Ce cours vous offre une aide méthodologique à l’apprentissage ; un apprentissage qui rend votre travail personnel plus efficace, et donc moins contraignant, vous aider à envisager votre investissement personnel d’un point de vue qualitatif plutôt que quantitatif. Votre réussite dépend en grande partie de l’efficacité et de la nature de votre travail, de votre motivation et de votre projet, de la connaissance et de la compréhension de la structure universitaire.
Fiche 1. Introduction à la Méthodologie du travail universitaire : une pédagogie de l’autrement
Fiche 2. Connaître l’université et apprendre à connaître soi-même autrement
Fiche 3. Organiser et apprendre à gérer son temps autrement
Fiche 4. Acquérir les connaissances et apprendre à utiliser les outils de l’apprentissage autrement
Fiche 5. Lire et apprendre à déchiffrer un texte autrement
Fiche 6. Prendre des notes et apprendre à traiter des informations autrement
Fiche 7. Ecrire et apprendre à verbaliser autrement
Fiche 8. S’exprimer et apprendre à communiquer autrement
Fiche 9. En guise de conclusion : Réussite autrement
A. BERRICHI ( Méthodologie travail universitaire - FSJESO)
1. Faculté des sciences
juridiques, économiques et
sociales - OUJDA
Filière Sciences Economiques &
Gestion
SEMESTRE S1 – Groupes B & C
Méthodologie
de travail
universitaire
Cours & TD
Pr. Abdelouahed BERRICHI
FSJES – Oujda
2012-2014
2. I. Objectifs de la formation en Licence & débouchés :
1. Objectifs de la formation
La licence Économie - Gestion se déroule sur trois années (Six semestres : S1 à S6) pendant
lesquelles l’étudiant acquiert une formation solide en théorie économique, en gestion et en
techniques quantitatives. Après deux premières années communes, l’étudiant choisit une
spécialisation, soit en Gestion, soit en Economie soit en Economie-Gestion. La licence prépare à
l’entrée dans les différents parcours du master Économie & Gestion de l’Université ou permet de
candidater aux masters d’autres universités marocaines et européennes. Des réorientations sont
possibles après la 2ème
année (S4) vers d’autres licences professionnelles. De plus les étudiants
issus des facultés peuvent, sous certaines conditions, intégrer la 3ème
année ou la 4ème
année des
écoles nationales de commerce et de gestion.
Les objectifs généraux de ce diplôme en termes de compétences à acquérir sont les suivants :
■ Capacité d’analyse et de synthèse des données économiques, statistiques comptables et
financières : Maîtrise des outils d’analyse statistique, des logiciels de traitement des données
statistiques, des logiciels de conception d’enquête et d’acquisition des données.
Capacité d’analyse et de synthèse des phénomènes économiques contemporains : Maîtrise des
concepts fondamentaux en économie en gestion et en sciences humaines, capacité d’abstraction,
aptitude à modéliser une situation économique, à traiter et à synthétiser différentes sources
d’information.
Capacités transversales : capacité de rédaction de documents de synthèse, aptitude à travailler
en groupe, à communiquer à l’oral, maîtrise des outils de bureautique.
Capacité d’analyse et compréhension des entreprises et des organisations, ainsi que leurs
interdépendances.
Capacité d’analyse et compréhension des enjeux des mécanismes économiques à l'œuvre au
niveau national ou mondial.
Connaissance des institutions économiques, leurs rôles et leur fonctionnement.
Capacité d’analyse et compréhension du fonctionnement des organisations, et la maîtrise des
outils de leur gestion de base.
Acquisition et maîtrise des techniques d’expression écrite et orale, et des langues.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 2
Introduction à la
Méthodologie du
Travail universitaire
Fiche 1
3. Acquisition et maîtrise de l’outil informatique et des techniques quantitatives.
Acquisition des méthodes de recherche, et développement des capacités de synthèse, d'analyse
et de critique.
2. Débouchés
Les études de sciences économiques et de gestion conduisent aux secteurs professionnels les plus
diversifiés, allant du commerce à l’industrie, de la finance à la comptabilité, de la santé au social
en passant par le management et les ressources humaines. Les diplômes d’économie-gestion sont
appréciés dans les services d’études, de recherche, de conseil. On les trouve dans les très grands
organismes et entreprises, comme dans les PME-PMI, mais aussi dans l’enseignement et la
recherche, le secteur de la banque et de l’assurance. De plus, les masters d’économie gestion
permettent d’acquérir le statut de cadre dans les différents secteurs professionnels précités.
II. Elément de module M1: Méthodologie du travail universitaire
1. Innovations pédagogiques
Le parcours universitaire LMD organisé en modules est mois rigide, plus personnalisé que dans
l’ancien système, et permet aux étudiants de découvrir d’autres disciplines avec le seul impératif
de conserver un cursus cohérent. Les objectifs de ce parcours sont multiples : Cohérence des
parcours, Mobilité, Compétences transversales (Langues & informatique), Encadrement &
accompagnement de l’étudiant(e), Innovations pédagogiques, formation professionnalisante,
Réussite, excellence, etc.
Ces innovations pédagogiques se situent à plusieurs niveaux, avec cependant un renforcement au
premier semestre de la licence pour une meilleure intégration de l’étudiant dans les différentes
activités de l’université. En particulier par l’introduction dans le niveau S1 de la licence d’une
unité d’enseignement d’accompagnement de l’étudiant dans sa réflexion sur son projet de
formation. Cette unité comporte la méthodologie du travail universitaire.
2. Objectifs de la méthodologie du travail universitaire
Le Module M1 du semestre S1 est composé d’une unité de Méthodologie du travail universitaire
permettant l’apprentissage des méthodes, pratiques et savoir-faire nécessaires d’études à
l’Université. Elle doit permettre à chaque étudiant(e) de construire son projet de formation et de
développer ses capacités d’autonomie dans le travail et la vie universitaires, dans la
communication écrite et orale, dans la pratique d’une langue étrangère.
Ce cours incite - aide donc les étudiants à devenir plus actifs, autonomes et responsables dans
leurs études, en leur proposant de réfléchir sur leur mode de fonctionnement personnel et leur
apprentissage ; leur proposer de tester, dans une attitude d’ouverture d’esprit et sans a priori,
l’efficacité pour eux d’autres méthodes de travail.
La méthodologie du travail universitaire est mise en place par le système LMD avec un triple
objectif pour les étudiants :
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 3
4. 1. Aider les nouveaux étudiants à s’intégrer à l’université :
1 Connaître son fonctionnement
2 Connaître les règles du jeu des examens
3 Connaître les filières
4 Connaître les possibilités de réorientation
5 Casser l’anonymat entre les étudiants
2. Acquérir les méthodes générales de travail universitaire pour réduire l’échec
6 Connaître et utiliser les bibliothèques
7 Se documenter
8 Utiliser une bibliographie
9 Lire activement en adaptant sa lecture aux supports et aux objectifs
10 Prendre des notes utilisables
11 Résumer un article ou un livre et synthétiser des informations
12 Prendre la parole face à un auditoire (exposés)
13 Travailler en groupe et confronter des points de vue
1 Savoir utiliser un traitement de texte et constituer un dossier thématique ou
problématique
2 Gérer son temps
3. Réfléchir et construire un projet d’études et un projet professionnel
3 Clarifier son projet
4 S’informer auprès des conseillers d’orientation
5 S’informer auprès de professionnels
III. Plan du cours
Ce cours vous offre une aide méthodologique à l’apprentissage ; un apprentissage qui rend votre
travail personnel plus efficace, et donc moins contraignant, vous aider à envisager votre
investissement personnel d’un point de vue qualitatif plutôt que quantitatif. Votre réussite dépend
en grande partie de l’efficacité et de la nature de votre travail, de votre motivation et de votre
projet, de la connaissance et de la compréhension de la structure universitaire.
Fiche 1. Introduction à la Méthodologie du travail universitaire : une pédagogie de l’autrement
Fiche 2. Connaître l’université et apprendre à connaître soi-même autrement
Fiche 3. Organiser et apprendre à gérer son temps autrement
Fiche 4. Acquérir les connaissances et apprendre à utiliser les outils de l’apprentissage
autrement
Fiche 5. Lire et apprendre à déchiffrer un texte autrement
Fiche 6. Prendre des notes et apprendre à traiter des informations autrement
Fiche 7. Ecrire et apprendre à verbaliser autrement
Fiche 8. S’exprimer et apprendre à communiquer autrement
Fiche 9. En guise de conclusion : Réussite autrement
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 4
5. 1.2. Connaître l’université
Se familiariser avec l’université n’est pas facile : les étudiants la représentent souvent
comme un labyrinthe, ou comme un couloir aux nombreuses portes et dont on ne sait pas
bien à quoi elles mènent ! Ils se familiarisent progressivement avec les lieux, et
apprennent à décoder les sigles et les lexiques des termes administratifs (liste des
principaux sigles et lexiques joint dans l’encadré ci-dessous), le plus souvent en tâtonnant.
