<h3>Au sommaire :</h3>
La campagne Adecco en PQR 66, le score d'impact du Conseil Interprofessionnel des Vins d'Alsace (CIVA), les Français et le bricolage et la PQR de Hervé Brossard, Chairman DDB France, Vice-Chairman DDB Worldwide et Président de l'AACC.
1. STRATÉGIES & PQRLE SCORE
Hervé Brossard
parle
avec l’accent p. 4
La newsletter de la Presse Quotidienne Régionale N° 11Janvier 2006
I Annonceur : CIVA
Conseil Interprofessionnel
des Vins d’Alsace
I Dispositif PQR 66 :
3 pages quadri
I Période : septembre 2005
I Responsable Annonceur :
Richard Kannemacher
I Agence Conseil : LOWE Paris
I Responsable Agence
Conseil : Raphaëlle Lacrois,
directrice de clientèle
I Agence Média :
Initiative Media
I Responsables Agence
Média : Cécile Freiche,
chef de marque
Valérie Nicolas, chef de groupe
presse
Méthodologie des tests Impact 66 :
Réalisés par IFOP depuis 1991 sur la base de
200 interviewés minimum, représentatifs
nationalement, en face à face au domicile
Définition du score d’impact :
Score Vu ou Lu
73%
ou non du CNE, c’est
“rentrer en politique” ?
V.M. : C’est en août dernier qu’a été
promulgué le Contrat Nouvel Emploi,
destiné aux entreprises de moins de
vingt salariés. Sur un tel sujet aux
ressorts à la fois économiques, sociaux
et politiques, il était tout naturel qu’un
débat nourri se développe dès la
rentrée sur le sujet. Mais notre rôle
n’était en aucun cas de rentrer dans ce
débat ! Avant d’engager la campagne
PQR 66 - qui était le cœur du dispositif -
nous avons ainsi donné le ton en PQN
avec une annonce typo simple qui
En plein débat sur le tout récent Contrat Nouvel Emploi (CNE), Adecco s’adresse aux TPE
et dépasse la promesse attendue d’offre de travail intérimaire pour celle de l’emploi.
C’est le Pack CNE, avec PQR 66 Access Pros…
Dossier : Les Français et le bricolage p. 3
Le bricolage est devenu le premier loisir national, les 35 heures aidant. Les Français aiment
de plus en plus leur “home sweet home”, nous disent les sociologues. Si bien que
l’aménagement de l’intérieur et la décoration sont désormais l’affaire de tous, ou plus
précisément de toutes… Explications.
suite en page 2…
Touchez 63 % des PDG de PME avec PQR 66 Access Pros
Véronique Milsant
Chef de communication
de la marque Adecco
Avec cette campagne,
Adecco propose plus que
du travail temporaire.
Un fait nouveau ?
Véronique Milsant : Oui, et c’est la loi
de cohésion sociale (dite loi Borloo) du
18 janvier 2005 qui en est le fait
générateur. Elle autorise les entreprises
d’Intérim à placer désormais leurs
candidats pour le compte de contrats
de travail en CDD et CDI. C’est un
événement majeur pour notre marché,
puisque c’est de recrutement pur dont
il est désormais question, même si -
bien entendu - notre activité d’Intérim
demeure notre socle. Tous les acteurs
de l’Intérim sont donc devant cette
nouvelle donne, qui sous-entend
l’élargissement du champ de
concurrence à celui des cabinets de
recrutement.
Un score exceptionnel
pour un nouvel
annonceur en PQR 66
Adecco s’y emploie en PQR66
tant qu’entreprise leader depuis plus
de vingt ans sur l’activité d’intérim,
Adecco a souhaité s’investir pleine-
ment dans cette nouvelle opportunité.
Nous l’avons fait savoir dès le mois de
mai, avec une campagne TV qui
informait l’opinion de cette capacité à
intervenir activement sur ce champ de
compétence institutionnel et service
élargi.
A la rentrée, vous
transformez un premier
essai avec le Pack CNE.
