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Le kératocône
                                                                                          Madame, Monsieur,
                                                                                          Cette fiche est destinée à vous informer sur le kérato-
                                                                                          cône. Elle ne se substitue pas à une consultation médi-
        La maladie                                                                        cale. Elle a pour but de favoriser le dialogue avec votre
        Le diagnostic                                                                     médecin. N’hésitez pas à lui faire préciser les points
        Les aspects génétiques                                                            qui ne vous paraîtraient pas suffisamment clairs et à
                                                                                          demander des informations supplémentaires sur votre
        Le traitement, la prise en charge, la prévention
                                                                                          cas particulier. En effet, certaines informations conte-
        Vivre avec                                                                        nues dans cette fiche peuvent ne pas être adaptées à
        En savoir plus                                                                    votre cas : il faut se rappeler que chaque patient est
                                                                                          particulier. Seul le médecin peut donner une informa-
                                                                                          tion individualisée et adaptée.




        La maladie
         u’est-ce que le kératocône ?
          Q
             Le kératocône correspond à une déformation de la cornée (le revêtement transparent de
             l’iris et de la pupille de l’œil) qui s’amincit progressivement, perd sa forme sphérique nor-
             male et prend une forme de cône irrégulier (figure 1). En effet, le mot kératocône, d’origine
             grecque, signifie «cornée conique».
             Cette déformation, survenant souvent vers la fin de l’adolescence, engendre des troubles
             de la vision (vue brouillée et déformée et mauvaise vision de loin) qui nécessitent le port
             de lentilles spécialisées. Le kératocône atteint généralement les deux yeux, mais pas avec
             la même sévérité.



                                                                       Figure 1
                                                                       Déformation conique de la cornée caractéristique
                                                                       du kératocône.
                                                                       http://www.snof.org/maladies/keratocone.
                                                                       html#definition



         ombien de personnes sont atteintes de kératocône ?
          C
             Il y a d’importantes discordances dans les estimations du nombre de personnes atteintes
             de kératocône, mais beaucoup d’études estiment que la prévalence (nombre de cas dans
             une population donnée à un moment précis) est comprise entre une personne sur 2000 et
             une sur 500. Les variations sont dues aux différents critères diagnostiques et méthodes de
             détection, certaines formes légères de kératocône pouvant passer inaperçues. En outre, si
             elle est souvent isolée, cette déformation oculaire peut être associée à d’autres maladies
             plus complexes.



Le keratocône
Encyclopédie Orphanet Grand Public                                          Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20
                                                                                                                                       1
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 ui peut en être atteint ?
          Q
             Le kératocône touche indifféremment les personnes des deux sexes, quelle que soit leur
             origine géographique, même s’il semble que les Asiatiques soient plus affectés.
             Le kératocône est habituellement découvert à la puberté (entre 10 et 20 ans), mais il peut
             survenir à tout âge (82 % des cas débutent toutefois avant 40 ans).

         quoi est-il dû ?
          A
             La cornée est la lentille transparente à travers laquelle on perçoit l’iris coloré et la pupille
             noire centrale. Normalement, la cornée a une forme arrondie régulière (figure 2). Chez les
             personnes ayant un kératocône, le centre de la cornée s’amincit et forme une protubérance
             conique et irrégulière qui perturbe la vision.
             On ne connaît pas encore les causes exactes du kératocône, mais il s’agit probablement
             d’une maladie génétique : même si aucun gène spécifique n’a été identifié, le fait que plu-
             sieurs membres d’une même famille puissent être atteints et que la maladie se développe
             presque systématiquement dans les deux yeux appuie la thèse d’une implication généti-
             que. Une recherche est actuellement en cours pour identifier le ou les éventuel(s) gène(s)
             impliqué(s).




                                  Figure 2
                                  La cornée est normalement arrondie et régulière.
                                  (Gentillesse : Association Keratocône)


             En plus de la susceptibilité génétique, des facteurs environnementaux sont nécessaires à
             l’apparition des symptômes cliniques de la maladie. Les contraintes mécaniques (comme le
             fait de se frotter les yeux ou encore le port de lentilles de contact) pourraient par exemple
             contribuer à déclencher la maladie. Comme le kératocône apparaît après la puberté, des
             hormones pourraient aussi être en cause.
             En outre, il se trouve que beaucoup de patients souffrant de kératocône ont une prédispo-
             sition aux allergies, et développent souvent un eczéma et/ou une conjonctivite allergique.
             Il semble donc qu’il existe un lien entre allergie et kératocône dont les mécanismes ne sont
             pas clairement établis.
             Par ailleurs, le kératocône survient souvent chez des personnes ayant une autre maladie,
             génétique ou ophtalmologique, comme par exemple le syndrome de Marfan, la trisomie 21,
             la rétinite pigmentaire ou l’amaurose congénitale de Leber (maladie familiale grave des
             yeux). Ainsi, 5 à 6 % des personnes trisomiques présentent un kératocône. On ne sait pas
             si ces maladies ont des caractéristiques génétiques favorisant la du kératocône, ou si elles

Le keratocône
Encyclopédie Orphanet Grand Public                                          Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20
                                                                                                                          2
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sont directement impliquées dans la pathologie.

         st-il contagieux ?
          E
             Non, le kératocône n’est pas contagieux.

         uelles en sont les manifestations ?
          Q
             Les symptômes du kératocône varient selon les individus et peuvent être de légers à graves.
             Le plus souvent, les deux yeux sont touchés (dans 90 % des cas) mais il est fréquent que le
             kératocône ne soit diagnostiqué que d’un seul coté, le délai d’apparition dans le deuxième
             oeil étant très variable et pouvant atteindre plusieurs années.
             Dans les premiers stades, le kératocône entraîne une vision floue (sensation de brouillard)
             et déformée (astigmatisme). Cette baisse de l’acuité visuelle est surtout ressentie en vision
             de loin (myopie) et est souvent associée à une sensibilité excessive à la lumière (photo-
             phobie), à un éblouissement et à une irritation oculaire (yeux larmoyants). À mesure que
             le kératocône évolue, l’astigmatisme et la myopie s’accentuent.
             Comme la déformation de la cornée est irrégulière, la vision subit une grande distorsion.
             La vue est brouillée, comparable à ce qu’on voit derrière une vitre quand il pleut beaucoup.
             Les images peuvent même paraître dédoublées ou multiples.
             Les personnes atteintes de kératocône doivent changer souvent de lunettes, car celles-ci
             deviennent vite impuissantes à corriger l’astigmatisme.
             Dans les stades avancés, la cornée se déforme et s’amincit tellement que des cicatrices
             apparaissent et l’opacifient, rendant la vision d’autant plus trouble.
             Mais comme l’évolution peut s’arrêter à tout moment, beaucoup de patients atteints de
             kératocône n’atteignent pas un tel stade.

         omment expliquer les symptômes ?
          C
             La cornée joue un rôle comparable à celui de l’objectif d’un appareil photographique : la
             lumière passe à travers, projetant ensuite les informations visuelles sur la rétine, qui est
             le film sensible tapissant le fond de l’œil. Le nerf optique transmet ensuite ces images au
             cerveau. La transparence et le caractère lisse de la cornée sont donc essentiels pour former
             des images nettes sur la rétine.
             Le kératocône, en rendant la surface de la cornée irrégulière, brouille et déforme la vision
             en empêchant les rayons lumineux de se rencontrer en un seul point sur la rétine, ce qui
             cause l’astigmatisme.
             Par ailleurs, puisque la cornée est protubérante, la distance entre la cornée et la rétine
             devient trop importante. L’image se forme alors en avant de la rétine et devient floue : c’est
             la myopie. Comme le kératocône est la plupart du temps plus prononcé sur l’un des yeux,
             la détérioration de la vue est plus marquée d’un côté (figure 3).




