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Le cadre conceptuel
comptable de l’IASB




       Michel Méau    1
L’ensemble du référentiel des normes
            internationales IAS / IFRS comprend




    Un cadre                 des normes              des
    conceptuel                                   interprétations
L’ensemble des textes élaborés s’applique à tous les comptes qu’ils
soient individuels ou consolidés.
En Europe, ils doivent toutefois être retenus pour les comptes
consolidés des sociétés cotées. La France, pour des raisons fiscales
surtout, ne les retient pas pour l’instant pour les comptes individuels.

                               Michel Méau                            2
Le cadre conceptuel traite de :
    l’objectif des états financiers,
    les hypothèses de base : comptabilité
      d’engagement et continuité de l’exploitation,
    les caractéristiques qualitatives des états
      financiers,
    la définition des éléments à partir desquels les états
      financiers sont construits,
    l’évaluation et la comptabilisation de ces
      éléments,
    les concepts de capital et de maintien du capital.

Le cadre conceptuel n’est pas une norme mais un ensemble de
concepts qui sont la base de la préparation et de la présentation des
états financiers, et auxquels il faut se référer pour traiter un problème
non prévu par une norme.
                               Michel Méau                                  3
Utilisateurs et besoins
         d’information (1/5)
• Investisseurs actuels et potentiels
  mesure du risque inhérent à leurs
   investissements et mesure de leur
   rentabilité ;
  résolution de la question : faut-il acheter,
   conserver ou vendre ?
  capacité à payer des dividendes (pour les
   actionnaires).
                    Michel Méau               4
Utilisateurs et besoins
        d’information (2/5)
• Membres du personnel
  information sur la stabilité et la
   rentabilité de l’entreprise,
  capacité de l’entreprise à payer une
   rémunération,
  avantages en matière de retraite,
  opportunités en matière d’emploi.
                   Michel Méau            5
Utilisateurs et besoins
        d’information (3/5)
• Prêteurs
  paiement des intérêts et des prêts à
   l’échéance == solvabilité
• Fournisseurs et autres créditeurs
  paiement à l’échéance == solvabilité,
  pérennité de l’entreprise si elle est un
   client majeur.
                   Michel Méau                6
Utilisateurs et besoins
        d’information (4/5)
• Clients
  continuité de l’entreprise
• État et organismes publics
  répartition des ressources,
  activités de l’entreprise,
  politiques fiscales,
  statistiques nationales.
                   Michel Méau   7
Utilisateurs et besoins
         d’information (5/5)
• Public
  contribution à l’économie locale,
  tendances et évolutions récentes de la
   prospérité de l’entreprise et sur l’étendue
   de ses activités.



                    Michel Méau                  8
Utilisateurs et besoins
             d’information
• Constatation : il y a des besoins divergents et
  communs à tous les utilisateurs == postulat de
  base (§10 du cadre conceptuel) :
• « Comme les investisseurs sont les apporteurs de
  capitaux à risque de l’entreprise, la fourniture
  d’états financiers qui répondent à leurs besoins
  répondra également à la plupart des besoins des
  autres utilisateurs susceptibles d’être satisfaits
  par des états financiers ».
                       Michel Méau                     9
I- Objectif des états financiers
          = fournir une information sur :

la situation       la performance             les variations
financière            (compte de             de la situation
  (bilan)             résultat)              financière

utile et pertinente pour un large éventail d’utilisateurs, c’est-
          à-dire leur permettant de prendre des décisions
                          économiques.
                            Michel Méau                         10
Décisions économiques
• §15 du cadre conceptuel :
  « les décisions économiques qui sont prises 
  par les utilisateurs des états financiers 
  imposent une évaluation de la capacité de 
  l’entreprise à générer de la trésorerie et des 
  équivalents de trésorerie ainsi que leur 
  échéance et l’assurance de leur 
  concrétisation ».
                     Michel Méau               11
Limites des états financiers
• L’information n’est donnée que sur les
  effets financiers des événements passés.
• Pas d’information non financière.
• == Importance des informations annexes à
  donner : prévisions, informations
  qualitatives, ...


                  Michel Méau             12
II- Hypothèses de base
1 Comptabilité d’engagement
 Comptabilisation des effets des transactions et
 autres événements au moment où ils se produisent
 et non pas lors de leur règlement ou de leur
 encaissement. Ils figurent également dans les états
 financiers == information sur les flux de
 trésorerie passés mais aussi futurs (obligations ou
 ressources à recevoir).

