment les recommandations qui viennent des deux côtés car ce
n’est pas nous seulement qui donnons des conseils, nous écoutons
également les besoins exacts du secteur. C’est une expérience vraie-
ment positive.
3
1 L’ONUDI fait partie du système des Nations
Unies qui opère en Côte d’Ivoire. En quoi con-
siste exactement votre mission dans le pays ?
Cela fait un bon moment que vous intervenez
en Côte d’Ivoire, êtes vous à mesure de nous dire
comment se porte le tissu industriel ivoirien ?
Avez-vous le sentiment d’être écouté, d’être suivi ?
2
Quand on est une organisation qui
s’occupe du développement industriel et
qu’on intervient dans un pays comme la
Côte d’Ivoire qui est un pays en voie de
développement, sur quoi insiste-t-on ?
Quelles sont les priorités ?
	 Nous appuyons le gouvernement dans la conception et
la mise en œuvre d’une politique industrielle. Nous travaillons
étroitement avec le Ministère de l’Industrie. Nous l’assistons dans
ses choix, ses options stratégiques, nous l’aidons à identifier les
secteurs porteurs du pays. Nous conseillons le gouvernement sur
les possibilités et l’opportunité de transformation sur place des pro-
duits ivoiriens. Nous aidons également à la création d’emplois, tout
ceci ayant pour objectif le positionnement du pays par rapport à
d’autres compétiteurs. Nous ménons des études, nous faisons venir
des experts pour la mise en œuvre de cette stratégie.
Le potentiel industriel ivoirien, comparé aux pays de la sous région,
est relativement élevé. Il y a en Côte d’Ivoire un bon réseau de PME
et PMI, c’est notre cible et les choses bougent vraiment bien à ce
niveau. Le secteur privé est assez bien structuré ici. Nous avons une
bonne base, un bon secteur privé ivoirien. Nous y avons identifiés
des besoins pour lesquels nous intervenons directement, notam-
ment la mise à niveau des entreprises. Il y a des entreprises qui ont
souffert de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire. Elles ont besoin de
fonds, de mécanismes fiables de financement pour pouvoir mettre
à niveau leur capacité. Nous essayons d’assister le gouvernement
et aussi les associations du secteur privé dans ce sens. Nous tra-
vaillons actuellement sur les questions comme la compétitivité des
	 Nous mettons l’accent sur la création d’emplois, et c’est
d’ailleurs le plus grand défi pour nous ici en Côte d’Ivoire. Ici par
exemple, les jeunes qui sortent des universités, grandes écoles et
centres de formation professionnelle et technique, sont dotés d’une
formation solide. Le seul hic, c’est qu’ils n’ont pas d’emplois. Nous
travaillons à cela afin de créer une adéquation entre la qualifica-
tion de ces jeunes et les besoins en ressource humaine du secteur
privé, en vue de leur intégration. Nous offrons pour certains une
formation en entrépreunariat, pour d’autres des opportunités de
stages et d’emplois. Nous mettons également à leur disposition des
mécanismes leur facilitant l’accès au financement pour les porteurs
de projets. Nous faisons du social, contribuant ainsi à la réduction
de la pauvreté.
Le Plan National du Développement est un cadre
stratégique dans lequel s’inscrit toutes les actions
de développement de la Côte d’Ivoire. L’exécution
de ce Plan nécessite l’implication de tous les ac-
teurs tant Nationaux qu’internationaux tel
l’ONUDI qui mène des actions concretes en
faveur des Jeunes dans le domaine. En quoi se
résume l’intervention de cette organisation ? To-
morrow Magazine parle avec Monsieur Manuel
MATTIAT. Il est Chargé de ce Programme.
Manuel MATTIAT
disposition un fonds qui s’appelle Fonds d’appui à l’entrepreunariat
Jeune. L’ONUDI finance à 60 % le Capital du fonds. Comment
ça fonctionne ? La banque va positionner la ligne de crédit et nous,
nous nous occuperons de tout ce qui est assistance technique. On
assure la formation des jeunes, une formation entrepreneuriale.
Les jeunes apprendront à gérer une entreprise, à rédiger un plan
d’affaires. Ce sont des petits projets dont le montant maximum de
financement s’élèvera à 5 000 000FCFA. L’ONUDI les accompa-
gne sur une période d’un an. Les taux d’intérêt sont flexibles. Nous
pensons qu’avec le service non financier que l’ONUDI donne en
fournissant un accompagnement adéquat et la contribution de
la Banque, le dispositif tiendra la route. Nous allons sensibiliser
d’autres partenaires financiers qui viendront investir également
dans le dispositif.
entreprises ivoiriennes dans la sous région et sur les marchés inter-
nationaux, sur l’écoulement de leurs produits, sur les standards de
qualité à adopter, la certification des produits de la Côte d’Ivoire,
et surtout la transformation sur place de ces produits. Il y a déjà
des résultats. La Côte d’Ivoire a des avantages comparatifs très forts
qu’il faut vraiment capitaliser.
ENTREPRENARIAT EN cÔTE D’IVOIRE,
L’ONUDIAIDE LES JEUNES
LES DIX QUESTIONS DE LA REDACTION
REDACTION: DESIRE OUE,
PHOTO: CHARLY KODJO
8 9
Tomorrow Jan 2013
Les ressources humaines africaines font de plus en plus l’objet d’une attention particulière dans le
monde. Le continent est en passe de devenir un réservoir de talents et de compétences, non seulement
pour les entreprises nationales, mais aussi pour les multinationales. L’un des artisans de cet engoue-
ment que le monde entier voue à ce potentiel made « in africa » est incontestablement Didier ACCOU-
ETEY. Son objectif, placer les ressources humaines africaines au cœur de toutes les mutations. C’est ça
passion, et il en est passé maître dans le domaine. Tomorrow Magazine vous le présente.
Le Jeune recruteur Africain
Tomorrow Jan 2013
REDACTION: DESIRE OUE
PHOTO: CHARLY KODJO
YES YOU CAN
Didier ACOUETEY
D
idier ACOUETEY est né à Lomé au
Togo. A 13 ans, il quitte son pays,
imprégné des valeurs africaines pour
aller se former à Paris. Après ses
études de commerce, il choisi d’y demeurer pour
démarrer une carrière dans le marketing. Jeune
bouillant, convaincu de l’expertise africaine,
ACOUETEY va animer un groupe de réflexion:
Renaissance africaine, une dénomination qui
révèle d’emblée son combat pour le continent
noir. « L’Afrique, dira-t-il, doit se réapproprier
ses ressources humaines et surtout sa formation
afin d’accélérer son développement. » Il se lance
donc dans la mobilisation des jeunes diplômés des
grandes écoles françaises. Partant du postulat que
des ressources humaines « de qualité » sont « l’une
des clefs de voûte du développement », il fonde en
1996 le seul cabinet international de recrutement
ayant une implantation en Afrique francophone,
AFRICSEARCH. Un cabinet de chasseurs de
têtes, spécialisé dans le recrutement vers l’Afrique
de cadres africains qualifiés. AFRICSEARCH
recrute largement les cadres africains qui
répondent mieux aux attentes locales. « On a mis
quasiment un an pour vraiment lancer l’activité.
La première année, on a eu à peine trois clients et
en réalité, l’entreprise était appelée à être fermée
parce que nous avions très peu de clients. Mais
parce que nous étions convaincus d’abord de la
nécessité de notre mission et de l’existence d’un
marché, on a persévéré. On à continué jusqu’
en 1997 à promouvoir AFRICSEARCH et à
chercher de nouveaux financements pour que
l’entreprise puisse continuer d’exister malgré
les difficultés du moment. En 1998, c’est le
grand décollage. AFRICSEARCH Va retrouver
définitivement ses marques. Les entreprises ont
compris effectivement qu’il y avait des ressources
humaines qu’on pouvait leur proposer. Et, puis,
nous avons commencé à déployer les activités au
fur et à mesure. » Aujourd’hui, le succès du cabinet
ne se dément pas, et les entreprises opérant sur le
continent ne s’y trompent pas. Il est présent dans
différents pays d’Afrique et continue d’étendre sa
proximité avec ses clients et les candidats. Cet
entrepreneur né, installé sur les Champs-Élysées,
a ouvert la voie à un marché en pleine expansion,
comme l’atteste le véritable boom des cabinets
de recrutement spécialisés sur l’Afrique. Didier
ACOUETEY est convaincu que le développement
de l’Afrique sera bientôt comparable à celui des
Etats européens et asiatiques, à condition qu’il y
afflue l’encadrement nécessaire. Notre recruteur
soutiendra que le salut de son continent passe par
de nouveaux entrepreneurs qui sachent prendre
les risques: « Il faut partir du principe que rien
n’est jamais perdu. Ce n’est pas l’optimisme béat,
mais c’est de trouver des alternatives. On est en
permanence en train d’imaginer des solutions
pour éventuellement anticiper les problèmes ;
mais quand les problèmes se présentent, il faut
toujours réfléchir en termes de perspectives.
Le problème arrive a un moment donné, cela
marque la fin d’un processus. Je réfléchie toujours
en regardant dans la perspective, comment je
gère cette phase pour arriver à l’autre. Déjà, le
fait de se projeter un peu plus loin, le problème
vous permet d’imaginer des solutions: ça, c’est
un premier point. Deuxièmement, c’est de ne
pas hésiter à faire appel à d’autres ressources, à
d’autres personnes qui peuvent aussi vous éclairer
sur certains choix dans certaines décisions. »
Ce choix de vie fait nécessairement appel à un
certain sens élevé du relationnel. A la question
de savoir ce qui le motive à tant se dépenser pour
ses semblables, il répond que c’est « probablement
l’intérêt pour l’autre. » avant de renchérir: «
Dans mon enfance, j’allais naturellement vers les
gens ; c’est une passion pour la découverte des
autres. Forcement ,ça facilite les métiers liés aux
ressources humaines, à la recherche des Hommes.
J’aiunenature,unpenchantpourl’autreetsurtout,
en étudiant en France, on réfléchissait beaucoup
avec d’autres Africains sur les problématiques et
les questions de développement de l’Afrique. On
s’est rendu compte que finalement, ce n’est pas
l’innovation, les idées, mais surtout les Hommes
qui mettent en place ces idées et qui portent le
développement du continent africain. » Pour
conclure, Didier ACOUETEY a dévoilé son rêve
pour la jeunesse africaine :« Mon rêve pour cette
jeunesse, c’est d’abord qu’elle reprenne espoir en
notre Afrique et non à ses dirigeants, et qu’elle se
batte pour ce continent. C’est un défi mondial, ce
n’est pas juste un défi de subsistance, de survie
individuelle, mais c’est celui d’une survie d’un
continent dans un monde qui va être de plus en
plus difficile, challengé par les autres continents
où l’Afrique doit trouver sa place. » Il n’y a pas plus
grande incitation au combat que ça.
10 11
Tomorrow Jan 2013
Le programme Excellence jeunes est une plate forme de promotion d’une future génération de
cadres et d’entrepreneurs formés dans les meilleurs centres académiques, ouverts sur le monde. Ce
programme est crée par des africains et sympathisants de l’Afrique réunit autour du RESEAU Pour
l’EXCELLENCE conduit par M. Joël Eric MISSAINHOUN qui est le Président Directeur Géné-
ral de AFRICSEARCH CI.
NOS OBJECTIFS
• Contribuer au developpement de l’Afrique
• Programme de détection et
d’accompagnement de jeunes bacheliers vers
l’Excellence avec une ambition commune
• Création d’une Fondation pour la promotion
de l’Excellence
Les conditions de participation
•Avoir un bon dossier académique (avoir une
moyenne comprise entre 13 et 15 sans redou-
bler de la classe de 2nde à la terminale);
•Obtenir le Bac avec mention;
•Proposer un projet de vie ou d’entreprise à car-
actère innovant et exposer sa vision de l’Afrique.
La sélection
•Appel à candidature:.
•Dépôt des dossiers
•Evaluation et présélection.
•Participation au Grand Oral.
•Après les admissions au Bac, les bacheliers qui
auront passé avec succès le Grand Oral et la pré-
sélection sur dossier seront sélectionnés.
L’après – sélection
•Séminaire dans le but de leur faire partager une
nouvelle vision du continent et de ses enjeux,
avec des intervenants de haut niveau.
•Une bourse d’Excellence sera octroyée aux
lauréats.
•Chaque année, des stages leur seront proposés
dans les meilleures entreprises du continent.
•L’assignation d’un mentor à chaque jeune afin
de l’accompagner tout au long de son parcours.
Cette 1ère édition 2012, le PEJ a retenu
8 bacheliers qui bénéficieront des bourses
d’Excellence. Parmi eux, quatre ont déjà intégré
l’ISM de Dakar, et l’Université de THIES(UFR
Santé), les quatres autres à Abbott’s College à
Cape Town en Afrique du Sud dont la rentée est
prévue pour Janvier 2013 et qui sont en ce mo-
ment en formation de cours intensif d’anglais à
l’Institut Ameritech.
La 2ème édition s’annonce pour très bientôt
avec d’autres challenges hautement sélectifs, avec
des partenaires et sponsors très forts.
PROGRAMME EXCELLENCE JEUNE:
PROMOUVOIR L’EXCELLENCE
M. Joël-Eric MISSAINHOUN, Président du Réseau
Pour l’Excellence
Séminaire d’immersion avec les mentors
Séminaire d’immersion avec les mentors Des lauréates à l’ISM Dakar
Photo de famille des lauréat avec Monsieur Marc Wabi,
Directeur Général de Deloitte Côte d’Ivoire
Veronne Mankou, créateur de la VMK , première tablette
africaine avec les lauréats
Les lauréats avec leurs familles à l’aréaoport FELIX Houphouet
Boigny lors du départ
Les lauréats avec les membres du Réseau Pour l’Excellence lors
du départ pour le Sénégal à l’aéroport Felix Houphouet Boigny
Remerciement à tous nos Partenaires et Sponsors
REPORTAGE
12 13
Tomorrow Jan 2013Tomorrow Sept / Nov 2012 DOSSIER SPECIALTomorrow Sept / Nov 2012 DOSSIER SPECIAL
SYSTEME
LICENCE
MASTER
DOSSIERSPECIAL
OCTORAT
LMD
DOSSIER SPECIAL
PUB
Enseignement Supérieur :
Les Universités publiques
basculent en mode LMD
Origine, architecture, exigences, atouts,
tout le système LMD au peigne fin
14 15
Tomorrow Jan 2013 DOSSIER SPECIAL
C
’est un système d’origine
anglo-saxon, fondé sur un
impératif de qualité. Ce sys-
tème est en vigueur depuis
longtemps dans les universités nord-
américaines (USA, Canada) et britan-
niques. En Europe, c’est seulement
vers la fin des années 90 que, dans le
cadre de l’harmonisation de leur cur-
sus d’enseignement supérieur, les Eu-
ropéens ont mis en place le LMD. Le
but étant d’accroître la mobilité des
étudiants européens, la mobilité inter-
disciplinaire et une meilleure intégra-
tion entre formations professionnelles
et générales.
l’arrimage immédiat des universités d’Etat de la Côte
d’Ivoire et des pays francophones au système LMD à la
suite des institutions françaises est en cours de réalisa-
tion. 				
Les seize pays d’Afrique francophone regroupés eu sein
du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Su-
périeur (CAMES) ont adopté en 2006 à Libreville, une
résolution engageant toutes leurs universités à adopter, au
plan pédagogique, la structuration du déroulement des
études selon le modèle LMD déjà en vigueur dans les pays
africains anglophones. C’est également une directive de
l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Af-
ricaine ) et de ses huit pays membres: Togo, Niger,
Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Bénin, Guinée
Bissau.
Les études supérieures en Côte d’Ivoire seront désormais évaluées au moyen du système LMD (Licence – Master
– Doctorat). Ce dispositif organise le cursus universitaire autour de trois diplômes : la licence, le Master et le
Doctorat. Les diplômes de licence qui se préparent en trois années, le Master en 5 ans et le Doctorat en 8 ans dev-
ront normalement entrer en vigueur à partir de cette année académique 2012 – 2013 dans toutes les institutions
universitaires du pays. Les diplômes d’origine française, Diplômes d’Etudes Universitaires Générales (DEUG),
Maîtrise et Diplômes d’Etudes Approfondies (DEA) vont ainsi disparaitre du paysage universitaire. Les nouveaux
programmes pédagogiques devront à partir de ce système universitaire permettre à l’étudiant, tout en le formant,
d’acquérir progressivement des compétences adaptées à ses préférences disciplinaires et à son projet professionnel,
qu’il soit national ou international.
supérieur. Il est indispensable de revoir certaines pra-
tiques de telle sorte qu’elles ne deviennent pas un frein.