Communiquer en plein
débat sur le bien-fondé
“Aller plus loin dans
le service que nous
rendons conjointe-
ment aux entreprises
et aux candidats”
Concrètement, les 135 000 intéri-
maires en mission chaque jour auprès
de nos entreprises clientes sont donc
susceptibles de se voir proposer
d’autres opportunités de postes en
CDD ou CDI. Cette sensible évolution
est pour Adecco une opportunité
d’aller plus loin dans le service rendu
conjointement aux entreprises et aux
candidats qui leur sont présentés. En
2. …suite de la page 1
STRATÉGIES & PQR
VERBATEAM
2
ça bouge… ça bouge… ça bouge… ça bouge… I La Nouvelle République du Centre Ouest a confié sa Une du 22 octobre à Daniel Buren. L’artiste a con
Régionale et Départementale, proposant l’ensemble des annonces de marchés publics publiées dans ses 61 titres I Le groupe Centre France (4 titres dont La Montagne) prépare le pa
ni au format berlinois ni à la structure en 4 cahiers plébiscitée par les lecteurs I “Let’s go Riviera” est le quotidien en anglais d’une trentaine de pages quadri lancé par Nice Matin et vendu
Un extrait des meilleurs blogs des 18/25 ans est publié dans Midi Libre, créant ainsi une passerelle avec l’édition papier I Les Quotidiens du Sud Ouest créent un supplément “mono-
jeunes urbains actifs I Ouest France étoffe son offre d’accès au contenu du journal sur internet en lançant quatre nouvelles formules de consultation payante de ses articles sur ouest
pagination pour offrir un contenu rédactionnel plus structuré, plus riche, en proposant un cahier central de huit pages dédié aux loisirs I “Chroniques des Vosges” édité par la Liberté d
VERBATIM
Philippe Brossat
Directeur Général
Jump France
« Cette campagne CNE nous
tient particulièrement à cœur
parce qu’elle marque une étape
importante pour l’activité d’Adecco.
Elle a pris naturellement sa place
dans le territoire de communication
que nous avons construit depuis
déjà 8 années, dans une
collaboration étroite avec Adecco
et sous le signe de la solidité et
de la fidélité. »
«C’est dans les gènes d’Adecco
que d’être attentif à son statut et
à son rôle de leader, notamment
quant aux responsabilités que
cela sous-entend sur une telle
activité de marché aux enjeux si
déterminants pour la société. »
«Forts du gros travail réalisé il
y a deux ans sur le terrain des
engagements de services - chartes
Entreprises et Candidats - ils
étaient institutionnellement comme
commercialement mûrs pour
cette ouverture du marché de
l’intérim... »
« …nous avons trouvé cela
formidable que le Directeur
Marketing d’Adecco ait si vite
décidé de cette campagne
globale média-hors média ! Le
signe d’une vraie dynamique
d’entreprise. »
« Une fois la décision prise
d’agir en plein débat médiatique,
nous avons monté la campagne à
vitesse grand V. La PQR permet
cette réactivité. »
«L’annonce PQN qui précédait
la campagne PQR66 nous a
permis de travailler au cœur de ce
que nous voulions dire. C’était un
peu le “concept board” qui présa-
geait de la traduction créative
Pack CNE.»
« Le CNE est réellement vu par
Adecco comme une belle oppor-
tunité pour l’emploi, une chance de
plus à saisir. Ce que dit la campa-
gne exprime exactement leur
vision des choses : il n’y a aucune
distorsion dans les propos. »
« Il s’agissait de communiquer
vrai, avec simplicité mais
caractère sur le sujet, sans être
publicitaire dans le ton. Il
convenait d’informer ; chaque
mot était pesé, concret. »
Marc Lewitanski
Directeur Général de Médiatop
«Avec
successivement
des campagnes
en TV, en PQN et
enfin en PQR,
Adecco a couvert
un large champ
de registres et
d ’o b j e c t i f s :
i n f o r m a t i o n
publicitaire sur l’ouverture du marché
de l’interim ; position institutionnelle
face au CNE ; enfin, offre de service
Pack CNE. »
«Adecco est pour nous un client
fidèle depuis 2000. Rien de tel pour
travailler avec transparence et
ouverture d’esprit : le média intelligent
est toujours celui qui est débattu…! »
« L’offre PQR 66 Access Pros venait à
point nommé pour nous : je crois même
qu’Adecco en a été le premier bénéfi-
ciaire ! C’est une offre PQR 66 que je
trouve assez fantastique : elle autorise
les conditions financières d’une
audience professionnelle ciblée, tout
en offrant la toile de fond de la
puissance mass média, ce qui était
déterminant pour inscrire le Pack CNE
dans le débat national.»