                      Michel Méau                  13
II- Hypothèses de base
2 Continuité d’exploitation
  L’entreprise est censée poursuivre ses
  activités dans un avenir prévisible. Sinon, il
  faut se placer dans une base différente et
  l’indiquer de manière explicite en annexe.
Remarque : ces deux hypothèses sont
  également retenues dans les principes
  comptables français.
                     Michel Méau               14
III- Caractéristiques
qualitatives des états financiers
= Attributs rendant utiles pour les utilisateurs
  l’information fournie dans les états
  financiers.
Intelligibilité ;
Pertinence ;
Fiabilité ;
Comparabilité.
                     Michel Méau                   15
Intelligibilité
L’information doit être compréhensible
immédiatement par les utilisateurs.
Ces derniers sont censés avoir une connaissance
raisonnable des affaires et activités économiques
et de la comptabilité.
De plus, ils doivent avoir la volonté d’étudier de
manière raisonnablement diligente l’information
communiquée.
Cela ne veut toutefois pas dire qu’il faut exclure
les sujets jugés trop complexes.
                     Michel Méau                     16
Pertinence (1/2)
Définition : l’information est pertinente
lorsqu’elle influence les décisions
économiques des utilisateurs en les aidant
dans l’évaluation des événements passés,
présents ou à venir, ou encore en les aidant
à corriger les évaluations passées.
Exemple : la valeur prédictive du compte de résultat est
améliorée si les éléments inhabituels, anormaux et peu
fréquents sont présentés distinctement.
                        Michel Méau                        17
Pertinence (2/2)
La pertinence de l’information dépend de sa
nature et de son importance relative.
Exemple : l’information sur un secteur d’activité (nature)
peut fournir des indications sur les risques et les
opportunités ; l’application de la méthode 20/80 sur les
stocks (importance relative) indique quelles sont les
informations sur les stocks qu’il convient de fournir.
L’information est significative si son omission ou
son inexactitude peut influencer les décisions
économiques que les utilisateurs prennent sur la
base des états financiers.
                        Michel Méau                          18
Fiabilité (1/5)
Définition : l’information est fiable si elle
est exempte d’erreurs et de biais
significatifs et si les utilisateurs peuvent lui
faire confiance pour présenter l’image
fidèle de ce qu’elle est censée présenter.
Une information peut être pertinente mais
non fiable. Exemple : il est habituellement difficile
d’identifier et d’évaluer de façon fiable le goodwill,
pourtant c’est une information pertinente.
                         Michel Méau                     19
Fiabilité (2/5)
Principe de la prééminence de la
substance sur la forme : les transactions et
autres événements doivent être
comptabilisés et présentés conformément à
leur substance et leur réalité économique et
non pas seulement selon leur forme
juridique.
Conséquence : les biens pris en crédit-bail figurent à l’actif
du bilan.

                         Michel Méau                        20
Fiabilité (3/5)
La fiabilité de l’information requiert aussi
sa neutralité. Elle doit être présentée sans
parti pris.
Les états financiers ne sont pas neutres si la
sélection ou la présentation de l’information
peut influencer le jugement ou la prise de
décision.

                  Michel Méau                21
Fiabilité (4/5)
Devant les incertitudes qui entourent un certain
nombre d’événements (survenance, estimation…),
les états financiers doivent être préparés avec
prudence et il convient d’indiquer la nature et
l’étendue de ces incertitudes.
La prudence est la prise en compte d’un certain degré de
précaution dans l’exercice des jugements nécessaires pour
préparer les estimations dans des conditions d’incertitude,
pour faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient
pas surévalués et que les passifs ou les charges ne soient
pas sous-évalués.
Toutefois il ne faut pas exagérer, sinon perte de neutralité.
                         Michel Méau                       22
Fiabilité (5/5)
Enfin, pour être fiable, l’information doit
aussi être exhaustive, tout en ayant le souci
à la fois du coût et de l’importance
significative.
« Trop d’information tue l’information », et
le coût est très élevé.


                  Michel Méau               23
Comparabilité
Comparaison dans le temps mais aussi
dans l’espace (entreprises entre elles).
== Nécessité de la permanence des
méthodes utilisées par une même
entreprise, mais aussi par des entreprises
différentes.
Les méthodes utilisées et les changements
de méthodes effectués doivent être
indiqués.          Michel Méau               24
Contraintes à respecter pour rendre
  l’information pertinente et fiable
Célérité : plus une information tarde à être
  fournie, plus elle perd de pertinence. Il convient de
  trouver un équilibre entre la rapidité (facteur de
  pertinence) et la fiabilité.
Rapport coût/avantage : les avantages
  obtenus de l’information doivent être supérieurs
  au coût nécessaire pour l’obtenir ou la produire.
  Toutefois, l’information peut avoir des effets
  induits qu ’il est parfois difficile d’estimer.
                       Michel Méau                    25
Image fidèle
Ce concept n’est pas défini en tant que tel
dans le Cadre conceptuel.
Mais il est précisé : « l’application des
principales caractéristiques qualitatives et
des dispositions normatives comptables
appropriées a normalement pour effet que
les états financiers donnent ce qui
généralement s’entend par image fidèle ou
présentation fidèle de cette information ».
                  Michel Méau              26
IV- Éléments des états financiers
• Les états financiers retracent les effets financiers
  des transactions et autres événements en les
  groupant par grandes catégories (= éléments) selon
  leurs caractéristiques économiques.
• Bilan == éléments directement liés à l’évaluation
  de la situation financière : actifs, passifs,
  capitaux propres.
• Compte de résultat == éléments directement liés
  à l’évaluation de la performance : produits,
  charges.
                       Michel Méau                  27
Bilan : évaluation de la
        situation financière
• ACTIF = ressource contrôlée par l’entreprise du
  fait d’événements passés et dont des avantages
  économiques futurs sont attendus par l’entreprise.
• PASSIF = obligation actuelle de l’entreprise
  résultant d’événements passés et dont l’extinction
  devrait se traduire pour l’entreprise par une sortie
  de ressources représentatives d’avantages
  économiques.
• CAPITAUX PROPRES = intérêt résiduel dans
  les actifs après déduction de tous les passifs.
                        Michel Méau                  28
Bilan : évaluation de la
   situation financière - Actifs
Avantage économique futur = potentiel qu’a l’actif
de contribuer, directement ou indirectement, à des flux
de trésorerie et d’équivalents de trésorerie au bénéfice
de l’entreprise.
Potentiel :
potentiel de production (matériel, bâtiment,.)
possibilité de conversion en trésorerie (stock, créance,.)
capacité à réduire les sorties de trésorerie (par exemple,
 lorsqu’un autre processus de production diminue les coûts
 de production).
                         Michel Méau                      29
Bilan : évaluation de la
    situation financière - Actifs
• La forme physique n’est pas obligatoire pour
  l’existence d’un actif : certains éléments (brevets,
  …) sont des actifs si des avantages économiques
  en sont attendus et si l’entreprise en a le
  contrôle.
• D’autres actifs sont associés à des droits, dont le
  droit de propriété. Mais ce dernier n’est pas
  essentiel : pour être un actif, l’entreprise doit en
  contrôler les avantages attendus.
                       Michel Méau                   30
Bilan : évaluation de la
     situation financière - Passifs
• Obligation actuelle = devoir ou responsabilité d’agir
  ou de faire quelque chose d’une certaine façon : cela
  peut être explicite (existence d’un contrat) ou
  implicite (habitudes commerciales par exemple).
• L’obligation ne naît qu’après la livraison d’un actif ou
  après avoir donné un accord irrévocable d’acquérir
  l’actif == distinction avec la notion d’engagement
  futur.
• Dans le cas où le passif doit être estimé de manière
  fiable, il prend le nom de provision.
                          Michel Méau                  31
Bilan : évaluation de la situation
 financière - Capitaux propres
• Bien qu’ils soient définis comme un
  montant résiduel, les capitaux propres
  peuvent être subdivisés : fonds apportés par
  les actionnaires, réserves légales,
  réglementaires, fiscales.
• Cette subdivision apporte des informations
  supplémentaires aux utilisateurs.