Du coup, il faut prendre la peine de favoriser la réussite
des apprenants, mais aussi, d’inviter les enseignants à
enseigner autrement et à évaluer autrement. Cela pousse
les étudiants à étudier autrement. Finalement, cela sig-
nifie: professionnaliser l’ensemble de la formation. Dès
lors, on comprend qu’il faut gérer autrement. Comme
on peut le constater, le système LMD a des exigences. Il
impose un véritable changement de mentalité, une autre
vision de la formation universitaire.
Dans le système LMD, l’architecture des études est re-
pensée et repose sur trois (3) grades : à savoir Licence
– Master - Doctorat. Ce système est fondé sur deux axes
que sont : la semestrialisation et la capitalisation.
SYSTEME LMD
Au niveau de notre pays, la volonté de réussir le bas-
culement de notre système d’enseignement supérieur
et de recherche scientifique dans la nouvelle réforme
LMD, s’exprime bien évidemment dans les moyens mis
en œuvre depuis 2008 : moyens humains, matériels et
financiers, création de structures institutionnelles spéci-
fiques, promotion d’actions, de réflexions, de recherches
sur l’innovation. Mais elle se traduit tout particulière-
ment dans les efforts faits pour obtenir l’adhésion des
différents acteurs de l’université (enseignants, étudiants,
personnel administratif et technique) et de l’ensemble
de la société dont est issu le système universitaire (par-
ents, opérateurs économiques, monde associatif, etc.).
En effet, une innovation n’est viable que si elle est accep-
tée puis prise en charge par l’ensemble de la société, qui
en dernier ressort, se l’approprie de façon à ce que ce qui
était une innovation devienne le quotidien.
Evidemment, tout a été pensé pour que personne ne
soit lésée. Par exemple, au niveau des diplômes délivrés
jusqu’alors, ils trouveront leur place dans la nouvelle ar-
chitecture de formation. D’ailleurs, la décision de met-
tre en place le système LMD exige en même temps qu’il
faille rénover profondément le système d’enseignement
1.	lesuniversitésdeCôted’Ivoiresepréparent
à basculer dans le système LMD. Comment
la préparation pratique se fait-elle ?
2.	C’est un système qui a ses exigences. Mais
la configuration, l’architecture actuelle du
cursus existant s’y prête-t-elle?
3.	Comment le système LMD est-il organisé?
▶ La semestrialisation : dans le système LMD,
l’enseignement est organisé en semestres. Le semestre
devient ainsi la durée périodique de l’enseignement et
dure environs de 14 à 16 semaines d’activités. Ainsi, la
Licence est composée de 6 semestres, le Master dure 4
Professeur
NINDJIN AKA Fulgence
REDACTION: DESIRE OUE,
PHOTO: CHARLY KODJO
Origine d’un système
16 17
Tomorrow Jan 2013
semestres et le Doctorat se fait en 6 semestres.
▶ La capitalisation : les contenus des enseignements/ap-
prentissages sont découpés en Unités d’Enseignement
(UE) que l’apprenant acquiert une à une et qu’il capi-
talise (validation définitive). Chaque UE a une valeur
définie en crédits et correspond en moyenne à 25 heures.
L’accès et le passage d’un niveau à un autre sont précisés
dans les arrêtés d’application n°248, n°249 et n°250 du
13 décembre 2011.
Brièvement, peut s’inscrire en Licence première année
ou L1, tout candidat justifiant :
▶ soit du baccalauréat dans une série compatible avec
l’offre de formation considérée ;
▶ soit d’un titre admis en équivalence au baccalauréat
ou en dispense de Validation des Acquis d’Expériences
(VAE)
Peut s’inscrire en Licence deuxième année ou L2 :
▶ l’apprenant ayant validé les deux premiers semestres
S1 et S2 de L1 (acquisition totale des 60 CECT);
▶ par dérogation, l’apprenant ayant obtenu au moins 80
% des crédits, soit 48 des 60 CECT de L1, peut s’inscrire
en L2 ; dans ce cas, il est tenu d’en faire la demande au-
près du Directeur de l’UFR pour les universités et du
responsable académique pour les autres établissements ;
▶ l’apprenant titulaire d’un titre admis en équivalence
du L1 ou en dispense (VAE, VAP) et compatible avec
l’offre de formation considérée.
Peut s’inscrire en Licence troisième année ou L3 :
▶ l’apprenant ayant validé les 4 premiers semestres S1,
S2, S3 et S4 de L1 et L2 (acquisition des 120 CECT);
▶ par dérogation, l’apprenant ayant validé L1 (60
crédits) et obtenu au moins 80% des crédits, soit 48 des
60 CECT de L2, peut s’inscrire en L3; dans ce cas, il est
tenu d’en faire la demande auprès du Directeur de l’UFR
pour les universités et du responsable académique pour
les autres établissements ;
▶ l’apprenant titulaire d’un titre admis en équivalence
du L3 ou en dispense (VAE, VAP) et compatible avec
l’offre de formation considérée. Ces mêmes dispositions
s’appliquent dans les autres grades.
Un parcours de formation est un ensemble cohérent
d’unités d’enseignement capitalisables et transférables,
articulé selon une logique de progression adaptée et
proposé à l’apprenant pour accéder au diplôme qu’il
vise. Ce sont les enseignants qui organisent les parcours
de formation qu’ils vont proposer aux apprenants. Ces
6.	Qu’est ce qu’une Unité d’Enseignement?
9.	Qu’est -ce qu’un Crédit?
12.	Combien de crédits faut-il valider pour
chaque parcours de formation?
15.	Un étudiant peut-il valider des crédits
dans deux ou trois facultés différentes ?
18.	La session de rattrapage est-elle
supprimée ?
10.	Les crédits validés sont-ils transférables
d’une offre de formation à une autre, ou
d’une université à une autre ?
16.	Les anciens diplômes (DEUG, DUT,
Maîtrise) vont-ils disparaître ?
16.	19.Le redoublement est-il permis si
l’étudiant n’obtient pas tous ses crédits à
la fin d’un semestre ?
13.	Qu’entend-on par compensation ?
4.	Comment se fait l’accès, puis le passage
d’un niveau à un autre?
7.	Quels sont les types d’Unités et quelle est
leur taille?
5.	On parle de parcours de formation. Qu’est
-ce que c’est exactement et comment est-il
organisé?
8.	Toutes les Unités d’Enseignement sont elles
obligatoires?
11.	Quelle différente y a - t - il entre
crédits et notes?
14.	Comment un étudiant est-il évalué ?
17.	Comment est validé un semestre ?
derniers vont alors s’inscrire dans les différents parcours
ainsi définis pour atteindre les objectifs de la formation.
Une Unité d’Enseignement (UE) est un ensemble
d’un ou plusieurs éléments faisant l’objet d’activités
d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation con-
courant à la connaissance et ou à la maîtrise d’une même
application scientifique, technique, économique ou hu-
maine, correspondant à une cohérence pédagogique.
Selon le contenu, on distingue quatre (04) catégories
d’UE :
▶ UE fondamentales : concernent les connaissances et
compétences de base ; elles prédominent en début de
parcours.
▶ UE de spécialité ou de découverte: se rapportent aux
connaissances et compétences spécifiques à la profes-
sion visée ;
▶ UE de méthodologie : portent sur les démarches
théoriques et pratiques utiles à l’exercice de la profession
visée et à la recherche ;
▶ UE de culture générale : rassemblent les disciplines
de pratique des langues, de développement personnel et
social, et des règles d’éthique relatives à la carrière de
l’apprenant.
Selon leur importance dans le parcours de formation de
l’apprenant, les UE sont classées en trois (03) catégories :
▶ UE majeures : ce sont les UE de 4 à 6 CECT ;
▶ UE mineures : il s’agit d’UE de 2 à 3 CECT ;
▶ UE libres : comptent pour 1 CECT.
Dans l’élaboration des parcours de formation, une flexi-
bilité doit être introduite pour proposer aux apprenants
de choisir en option sur une liste préétablie, certaines
catégories d’UE. Le choix pouvant être dicté par des
possibilités éventuelles de réorientation durant la for-
mation en utilisant les passerelles entre les différents
parcours de formation. Tout simplement, il faut savoir
que les UE majeures et mineures sont obligatoires dans
le cadre du parcours-type de formation, tandis que les
UE libres sont choisies par l’apprenant en fonction de
ses besoins de développement personnel.
Le crédit est l’unité de mesure qui permet d’attribuer une
valeur numérique à la charge de travail requise pour at-
teindre les objectifs particuliers des cours. Il est attribué
à chaque UE selon son importance dans le parcours de
formation de l’apprenant et est connu d’avance par les
apprenants.
Les Crédits d’Evaluation sont aussi appelés Crédits
d’Evaluation Capitalisables et Transférables (CECT).
L’obtention des CECT permet de valider l’UE, le semes-
tre et le grade, correspondants. Au sein d’un parcours de
formation, les UE sont définitivement acquises et capi-
talisables, et cela comporte celle des crédits correspon-
dants ; c’est-à-dire que l’on reconnaît à vie à l’apprenant
la possession d’une UE qu’il a validée. Ainsi, les par-
cours peuvent prendre en compte la validation des UE
acquises lors d’études effectuées hors de l’établissement
d’origine. C’est pourquoi, l’apprenant en formation ini-
tiale ou continue peut effectuer une période d’études
dans un établissement étranger avec lequel son étab-
lissement d’origine a signé des accords spécifiques. Ces
études poursuivies hors de son établissement d’origine
sont validées dans le cadre d’un programme de cours
établi avant le dépôt du dossier ou avant le départ de
l’apprenant dans l’établissement partenaire. Le principe
de ces accords implique une négociation préalable entre
les deux établissements, avec la signature d’une conven-
tion de partenariat interuniversitaire.
Les crédits et les notes ne doivent pas être confondus.
Les crédits expriment le volume de travail qui incombe
à l’apprenant, tandis que les notes attestent de la qualité
des résultats obtenus par l’apprenant à partir d’une éval-
uation et sont fonction de son aptitudes et performance
à l’issue d’une épreuve. L’apprenant obtient les crédits
d’une UE ou ECUE uniquement lorsqu’il satisfait aux
modalités d’évaluation de cette UE.
Chaque semestre comporte 30 crédits. Ainsi, il faut 180
crédits pour valider la Licence, 300 crédits pour le Mas-
ter et enfin 480 crédits pour avoir le Doctorat.
La compensation est la moyenne pondérée entre les élé-
ments constitutifs d’une UE qui permet de valider cette
UE.
Les unités d’enseignement de chaque semestre doivent
être évaluées. Le contrôle des connaissances et
l’évaluation des compétences sont organisés sous forme
de contrôles continus et d’un examen de fin de semestre.
Oui, cette validation est possible à condition d’y être in-
scrit et de satisfaire aux conditions d’évaluation.
Les diplômes actuels de l’enseignement supérieur
(DEUG, DUT, Maîtrise, etc.) continueront d’être délivrés
pendant une période transitoire fixée par un arrêté pris
par le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur.
Un semestre est validé par l’acquisition de toutes les UE
correspondantes et donc des 30 CECT. Un semestre peut
être également validé par compensation des UE. Pour
cela, un seuil relatif à la note obtenue par UE permet-
tant cette compensation (moyenne pondérée des notes
des UE) doit être fixé par le règlement pédagogique (gé-
néralement supérieur à 05/20 pour des UE considérées
comme essentielle pour le parcours de l’apprenant).
Dans le système LMD, selon les arrêtés n° 248, 249 et
250 du 13 décembre 2011, sous réserve de dispositions
pédagogiques particulières, prises par le Conseil péda-
gogique, une deuxième session ou session de rattrapage
a lieu, au plus tard, quinze (15) jours après la procla-
mation des résultats de ce semestre. Elle n’est donc pas
supprimée.
Onnepeutpasparlerderedoublement.LesystèmeLMD
est mis en place pour lutter contre l’chec, c’est-à-dire fa-
voriser la réussite du plus grand nombre d’apprenants.
L’apprenant en formation initiale ne peut reprendre
qu’une seule fois le semestre non validé. L’apprenant
n’ayant pu valider à deux reprises un semestre doit, pour
poursuivre ses études, s’inscrire en formation continue.
18 19
Tomorrow Jan 2013
L’apprenant en formation continue évolue à son rythme
; toutefois, l’inscription est soumise à des conditions
précisées par le règlement de l’offre de formation de
l’établissement.
20.	Qu’est ce qu’une UE transversale ?
23.	Les structures de formation, autres que
celles de l’Université de Côte d’Ivoire
peuvent-elles appliquer le système LMD ?
26.	Quand démarrera cette Réforme en Côte
d’Ivoire?
22.	Quelle différence y a-t-il entre l’ancienne
Licence et la nouvelle ?
25.	Qu’entend-on par Supplément au diplôme ?
21.	Pourquoi introduire les UE de Langues et de
Technologies de l’Information et de la Com-
munication (TIC) dans tous les parcours ?
24.	Comment la mobilité de l’étudiant sera t-
elle gérée de façon concrète?
Certains enseignements sont dits transversaux lorsqu’ils
sont ouverts à des apprenants suivant des parcours
légèrement ou totalement différents.
L’introduction des UE de Langues et de Technologies
de l’Information et de la Communication (TIC) dans
tous les parcours favorise l’insertion professionnelle des
diplômés et les préparent à travailler en contexte inter-
national. C’est un objectif majeur dans le système LMD.
La nouvelle Licence a une existence bien réelle au plan
international avec des séquences professionnelles (mé-
moires, stages, cumuls emploi/études) qui permet une
sortie vers le marché du travail. Quant à l’ancienne Li-
cence, elle s’obtenait avec l’absence de notion de profes-
sionnelle.
Tous les établissements d’enseignement supérieur de
Côte d’Ivoire doivent appliquer le système LMD pu-
isque la volonté politique y est clairement affichée par
la prise de textes réglementaires. Il n’y a aucune autre
solution après le délai de grâce ou période transitoire
fixée par un arrêté pris par le Ministre en charge de
l’Enseignement Supérieur. De plus, il est demandé aux
établissements qui, avant la parution des arrêtés n° 248,
249 et 250 du 13 décembre 2011, ont mis en œuvre des
formations conduisant aux différents grades hors for-
mat LMD, qu’ils disposent d’un délai de douze mois à
compter de la date de signature de ces arrêtés, pour se
mettre en conformité.
Si l’établissement d’origine d’un apprenant a signé des
accords spécifiques avec un établissement étranger, les
études poursuivies hors de l’établissement d’origine sont
validées dans les deux établissements. C’est là une no-
tion importante de la mobilité.
Un “supplément au diplôme” est un document à car-
actère descriptif et non évaluatif contenant les informa-
tions sur les études suivies par l’apprenant, notamment
les objectifs et le contenu de la formation et les compé-
tences acquises. Ce document est obligatoirement an-
nexé au diplôme.
La réforme LMD est en vigueur cette année académique
2012-2013 dans toutes les institutions d’enseignement
supérieur. Le principe est acquis ; bien entendu, la stra-
tégiedebasculementvarierad’uneinstitutionàuneautre
en fonction de plusieurs facteurs tels que l’équipement,
les ressources humaines et l’effectif des apprenants.
Le Festival National Vacances Culture s’est tenu du 12 au 15 septembre 2012, dans la ville de Korhogo,
la cité du Poro. Evénement culturel par excellence du Ministère de la Culture et de la Francophonie,
vacances culture 2012 était, cette année, à sa 18ème édition avec comme thème principal: ‘’Jeunesse
créativité, Renaissance Ivoirienne’’. Pendant quatre (04) jours, les artistes ivoiriens, toutes disciplines
confondues, ont fait montre de leurs talents inouïs. En image et en texte, Tomorrow vous y transporte.
C
’est le centre culturel Womiengnon de Korhogo
qui a abrité la grande “Messe” de la culture ivo-
irienne. 04 jours durant, cette mythique salle
s’est drapée aux couleurs ivoiriennes avec au
menu, plusieurs prestations de troupes artistiques venues
de partout en Côte d’Ivoire. C’est au total 09 disciplines
artistiques, notamment : le théâtre, le ballet, la chorale,
le conte, l’orchestre, les danses urbaines, les Arts visuels
(le design, la photographie, la peinture et la sculpture), la
mode et la poésie qui ont été soumises à nos compétiteurs.