0
1 Encadré 1. Pour décoder le lexique des termes administratifs
B.U. : Bibliothèque Universitaire. Le campus en comporte plusieurs, et notamment une en Faculté des
Sciences juridiques, Economiques et Sociales d’Oujda (FSJESO).
C.M. : Cours Magistral.
Contrôle continu : Un des deux modes de contrôle des connaissances. Concerne la majorité des
étudiants qui assistent effectivement aux enseignements (C.M. et T.D.). L'année universitaire est divisée
en deux semestres. Chaque semestre fait l'objet d'une évaluation. Le succès est acquis par l'addition des
notes obtenues à la suite de travaux oraux et/ou écrits réalisés au cours du semestre et d'un examen final
sur table réalisé en temps limité. (N.B. : lorsque la formule du contrôle continu a été choisie initialement,
il n'est pas possible de revenir ultérieurement sur ce choix).
Cursus : Échelonnement des études conduisant à l'obtention d'un diplôme.
Cycle : L’enseignement supérieur est conçu en trois cycles : La licence constitue le premier (un seul
diplôme sanctionnant les trois années), le Master le deuxième, et le Doctorat le troisième.
Licence (Bac +3) : les trois premières années de l'enseignement supérieur.
Master 2 recherche) : il s’agit d’un diplôme fondamental de troisième cycle orienté vers recherche,
obligatoire pour s'inscrire à une thèse de doctorat.
Master 2 professionnel : Il s'agit d'un diplôme spécialisé de troisième cycle orienté vers la vie
professionnelle.
Doctorat : Après l'obtention du Master 2, l'étudiant, en accord avec son directeur de recherche, rédige
une thèse qui doit, dans un domaine spécifique, apporter une contribution originale à la réflexion
scientifique.
Elément : Certaines Unités d’Enseignements (Modules) sont composées de plusieurs matières. Ces
matières constituent les éléments de l’U.E ou les éléments de module.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 5
Connaître l’université et
Apprendre à connaître
Soi-même autrement
Fiche 2
6. T.D. : Travaux Dirigés. Contrairement au cours magistral (C.M.) qui réunit l'ensemble des étudiants
concernés, les T.D. permettent un travail plus individualisé au sein d'un groupe restreint.
Unité d’enseignement (U.E.) : Les enseignements sont organisés sous forme d'unités d'enseignement
(ou Modules) capitalisables. Chaque année du cursus (Licence, Master) est divisée en deux semestres.
Chaque semestre est lui-même composé de quatre unités d'enseignement ou modules : Exemple du S1 de
la filière Science économique et gestion : M1. Langue et communication I méthodologie ; M2.
Economie; M3. Introduction aux sciences de gestion et M4: Méthodes Quantitatives I.
1.2. Construire son cursus universitaire et son projet professionnel
Selon MERLIN, BODEAU et DE OCHANDIANO, « les étudiants se plaignent
souvent de ne pas être suffisamment informés…, et pourtant, on leur donne
quantité d’informations. Mais une information donnée à quelqu’un qui ne l’a
pas demandée, c’est une information qui glisse et est oubliée. Voilà pourquoi
il est indispensable que vous construisiez vous-même activement votre
projet personnel et professionnel en allant d’abord chercher vous-même
toutes les informations dont vous avez besoin ».
Il faut d’abord toujours selon MERLIN, BODEAU et DE OCHANDIANO avoir une vue
d’ensemble des différentes formations au sein de l’université et à l’extérieur et des
passerelles qui permettent de passer de l’une à l’autre à tel ou tel niveau du cursus.
S’informer sur les options (Economie ou Gestion ou Economie & Gestion), dont le
manque est rédhibitoire plus tard, pour faire les bons choix.
S’informer largement à l’avance des dates limites de retrait et d’envoi des dossiers de
candidature. Comparer les intitulés et les contenus des différentes formations.
S’informer directement auprès des professionnels des métiers que vous envisagez de
faire pour avoir des témoignages, des idées concrètes, mesurer votre motivation. Ex : si au
terme de votre licence Gestion (validée) vous envisagez de poser votre candidature en
Master Audit et comptabilité, vous serez beaucoup plus convaincant lors de l’entretien si
vous montrez que vous avez fait l’effort de vous informer sur les métiers auxquels ils
conduisent. Essayez de vous constituer une expérience, même bénévole, dans le secteur
envisagé.
Se poser les bonnes questions ; ne pas avoir d’a priori.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 6
7. 3.1. Observer les problèmes de gestion de temps :
Chaque fois c'est la même chose: Peu importe le temps dont elle dispose pour effectuer un travail, trois
jours, deux semaines ou un mois, Fatima étudiante à la faculté de droit d’Oujda attend toujours à la
dernière minute pour préparer ses examens. Et c'est alors la course contre la montre, les cafés, la nuit
blanche. Fatima appartient à ce groupe d'étudiants qui sont passés maîtres dans l'art de la
procrastination, c'est-à-dire de toujours remettre à plus tard.
Ahmed, étudiant en S4, a dû abandonner deux modules (invalidés) en milieu de session l'an dernier.
Raison? Dépassé. Submergée. Et pourtant, tous les après-midi on pouvait le voir à la cafétéria de la cité
universitaire.
Il s'agit tout d'abord pour Fatima et Ahmed d’identifier les raisons profondes qui les amènent à agir de
la sorte. Tant et aussi longtemps que ces retardataires n'auront pas identifié les raisons profondes qui les
amènent à agir ainsi, aucun horaire ne pourra venir à bout de ces mauvaises habitudes.
TD 1. Quelles sont les causes de la procrastination qui les amènent à agir ainsi ?
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 7
Organiser et apprendre
À gérer son temps
Autrement
Fiche 3
8. 3.2. Observer comment se gère votre temps :
La maîtrise de son emploi du temps commence par l’observation de soi. L’analyse de l’utilisation
actuelle de votre temps consiste à 1. Faire une description complète de l’usage que vous faites de
votre temps au cours d’une semaine. 2. Comptabiliser le nombre d’heures par semaine consacrées à
toutes les activités 3. Identifier les sources d’inconfort et trouver des solutions pratiques et
personnelles.
Remplissez le tableau ci-dessous :
Lu Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
Sommeil
Repas
Toilette-beauté
Trajets
Travail professionnel
Travaux domestiques
Travail universitaire
Loisirs
Lecture
Activités sportives
Coups de téléphone
Presse, radio, télévision
Internet & Facebook
Autres
Imprévus
Essayez de voir si vous pouvez réduire ou augmenter certaines composantes de votre « budget
temps », repérez les pertes de temps, les activités dévoreuses de temps (énergivores).
A partir de la trame suivante, calculez le temps dont vous disposez en moyenne par semaine
pour votre travail universitaire :
1 semaine = 24 h x 7= 168 h
sommeil = ? h x 7 = h
toilette = ? h x 7 = h
repas = ? h x 7 = h
etc.…
Additionnez les temps des activités « incontournables » Vous obtenez ainsi une grille d'activités fixes
qui structurent vos semaines, soustrayez cette somme des 168 h que comporte toute semaine ; vous
avez le temps global hebdomadaire que vous pouvez consacrer à vos études. Repérez comment il se
répartit dans la semaine. Une fois que ce planning est construit, il ne vous reste plus qu'à organiser des
périodes de travail personnel en lien avec vos cours universitaires et vos activités récréatives diverses
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 8
9. Un bon planning à la semaine doit être personnalisé, tenir compte de vos objectifs
prioritaires, vos objectifs de vie (les objectifs inculqués par l’environnement, parents,
enseignants…, les objectifs personnels, ce que vous souhaitez vraiment), tenir compte de
vos contraintes propres, vos caractéristiques individuelles. Il doit être diversifié (prévoir
toute activité nécessaire à votre équilibre), équilibré (entre études et distractions, entre
différentes matières), souple (il peut y avoir des imprévus, mais en fin de semaine, le
travail prévu doit être terminé, quels que soient les changements intervenus), réaliste (ne
pas être trop ambitieux, surtout au début) et contrôlable (objectifs précis que l’on peut
vérifier en fin de semaine).
3.3. Observer les règles de saine gestion
Pour être efficace, l’étudiant inscrit à la FSJESO doit observer certaines conditions
facilitant sa réussite :
Consacrer à son travail universitaire (en plus de ses cours), en moyenne, de 15 à 20
heures par semaine;
Limiter à dix le nombre d’heures consacrées aux tâches universitaires (cours et étude)
par jour;
Ne jamais travailler sur une même tâche universitaire plus de cinq heures par jour;
Cesser d’étudier une heure avant d’aller dormir;
Prévoir des minutes de repos pour une période de 60 minutes d’étude;
Éviter le bachotage (n’étudier que la veille d’un examen) en étudiant souvent, à petites
doses, plutôt qu’investir la veille d’un examen un nombre considérable d’heures.