                    Michel Méau              32
Compte de résultat : évaluation
    de la performance
• PRODUITS = accroissements d’avantages
  économiques au cours de l’exercice,
  sous forme d’entrées ou d’accroissements
   d’actifs, ou de diminutions de passifs,
  ayant pour conséquence une augmentation des
   capitaux propres, autres que les augmentations
   provenant des apports des participants à ces
   capitaux propres.

                     Michel Méau                    33
Compte de résultat : évaluation
     de la performance
• CHARGES = diminutions d’avantages
  économiques au cours de l’exercice,
  sous forme de sorties ou de diminutions
   d’actifs, ou de survenance de passifs,
  ayant pour conséquence de diminuer les
   capitaux propres, autrement que par des
   distributions aux participants à ces capitaux
   propres.

                      Michel Méau                  34
Compte de résultat : évaluation
     de la performance
• Présentation des produits et charges de
  manière à fournir une information
  pertinente :
  distinction activités ordinaires et autres ;
  critères de mesure de la performance : marge
   brute, résultat des activités ordinaires avant
   impôt, résultat des activités ordinaires après
   impôt, résultat net.

                     Michel Méau                    35
Compte de résultat : évaluation
  de la performance - Produits
• Produits = produits des activités ordinaires +
  profits
Produits des activités ordinaires = ventes,
 honoraires, intérêts, dividendes, redevances, loyers, …
Profits = résultant de la sortie d’actifs à long terme,
 profits latents (réévaluation des titres négociables ou
 résultant d’accroissements de la valeur comptable des
 actifs à long terme). Ils sont présentés nets des charges
 correspondantes.

                         Michel Méau                  36
Compte de résultat : évaluation
 de la performance - Charges
• Charges = charges résultant des activités
  ordinaires + pertes
Charges relatives aux activités ordinaires =
  coût des ventes, salaires, amortissements, …
Pertes = catastrophes naturelles, sortie d’actifs
  non courants, pertes latentes (pertes de
  change…). Elles sont présentées nettes des
  produits qui y sont liés.
                      Michel Méau                37
Ajustements de maintien du capital
 • Réévaluation ou réestimation des actifs et
   passifs = augmentations ou diminutions des
   capitaux propres qui ne figurent pas dans le
   compte de résultat (bien qu’elles répondent
   à la définition de produits ou de charges).
 • Comptabilisation sous forme d’ajustements
   de maintien du capital ou de réserves de
   réévaluation.
                     Michel Méau              38
V- Comptabilisation des
         éléments financiers
• Comptabilisation = processus consistant à
  incorporer dans un état financier un article
  satisfaisant d’une part à la définition d’un
  élément (vue précédemment) et d’autre part aux
  critères de comptabilisation suivants :
  – il est probable que tout avantage économique futur
    qui est lié à l’article ira à l’entreprise ou en
    proviendra ;
  – l’article a un coût ou une valeur pouvant être estimé
    de manière fiable.
                        Michel Méau                   39
Comptabilisation - Probabilité
d’avantages économiques futurs
• Le concept de probabilité traduit le degré
  d’incertitude de survenance des avantages,
  tenant à l’environnement dans lequel une
  entreprise agit.
• Les appréciations de ce degré d’incertitude
  sont faites sur la base des éléments probants
  existant lorsque les états financiers sont
  préparés.
                    Michel Méau               40
Comptabilisation - Fiabilité de
       l’évaluation
• Voir définition diapos 19 à 23.
• L’utilisation d’estimations raisonnables est
  une partie essentielle de la préparation des
  états financiers et n’est pas contraire à leur
  fiabilité.
• Toutefois, lorsque l’obtention d’estimations
  raisonnables est difficile, l’article ne doit
  pas être comptabilisé. Mais l’information
  doit figurer en annexe.
                     Michel Méau               41
Comptabilisation des actifs
• Un actif est comptabilisé au bilan lorsqu’il est
  probable que des avantages économiques futurs
  iront à l’entreprise et que l’actif a un coût ou
  une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
• Lorsqu’il est improbable que les avantages
  économiques futurs iront à l’entreprise au-delà
  de l’exercice, c’est une charge qu’il faut
  comptabiliser et non un actif.
                      Michel Méau              42
Comptabilisation des passifs
• Un passif est comptabilisé au bilan lorsqu’il
  est probable qu’une sortie de ressources
  représentative d’avantages économiques
  résultera de l’extinction d’une obligation
  actuelle et que le montant de cette
  extinction peut être mesuré de façon fiable.