Le keratocône
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                                                                                                                          3
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Figure 3
                          Comme la cornée est trop incurvée et irrégulière, la lumière se focalise en avant
                          de la rétine (point normal de rencontre de tous les rayons lumineux), et l’image
                          apparaît floue et déformée.
                          (Gentillesse : Association Keratocône)


         uelle est son évolution ?
          Q
             Le kératocône, souvent découvert à la puberté, évolue généralement jusqu’à l’âge de 30-40
             ans avant de se stabiliser. L’évolution est irrégulière, certains kératocônes restant stables
             pendant quelques années, d’autres s’aggravant puis se stabilisant à nouveau. Les kérato-
             cônes peuvent arrêter de progresser à n’importe quel stade. Les stades d’évolution peuvent
             être classés selon différents critères, mais on distingue souvent :
             •      Stade I : inconfort visuel, baisse d’acuité visuelle avec astigmatisme
             •      Stade II : la myopie s’associe à l’astigmatisme
             •    Stade III : aggravation des troubles visuels et apparition d’une déformation (protu-
             bérance) bien visible de la cornée
             •    Stade IV : amincissement associé à une perte de transparence (cicatrices ou opacités
             au sommet du cône) et risque de kératocône aigu.
             Dans de rares cas (moins de 3 %), une complication particulière, le kératocône aigu (hy-
             drops), peut survenir. L’amincissement de la cornée est tel que la membrane transparente
             et élastique qui recouvre la surface interne de la cornée (endothélium) se perfore. Cette
             rupture provoque une perte brutale de l’acuité visuelle en opacifiant la cornée (tache blan-
             che visible correspondant à d’importantes cicatrices cornéennes). Un traitement visant à
             faire baisser la pression du liquide à l’intérieur de l’oeil et à réduire l’inflammation peut
             être envisagé, mais seule une greffe de cornée (voir plus loin) peut permettre de restaurer
             la vue après un kératocône aigu.




Le keratocône
Encyclopédie Orphanet Grand Public                                          Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20
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Le diagnostic
         omment fait-on le diagnostic du kératocône ?
          C
             L’ophtalmologiste va s’attacher à mettre en évidence les trois altérations caractéristiques
             de la maladie:
             - l’astigmatisme irrégulier et évolutif,
             - la forme en cône de la cornée,
             - la présence éventuelle d’opacités ou de cicatrices cornéennes.
             Il est difficile de diagnostiquer précocement un kératocône. En effet, les modifications vi-
             suelles sont peu importantes au début de la maladie, et elles s’apparentent à des troubles
             de la vision classiques (astigmatisme, myopie).
             L’examen ophtalmologique met d’abord en évidence une baisse d’acuité visuelle se tradui-
             sant par une capacité moindre à distinguer les détails et les formes des objets à une cer-
             taine distance, et la perception d’images légèrement tordues ou déformées (astigmatisme
             irrégulier). Rapidement, une myopie va s’associer à l’astigmatisme.
             Les personnes atteintes de kératocône ont besoin de consulter souvent leur ophtalmolo-
             giste, parce que leurs lunettes deviennent vite inadaptées. En effet, leur prescription peut
             changer plusieurs fois en l’espace de 12 à 18 mois, car l’inconfort visuel persiste.
             Pour déceler de manière certaine la présence d’un kératocône, même dans sa forme précoce,
             et confirmer le diagnostic, une carte topographique de la cornée doit être réalisée.
             La topographie cornéenne (figure 4) est un examen qui permet de relever les rayons de
             courbure à différents endroits de la cornée, un peu comme on évalue le relief d’une mon-
             tagne. Cet examen permet de connaître la forme précise de la cornée, et de suivre son
             évolution. Cette étude de la topographie cornéenne se fait par vidéotopographie (ou vi-
             déokératographie), technique qui consiste à projeter des cercles de lumière concentriques
             sur la cornée. Sur la cornée conique, ces cercles prennent une forme ovale ou irrégulière,
             la déformation et l’écartement étant variables selon les différentes zones de la cornée
             (les déformations les plus importantes correspondent au sommet du cône). Une caméra
             vidéo saisit l’image de ce disque reflétée par la cornée, puis les données sont numérisées
             pour obtenir la géométrie en trois dimensions de la cornée (sorte de « photographie en
             relief »). De nouveaux systèmes d’imagerie (Orbscan) permettent aujourd’hui de déterminer
             l’épaisseur de tous les points de la cornée en cartographiant à la fois la surface antérieure




               Figure 4
               Topographie d’un kératocône : au centre, les couleurs rouge et jaune mettent en évidence un bombement
               de la cornée correspondant au cône (décentré, ici)
               (Gentillesse : Association Keratocône)


Le keratocône
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de la cornée (comme en vidéotopographie classique) et la surface postérieure. L’examen
             est rapide et sans douleur.
             Dans les cas de kératocônes modérés à graves, on peut aussi détecter les changements qui
             se produisent dans la cornée à l’aide d’un biomicroscope (ou lampe à fente). La lampe à
             fente est un microscope qui permet d’examiner la cornée, entre autres parties de l’œil, et
             de mettre en évidence différents types d’anomalies. Dans le cas d’un kératocône, un tel
             examen peut révéler l’amincissement de la cornée, la présence de fines lignes blanches dans
             l’épaisseur de la cornée (stries de Vogt) et de cicatrices superficielles au sommet du cône.
             Dans les cas les plus avancés, des opacités plus profondes peuvent être détectées au som-
             met du cône. Enfin, le biomicroscope permet de voir un anneau brun partiel ou complet
             situé à la base du cône (anneau de Fleischer) caractéristique de la maladie.

         eut-on confondre cette maladie avec d’autres ? Lesquelles ?
          P
            Comment faire la différence ?
             Hormis le fait que le kératocône puisse passer longtemps inaperçu et passer pour un simple
             astigmatisme, il peut être confondu avec les autres affections se traduisant par un amin-
             cissement de la cornée. Un examen minutieux de l’œil permet normalement au spécialiste
             de différencier ces affections.
             Parmi celles-ci, on trouve l’ulcère de Mooren, la dégénérescence marginale de Terrien, le
             kératoglobe et le kératocône postérieur.
             L’ulcère de Mooren est une inflammation douloureuse de la cornée (le kératocône n’entraîne
             ni inflammation ni douleur). Quant à la dégénérescence marginale de Terrien, elle entraîne
             souvent une opacification périphérique de la cornée et une prolifération de la conjonctive
             qui recouvre normalement le blanc de l’œil (ptérygion), ce qu’on ne retrouve pas dans le
             kératocône.
             Le kératoglobe est une anomalie de la cornée se caractérisant par un renflement sphérique
             de la partie avant de l’œil (forme de globe) et une saillie de la cornée très importante qui
             peut devenir douloureuse. Contrairement au kératocône, c’est une affection généralement
             présente dès la naissance.
             Le kératocône postérieur, malgré la similarité du nom, est aussi une maladie distincte du
             kératocône. C’est une anomalie généralement présente dès la naissance se traduisant par
             un amincissement de la surface postérieure de la cornée. Dans la majorité des cas, elle
             n’affecte qu’un seul œil.
             Le kératocône peut également être confondu avec une « dégénérescence pellucide
             marginale », qui se traduit par un amincissement de la cornée périphérique dans le
             secteur inférieur. En fait, de nombreuses études ont montré une similitude entre les
             deux maladies, et la dégénérescence pellucide marginale est probablement une forme
             clinique particulière de kératocône (aussi appelée kératocône marginal).




