1. En savoir plus sur ASTREES Suivez-nous
contact@astrees.org
www.astrees.org
10 rue Saint Nicolas
75012 PARIS
ASTREES@AstreesLab @AstreesLab
01 43 46 28 28
Les jeunes prennent la parole
Travail et engagements
professionnels
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE EN LIGNE
MENÉE PAR LE LAB JEUNES ASTREES
2. Majoritairement féminins, 21% ont moins de 20 ans,
55% entre 20 et 25 ans, 24% entre 25 et 30 ans. Ils sont
à 45% franciliens, suivis par le grand sud-est 21% et le
grand sud-ouest 12%.
Plus des deux tiers (70%) ont terminé leur études. 64%
ont un diplôme au moins égal à bac+2, 31% ont un le
bac, un BEP ou un CAP.
A rebours des poncifs sur les générations X, Y ou Z, du futur, l’association
ASTREES a engagé depuis la fin 2013 une démarche spécifique sur la jeu-
nesse et ses rapports au travail: le LAB JEUNES.
Elle a voulu prendre les choses par un autre bout et demandé aux moins de
30 ans de s’exprimer et de travailler sur le travail et l’engagement dans le
cadre professionnel. En s’inspirant du Petit Prince d’Antoine de Saint Exu-
péry, l’association a demandé à plusieurs groupes de jeunes et de moins
jeunes de « dessiner l’entreprise et le travail de demain ».
En parallèle, le LAB JEUNES a élaboré et diffusé une enquête en ligne sur
la question de l’engagement professionnel. Expérience et attentes envers le
travail, perceptions et pratiques de l’engagement, visions du syndicalisme :
en voici les principaux résultats. Qui interpellent à de maints égards entre-
prises, pouvoirs publics et partenaires sociaux.
Décrocher un job : efforts, relations et CDD !
Le travail : du sens sinon rien !
1. Profil des répondants
2. Le travail : ce qu’ils en connaissent, ce qu’ils en attendent
• Presque la moitié des répondants (49%) est en activité professionnelle et 70% connaissent le
monde du travail
• Seuls 36% sont en CDI, les autres sont en apprentissage (35%), en CDD/intérim (23%) ou
encore indépendants (6%)
• Près de 60% ont déjà eu 3 emplois ou plus
• Près de 80% des actifs travaillent 35h ou plus
• Les compétences, l’effort personnel et les relations sont des conditions plus importantes
pour réussir professionnellement que le diplôme ou la filière d’étude
• Pour ¾ d’entre eux, le plus important dans un
emploi est d’être dans une ambiance de travail
agréable, faire quelque chose d’intéressant et
avoir un bon équilibre vie professionnelle vie
privée.
L’enquête élaborée par ASTREES a proposé aux jeunes de moins de 30 ans de remplir un court
questionnaire sur ce que représente pour eux le travail mais aussi l’engagement dans la so-
ciété comme en milieu professionnel. Sur bien des aspects celle-ci croise d’autres enquêtes
récentes comme Génération quoi ? menée par France 2 ou le baromètre Les jeunes et l’emploi,
réalisé par Opinion Way.
Comportant 32 questions, elle a été testée à la fin août 2014 puis largement diffusée entre la
fin 2014 et la mi-mars 2015. Elle a recueilli 1160 réponses. Les modes de diffusion – relais par
des sites d’associations ou mouvements de jeunesse, d’étudiants, réseaux sociaux, remplis-
sage par les jeunes participant à l’exercice dessine-moi l’entreprise et le travail demain – ne la
rendent pas représentative au sens statistique du terme mais ont assuré une réelle diversité
des répondants : jeunes en recherche d’emploi, étudiants, apprentis, jeunes actifs diplômés
ou non.
ASTREES remercie chaleureusement
• le cabinet Technologia qui a assuré l’hébergement du questionnaire en ligne ainsi que son
exploitation,
• Albane Flamant (metiseurope.eu) pour l’infographie,
• Amandine Schmidt pour la conception du présent support.
• Près de 90% des actifs se sentent engagés au travail et pour eux, ce qui prime c’est le sens
(fierté du travail bien fait, utilité pour les autres) et la reconnaissance. Le désengagement est
lié lui au sentiment d’être un pion, à l’ennui et à la frustration.
• 32% pourraient quitter leur travail du jour au lendemain facilement
• 53% estiment que ne pas venir au travail une demi-journée pour raison personnelle n’est pas
grave.
3. Les ONG et les « assoces », ça enrichit et c’est utile
Priorité loisirs mais forts potentiels de mobilisation, y compris numériques, en vue
3. L’engagement : ce qu’ils en perçoivent et ce qu’ils en font 4. Le syndicalisme : si loin..mais pas si mal !
5. En dépit des difficultés, l’optimisme demeure !
• Associations et ONG sont considérées comme les plus aptes à défendre de grandes causes
(devant les syndicats et les partis politiques) et plus de la moitié des répondants s’y engagerait
(cette proportion avoisine les 70% pour ceux dont les parents sont déjà dans des associations
ou des syndicats.)
• 8% pourraient s’engager ou sont déjà engagés
dans un syndicat (soit la moyenne de travail-
leurs syndiqués aujourd’hui en France selon les
chiffres disponibles). Ce pourcentage est plus
que doublé pour ceux qui en connaissent et qua-
si triplé pour ceux dont un des parents est déjà
syndiqué.
