2. Qu’est-ce que la transitivité ?
Avant de commencer quoi que ce soit, vous
devez comprendre la transitivité.
C’est la propriété que chaque verbe possède,
voici comment ça marche :
objet direct
objet indirect
→ verbe transitif
objets direct et indirect
sans objet
→ verbe intransitif
3. Qu’est-ce que la transitivité ?
• les verbes transitifs (un ou plusieurs objets) :
J’étudie les langues, il mange une banane
Tu écris une lettre à ton ami
• les verbes intransitifs (sans objet) :
Je dors chaque après-midi
Je courrai ce soir
ce sont des
compléments circonstanciels,
pas des objets
4. L’accusativité
Dans les langues européennes, la structure d’une
phrase est appelée "accusative". Ca signifie que
le sujet est au nominatif (le cas de base d’un
mot), l’objet direct est marqué par l’accusatif (et
l’objet indirect par le datif).
L’anglais et les langues romanes ont perdu les cas
mais les langues germaniques et slaves en ont
toujours.
5. L’ergativité
Eh bien en tibétain, la structure est complètement
différente et on dit qu’elle est "ergative".
Ici, le cas de base est l’absolutif. Ce n’est pas utilisé
avec le sujet, mais avec le patient (nuance !), c’est
celui qui supporte l’action.
Le second cas principal est l’ergatif qui est utilisé
avec l’agent, celui qui fait l’action.
6. L’ergativité
Dans le cas d’un verbe transitif, si je dis :
"je Iui donne une pomme", qui est le patient ? Et
l’agent ?
Eh bien le patient est "une pomme", qui
supporte l’action. L’agent est "je".
En fait, l’objet n’est pas marqué (l’absolutif est le
cas de base) alors que le sujet porte la marque
(ergatif).
7. L’ergativité
Mais dans le cas d’un verbe intransitif (dormir,
mentir, tomber, marcher, mourir, aller, courir…),
le sujet est à l’absolutif, tout comme l’objet d’un
verbe transitif !
8. Ce type de structure peut nous sembler étrange
car c’est peu commun, mais en réalité beaucoup
de langues l’utilisent : le basque, le géorgien, les
langues des Aborigènes d’Australie, les langues
Mayas…