                    Michel Méau               43
Comptabilisation des produits
• Un produit est comptabilisé lorsqu’un
  accroissement d’avantages économiques
  futurs lié à un accroissement d’actif ou à
  une diminution de passif s’est produit et qui
  peut être évalué de façon fiable.
• La comptabilisation d’un produit a donc
  lieu en même temps que la comptabilisation
  d’une augmentation d’actif ou d’une
  diminution de passif.
                    Michel Méau               44
Comptabilisation des charges (1/3)
• Les charges sont comptabilisées lorsqu’une
  diminution d’avantages économiques futurs liée
  à la diminution d’actif ou à l’augmentation de
  passif s’est produite et qui peut être évaluée de
  façon fiable.
• La comptabilisation d’une charge s’effectue
  donc en même temps que celle d’une
  augmentation des passifs ou d’une diminution
  des actifs.
                      Michel Méau               45
Comptabilisation des charges (2/3)
• Rattachement des charges aux produits : les
  charges sont comptabilisées sur la base d’une
  association directe entre les coûts encourus et
  l’obtention d’éléments spécifiques de produits.
• Lorsque les avantages sont attendus sur plusieurs
  exercices, et que l’association avec les produits
  ne peut être déterminée que de façon vague ou
  indirecte == comptabilisation des charges sur la
  base de procédures de répartition systématiques
  et rationnelles == amortissement.
                      Michel Méau              46
Comptabilisation des charges (3/3)
• Une charge est comptabilisée dès qu’une dépense
  ne produit aucun avantage économique futur ou
  bien lorsque, et dans la mesure où, les avantages
  économiques futurs ne remplissent pas ou cessent
  de remplir les conditions de comptabilisation en
  tant qu’actif.
• Une charge est également enregistrée dans le cas
  où un passif est encouru sans comptabilisation
  d’un actif (ex : passif naissant de la garantie d’un
  produit).
                        Michel Méau               47
VI- Évaluation des éléments
      des états financiers
• Évaluation = processus consistant à
  déterminer les montants monétaires
  auxquels les éléments des états financiers
  vont être comptabilisés et inscrits au bilan
  et au compte de résultat.
• Utilisation de conventions d’évaluation
  différentes : coût historique, coût actuel,
  valeur de réalisation, valeur actualisée.
                     Michel Méau                 48
Évaluation - Coût historique
• Actifs == montant de trésorerie ou
  d’équivalents de trésorerie payé ou juste
  valeur de la contrepartie donnée pour les
  acquérir, au moment de l’acquisition.
• Passifs == montant des produits reçus en
  échange de l’obligation, ou montant de
  trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que
  l’on s’attend à verser pour éteindre le passif,
  dans le cours normal de l’activité.
                     Michel Méau               49
Évaluation - Coût actuel
• Actifs == montant de trésorerie ou
  d’équivalents de trésorerie qu’il faudrait
  payer si le même actif ou un actif équivalent
  était acquis actuellement.
• Passifs == montant non actualisé de
  trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui
  serait nécessaire pour régler l’obligation
  actuellement.

                    Michel Méau              50
Évaluation - Valeur de
    réalisation (de règlement)
• Actifs == montant de trésorerie ou
  d’équivalents de trésorerie qui pourrait être
  obtenu actuellement en vendant l’actif lors
  d’une sortie volontaire.
• Passifs == valeur de règlement = montants
  non actualisés de trésorerie ou d’équivalents
  de trésorerie que l’on s’attendrait à payer
  pour éteindre des passifs dans le cours
  normal de l’activité.
                    Michel Méau              51
Évaluation - Valeur actualisée
• Actifs == valeur actualisée des entrées
  nettes futures de trésorerie que l’élément
  génère dans le cours normal de l’activité.
• Passifs == valeur actualisée des sorties de
  trésorerie nettes futures que l’on s’attend à
  devoir consentir pour éteindre les passifs
  dans le cours normal de l’activité.