Le keratocône
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Les aspects génétiques
         uels sont les risques de transmission aux enfants ? Quels
          Q
            sont les risques pour les autres membres de la famille ?
             La génétique joue un rôle majeur dans la survenue et la transmission du keratocône, mais
             le ou les gènes en cause n’ont pas encore été identifiés.
             Plusieurs modes d’hérédité ont été évoqués, mais le plus probable est un mode dominant
             à pénétrance incomplète. Ceci signifie que la probabilité qu’un enfant d’une personne at-
             teinte ait hérité du gène de susceptibilité est de 1 sur 2 (50 %), mais que la probabilité
             qu’il développe un keratocône n’est que de 1 sur 5 (20 %). Ainsi, seulement 10 % des
             descendants de personnes atteintes développeront un jour un keratocône.
             De plus, la gravité du keratocône est variable à l’intérieur d’une même famille.
             On pense qu’il existe au sein d’une même famille des formes de kératocône gênantes et
             d’autres, dites frustes ou « infracliniques », qui sont très discrètes et la plupart du temps
             non dépistées. C’est pourquoi il est difficile de connaître la prévalence exacte du kératocône
             et son mode de transmission génétique. Seul un examen minutieux par vidéokératogra-
             phie peut permettre de déceler ces formes frustes chez des personnes apparemment non
             atteintes.
             C’est ainsi que des kératocônes ont été détectés par hasard chez de nombreux candidats à
             la « chirurgie réfractive » (opération au laser notamment destinée à corriger la myopie). En
             effet, une topographie cornéenne est systématiquement réalisée avant les opérations au laser,
             pour lesquelles le kératocône est une contre-indication formelle. Il s’avère que 5 à 8 % des
             candidats à la chirurgie présentent en fait une forme légère de kératocône.
             De manière générale, un dépistage précoce par vidéokératographie devraient être proposé
             aux apparentés d’une personne atteinte.


        Le traitement, la prise en charge, la prévention
         xiste-t-il un traitement pour cette pathologie ?
          E
             Il n’existe pas de traitement permettant d’empêcher le développement du kératocône, mais
             il y a plusieurs moyens de maintenir une vision correcte et d’améliorer ainsi le confort des
             personnes atteintes.
             Initialement (au stade I), les lunettes peuvent corriger l’astigmatisme et la myopie mais
             elles deviennent vite insuffisantes. De plus, elles sont souvent mal supportées, entraînant
             un inconfort qui force le malade à les retirer fréquemment.
             Dès que la maladie progresse, des lentilles de contact rigides spécialisées seront nécessaires
             pour donner une correction optimale (stades II et III).
             Cependant, si les lentilles sont le mode de correction classique du kératocône, il faut évi-
             ter d’en porter tant que la correction par lunettes est acceptable, car elles représentent
             un mode de correction assez agressif pour une cornée déjà fragile. En outre, les lentilles
             rigides ne permettent pas de freiner l’évolution du cône. Mais dans les 3/4 des cas, les
             lentilles constituent une solution permanente aux problèmes de vision engendrés par le
             kératocône.


Le keratocône
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Il existe aujourd’hui de plus en plus d’options de lentilles de contact pour kératocône.
             Les lentilles de contact cornéennes rigides restent l’option de choix. Comme elles sont
             perméables au gaz, elles assurent une bonne oxygénation de l’œil. Les larmes qui se for-
             ment entre la lentille et la cornée aplanissent les irrégularités de la cornée et permettent
             d’obtenir une vision claire.
             Une combinaison de lentilles, le « piggy-back », consiste à adapter une lentille souple
             (lentille « porteuse », plus confortable) à laquelle on superpose une lentille rigide (lentille
             de correction). Cette technique est surtout utilisée sur des cornées délicates et sensibles
             aux poussières, pour lesquelles le port de lentilles rigides est peu confortable.
             Les lentilles hybrides ou composites sont des lentilles de contact avec un noyau central
             rigide et une périphérie souple, qui allient qualité optique de la lentille rigide et confort
             de la souple. La fabrication d’une telle lentille est très complexe (problèmes de reproducti-
             bilité, de résistance mécanique et de soin) et la perméabilité à l’oxygène est insuffisante.
             Ce type de lentilles n’est donc pas répandu à grande échelle.
             Les lentilles sclérales sont des lentilles de contact de grand diamètre, qui ne reposent pas
             sur la cornée mais sur le « blanc » de l’œil (sclérotique). Utilisées dans les années 1950, el-
             les ne sont qu’exceptionnellement utilisées actuellement en raison de leur très grande taille
             et de l’aspect de gros œil qu’elles donnent (œil exorbité). Ces inconvénients constituent
             souvent un frein psychologique pour les malades qui ne souhaitent pas que les lentilles se
             remarquent trop. Néanmoins, les lentilles sclérales peuvent être indiquées dans certains
             cas particuliers.
             Les lentilles souples, parce qu’elles épousent la forme de la cornée et suivent donc sa dé-
             formation, sont rarement utilisées par les patients atteints de kératocône sévère.
             Le spécialiste (ophtalmologue-contactologue) décidera du type de lentilles de contact le
             mieux adapté à chaque personne, souvent après plusieurs essais et adaptations. Les len-
             tilles pour kératocône sont en effet des pièces uniques, réalisées sur mesure, qui doivent
             être régulièrement adaptées pour suivre l’évolution de la maladie. Au début, plusieurs séan-
             ces d’essai sont nécessaires, le confort étant d’autant meilleur que la lentille suit au plus
             près les courbures cornéennes : il faut savoir que les lentilles ne deviennent confortables
             qu’après dix jours à trois semaines de port, une gêne sous la paupière et un larmoiement
             étant normaux au début.
             Enfin, chez une minorité de patients, il arrive qu’une bonne vision ne soit plus possible
             même avec des lentilles de contact (stade IV), soit à cause de l’opacification du sommet
             du cône (présence de cicatrices sur la cornée) soit parce que le port des lentilles devient
             insupportable (douleur, gêne). Dans ces cas (environ 10 % des personnes atteintes), seule
             une transplantation (greffe) de cornée peut restaurer une vision acceptable.
             La greffe de cornée (ou kératoplastie) consiste à remplacer la cornée malade par une cornée
             saine prélevée sur un donneur décédé. C’est une greffe assez simple à réaliser qui donne de
             très bons résultats, avec de faibles risques de rejet (l’opération réussit dans plus de 90 %
             des cas). Il existe plusieurs techniques de greffe de cornée (kératoplasties transfixiantes ou
             greffes perforantes, et kératoplasties lamellaires). La greffe cornéenne permet de rétablir la
             vision mais ne supprime généralement pas le besoin de correction (lunettes ou lentilles).
             Les résultats visuels sont supérieurs à 5/10 mais avec correction dans 75 % des cas. Cette
             intervention entraîne généralement peu de complications et pas de rejet du greffon, mais ce
             n’est pas non plus une opération dénuée de risque. De plus, il arrive qu’une seconde greffe
             soit nécessaire au bout de plusieurs années, le kératocône pouvant récidiver en moyenne