Encadré 2. Comment planifier votre temps à long terme ?
C’est un planning au semestre ou à l’année. Préciser pour chaque cours les échéances, les travaux
indispensables à réaliser, définir les priorités, établir quels sont les travaux quotidiens, ou
hebdomadaires, ceux qui exigent un investissement sur le long terme, etc. Comptez les semaines,
numérotez-les. Afficher ce planning sous vos yeux.
Exemple :
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 9
10. 4.1. L’acquisition de connaissances
Pour acquérir les connaissances et apprendre à les utiliser, il faut comprendre les processus
intellectuels qui interviennent lorsqu’on étudie. Votre processus d’acquisition de
connaissances se fait en trois étapes :
1. encodage : l’entrée des informations nouvelles et leur intégration au réseau des
connaissances déjà acquises et présentes dans la mémoire. Pour que l’information lue, vue
ou entendue devienne connaissance, il faut la recevoir, avoir les connaissances
nécessaires pour l’accueillir, l’intégrer activement au stock des connaissances
2. construction d’une nouvelle représentation mentale modifiant la précédente,
stockée en mémoire et appelée à être à son tour modifiée par l’arrivée d’informations
nouvelles. Chaque information nouvelle change la configuration mentale précédente.
3. récupération des données stockées en mémoire. Elle est fortement tributaire de la
façon dont les informations ont été traitées au moment de l’encodage. Plus l’information a
été traitée en profondeur, c’est-à-dire comprise, réorganisée, intégrée aux connaissances,
analysée et synthétisée au moment de l’encodage, mieux la mémoire en garde la trace et
peut la retrouver. Lorsque le traitement de l’information relève de la simple perception, la
rétention est très faible.
Les psychologues ont mis en évidence certains facteurs susceptibles d'influencer le
fonctionnement mnésique et votre capacité d’apprentissage :
1. le degré de vigilance, d'éveil, d'attention et de concentration.
On dit souvent que "L'attention est le burin (ciseau) de la mémoire". Ainsi, des troubles de
l'attention peuvent diminuer radicalement les performances mnésiques. L'effort conscient de
répétition ou d'intégration de l'information améliore les capacités mnésiques.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 10
En effet, quand on perçoit quelque chose, notre cerveau relie la forme, la couleur, l'odeur, le
son, etc. d'un objet. Et c'est la relation entre ces assemblées de neurones réparties à différents
endroits dans le cerveau qui constitue notre perception de cette chose.
Aussi, dans nos systèmes mnésiques (=Qui se rapporte à la mémoire), les informations isolées
se mémorisent moins bien que les informations associées à des connaissances existantes.
Plus il y a d'associations entre nouveautés et ce qui est déjà connu, meilleur est
l'apprentissage.
Acquérir les connaissances et
Apprendre à utiliser les outils
de l’apprentissage autrement
Fiche 4
11. 2.L'intérêt, la force de motivation, le besoin ou la nécessité;;;
Apprendre est plus facile lorsque le sujet vous passionne. La motivation est donc un facteur qui
favorise la mémoire. Des étudiants qui ne réussissent pas toujours très bien dans les matières
universitaires ont souvent des mémoires phénoménales pour les statistiques de leur sport favori.
3.Les valeurs affectives attribuées au matériel à mémoriser, l'humeur et le degré d'émotion
de l'individu.
4.Le lieu, l'éclairage, l'odeur, les bruits, bref tout le contexte présent lors de la
mémorisation s'enregistre avec les données à mémoriser.
TD N°2- I. Comment récupérer les informations en mémoire ?
Pour mémoriser de nouvelles connaissances, vous avez besoin de points de repères qui
leur donnent une signification globale, et de liens logiques : les informations les plus
importantes sont les mieux récupérées et permettent de récupérer ensuite les informations
plus spécifiques. Quelles sont les techniques pour mieux récupérer les informations ?
chercher une introduction générale dans un ouvrage de référence qui permette de situer
le sujet dans un contexte plus général
s’interroger sur les connaissances déjà acquises auxquelles on peut relier le sujet
prendre des notes
résumer
s’appuyer sur le plan
créer son propre schéma d’organisation de l’information
attribuer des titres et des sous-titres
se poser des questions
construire des images mentales, des schémas et figures accompagnant l’information verbale.
II. Comment créez vos propres aides-mémoire ?
- Résumez les idées principales de vos notes.
- Construisez un ordre chronologique d' événements importants.
- Faites des fiches de vocabulaire ou d' événements importants.
- Ecrivez vos propres questions et demandez à un ami, parent de vous les poser.
- Relisez les notes remises par le prof.
- Demandez l' aide du prof si vous ne comprenez pas.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 11
12. TD N°3 : Exercice d’application : Lire les consignes
Vous allez réaliser un exercice pour apprendre à mieux lire les consignes. Ce travail est
individuel, il se fait en silence pendant cinq minutes.
Lis l’ensemble des consignes de l’exercice avant de commencer.
Prends une feuille de papier.
Mets ton nom en haut et à gauche de la feuille.
Écris une phrase contenant les mots suivants : chien, chat, rue, patte.
Construis un tableau à double entrée comportant quatre cases ; mets le nom d’un animal dans
chacune des cases.
Dis tout fort :’j’ai fini’ et rends très vite ta feuille.
Écris sur ta feuille : « J’ai bien lu l’ensemble des consignes avant de commencer l’exercice ».
Ne réalise que les consignes 1, 2, 3 et 7.
0 Encadré 3. Quelques conseils généraux
1. Être bien installé, au bon moment, au bon endroit
2. vous poser des questions avant de commencer
3. vous demander à quel sujet se rapporte ce que vous allez apprendre
4. repérer les mots-clés et idées importantes
5. faire attention à l’organisation du texte étudié
6. créer une hiérarchie entre les éléments d’information
7. réaliser vous-même un résumé
8. vous demander quelles questions pourront être posées
9. apprendre et réviser plusieurs fois, être régulier dans votre travail.
4.2. Apprendre à utiliser autrement les outils de l’apprentissage
1. Une écoute active
Une écoute active demande concentration, attention et… ouverture à l’autre. L’attention est
essentielle. Il est important d’être sur la même longueur d’ondes que l’orateur. Comment parvenir
à une écoute active?
S’intéresser à ce que l’orateur va dire. Avant un cours, par exemple, revoir, même
rapidement, le cours précédent pour arriver en ayant une idée de ce dont il va être question et
développer des points d’ancrage pour l’attention.
Être proche de l’orateur, lui faire face, le regarder.
Réagir, lui fournir, par des messages verbaux ou non-verbaux, des indices sur la réception de
l’information. C’est ce que l’on appelle ‘feed-back’. La qualité de l’orateur s’améliore si, en face
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 12
13. de lui, il a un public actif, stimulant, des auditeurs intéressés, actifs et réactifs, de véritables
interlocuteurs.
Écouter en essayant de reconstituer les étapes logiques du discours, d’en voir le fil directeur,
de redoubler d’attention au moment de la synthèse finale.
Être attentif aux messages non-verbaux fournis par l’émetteur, qui renseignent sur la
signification personnelle qu’il donne aux idées qu’il transmet.
2. La concentration
Identifier les sources de distraction et, si possible, les éliminer
Manger si l’on a faim, dormir si l’on est fatigué, régler les problèmes qui peuvent l’être, ou les
inventorier pour pouvoir les mettre de côté momentanément (une liste de tâches sur un bout de
papier ou un post-it permet de se débarrasser de pensées parasites).
La motivation favorise la concentration
Qualité et vitesse d’apprentissage varient selon l’intérêt que suscite le cours. Motivez-vous pour
ce que vous allez apprendre. Si la difficulté à se concentrer concerne tous les cours ou presque, il
faut revoir son projet, se poser des questions sur ce que l’on souhaite vraiment faire, envisager un
changement d’orientation.
Observer les cycles psychophysiologiques préférentiels
Quels sont les moments de la journée les plus propices à votre concentration ? matin ou soir ?
Quelle est la durée maximale durant laquelle vous pouvez vous concentrer : 40 mn ? 50 mn ?
Prévoyez des pauses (5 à 10 minutes), mais n’oubliez pas de vous remettre au travail ! Comment
fonctionnez-vous le mieux, dans la durée, ou dans l’urgence ?
3. Mieux connaître la mémoire pour mieux l’utiliser
D’après des chercheurs américains, on retiendrait environ :
10% de ce qu’on lit
20% de ce qu’on lit et écoute en même temps (si les messages convergent)
30% de ce que l’on voit
50% de ce que l’on voit et écoute en même temps (si les messages convergent)
70% de ce que l’on dit
90% de ce que l’on fait.