« Il s’agissait de cibler les publics
concernés par le CNE. Or, comme
l’embauche c’est une rencontre entre
une offre et une demande, nous visions
d’un même élan média les TPE et leurs
candidats potentiels… »
« La pénétration y est incroyable :
près de 80 % sur les TPE ! »
« L’emploi est tout sauf un concept
global à appréhender globalement… Il
doit être réfléchi à son échelle, celle de
l’entreprise et de l’individu, c’est-à-dire
sous l’angle des bassins d’emploi. Avec
la presse régionale, Adecco est allé sur
ce terrain pragmatique où se solu-
tionne la question de l’emploi ; là où
cadre de vie et cadre de travail ne font
qu’un. »
« Le PQR 66 nous permet de juxta-
poser deux richesses : la capillarité du
message avec celle des acteurs de
terrain présents dans les plus de 1 000
agences Adecco. »
François-Xavier Théry, Directeur Marketing Adecco
Quels sont les enjeux de cette ouverture du marché de l’Intérim ?
Un tiers de nos missions d’intérim débouche sur une offre de plein emploi. En
termes de savoir faire et de pratiques, l’accès au marché du recrutement est
donc pour nous un non événement. Avec la loi de cohésion sociale et les
autres dispositions légales qui lui ont succédé (dont le CNE), les équipes gou-
vernementales capitalisent sur le rôle que nous avons dans la lutte contre le
chômage. Cela nous conforte dans nos vrais enjeux, qui ne sont pas que com-
merciaux et qui relèvent aussi de notre responsabilité sociale, sujet sur lequel
nous sommes particulièrement impliqués.
Qu’attendre d’une telle logique de “produit packagé” sur votre
activité de service “emploi” ?
La logique de besoins existe bien et le marketing a totalement sa place.
L’accompagnement sur les volets administratifs, le suivi formel durant la
période d’essai, l’aide aux candidats dans leur vie quotidienne (logement…),
tous ces services répondent précisément aux attentes tant des entreprises
cibles du CNE que des candidats, notre activité relevant fondamentalement du
BtoBtoC. Nous avons quantifié les entreprises de moins de 20 salariés, identi-
fié puis segmenté leurs besoins au sein de notre BDD clients, pour prétendre
offrir ensuite une vraie qualité de sourcing.
L’action PQR66 s’inscrivait au sein d’un plan global de communication qui
incluait du phoning sur cible (2 call centers) et une action de marketing direct,
sans oublier le travail du numéro indigo “3260” pour gérer les appels tant
entrants que sortants.
Y a-t-il des attendus concrets et quantifiés pour
cette action publicitaire et commerciale Pack CNE ?
Il s’agit de personnes et d’entreprises : nous ne sommes
pas sur une élasticité promotionnelle de type grande conso.
Le processus de rapprochement prend du temps, et
les effets de l’action Pack CNE se mesurent sur la
durée et sur de multiples critères tant qualitatifs
que quantitatifs. Un indicateur cependant : sur
10 000 contacts qualifiés à mi novembre, on
peut noter la mise en route de 1 500 projets
de CNE. Ce “taux de transformation” (15 %)
est un score très encourageant qui permet
d’affirmer que la dynamique Pack CNE est
bien en marche.
répond précisément à votre question : “Le CNE, on
peut en débattre… nous préférons nous engager”.
Dans un tel contexte de “bruit médiatique”, notre
position a été celle de l’acteur majeur du marché
des ressources humaines et de l’emploi, et du
leader responsable qu’est Adecco en France. Cette
valeur de responsabilité est une caractéristique de
marque revendiquée et scrupuleusement suivie.
Nous avons donc naturellement considéré que
notre rôle était “de donner une chance à l’emploi”,
en aidant les patrons de TPE à saisir rapidement
cette opportunité CNE, et en ne laissant pas les
candidats seuls et sans conseil pour aborder cette
nouvelle voie d’accès à l’emploi.
“Dans le sens de l’impact
et de la lisibilité
publicitaire…”
Sur un plan tactique cette fois, il est clair que le fait d’avoir
su inscrire cette campagne en pleine période de débat
médiatique sur le CNE (la semaine dédiée à l’emploi) allait
dans le sens de l’impact, de la lisibilité et du bien-fondé de
la proposition publicitaire. En prenant de la sorte notre part
au débat, nous avons cherché l’effet de halo, ce qui était
intégré dans la création - “tout le monde en parle” -
comme dans le choix du média PQR.
Aviez-vous un secret pour pouvoir
réagir aussi vite sur un sujet d’un tel
enjeu économique et social ?