                     Michel Méau                  52
Évaluation - Quelle méthode ?
• Aucune méthode privilégiée par le cadre
  conceptuel.
• Il constate que la méthode la plus utilisée
  est celle du coût historique, parfois associée
  à la valeur de réalisation (pour les stocks).
• Toutefois, à partir de 1995, les normes IAS
  et IFRS ont introduit la juste valeur comme
  méthode d’évaluation préférentielle.
                     Michel Méau               53
Évaluation - Juste valeur
• IAS 32 == juste valeur = montant pour
  lequel un actif pourrait être échangé ou un
  passif éteint, entre des parties bien
  informées et consentantes dans le cadre
  d’une transaction effectuée dans des
  conditions de concurrence normale.
• Le concept de juste valeur est plus large que
  celui de valeur de marché (qui fait référence
  à l’existence d’un marché actif, qui n’existe
  pas pour tous les éléments).
                    Michel Méau               54
VII- Concepts de capital et de
        maintien du capital
• Concept financier de capital (argent investi ou
  pouvoir d’achat investi) == capital = actif net
  ou capitaux propres de l’entreprise.
• Concept physique de capital (capacité
  opérationnelle) == capital = capacité
  productive de l’entreprise (unités produites par
  jour par exemple).
• Le choix du concept dépend des besoins des
  utilisateurs des états financiers.
                      Michel Méau              55
Concepts de maintien de capital et
   détermination du résultat
• Les concepts de maintien du capital physique ou
  financier permettent de définir la notion de bénéfice :
  un bénéfice est obtenu si :
• montant financier de l’actif net (ou capacité de
  production physique) à la clôture de l’exercice 
  montant financier de l’actif net (ou capacité de
  production physique) à l’ouverture de l’exercice, après
  exclusion des distributions aux propriétaires et de leurs
  contributions au cours de l’exercice.
                          Michel Méau                   56
Concepts de maintien de capital et
   détermination du résultat
• Le concept de maintien de capital permet de distinguer
  la rentabilité sur le capital et la rentabilité du capital :
  seules les entrées d’actifs qui dépassent les montants
  nécessaires pour maintenir le capital peuvent être
  considérées comme du bénéfice et par conséquent
  comme une rentabilité sur le capital.
• == Bénéfice = produits - charges (y compris les
  ajustements de maintien du capital si nécessaires).
• Si charges  produits == perte nette.
                            Michel Méau                    57
Concepts de maintien de capital et
   détermination du résultat
 • Maintien du capital physique ==
   évaluation obligatoire au coût actuel.
 • Maintien du capital financier == pas de
   méthode d’évaluation particulière.