A l’écoute, on perd beaucoup du message initial (environ 80 %)
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 13
14. Source : D’après MERLIN, BODEAU et DE OCHANDIANO
En outre, 80% de l’information est oubliée en 24 heures si on ne la réactive pas d’une manière ou
d’une autre, d’où l’importance de la régularité et de la répétition dans l’apprentissage pour que
l’oubli ne s'installe pas.
Encadré 4. Comment améliorer sa mémoire ?
Une démarche complète de mémorisation se résume en ATR : accueil, transfert, réactivation.
1 Accueil = préparation ; le cerveau fonctionne plus activement quand il sait quoi chercher, quoi
mémoriser et à quoi cela va lui être utile (projection dans la situation où il faudra utiliser
l’information mémorisée)
2
3 Transfert : passage de la MTCT (Mémoire à très court terme ou mémoire sensorielle) et de la
MCT (Mémoire à court terme ou mémoire de travail ) à la MLT (Mémoire à long terme : Plus
l’information est structurée, plus il est facile de la retrouver en MLT)
4
5 Réactivation : régulièrement, pour éviter l’oubli dû à la sous-utilisation. Répétitions, révisions
(un minimum de 3 répétitions, 7 dans l’idéal…) sont nécessaires pour mémoriser. Chaque
souvenir correspond à un trajet spécifique de neurones interconnectés, comme un sentier. Si on
n’utilise pas le sentier, il finit par disparaître ; si on l’utilise plusieurs fois, il deviendra un
chemin.
1
2 Souvent, c’est la méthode qui est en cause lorsque l’on ne se souvient pas, non la capacité à
mémoriser, car c’est la réactivation qui ancre l’information.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2013] 14
16. TD N°4 : Comment élaborer un plan de rappel (ou de réactivation) pour
récupérer l’information consignée dans un cours
Plus un élément a été rappelé, plus la recherche est rapide, efficace et facile. Alors quelle serait
votre plan pour réviser activement un chapitre ou une série de chapitres ?
Préparation : Qu’est-ce que je sais déjà (faire le point) sur la question ; qu’est-ce que je
veux savoir (Q2) ? A quoi cela va-t-il me servir ?
Révision globale : lecture. Objectif : avoir une vue d’ensemble. Lire les titres, sous-titres,
définitions, mots-clé. Cocher ce qui paraît important. Mémoriser la progression.
Approfondir les passages importants ou perçus comme tels.
Vérifier qu’on peut répondre à Q2
Reformulation orale puis résumé écrit du texte.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 16
17. 5.1. Comment adapter ses stratégies de lecture à ses objectifs et au texte ?
Selon PIGALLET, un lecteur actif diversifie consciemment ses stratégies de lecture en
fonction des objectifs qu’il assigne à sa lecture, des textes sur lesquels elle porte, du temps dont il
dispose. Le tableau suivant, inspiré de PIGALLET, « L’art de lire, principes et méthodes », Paris:
ESF-Entreprise Moderne d’Edition, 1985, synthétise 4 stratégies de lecture diversifiées : Lecture
de repérage, Lecture d’écrémage, Lecture de survol et Lecture d’approfondissement.
5.2. Adapter ses stratégies de lecture : Cas pratique
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]
Lire et apprendre
à déchiffrer un texte
Autrement
Fiche 5
17
18. TD N°5: Lecture de repérage
Exercice 1 : Annonce d’offre d’emploi : Contrôleur de Gestion (Casablanca)
Afinis communication est un nouvel opérateur global en télécommunication entièrement dédié aux
grandes entreprises d’Afrique. Afinis Communications fait partie du groupe Cable & Wireless
Communications un des leaders mondiaux du secteur. Elle est issue du regroupement des activités
commerciales de Divona et Connecteo, deux entités détenues et gérées par Monaco Telecom.
Opérant à partir de huit bureaux régionaux à travers le continent, Algérie, Bénin, Burkina Faso,
Cameroun, Guinée, Maroc, Niger et Sénégal, nous proposons aux grandes entreprises d’Afrique une
gamme de services étendue, allant de l’accès internet sécurisé aux solutions de réseaux managées de
bout en bout.
Nous cherchons pour notre Direction Financière, un Contrôleur de Gestion Confirmé.
Poste
Au sein de la Direction Planification et Contrôle de Gestion, vous prenez en charge l’analyse et le
contrôle des résultats des activités de la société.
• La mise en œuvre de la comptabilité analytique et l’exploitation de ses résultats (Ebitda par BU,
Marge brute par contrats, coût par produits et services…) et sa supervision
• La mise en place des outils de pilotage et de mesure de la performance de l’entreprise (Tableaux
de bord, Management cockpit…)
• L’analyse des comptes de résultat par Business Units et marge brute par contrats
• Le contrôle et l’appréciation de l’opportunité des dépenses en fonction des objectifs
• Le suivi des indicateurs de gestion
• Un rôle de conseil et de contrôle auprès des BU et filiales
Profil recherché
De formation supérieure (Bac +5) en Contrôle de Gestion complétée par une formation en
Systèmes d’information, vous justifiez d’une expérience d’au moins 7 ans dans une fonction
similaire (mise en place comptabilité analytique ou industrielle/ Gestion base de données et tableaux de
bord), dans un environnement industriel ou télécoms.
De bonnes bases comptables seront appréciées.
Votre autonomie, votre sens des responsabilités, votre forte capacité de travail et vos qualités
relationnelles sont autant d’atouts qui vous permettront de réussir dans ce poste techniquement exigeant.
Vous avez une parfaite maîtrise du français et pratiquez l’anglais.
Comment nous contacter : Casanearshore Park
Shore 2A – 4ème étage
20 270 Casablanca – Morocco
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Exercice 2 : Extrait du Dictionnaire
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 18
19. Voici une situation familière aux étudiants inscrits à la FSJES d’Oujda. Elle est formulée pour
vous permettre de la concevoir en fonction du domaine de connaissances qui vous intéresse, mais
un exemple vous permet de la particulariser. Lisez l’énoncé avec soin, puisqu’il guidera vos
choix dans l’exécution des consignes.
Situation :
En une phrase, vous devez situer un auteur dans la pensée économique. Ainsi, en une
phrase, vous devez décrire la contribution d’Adam SMITH à l’économie politique dans un
paragraphe résumant la pensée économique de ce domaine.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]
Extrait de : Christophe Bormans (2003), « L’indispensable de la pensée économique », Editeur
Studyrama, p.33.
19
20. TD N°6: Lecture d’écrémage
Ilham BOUMNADE, « Investissements Publicitaires : La Télé en perte de Marché », in
Journal L’ECONOMISTE, Édition N° 3667 du 2011/11/30.
ELLE RECULE D’ENVIRON 5% À FIN OCTOBRE
MAROC TELECOM, 1ER ANNONCEUR
Source: Imperium
Sans surprise, les trois opérateurs télécoms accaparent la tête du classement des plus grands annonceurs du pays. Ils sont
suivis par les fabricants des produits de grande consommation
IL fut un temps où les bonnes marchandises se passaient de publicité. Aujourd’hui, 4,6 milliards
de DH sont investis au Maroc dans les médias. Des recettes plus importantes dans un paysage
médiatique en mutation, avec de plus en plus d’agences, de supports et d’annonceurs. Pourtant,
faute de transparence, des situations de mainmise persistent encore. Les supports médias ont
connu pendant la dernière décennie un boom considérable. Aujourd’hui, 219 supports de presse
publient régulièrement, 10 chaînes de télé sont opérationnelles et 20 stations radio diffusent en
permanence. Face à cette croissance généralisée, chaque créneau a ses propres spécificités.
Chaque année, un nombre important de supports écrits disparaissent dans un marché où les
nouveaux entrants se font rares. Cette situation est attribuée à la baisse du nombre d’annonceurs
ayant accès à la presse. Ils sont passés de 4.349 en 2010 à 3.883 en 2011. Conséquence: une
stabilisation du nombre de journaux et une maturité du marché. Pour leur part, les entreprises
d’affichage sont au nombre de 59 pour 4.504 panneaux (63,9% en milieu urbain). Les
professionnels estiment que 973 agences de conseil en média sont en activité (63% à
Casablanca). Mais le marché reste dominé par 5 grandes agences.
