Présentation de Jérôme Accardo, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l'INSEE, sur les inégalités, la pauvreté et la croissance. Présentation réalisée pour le café économique du 14 avril 2015, organisé à Paris dans le cadre de la troisième édition du Printemps de l'économie.
Présentation de Jérôme Accardo, INSEE, sur les inégalités, la pauvreté et la croissance
1. ACCARDO Jérôme
Département des ressources et de
conditions de vie des ménages
Inégalités, pauvreté et croissance
Printemps de l’économie 2015
2. 14 avril
2015
Printemps de l’économie 201522
Quelques notions
• Le niveau de vie = Revenu disponible du ménage /
« Taille du ménage »
• Revenu disponible : activité + transferts - impôts
• « Taille » = nombre d’unités de consommation
– En 2012
• Niveau de vie moyen : 1 939 euros/mois
• Niveau de vie médian : 1 645 euros/mois
• Seuil de pauvreté : 60% du niveau de vie médian = 987 €
3. 14 avril
2015
Printemps de l’économie 201533
La distribution des niveaux de vie, avant et
après transferts
0
2
4
6
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500 5 000
niveau de vie, en euros par mois
Après redistribution
Avant redistribution
en % de la population
Smic net
10. 14 avril
2015
Printemps de l’économie 201510
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Notas del editor
Inégalité = la non égalité.
Multiples dimensions de valeurs multiples inégalités
distinction entre capabilities (niveau de vie, emploi formation) et functionings (consommation)
Certaines dimensions mesurées depuis assez longtemps : typiquement l’inégalité de la conso, de la richesse, des niveaux de vie.
D’autres apparues plus tard : ex : le genre. D’autres récentes : le bien-être (subjectif)
Des dimensions incommensurables, mais non indépendantes sans être totalement corrélées. Avec des évolutions pas nécessairement parallèles.
Impossible de les synthétiser de façon indiscutable en une seule mesure. Leur appréciation globale (comment les pondérer) relève du jugement politique.
Nécessité, pour une analyse rigoureuse, de définitions inévitablement conventionnelles
Dans l’ensemble (et quoi que tardives !) les sources administratives apparaissent préférables. Mais elles sont elles aussi un construit statistique. Comment traite-t-on les revenus exonérés ? Les transferts entre ménages ? Les revenus clandestins (rev. illégaux, travail au noir) ? Le fait de posséder son logement ?
Définition(s) de la pauvreté.
Définition officielle = pauvreté relative. Possibilité de paradoxes (dans le temps, dans l’espace). Arbitraire du coeff (60%). Intensité de la pauvreté ;
Graphique 4 : évolutions long terme.
Pauvreté mesurée pauvreté perçue : moins de pauvres entre les années 70 et aujourd’hui ! Explication (cf. aussi l’exemple des sans domicile : une population très réduite, mais très visible).
Dans le haut : le haut croît beaucoup. Le choc de la fin 2008 : très marqué. Mais ensuite rattrapage.
En revanche, selon d’autres segmentations, on peut avoir une réduction des inégalités : ex jeunes vieux retraités/actifs ;
Graphique 6. Explication. (Cf aussi hommes/femmes. Explication).
Derrière la stabilité de la distribution globale, les fluctuations individuelles sont non négligeable :
Tenir compte de cette mobilité ne modifie cependant pas substantiellement l’analyse des inégalités.
Patrimoine : le patrimoine n’est pas le niveau de vie (le rev courant n’explique que le tiers de la dispersion du patrimoine).
Beaucoup de facteurs interviennent : ex : l’âge. Mais aussi la politique du logement, etc.
D’autant qu’en France, la corrélation est plutôt plus forte qu’ailleurs
Les évolutions du patrimoine : Graphique 9 : la hausse des prix de l’immo est le facteur premier de la hausse des mesures d’inégalité des patrimoines depuis le début des années 2000