                    Michel Méau               58

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Cadre conceptuel iasb

  • 1. Le cadre conceptuel comptable de l’IASB Michel Méau 1
  • 2. L’ensemble du référentiel des normes internationales IAS / IFRS comprend Un cadre des normes des conceptuel interprétations L’ensemble des textes élaborés s’applique à tous les comptes qu’ils soient individuels ou consolidés. En Europe, ils doivent toutefois être retenus pour les comptes consolidés des sociétés cotées. La France, pour des raisons fiscales surtout, ne les retient pas pour l’instant pour les comptes individuels. Michel Méau 2
  • 3. Le cadre conceptuel traite de : l’objectif des états financiers, les hypothèses de base : comptabilité d’engagement et continuité de l’exploitation, les caractéristiques qualitatives des états financiers, la définition des éléments à partir desquels les états financiers sont construits, l’évaluation et la comptabilisation de ces éléments, les concepts de capital et de maintien du capital. Le cadre conceptuel n’est pas une norme mais un ensemble de concepts qui sont la base de la préparation et de la présentation des états financiers, et auxquels il faut se référer pour traiter un problème non prévu par une norme. Michel Méau 3
  • 4. Utilisateurs et besoins d’information (1/5) • Investisseurs actuels et potentiels mesure du risque inhérent à leurs investissements et mesure de leur rentabilité ; résolution de la question : faut-il acheter, conserver ou vendre ? capacité à payer des dividendes (pour les actionnaires). Michel Méau 4
  • 5. Utilisateurs et besoins d’information (2/5) • Membres du personnel information sur la stabilité et la rentabilité de l’entreprise, capacité de l’entreprise à payer une rémunération, avantages en matière de retraite, opportunités en matière d’emploi. Michel Méau 5
  • 6. Utilisateurs et besoins d’information (3/5) • Prêteurs paiement des intérêts et des prêts à l’échéance == solvabilité • Fournisseurs et autres créditeurs paiement à l’échéance == solvabilité, pérennité de l’entreprise si elle est un client majeur. Michel Méau 6
  • 7. Utilisateurs et besoins d’information (4/5) • Clients continuité de l’entreprise • État et organismes publics répartition des ressources, activités de l’entreprise, politiques fiscales, statistiques nationales. Michel Méau 7
  • 8. Utilisateurs et besoins d’information (5/5) • Public contribution à l’économie locale, tendances et évolutions récentes de la prospérité de l’entreprise et sur l’étendue de ses activités. Michel Méau 8
  • 9. Utilisateurs et besoins d’information • Constatation : il y a des besoins divergents et communs à tous les utilisateurs == postulat de base (§10 du cadre conceptuel) : • « Comme les investisseurs sont les apporteurs de capitaux à risque de l’entreprise, la fourniture d’états financiers qui répondent à leurs besoins répondra également à la plupart des besoins des autres utilisateurs susceptibles d’être satisfaits par des états financiers ». Michel Méau 9
  • 10. I- Objectif des états financiers = fournir une information sur : la situation la performance les variations financière (compte de de la situation (bilan) résultat) financière utile et pertinente pour un large éventail d’utilisateurs, c’est- à-dire leur permettant de prendre des décisions économiques. Michel Méau 10
  • 11. Décisions économiques • §15 du cadre conceptuel : « les décisions économiques qui sont prises  par les utilisateurs des états financiers  imposent une évaluation de la capacité de  l’entreprise à générer de la trésorerie et des  équivalents de trésorerie ainsi que leur  échéance et l’assurance de leur  concrétisation ». Michel Méau 11
  • 12. Limites des états financiers • L’information n’est donnée que sur les effets financiers des événements passés. • Pas d’information non financière. • == Importance des informations annexes à donner : prévisions, informations qualitatives, ... Michel Méau 12
  • 13. II- Hypothèses de base 1 Comptabilité d’engagement Comptabilisation des effets des transactions et autres événements au moment où ils se produisent et non pas lors de leur règlement ou de leur encaissement. Ils figurent également dans les états financiers == information sur les flux de trésorerie passés mais aussi futurs (obligations ou ressources à recevoir). Michel Méau 13
  • 14. II- Hypothèses de base 2 Continuité d’exploitation L’entreprise est censée poursuivre ses activités dans un avenir prévisible. Sinon, il faut se placer dans une base différente et l’indiquer de manière explicite en annexe. Remarque : ces deux hypothèses sont également retenues dans les principes comptables français. Michel Méau 14
  • 15. III- Caractéristiques qualitatives des états financiers = Attributs rendant utiles pour les utilisateurs l’information fournie dans les états financiers. Intelligibilité ; Pertinence ; Fiabilité ; Comparabilité. Michel Méau 15
  • 16. Intelligibilité L’information doit être compréhensible immédiatement par les utilisateurs. Ces derniers sont censés avoir une connaissance raisonnable des affaires et activités économiques et de la comptabilité. De plus, ils doivent avoir la volonté d’étudier de manière raisonnablement diligente l’information communiquée. Cela ne veut toutefois pas dire qu’il faut exclure les sujets jugés trop complexes. Michel Méau 16
  • 17. Pertinence (1/2) Définition : l’information est pertinente lorsqu’elle influence les décisions économiques des utilisateurs en les aidant dans l’évaluation des événements passés, présents ou à venir, ou encore en les aidant à corriger les évaluations passées. Exemple : la valeur prédictive du compte de résultat est améliorée si les éléments inhabituels, anormaux et peu fréquents sont présentés distinctement. Michel Méau 17
  • 18. Pertinence (2/2) La pertinence de l’information dépend de sa nature et de son importance relative. Exemple : l’information sur un secteur d’activité (nature) peut fournir des indications sur les risques et les opportunités ; l’application de la méthode 20/80 sur les stocks (importance relative) indique quelles sont les informations sur les stocks qu’il convient de fournir. L’information est significative si son omission ou son inexactitude peut influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états financiers. Michel Méau 18
  • 19. Fiabilité (1/5) Définition : l’information est fiable si elle est exempte d’erreurs et de biais significatifs et si les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter l’image fidèle de ce qu’elle est censée présenter. Une information peut être pertinente mais non fiable. Exemple : il est habituellement difficile d’identifier et d’évaluer de façon fiable le goodwill, pourtant c’est une information pertinente. Michel Méau 19
  • 20. Fiabilité (2/5) Principe de la prééminence de la substance sur la forme : les transactions et autres événements doivent être comptabilisés et présentés conformément à leur substance et leur réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique. Conséquence : les biens pris en crédit-bail figurent à l’actif du bilan. Michel Méau 20
  • 21. Fiabilité (3/5) La fiabilité de l’information requiert aussi sa neutralité. Elle doit être présentée sans parti pris. Les états financiers ne sont pas neutres si la sélection ou la présentation de l’information peut influencer le jugement ou la prise de décision. Michel Méau 21