Si l’investissement global connaît une quasi-stagnation (-0,3%), la répartition du budget entre les
différents supports est en pleine mutation. La part de marché de la télévision est passée de 40,2%
en 2010 à 35,8% actuellement. Pour sa part, la radio a amélioré sa part de marché de plus de 2
points. La presse écrite accapare 90% du nombre d’annonceurs. Sans surprise, les
télécommunications sont les principaux pourvoyeurs d’investissement publicitaire (1 milliard de
DH à fin octobre). Elles sont suivies par l’agroalimentaire et les transports. L’essentiel du budget
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 20
21. investissement va à la télévision, car les mesures d’audience par chaîne sont mensuellement
publiées par Marocmétrie. Cela donne suffisamment de visibilité en termes de retour sur
investissement publicitaire. «Dans ce sens, une première mesure d’audience radio sera réalisée le
1er décembre», annonce Sophia Jalal, présidente du Groupement des annonceurs du Maroc
(GAM). Cette mesure apportera plus de dynamique à la radio. Côté entreprise, Maroc Telecom
arrive en tête des annonceurs, suivie des deux autres opérateurs. Procter & Gamble, Centrale
Laitière ou encore Unilever figurent également dans le top 10. Les publicités utilisées par ces
marques sont essentiellement en français (70%).
Ces statistiques viennent apporter un éclairage dans une activité caractérisée par une forte
opacité. Ce sont là les résultats d’une étude menée dans le cadre des Impériales du marketing et
de la communication qui se clôturent ce mercredi 30 novembre. Les consultants de l’étude se sont
voulus optimistes quant aux perspectives du marché. Ils estiment que les investissements
publicitaires vont croître de 9,3% en 2012, principalement en faveur de la radio. Des prévisions
qui ne font pas l’unanimité. «Ces chiffres sont plus optimistes que la réalité. Tous les médias
créés ne font pas un marché», regrette Khalid Belyazid, DG du Groupe Eco-Médias (éditeur des
quotidiens L’Economiste, Assabah et radio Atlantic). Cependant, ces prévisions sont réalisables
si les médias s’adaptent aux changements que connaît le paysage audiovisuel avec l’avènement
des réseaux sociaux. «Les marques seront plus visibles sur les réseaux sociaux, qu’elles le
veuillent ou non», estime Noureddine Ayouch, président de l’agence Shem’s. Pour surfer sur
cette vague, il faut que les agences investissent dans un département digital et surtout dans le
recrutement d’un spécialise en réseaux sociaux. L’idée n’est plus d’adresser un message aux
clients, mais d’échanger avec eux. Ainsi, l’entreprise doit être en mesure de répondre aux
attaques, voire les anticiper. Quant à la création d’un réseau propre à chaque entreprise, certains
professionnels estiment que Facebook, avec ses 500 millions d’adhérents, offre un marché
colossal. Il serait dommage de passer à côté de 500 millions de clients potentiels.
Ilham BOUMNADE
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 21
22. TD N°7: Lecture de survol
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 22
23. Pour vous permettre d’avoir une idée générale d’un texte avant de le lire, il est important de
porter attention à la présentation matérielle de l’article. Laissez votre œil parcourir le texte à la
recherche de points de repère, aussi appelés INDICES GRAPHIQUES :
Le titre
Le surtitre
Le sous-titre
Le chapeau
Les intertitres
Les photos et les illustrations
Les schémas, les graphiques et les tableaux
Les paragraphes
Le caractère italique
Le caractère gras et le soulignement
Les encadrés
Les mises en évidence
Auteur, source et références bibliographiques
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 23
26. TD N°8 : Lecture d’approfondissement
Consignes :
En 4 à 5 minutes, crayon en main, balayez le texte avec concentration, marquez la reprise de
la même idée, l’apparition d’idées nouvelles ainsi que les transitions et les articulateurs logiques
entre les idées. Retenez mentalement l’ordre dans lequel les idées sont traitées.
Reformulez, sur la fiche de travail, les idées (dans l’ordre) et les liens entre les idées en vous
servant des transitions et des articulateurs repérés.
Établissez mentalement des liens entre les observations faites pendant ce balayage et les
hypothèses formulées aux étapes précédentes (survol des indices externes et du début et de la fin
du texte).
Formulez, sur la fiche de travail, une hypothèse sur l’idée directrice et l’intention de l’auteur
en tenant compte de la progression des idées dans le texte
Texte 1 : Microéconomie versus Macroéconomie : instruments d’analyse
propres à la science économique
Il paraît indispensable de définir les instruments d’analyse propre à la science économique qui
valent à cette discipline d’être considérée comme une science « éclatée ». Ces instruments nous
renvoient principalement à plusieurs clivages méthodologiques, comme celui qui existe entre les
analyses microéconomique et macroéconomique :
« La microéconomie étudierait le comportement et les choix de l’individu en tant que
consommateur ou en tant que producteur, puis les phénomènes qui résultent des interactions
entre les acteurs – par exemple la détermination du prix d’un produit. Par opposition, la
macroéconomie s’intéresserait directement aux phénomènes économiques globaux : le revenu
national, l’investissement global, la balance commerciale… » (SALIN, 1991). La
microéconomie concerne donc les comportements des agents économiques à l’échelle
individuelle : ceux d'un entrepreneur ou ceux d'un consommateur, et la macroéconomie concerne
les comportements des phénomènes économiques considérés à l'échelon global (=national) : ceux
du revenu national ou de la consommation des ménages, etc. Ce clivage entre la Micro et la
Macro obéit à plusieurs critères de distinction :
- La Micro et la Macro ne s’intéressent pas à deux réalités différentes : elles sont deux
représentations différentes de la même réalité économique (Micro s’inscrit dans une logique
individualiste de type néoclassique, Macro dans une logique holiste de type keynésienne ou
Marxiste)
- La Micro explique le fonctionnement global de l’économie en partant de l’étude du
comportement individuel d’acteurs supposés rationnels (Consommateur, Producteur, Epargnant,
Investisseur, Travailleur…). La Macro explique ce fonctionnement à travers d’agrégats
représentatifs des phénomènes économiques étudiés (le PIB, la consommation, l’investissement,
les exportations, etc.) qui résultent des comportements collectifs des macro-agents selon leur
fonction principale (Ménages, Entreprises, Etat, Institutions financières…).
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 26
27. - La Micro décrit des comportements (virtuels) d’agents optimisateurs et l’état d’équilibre
(prévisionnel = Ex ante) qui résulte de leurs actions. La Macro décrit des comportements
(observés) des macro-agents et l’état d’équilibre (comptable = Ex post) qui résulte de leurs
diverses interactions.
- La Micro s’appuie sur des concepts théoriques abstraits difficilement observables (La
rationalité, l’utilité). La Macro mobilise des concepts directement opératoires (la
Consommation, la FBCF, les Exportations, le Revenu national, etc.).
- Les modèles Micro se veulent universels et ahistoriques et les modèles Macro se veulent
localisés et datés.
- La Micro exclut le rôle de l’Etat du fonctionnement économique des marchés (« laissez-faire,
laissez-passer »). La Macro introduit le rôle de l’Etat à l’aide des instruments de politiques
économiques (le keynésianisme tente de montrer les mérites d'un élargissement de l'initiative de
type étatique pour assurer une coordination plus efficace des actions individuelles et, ainsi, une
plus grande croissance de la production assortie d'une réduction du chômage).
A l’aune de cette comparaison, il existe bel et bien une dichotomie entre les analyses
microéconomique et macroéconomique d’autant plus qu’elles procèdent de deux visions
antagonistes d’un même monde. D’où la question (insoluble pour de nombreux économistes) du
passage entre les niveaux d’analyse Micro et Macro et ce, en dépit des efforts de rapprochement.
Cette question est connu sous le nom de « no bridge » (=absence de pont). Le « no bridge »
renvoie à l’impossibilité de concilier les analyses Micro et Macro, c’est-à-dire l’impossibilité
d’expliquer les phénomènes économiques simultanément dans leur individualité et leur globalité.
Le « no bridge » pose la difficile question du passage du niveau individuel au niveau global (et
vice versa) : il se heurte au « sophisme de composition », c’est-à-dire à l’erreur de raisonnement
consistant à prétendre que ce qui est vrai de la partie d’un tout l’est également et nécessairement
pour l’ensemble (=le tout). En somme, bien que disjointes, les analyses Micro et Macro sont
généralement considérés comme complémentaires.
Extrait : A. BERRICHI, « Cours d’introduction à l’économie », FSJES Fès, Septembre
2007, pp.36-38.
¤¤¤
Texte 2. « Investissements Publicitaires : La Télé en perte de Marché »
Après avoir survolé le texte d’Ilham BOUMNADE (TD N°5) reformulez, sur une fiche de
travail, les idées (dans l’ordre) et les liens entre ces idées en vous servant des
transitions et des articulateurs repérés. Formulez, sur la même fiche de travail,
l’hypothèse sur l’idée directrice et l’intention de l’auteur en tenant compte de la
progression des idées repérées dans ce texte.
Evaluation fin de semestre S1 : Session de rattrapage (2011-2012)
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 27
29. 6.1. Comment prendre des notes ?