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au bout de 17 ans en se développant sur la cornée greffée. Cette seconde greffe constitue
             évidemment un risque supplémentaire. La greffe n’est donc en aucun cas une alternative au
             port de lentilles. Par ailleurs, les ressources en greffons sont insuffisantes et le délai entre
             l’inscription du malade sur la liste d’attente et la greffe peut être important.

         uelles sont les autres options thérapeutiques ?
          Q
             La mise en place d’anneaux intra-cornéens en plastique introduits dans l’épaisseur de la
             cornée par une petite intervention chirurgicale est une technique qui permet de repousser
             l’éventualité d’une greffe chez des patients pour qui les lentilles ne sont plus une solu-
             tion. L’implantation de ces anneaux permet de contrer la déformation de la cornée et donc
             d’améliorer la vision.
             Cette technique, utilisée initialement pour traiter la myopie, est également une stratégie
             utilisée dans le traitement des kératocônes lorsqu’il n’y a pas de cicatrices centrales rendant
             la cornée opaque. Dans ce cas, l’opération est inutile.

         uelles seront les conséquences du traitement pour la vie
          Q
            quotidienne ?
             Mis à part un entretien rigoureux des lentilles, il n’y a pas de conséquences particulières
             pour la vie quotidienne. En effet, des lentilles mal nettoyées peuvent favoriser une infection
             ou une ulcération de la cornée qui se traduisent par des douleurs oculaires, une rougeur,
             des démangeaisons ou brûlures, une sensibilité à la lumière et un larmoiement accrus. Il y
             a alors un risque d’inflammation de la cornée (ou kératite). Par ailleurs, il ne faut jamais
             laver ses lentilles sous l’eau du robinet, ni se baigner avec (que ce soit à la piscine, à la
             mer, dans la douche ou le bain).

         ue peut-on faire soi-même pour se soigner ?
          Q
             Il n’y a pas de recommandation particulière, si ce n’est éviter autant que possible de se
             toucher les yeux, le frottement aggravant le kératocône.
             Par ailleurs, il est très important de ne pas avoir recours à la chirurgie réfractive ou Lasik,
             qui permet entre autres de corriger la myopie par laser. Le kératocône est une contre-indica-
             tion absolue pour cette chirurgie, car l’opération aggrave considérablement le kératocône,
             même si celui-ci est très minime et n’avait pas été détecté auparavant. Même si une topo-
             graphie cornéenne est réalisée avant toute chirurgie réfractive, il serait préférable qu’en
             cas « d’histoire familiale » de kératocône (un cas ou plus dans une famille), les membres
             de la famille renoncent définitivement à cette chirurgie.

         omment se faire suivre ?
          C
             Les personnes atteintes de kératocône doivent être suivies par des opthalmologues spécia-
             listes connaissant la maladie. La maladie peut évoluer assez vite, entraînant des variations
             de vision permanente. Les lunettes, comme les lentilles, doivent être réajustées fréquem-
             ment pour s’adapter aux changements de forme de la cornée.
             Les patients portant des lentilles de contact sont encore plus tenus que les autres de
             consulter régulièrement leur spécialiste, afin de vérifier que l’adaptation reste satisfaisante
             et que la cornée n’est pas abîmée (les ulcérations pouvant passer inaperçues au début).



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 uelles sont les informations à connaître et à faire connaître
          Q
            en cas d’urgence ?
             Il est primordial de consulter le plus rapidement possible un spécialiste en cas d’œil dou-
             loureux (surtout si ce n’est que d’un côté).
             Pour les personnes ayant reçu une greffe de cornée, il faut signaler en urgence une baisse
             d’acuité visuelle, un larmoiement, des douleurs ou des rougeurs oculaires, car ces signes
             peuvent annoncer un début de rejet de la greffe.

         eut-on prévenir cette maladie ?
          P
             Non, on ne peut pas la prévenir ni prévoir son évolution.


        Vivre avec
         uelles sont les conséquences de la maladie sur la vie
          Q
            familiale, professionnelle, sociale, scolaire, sportive ?
             D’un point de vue médical, le kératocône n’est plus une maladie qui rend aveugle et les
             différentes mesures permettant d’améliorer l’acuité visuelle permettent de mener une vie
             tout à fait normale.
             Cependant, la baisse de vision peut être handicapante, et elle survient à un âge précoce,
             dans des années où les exigences visuelles sont très élevées (ordinateur, TV, conduite de
             nuit, lecture au tableau). Ce handicap visuel, nécessitant un port de lentilles à vie, est
             d’autant plus difficile à accepter que les personnes sont jeunes et la plupart du temps
             en bonne santé. De plus, le kératocône est sur la liste des contre-indications empêchant
             d’exercer certains métiers, de passer des concours administratifs ou de pratiquer certaines
             activités sportives.
             Les différentes options thérapeutiques et le fait que le kératocône ait tendance à se stabi-
             liser vers 40-50 ans doivent toutefois permettre de rassurer le malade.


          E n savoir plus
         ù en est la recherche ?
          O
             La recherche porte principalement sur les causes de la maladie et les mécanismes qui
             entrent en jeu dans son développement. Découvrir le ou les gène(s) responsable(s) du
             kératocône permettra de comprendre les mécanismes de l’affection, d’améliorer les critères
             diagnostiques et le dépistage précoce et d’imaginer de nouveaux traitements (thérapie
             génique en agissant sur les gènes malades, ou biochimique en agissant sur les protéines
             anormales).
             Des études génétiques sont actuellement menées sur de nombreuses familles au sein des-
             quelles plusieurs personnes sont atteintes de kératocône. Elles ont permis de mettre en
             évidence l’implication de certaines régions génétiques dans la maladie, mais les gènes en
             cause doivent encore être identifiés.
             L’amélioration des lentilles de contact est également un terrain de recherche actif. De nou-
             veaux matériaux alliant perméabilité aux gaz et performance, adaptables à chaque patient,

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sont en cours d’expérimentation.
             Concernant les interventions chirurgicales, en plus du développement des anneaux intra-
             cornéens, une nouvelle approche par traitement à la lumière ultra-violette est actuellement
             mise en place. Après application d’un produit appelé riboflavine sur la cornée, des rayons
             ultra-violets (UVA) dirigés sur l’oeil pour rigidifier la cornée et essayer de stopper la pro-
             gression du kératocône. D’autres techniques de greffe sont en cours de développement, et
             notamment la greffe de cornée « sans sutures » à l’aide du laser femtoseconde qui est un
             nouvel outil chirurgical plus efficace.
             Enfin, le recours aux cellules souches non embryonnaires et à des cornées artificielles sont
             d’autres pistes de recherche qui pourraient améliorer le traitement du kératocône.