Les différentes prestations ont été évaluées par un jury de
7 membres que présidait Madame Mathilde Moro. Ce-
tte équipe de professionnels rompue aux techniques des
arts a néanmoins, selon son porte parole, eu beaucoup
de mal à départager les compétiteurs vu le niveau très
élevé de la compétition. Finalement, c’est le Groupe Ka-
nian d’Adjamé qui a été désigné grand vainqueur de cette
18ème édition de vacances culture. La troupe triomphante
venue de la commune d’Adjamé a raflé à elle seule 04 prix
dans 04 différentes disciplines et a reçu ses prix des mains
du Ministre Maurice Bandama. Ce Festival, havre du pat-
rimoine culturel ivoirien, s’est déroulé dans une ambiance
carnavalesque, et c’est la Cité du Poro qui finalement, en
est la principale bénéficiaire. Il est à noter que la 18ème
édition de Vacances Culture s’est déroulée sous la Prési-
dence du Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur
Guillaume Kigbafori Soro et a vu la présence de plusieurs
personnalités politiques, coutumières et religieuses.
FESTIVAL NATIONAL
VACANCES CULTURE
Tomorrow Oct 2012
REDACTION: DESIRE OUE,
PHOTO: CHARLY KODJO
CULTURAMA
18EME
EDITION
20 21
Tomorrow Jan 2013
REDACTEUR CHARLY KODJO
CULTURAMA DOSSIER SPECIAL
Allocution de M. Fabien Riguet , Administrateur-Directeur Général de la
BICICI lors de la cérémonie :
« Ce rendez - vous désormais traditionnel que nous organisons autour de l’art,
s’inscrit dans le 50 eme anniversaire de la Banque. Aussi, et tout naturellement, nous
avons voulu, par cette édition 2012, retracer 50 ans d’art en Côte d’Ivoire. »
Sculptures de Yao Konan dit Yak.
Madame Henriette Diabaté, Grande Chancelière de l’Ordre National de Cote d’Ivoire,
marraine de la cérémonie et M Charles Konan Banny, Président du CDVR découvrant
l’œuvre du peintre Henein Jean Claude.
Elèves et étudiants de l’Insaac sont venus s’inspirer du travail de leurs ainés
Niches royales 1, Matthieu Gensin 150x150cm, Techniques sur toiles 2011
La BICICI a réaffirmé son engagement en faveur de l’art ivoirien a travers son traditionnel rendez-
vous culturel dénommé : BICICI amis des arts. Cette exposition s’est déroulée du 27 septembre au
28 octobre dernier à son siège social, Abidjan-Plateau. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de la
célébration du 50eme anniversaire de la Banque. Retour en image.
BICICI AMIS DES ARTS
50 ANS
d’art de la Côte d’Ivoire
Martine Moro répondant aux préoccupations
du Ministre Tounkara
22 23
Tomorrow Jan 2013
L
’homme prend ses décisions sur la base de trois
choses essentielles : Ce qu’il voit (par les yeux),
ce qu’il ressent (par le coeur), et ce qu’il entend
(par l’oreille). Ces trois canaux peuvent faire
basculer une décision dans un sens ou dans un autre en
fonction de l’intensité de l’information transmise par le
canal. Pour réussir dans la vie professionnelle ou person-
nelle, imposez-vous par l’image que vous véhiculez (ou
votre apparence qui attirera les regards), l’atmosphère que
vous dégagez (ou votre attitude qui touchera les sensi-
bilités) et votre réputation (ou les opinions que les autres
entendront de vous ou que vous véhiculerez vous même).
Si vous réussissez ce pari des trois sens : la vue, l’ouïe et
le coeur, aucune porte n’osera rester fermée devant votre
passage.
développée en un étalage d’images fantastiques à la vue, les
villes et l’architecture se sont transformées en de l’art tape
à l’oeil, et même les moyens de transport dans le passé,
construits pour être commodes, sont devenus de vrais fig-
ures de beauté, attirants rien qu’à la contemplation.
Alors dîtes-moi, dans une société où tout est devenu si
visiblement beau et si apparemment plaisant au regard,
comment voudriez-vous vous imposer sans mettre l’accent
sur votre physique et votre apparence ? Cela vous exigerait
d’avoir d’autres atouts qui crieraient plus haut et plus fort
que le physique. Parce qu’en ce 21ème siècle, croyez-le ou
pas, ce que les yeux voient compte.
Si vous êtes une femme, votre beauté physique sera le
premier catalyseur de potentiels candidats à vous faire la
cour. Si vous gérez une entreprise, votre apparence sera
le premier critère qui permettra aux autres d’imaginer la
qualité de votre business. Si vous êtes un professionnel ou
un cadre, votre tenue vestimentaire et corporelle est la vit-
rine de ce que vous avez à offrir.
Il est bien vrai qu’un magasin avec une très belle vitrine
aussi attirante soit-elle, peut révéler des articles d’une
lamentable qualité quand on y entre. Mais si la vitrine
est mal soignée, qui y entrera de toute façon ? Ce que les
yeux de vos employeurs voient compte dans la confiance
qu’ils vous accorderont. Ce que les yeux des clients voient
compte pour décider de collaborer avec vous ou pas. Ce
que les yeux d’éventuels partenaires voient, compte dans
la décision de s’associer avec vous en affaires.
Regardons également cette même idée de la perception
des choses dans une autre perspective : ce que l’on en-
tend de vous. Que ces informations viennent de vous,
ou des autres, cela pèse lourd dans la balance de déci-
sion ou de persuasion de vos interlocuteurs. Savez-vous
que vous participez à bâtir votre propre réputation par
ce qui sort de votre bouche ?
Dans un premier temps, assurez-vous que le langage
que vous tenez soit adapté à votre cible : le type de lan-
gage auquel elle est familière, sa culture et son milieu.
La communication par le même langage facilitera la
transmission d’informations. Ensuite, les informations
que vous sortez de votre bouche doivent être perti-
nentes et en ligne avec votre interlocuteur. Par exemple,
en parlant affaires avec des potentiel associés, sachez
transmettre des informations pertinentes sur le profit
de l’affaire, et des explications détaillées sur les produits,
services, mode de fonctionnement, avantages de part et
d’autres, et même sur les faiblesses éventuelles ou ob-
stacles pouvant surgir par rapport au projet. D’autres
ont dit qu’il est important de parler des sujets qui in-
téressent votre interlocuteur et de travailler au maxi-
mum à gagner sa sympathie. Oui, cela relève de gagner
le ‘coeur’ de l’interlocuteur (que nous verrons dans le
paragraphe suivant) ; mais il est crucial pour certains
types d’échanges de s’assurer que l’on gagne l’intellect de
celui-ci, et qu’on le convint par des arguments palpables
et pertinents.
Le fait est que si vous vous bornez à simplement jouer
sur la sympathie dans certains cas, les rumeurs ou in-
formations reçues ou entendues d’autres sources pour-
raient être nuisibles et entamer la ‘sympathie’ que votre
interlocuteur aurait ressenti pour vous. Vous comprenez
pourquoi les recommandations ou les rumeurs ont un
pouvoir indiscutable dans la prise de décision, que ce soit
dans le milieu professionnel ou dans la vie amoureuse
ou familiale. ‘Qu’est ce que tu as entendu dire de …. ?’
est une question que chacun de nous a posé plus d’une
fois au cours de la vie.
Vous devez comprendre que vous êtes a priori, la seule
personne capable de persuader l’autre de vos capacités,
projets, affaires ou point de vue. Alors, sachez manier la
langue.
Ce canal de réception de l’homme : la sensibilité ou le
‘feeling’ est d’une puissance extraordinaire, aussi bien à
votre avantage qu’à votre désavantage. Un bon ‘feeling’
ou ‘impression’ qu’on a de vous est un bon départ dans la
persuasion des autres. Il vous prépare le coeur des autres.
Pour réussir, il vous faut d’abord savoir quelle impres-
sion vous dégagez. Imaginez un médecin qui ne connaît
pat le dosage du produit contenu dans la seringue qu’il
est sur le point d’injecter à son patient !!! Quel désastre !
Quelle impression dégagez-vous ? Vos amis ou collabo-
rateurs peuvent vous renseigner sur leurs impressions
la première fois qu’ils vous ont rencontré. Ecoutez, ac-
ceptez ce qui sera dit, en bien ou mal. Et en recherchant
ces informations, ne vous limitez pas à une seule caté-
gorie de personnes. Ensuite, travaillez à améliorer la
première impression que vous dégagez. En apprenant à
faire des choses qui aident à positiver sa première image.
Par exemple, souriez plus, soyez conscient de votre ton,
de votre regard, et de votre ‘manière’ de dire les choses
. Afin de ne pas heurter l’autre, ayez du tact et montrez
du respect et de la considération. On gagne un coeur
avec un coeur. Si vous montrez que vous n’en avez pas
un, vous risquez de ne pas gagner l’autre à votre ‘cause’
lorsque vous serez à court d’arguments.
2 Cequ’ilsentendentdevous,oud’autrui
sur vous, pèse lourd dans la balance
3 Ce qu’ils ressentent à votre contact
prépare leur coeur à accepter votre point
de vue..
1 Ce que les yeux voient compte
L’époque où les hommes prenaient des décisions sur la
base de ce qu’ils sentaient au toucher est révolue. C’était
le temps où les hommes préhistoriques ne trouvaient leur
nourriture alléchante qu’après l’avoir touchée et palpée.
C’était l’époque où même la beauté de la femme et son
attractivité relevaient de ce que la palper dégageait.
C’était aussi l’époque où les vendeurs marchants des siè-
cles 10 à 14, convainquaient leurs clients potentiels en
leur tendant les articles afin qu’ils les palpent pour pouvoir
se décider. En ce temps là, on ne mettait pas l’accent sur
la beauté ou l’attirance de l’étalage des marchandises, ni
sur l’apparat du marchand lui-même. Tout dépendait de
la sensation perçue au toucher.
Cette époque est bien révolue. Les 19ème et 20ème siè-
cles sont arrivés avec la culture de l’apparent et du vis-
ible. Parce que l’on a commencé à se rendre compte que
l’homme est énormément marqué par ce qu’il voit, on a
commencé à insister sur l’apparent. La publicité s’est alors
A L’ECOLE DU LEADER
Obtenir un OUITechniques de Persuasion et d’influence
3 canaux à maitriser : l’ouïe, Le coeur et la vue
24
Tomorrow Jan 2013
U
ne bonne lettre de motivation per-
met:
• d’intéresser le lecteur, de l’accrocher ;
• de donner des informations complémentaires
qui ne se trouvent pas dans votre CV et qui pré-
cisent votre candidature ;
• de mettre en avant vos atouts pour un poste,
une fonction, une entreprise.
Comment rédiger une Lettre de Motivation ?
D’abord, il faut bien réaliser son importance: si le
recruteur n’est pas tenté par votre lettre, il ne lira
même pas votre CV. Il est donc primordial d’y
passer du temps. Commencez par prendre une
feuille de brouillon pour noter vos idées. C’est
très scolaire, mais ça marche! Demandez- vous:
- Pourquoi je contacte cette entreprise ?
- Qu’est- ce que je peux lui apporter ?
- En quoi est ce que je corresponds au poste ?
Ensuite seulement, vous pourrez vous atteler à la
rédaction. Si vous avez l’intention de mettre en
avant des informations sur l’entreprise - leur dire
que leur développement à l’international vous
intéresse, par exemple, vérifiez bien vos sources
et vos informations d’abord. Enfin, si vous avez
un point faible qui vous tracasse - par exemple,
une longue interruption de carrière, plusieurs en-
fants si vous êtes une femme, etc. ne l’évoquez
pas dans la lettre de motivation. Souvent, les gens
ont tendance à “se débarrasser” de leur problème
en l’indiquant dans le début de la motivation,
alors qu’il ne faut surtout pas mettre en avant
ses handicaps. Il sera toujours temps de les évo-
quer plus tard, sur le CV ou lors de l’entretien
d’embauche. Le mot d’ordre, c’est : soyez positif !
Que doit comporter une bonne let-
tre de motivation ?
Une bonne lettre de motivation se décompose en
4 paragraphes.
Le premier : la raison pour laquelle j’écris à
l’entreprise. Indiquez la petite annonce à laquelle
vous répondez, expliquez au besoin pourquoi
vous envoyez une candidature spontanée, ou
bien mentionnez votre contact dans l’entreprise
s’il s’agit d’un ami qui vous a recommandé.
Dans le second paragraphe : indiquez votre par-
cours, et surtout insistez sur ce que vous pour-
riez faire dans cette entreprise. Trop souvent, les
gens commettent l’erreur d’expliquer longue-
ment pourquoi cela les intéresse de travailler
pour l’entreprise ; or ce qui intéresse vraiment
A quoi sert
une lettre
de Motivation ?
LES CONSEILS DE MR JOB
l’employeur, c’est ce que vous pouvez lui apport-
er, pas l’inverse ! Sans tomber dans la vantard-
ise, développez ce que vous avez réussi dans votre
poste précédent, mettez en avant votre point fort,
expliquez concrètement en quoi vos compétences
pourraient être utiles… Bien sûr, cela n’empêche
pas d’écrire que l’on serait heureux de faire partie
de l’équipe et éventuellement de glisser quelques
mots positifs sur l’entreprise elle-même.
Le troisième paragraphe : est plus conventionnel,
c’est l’endroit où vous évoquez le CV que vous
joignez à la lettre, et les grandes lignes de votre
carrière.
Enfin, le quatrième paragraphe : conclut vo-
tre lettre, avec la classique formule de politesse.
N’oubliez pas de préciser que vous êtes à la dispo-
sition du recruteur pour le rencontrer.
Et la forme ?
La longueur : une lettre, sauf cas exceptionnel,
ne doit pas faire plus d’une page ; le recruteur y
consacrera une minute, elle doit donc être claire
et concise.
La présentation : pour faciliter la lecture toujo-
urs, faites une lettre aérée, aux paragraphes bien
distincts. Ecrivez-la à la main si vous écrivez bien.
En revanche, si vous n’avez pas une écriture très
lisible, ne fatiguez pas le recruteur ; rédigez-la sur
ordinateur, et terminez avec une formule de poli-
tesse manuscrite.
La formulation : le degré d’originalité que vous
pouvez vous permettre dépendra de votre inter-
locuteur. Dans le milieu du spectacle, on peut se
montrer plus libre que dans la banque, par exem-
ple. Toutefois, et surtout si vous ne savez pas bien
qui est la personne qui va vous lire, je recom-
mande la sobriété.
Les erreurs à éviter:
☐	 la lettre qui répète ce qui est déjà
écrit dans le CV ;
☐	 les formules de demande d’emploi,
qui évoque les difficultés de la situation,
l’angoisse de la recherche ;
☐	 la banalité administrative: “suite à
votre annonce passée dans... j’ai l’honneur
de vous adresser...”
☐	 les expressions négatives : “je n’ai
pas pu...” “il ne m’a pas été permis...” ;
☐	 la lettre trop longue et trop tassée,
sans paragraphes, sans espace... ;
☐	 les ratures, les taches, l’écriture
brouillonne... ;
☐	 Des oublis importants: la signature,
l’indication de vos coordonnées (adresse,
téléphone...).
Les règles d’or :
☐	 Faites court, condensé, dynamique:
un page suffit ;
☐	 Ne parlez pas uniquement de vous:
abordez les besoins de l’entreprise, les né-
cessités d’un poste, les critères demandés
dans l’annonce ;
☐	 sélectionnez quelques points,
mettez-les en relief et ne dites pas tout ;
☐	 soyez original, percutant, direct ;
☐	 incitez à lire le CV joint, et exprimez
votre disponibilité pour donner plus
d’informations, prévenez l’employeur que
vous le relancez d’ici quelques jours ;
☐	 le CV doit être dactylographié, la
lettre doit être manuscrite.
