1.
VISITE 2 : LE DEFI DE L’ADAPTATION
Animateur : Patrice Cayre, animateur réseau enseignement agricole
Dans les deux cas présentés, le Domaine Royal de Randan, propriété de la Région, et le village de
vacances Lio’hand Evasion, dédié au handicap, c’est le thème du défi de l’adaptation. Dans les deux
cas il y a eu prise de risque. Dans les deux cas, il y a urgence à DECLOISONNER.
Ce défi amène les participants de cette journée à proposer de dépasser la seule question du
handicap pour rechercher la plus grande lisibilité pour tous.
La mobilisation des cinq sens semble être à associer à la découverte des territoires et devenir outil de
médiation partagé. Quant à l’adaptation trop poussée elle peut isoler.
La démarche liée aux handicaps révèle les difficultés du multi‐acteurs.
Le Domaine Royal de Randan
Place Adélaïde d’Orléans
63310 Randan
04 70 41 57 86
SITE ACCESSIBLE AUX PERSONNES A MOBILITE REDUITE OU
HANDICAPEES
(13 000 visiteurs entre le 30 mai et le 30 septembre 2009/ prix
d’entrée : 4 euros et 3 pour les groupes)
Lionel Sauzade, conservateur du Domaine Royal de Randan, a accueilli les participants, a accompagné
la visite du Domaine Royal de Randan puis a déjeuné avec les participants. Il est sur le site à l’année
avec deux gardiens et pendant la période d’ouverture cinq guides viennent les rejoindre.
Sa présentation a mis en évidence l’ampleur des travaux (3,2 millions de travaux réalisés dans les
deux dernières années pour rénover l’extérieur et le toit terrasse des dépendances, l’aile des
cuisines, et la chapelle) et l’ampleur des urgences. L’articulation entre réhabilitation et accueil du
public est rendue plus difficile par les urgences permanentes.
Il a insisté sur la modernité historique du lieu qui a toujours été un lieu de villégiature. Le château de
Randan n’est pas un palais mais un lieu d’intimité, dans lequel le mobilier était moins d’apparat que
de confort. La présentation in‐situ des collections est le noyau du projet culturel.
Le Domaine est idéalement placé par rapport aux montagnes d’Auvergne et la terrasse plein sud du
château constitue une table d’orientation. Les défis architecturaux de Fontaine qui avait pour projet
de mettre en valeur le paysage, la modernité des matériaux utilisés et l’ambiance romantique
confèrent à ce domaine une valeur rare.
2. « Adélaïde d’Orléans (1777‐1847), sœur et conseillère du roi Louis‐Philippe (1773‐1850) est l’âme des
lieux. En 1821, elle acquiert l’ancien duché de Randan et entreprend sa réhabilitation. En dix ans, elle
fait agrandir, restaurer et meubler le château, construire des dépendances et créer un parc paysager.
Ces travaux sont réalisés sous la direction de Pierre‐François‐Léonard Fontaine (1762‐1853), premier
architecte du royaume, avec la complicité constante de Louis‐Philippe. Après la chute de la Monarchie
de juillet, Randan connaît de nombreuses vicissitudes mais à la fin du XIXème siècle, le Domaine
reprend vie grâce à la comtesse de Paris (1848‐1919) qui entretient avec passion sa propriété
d’Auvergne et la modernise. En 1925, l’incendie du château marque le déclin du Domaine Royal qui
ferme ses grilles et tombe dans l’oubli.
En 1999, la mise en vente du dernier Domaine Royal français encore privé et de son mobilier a suscité
une mobilisation qui a conduit le Ministère de la Culture à acheter le fonds mobilier et les collectivités
locales à acquérir la maîtrise foncière du site. En février 2003, le Conseil Régional d’Auvergne en est
devenu propriétaire. Depuis plusieurs années, d’importants travaux de sauvegarde se poursuivent :
mise hors d’eau des bâtiments (orangerie, ateliers, grands communs, chapelle, aile des cuisines),
réhabilitation du parc, restauration du mobilier,… En 2008, l’Etat a transféré au Conseil Régional la
propriété des collections mobilières. Après deux années de travaux, le Domaine ouvre de nouveau ses
grilles au public.