  • 22. Fiabilité (4/5) Devant les incertitudes qui entourent un certain nombre d’événements (survenance, estimation…), les états financiers doivent être préparés avec prudence et il convient d’indiquer la nature et l’étendue de ces incertitudes. La prudence est la prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude, pour faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas sous-évalués. Toutefois il ne faut pas exagérer, sinon perte de neutralité. Michel Méau 22
  • 23. Fiabilité (5/5) Enfin, pour être fiable, l’information doit aussi être exhaustive, tout en ayant le souci à la fois du coût et de l’importance significative. « Trop d’information tue l’information », et le coût est très élevé. Michel Méau 23
  • 24. Comparabilité Comparaison dans le temps mais aussi dans l’espace (entreprises entre elles). == Nécessité de la permanence des méthodes utilisées par une même entreprise, mais aussi par des entreprises différentes. Les méthodes utilisées et les changements de méthodes effectués doivent être indiqués. Michel Méau 24
  • 25. Contraintes à respecter pour rendre l’information pertinente et fiable Célérité : plus une information tarde à être fournie, plus elle perd de pertinence. Il convient de trouver un équilibre entre la rapidité (facteur de pertinence) et la fiabilité. Rapport coût/avantage : les avantages obtenus de l’information doivent être supérieurs au coût nécessaire pour l’obtenir ou la produire. Toutefois, l’information peut avoir des effets induits qu ’il est parfois difficile d’estimer. Michel Méau 25
  • 26. Image fidèle Ce concept n’est pas défini en tant que tel dans le Cadre conceptuel. Mais il est précisé : « l’application des principales caractéristiques qualitatives et des dispositions normatives comptables appropriées a normalement pour effet que les états financiers donnent ce qui généralement s’entend par image fidèle ou présentation fidèle de cette information ». Michel Méau 26
  • 27. IV- Éléments des états financiers • Les états financiers retracent les effets financiers des transactions et autres événements en les groupant par grandes catégories (= éléments) selon leurs caractéristiques économiques. • Bilan == éléments directement liés à l’évaluation de la situation financière : actifs, passifs, capitaux propres. • Compte de résultat == éléments directement liés à l’évaluation de la performance : produits, charges. Michel Méau 27
  • 28. Bilan : évaluation de la situation financière • ACTIF = ressource contrôlée par l’entreprise du fait d’événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise. • PASSIF = obligation actuelle de l’entreprise résultant d’événements passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entreprise par une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques. • CAPITAUX PROPRES = intérêt résiduel dans les actifs après déduction de tous les passifs. Michel Méau 28
  • 29. Bilan : évaluation de la situation financière - Actifs Avantage économique futur = potentiel qu’a l’actif de contribuer, directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et d’équivalents de trésorerie au bénéfice de l’entreprise. Potentiel : potentiel de production (matériel, bâtiment,.) possibilité de conversion en trésorerie (stock, créance,.) capacité à réduire les sorties de trésorerie (par exemple, lorsqu’un autre processus de production diminue les coûts de production). Michel Méau 29
  • 30. Bilan : évaluation de la situation financière - Actifs • La forme physique n’est pas obligatoire pour l’existence d’un actif : certains éléments (brevets, …) sont des actifs si des avantages économiques en sont attendus et si l’entreprise en a le contrôle. • D’autres actifs sont associés à des droits, dont le droit de propriété. Mais ce dernier n’est pas essentiel : pour être un actif, l’entreprise doit en contrôler les avantages attendus. Michel Méau 30
  • 31. Bilan : évaluation de la situation financière - Passifs • Obligation actuelle = devoir ou responsabilité d’agir ou de faire quelque chose d’une certaine façon : cela peut être explicite (existence d’un contrat) ou implicite (habitudes commerciales par exemple). • L’obligation ne naît qu’après la livraison d’un actif ou après avoir donné un accord irrévocable d’acquérir l’actif == distinction avec la notion d’engagement futur. • Dans le cas où le passif doit être estimé de manière fiable, il prend le nom de provision. Michel Méau 31
  • 32. Bilan : évaluation de la situation financière - Capitaux propres • Bien qu’ils soient définis comme un montant résiduel, les capitaux propres peuvent être subdivisés : fonds apportés par les actionnaires, réserves légales, réglementaires, fiscales. • Cette subdivision apporte des informations supplémentaires aux utilisateurs. Michel Méau 32
  • 33. Compte de résultat : évaluation de la performance • PRODUITS = accroissements d’avantages économiques au cours de l’exercice, sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs, ou de diminutions de passifs, ayant pour conséquence une augmentation des capitaux propres, autres que les augmentations provenant des apports des participants à ces capitaux propres. Michel Méau 33
  • 34. Compte de résultat : évaluation de la performance • CHARGES = diminutions d’avantages économiques au cours de l’exercice, sous forme de sorties ou de diminutions d’actifs, ou de survenance de passifs, ayant pour conséquence de diminuer les capitaux propres, autrement que par des distributions aux participants à ces capitaux propres. Michel Méau 34
  • 35. Compte de résultat : évaluation de la performance • Présentation des produits et charges de manière à fournir une information pertinente : distinction activités ordinaires et autres ; critères de mesure de la performance : marge brute, résultat des activités ordinaires avant impôt, résultat des activités ordinaires après impôt, résultat net. Michel Méau 35
  • 36. Compte de résultat : évaluation de la performance - Produits • Produits = produits des activités ordinaires + profits Produits des activités ordinaires = ventes, honoraires, intérêts, dividendes, redevances, loyers, … Profits = résultant de la sortie d’actifs à long terme, profits latents (réévaluation des titres négociables ou résultant d’accroissements de la valeur comptable des actifs à long terme). Ils sont présentés nets des charges correspondantes. Michel Méau 36
  • 37. Compte de résultat : évaluation de la performance - Charges • Charges = charges résultant des activités ordinaires + pertes Charges relatives aux activités ordinaires = coût des ventes, salaires, amortissements, … Pertes = catastrophes naturelles, sortie d’actifs non courants, pertes latentes (pertes de change…). Elles sont présentées nettes des produits qui y sont liés. Michel Méau 37
  • 38. Ajustements de maintien du capital • Réévaluation ou réestimation des actifs et passifs = augmentations ou diminutions des capitaux propres qui ne figurent pas dans le compte de résultat (bien qu’elles répondent à la définition de produits ou de charges). • Comptabilisation sous forme d’ajustements de maintien du capital ou de réserves de réévaluation. Michel Méau 38
  • 39. V- Comptabilisation des éléments financiers • Comptabilisation = processus consistant à incorporer dans un état financier un article satisfaisant d’une part à la définition d’un élément (vue précédemment) et d’autre part aux critères de comptabilisation suivants : – il est probable que tout avantage économique futur qui est lié à l’article ira à l’entreprise ou en proviendra ; – l’article a un coût ou une valeur pouvant être estimé de manière fiable. Michel Méau 39