Tomorrow Jan 2013
REDACTION: NESSEMOND DANIEL
27262626
L
a Kinésithérapie, voici une discipline paramédi-
cale qui a du chemin à se faire en Afrique, tant
sa méconnaissance est une réalité dans l’esprit
de plus de la majorité des citoyens. A la ques-
tion de savoir ce que s’est qu’un Kinésithérapeute, trois
quart des personnes rencontrées ré-
pondront, sûrement, n’avoir jamais
entendu parler de cette profession
où tout le moins qu’ils ne savent
véritablement pas le contenu exacte
de cette science. Soit ! Ceci con-
stitue, cependant, une raison pour
nous de vous donner une défini-
tion. La kinésithérapie est une spé-
cialité paramédicale, qui utilise des
mouvements actifs (gymnastique
médicale) ou passifs (massages, mo-
bilisation). Ces indications sont au-
tant préventives que thérapeutiques
(rééducation). Elle soulage les affec-
tions locomotrices, neurologiques
ou respiratoires. En Côte d’Ivoire,
la profession fait son petit bout
de chemin et est portée à bout de
bras par certains Kinésithérapeutes,
jouant un rôle de pionnier. Parmi ceux-ci, Monsieur Dali,
Kinésithérapeute depuis 1986. Si notre intérêt s’est porté
sur lui, c’est d’abord parce qu’il est selon toute vraisem-
blance, le premier véritable Kinésithérapeute de formation
en Côte d’Ivoire, mais surtout parce qu’il est atteint de
cécité. Oui il s’agit bien d’un mal- voyant qui soigne. Son
handicape, dans le passé, lui a fait perdre son rêve, celui de
devenir Médecin « J’avais voulu faire des études de méde-
cine, mais on m’a rétorqué que j’étais mal-voyant et que ce
n’était pas possible. » Finalement, le mur que constituait
son handicap a fini par avoir raison de sa ténacité. Mais
ce n’était pas fini. « J’ai opté finalement pour une forma-
tion très proche de la médecine, la Kinésithérapie, et ceci
sous l’incitation de certains Professeurs et d’un ami qui
m’a donné toutes les informations possibles sur la profes-
sion. » Confie-t-il. Son amour pour l’Homme, sa volonté
de s’occuper des personnes malades et sa
grande ambition d’être un jour spécialiste
dans une science médicale l’ont finalement
conduit à se frayer un chemin, très proche
de la médecine. Cette fois-ci, sa cécité ne
constitue plus une entrave à ses desseins,
mais plutôt une force, une particularité. A
la question de savoir si le métier de Kiné
nourrit son Homme, Monsieur Dali ré-
pond que « ce n’est pas si reluisant que ça »,
mais sa joie il l’a tire d’ailleurs, « nous sub-
issons tous l’environnement financier aus-
tère. Mais je dirai que ma véritable satisfac-
tion, c’est celle d’être utile pour les autres
et d’un travail bien fait. » Par ailleurs, notre
Kiné déplore la précarité de la formation
dans l’unique école de Kinésithérapie sise
au sein de l’INFAS de Treichville. Aussi il
exhorte ses collègues Kiné à se constituer
en Association en vue de vulgariser la pro-
fession avant de lancer un appel au Gouvernement pour
se pencher sur leur cas. Pour finir, M. Dali a encouragé
les jeunes qui souhaiteraient embrasser la profession de
Kinésithérapeute à « être excellents et studieux à l’école.
Ensuite d’être des personnes travailleuses et consciencieus-
es. Et enfin, d’épouser cette dimension professionnelle et
éthique que requiert la profession, faute de quoi la pra-
tiquer relèverait de l’extraordinaire. » Le parcours de M.
Dali est à en point douter, une belle et éloquente leçon
de courage, de persévérance et de patience que tout jeune
devra imiter.
Goutte à goutte, l’eau creuse la pierre. Cet adage de persévérance trouve tout son sens avec l’histoire de Monsieur Dali.
Kinéthérapeute de profession, mais mal-voyant, il a été interdit, dans un passé douloureux, de pouvoir réaliser son rêve
de devenir Médecin à cause de son handicap. Loin de se décourager, il s’arme de tous les arsenaux possibles pour réaliser
le bonheur de ses semblables affaiblis par les maladies moteurs, en devenant Kinésithérapeute. Tomorrow l’a rencontré.
Dali, mal-voyant
mais Kinésithérapeute
MENTION SPECIALE OPPORTUNUTE JEUNES
26
Tomorrow Jan 2013 Tomorrow Jan 2013
REDACTION: DESIRE OUE,
PHOTO: CHARLY KODJO
Le programme de stage a pour objectifs
principaux :
• d’offrir la possibilité d’acquérir une expérience
professionnelle et pratique dans les domaines
d’activité prioritaires de la Banque ;
• d’assurer à la Banque une réserve de candidats po-
tentiels pour les recrutements futurs.
Critères d’éligibilité
Pour être éligible au programme de stage, le candi-
dat doit :
• être âgé de 18 ans au moins et 30 ans au plus, et être
en cours de formation de second cycle universitaire
(BAC+5) ou en formation professionnelle dans un
établissement supérieur public ou prive homologué
ou faire la demande de stage dans un délai d’un (1)
an après l’obtention du diplôme ;
• fournir un certificat d’inscription attestant que
l’intéressé est effectivement inscrit ;
• être ressortissant d’un pays membre de la Banque
africaine de développement ;
• parler couramment le français ou l’anglais et avoir
de préférence une bonne connaissance pratique de
l’autre langue.
Dépôt de candidature
Les candidats sont priés de soumettre leur de-
mande en ligne à travers ce lien.
Les candidats devront joindre à leur demande les
documents suivants :
• Un CV actualisé et lettre de motivation ;
• Une copie du plus récent diplôme ou son équiva-
lent ou ;
• Une lettre de recommandation de l’Université où
ils sont inscrits ;
• Une brève description du projet ou du thème/su-
jet (de la Thèse ou de la Dissertation) à étudier au
cours de la période de stage (si nécessaire).
Veuillez noter que seuls les dossiers complets de
candidature seront étudiés.
Durée/Calendrier des stages
Les stages sont initialement prévus pour une pé-
riode de trois (3) mois avec la possibilité d’un re-
nouvellement pour une période de six mois (maxi-
mum).
Le calendrier du programme de 2013 se présente
comme suit :
• Eté - Session II : juin à août 2013.
Réception des demandes du 1er décembre 2012 au
1er mars 2013.
Programme de stage du
Groupe de la Banque africaine
de développement
Date limite : 01/03/2013
Stage Afrique
Toutes les questions relatives au programme
de stage sont à adresser à :
Département des Ressources humaines
Banque africaine de développement
B.P. 323-1002 Tunis-Belvédère, Tunisie
FAX: (+216) 71 83 14 72 ou courriel: intern-
ship@afdb.org
28 29
Tomorrow Jan 2013
Dîner du Logisticien
La 14ème promotion des élèves Ingénieurs en Logistique et Transport (ILT) de l’Institut National Polytechnique
Houphouët Boigny de Yamoussoukro a été célébrée le samedi 13 octobre 2012. La cérémonie de baptême de
ladite promotion a eu lieu aux Cercles des rails du Plateau où un diner dit « Dîner du logisticien » a été organisé
en leur honneur. Tomorrow y était pour vous.
J
ets de champagne, applaudissements nourris,
chaudes accolades, sont les symboles qui ont mar-
qués l’entrée officielle des élèves ingénieurs logis-
ticiens dans le cercle très restreint des
professionnels de la logistique en Côte d’Ivoire. La cé-
rémonie a vu la présence de nombreux invités, notam-
ment celle des professeurs de l’INPHB, de Profession-
nels en Logistique, de membres de l’association des
élèves logisticiens de l’INPHB et de Monsieur Dominique
Kouyaté Directeur adjoint du Département Logistique au
Groupe Bolloré et pour la circonstance Parrain de la céré-
monie, qui n’a pas manqué de prodiguer de sages conseils
à ses jeunes poulains, qui ont porté essentiellement sur
l’intégrité qui doit les caractériser au cours de l’exercice du
métier de logisticien, le respect de l’étique de ce passion-
nant métier qu’ils ont choisi d’embrasser de la prise de
conscience même de la valeur dudit métier avant de les in-
vité à en être des ambassadeurs en vue de sa valorisation. A
cet effet, les invités de la 14ème promotion ont droit à une
brève mais complète présentation de la filière Logistique et
Transport de l’INPHB faite par Mlle Ouattara qui n’a pas
manqué de donner les conditions d’accès à cette école. Ce
Dîner du Logisticien a pour objectif, selon Mlle Doum-
bia Présidente de cette 14ème promotion, de présenter la
logistique dans toutes ses composantes. Par ailleurs, une
conférence qui a eu pour thème ‘’Achat et rentabilité’’ a
été dite par Monsieur Doriot Touré, Expert en Transport
Logistique en vue de déterminer l’importance capitale du
logisticien dans la politique de rentabilité d’une entreprise.
Un somptueux dîner a été offert aux différents invités et
la cérémonie a refermé ses portes sur des notes de gaieté.
Prix des 5 continents de la
Francophonie Date limite : 01/03/2013
Concours Francophonie
L’édition 2013 du Prix des 5 continents de la Francophonie est ouverte à « tout texte narratif de
fiction d’expression française » écrit directement en langue française, publié entre le 1er mars 2012
et le 1er mars 2013, quelle que soit la nationalité de son auteur.
Les candidatures (jusqu’à 3 romans par maison d’édition) doivent être présentées par les édi-
teurs. La réception des œuvres, envoyées à l’OIF en 14 exemplaires, se fera jusqu’au 31 mars 2013
dernier délai.
Pour cette 12e édition, le jury sera présidé par Jean-Marie Gustave Le Clézio.
L
a Maison Française d’Oxford propose des
bourses d’un mois pour doctorants désireux
de poursuivre un travail de recherche. Ou-
tre le montant de la bourse (250 livres ster-
ling), l’établissement offre au doctorant l’accueil en
chambre avec petit déjeuner et l’accès aux biblio-
thèques d’Oxford.
Conditions: Etre inscrit en doctorat de lettres ou de
sciences humaines et sociales dans une université
française ou en cotutelle avec une université fran-
çaise. Les bourses ne sont pas ouvertes aux post-
doctorants.
Montant de la bourse: £250 plus chambre avec petit
déjeuner.
Nombre de bourses: 11.
Durée: Un mois entier (du 1er au 30/31). Les
bourses ne sont pas disponibles au mois d’août.
Bourses d’études
Maison Française d’Oxford
Le dossier de candidature comprend les pièces
suivantes :
- Une lettre de motivation rédigée en français
et adressée au Directeur de la Maison Française
d’Oxford.
- Le formulaire dûment complété.
- Un bref CV.
- Une lettre du directeur/de la directrice de thèse
justifiant de la nécessité de travailler à Oxford.
Date limite de réception des dossiers:
. le 1er novembre pour les mois de janvier à juillet
(inclus)
. le 1er juin pour les mois de septembre à décembre
(inclus).
Les dossiers sont à adresser au Directeur de la Mai-
son Française d’Oxford, soit par la Poste, soit par
courrier électronique ( secretary@mfo.ac.uk).
Le boursier fournira un rapport à l’issue de son
séjour.
Date limite : 01/11/2013
BourseMonde
30 31
Tomorrow Jan 2013
L’Inspiration Day
La première édition de L’inspiration Day a eu lieu ce samedi 13 octobre 2012. Cet évènement a pour objectif de
présenter des modèles de réussite qui ne sont nécessairement pas des stars, des politiciens ou des personnes déjà
hyper connues. Tomorrow y était…
C
’est dans la salle de conférence du Postel 2001
au Plateau que la 1ère édition de L’Inspiration
Day s’est ténue. Environ une centaine de jeunes
étaient présent pour s’inspirer du parcours de
certains autres jeunes qui, loin des strass et des paillettes et
loin de faire la une des magazines, ont su faire rayonner,
dans l’anonymat, leur talent et leur savoir-faire. Monsieur
Adama Gohourou, initiateur de cette conférence et par
ailleurs Directeur Marketing de la chaîne cryptée Vox Af-
rica, a avec maestria animé l’évènement tout en révélant
que toute l’équipe (essentiellement composé des membres
de la Jeune Chambre Internationale) qui l’accompagnait
l’a fait de façon bénévole. Ceci pour montrer aux jeunes
que des initiatives pour le bonheur des autres peuvent être
entreprises sans nécessairement attendre quelque chose
en retour, si ce n’est celle de ne vouloir qu’aider ses sem-
blables. Les exposants avec des parcours tout aussi teintés
d’émulation les uns que les autres, ont comme s’ils s’étaient
mis d’accord, donner cette unique formule magique pour
réussir : Croire en soi et en ses projets. Non sans toutefois
oublier d’exhorter les jeunes à surtout confier leur pro-
jet à Dieu. La communication de cette première édition
de L’Inspiration Day, il faut le noter, s’est faite sur le ré-
seau social Facebook et les organisateurs ont promis une
deuxième édition encore plus attractive et plus didactique
que cette première. C’est sur un karaoké de la chanson
’’I believe i can fly’’ du chanteur de RNB R.Kelly, que le
rideau est tombé sur cette 1ère édition de L’Inspiration
Day. Vivement la deuxième édition !