         ù obtenir des informations complémentaires ? Comment
          O
            entrer en relation avec d’autres malades atteints de la
            même maladie ?
             En contactant les associations de malades consacrées à cette maladie. Vous trouverez leurs
             coordonnées en appelant Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20 (Numéro azur,
             prix d’un appel local) ou sur le site Orphanet (www.orphanet.fr).

         es prestations sociales en France
          L
             Aujourd’hui, le kératocône fait partie des rares indications pour lesquelles les lentilles de
             contact sont en partie remboursées par la Sécurité Sociale. Or, cette prise en charge est
             partielle (moins de 30 euros par lentille et par an), alors qu’une lentille rigide pour kéra-
             tocône vaut entre 150 et 300 euros. Par ailleurs, les nombreux produits d’entretien et les
             collyres indispensables au confort lors du port de lentilles ne sont pas remboursés.

                                    POUR OBTENIR D’AUTRES INFORMATIONS SUR CETTE MALADIE
                                    CONTACTEZ
                                    Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20
                                    numéro azur, prix d’une communication locale
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  • 1. Le kératocône Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à vous informer sur le kérato- cône. Elle ne se substitue pas à une consultation médi- La maladie cale. Elle a pour but de favoriser le dialogue avec votre Le diagnostic médecin. N’hésitez pas à lui faire préciser les points Les aspects génétiques qui ne vous paraîtraient pas suffisamment clairs et à demander des informations supplémentaires sur votre Le traitement, la prise en charge, la prévention cas particulier. En effet, certaines informations conte- Vivre avec nues dans cette fiche peuvent ne pas être adaptées à En savoir plus votre cas : il faut se rappeler que chaque patient est particulier. Seul le médecin peut donner une informa- tion individualisée et adaptée. La maladie  u’est-ce que le kératocône ? Q Le kératocône correspond à une déformation de la cornée (le revêtement transparent de l’iris et de la pupille de l’œil) qui s’amincit progressivement, perd sa forme sphérique nor- male et prend une forme de cône irrégulier (figure 1). En effet, le mot kératocône, d’origine grecque, signifie «cornée conique». Cette déformation, survenant souvent vers la fin de l’adolescence, engendre des troubles de la vision (vue brouillée et déformée et mauvaise vision de loin) qui nécessitent le port de lentilles spécialisées. Le kératocône atteint généralement les deux yeux, mais pas avec la même sévérité. Figure 1 Déformation conique de la cornée caractéristique du kératocône. http://www.snof.org/maladies/keratocone. html#definition  ombien de personnes sont atteintes de kératocône ? C Il y a d’importantes discordances dans les estimations du nombre de personnes atteintes de kératocône, mais beaucoup d’études estiment que la prévalence (nombre de cas dans une population donnée à un moment précis) est comprise entre une personne sur 2000 et une sur 500. Les variations sont dues aux différents critères diagnostiques et méthodes de détection, certaines formes légères de kératocône pouvant passer inaperçues. En outre, si elle est souvent isolée, cette déformation oculaire peut être associée à d’autres maladies plus complexes. Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 1 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 2.  ui peut en être atteint ? Q Le kératocône touche indifféremment les personnes des deux sexes, quelle que soit leur origine géographique, même s’il semble que les Asiatiques soient plus affectés. Le kératocône est habituellement découvert à la puberté (entre 10 et 20 ans), mais il peut survenir à tout âge (82 % des cas débutent toutefois avant 40 ans).  quoi est-il dû ? A La cornée est la lentille transparente à travers laquelle on perçoit l’iris coloré et la pupille noire centrale. Normalement, la cornée a une forme arrondie régulière (figure 2). Chez les personnes ayant un kératocône, le centre de la cornée s’amincit et forme une protubérance conique et irrégulière qui perturbe la vision. On ne connaît pas encore les causes exactes du kératocône, mais il s’agit probablement d’une maladie génétique : même si aucun gène spécifique n’a été identifié, le fait que plu- sieurs membres d’une même famille puissent être atteints et que la maladie se développe presque systématiquement dans les deux yeux appuie la thèse d’une implication généti- que. Une recherche est actuellement en cours pour identifier le ou les éventuel(s) gène(s) impliqué(s). Figure 2 La cornée est normalement arrondie et régulière. (Gentillesse : Association Keratocône) En plus de la susceptibilité génétique, des facteurs environnementaux sont nécessaires à l’apparition des symptômes cliniques de la maladie. Les contraintes mécaniques (comme le fait de se frotter les yeux ou encore le port de lentilles de contact) pourraient par exemple contribuer à déclencher la maladie. Comme le kératocône apparaît après la puberté, des hormones pourraient aussi être en cause. En outre, il se trouve que beaucoup de patients souffrant de kératocône ont une prédispo- sition aux allergies, et développent souvent un eczéma et/ou une conjonctivite allergique. Il semble donc qu’il existe un lien entre allergie et kératocône dont les mécanismes ne sont pas clairement établis. Par ailleurs, le kératocône survient souvent chez des personnes ayant une autre maladie, génétique ou ophtalmologique, comme par exemple le syndrome de Marfan, la trisomie 21, la rétinite pigmentaire ou l’amaurose congénitale de Leber (maladie familiale grave des yeux). Ainsi, 5 à 6 % des personnes trisomiques présentent un kératocône. On ne sait pas si ces maladies ont des caractéristiques génétiques favorisant la du kératocône, ou si elles Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 2 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 3. sont directement impliquées dans la pathologie.  st-il contagieux ? E Non, le kératocône n’est pas contagieux.  uelles en sont les manifestations ? Q Les symptômes du kératocône varient selon les individus et peuvent être de légers à graves. Le plus souvent, les deux yeux sont touchés (dans 90 % des cas) mais il est fréquent que le kératocône ne soit diagnostiqué que d’un seul coté, le délai d’apparition dans le deuxième oeil étant très variable et pouvant atteindre plusieurs années. Dans les premiers stades, le kératocône entraîne une vision floue (sensation de brouillard) et déformée (astigmatisme). Cette baisse de l’acuité visuelle est surtout ressentie en vision de loin (myopie) et est souvent associée à une sensibilité excessive à la lumière (photo- phobie), à un éblouissement et à une irritation oculaire (yeux larmoyants). À mesure que le kératocône évolue, l’astigmatisme et la myopie s’accentuent. Comme la déformation de la cornée est irrégulière, la vision subit une grande distorsion. La vue est brouillée, comparable à ce qu’on voit derrière une vitre quand il pleut beaucoup. Les images peuvent même paraître dédoublées ou multiples. Les personnes atteintes de kératocône doivent changer souvent de lunettes, car celles-ci deviennent vite impuissantes à corriger l’astigmatisme. Dans les stades avancés, la cornée se déforme et s’amincit tellement que des cicatrices apparaissent et l’opacifient, rendant la vision d’autant plus trouble. Mais comme l’évolution peut s’arrêter à tout moment, beaucoup de patients atteints de kératocône n’atteignent pas un tel stade.  