  • 40. Comptabilisation - Probabilité d’avantages économiques futurs • Le concept de probabilité traduit le degré d’incertitude de survenance des avantages, tenant à l’environnement dans lequel une entreprise agit. • Les appréciations de ce degré d’incertitude sont faites sur la base des éléments probants existant lorsque les états financiers sont préparés. Michel Méau 40
  • 41. Comptabilisation - Fiabilité de l’évaluation • Voir définition diapos 19 à 23. • L’utilisation d’estimations raisonnables est une partie essentielle de la préparation des états financiers et n’est pas contraire à leur fiabilité. • Toutefois, lorsque l’obtention d’estimations raisonnables est difficile, l’article ne doit pas être comptabilisé. Mais l’information doit figurer en annexe. Michel Méau 41
  • 42. Comptabilisation des actifs • Un actif est comptabilisé au bilan lorsqu’il est probable que des avantages économiques futurs iront à l’entreprise et que l’actif a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable. • Lorsqu’il est improbable que les avantages économiques futurs iront à l’entreprise au-delà de l’exercice, c’est une charge qu’il faut comptabiliser et non un actif. Michel Méau 42
  • 43. Comptabilisation des passifs • Un passif est comptabilisé au bilan lorsqu’il est probable qu’une sortie de ressources représentative d’avantages économiques résultera de l’extinction d’une obligation actuelle et que le montant de cette extinction peut être mesuré de façon fiable. Michel Méau 43
  • 44. Comptabilisation des produits • Un produit est comptabilisé lorsqu’un accroissement d’avantages économiques futurs lié à un accroissement d’actif ou à une diminution de passif s’est produit et qui peut être évalué de façon fiable. • La comptabilisation d’un produit a donc lieu en même temps que la comptabilisation d’une augmentation d’actif ou d’une diminution de passif. Michel Méau 44
  • 45. Comptabilisation des charges (1/3) • Les charges sont comptabilisées lorsqu’une diminution d’avantages économiques futurs liée à la diminution d’actif ou à l’augmentation de passif s’est produite et qui peut être évaluée de façon fiable. • La comptabilisation d’une charge s’effectue donc en même temps que celle d’une augmentation des passifs ou d’une diminution des actifs. Michel Méau 45
  • 46. Comptabilisation des charges (2/3) • Rattachement des charges aux produits : les charges sont comptabilisées sur la base d’une association directe entre les coûts encourus et l’obtention d’éléments spécifiques de produits. • Lorsque les avantages sont attendus sur plusieurs exercices, et que l’association avec les produits ne peut être déterminée que de façon vague ou indirecte == comptabilisation des charges sur la base de procédures de répartition systématiques et rationnelles == amortissement. Michel Méau 46
  • 47. Comptabilisation des charges (3/3) • Une charge est comptabilisée dès qu’une dépense ne produit aucun avantage économique futur ou bien lorsque, et dans la mesure où, les avantages économiques futurs ne remplissent pas ou cessent de remplir les conditions de comptabilisation en tant qu’actif. • Une charge est également enregistrée dans le cas où un passif est encouru sans comptabilisation d’un actif (ex : passif naissant de la garantie d’un produit). Michel Méau 47
  • 48. VI- Évaluation des éléments des états financiers • Évaluation = processus consistant à déterminer les montants monétaires auxquels les éléments des états financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan et au compte de résultat. • Utilisation de conventions d’évaluation différentes : coût historique, coût actuel, valeur de réalisation, valeur actualisée. Michel Méau 48
  • 49. Évaluation - Coût historique • Actifs == montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie payé ou juste valeur de la contrepartie donnée pour les acquérir, au moment de l’acquisition. • Passifs == montant des produits reçus en échange de l’obligation, ou montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attend à verser pour éteindre le passif, dans le cours normal de l’activité. Michel Méau 49
  • 50. Évaluation - Coût actuel • Actifs == montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un actif équivalent était acquis actuellement. • Passifs == montant non actualisé de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui serait nécessaire pour régler l’obligation actuellement. Michel Méau 50
  • 51. Évaluation - Valeur de réalisation (de règlement) • Actifs == montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui pourrait être obtenu actuellement en vendant l’actif lors d’une sortie volontaire. • Passifs == valeur de règlement = montants non actualisés de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attendrait à payer pour éteindre des passifs dans le cours normal de l’activité. Michel Méau 51
  • 52. Évaluation - Valeur actualisée • Actifs == valeur actualisée des entrées nettes futures de trésorerie que l’élément génère dans le cours normal de l’activité. • Passifs == valeur actualisée des sorties de trésorerie nettes futures que l’on s’attend à devoir consentir pour éteindre les passifs dans le cours normal de l’activité. Michel Méau 52
  • 53. Évaluation - Quelle méthode ? • Aucune méthode privilégiée par le cadre conceptuel. • Il constate que la méthode la plus utilisée est celle du coût historique, parfois associée à la valeur de réalisation (pour les stocks). • Toutefois, à partir de 1995, les normes IAS et IFRS ont introduit la juste valeur comme méthode d’évaluation préférentielle. Michel Méau 53
  • 54. Évaluation - Juste valeur • IAS 32 == juste valeur = montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une transaction effectuée dans des conditions de concurrence normale. • Le concept de juste valeur est plus large que celui de valeur de marché (qui fait référence à l’existence d’un marché actif, qui n’existe pas pour tous les éléments). Michel Méau 54
  • 55. VII- Concepts de capital et de maintien du capital • Concept financier de capital (argent investi ou pouvoir d’achat investi) == capital = actif net ou capitaux propres de l’entreprise. • Concept physique de capital (capacité opérationnelle) == capital = capacité productive de l’entreprise (unités produites par jour par exemple). • Le choix du concept dépend des besoins des utilisateurs des états financiers. Michel Méau 55
  • 56. Concepts de maintien de capital et détermination du résultat • Les concepts de maintien du capital physique ou financier permettent de définir la notion de bénéfice : un bénéfice est obtenu si : • montant financier de l’actif net (ou capacité de production physique) à la clôture de l’exercice montant financier de l’actif net (ou capacité de production physique) à l’ouverture de l’exercice, après exclusion des distributions aux propriétaires et de leurs contributions au cours de l’exercice. Michel Méau 56
  • 57. Concepts de maintien de capital et détermination du résultat • Le concept de maintien de capital permet de distinguer la rentabilité sur le capital et la rentabilité du capital : seules les entrées d’actifs qui dépassent les montants nécessaires pour maintenir le capital peuvent être considérées comme du bénéfice et par conséquent comme une rentabilité sur le capital. • == Bénéfice = produits - charges (y compris les ajustements de maintien du capital si nécessaires). • Si charges produits == perte nette. Michel Méau 57
  • 58. Concepts de maintien de capital et détermination du résultat • Maintien du capital physique == évaluation obligatoire au coût actuel. • Maintien du capital financier == pas de méthode d’évaluation particulière. Michel Méau 58