YOUTH ACTION
REDACTION: Yannick DJANHOUN
PHOTO: CHARLY KODJO
32
Tomorrow Jan 2013

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Tomorrowjanvier web

  • 1. 1 Le mensuel d’une jeunesse leader… demain sera meilleur www.tomorrowmag.net Janvier2013 007 GRATUIT Didier ACOUETEY LeJeunerecruteurAfricain Yes we Can Enseignement Supérieur Les Universités publiques basculent en mode LMD DOSSIER SPECIAL Obtenir un OUI Techniques de Persuasion et d’influence A l’école du Leader
  • 2. 2 3 Tomorrow Jan 2013 Magazine mensuel édité par BONNE NOUVELLE EDITION, SARL au capital de 5 000 000 FCFA. Cocody Angré, Cité les Oscars, ilot 1, villa 14, 08 BP 2589 Abidjan 08, Tel: 22 42 84 39 / 41 98 89 32 | 41 98 95 09 | 07 08 90 93. E-mail : tomorrow_mag@hotmail.fr | Site web: www.tomorrowmag.net | Directrice de publication: Mme Kouadio Aminata épse Tapé | Rédacteur en chef / Secrétaire général de rédaction : Désiré Oué | Rédacteurs: Désiré Oué, Nessemon Daniel, Sylvestre YAPO, Yannick DJANHOUN | Direction artistique : Koffi Samuel | Maquettiste : Kouamé K. Roméo, Koffi Yao | Photographies : ; Kodjo Charly, Amangoua Bama | Web rédaction: Nicaise KOUAKOU | Correcteur: GNIZAKO Zab Flavien. | Direction Commerciale et Marketing: Hermann AKOUBET Impression : Bonne Nouvelle Edition | Tirage : 5000 exemplaires | Dépot légal: N°9464 du 27 Janvier 2011. Agrément CSP: N°ER-303; Récipissé: 36/D. Réflexion 05 Plus on vit dans l’abondance, Moins il y a de temps pour le cœur de couler lES DIX QUESTIONS DE LA REDACTION 07 Entreprenariat en Côte d’Ivoire: l’ONUDI aide les jeunes.... Yes we can 10 Didier ACOUETEY: Le Jeune recruteur Africain... DOSSIER SPECIAL 12 Enseignement Supérieur : Les Universités publiques basculent en mode LMD Origine, architecture, exigences, atouts, tout le système LMD au peigne fin... Culturama 18 Festival National Vacance Culture pour la 18 ième fois... A l’école du leader 22 Obtenir un OUI : Techniques de Persuasion et d’influence... Les conseils de Mr Job 25 A quoi sert une lettre de Motivation ? Mention Spéciale 28 Dali, mal-voyant mais Kinésithérapeute Opportunité jeunes Sommaire Tomorrow Jan 2013 La SODECI a soutenu le Camp Mondial 2012 07 25 SYSTEME LMD 07 07 10
  • 3. 4 5 Tomorrow Jan 2013 L e 3 – 5 – 8, rassurez-vous, ce n’est pas une tactique de jeux. C’est la nouvelle configuration des études universitaires dans le monde. Tous les dispositifs pédagogiques universitaires basculent en ce moment vers cette nouvelle organisation. C’est le système LMD: Licence – Master – Doctorat. Ce vent de la réforme qui souffle sur l’enseignement supérieur n’a pas épargné la Côte d’Ivoire. La rentrée universitaire 2012 – 2013 est marquée par l’arrivée de ce système. Tout l’appareil universitaire du pays devrait à partir de cette année subir de profondes mutations aux fins de s’adapter à cette nouvelle configuration. A quoi répond cette mue de nos universités ? L’adoption de ce nouveau dispositif répondrait aux exigences mondiales de l’enseignement supérieur. Il permettrait de former des diplômés aptes à être directement employés par les sociétés ou entreprises de la place. Il s’agit dans le contexte actuel de la globalisation des échanges, de promouvoir des Le système LMD: Trois lettres pour trois grades Rédacteur en chef OUE DESIRE (225)41 988 932 ouedesire@tomorrowmag.net Pasteur Ock Soo Park 4 cursus universitaires et des grades à même de faciliter la mobilité des étudiants, des enseignants, du personnel administratif et technique des institutions de formation. Mais quelle réponse donner à ce défi ? Faut-il simplement s’aligner sur le mouvement mondial ? Les débats s’animent autour de la question. Dans le milieu universitaire, les uns et les autres s’interrogent sur la faisabilité et la mise en vigueur des exigences du système LMD en Afrique et singulièrement en Côte d’Ivoire. Bon nombre d’étudiants et même d’enseignants restent encore sceptiques quant à l’application totale du LMD dans le cursus universitaire ivoirien. Tomorrow Magazine fait la lumière sur ce dispositif qui fait bouger toutes les institutions universitaires du monde. D’où vient-il ? quel est son architecture ? Ses exigences et ses atouts ? L’environnement de nos systèmes universitaires s’y prête-t-il ? Autant de préoccupations auxquelles nous allons tenter de répondre. Tout le système 3 – 5 – 8 au peigne fin. Alors bonne leture... Tomorrow Jan 2013 L’ EDITO Extrait de Qui es-tu, toi qui m’entraînes ? Tomorrow Jan 2013 REFLEXION D e nos jours, les enfants ont rarement des conversations avec leurs parents. C’est parce que parents et enfants ont des cœurs très différents. Lorsque le père voit l’image de son fils, il s’inquiète : « Que va-t-il devenir en vivant ainsi ? » Lorsque le père voit que son fils vit selon les standards de la vie de sa généra- tion passée, il n’est pas du tout content de constater de la négligence dans sa vie et, sans le vouloir, il finit par lui faire constamment des reproches.De son côté, le fils qui était déjà rempli de ressentiments, le devient encore plus parce que le père l’agace sans cesse. Il en veut à son père, il lui tient même tête. La raison pour laquelle de telles choses se pro- duisent, c’est qu’il n’y a pas de partage de cœur en- tre les parents et les enfants. Si les gens vivent en mettant toujours en avant leurs propres opinions et en suivant uniquement leurs propres ambitions, le cœur des parents et celui des enfants ne peuvent que devenir distants. Quel que soit le pays, lor- sque l’économie se développe, les désirs des citoy- ens grandissent également. En obtenant ce qu’ils n’avaient pas auparavant, leurs vies deviennent de plus en plus variées. Alors, plus ils deviennent ai- sés, plus les temps libres disparaissent, et plus la vie devient compliquée. Les parents et les enfants n’ont plus le temps de partager les cœurs entre eux. Il en est de même pour les frères et les sœurs. Et, même lorsque des occasions se présentent, chacun est si occupé à faire ses propres choses qu’ils agissent tous individuellement. En vivant constamment de cette manière, il n’existe pas de temps pour partager les cœurs. Les membres d’une famille, même s’ils vivent sous le même toit, si le cœur ne coule pas entre eux, ne peuvent pas être considérés comme formant une véritable famille. Plus on vit dans l’abondance, Moins il y a de temps pour le cœur de couler
  • 4. 6 7 Tomorrow Jan 2013 Les jeunes qui n’ont aucune possibilité d’accès au finance- ment. On ne demande rien comme garantie, parce que nos actions sont prévues pour contribuer à la réduction de la pauvreté dans toutes les couches sociales du pays, surtout les plus basses. C’est un risque, on a convaincu la banque et nous nous sommes engagés à renforcer les capacités des porteurs de projets. Pour la phase pilote, nous avons selectionné 30 projets que nous avons trouvé meilleurs. Tout le monde peut postuler. Nous ne regardons que l’idée. Une Politique qui réponde aux objectifs fixés, ne serait-ce que ça déjà. Là-dessus, la Côte d’Ivoire est vraiment visionnaire parce qu’il existe une vision très claire du président de la répub- lique: celle de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergeant d’ici 2020, et le défi de la création d’un million d’emplois d’ici 2015. Il faudra maintenant réagir avec des projets concrets. C’est dans ce cadre que s’intègre notre travail. Nous préparons la réaction du sec- teur industriel face à tous ces défis. Une chose fondamentale qu’il convient cependant de souligner, c’est l’implication des nationaux eux-mêmes qui doivent s’approprier la mise en œuvre de la poli- tique. Nous, nous ne renforcerons que les capacités des cadres. C’est le vrai éléphant de la Côte d’Ivoire, la vraie lo- comotive. Les jeunes constituent un atout majeur pour le dével- oppement industriel en Côte d’Ivoire, et même pour l’Afrique. Ils sont bien formés. Il faut seulement leur donner des possibilités, des opportunités, les orienter. C’est ce que nous essayons de faire. Nous mettons, je le disais tantôt, l’accent sur l’adéquation entre leur qualification et les besoins en matière d’emplois. Nous travail- lons également à l’amélioration de leur accès au financement pour leurs projets. Nous avons conçu des dispositifs à cet effet assez flexi- bles qui leur permettront de donner vie à leur projets. Nous avons convaincu des banques, nous avons signés des partenariats et nous n’attendons plus qu’eux. A travers notre travail sur la politique industrielle, nous connaissons tous les secteurs rentables. Sur cette base, nous orien- tons les jeunes porteurs de projets dans les secteurs intéressants: C’est en général tout ce qui est technique, mécanique et agro indus- trie qui sont des secteurs qui rentrent dans le cadre stratégique que nous avons élaboré. Nous avons signé un accord de partenariat avec une micro finance, une banque, Afrique Emergence Investissement qui met à 5 Quelle politique industrielle faut-il à un pays comme la Côte d’Ivoire ? 6 La Côte d’Ivoire présente donc de vérita- bles atouts quant à son développement industriel. Alors, quelle est la place des jeunes dans tout ce dispositif ? 9 Quels sont les domaines d’intervention du fonds ? 10 Quelle catégorie de jeunes est concernée par ce fonds ? 7 Ça veux dire quoi concrètement ? 8 Quel est la différence entre ce fonds et les dispositifs de financement qui existent déjà ? La vraie différence se trouve dans l’accompagnement et le suivi. Nos partenaires nous ont souvent dit: “on a essayé la micro fi- nance, on a essayé des petits projets, mais souvent les gens disparais- sent avec l’argent. On n’a pas pu récupérer le crédit. Les projets n’étaient finalement pas profitables.” Après réflexion, nous avons trouvé que les bénéficiaires ont manqué d’assistance technique. Les gens avaient une idée en tête, mais ils ne savaient pas comment ré- ussir, quel type d’équipement il fallait, où trouver cet équipement, comment rédiger un plan d’affaires, comment gérer le personnel... Voici autant de préoccupations auquelles les jeunes porteurs de pro- jets n’ont pas de réponses. Cela a fortement contribué à l’échec des mécanismes qui existent déjà. Nous y avons réfléchi et mettons à la faveur de ce fonds, un dispositif d’accompagnement et de suivi qui intègre toutes ces préoccupations qui, à notre sens, sont d’une im- portance capitale. Nous allons mettre à leur disposition des experts techniques dans les différents secteurs d’activité pour les accompag- ner en vue de donner vie à leurs projets. Nous avons signé pour cela un partenariat stratégique avec les institutions qui existent et qui disposent en leur sein de très bons dispositifs d’accompagnement. Donc, nous on fait la formation, la banque finance et ces institu- tions font l’accompagnement et l’assistance technique. 4 Depuis que nous sommes là, nous travaillons en étroite collaboration avec le Ministère de l’Industrie. Il y a une vérita- ble réciprocité entre les deux institutions. Nous échangeons, nous nous accordons. Il y a des réunions de travail régulières sur des questions de stratégie qui préoccupent le gouvernement ivoirien. Nous entretenons également des relations étroites avec d’autres Ministères, notamment ceux de l’emploi et du plan avec lesquels nous évoquons la mise en œuvre du Plan National du Développe- ment (PND). Les expériences sont très positives. Nous écoutons vraiment les recommandations qui viennent des deux côtés car ce n’est pas nous seulement qui donnons des conseils, nous écoutons également les besoins exacts du secteur. C’est une expérience vraie- ment positive. 3 1 L’ONUDI fait partie du système des Nations Unies qui opère en Côte d’Ivoire. En quoi con- siste exactement votre mission dans le pays ? Cela fait un bon moment que vous intervenez en Côte d’Ivoire, êtes vous à mesure de nous dire comment se porte le tissu industriel ivoirien ? Avez-vous le sentiment d’être écouté, d’être suivi ? 2 Quand on est une organisation qui s’occupe du développement industriel et qu’on intervient dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui est un pays en voie de développement, sur quoi insiste-t-on ? Quelles sont les priorités ? Nous appuyons le gouvernement dans la conception et la mise en œuvre d’une politique industrielle. Nous travaillons étroitement avec le Ministère de l’Industrie. Nous l’assistons dans ses choix, ses options stratégiques, nous l’aidons à identifier les secteurs porteurs du pays. Nous conseillons le gouvernement sur les possibilités et l’opportunité de transformation sur place des pro- duits ivoiriens. Nous aidons également à la création d’emplois, tout ceci ayant pour objectif le positionnement du pays par rapport à d’autres compétiteurs. Nous ménons des études, nous faisons venir des experts pour la mise en œuvre de cette stratégie. Le potentiel industriel ivoirien, comparé aux pays de la sous région, est relativement élevé. Il y a en Côte d’Ivoire un bon réseau de PME et PMI, c’est notre cible et les choses bougent vraiment bien à ce niveau. Le secteur privé est assez bien structuré ici. Nous avons une bonne base, un bon secteur privé ivoirien. Nous y avons identifiés des besoins pour lesquels nous intervenons directement, notam- ment la mise à niveau des entreprises. Il y a des entreprises qui ont souffert de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire. Elles ont besoin de fonds, de mécanismes fiables de financement pour pouvoir mettre à niveau leur capacité. Nous essayons d’assister le gouvernement et aussi les associations du secteur privé dans ce sens. Nous tra- vaillons actuellement sur les questions comme la compétitivité des Nous mettons l’accent sur la création d’emplois, et c’est d’ailleurs le plus grand défi pour nous ici en Côte d’Ivoire. Ici par exemple, les jeunes qui sortent des universités, grandes écoles et centres de formation professionnelle et technique, sont dotés d’une formation solide. Le seul hic, c’est qu’ils n’ont pas d’emplois. Nous travaillons à cela afin de créer une adéquation entre la qualifica- tion de ces jeunes et les besoins en ressource humaine du secteur privé, en vue de leur intégration. Nous offrons pour certains une formation en entrépreunariat, pour d’autres des opportunités de stages et d’emplois. Nous mettons également à leur disposition des mécanismes leur facilitant l’accès au financement pour les porteurs de projets. Nous faisons du social, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté. Le Plan National du Développement est un cadre stratégique dans lequel s’inscrit toutes les actions de développement de la Côte d’Ivoire. L’exécution de ce Plan nécessite l’implication de tous les ac- teurs tant Nationaux qu’internationaux tel l’ONUDI qui mène des actions concretes en faveur des Jeunes dans le domaine. En quoi se résume l’intervention de cette organisation ? To- morrow Magazine parle avec Monsieur Manuel MATTIAT. Il est Chargé de ce Programme. Manuel MATTIAT disposition un fonds qui s’appelle Fonds d’appui à l’entrepreunariat Jeune. L’ONUDI finance à 60 % le Capital du fonds. Comment ça fonctionne ? La banque va positionner la ligne de crédit et nous, nous nous occuperons de tout ce qui est assistance technique. On assure la formation des jeunes, une formation entrepreneuriale. Les jeunes apprendront à gérer une entreprise, à rédiger un plan d’affaires. Ce sont des petits projets dont le montant maximum de financement s’élèvera à 5 000 000FCFA. L’ONUDI les accompa- gne sur une période d’un an. Les taux d’intérêt sont flexibles. Nous pensons qu’avec le service non financier que l’ONUDI donne en fournissant un accompagnement adéquat et la contribution de la Banque, le dispositif tiendra la route. Nous allons sensibiliser d’autres partenaires financiers qui viendront investir également dans le dispositif. entreprises ivoiriennes dans la sous région et sur les marchés inter- nationaux, sur l’écoulement de leurs produits, sur les standards de qualité à adopter, la certification des produits de la Côte d’Ivoire, et surtout la transformation sur place de ces produits. Il y a déjà des résultats. La Côte d’Ivoire a des avantages comparatifs très forts qu’il faut vraiment capitaliser. ENTREPRENARIAT EN cÔTE D’IVOIRE, L’ONUDIAIDE LES JEUNES LES DIX QUESTIONS DE LA REDACTION REDACTION: DESIRE OUE, PHOTO: CHARLY KODJO
  • 5. 8 9 Tomorrow Jan 2013 Les ressources humaines africaines font de plus en plus l’objet d’une attention particulière dans le monde. Le continent est en passe de devenir un réservoir de talents et de compétences, non seulement pour les entreprises nationales, mais aussi pour les multinationales. L’un des artisans de cet engoue- ment que le monde entier voue à ce potentiel made « in africa » est incontestablement Didier ACCOU- ETEY. Son objectif, placer les ressources humaines africaines au cœur de toutes les mutations. C’est ça passion, et il en est passé maître dans le domaine. Tomorrow Magazine vous le présente. Le Jeune recruteur Africain Tomorrow Jan 2013 REDACTION: DESIRE OUE PHOTO: CHARLY KODJO YES YOU CAN Didier ACOUETEY D idier ACOUETEY est né à Lomé au Togo. A 13 ans, il quitte son pays, imprégné des valeurs africaines pour aller se former à Paris. Après ses études de commerce, il choisi d’y demeurer pour démarrer une carrière dans le marketing. Jeune bouillant, convaincu de l’expertise africaine, ACOUETEY va animer un groupe de réflexion: Renaissance africaine, une dénomination qui révèle d’emblée son combat pour le continent noir. « L’Afrique, dira-t-il, doit se réapproprier ses ressources humaines et surtout sa formation afin d’accélérer son développement. » Il se lance donc dans la mobilisation des jeunes diplômés des grandes écoles françaises. Partant du postulat que des ressources humaines « de qualité » sont « l’une des clefs de voûte du développement », il fonde en 1996 le seul cabinet international de recrutement ayant une implantation en Afrique francophone, AFRICSEARCH. Un cabinet de chasseurs de têtes, spécialisé dans le recrutement vers l’Afrique de cadres africains qualifiés. AFRICSEARCH recrute largement les cadres africains qui répondent mieux aux attentes locales. « On a mis quasiment un an pour vraiment lancer l’activité. La première année, on a eu à peine trois clients et en réalité, l’entreprise était appelée à être fermée parce que nous avions très peu de clients. Mais parce que nous étions convaincus d’abord de la nécessité de notre mission et de l’existence d’un marché, on a persévéré. On à continué jusqu’ en 1997 à promouvoir AFRICSEARCH et à chercher de nouveaux financements pour que l’entreprise puisse continuer d’exister malgré les difficultés du moment. En 1998, c’est le grand décollage. AFRICSEARCH Va retrouver définitivement ses marques. Les entreprises ont compris effectivement qu’il y avait des ressources humaines qu’on pouvait leur proposer. Et, puis, nous avons commencé à déployer les activités au fur et à mesure. » Aujourd’hui, le succès du cabinet ne se dément pas, et les entreprises opérant sur le continent ne s’y trompent pas. Il est présent dans différents pays d’Afrique et continue d’étendre sa proximité avec ses clients et les candidats. Cet entrepreneur né, installé sur les Champs-Élysées, a ouvert la voie à un marché en pleine expansion, comme l’atteste le véritable boom des cabinets de recrutement spécialisés sur l’Afrique. Didier ACOUETEY est convaincu que le développement de l’Afrique sera bientôt comparable à celui des Etats européens et asiatiques, à condition qu’il y afflue l’encadrement nécessaire. Notre recruteur soutiendra que le salut de son continent passe par de nouveaux entrepreneurs qui sachent prendre les risques: « Il faut partir du principe que rien n’est jamais perdu. Ce n’est pas l’optimisme béat, mais c’est de trouver des alternatives. On est en permanence en train d’imaginer des solutions pour éventuellement anticiper les problèmes ; mais quand les problèmes se présentent, il faut toujours réfléchir en termes de perspectives. Le problème arrive a un moment donné, cela marque la fin d’un processus. Je réfléchie toujours en regardant dans la perspective, comment je gère cette phase pour arriver à l’autre. Déjà, le fait de se projeter un peu plus loin, le problème vous permet d’imaginer des solutions: ça, c’est un premier point. Deuxièmement, c’est de ne pas hésiter à faire appel à d’autres ressources, à d’autres personnes qui peuvent aussi vous éclairer sur certains choix dans certaines décisions. » Ce choix de vie fait nécessairement appel à un certain sens élevé du relationnel. A la question de savoir ce qui le motive à tant se dépenser pour ses semblables, il répond que c’est « probablement l’intérêt pour l’autre. » avant de renchérir: « Dans mon enfance, j’allais naturellement vers les gens ; c’est une passion pour la découverte des autres. Forcement ,ça facilite les métiers liés aux ressources humaines, à la recherche des Hommes. J’aiunenature,unpenchantpourl’autreetsurtout, en étudiant en France, on réfléchissait beaucoup avec d’autres Africains sur les problématiques et les questions de développement de l’Afrique. On s’est rendu compte que finalement, ce n’est pas l’innovation, les idées, mais surtout les Hommes qui mettent en place ces idées et qui portent le développement du continent africain. » Pour conclure, Didier ACOUETEY a dévoilé son rêve pour la jeunesse africaine :« Mon rêve pour cette jeunesse, c’est d’abord qu’elle reprenne espoir en notre Afrique et non à ses dirigeants, et qu’elle se batte pour ce continent. C’est un défi mondial, ce n’est pas juste un défi de subsistance, de survie individuelle, mais c’est celui d’une survie d’un continent dans un monde qui va être de plus en plus difficile, challengé par les autres continents où l’Afrique doit trouver sa place. » Il n’y a pas plus grande incitation au combat que ça.