6.1.1. De quoi s’agit-il ?
La prise de note participe à l’apprentissage de l’autonomie de l’étudiant. Elle permet de garder
une trace écrite sur papier d’un discours dont les Objectifs de la pdn varient selon le support, les
circonstances et l’utilisation prévue :
Garder une trace écrite d’un discours oral
Mémoriser
Fixer son attention, se concentrer
S’approprier le contenu d’un document (reformuler)
Dégager l’essentiel, la structure, la charpente (résumer)
Préparer les révisions, préparer un examen
Réagir sur un document (originalité, nouveauté des idées)
Faire des liens
Constituer le support d’une intervention orale (organiser, hiérarchiser, ne rien oublier d’important)
Elaborer un devoir
Encadré 5. Quels sont les erreurs de la prise de note ?
Prendre trop de notes par angoisse de laisser passer des choses importantes, par
manque de confiance en soi ; prendre de telles notes rassure à court terme, mais on ne cherche
pas à comprendre, on se dit qu’on verra plus tard ; on stocke l’information sans la traiter. Si on
reprend ses notes avant d’avoir oublié, on peut corriger, reformuler, réorganiser
prendre des notes trop elliptiques qui deviennent vite énigmatiques et
incompréhensibles
pdn de type catalogue où tout apparaît sur le même plan, sans hiérarchie, sans lien
logique
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]
Prendre des notes &
Apprendre à traiter
Des informations autrement
Fiche 6
29
30. 6.1.2. Quelles sont les règles de base ?
TD N°9 : Dégager le squelette ou la structure
d’un texte ou d’un discours
Pour éviter de tout noter, dégager le squelette du texte ci-après en essayant de reformuler en vos
propres mots et de manière concise les idées qui vous semblent importantes à retenir.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]
Malheureusement, certains étudiants
ne consultent leurs notes qu’à la
veille d’un examen. Cependant, il
importe de réviser les notes d’un
cours dans les plus brefs délais, de
préférence la journée même. La
mémoire oublie l’information
rapidement. Les étudiants ne
révisant pas leurs notes après un
cours se souviennent d’environ 10 %
de la matière trois semaines plus tard;
alors que ceux qui révisent leurs
notes ont un taux de mémorisation
atteignant 80 % après le même laps
de temps...
30
31. Encadré 6. Comment développer les abréviations ?
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]
PRINCIPAUX PROCÉDÉS UTILISÉS
• Reformulation et omission de mots :
- Quand une phrase a été correctement saisie à l’oral, il ne faut pas chercher
systématiquement à la reproduire telle quelle à l’écrit : on peut dans sa tête la
résumer, puis la noter en supprimant les détails non indispensables (adjectifs
descriptifs, certaines relatives, compléments circ...) et en adoptant un style
télégraphique (transformation des groupes verbaux en groupes nominaux).
- Exemple : réduction de la première phrase de l’introduction de ce cours : «En
cours, parole professeur plus rapide qu’écriture élèves.»
• Omission de lettres dans un mot :
- Suppression de OU.
Nous : ns / vous : vs / pour : pr / vouloir : vloir / pouvoir : pvoir / souligner :
sligner / tout : tt / jour : jr / toujours : tjrs.
- Suppression des sons nasalisés : ON - AN - EN.
Avant : avt / dont : dt / donc : dc / comme : co / comment : co / sans : ss / sont : st
/ font : ft / temps : tps / long : lg / longtemps : lgtps .
• Omission de toutes les voyelles (et parfois de quelques consonnes) d’un mot :
Même : m / développement : dvlpt / problème : pb / rendez-vous : r.d.v. /
gouvernement : gvt / mouvement : mvt / nombreux : nbx / nouveau : nv / parce
que : pcq / parfois : pfs / quelqu’un : qqn / quelque : qq / quelque chose : qqch.
• Utilisation de quelques symboles :
- "Et" : & / "un, une" : 1 / "paragraphe" : § / " travail" : W / "plus" : + / "moins" : - /
"venir de, avoir pour origine, pour cause" : < / "avoir pour conséquence,
entraîner" : > / être : = / "homme, femme" : les symboles utilisés en biologie /
"aucun, rien, absent, ne pas" : ø (ensemble vide) / Le double slash (//) pour :
"parallèlement à, par rapport à"...
Y. Gouraud
http://www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/doc_pedagogie/espace_eaf/cours/prise_notes.htm
31
32. 6.2. Comment retraiter les informations par la pdn ?
6.2.1. Méthode de pdn articulée - structurée en ligne :
Elle met l'accent sur l'organisation linéaire des notes de cours avec l’importance de la mise en
page et du pouvoir signifiant du blanc.
► Le blanc vertical : qui consiste à sauter des lignes pour montrer le changement
► Le blanc horizontal : basé sur le décalage des points principaux et secondaires, par rapport à la
marge.
6.2.2. Méthode de pdn par phrases-formules :
Elle met l’accent sur la pdn sous forme de phrases courtes et numérotées. Excellent pour
mémoriser et développer l’esprit d’analyse.
Marie-Josée Couchaère (2001), « Le développement de la mémoire: Outils pour une mémoire
dynamisée », ESFEditeur, p.116
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]
Elle prévoit que le premier tiers gauche de la page servira
pour les ajouts et que les deux autres tiers seront utilisés pour
la prise de notes durant les cours. Le quart inférieur est prévu
pour inscrire d'éventuelles questions d'examen ou des sujets
qui mériteraient d'être approfondis. Ceci peut être réalisé en
utilisant tout simplement les marges présentent sur les feuilles
à carreaux.
32
33. TD n°10: Prise de note par Phrases-formules
Soulignez les mots clés dans les textes ci-dessous et prenez des notes pour résumer chacun
des textes en utilisant la méthode par phrases-formules.
Texte 1.
Nous pouvons observer aujourd’hui que la famille change dans plusieurs directions. On peut
remarquer d’abord que la taille de la famille s’est réduite. Aujourd’hui le nombre moyen
d’enfants par femme est inférieur à 2. On peut noter ensuite que la diminution de la taille des
familles s’accompagne d’une modification des modalités de leur constitution. La baisse des
mariages est à relier à l’augmentation des divorces. On assiste aussi au développement de l’union
libre. Aujourd’hui un enfant sur 3 naît hors-mariage. Il existe aussi de plus en plus de ménages
mono-parentaux (un seul parent avec un enfant).Toutefois cela doit être relativisé, le mariage
reste aujourd’hui encore le modèle dominant puisque plus de 85% des couples existants sont
mariés. Ces nouveaux comportements aboutissent aujourd’hui à l’émergence de plusieurs
modèles familiaux. Il n’y a plus un seul type de famille mais plusieurs.
Texte 2.
Depuis quelques années , on assiste à une re-dynamisation de l’appartenance au tissu associatif.
Qui sont ces bénévoles ? Des gens qui se retrouvent avec du temps disponible sans l’avoir
forcément choisi, des jeunes retraités pour l’essentiel et une part de chômeurs. Les statistiques
analysées par le Crédoc confirment ce phénomène : de 1978 à 1992, le nombre d’adhérents à des
associations de soixante ans et plus est passé de 3,25 millions à près de 4,5 millions, soit une
progression de 38,5%. Parmi eux, le nombre des hommes "seniors" a même dépassé celui des
jeunes adhérents du même sexe. Le monde associatif permet à ceux qui ont quitté le monde du
travail de maintenir autour d’eux un réseau relationnel vivant et d’éviter de ressentir un sentiment
d’inutilité, voire de dériver dans la solitude. Il est toujours important de dire, quel que soit l’âge
du militant, que si le monde associatif demande beaucoup aux bénévoles, cela leur apporte aussi
beaucoup.
Robert Rochefort (Propos recueillis par Nicole Justine) Revue Fraternitaire n° 2 , novembre 1995
6.2.3. Méthode de pdn systémique :
c’est noter, en utilisant des mots clés, des figures géométriques, des flèches, le message écouté ou
le texte lu. Prises ainsi, les notes ressemblent à un organigramme. C’est une méthode utilisée par
les personnes qui ont un esprit scientifique. La méthode systémique permet d’avoir une vision
claire des enchaînements des éléments d’information, donc permet la visualisation et facilite la
rétention. Elle nécessite la présence d’un esprit logique.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 33
34. TD N°11 : Prise de note systémique
Soulignez les mots clés dans le texte ci-dessous et prenez des notes selon la méthode
systémique afin de visualiser les relations dynamiques par des flèches et des mots clés.
6.2.4. Méthode de pdn en constellations (dite aussi) Carte mentale :
Elle consiste à identifier les idées-clés, les concepts et à inscrire dans l’espace leurs relations. Ce
qui est intéressant, c’est qu’il y a similitude entre ce modèle et la structure de la mémoire de long
terme qui fonctionne par association ou réseau. Comment ça fonctionne ? L'idée principale est au
centre et les idées secondaires avec leurs embranchements sont en périphérie et se rattachent au
centre. Il y a donc un déploiement concentrique d'idées qui se lient les unes aux autres par
association ou par contraste.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014]
Malheureusement, certains étudiants
ne consultent leurs notes qu’à la
veille d’un examen. Cependant, il
importe de réviser les notes d’un
cours dans les plus brefs délais, de
préférence la journée même. La
mémoire oublie l’information
rapidement. Les étudiants ne
révisant pas leurs notes après un
cours se souviennent d’environ 10 %
de la matière trois semaines plus tard;
alors que ceux qui révisent leurs
notes ont un taux de mémorisation
atteignant 80 % après le même laps
de temps...
