3. Quelques constats
La musique est la première pratique
culturelle des adolescents. C’est une
véritable passion et un fort vecteur
identitaire.
4. Jean-François Hersent…
« L'important chez les lycéens d'aujourd'hui – mais est-
ce si différent d'hier ? -, c'est le style, « la présentation
de soi en public » aurait dit Erving Goffman : les
vêtements, la coiffure, les sports que l'on pratique, les
musiques que l'on écoute et les livres ou les magazines
qu'on lit. Mais c'est surtout la musique – ou plutôt les
musiques – qui dicte bien souvent l'ensemble . A
partir de 15 ans, la panoplie d'écoute musicale est
complète : lecteur CD ou MP3, gravures et
téléchargements sur Internet : depuis de nombreuses
années, les études sur les jeunes montrent cette stabilité
de la prégnance de l'écoute musicale chez les jeunes.
Cela mérite d'être rappelé : la musique est la pratique
culturelle la plus prisée des adolescents. »
5. LA CULTURE ZAPPING
« Cette idée d'élasticité, de ruptures
brutales est à mettre en parallèle avec la
notion de " zapping " développée dans de
nombreux travaux sur les pratiques
culturelles des jeunes, et notamment dans
l'enquête menée en 1992 sur les jeunes et
la lecture par François de Singly . »
6. LA CULTURE ZAPPING
« Le temps doit être rapide et saccadé, les
jeunes attendent inconsciemment - ou non
d'ailleurs - d'être surpris, étonnés, ils
cherchent l'imprévisible. Il en va tout
particulièrement ainsi avec les supports
sur lesquels ces pratiques s'articulent : les
films sur grand écran ou à la télévision, les
jeux (sportifs ou informatiques), la
musique doivent répondre à ce souci "
d'élasticité ". »
7. LA CULTURE ZAPPING
« L'exigence du " tout, tout de suite "
apparaît fermement chez les jeunes ; la
mise en concurrence avec d'autres
activités, type télévision ou cinéma,
permet aux jeunes de penser que la
lecture demande trop de temps, trop de
concentration. »
8. LA CULTURE ZAPPING
« Tout se passe comme si on assistait à la
création inconsciente et à l'intériorisation par les
jeunes d'un " temps de l'histoire " : les histoires
dans les films, dans les séries télévisuelles,
voire dans une moindre limite dans les
chansons, ont cette singularité par rapport aux
livres qu'elles ont un format de temps, " pas plus
de deux heures " ; au-delà de cette barrière de
temps, les jeunes semblent exprimer des
difficultés pour rester concernés, attentifs et "
pris " par les faits. »
9. Une demande de reconnaissance
Laquelle s'exprime souvent à l'adolescence par
la satisfaction que les jeunes tirent de la
conformité aux normes du groupe des pairs et
explique en grande partie la puissance des
sentiments communautaires, le besoin
d'appartenir à un groupe voire à une bande.
Autrement dit, chez bon nombre d'adolescents,
l'approbation accordée par les pairs vaut plus
que tout, et certainement plus que la
reconnaissance tirée de la conformité aux règles
générales de la (bonne) société : parents,
enseignants, éducateurs, etc….
12. Les Quadrimusicales
Les Quadrimusicales ont pour ambition de
promouvoir des groupes ou des artistes
issus de la scène musicale régionale. Le
public est convié à 4 soirées, dédiées
chacune à un style musical particulier,
pour découvrir un groupe, sa musique et
son univers.
13. Chaque Quadrimusicale allie concert et
temps d’échange avec le public, afin d’en
faire un rendez-vous placé sous le signe
de la convivialité, de l’échange et du
partage.
20. Laurent Fourcaud, Universitaire à l'IUFM de Paris
« Le slam occupe, selon moi, une place à part dans la poésie
contemporaine. Cela tient à sa nature même : il est le fait, généralement -
et il le revendique d'ailleurs avec force -, de non spécialistes ; il consiste
de surcroît en des performances scéniques orales, n'étant écrit, et en tout
cas publié, qu'accessoirement. En même temps, son existence même, son
développement spectaculaire en Europe, après les Etats-Unis où il est né,
ont valeur de symptôme : ils traduisent en effet une grande demande de
poésie chez un large public, bien au-delà des cercles de personnes qui,
jusque-là, lisaient et pratiquaient la poésie. On peut en outre cerner une
caractéristique importante de cette demande à la lumière d'un des
principaux traits du slam, sa dimension contestataire, voire insurrectionnelle
: le désir de poésie, aujourd'hui, tel que le succès du slam le manifeste,
serait une des formes les plus singulières qu’est susceptible de revêtir la
résistance, inorganisée mais très vigoureuse, au type de société qui s'est
imposé depuis une ou deux décennies, le capitalisme mondialisé tel qu'il
tend à niveler sous les pires standards les cultures individuelles. »