V.M. : Emploi intérimaire ou non, la matière première est la
même : il s’agit de favoriser des rencontres appropriées et
fructueuses entre les besoins RH des entreprises et les
candidats à l’emploi. Sur cet aspect des choses, nous
profitons d’une longueur d’avance sur notre marché, en
ayant notamment été les premiers sur l’activité du travail
temporaire à prendre des engagements formalisés et
concrets vis-à-vis tant des candidats que des entreprises,
au travers de chartes d’engagement en bonne et due
forme. Partout sur le terrain, ces engagements dictent
notre activité de service et nos modes de collaboration
avec nos entreprises clientes et nos près de 750 000
intérimaires.
Ainsi, avec la force de notre réseau de plus de 1 000
agences réparties sur les bassins d’emploi, nous avons de
fait un acquis précieux : la connaissance quasi “intime” que
nous avons des candidats et de leurs aspirations
professionnelles. Nous étions donc prêts, et en mesure de
déplacer cet acquis dans le cadre élargi du CNE, avec cette
vraie offre globale de service qu’est le Pack CNE.
Pour cibler les entreprises de moins
de vingt salariés, vous avez opté
pour le PQR 66. Pourquoi ?
V.M. : La réalité du marché du travail - a fortiori pour les
PME et TPE - s’établit sur le terrain des bassins d’emploi.
Or, c’est là que sont présentes nos agences, et c’est là aussi
qu’agit avec l’influence que l’on sait le journal local. Celui-
ci réunit naturellement les deux cibles qu’il s’agit pour
nous de rapprocher : le patron potentiel recruteur ; le
candidat potentiel embauché. Notre engagement
s’adresse conjointement à chacun de ces deux publics, et
la PQR met parfaitement en scène ce regard croisé que
nous souhaitons entre ces deux cibles de communication…
amenées à se rencontrer sur le sujet du CNE.
“On a voulu s’inscrire
au cœur des préoccupations
du patron de PME”
Par ailleurs, rappelons que le patron de TPE n’est pas doté
de compétence RH. Il est donc contraint de se débrouiller
par lui même, en s’appuyant logiquement sur les circuits
institués tels que l’ANPE. Avec le CNE, il nous faut
développer chez lui le réflexe de s’appuyer aussi sur nos
compétences. C’est pourquoi nous souhaitions lui proposer
de l’information et de l’argumentation sur le Pack CNE.
Cette rhétorique publicitaire est efficace en PQR, parce
qu’elle est légitime dans le cadre de la lecture des
informations locales.
Propos recueillis par VERBAHUIT.
Emmanuel de Chevigny (edechevigny@free.fr)
En première ligne pour conduire
et observer le niveau
de performance du CNE
3 questions a...
3. IN SITU MARKETING
Un marché en pleine
croissance
Lorsque la conjoncture est morose, les Français
bricolent. Depuis une décennie, le secteur affiche
un taux de croissance insolent: 4 à 5% par an. En
2003, le chiffre d’affaires a atteint 17,5 milliards
d’euros, selon l’Union Nationale des Industries du
Bricolage, du Jardinage et des Activités de Loisirs
(UNIBAL), ce qui en fait le premier poste de
dépenses des ménages, estimé à 666,20€ par
foyer en 2002 (contre 237,82€ pour le jardinage,
par exemple).
Et la marge de progression reste encore
importante si l’on compare la France aux autres
pays européens. Selon une étude menée à
l’initiative de la Fédération Européenne des
Industries du Bricolage (FEDIMA), les Français
bricolent moins que leurs homologues
britanniques ou allemands. Le chiffre d’affaires
dégagé par ce secteur en Allemagne était de 37
milliards d’euros en 2002 et de 21 milliards
d’euros au Royaume-Uni…
Cette croissance est essentiellement portée par
les Grandes Surfaces de Bricolage (+5,4 % en
2003), qui enregistrent une part de marchés de
65%. Les Grandes Surfaces Alimentaires et les
réseaux traditionnels voient eux leur poids se
réduire au profit des négociants en matériaux,
avec des baisses respectives de 3,2% et 4,2%.
Deux foyers sur trois
Plus de 13 millions de foyers bricolent (soit
67 %) contre seulement 3 millions au début des
années 60. 60 % des Français disent aimer
bricoler aujourd’hui, contre 45 % en 1969, selon
un récent sondage IFOP.
Plusieurs tendances lourdes expliquent le
développement du bricolage. La première est
que les Français, même s’ils sont de plus en plus
nomades, passent beaucoup de temps chez eux
du fait de l’allongement de la durée de vie et de
la diminution de la durée du travail. D’où une
volonté de personnaliser son logement et de le
rendre plus confortable. C’est le fameux effet du
“cocooning” cher aux sociologues. Idée
confortée par le fait que le bricolage s’est
développé largement dans le Nord de la France,
et même de l’Europe, avant d’atteindre le Sud.