34
35. TD N°12 : Prise de note en constellations (Mind Mapping)
Après avoir survolé le texte, prenez des notes et organisez-les suivant la méthode de la carte
mentale [Evaluation fin de semestre S1 - Session normale : 2011-2012]
Le rapport McKinsey sur les failles des CRI
Seul le guichet affecté à la création d'entreprises donne satisfaction.
L'accompagnement de l'investissement fait défaut.
Quel sera l’avenir des Centres régionaux d’investissement (CRI) lorsque le pays sera engagé
dans la régionalisation ? La question semble sérieusement préoccuper les pouvoirs publics qui ont
commandité au cabinet McKinsey une étude pour la réforme de ces structures. Pourtant, l’étude a
été livrée à l’Intérieur, ministère de tutelle, en février dernier et rien n’a été fait jusqu’à présent
dans ce chantier dont la finalité est d’élaborer une stratégie visant à repositionner les CRI dans le
paysage institutionnel marocain de manière à promouvoir l’investissement comme moteur de
développement territorial pour une croissance basée essentiellement sur une création d’emplois
durables. Cela alors que cette expérience, entamée en 2002, a donné des résultats plutôt mitigés,
comme en attestent les conclusions de l’étude.
Il en ressort, en effet, que les CRI ont été un outil efficace pour la création d’entreprises, mais pas
pour le reste. Autrement dit, le bilan pour ce qui est de la mission, confiée au guichet 1 de ces
centres, est plutôt satisfaisant. Les CRI ont pu installer une certaine culture de réactivité dans ce
domaine grâce à un nouveau mode d’organisation plus ou moins sophistiqué, en fonction des
régions. Mais une fois dépassées les formalités de création d’entreprise, surgissent alors les
obstacles. La machine se grippe dès qu’on passe à la phase d’accompagnement dans le guichet 2,
censé apporter de l’aide aux investisseurs dans leurs démarches administratives. D’après l’étude de
McKinsey, la plupart des services ne sont pas convenablement assurés comme l’appui et le conseil
en RH et en financement ainsi que la mise en relation avec les prestataires et partenaires.
Seul le tiers des 15 grands plans sectoriels est régionalisé à 100%
Le foncier et les autorisations de construire constituent toujours les principaux points noirs. Les
CRI n’ont pas été efficaces non plus dans la mission d’impulsion économique à l’échelle
régionale. En un mot, ils n’ont pas été capables de jouer le rôle de guichet unique dans l’acte
d’investir.
L’étude note un déficit en termes de moyens matériels et humains au niveau de la plupart des CRI.
Mais il n’y a pas que cela : les consultants de McKinsey évoquent ainsi une insuffisance de
délégations de pouvoirs des administrations, notamment dans le domaine du foncier et des
autorisations de construire, et une absence de cadrage et conventionnement des interfaces en
amont.
Autre handicap, jusqu’à présent, l’investissement n’a pas été suffisamment abordé sous un angle
territorial. Malgré des efforts colossaux en matière d’investissements publics où 1 200 à 1 500
milliards de DH sont programmés à l’horizon 2020 dans le cadre des grands plans sectoriels, rares
sont les programmes qui projettent une déclinaison régionale. «Sur les 15 grands plans du
Royaume, seul un tiers est régionalisé à 100%», précise une source proche de l’Intérieur. Et pour
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 35
36. ne rien arranger, les politiques menées à l’échelle des régions elles-mêmes ne sont pas plus
performantes et, surtout, ne permettent pas de combler cette lacune. «En même temps, peu de
régions disposent d’une stratégie d’un programme de développement économique intégré et
formalisé, à l’exception de l’Oriental et du Souss-Massa qui disposent de stratégie régionale
déclinée en programmes sectoriels et transversaux», observe notre interlocuteur. Or, les CRI ont
pour mission, entre autres, d’impulser et de coordonner le développement économique local, et ce,
par le biais de la déclinaison des politiques sectorielles nationales et la contribution à l’élaboration
et la consolidation des stratégies économiques régionales.
Une refonte du système d’accompagnement des PME est proposée
En fait, le diagnostic établi par McKinsey en dit long sur les insuffisances en matière
d’accompagnement des investisseurs par les CRI, surtout dans la déclinaison des projets sur le plan
régional. Le cabinet propose pour cela une rupture avec le passé afin d’«impulser un nouveau
souffle en faveur de l’investissement régional, tout en capitalisant sur les acquis», notent les
rédacteurs de l’étude. Concrètement, ils prônent un repositionnement stratégique et opérationnel
des CRI dans leurs deux missions, à savoir la facilitation administrative et l’impulsion économique
territoriale, et ce, dans une logique évolutive qui s’adapte au rythme de la régionalisation du
Royaume. Cela devrait se faire, comme le recommande l’étude, en transformant les CRI en
Centres régionaux de développement économique (CRDE), avec des capacités institutionnelles et
budgétaires propres et plus larges. Ces nouveaux centres devraient être pilotés par un conseil
d’administration composé de membres des délégations politiques et administratives régionales
(wali, délégués régionaux ministériels, président du Conseil régional…) ainsi que des
représentants de la société civile et des associations professionnels (CGEM, Chambres de
commerce…). Pour la réorganisation, le renforcement des prérogatives et la mise en réseau des
CRDE, McKinsey propose un programme de transformation articulé autour de 7 volets, 25
initiatives stratégiques et 70 à 80 actions spécifiques à mener, que l’on peut résumer comme suit.
Pour ce qui est de la facilitation administrative et de l’accompagnement de l’entreprise, il s’agit de
travailler sur quatre principaux points que sont l’amélioration de l’organisation de ces structures, à
périmètre constant mais aussi en mettant en place des clés de dimensionnement ; l’adoption d’un
plan d’action ciblé en ce qui concerne le foncier et les autorisations de construire permettant par
exemple une délégation de pouvoirs ou des dérogations cadrées aux centres ; la refonte des plates-
formes technologiques et des interfaces informatiques administrées et enfin la mise en place d’un
système de mesure et de gestion de la performance au sein des centres.
Sur ce volet, l’accompagnement des PME et TPE sera enrichi, à travers notamment la refonte de la
prise en charge de ces entités en ce qui concerne l’accès aux ressources humaines, au financement,
aux partenaires potentiels et aux services mutualisés et de conseil. Sur chacune de ces dimensions,
différents degrés d’accompagnement seront proposés : information/orientation, formation et
soutien actif/conseils spécifiques.
La création d’un Observatoire régional de l’environnement
administratif est recommandée
Notons qu’en menant leur mission d’accompagnement, il est proposé de hisser les centres en
véritables agents de changement critique pour la réforme de l’administration. En ce sens, la mise
en place d’un Observatoire régional est préconisée en vue de suivre l’environnement administratif
régional et proposer des actions d’amélioration des processus régionaux.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 36
37. Quant à leur mission d’impulsion économique territoriale, McKinsey propose que les futurs CRDE
soient hissés au rang d’intégrateurs régionaux, autrement dit qu’ils soient des interlocuteurs
privilégiés pour une double intégration (intra-régions et région-centre). Ils doivent être la
contrepartie systématique des ministères dans la déclinaison des stratégies nationales, à travers
notamment une extension graduelle de leurs champs d’actions à des missions comme la co-
conception des schémas directeurs d’aménagement urbain (SDAU) et la co-promotion auprès des
investisseurs nationaux et internationaux, en coordination avec l’Agence marocaine de
développement des investissements (AMDI).
Pour mener à bien le chantier de transformation des CRI en CRDE, McKinsey recommande la
mise en place d’une structure de pilotage nationale dont les principales missions seraient d’initier
les différents projets de refonte, de suivre les réalisations et, a posteriori, mesurer les performances
des CRDE, et ce, sans centralisation des pouvoirs au niveau de ces derniers. Elle sera dotée de
hauts profils du type ex-directeur de CRI.
Il est à préciser que ce chantier d’envergure devrait nécessiter, selon les rédacteurs de l’étude, une
durée allant de 5 à 10 ans. Néanmoins, McKinsey a identifié quatre chantiers opérationnels
prioritaires qui permettraient de réaliser des avancées rapides. Il s’agit, comme précisé avant, de la
mise en place d’un plan d’action pour le foncier et les autorisations de construire, l’adoption d’un
nouveau plan d’accompagnement et d’incubation des PME et TPE, la refonte des plates-formes
technologiques des CRI et la mise en place d’un système d’évaluation continue.