  • 6. 10 11 Tomorrow Jan 2013 Le programme Excellence jeunes est une plate forme de promotion d’une future génération de cadres et d’entrepreneurs formés dans les meilleurs centres académiques, ouverts sur le monde. Ce programme est crée par des africains et sympathisants de l’Afrique réunit autour du RESEAU Pour l’EXCELLENCE conduit par M. Joël Eric MISSAINHOUN qui est le Président Directeur Géné- ral de AFRICSEARCH CI. NOS OBJECTIFS • Contribuer au developpement de l’Afrique • Programme de détection et d’accompagnement de jeunes bacheliers vers l’Excellence avec une ambition commune • Création d’une Fondation pour la promotion de l’Excellence Les conditions de participation •Avoir un bon dossier académique (avoir une moyenne comprise entre 13 et 15 sans redou- bler de la classe de 2nde à la terminale); •Obtenir le Bac avec mention; •Proposer un projet de vie ou d’entreprise à car- actère innovant et exposer sa vision de l’Afrique. La sélection •Appel à candidature:. •Dépôt des dossiers •Evaluation et présélection. •Participation au Grand Oral. •Après les admissions au Bac, les bacheliers qui auront passé avec succès le Grand Oral et la pré- sélection sur dossier seront sélectionnés. L’après – sélection •Séminaire dans le but de leur faire partager une nouvelle vision du continent et de ses enjeux, avec des intervenants de haut niveau. •Une bourse d’Excellence sera octroyée aux lauréats. •Chaque année, des stages leur seront proposés dans les meilleures entreprises du continent. •L’assignation d’un mentor à chaque jeune afin de l’accompagner tout au long de son parcours. Cette 1ère édition 2012, le PEJ a retenu 8 bacheliers qui bénéficieront des bourses d’Excellence. Parmi eux, quatre ont déjà intégré l’ISM de Dakar, et l’Université de THIES(UFR Santé), les quatres autres à Abbott’s College à Cape Town en Afrique du Sud dont la rentée est prévue pour Janvier 2013 et qui sont en ce mo- ment en formation de cours intensif d’anglais à l’Institut Ameritech. La 2ème édition s’annonce pour très bientôt avec d’autres challenges hautement sélectifs, avec des partenaires et sponsors très forts. PROGRAMME EXCELLENCE JEUNE: PROMOUVOIR L’EXCELLENCE M. Joël-Eric MISSAINHOUN, Président du Réseau Pour l’Excellence Séminaire d’immersion avec les mentors Séminaire d’immersion avec les mentors Des lauréates à l’ISM Dakar Photo de famille des lauréat avec Monsieur Marc Wabi, Directeur Général de Deloitte Côte d’Ivoire Veronne Mankou, créateur de la VMK , première tablette africaine avec les lauréats Les lauréats avec leurs familles à l’aréaoport FELIX Houphouet Boigny lors du départ Les lauréats avec les membres du Réseau Pour l’Excellence lors du départ pour le Sénégal à l’aéroport Felix Houphouet Boigny Remerciement à tous nos Partenaires et Sponsors REPORTAGE
  • 7. 12 13 Tomorrow Jan 2013Tomorrow Sept / Nov 2012 DOSSIER SPECIALTomorrow Sept / Nov 2012 DOSSIER SPECIAL SYSTEME LICENCE MASTER DOSSIERSPECIAL OCTORAT LMD DOSSIER SPECIAL PUB Enseignement Supérieur : Les Universités publiques basculent en mode LMD Origine, architecture, exigences, atouts, tout le système LMD au peigne fin
  • 8. 14 15 Tomorrow Jan 2013 DOSSIER SPECIAL C ’est un système d’origine anglo-saxon, fondé sur un impératif de qualité. Ce sys- tème est en vigueur depuis longtemps dans les universités nord- américaines (USA, Canada) et britan- niques. En Europe, c’est seulement vers la fin des années 90 que, dans le cadre de l’harmonisation de leur cur- sus d’enseignement supérieur, les Eu- ropéens ont mis en place le LMD. Le but étant d’accroître la mobilité des étudiants européens, la mobilité inter- disciplinaire et une meilleure intégra- tion entre formations professionnelles et générales. l’arrimage immédiat des universités d’Etat de la Côte d’Ivoire et des pays francophones au système LMD à la suite des institutions françaises est en cours de réalisa- tion. Les seize pays d’Afrique francophone regroupés eu sein du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Su- périeur (CAMES) ont adopté en 2006 à Libreville, une résolution engageant toutes leurs universités à adopter, au plan pédagogique, la structuration du déroulement des études selon le modèle LMD déjà en vigueur dans les pays africains anglophones. C’est également une directive de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Af- ricaine ) et de ses huit pays membres: Togo, Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Bénin, Guinée Bissau. Les études supérieures en Côte d’Ivoire seront désormais évaluées au moyen du système LMD (Licence – Master – Doctorat). Ce dispositif organise le cursus universitaire autour de trois diplômes : la licence, le Master et le Doctorat. Les diplômes de licence qui se préparent en trois années, le Master en 5 ans et le Doctorat en 8 ans dev- ront normalement entrer en vigueur à partir de cette année académique 2012 – 2013 dans toutes les institutions universitaires du pays. Les diplômes d’origine française, Diplômes d’Etudes Universitaires Générales (DEUG), Maîtrise et Diplômes d’Etudes Approfondies (DEA) vont ainsi disparaitre du paysage universitaire. Les nouveaux programmes pédagogiques devront à partir de ce système universitaire permettre à l’étudiant, tout en le formant, d’acquérir progressivement des compétences adaptées à ses préférences disciplinaires et à son projet professionnel, qu’il soit national ou international. supérieur. Il est indispensable de revoir certaines pra- tiques de telle sorte qu’elles ne deviennent pas un frein. Du coup, il faut prendre la peine de favoriser la réussite des apprenants, mais aussi, d’inviter les enseignants à enseigner autrement et à évaluer autrement. Cela pousse les étudiants à étudier autrement. Finalement, cela sig- nifie: professionnaliser l’ensemble de la formation. Dès lors, on comprend qu’il faut gérer autrement. Comme on peut le constater, le système LMD a des exigences. Il impose un véritable changement de mentalité, une autre vision de la formation universitaire. Dans le système LMD, l’architecture des études est re- pensée et repose sur trois (3) grades : à savoir Licence – Master - Doctorat. Ce système est fondé sur deux axes que sont : la semestrialisation et la capitalisation. SYSTEME LMD Au niveau de notre pays, la volonté de réussir le bas- culement de notre système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique dans la nouvelle réforme LMD, s’exprime bien évidemment dans les moyens mis en œuvre depuis 2008 : moyens humains, matériels et financiers, création de structures institutionnelles spéci- fiques, promotion d’actions, de réflexions, de recherches sur l’innovation. Mais elle se traduit tout particulière- ment dans les efforts faits pour obtenir l’adhésion des différents acteurs de l’université (enseignants, étudiants, personnel administratif et technique) et de l’ensemble de la société dont est issu le système universitaire (par- ents, opérateurs économiques, monde associatif, etc.). En effet, une innovation n’est viable que si elle est accep- tée puis prise en charge par l’ensemble de la société, qui en dernier ressort, se l’approprie de façon à ce que ce qui était une innovation devienne le quotidien. Evidemment, tout a été pensé pour que personne ne soit lésée. Par exemple, au niveau des diplômes délivrés jusqu’alors, ils trouveront leur place dans la nouvelle ar- chitecture de formation. D’ailleurs, la décision de met- tre en place le système LMD exige en même temps qu’il faille rénover profondément le système d’enseignement 1. lesuniversitésdeCôted’Ivoiresepréparent à basculer dans le système LMD. Comment la préparation pratique se fait-elle ? 2. C’est un système qui a ses exigences. Mais la configuration, l’architecture actuelle du cursus existant s’y prête-t-elle? 3. Comment le système LMD est-il organisé? ▶ La semestrialisation : dans le système LMD, l’enseignement est organisé en semestres. Le semestre devient ainsi la durée périodique de l’enseignement et dure environs de 14 à 16 semaines d’activités. Ainsi, la Licence est composée de 6 semestres, le Master dure 4 Professeur NINDJIN AKA Fulgence REDACTION: DESIRE OUE, PHOTO: CHARLY KODJO Origine d’un système
  • 9. 16 17 Tomorrow Jan 2013 semestres et le Doctorat se fait en 6 semestres. ▶ La capitalisation : les contenus des enseignements/ap- prentissages sont découpés en Unités d’Enseignement (UE) que l’apprenant acquiert une à une et qu’il capi- talise (validation définitive). Chaque UE a une valeur définie en crédits et correspond en moyenne à 25 heures. L’accès et le passage d’un niveau à un autre sont précisés dans les arrêtés d’application n°248, n°249 et n°250 du 13 décembre 2011. Brièvement, peut s’inscrire en Licence première année ou L1, tout candidat justifiant : ▶ soit du baccalauréat dans une série compatible avec l’offre de formation considérée ; ▶ soit d’un titre admis en équivalence au baccalauréat ou en dispense de Validation des Acquis d’Expériences (VAE) Peut s’inscrire en Licence deuxième année ou L2 : ▶ l’apprenant ayant validé les deux premiers semestres S1 et S2 de L1 (acquisition totale des 60 CECT); ▶ par dérogation, l’apprenant ayant obtenu au moins 80 % des crédits, soit 48 des 60 CECT de L1, peut s’inscrire en L2 ; dans ce cas, il est tenu d’en faire la demande au- près du Directeur de l’UFR pour les universités et du responsable académique pour les autres établissements ; ▶ l’apprenant titulaire d’un titre admis en équivalence du L1 ou en dispense (VAE, VAP) et compatible avec l’offre de formation considérée. Peut s’inscrire en Licence troisième année ou L3 : ▶ l’apprenant ayant validé les 4 premiers semestres S1, S2, S3 et S4 de L1 et L2 (acquisition des 120 CECT); ▶ par dérogation, l’apprenant ayant validé L1 (60 crédits) et obtenu au moins 80% des crédits, soit 48 des 60 CECT de L2, peut s’inscrire en L3; dans ce cas, il est tenu d’en faire la demande auprès du Directeur de l’UFR pour les universités et du responsable académique pour les autres établissements ; ▶ l’apprenant titulaire d’un titre admis en équivalence du L3 ou en dispense (VAE, VAP) et compatible avec l’offre de formation considérée. Ces mêmes dispositions s’appliquent dans les autres grades. Un parcours de formation est un ensemble cohérent d’unités d’enseignement capitalisables et transférables, articulé selon une logique de progression adaptée et proposé à l’apprenant pour accéder au diplôme qu’il vise. Ce sont les enseignants qui organisent les parcours de formation qu’ils vont proposer aux apprenants. Ces 6. Qu’est ce qu’une Unité d’Enseignement? 9. Qu’est -ce qu’un Crédit? 12. Combien de crédits faut-il valider pour chaque parcours de formation? 15. Un étudiant peut-il valider des crédits dans deux ou trois facultés différentes ? 18. La session de rattrapage est-elle supprimée ? 10. Les crédits validés sont-ils transférables d’une offre de formation à une autre, ou d’une université à une autre ? 16. Les anciens diplômes (DEUG, DUT, Maîtrise) vont-ils disparaître ? 16. 19.Le redoublement est-il permis si l’étudiant n’obtient pas tous ses crédits à la fin d’un semestre ? 13. Qu’entend-on par compensation ? 4. Comment se fait l’accès, puis le passage d’un niveau à un autre? 7. Quels sont les types d’Unités et quelle est leur taille? 5. On parle de parcours de formation. Qu’est -ce que c’est exactement et comment est-il organisé? 8. Toutes les Unités d’Enseignement sont elles obligatoires? 11. Quelle différente y a - t - il entre crédits et notes? 14. Comment un étudiant est-il évalué ? 17. Comment est validé un semestre ? derniers vont alors s’inscrire dans les différents parcours ainsi définis pour atteindre les objectifs de la formation. Une Unité d’Enseignement (UE) est un ensemble d’un ou plusieurs éléments faisant l’objet d’activités d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation con- courant à la connaissance et ou à la maîtrise d’une même application scientifique, technique, économique ou hu- maine, correspondant à une cohérence pédagogique. Selon le contenu, on distingue quatre (04) catégories d’UE : ▶ UE fondamentales : concernent les connaissances et compétences de base ; elles prédominent en début de parcours. ▶ UE de spécialité ou de découverte: se rapportent aux connaissances et compétences spécifiques à la profes- sion visée ; ▶ UE de méthodologie : portent sur les démarches théoriques et pratiques utiles à l’exercice de la profession visée et à la recherche ; ▶ UE de culture générale : rassemblent les disciplines de pratique des langues, de développement personnel et social, et des règles d’éthique relatives à la carrière de l’apprenant. Selon leur importance dans le parcours de formation de l’apprenant, les UE sont classées en trois (03) catégories : ▶ UE majeures : ce sont les UE de 4 à 6 CECT ; ▶ UE mineures : il s’agit d’UE de 2 à 3 CECT ; ▶ UE libres : comptent pour 1 CECT. Dans l’élaboration des parcours de formation, une flexi- bilité doit être introduite pour proposer aux apprenants de choisir en option sur une liste préétablie, certaines catégories d’UE. Le choix pouvant être dicté par des possibilités éventuelles de réorientation durant la for- mation en utilisant les passerelles entre les différents parcours de formation. Tout simplement, il faut savoir que les UE majeures et mineures sont obligatoires dans le cadre du parcours-type de formation, tandis que les UE libres sont choisies par l’apprenant en fonction de ses besoins de développement personnel. Le crédit est l’unité de mesure qui permet d’attribuer une valeur numérique à la charge de travail requise pour at- teindre les objectifs particuliers des cours. Il est attribué à chaque UE selon son importance dans le parcours de formation de l’apprenant et est connu d’avance par les apprenants. Les Crédits d’Evaluation sont aussi appelés Crédits d’Evaluation Capitalisables et Transférables (CECT). L’obtention des CECT permet de valider l’UE, le semes- tre et le grade, correspondants. Au sein d’un parcours de formation, les UE sont définitivement acquises et capi- talisables, et cela comporte celle des crédits correspon- dants ; c’est-à-dire que l’on reconnaît à vie à l’apprenant la possession d’une UE qu’il a validée. Ainsi, les par- cours peuvent prendre en compte la validation des UE acquises lors d’études effectuées hors de l’établissement d’origine. C’est pourquoi, l’apprenant en formation ini- tiale ou continue peut effectuer une période d’études dans un établissement étranger avec lequel son étab- lissement d’origine a signé des accords spécifiques. Ces études poursuivies hors de son établissement d’origine sont validées dans le cadre d’un programme de cours établi avant le dépôt du dossier ou avant le départ de l’apprenant dans l’établissement partenaire. Le principe de ces accords implique une négociation préalable entre les deux établissements, avec la signature d’une conven- tion de partenariat interuniversitaire. Les crédits et les notes ne doivent pas être confondus. Les crédits expriment le volume de travail qui incombe à l’apprenant, tandis que les notes attestent de la qualité des résultats obtenus par l’apprenant à partir d’une éval- uation et sont fonction de son aptitudes et performance à l’issue d’une épreuve. L’apprenant obtient les crédits d’une UE ou ECUE uniquement lorsqu’il satisfait aux modalités d’évaluation de cette UE. Chaque semestre comporte 30 crédits. Ainsi, il faut 180 crédits pour valider la Licence, 300 crédits pour le Mas- ter et enfin 480 crédits pour avoir le Doctorat. La compensation est la moyenne pondérée entre les élé- ments constitutifs d’une UE qui permet de valider cette UE. Les unités d’enseignement de chaque semestre doivent être évaluées. Le contrôle des connaissances et l’évaluation des compétences sont organisés sous forme de contrôles continus et d’un examen de fin de semestre. Oui, cette validation est possible à condition d’y être in- scrit et de satisfaire aux conditions d’évaluation. Les diplômes actuels de l’enseignement supérieur (DEUG, DUT, Maîtrise, etc.) continueront d’être délivrés pendant une période transitoire fixée par un arrêté pris par le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur. Un semestre est validé par l’acquisition de toutes les UE correspondantes et donc des 30 CECT. Un semestre peut être également validé par compensation des UE. Pour cela, un seuil relatif à la note obtenue par UE permet- tant cette compensation (moyenne pondérée des notes des UE) doit être fixé par le règlement pédagogique (gé- néralement supérieur à 05/20 pour des UE considérées comme essentielle pour le parcours de l’apprenant). Dans le système LMD, selon les arrêtés n° 248, 249 et 250 du 13 décembre 2011, sous réserve de dispositions pédagogiques particulières, prises par le Conseil péda- gogique, une deuxième session ou session de rattrapage a lieu, au plus tard, quinze (15) jours après la procla- mation des résultats de ce semestre. Elle n’est donc pas supprimée. Onnepeutpasparlerderedoublement.LesystèmeLMD est mis en place pour lutter contre l’chec, c’est-à-dire fa- voriser la réussite du plus grand nombre d’apprenants. L’apprenant en formation initiale ne peut reprendre qu’une seule fois le semestre non validé. L’apprenant n’ayant pu valider à deux reprises un semestre doit, pour poursuivre ses études, s’inscrire en formation continue.