Le château du Domaine royal de Randan a été édifié de 1821 à 1825 et résulte de la restructuration et
de l’agrandissement d’un édifice du XVIème siècle. Détruit par un incendie en 1925, il offre une
silhouette romantique qui conserve un niveau de réception original organisé autour d’une salle à
manger souterraine éclairée par des verrières et accolée à une enfilade de salons.
Du 30 mai au 30 septembre, RETOUR D’EXPEDITION, CHASSES ET VOYAGES D’UN PRINCE FRANÇAIS.
Au début du XXème siècle, Ferdinand d’Orléans, duc de Montpensiee a créé au château de Randan un
musée cynégétique rassemblant 450 animaux tués lors de ses voyages à travers le monde et
naturalisés par le taxidermiste londonien Rowland Ward. Classée Monument Historique en 1991,
restaurée, elle est présentée pour la première fois dans sa totalité. »
(extraits du document remis à l’entrée du Domaine)
Dès le début des travaux de réhabilitation le choix de favoriser
l’accès aux personnes en fauteuil roulant a été fait.
Une rampe a été créée pour accéder à la billetterie, dès la première
ouverture au public en 2003.
L’architecte des Monuments Historiques avait donné son
accord pour qu’une fenêtre devienne porte pour permettre
aux personnes en fauteuil de pénétrer dans l’accueil.
L’accessibilité aux personnes handicapées étant annoncée,
les gardiens ont souvent porté des fauteuils pour permettre
aux visiteurs d’accéder à des parties non encore ouvertes.
Une rampe a été créée pour accéder à la chapelle. De l’autre côté un monte‐personne vient d’être
installé en extérieur pour permettre aux personnes en fauteuil d’accéder aux cuisines récemment
rénovées, les escaliers étant non praticables dans le Monument Historique.
La création d’un escalier pour accéder au toit terrasse pose problème aujourd’hui, les
services de sécurité du Département voulant qu’un escalier de secours soit prévu en cas
d’incendie ? La pente du chemin d’accès à l’ascenseur reste forte, faut‐il remodeler le parc ?
Et à terme comment imaginer l’accès en fauteuil roulant dans la ruine ?
Plus globalement la question du PROJET a été posée.
Plusieurs études ont été réalisées mais aujourd’hui veut‐on « remonter les ruines et les rendre
accessibles » ? Veut‐on créer un lieu d’ambiance et mettre l’accent sur des points de vision ?
L’approche de l’adaptation semble pouvoir être différente suivant les scénarios.
90% des Monuments Historiques ne sont pas aux normes. Comment aborder l’échéance européenne
de 2015 et les nouvelles normes européennes annoncées ?
3.
400 adhérents de l’association « les Amis du Domaine de Randan » se mobilisent, organisent des
manifestations très appréciées. Ils accèdent gratuitement au Domaine.
« Les artistes fêtent la République
Le 14 juillet 2009 à partir de 14 heures.
A l’occasion de la Fête Nationale et pour marquer la réouverture au public du Domaine de Randan, le
Conseil Régional d’Auvergne a convié 200 artistes régionaux à faire découvrir leurs talents »
Une pièce de théâtre ambulatoire a été jouée une fois par semaine, pendant deux ans sur neuf
semaines, avec un grand succès.
Les participants de l’atelier ont mis en évidence le potentiel et émis
quelques idées.
Le partenariat associé est large mais limité par la faiblesse des
moyens humains (un conservateur et deux gardiens sur l’année) :
lycée agricole et ONF pour l’entretien du parc, école de restauration
pour les métiers d’art, … Le projet pourrait être de faire du Domaine
de Randan un outil de décloisonnement, un lieu de rencontres à
l’échelle régionale de la Culture, du Tourisme, de l’Ecologie, de
l’Agriculture, de la Formation, … De fait, on parle d’accessibilité mais le Domaine de Randan n’est pas
visible. Il est caché. La Région pourrait engager un partenariat avec la municipalité pour rendre le
Domaine visible de la route et aménager un espace public. Un ancien hôtel en bord de route a été
racheté par la Région et il pourra devenir un lieu d’accueil. Ce qui serait innovant ce serait que la
Région et la Commune travaillent de concert pour favoriser une appropriation par les habitants du
Domaine de Randan, qu’il soit inscrit dans un projet d’urbanisme ouvert. L’association des amis et
plus largement le Pays sont également à associer pour se demander comment le Domaine de Randan
peut faire RESSOURCE pour le territoire.