Source : Hakim Challot, « Le rapport McKinsey sur les failles des CRI », Journal La Vie
Eco, 02/01/2012. [En ligne]. URL : http://www.lavieeco.com/news/economie/le-rapport-
mckinsey-sur-les-failles-des-cri-21033.html
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 37
38. TD N°13 : Prise de note par phrases-formules
Après avoir survolé le texte, prenez des notes et organisez-les suivant la méthode par phrases-
formules [Evaluation fin de semestre S1 - Session de rattrapage : 2012-2013]
Transport des marchandises : l'informel, la vétusté du
parc et le surcoût pénalisent le secteur
Le ministère de l’économie et des finances vient de livrer son diagnostic du secteur du transport
des marchandises. A en croire les analystes de la Direction des études et des prévisions financières
(DEPF), aucun des trois volets du secteur n’échappe aux difficultés. Selon eux, des contraintes
majeures pèsent encore sur le transport routier, ferroviaire et maritime malgré les efforts de
réformes et de modernisation entrepris, notamment à travers le Plan national d’investissement
ayant engagé une bagatelle de 120 milliards de DH.
Ainsi, l’informel est le premier facteur à être pointé du doigt pour expliquer les difficultés du
transport routier qui constitue le principal mode de transport des marchandises (75% du fret). Cette
branche souffre, selon le rapport de la DEPF, de l’atomicité et de la fragmentation qui se reflètent
dans sa composition dominée par des opérateurs de type TPE et PME qui représentent 95% des
entreprises opérant dans le secteur dont 90% sont des entreprises individuelles, détenant chacune
une flotte moyenne de 3 à 5 camions. Ces petites entités échappent généralement à la
réglementation sociale et fiscale face aux entreprises structurées qui ne représentent que 10%,
selon les estimations du ministère. L’autre écueil consiste en la vétusté du parc dont l’âge moyen
est de 13 ans. En effet, le parc se distingue par trois groupes d’âges : 53% de camions ont plus de
10 ans, tandis que 34% ont plus de 15 ans et 22% ont plus de 20 ans.
Pour sa part, le transport maritime des marchandises, qui assure plus de 95% des échanges
extérieurs, est confronté surtout à la vieille problématique du surcoût. Les experts de la Banque
mondiale ont déjà relevé en 2006 dans leur rapport sur «la logistique du commerce et la
compétitivité du Maroc» que le coût de la traversée du détroit, qui avoisine déjà 500 euros, est
deux à trois fois plus élevé en comparaison avec le coût de distances comparables.
D’après le même rapport de la DEPF, la faible couverture du territoire national constitue la
principale carence du transport des marchandises par voie ferroviaire. Il se caractérise également
par le poids prépondérant du transport des phosphates représentant plus de 70% du tonnage
transporté et, par conséquent, la dépendance à l’Office chérifien des phosphates (OCP).
Horizontalement, ces trois volets du transport des marchandises, en plus des contraintes dont ils
témoignent chacun pris séparément, seraient à la merci d’insuffisances organisationnelles et
structurelles propres aux trois segments.
Les solutions sont identifiées, reste l’application
Face à ce constat, les experts de la DEPF dressent une ébauche des axes de réformes devant
déboucher in fine sur un secteur plus performant. Il s’agit en premier lieu de la libéralisation du
transport routier en prolongeant l’esprit de la réforme déjà mise en chantier depuis 2003. Laquelle
réforme s’articule autour du renforcement de l’organisation du secteur du transport routier des
marchandises en déterminant les conditions d’accès au métier de transporteur routier en termes de
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 38
39. capacité financière, d’aptitude à exercer le métier et de formation ; l’amélioration de
l’environnement juridique du transport routier des marchandises pour compte d’autrui, en mettant
l’accent sur la nécessité d’organiser les relations entre les différents intervenants par l’élaboration
des contrats types de transport, de location et de sous-traitance ainsi que l’institutionnalisation de
la coresponsabilité de l’ensemble des intervenants dans l’opération de transport (donneur d’ordre,
expéditeur, commissionnaire, ...). A cela s’ajoute la lutte contre le dumping par la publication des
prix de référence, l’instauration du gasoil professionnel et l’introduction d’un système d’imposition
forfaitaire pour les entreprises de transport de petite taille. Le rapport de la DEPF propose
également le développement du transport international routier (TIR) afin de renforcer la
participation de la flotte nationale dans le transport international. En réalité, rien de réellement
nouveau dans ces recommandations qui ont été, pour l’essentiel, ressassées durant toutes ces
dernières années par différentes instances.
Parallèlement, la réforme du transport maritime des marchandises passera, quant à elle, par la
clarification des rôles et des missions des intervenants, la consécration de l’unicité de l’opérateur
pour les opérations de chargement et de déchargement des navires et l’instauration de la
concurrence au sein et entre les ports. Tandis que le transport ferroviaire, pâtissant d’un sérieux
problème de concentration, doit être diversifié et le réseau doit faire l’objet d’une extension tout en
poursuivant les objectifs annoncés lors de l’adoption du contrat programme 2010-2014 dans
l’esprit de la refonte du cadre institutionnel de l’ONCF. Notons que les recettes de l’office sont
constituées à 60% des produits du trafic des marchandises.
Source : Naoufel DARIF. La Vie éco
www.lavieeco.com - 2013-03-18
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 39
40. TD N°14 : Prise de note selon la méthode systémique
Après avoir survolé le texte, prenez des notes et organisez-les suivant la méthode systémique
[Evaluation fin de semestre S1 - Session normale : 2012-2013]
Dans l’apprentissage universitaire le cours n’est qu’un point de départ, un premier trait, qu’il
s’agit de compléter (par d’autres cours, des lectures, des discussions, , etc.). Un point de départ
qu’il est possible de sauter : on pourra toujours rattraper, à partir des notes des collègues, de plus
en plus souvent mises en ligne (on trouvera les adresses sur les forums étudiants) ou des livres
conseillés par l’enseignant.
Mais avant de sauter joyeusement un cours, il faut avoir conscience des risques. D’abord de la
pratique elle-même : « Sécher un cours, sécher toujours »... Il n’est pas rare que d’une absence
occasionnelle on passe à une mauvaise habitude, puis à l’abandon pur et simple des études
(principale cause de la frappante réduction des effectifs entre la première et la seconde année).
Mais surtout : un cours n’est pas seulement un contenu (une compilation plus ou moins originale
de données). Il initie également à un certain discours, une façon de parler, une manière de
réfléchir particulière. En suivant les cours, donc, l’étudiant motivé s’habitue peu à peu au langage
universitaire de sa spécialité.
Suivre un cours n’est cependant pas être dans l’amphi le bon jour à la bonne heure, passivement.
Cela demande un travail actif, qui se reflète dans la prise de notes, complétée par un travail
personnel, propre à chaque étudiant. C’est une des clefs de l’acquisition des connaissances et de
la réussite des étudiants.
A. BERRICHI [MTU – FSJES Oujda – 2012-2014] 40
41. Bibliographie
BARIL, Denis et Jean GUILLET (1995). « Techniques de l'expression écrite et orale ». 5ème
édition. Paris, Éditions Sirey, Tome 2.
BÉGIN, C. (1992), « Devenir efficace dans ses études », Laval, Beauchemin.
BOUCHER (1979), F. et AVARD, J. « Réussir ses études : Guide d’auto-gestion », Boucherville,
Édition de Mortagne.
BUZAN, T. (1979), « Une tête bien faite. Exploitez vos ressources intellectuelles », Paris, Les
éditions d’organisation.
CHEVALIER, B. (1992). « Préparer un examen, Gestion mentale et acquisition des méthodes de
travail ». Paris, Nathan (Collection 128, Nathan Université).
COÉFFÉ, M. (1990), « Guide Bordas des méthodes de travail », Paris, Bordas.
COUCHAÈRE M.-J. (2001), « Le développement de la mémoire: Outils pour une mémoire
dynamisée », Paris, ESF Editeur
DARTOIS., C. (1984), « Comment prendre des notes », Paris, Éditons du Centurion.
DIONNE, B. (1991), « Pour réussir. Guide méthodologique pour les études et la recherche »,
2ème
édition, Laval, Édition Études Vivantes.
ELLIS, D. B. (1992), « La clé du savoir », Sudbury, Institut de technologies télématiques.
HOFFBECK, G. et WALTER, J.(1987), « Savoir prendre des notes vite et bien », Paris, Dunod.
MEYER, B.(1996), « Maîtriser l'argumentation », Paris, A. Colin.
SIMONET, R. (2000), « Comment réussir un exposé oral », Paris, Dunod.
TROCME-FABRE H. (1987), «J’apprends, donc je suis », Paris, Ed. d’Organisation.
WILLIAMS L.V (1986), « Deux cerveaux pour apprendre », Paris, Ed. d’organisation.
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