  • 10. 18 19 Tomorrow Jan 2013 L’apprenant en formation continue évolue à son rythme ; toutefois, l’inscription est soumise à des conditions précisées par le règlement de l’offre de formation de l’établissement. 20. Qu’est ce qu’une UE transversale ? 23. Les structures de formation, autres que celles de l’Université de Côte d’Ivoire peuvent-elles appliquer le système LMD ? 26. Quand démarrera cette Réforme en Côte d’Ivoire? 22. Quelle différence y a-t-il entre l’ancienne Licence et la nouvelle ? 25. Qu’entend-on par Supplément au diplôme ? 21. Pourquoi introduire les UE de Langues et de Technologies de l’Information et de la Com- munication (TIC) dans tous les parcours ? 24. Comment la mobilité de l’étudiant sera t- elle gérée de façon concrète? Certains enseignements sont dits transversaux lorsqu’ils sont ouverts à des apprenants suivant des parcours légèrement ou totalement différents. L’introduction des UE de Langues et de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans tous les parcours favorise l’insertion professionnelle des diplômés et les préparent à travailler en contexte inter- national. C’est un objectif majeur dans le système LMD. La nouvelle Licence a une existence bien réelle au plan international avec des séquences professionnelles (mé- moires, stages, cumuls emploi/études) qui permet une sortie vers le marché du travail. Quant à l’ancienne Li- cence, elle s’obtenait avec l’absence de notion de profes- sionnelle. Tous les établissements d’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire doivent appliquer le système LMD pu- isque la volonté politique y est clairement affichée par la prise de textes réglementaires. Il n’y a aucune autre solution après le délai de grâce ou période transitoire fixée par un arrêté pris par le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur. De plus, il est demandé aux établissements qui, avant la parution des arrêtés n° 248, 249 et 250 du 13 décembre 2011, ont mis en œuvre des formations conduisant aux différents grades hors for- mat LMD, qu’ils disposent d’un délai de douze mois à compter de la date de signature de ces arrêtés, pour se mettre en conformité. Si l’établissement d’origine d’un apprenant a signé des accords spécifiques avec un établissement étranger, les études poursuivies hors de l’établissement d’origine sont validées dans les deux établissements. C’est là une no- tion importante de la mobilité. Un “supplément au diplôme” est un document à car- actère descriptif et non évaluatif contenant les informa- tions sur les études suivies par l’apprenant, notamment les objectifs et le contenu de la formation et les compé- tences acquises. Ce document est obligatoirement an- nexé au diplôme. La réforme LMD est en vigueur cette année académique 2012-2013 dans toutes les institutions d’enseignement supérieur. Le principe est acquis ; bien entendu, la stra- tégiedebasculementvarierad’uneinstitutionàuneautre en fonction de plusieurs facteurs tels que l’équipement, les ressources humaines et l’effectif des apprenants. Le Festival National Vacances Culture s’est tenu du 12 au 15 septembre 2012, dans la ville de Korhogo, la cité du Poro. Evénement culturel par excellence du Ministère de la Culture et de la Francophonie, vacances culture 2012 était, cette année, à sa 18ème édition avec comme thème principal: ‘’Jeunesse créativité, Renaissance Ivoirienne’’. Pendant quatre (04) jours, les artistes ivoiriens, toutes disciplines confondues, ont fait montre de leurs talents inouïs. En image et en texte, Tomorrow vous y transporte. C ’est le centre culturel Womiengnon de Korhogo qui a abrité la grande “Messe” de la culture ivo- irienne. 04 jours durant, cette mythique salle s’est drapée aux couleurs ivoiriennes avec au menu, plusieurs prestations de troupes artistiques venues de partout en Côte d’Ivoire. C’est au total 09 disciplines artistiques, notamment : le théâtre, le ballet, la chorale, le conte, l’orchestre, les danses urbaines, les Arts visuels (le design, la photographie, la peinture et la sculpture), la mode et la poésie qui ont été soumises à nos compétiteurs. Les différentes prestations ont été évaluées par un jury de 7 membres que présidait Madame Mathilde Moro. Ce- tte équipe de professionnels rompue aux techniques des arts a néanmoins, selon son porte parole, eu beaucoup de mal à départager les compétiteurs vu le niveau très élevé de la compétition. Finalement, c’est le Groupe Ka- nian d’Adjamé qui a été désigné grand vainqueur de cette 18ème édition de vacances culture. La troupe triomphante venue de la commune d’Adjamé a raflé à elle seule 04 prix dans 04 différentes disciplines et a reçu ses prix des mains du Ministre Maurice Bandama. Ce Festival, havre du pat- rimoine culturel ivoirien, s’est déroulé dans une ambiance carnavalesque, et c’est la Cité du Poro qui finalement, en est la principale bénéficiaire. Il est à noter que la 18ème édition de Vacances Culture s’est déroulée sous la Prési- dence du Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro et a vu la présence de plusieurs personnalités politiques, coutumières et religieuses. FESTIVAL NATIONAL VACANCES CULTURE Tomorrow Oct 2012 REDACTION: DESIRE OUE, PHOTO: CHARLY KODJO CULTURAMA 18EME EDITION
  • 11. 20 21 Tomorrow Jan 2013 REDACTEUR CHARLY KODJO CULTURAMA DOSSIER SPECIAL Allocution de M. Fabien Riguet , Administrateur-Directeur Général de la BICICI lors de la cérémonie : « Ce rendez - vous désormais traditionnel que nous organisons autour de l’art, s’inscrit dans le 50 eme anniversaire de la Banque. Aussi, et tout naturellement, nous avons voulu, par cette édition 2012, retracer 50 ans d’art en Côte d’Ivoire. » Sculptures de Yao Konan dit Yak. Madame Henriette Diabaté, Grande Chancelière de l’Ordre National de Cote d’Ivoire, marraine de la cérémonie et M Charles Konan Banny, Président du CDVR découvrant l’œuvre du peintre Henein Jean Claude. Elèves et étudiants de l’Insaac sont venus s’inspirer du travail de leurs ainés Niches royales 1, Matthieu Gensin 150x150cm, Techniques sur toiles 2011 La BICICI a réaffirmé son engagement en faveur de l’art ivoirien a travers son traditionnel rendez- vous culturel dénommé : BICICI amis des arts. Cette exposition s’est déroulée du 27 septembre au 28 octobre dernier à son siège social, Abidjan-Plateau. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de la célébration du 50eme anniversaire de la Banque. Retour en image. BICICI AMIS DES ARTS 50 ANS d’art de la Côte d’Ivoire Martine Moro répondant aux préoccupations du Ministre Tounkara
  • 12. 22 23 Tomorrow Jan 2013 L ’homme prend ses décisions sur la base de trois choses essentielles : Ce qu’il voit (par les yeux), ce qu’il ressent (par le coeur), et ce qu’il entend (par l’oreille). Ces trois canaux peuvent faire basculer une décision dans un sens ou dans un autre en fonction de l’intensité de l’information transmise par le canal. Pour réussir dans la vie professionnelle ou person- nelle, imposez-vous par l’image que vous véhiculez (ou votre apparence qui attirera les regards), l’atmosphère que vous dégagez (ou votre attitude qui touchera les sensi- bilités) et votre réputation (ou les opinions que les autres entendront de vous ou que vous véhiculerez vous même). Si vous réussissez ce pari des trois sens : la vue, l’ouïe et le coeur, aucune porte n’osera rester fermée devant votre passage. développée en un étalage d’images fantastiques à la vue, les villes et l’architecture se sont transformées en de l’art tape à l’oeil, et même les moyens de transport dans le passé, construits pour être commodes, sont devenus de vrais fig- ures de beauté, attirants rien qu’à la contemplation. Alors dîtes-moi, dans une société où tout est devenu si visiblement beau et si apparemment plaisant au regard, comment voudriez-vous vous imposer sans mettre l’accent sur votre physique et votre apparence ? Cela vous exigerait d’avoir d’autres atouts qui crieraient plus haut et plus fort que le physique. Parce qu’en ce 21ème siècle, croyez-le ou pas, ce que les yeux voient compte. Si vous êtes une femme, votre beauté physique sera le premier catalyseur de potentiels candidats à vous faire la cour. Si vous gérez une entreprise, votre apparence sera le premier critère qui permettra aux autres d’imaginer la qualité de votre business. Si vous êtes un professionnel ou un cadre, votre tenue vestimentaire et corporelle est la vit- rine de ce que vous avez à offrir. Il est bien vrai qu’un magasin avec une très belle vitrine aussi attirante soit-elle, peut révéler des articles d’une lamentable qualité quand on y entre. Mais si la vitrine est mal soignée, qui y entrera de toute façon ? Ce que les yeux de vos employeurs voient compte dans la confiance qu’ils vous accorderont. Ce que les yeux des clients voient compte pour décider de collaborer avec vous ou pas. Ce que les yeux d’éventuels partenaires voient, compte dans la décision de s’associer avec vous en affaires. Regardons également cette même idée de la perception des choses dans une autre perspective : ce que l’on en- tend de vous. Que ces informations viennent de vous, ou des autres, cela pèse lourd dans la balance de déci- sion ou de persuasion de vos interlocuteurs. Savez-vous que vous participez à bâtir votre propre réputation par ce qui sort de votre bouche ? Dans un premier temps, assurez-vous que le langage que vous tenez soit adapté à votre cible : le type de lan- gage auquel elle est familière, sa culture et son milieu. La communication par le même langage facilitera la transmission d’informations. Ensuite, les informations que vous sortez de votre bouche doivent être perti- nentes et en ligne avec votre interlocuteur. Par exemple, en parlant affaires avec des potentiel associés, sachez transmettre des informations pertinentes sur le profit de l’affaire, et des explications détaillées sur les produits, services, mode de fonctionnement, avantages de part et d’autres, et même sur les faiblesses éventuelles ou ob- stacles pouvant surgir par rapport au projet. D’autres ont dit qu’il est important de parler des sujets qui in- téressent votre interlocuteur et de travailler au maxi- mum à gagner sa sympathie. Oui, cela relève de gagner le ‘coeur’ de l’interlocuteur (que nous verrons dans le paragraphe suivant) ; mais il est crucial pour certains types d’échanges de s’assurer que l’on gagne l’intellect de celui-ci, et qu’on le convint par des arguments palpables et pertinents. Le fait est que si vous vous bornez à simplement jouer sur la sympathie dans certains cas, les rumeurs ou in- formations reçues ou entendues d’autres sources pour- raient être nuisibles et entamer la ‘sympathie’ que votre interlocuteur aurait ressenti pour vous. Vous comprenez pourquoi les recommandations ou les rumeurs ont un pouvoir indiscutable dans la prise de décision, que ce soit dans le milieu professionnel ou dans la vie amoureuse ou familiale. ‘Qu’est ce que tu as entendu dire de …. ?’ est une question que chacun de nous a posé plus d’une fois au cours de la vie. Vous devez comprendre que vous êtes a priori, la seule personne capable de persuader l’autre de vos capacités, projets, affaires ou point de vue. Alors, sachez manier la langue. Ce canal de réception de l’homme : la sensibilité ou le ‘feeling’ est d’une puissance extraordinaire, aussi bien à votre avantage qu’à votre désavantage. Un bon ‘feeling’ ou ‘impression’ qu’on a de vous est un bon départ dans la persuasion des autres. Il vous prépare le coeur des autres. Pour réussir, il vous faut d’abord savoir quelle impres- sion vous dégagez. Imaginez un médecin qui ne connaît pat le dosage du produit contenu dans la seringue qu’il est sur le point d’injecter à son patient !!! Quel désastre ! Quelle impression dégagez-vous ? Vos amis ou collabo- rateurs peuvent vous renseigner sur leurs impressions la première fois qu’ils vous ont rencontré. Ecoutez, ac- ceptez ce qui sera dit, en bien ou mal. Et en recherchant ces informations, ne vous limitez pas à une seule caté- gorie de personnes. Ensuite, travaillez à améliorer la première impression que vous dégagez. En apprenant à faire des choses qui aident à positiver sa première image. Par exemple, souriez plus, soyez conscient de votre ton, de votre regard, et de votre ‘manière’ de dire les choses . Afin de ne pas heurter l’autre, ayez du tact et montrez du respect et de la considération. On gagne un coeur avec un coeur. Si vous montrez que vous n’en avez pas un, vous risquez de ne pas gagner l’autre à votre ‘cause’ lorsque vous serez à court d’arguments. 2 Cequ’ilsentendentdevous,oud’autrui sur vous, pèse lourd dans la balance 3 Ce qu’ils ressentent à votre contact prépare leur coeur à accepter votre point de vue.. 1 Ce que les yeux voient compte L’époque où les hommes prenaient des décisions sur la base de ce qu’ils sentaient au toucher est révolue. C’était le temps où les hommes préhistoriques ne trouvaient leur nourriture alléchante qu’après l’avoir touchée et palpée. C’était l’époque où même la beauté de la femme et son attractivité relevaient de ce que la palper dégageait. C’était aussi l’époque où les vendeurs marchants des siè- cles 10 à 14, convainquaient leurs clients potentiels en leur tendant les articles afin qu’ils les palpent pour pouvoir se décider. En ce temps là, on ne mettait pas l’accent sur la beauté ou l’attirance de l’étalage des marchandises, ni sur l’apparat du marchand lui-même. Tout dépendait de la sensation perçue au toucher. Cette époque est bien révolue. Les 19ème et 20ème siè- cles sont arrivés avec la culture de l’apparent et du vis- ible. Parce que l’on a commencé à se rendre compte que l’homme est énormément marqué par ce qu’il voit, on a commencé à insister sur l’apparent. La publicité s’est alors A L’ECOLE DU LEADER Obtenir un OUITechniques de Persuasion et d’influence 3 canaux à maitriser : l’ouïe, Le coeur et la vue