omment expliquer les symptômes ? C La cornée joue un rôle comparable à celui de l’objectif d’un appareil photographique : la lumière passe à travers, projetant ensuite les informations visuelles sur la rétine, qui est le film sensible tapissant le fond de l’œil. Le nerf optique transmet ensuite ces images au cerveau. La transparence et le caractère lisse de la cornée sont donc essentiels pour former des images nettes sur la rétine. Le kératocône, en rendant la surface de la cornée irrégulière, brouille et déforme la vision en empêchant les rayons lumineux de se rencontrer en un seul point sur la rétine, ce qui cause l’astigmatisme. Par ailleurs, puisque la cornée est protubérante, la distance entre la cornée et la rétine devient trop importante. L’image se forme alors en avant de la rétine et devient floue : c’est la myopie. Comme le kératocône est la plupart du temps plus prononcé sur l’un des yeux, la détérioration de la vue est plus marquée d’un côté (figure 3). Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 3 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 4. Figure 3 Comme la cornée est trop incurvée et irrégulière, la lumière se focalise en avant de la rétine (point normal de rencontre de tous les rayons lumineux), et l’image apparaît floue et déformée. (Gentillesse : Association Keratocône)  uelle est son évolution ? Q Le kératocône, souvent découvert à la puberté, évolue généralement jusqu’à l’âge de 30-40 ans avant de se stabiliser. L’évolution est irrégulière, certains kératocônes restant stables pendant quelques années, d’autres s’aggravant puis se stabilisant à nouveau. Les kérato- cônes peuvent arrêter de progresser à n’importe quel stade. Les stades d’évolution peuvent être classés selon différents critères, mais on distingue souvent : • Stade I : inconfort visuel, baisse d’acuité visuelle avec astigmatisme • Stade II : la myopie s’associe à l’astigmatisme • Stade III : aggravation des troubles visuels et apparition d’une déformation (protu- bérance) bien visible de la cornée • Stade IV : amincissement associé à une perte de transparence (cicatrices ou opacités au sommet du cône) et risque de kératocône aigu. Dans de rares cas (moins de 3 %), une complication particulière, le kératocône aigu (hy- drops), peut survenir. L’amincissement de la cornée est tel que la membrane transparente et élastique qui recouvre la surface interne de la cornée (endothélium) se perfore. Cette rupture provoque une perte brutale de l’acuité visuelle en opacifiant la cornée (tache blan- che visible correspondant à d’importantes cicatrices cornéennes). Un traitement visant à faire baisser la pression du liquide à l’intérieur de l’oeil et à réduire l’inflammation peut être envisagé, mais seule une greffe de cornée (voir plus loin) peut permettre de restaurer la vue après un kératocône aigu. Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 4 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 5. Le diagnostic  omment fait-on le diagnostic du kératocône ? C L’ophtalmologiste va s’attacher à mettre en évidence les trois altérations caractéristiques de la maladie: - l’astigmatisme irrégulier et évolutif, - la forme en cône de la cornée, - la présence éventuelle d’opacités ou de cicatrices cornéennes. Il est difficile de diagnostiquer précocement un kératocône. En effet, les modifications vi- suelles sont peu importantes au début de la maladie, et elles s’apparentent à des troubles de la vision classiques (astigmatisme, myopie). L’examen ophtalmologique met d’abord en évidence une baisse d’acuité visuelle se tradui- sant par une capacité moindre à distinguer les détails et les formes des objets à une cer- taine distance, et la perception d’images légèrement tordues ou déformées (astigmatisme irrégulier). Rapidement, une myopie va s’associer à l’astigmatisme. Les personnes atteintes de kératocône ont besoin de consulter souvent leur ophtalmolo- giste, parce que leurs lunettes deviennent vite inadaptées. En effet, leur prescription peut changer plusieurs fois en l’espace de 12 à 18 mois, car l’inconfort visuel persiste. Pour déceler de manière certaine la présence d’un kératocône, même dans sa forme précoce, et confirmer le diagnostic, une carte topographique de la cornée doit être réalisée. La topographie cornéenne (figure 4) est un examen qui permet de relever les rayons de courbure à différents endroits de la cornée, un peu comme on évalue le relief d’une mon- tagne. Cet examen permet de connaître la forme précise de la cornée, et de suivre son évolution. Cette étude de la topographie cornéenne se fait par vidéotopographie (ou vi- déokératographie), technique qui consiste à projeter des cercles de lumière concentriques sur la cornée. Sur la cornée conique, ces cercles prennent une forme ovale ou irrégulière, la déformation et l’écartement étant variables selon les différentes zones de la cornée (les déformations les plus importantes correspondent au sommet du cône). Une caméra vidéo saisit l’image de ce disque reflétée par la cornée, puis les données sont numérisées pour obtenir la géométrie en trois dimensions de la cornée (sorte de « photographie en relief »). De nouveaux systèmes d’imagerie (Orbscan) permettent aujourd’hui de déterminer l’épaisseur de tous les points de la cornée en cartographiant à la fois la surface antérieure Figure 4 Topographie d’un kératocône : au centre, les couleurs rouge et jaune mettent en évidence un bombement de la cornée correspondant au cône (décentré, ici) (Gentillesse : Association Keratocône) Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 5 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 6. de la cornée (comme en vidéotopographie classique) et la surface postérieure. L’examen est rapide et sans douleur. Dans les cas de kératocônes modérés à graves, on peut aussi détecter les changements qui se produisent dans la cornée à l’aide d’un biomicroscope (ou lampe à fente). La lampe à fente est un microscope qui permet d’examiner la cornée, entre autres parties de l’œil, et de mettre en évidence différents types d’anomalies. Dans le cas d’un kératocône, un tel examen peut révéler l’amincissement de la cornée, la présence de fines lignes blanches dans l’épaisseur de la cornée (stries de Vogt) et de cicatrices superficielles au sommet du cône. Dans les cas les plus avancés, des opacités plus profondes peuvent être détectées au som- met du cône. Enfin, le biomicroscope permet de voir un anneau brun partiel ou complet situé à la base du cône (anneau de Fleischer) caractéristique de la maladie.  eut-on confondre cette maladie avec d’autres ? Lesquelles ? P Comment faire la différence ? Hormis le fait que le kératocône puisse passer longtemps inaperçu et passer pour un simple astigmatisme, il peut être confondu avec les autres affections se traduisant par un amin- cissement de la cornée. Un examen minutieux de l’œil permet normalement au spécialiste de différencier ces affections. Parmi celles-ci, on trouve l’ulcère de Mooren, la dégénérescence marginale de Terrien, le kératoglobe et le kératocône postérieur. L’ulcère de Mooren est une inflammation douloureuse de la cornée (le kératocône n’entraîne ni inflammation ni douleur). Quant à la dégénérescence marginale de Terrien, elle entraîne souvent une opacification périphérique de la cornée et une prolifération de la conjonctive qui recouvre normalement le blanc de l’œil (ptérygion), ce qu’on ne retrouve pas dans le kératocône. Le kératoglobe est une anomalie de la cornée se caractérisant par un renflement sphérique de la partie avant de l’œil (forme de globe) et une saillie de la cornée très importante qui peut devenir douloureuse. Contrairement au kératocône, c’est une affection généralement présente dès la naissance. Le kératocône postérieur, malgré la similarité du nom, est aussi une maladie distincte du kératocône. C’est une anomalie généralement présente dès la naissance se traduisant par un amincissement de la surface postérieure de la cornée. Dans la majorité des cas, elle n’affecte qu’un seul œil. Le kératocône peut également être confondu avec une « dégénérescence pellucide marginale », qui se traduit par un amincissement de la cornée périphérique dans le secteur inférieur. En fait, de nombreuses études ont montré une similitude entre les deux maladies, et la dégénérescence pellucide marginale est probablement une forme clinique particulière de kératocône (aussi appelée kératocône marginal). Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 6 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 7. Les aspects génétiques  uels sont les risques de transmission aux enfants ? Quels Q sont les risques pour les autres membres de la famille ? La génétique joue un rôle majeur dans la survenue et la transmission du keratocône, mais le ou les gènes en cause n’ont pas encore été identifiés. Plusieurs modes d’hérédité ont été évoqués, mais le plus probable est un mode dominant à pénétrance incomplète. Ceci signifie que la probabilité qu’un enfant d’une personne at- teinte ait hérité du gène de susceptibilité est de 1 sur 2 (50 %), mais que la probabilité qu’il développe un keratocône n’est que de 1 sur 5 (20 %). Ainsi, seulement 10 % des descendants de personnes atteintes développeront un jour un keratocône. De plus, la gravité du keratocône est variable à l’intérieur d’une même famille. On pense qu’il existe au sein d’une même famille des formes de kératocône gênantes et d’autres, dites frustes ou « infracliniques », qui sont très discrètes et la plupart du temps non dépistées. C’est pourquoi il est difficile de connaître la prévalence exacte du kératocône et son mode de transmission génétique. Seul un examen minutieux par vidéokératogra- phie peut permettre de déceler ces formes frustes chez des personnes apparemment non atteintes. C’est ainsi que des kératocônes ont été détectés par hasard chez de nombreux candidats à la « chirurgie réfractive » (opération au laser notamment destinée à corriger la myopie). En effet, une topographie cornéenne est systématiquement réalisée avant les opérations au laser, pour lesquelles le kératocône est une contre-indication formelle. Il s’avère que 5 à 8 % des candidats à la chirurgie présentent en fait une forme légère de kératocône. De manière générale, un dépistage précoce par vidéokératographie devraient être proposé aux apparentés d’une personne atteinte. Le traitement, la prise en charge, la prévention  xiste-t-il un traitement pour cette pathologie ? E Il n’existe pas de traitement permettant d’empêcher le développement du kératocône, mais il y a plusieurs moyens de maintenir une vision correcte et d’améliorer ainsi le confort des personnes atteintes. Initialement (au stade I), les lunettes peuvent corriger l’astigmatisme et la myopie mais elles deviennent vite insuffisantes. De plus, elles sont souvent mal supportées, entraînant un inconfort qui force le malade à les retirer fréquemment. Dès que la maladie progresse, des lentilles de contact rigides spécialisées seront nécessaires pour donner une correction optimale (stades II et III). Cependant, si les lentilles sont le mode de correction classique du kératocône, il faut évi- ter d’en porter tant que la correction par lunettes est acceptable, car elles représentent un mode de correction assez agressif pour une cornée déjà fragile. En outre, les lentilles rigides ne permettent pas de freiner l’évolution du cône. Mais dans les 3/4 des cas, les lentilles constituent une solution permanente aux problèmes de vision engendrés par le kératocône. Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 7 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 8. Il existe aujourd’hui de plus en plus d’options de lentilles de contact pour kératocône. Les lentilles de contact cornéennes rigides restent l’option de choix. Comme elles sont perméables au gaz, elles assurent une bonne oxygénation de l’œil. Les larmes qui se for- ment entre la lentille et la cornée aplanissent les irrégularités de la cornée et permettent d’obtenir une vision claire. Une combinaison de lentilles, le « piggy-back », consiste à adapter une lentille souple (lentille « porteuse », plus confortable) à laquelle on superpose une lentille rigide (lentille de correction). Cette technique est surtout utilisée sur des cornées délicates et sensibles aux poussières, pour lesquelles le port de lentilles rigides est peu confortable. Les lentilles hybrides ou composites sont des lentilles de contact avec un noyau central rigide et une périphérie souple, qui allient qualité optique de la lentille rigide et confort de la souple. La fabrication d’une telle lentille est très complexe (problèmes de reproducti- bilité, de résistance mécanique et de soin) et la perméabilité à l’oxygène est insuffisante. Ce type de lentilles n’est donc pas répandu à grande échelle. Les lentilles sclérales sont des lentilles de contact de grand diamètre, qui ne reposent pas sur la cornée mais sur le « blanc » de l’œil (sclérotique). Utilisées dans les années 1950, el- les ne sont qu’exceptionnellement utilisées actuellement en raison de leur très grande taille et de l’aspect de gros œil qu’elles donnent (œil exorbité). Ces inconvénients constituent souvent un frein psychologique pour les malades qui ne souhaitent pas que les lentilles se remarquent trop. Néanmoins, les lentilles sclérales peuvent être indiquées dans certains cas particuliers. Les lentilles souples, parce qu’elles épousent la forme de la cornée et suivent donc sa dé- formation, sont rarement utilisées par les patients atteints de kératocône sévère. Le spécialiste (ophtalmologue-contactologue) décidera du type de lentilles de contact le mieux adapté à chaque personne, souvent après plusieurs essais et adaptations. Les len- tilles pour kératocône sont en effet des pièces uniques, réalisées sur mesure, qui doivent être régulièrement adaptées pour suivre l’évolution de la maladie. Au début, plusieurs séan- ces d’essai sont nécessaires, le confort étant d’autant meilleur que la lentille suit au plus près les courbures cornéennes : il faut savoir que les lentilles ne deviennent confortables qu’après dix jours à trois semaines de port, une gêne sous la paupière et un larmoiement étant normaux au début. Enfin, chez une minorité de patients, il arrive qu’une bonne vision ne soit plus possible même avec des lentilles de contact (stade IV), soit à cause de l’opacification du sommet du cône (présence de cicatrices sur la cornée) soit parce que le port des lentilles devient insupportable (douleur, gêne). Dans ces cas (environ 10 % des personnes atteintes), seule une transplantation (greffe) de cornée peut restaurer une vision acceptable. La greffe de cornée (ou kératoplastie) consiste à remplacer la cornée malade par une cornée saine prélevée sur un donneur décédé. C’est une greffe assez simple à réaliser qui donne de très bons résultats, avec de faibles risques de rejet (l’opération réussit dans plus de 90 % des cas). Il existe plusieurs techniques de greffe de cornée (kératoplasties transfixiantes ou greffes perforantes, et kératoplasties lamellaires). La greffe cornéenne permet de rétablir la vision mais ne supprime généralement pas le besoin de correction (lunettes ou lentilles). Les résultats visuels sont supérieurs à 5/10 mais avec correction dans 75 % des cas. Cette intervention entraîne généralement peu de complications et pas de rejet du greffon, mais ce n’est pas non plus une opération dénuée de risque. De plus, il arrive qu’une seconde greffe soit nécessaire au bout de plusieurs années, le kératocône pouvant récidiver en moyenne Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 8 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 9. au bout de 17 ans en se développant sur la cornée greffée. Cette seconde greffe constitue évidemment un risque supplémentaire. La greffe n’est donc en aucun cas une alternative au port de lentilles. Par ailleurs, les ressources en greffons sont insuffisantes et le délai entre l’inscription du malade sur la liste d’attente et la greffe peut être important.  