L’innovation dans les partenariats pourrait être de prendre l’ensemble des handicaps et de croiser les
regards. Pour l’instant c’est surtout le handicap moteur qui a été regardé. Mais le parc, le chantier de
rénovation, l’ambiance des ruines et la diversité des matériaux permettraient d’élargir à tous les
handicaps. Associer un médiateur au conservateur pourrait permettre d’élargir les partenariats mais
aussi le mécénat.
Lancer des concours ou une souscription ? Mobiliser davantage les Compagnons du Devoir ?
Mais il y a un préalable : définir la vocation du Domaine. Veut‐on remonter les ruines ou les
conserver comme décor d’un resort ? Veut‐on en faire un laboratoire et une vitrine de la Région sur
les savoir‐faire (métiers du bâtiment et de l’accueil) ?
Maquettes tactiles en Pays de Riom
Marie‐Anne Barnier, animatrice du patrimoine du Pays d’Art et
d’Histoire de Riom, et Jeannette Bertrand, de l’ALT Riom
Limagne ont présenté des maquettes tactiles et les séjours
adaptés « Du bout des doigts » pour illustrer la réflexion
L’exposition actuellement présentée à Riom montre la
collection de maquettes tactiles constituée depuis 1993.
Toucher‐comprendre « Laissez‐vous conter les maquettes
tactiles d’un territoire »
ANIMATION DU PATRIMOINE du PAYS DE RIOM
En 1993, suite à un séminaire organisé par la Caisse des Monuments Historiques en 1991 et à une
rencontre avec Olivier Paradis et Christiane Audebert, une première maquette dédiée à la Sainte‐
Chapelle a été créée par Isabelle Daysol. Riom est la seule ville en France à présenter maintenant un
4. ensemble de plus de dix maquettes tactiles. Cette action, développée année après année dans le
cadre des conventions Ville puis Pays d’Art et d’Histoire, témoigne de la volonté de faire découvrir au
plus grand nombre le patrimoine architectural du territoire dans sa diversité.
Ces outils pédagogiques permettent de proposer aux aveugles et aux déficients visuels un tourisme
culturel de qualité grâce à une formule originale adaptée à leur demande et à leurs besoins, sous
forme d’un code tactile basé sur les qualités thermiques des matériaux utilisés. Les maquettes sont
accompagnées de circuits de visites adaptés, de livres en caractères agrandis et de transcriptions en
braille. Des visites sont assurées par un personnel qualifié spécialement formé.
Ces maquettes sont des outils de médiation indispensables au public non voyant mais elles sont aussi
utiles à tout public et tissent un lien social entre voyants et aveugles pour une visite avec le même
support. Elles sont démontables afin de présenter les différentes campagnes de construction, les
différentes parties d’un édifice, un état antérieur ou encore une particularité architecturale
Chaque maquette a été installée sur site, pour faciliter la découverte. Des documents d’aide à la
visite ont été créés. Des plaques d’aluminium portant les légendes (en couleur et en braille) ont été
installées.
Lorsqu’une maquette s’enlève, on découvre des touchers différents, le plan au sol. Les couleurs
attractives et les matériaux utilisés font que les maquettes intéressent les enfants comme les mal‐ et
non‐voyants.
Pour les enfants, l’attention est concentrée sur la maquette et cela permet de repérer l’élément
signifiant. Une représentation en écorché va permettre de faire comprendre les circulations ou
l’organisation d’un escalier à vis, par exemple.
Jusqu’à présent seuls les guides et non‐voyants manipulent les maquettes. La tendance est de faire
des maquettes avec des parties aimantées et d’aller vers des outils interactifs (des petites maquettes
manipulables ?).
Un travail reste à engager sur les cinq sens et sur l’accessibilité des publics, notamment handicapés
dans les lieux d’accueil du public. (escaliers difficiles à pratiquer pour des mal ‐ voyants, circulations
impossibles pour les personnes en fauteuil, …). L’adaptation doit aussi amener la définition d’une
politique de transport.
La démarche a créé un mouvement intéressant du Pays d’accueil touristique vers l’office de
tourisme.