  • 13. 24 Tomorrow Jan 2013 U ne bonne lettre de motivation per- met: • d’intéresser le lecteur, de l’accrocher ; • de donner des informations complémentaires qui ne se trouvent pas dans votre CV et qui pré- cisent votre candidature ; • de mettre en avant vos atouts pour un poste, une fonction, une entreprise. Comment rédiger une Lettre de Motivation ? D’abord, il faut bien réaliser son importance: si le recruteur n’est pas tenté par votre lettre, il ne lira même pas votre CV. Il est donc primordial d’y passer du temps. Commencez par prendre une feuille de brouillon pour noter vos idées. C’est très scolaire, mais ça marche! Demandez- vous: - Pourquoi je contacte cette entreprise ? - Qu’est- ce que je peux lui apporter ? - En quoi est ce que je corresponds au poste ? Ensuite seulement, vous pourrez vous atteler à la rédaction. Si vous avez l’intention de mettre en avant des informations sur l’entreprise - leur dire que leur développement à l’international vous intéresse, par exemple, vérifiez bien vos sources et vos informations d’abord. Enfin, si vous avez un point faible qui vous tracasse - par exemple, une longue interruption de carrière, plusieurs en- fants si vous êtes une femme, etc. ne l’évoquez pas dans la lettre de motivation. Souvent, les gens ont tendance à “se débarrasser” de leur problème en l’indiquant dans le début de la motivation, alors qu’il ne faut surtout pas mettre en avant ses handicaps. Il sera toujours temps de les évo- quer plus tard, sur le CV ou lors de l’entretien d’embauche. Le mot d’ordre, c’est : soyez positif ! Que doit comporter une bonne let- tre de motivation ? Une bonne lettre de motivation se décompose en 4 paragraphes. Le premier : la raison pour laquelle j’écris à l’entreprise. Indiquez la petite annonce à laquelle vous répondez, expliquez au besoin pourquoi vous envoyez une candidature spontanée, ou bien mentionnez votre contact dans l’entreprise s’il s’agit d’un ami qui vous a recommandé. Dans le second paragraphe : indiquez votre par- cours, et surtout insistez sur ce que vous pour- riez faire dans cette entreprise. Trop souvent, les gens commettent l’erreur d’expliquer longue- ment pourquoi cela les intéresse de travailler pour l’entreprise ; or ce qui intéresse vraiment A quoi sert une lettre de Motivation ? LES CONSEILS DE MR JOB l’employeur, c’est ce que vous pouvez lui apport- er, pas l’inverse ! Sans tomber dans la vantard- ise, développez ce que vous avez réussi dans votre poste précédent, mettez en avant votre point fort, expliquez concrètement en quoi vos compétences pourraient être utiles… Bien sûr, cela n’empêche pas d’écrire que l’on serait heureux de faire partie de l’équipe et éventuellement de glisser quelques mots positifs sur l’entreprise elle-même. Le troisième paragraphe : est plus conventionnel, c’est l’endroit où vous évoquez le CV que vous joignez à la lettre, et les grandes lignes de votre carrière. Enfin, le quatrième paragraphe : conclut vo- tre lettre, avec la classique formule de politesse. N’oubliez pas de préciser que vous êtes à la dispo- sition du recruteur pour le rencontrer. Et la forme ? La longueur : une lettre, sauf cas exceptionnel, ne doit pas faire plus d’une page ; le recruteur y consacrera une minute, elle doit donc être claire et concise. La présentation : pour faciliter la lecture toujo- urs, faites une lettre aérée, aux paragraphes bien distincts. Ecrivez-la à la main si vous écrivez bien. En revanche, si vous n’avez pas une écriture très lisible, ne fatiguez pas le recruteur ; rédigez-la sur ordinateur, et terminez avec une formule de poli- tesse manuscrite. La formulation : le degré d’originalité que vous pouvez vous permettre dépendra de votre inter- locuteur. Dans le milieu du spectacle, on peut se montrer plus libre que dans la banque, par exem- ple. Toutefois, et surtout si vous ne savez pas bien qui est la personne qui va vous lire, je recom- mande la sobriété. Les erreurs à éviter: ☐ la lettre qui répète ce qui est déjà écrit dans le CV ; ☐ les formules de demande d’emploi, qui évoque les difficultés de la situation, l’angoisse de la recherche ; ☐ la banalité administrative: “suite à votre annonce passée dans... j’ai l’honneur de vous adresser...” ☐ les expressions négatives : “je n’ai pas pu...” “il ne m’a pas été permis...” ; ☐ la lettre trop longue et trop tassée, sans paragraphes, sans espace... ; ☐ les ratures, les taches, l’écriture brouillonne... ; ☐ Des oublis importants: la signature, l’indication de vos coordonnées (adresse, téléphone...). Les règles d’or : ☐ Faites court, condensé, dynamique: un page suffit ; ☐ Ne parlez pas uniquement de vous: abordez les besoins de l’entreprise, les né- cessités d’un poste, les critères demandés dans l’annonce ; ☐ sélectionnez quelques points, mettez-les en relief et ne dites pas tout ; ☐ soyez original, percutant, direct ; ☐ incitez à lire le CV joint, et exprimez votre disponibilité pour donner plus d’informations, prévenez l’employeur que vous le relancez d’ici quelques jours ; ☐ le CV doit être dactylographié, la lettre doit être manuscrite. Tomorrow Jan 2013 REDACTION: NESSEMOND DANIEL
  • 14. 27262626 L a Kinésithérapie, voici une discipline paramédi- cale qui a du chemin à se faire en Afrique, tant sa méconnaissance est une réalité dans l’esprit de plus de la majorité des citoyens. A la ques- tion de savoir ce que s’est qu’un Kinésithérapeute, trois quart des personnes rencontrées ré- pondront, sûrement, n’avoir jamais entendu parler de cette profession où tout le moins qu’ils ne savent véritablement pas le contenu exacte de cette science. Soit ! Ceci con- stitue, cependant, une raison pour nous de vous donner une défini- tion. La kinésithérapie est une spé- cialité paramédicale, qui utilise des mouvements actifs (gymnastique médicale) ou passifs (massages, mo- bilisation). Ces indications sont au- tant préventives que thérapeutiques (rééducation). Elle soulage les affec- tions locomotrices, neurologiques ou respiratoires. En Côte d’Ivoire, la profession fait son petit bout de chemin et est portée à bout de bras par certains Kinésithérapeutes, jouant un rôle de pionnier. Parmi ceux-ci, Monsieur Dali, Kinésithérapeute depuis 1986. Si notre intérêt s’est porté sur lui, c’est d’abord parce qu’il est selon toute vraisem- blance, le premier véritable Kinésithérapeute de formation en Côte d’Ivoire, mais surtout parce qu’il est atteint de cécité. Oui il s’agit bien d’un mal- voyant qui soigne. Son handicape, dans le passé, lui a fait perdre son rêve, celui de devenir Médecin « J’avais voulu faire des études de méde- cine, mais on m’a rétorqué que j’étais mal-voyant et que ce n’était pas possible. » Finalement, le mur que constituait son handicap a fini par avoir raison de sa ténacité. Mais ce n’était pas fini. « J’ai opté finalement pour une forma- tion très proche de la médecine, la Kinésithérapie, et ceci sous l’incitation de certains Professeurs et d’un ami qui m’a donné toutes les informations possibles sur la profes- sion. » Confie-t-il. Son amour pour l’Homme, sa volonté de s’occuper des personnes malades et sa grande ambition d’être un jour spécialiste dans une science médicale l’ont finalement conduit à se frayer un chemin, très proche de la médecine. Cette fois-ci, sa cécité ne constitue plus une entrave à ses desseins, mais plutôt une force, une particularité. A la question de savoir si le métier de Kiné nourrit son Homme, Monsieur Dali ré- pond que « ce n’est pas si reluisant que ça », mais sa joie il l’a tire d’ailleurs, « nous sub- issons tous l’environnement financier aus- tère. Mais je dirai que ma véritable satisfac- tion, c’est celle d’être utile pour les autres et d’un travail bien fait. » Par ailleurs, notre Kiné déplore la précarité de la formation dans l’unique école de Kinésithérapie sise au sein de l’INFAS de Treichville. Aussi il exhorte ses collègues Kiné à se constituer en Association en vue de vulgariser la pro- fession avant de lancer un appel au Gouvernement pour se pencher sur leur cas. Pour finir, M. Dali a encouragé les jeunes qui souhaiteraient embrasser la profession de Kinésithérapeute à « être excellents et studieux à l’école. Ensuite d’être des personnes travailleuses et consciencieus- es. Et enfin, d’épouser cette dimension professionnelle et éthique que requiert la profession, faute de quoi la pra- tiquer relèverait de l’extraordinaire. » Le parcours de M. Dali est à en point douter, une belle et éloquente leçon de courage, de persévérance et de patience que tout jeune devra imiter. Goutte à goutte, l’eau creuse la pierre. Cet adage de persévérance trouve tout son sens avec l’histoire de Monsieur Dali. Kinéthérapeute de profession, mais mal-voyant, il a été interdit, dans un passé douloureux, de pouvoir réaliser son rêve de devenir Médecin à cause de son handicap. Loin de se décourager, il s’arme de tous les arsenaux possibles pour réaliser le bonheur de ses semblables affaiblis par les maladies moteurs, en devenant Kinésithérapeute. Tomorrow l’a rencontré. Dali, mal-voyant mais Kinésithérapeute MENTION SPECIALE OPPORTUNUTE JEUNES 26 Tomorrow Jan 2013 Tomorrow Jan 2013 REDACTION: DESIRE OUE, PHOTO: CHARLY KODJO Le programme de stage a pour objectifs principaux : • d’offrir la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle et pratique dans les domaines d’activité prioritaires de la Banque ; • d’assurer à la Banque une réserve de candidats po- tentiels pour les recrutements futurs. Critères d’éligibilité Pour être éligible au programme de stage, le candi- dat doit : • être âgé de 18 ans au moins et 30 ans au plus, et être en cours de formation de second cycle universitaire (BAC+5) ou en formation professionnelle dans un établissement supérieur public ou prive homologué ou faire la demande de stage dans un délai d’un (1) an après l’obtention du diplôme ; • fournir un certificat d’inscription attestant que l’intéressé est effectivement inscrit ; • être ressortissant d’un pays membre de la Banque africaine de développement ; • parler couramment le français ou l’anglais et avoir de préférence une bonne connaissance pratique de l’autre langue. Dépôt de candidature Les candidats sont priés de soumettre leur de- mande en ligne à travers ce lien. Les candidats devront joindre à leur demande les documents suivants : • Un CV actualisé et lettre de motivation ; • Une copie du plus récent diplôme ou son équiva- lent ou ; • Une lettre de recommandation de l’Université où ils sont inscrits ; • Une brève description du projet ou du thème/su- jet (de la Thèse ou de la Dissertation) à étudier au cours de la période de stage (si nécessaire). Veuillez noter que seuls les dossiers complets de candidature seront étudiés. Durée/Calendrier des stages Les stages sont initialement prévus pour une pé- riode de trois (3) mois avec la possibilité d’un re- nouvellement pour une période de six mois (maxi- mum). Le calendrier du programme de 2013 se présente comme suit : • Eté - Session II : juin à août 2013. Réception des demandes du 1er décembre 2012 au 1er mars 2013. Programme de stage du Groupe de la Banque africaine de développement Date limite : 01/03/2013 Stage Afrique Toutes les questions relatives au programme de stage sont à adresser à : Département des Ressources humaines Banque africaine de développement B.P. 323-1002 Tunis-Belvédère, Tunisie FAX: (+216) 71 83 14 72 ou courriel: intern- ship@afdb.org
  • 15. 28 29 Tomorrow Jan 2013 Dîner du Logisticien La 14ème promotion des élèves Ingénieurs en Logistique et Transport (ILT) de l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro a été célébrée le samedi 13 octobre 2012. La cérémonie de baptême de ladite promotion a eu lieu aux Cercles des rails du Plateau où un diner dit « Dîner du logisticien » a été organisé en leur honneur. Tomorrow y était pour vous. J ets de champagne, applaudissements nourris, chaudes accolades, sont les symboles qui ont mar- qués l’entrée officielle des élèves ingénieurs logis- ticiens dans le cercle très restreint des professionnels de la logistique en Côte d’Ivoire. La cé- rémonie a vu la présence de nombreux invités, notam- ment celle des professeurs de l’INPHB, de Profession- nels en Logistique, de membres de l’association des élèves logisticiens de l’INPHB et de Monsieur Dominique Kouyaté Directeur adjoint du Département Logistique au Groupe Bolloré et pour la circonstance Parrain de la céré- monie, qui n’a pas manqué de prodiguer de sages conseils à ses jeunes poulains, qui ont porté essentiellement sur l’intégrité qui doit les caractériser au cours de l’exercice du métier de logisticien, le respect de l’étique de ce passion- nant métier qu’ils ont choisi d’embrasser de la prise de conscience même de la valeur dudit métier avant de les in- vité à en être des ambassadeurs en vue de sa valorisation. A cet effet, les invités de la 14ème promotion ont droit à une brève mais complète présentation de la filière Logistique et Transport de l’INPHB faite par Mlle Ouattara qui n’a pas manqué de donner les conditions d’accès à cette école. Ce Dîner du Logisticien a pour objectif, selon Mlle Doum- bia Présidente de cette 14ème promotion, de présenter la logistique dans toutes ses composantes. Par ailleurs, une conférence qui a eu pour thème ‘’Achat et rentabilité’’ a été dite par Monsieur Doriot Touré, Expert en Transport Logistique en vue de déterminer l’importance capitale du logisticien dans la politique de rentabilité d’une entreprise. Un somptueux dîner a été offert aux différents invités et la cérémonie a refermé ses portes sur des notes de gaieté. Prix des 5 continents de la Francophonie Date limite : 01/03/2013 Concours Francophonie L’édition 2013 du Prix des 5 continents de la Francophonie est ouverte à « tout texte narratif de fiction d’expression française » écrit directement en langue française, publié entre le 1er mars 2012 et le 1er mars 2013, quelle que soit la nationalité de son auteur. Les candidatures (jusqu’à 3 romans par maison d’édition) doivent être présentées par les édi- teurs. La réception des œuvres, envoyées à l’OIF en 14 exemplaires, se fera jusqu’au 31 mars 2013 dernier délai. Pour cette 12e édition, le jury sera présidé par Jean-Marie Gustave Le Clézio. L a Maison Française d’Oxford propose des bourses d’un mois pour doctorants désireux de poursuivre un travail de recherche. Ou- tre le montant de la bourse (250 livres ster- ling), l’établissement offre au doctorant l’accueil en chambre avec petit déjeuner et l’accès aux biblio- thèques d’Oxford. Conditions: Etre inscrit en doctorat de lettres ou de sciences humaines et sociales dans une université française ou en cotutelle avec une université fran- çaise. Les bourses ne sont pas ouvertes aux post- doctorants. Montant de la bourse: £250 plus chambre avec petit déjeuner. Nombre de bourses: 11. Durée: Un mois entier (du 1er au 30/31). Les bourses ne sont pas disponibles au mois d’août. Bourses d’études Maison Française d’Oxford Le dossier de candidature comprend les pièces suivantes : - Une lettre de motivation rédigée en français et adressée au Directeur de la Maison Française d’Oxford. - Le formulaire dûment complété. - Un bref CV. - Une lettre du directeur/de la directrice de thèse justifiant de la nécessité de travailler à Oxford. Date limite de réception des dossiers: . le 1er novembre pour les mois de janvier à juillet (inclus) . le 1er juin pour les mois de septembre à décembre (inclus). Les dossiers sont à adresser au Directeur de la Mai- son Française d’Oxford, soit par la Poste, soit par courrier électronique ( secretary@mfo.ac.uk). Le boursier fournira un rapport à l’issue de son séjour. Date limite : 01/11/2013 BourseMonde
  • 16. 30 31 Tomorrow Jan 2013 L’Inspiration Day La première édition de L’inspiration Day a eu lieu ce samedi 13 octobre 2012. Cet évènement a pour objectif de présenter des modèles de réussite qui ne sont nécessairement pas des stars, des politiciens ou des personnes déjà hyper connues. Tomorrow y était… C ’est dans la salle de conférence du Postel 2001 au Plateau que la 1ère édition de L’Inspiration Day s’est ténue. Environ une centaine de jeunes étaient présent pour s’inspirer du parcours de certains autres jeunes qui, loin des strass et des paillettes et loin de faire la une des magazines, ont su faire rayonner, dans l’anonymat, leur talent et leur savoir-faire. Monsieur Adama Gohourou, initiateur de cette conférence et par ailleurs Directeur Marketing de la chaîne cryptée Vox Af- rica, a avec maestria animé l’évènement tout en révélant que toute l’équipe (essentiellement composé des membres de la Jeune Chambre Internationale) qui l’accompagnait l’a fait de façon bénévole. Ceci pour montrer aux jeunes que des initiatives pour le bonheur des autres peuvent être entreprises sans nécessairement attendre quelque chose en retour, si ce n’est celle de ne vouloir qu’aider ses sem- blables. Les exposants avec des parcours tout aussi teintés d’émulation les uns que les autres, ont comme s’ils s’étaient mis d’accord, donner cette unique formule magique pour réussir : Croire en soi et en ses projets. Non sans toutefois oublier d’exhorter les jeunes à surtout confier leur pro- jet à Dieu. La communication de cette première édition de L’Inspiration Day, il faut le noter, s’est faite sur le ré- seau social Facebook et les organisateurs ont promis une deuxième édition encore plus attractive et plus didactique que cette première. C’est sur un karaoké de la chanson ’’I believe i can fly’’ du chanteur de RNB R.Kelly, que le rideau est tombé sur cette 1ère édition de L’Inspiration Day. Vivement la deuxième édition ! YOUTH ACTION REDACTION: Yannick DJANHOUN PHOTO: CHARLY KODJO