uelles sont les autres options thérapeutiques ? Q La mise en place d’anneaux intra-cornéens en plastique introduits dans l’épaisseur de la cornée par une petite intervention chirurgicale est une technique qui permet de repousser l’éventualité d’une greffe chez des patients pour qui les lentilles ne sont plus une solu- tion. L’implantation de ces anneaux permet de contrer la déformation de la cornée et donc d’améliorer la vision. Cette technique, utilisée initialement pour traiter la myopie, est également une stratégie utilisée dans le traitement des kératocônes lorsqu’il n’y a pas de cicatrices centrales rendant la cornée opaque. Dans ce cas, l’opération est inutile.  uelles seront les conséquences du traitement pour la vie Q quotidienne ? Mis à part un entretien rigoureux des lentilles, il n’y a pas de conséquences particulières pour la vie quotidienne. En effet, des lentilles mal nettoyées peuvent favoriser une infection ou une ulcération de la cornée qui se traduisent par des douleurs oculaires, une rougeur, des démangeaisons ou brûlures, une sensibilité à la lumière et un larmoiement accrus. Il y a alors un risque d’inflammation de la cornée (ou kératite). Par ailleurs, il ne faut jamais laver ses lentilles sous l’eau du robinet, ni se baigner avec (que ce soit à la piscine, à la mer, dans la douche ou le bain).  ue peut-on faire soi-même pour se soigner ? Q Il n’y a pas de recommandation particulière, si ce n’est éviter autant que possible de se toucher les yeux, le frottement aggravant le kératocône. Par ailleurs, il est très important de ne pas avoir recours à la chirurgie réfractive ou Lasik, qui permet entre autres de corriger la myopie par laser. Le kératocône est une contre-indica- tion absolue pour cette chirurgie, car l’opération aggrave considérablement le kératocône, même si celui-ci est très minime et n’avait pas été détecté auparavant. Même si une topo- graphie cornéenne est réalisée avant toute chirurgie réfractive, il serait préférable qu’en cas « d’histoire familiale » de kératocône (un cas ou plus dans une famille), les membres de la famille renoncent définitivement à cette chirurgie.  omment se faire suivre ? C Les personnes atteintes de kératocône doivent être suivies par des opthalmologues spécia- listes connaissant la maladie. La maladie peut évoluer assez vite, entraînant des variations de vision permanente. Les lunettes, comme les lentilles, doivent être réajustées fréquem- ment pour s’adapter aux changements de forme de la cornée. Les patients portant des lentilles de contact sont encore plus tenus que les autres de consulter régulièrement leur spécialiste, afin de vérifier que l’adaptation reste satisfaisante et que la cornée n’est pas abîmée (les ulcérations pouvant passer inaperçues au début). Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 9 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 10.  uelles sont les informations à connaître et à faire connaître Q en cas d’urgence ? Il est primordial de consulter le plus rapidement possible un spécialiste en cas d’œil dou- loureux (surtout si ce n’est que d’un côté). Pour les personnes ayant reçu une greffe de cornée, il faut signaler en urgence une baisse d’acuité visuelle, un larmoiement, des douleurs ou des rougeurs oculaires, car ces signes peuvent annoncer un début de rejet de la greffe.  eut-on prévenir cette maladie ? P Non, on ne peut pas la prévenir ni prévoir son évolution. Vivre avec  uelles sont les conséquences de la maladie sur la vie Q familiale, professionnelle, sociale, scolaire, sportive ? D’un point de vue médical, le kératocône n’est plus une maladie qui rend aveugle et les différentes mesures permettant d’améliorer l’acuité visuelle permettent de mener une vie tout à fait normale. Cependant, la baisse de vision peut être handicapante, et elle survient à un âge précoce, dans des années où les exigences visuelles sont très élevées (ordinateur, TV, conduite de nuit, lecture au tableau). Ce handicap visuel, nécessitant un port de lentilles à vie, est d’autant plus difficile à accepter que les personnes sont jeunes et la plupart du temps en bonne santé. De plus, le kératocône est sur la liste des contre-indications empêchant d’exercer certains métiers, de passer des concours administratifs ou de pratiquer certaines activités sportives. Les différentes options thérapeutiques et le fait que le kératocône ait tendance à se stabi- liser vers 40-50 ans doivent toutefois permettre de rassurer le malade.   E n savoir plus  ù en est la recherche ? O La recherche porte principalement sur les causes de la maladie et les mécanismes qui entrent en jeu dans son développement. Découvrir le ou les gène(s) responsable(s) du kératocône permettra de comprendre les mécanismes de l’affection, d’améliorer les critères diagnostiques et le dépistage précoce et d’imaginer de nouveaux traitements (thérapie génique en agissant sur les gènes malades, ou biochimique en agissant sur les protéines anormales). Des études génétiques sont actuellement menées sur de nombreuses familles au sein des- quelles plusieurs personnes sont atteintes de kératocône. Elles ont permis de mettre en évidence l’implication de certaines régions génétiques dans la maladie, mais les gènes en cause doivent encore être identifiés. L’amélioration des lentilles de contact est également un terrain de recherche actif. De nou- veaux matériaux alliant perméabilité aux gaz et performance, adaptables à chaque patient, Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 10 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 11. sont en cours d’expérimentation. Concernant les interventions chirurgicales, en plus du développement des anneaux intra- cornéens, une nouvelle approche par traitement à la lumière ultra-violette est actuellement mise en place. Après application d’un produit appelé riboflavine sur la cornée, des rayons ultra-violets (UVA) dirigés sur l’oeil pour rigidifier la cornée et essayer de stopper la pro- gression du kératocône. D’autres techniques de greffe sont en cours de développement, et notamment la greffe de cornée « sans sutures » à l’aide du laser femtoseconde qui est un nouvel outil chirurgical plus efficace. Enfin, le recours aux cellules souches non embryonnaires et à des cornées artificielles sont d’autres pistes de recherche qui pourraient améliorer le traitement du kératocône.  ù obtenir des informations complémentaires ? Comment O entrer en relation avec d’autres malades atteints de la même maladie ? En contactant les associations de malades consacrées à cette maladie. Vous trouverez leurs coordonnées en appelant Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20 (Numéro azur, prix d’un appel local) ou sur le site Orphanet (www.orphanet.fr).  es prestations sociales en France L Aujourd’hui, le kératocône fait partie des rares indications pour lesquelles les lentilles de contact sont en partie remboursées par la Sécurité Sociale. Or, cette prise en charge est partielle (moins de 30 euros par lentille et par an), alors qu’une lentille rigide pour kéra- tocône vaut entre 150 et 300 euros. Par ailleurs, les nombreux produits d’entretien et les collyres indispensables au confort lors du port de lentilles ne sont pas remboursés. POUR OBTENIR D’AUTRES INFORMATIONS SUR CETTE MALADIE CONTACTEZ Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20 numéro azur, prix d’une communication locale OU CONSULTEZ ORPHANET www.orphanet.fr Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 11 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007
  • 12. CE DOCUMENT A ÉTÉ RÉALISÉ PAR : AVEC LA COLLABORATION DE : Professeur Joseph Colin Association Keratocône Centre de référence du kératocône CHU Pellegrin, Bordeaux Professeur François Malecaze Centre de référence du kératocône CHU Purpan, Toulouse Le keratocône Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 12 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Keratocone-FRfrPub2186v01.pdf | Juillet 2007