Séjours adaptés ‐ Riom‐Limagne
Des sites touristiques adaptés au public déficients visuels, le Pays de Riom‐Limagne…à portée de
main !
Une collection de maquettes tactiles, des circuits sensoriels, des guides de visite en braille et
caractère agrandis ont été réalisés en partenariat avec l'association Braille et Culture.
Pour connaître la diversité des visites il existe une documentation complète disponible sur simple
demande.
Visitez avec les mains.
Situé aux portes du Parc des Volcans d'Auvergne, et au Nord de Clermont‐Ferrand, le Pays de Riom‐
Limagne, vaste terre dorée, parsemée de maïs, de blés et de tournesols, s'offre à vous… Touchez,
goûtez, écoutez, ressentez…Prenez le temps de découvrir toutes ses richesses….ses églises romanes,
ses châteaux, ses villages caractéristiques…Voici un aperçu des sites que vous pourrez parcourir tout
au long de votre séjour et leurs supports adaptés.
6. • visites guidées sur rendez‐vous au : 04.73.38.99.94.
Des séjours sur mesure.
Si vous avez envie de découvrir cette région en groupe organisé, il existe des séjours et des
excursions diversifiés qui répondent à vos désirs et contraintes, avec différentes thématiques qui
peuvent être abordées tels que le volcanisme, l'eau, l'artisanat…
Pour les déficients visuels. Du bout des doigts. 3 Jours – 2 nuits.
• Jour 1.
Découverte accompagnée de Vulcania, l'aventure de la Terre (Label Tourisme et handicap).
Déjeuner régional au restaurant du parc.
Dîner à l'hôtel et nuit.
• Jour 2.
Visite guidée adaptée de la ville de Riom.
A découvrir les maquettes tactiles des principaux monuments classés.
Déjeuner dans un restaurant de la ville.
Visite adaptée du volcan à ciel ouvert de Lemptégy (Label Tourisme et Handicap).
Dîner à l'hôtel et nuit.
• Jour 3.
Visite adaptée du Musée Départementale de la Céramique. Musée équipé d'audio guides, de bandes
podotactiles, de légendes en braille et gros caractère, et de plans d'orientation tactiles.
Déjeuner dans un restaurant de Limagne.
Visite de sources pétrifiantes, toucher des moules, de l'eau et des pièces abouties.
Visitez avec les mains est la promesse faite pour structurer l’offre et la promotion.
L’équipe commerciale de l’ALT note l’évolution en la matière. Sur les salons il ne s’agit plus de
démarcher des associations et groupes de déficients visuels mais de s’adresser au grand public en
valorisant les attentions pour les déficients visuels. Les jeunes utilisent moins les associations et se
déplacent en individuels.
En 1999 un démarchage amenait un groupe de déficients visuels, actuellement le retour est de 20%.
Extrait de www.handicapzero.org
Les participants de l’atelier ont apprécié la dimension pédagogique du projet mais en ont vu aussi la
limite dans le caractère répétitif. Pour eux, il y a matière à élargir, notamment en ouvrant à la
mobilisation d’autres sens. La maquette doit être un outil parmi d’autres pour répondre aux
objectifs. La médiation amène à concevoir des projets d’aménagement et interpelle le territoire dans
son projet d’accueil.
7. Lio’hand Evasion
Chemin des rocs
03700 Brugheas
Tél : 04 70 96 57 00
Lionel Beaury, responsable de Lio’hand Evasion a fait visiter le village de vacances aux participants et
a répondu aux questions. Ayant galéré personnellement pendant des années pour partir en
vacances, il a décrit le village idéal et l’a ouvert.
C’est la mairie qui a fait l’investissement (1,5 million d’euros) et bénéficié des subventions 547%, la
société coopérative qui gère aujourd’hui verse un loyer.
En 2007 la Fondation du Crédit Coopératif a remis à Lio’hand Evasion le prix de l’initiative
économique et sociale.
Le village de vacances a ouvert il y a trois ans et compte dix chalets. Il est ouvert à tous les handicaps
et recherche la mixité, étant conçu pour accueillir handicapés et accompagnants.