• 42% des actifs connaissent une personne syn-
diquée sur leur lieu de travail
• Plus ils sont jeunes, plus ils sont optimistes quant à l’avenir. Mais plus ils sont proches du
travail, plus le sentiment que leur avenir sera meilleur que celui de leurs parents décroit (34%
des plus de 25 ans le voient ainsi alors qu’il est de 44% chez les 20-24 ans et de 53% chez les
moins de 20 ans)
• Plus des ¾ des répondants sont optimistes sur leur avenir professionnel : les plus optimistes
sont ceux qui travaillent !
• Les déclencheurs d’engagements sont surtout l’envie d’être avec les autres, sa propre
nature, une prise de conscience personnelle. Mais pour s’engager le principal frein
évoqué est le manque de temps.
• L’engagement c’est d’abord du loisir (sportif et culturel) mais…
• Bénévolat associatif, partage sur réseaux sociaux, manifestation et péti-
tion sont les formes de mobilisation les plus pratiquées…
• Mais près de 30% ne se retrouvent dans
les formes classique de l’engagement so-
cial (associations, ONG, syndicats ou par-
tis politiques)
• Pour plus de ¾ des personnes l’engage-
ment c’est enrichissant : enrichissement
- 58% des répondants pourraient participer à un mouvement de
révolte de grande ampleur de type « Mai 68 », « Nd Des Landes »
- et 48% à des mouvements du type « Manif pour tous »
66%
72%
59%
61%
21%
16%
27%
24%
2%
1%
3%
3%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Ensemble
En activité
professionnelle
Sans activité
professionnelle et
ayant déjà eu un
emploi
Sans activité
professionnelle et
n’ayant pas
encore eu
d’emploi
Très optimiste Plutôt optimiste Plutôt pessimiste Très pessimiste
• 61% ont plutôt une vision positive de leur rôle (ils défendent les intérêts des travailleurs,
améliorent les conditions de travail, ..) tandis que pour les autres – dont la proportion est un
peu plus importante quand ils sont en activité ….- c’est d’abord la contestation systématique et
le caractère dépassé qui font problème.
personnel, satisfaction personnelle, utilité pour la société, rencontres, acquisition de nouvelles
compétences.
• Pour plus de la moitié, c’est concret.
4. Cette enquête est riche d’enseignements. En dépit du contexte et d’un chômage massif, les
moins de 30 ans restent optimistes et sont dotés d’une énergie dont ne rougiraient pas leurs
aînés, loin de là. Mais ils interpellent fortement pouvoirs publics, entreprises et partenaires
sociaux et ce, sur de très nombreux points. Compétences, efforts et réseaux relationnels : ils
sont très réalistes sur ce qui permet de décrocher un job. Ils le sont aussi sur ce qui les attend
en termes de contrats et constatent que ce n’est pas d’abord un CDI, loin de là ! En a-t-on
pris vraiment la mesure qu’il s’agisse des parcours éducatifs, des systèmes d’orientation pro-
fessionnelle, des processus d’intégration en entreprise ou encore des passerelles entre les
diverses formes de contrats ?
En tout cas, ils veulent travailler et s’y donner à fond, à condition cependant que ce ne soit
pas n’importe quoi. La fierté du travail bien fait est au moins égale à celle de la génération qui
les précède. Le travail ne doit pas être ennuyeux mais de qualité et utile aux autres, sinon ils
risquent de le quitter. Quant au management et aux hiérarchies, un coup de neuf ne ferait pas
de mal !
Individualistes ? Peut-être, mais l’engagement ils connaissent et plébiscitent en la matière
associations et ONG. S’ils privilégient les loisirs, les grande causes de la société peuvent les
mobiliser, sans doute beaucoup plus qu’on ne le croit. Et le numérique est, sans surprise, une
des formes qu’ils affectionnent. Enfin bien que le syndicalisme ne leur parle guère, ils n’y sont
pas pour autant hostiles, à condition qu’on le leur propose et que ses formes soient rénovées.
Mais retenons surtout une chose : les moins de 30 ans veulent être entendus en milieu profes-
sionnel comme dans la société pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils seront. Sauront-ils se
faire entendre ? Saurons-nous les écouter ?
Pour sa part, et sur la base des travaux de son Lab jeunes, ASTREES a formulé 7 propositions
qui consistent à :
En guise de conclusion Remerciements
• Démultiplier la démarche « Dessine-moi le travail »
• Instituer des forums jeunes en milieu professionnel
• Conclure des pactes intergénérationnels en entre-
prise
• Expérimenter l’évaluation, le management et le
mentoring inversés
• Repenser le dialogue social afin de faire place aux
jeunes
• Disposer d’un temps citoyen pour tous
• Multiplier les passerelles.
Un remerciement tout particulier à nos deux partenaires médias
Retrouvez-en les détails dans la
note ASTREES n°11
« Dessine-moi le travail :
quand les jeunes disent ce qu’ils
ont sur le cœur » (mars 2015).
L’association vous invite aussi à
participer à leur discussion et à
leur approfondissement !
Suivez l’ensemble des travaux du
Lab jeunes sur
www.astrees.org