« Simplement à la suite d’un constat et un vécu de plusieurs années, je suis venu à cette réflexion : un
accident de la vie, un accident de la route ou une maladie génétique, et toujours le même constat,
une fatalité acceptée plus ou moins bien par nous tous, mais une seule réalité. Aujourd’hui, en France,
nous possédons des structures hospitalières et de rééducation relativement performantes pour nous
redonner une certaine autonomie, mais un seul problème non traité à ce jour : l’après !!!
Après l’hôpital, après le centre de rééducation, après, après et toujours après...après, je vous dis ce
que l’on trouve, après le vide, le grand vide, l’incompréhension, le vide encore le vide et dans certains
cas le néant ! »
Alors fort de ce constat, Lio’Hand Evasion n’apportera peut‐être
pas toutes les solutions à vos problèmes, mais il vous fera vivre
une autre expérience et vous donnera une motivation
supplémentaire pour affronter notre société parfois impitoyable
envers les personnes handicapées.
Sachez que notre démarche n’est pas de vous cloisonner et de
créer un ghetto, mais simplement de vous faire prendre
conscience que votre handicap peut devenir un atout, dans
votre futur, qu’il soit familial ou professionnel.
Dans tous les cas, je vous promets que cette expérience ne pourra être que bénéfique et je ne
saurais vous dire à quel point il y a dix sept ans, j’aurais aimé Lio’Hand Evasion.
Lionel »
(extrait de « Pourquoi j’ai créé Lio’Hand Evasion » sur www.liohandevasion.fr)
Lionel Beaury a dessiné tous les plans et travaillé avec un constructeur de chalets en bois. La visite
fait découvrir 10 chalets en bois (64 m2 + terrasse pour celui visité avec capacité pour 6 personnes ou
5 en version adaptée, sans aucun décor), dans une clairière au milieu des arbres, avec une
conception générale favorisant la circulation des fauteuils roulants dans le village de vacances et
dans les hébergements (portes toutes dimensionnées, rampes d’accès, le moins de pente
possible,…). Un espace jeux en mousse et une piscine (plan incliné pour mise à l’eau n’entraînant pas
de surcoût important) ont été aménagés. Des sports mécaniques sont proposés.
Tout est fait pour répondre aux besoins spécifiques : fauteuils de douche, brancards et autres lits
médicalisés peuvent être mis à disposition, kinés, infirmiers et autres personnels médicaux
interviennent sur le village de vacances.
8. Lionel Beaury regrette que le monde du handicap n’arrive pas à se fédérer. Le remplissage de son
village de vacances est de 47% actuellement et il aimerait pouvoir utiliser les listings de la sécurité
sociale pour faire connaître sa structure. Les services qu’il propose ne peuvent pas être mis en valeur
dans les centrales de réservation touristique. Pourtant 37 millions de personnes pourraient voyager
en Europe.
Le centre handisport de Vichy compte 130 lits
Il s’interroge sur les labels. Dans un camping qui a le label « tourisme et handicap », la piscine et les
activités ne vont pas être adaptées. Il pense qu’il faudrait éviter les ruptures, prévoir une chaîne de
déplacement. Pour lui les réglementations sont trop éloignées du terrain. Il propose d’associer les
utilisateurs et d’en faire des contributeurs pour mettre de « l’humain » dans les labels.
Le parallèle est fait avec le Domaine La Volotte dans le Morvan, hôtel dédié aux personnes en
situation de handicap (capacité de 60 personnes) qui a fermé.
Les participants de l’atelier ont tenu à rappeler que le chauffeur s’est perdu en bus, la signalétique du
village de vacances étant plus que limitée. Pour eux la question du jeu d’acteurs, du fait de la
multitude des intervenants, est centrale. La question à Lio’Hand Evasion est certainement plus une
question de POSITIONNEMENT qu’une question de communication. Il faudrait paysager le lieu, le
rendre plus ludique.
Ne faudrait‐il pas avoir une action commerciale vers le grand public (et donc figurer dans les
centrales de réservation touristique classiques) et préciser les services offerts aux personnes
handicapées pour favoriser la mixité ?
Pour plusieurs membres du groupe, le village de vacances dans sa conception actuelle est trop
proche d’un centre de convalescence : il ne s’inscrit pas dans le monde du tourisme. Un travail
partenarial est à entreprendre pour voir comment le prototype dédié au handicap vient enrichir
l’offre du territoire ?
Synthèse de Murielle Bousquet, déléguée générale de Source