Historiquement, les départements les mieux
lotis en matière de grandes surfaces de
bricolage sont le Nord et le Pas-de-Calais.
Par ailleurs, les Français disposent de davantage
de temps libre. Parmi les activités favorisées par
la réduction du temps de travail, le bricolage
arrive en quatrième place avec 74% d’intentions.
Il est à égalité avec le sport, derrière le repos
(82 %), la possibilité de s’occuper de ses enfants
(78 %) et celle de partir en voyage ou en week-
end (77 %).
Les motivations sont aussi d’ordre économique.
Le recours à des artisans reste onéreux et
explique la volonté des Français de faire les
choses eux-mêmes sans dépendre de
l’extérieur. La crise, et partant, des budgets
familiaux plus serrés, renforceraient le goût des
Français pour le bricolage. “Certainement”,
confirme Claude Bonnette-Lucas, sociologue,
“mais c’est surtout le développement de la
maison individuelle, qui représente aujourd’hui
60 % de l’habitat français, qui a donné au
bricolage l’essor qu’on lui connaît.”
Enfin, l’amélioration constante de l’offre d’outils
et de matériaux est pour partie responsable de
cet engouement. Elle a rendu les travaux de
bricolage moins durs physiquement et plus
faciles à effectuer sans connaissance de base
importante.
Un loisir valorisant et créatif
Longtemps considéré comme une activité de
loisirs “besogneuse”, le bricolage bénéficie
aujourd’hui d’une nouvelle image. La majorité
des Français jugent cette activité agréable et
valorisante.
C’est une activité compensatrice face à une
société de plus en plus “virtuelle”. Outil de
valorisation personnelle, le bricolage permet de
montrer les différentes facettes de sa
personnalité et d’obtenir des résultats concrets.
Aujourd’hui, les motivations esthétiques et
créatives prennent une importance croissante
au détriment des motivations utilitaires.
Les consommateurs ont envie de se fabriquer
leur propre univers, à leur rythme, en réaction à
une offre standardisée. Aujourd’hui, bricoler
c’est personnaliser son intérieur et se réaliser
soi-même.
Le BHV l’a bien compris et met l’accent sur le
bricolage, la décoration, l’aménagement de la
maison et le design.
Du bricolage à la décoration
Le bricolage de ce nouveau siècle se rapproche
souvent de la décoration. Les tâches que les
consommateurs abordent avec le plus de plaisir
sont celles qui touchent au travail du bois, à la
restauration de meubles, à la mosaïque et à la
pose de papier peint. Aujourd’hui, les nouveaux
bricoleurs viennent chercher des idées pour
créer ou détourner les objets. Pour que leur lieu
de vie ne ressemble à aucun autre, ils changent
de décor et préfèrent faire les choses eux-
mêmes pour laisser leur empreinte.
Les distributeurs exploitent les valeurs new look
du bricolage : simplicité, nature, refus de la
consommation de masse et de la standardi-
sation. Ils perdent peu à peu de leur image
“vieillotte” pour devenir des hauts lieux du
bricolage urbain axé sur la maison, le design et
la décoration. Lancement de sites internet
dédiés à la décoration et au design, concepts de
“bricolo cafés”, mise en place de cours de
bricolage et référencement croissant de tissus
d’ameublement, de revêtements muraux, de
parquets, moquettes et carrelages…
Des consommateurs
“entrepreneurs”
Les Français désirent être associés à la conception
des produits et être co-producteurs de leur
consommation. Le distributeur doit devenir un
partenaire, et savoir écouter, comprendre,
conseiller et accompagner leurs clients tout au
long de la réalisation de leurs projets.
Cependant, les consommateurs ne veulent pas
de solution toute faite et être ainsi dépossédés
de leur projet. Ils attendent des distributeurs
qu’ils prennent en charge la réalisation des
tâches les plus techniques et souhaitent
conserver la partie créative ou ludique de leur
projet.
Les enseignes à l’assaut des
bricoleurs
Le marché du bricolage devrait poursuivre sa
croissance. Après avoir séduit les bricoleurs
avertis, toutes les grandes surfaces de bricolage
recherchent des stratégies originales pour
répondre aux attentes de cette nouvelle
clientèle avide de conseils. Stages de bricolage,
réalisation de produits sur-mesure, pose à
domicile, conseils en ligne, café thématique…
Les enseignes rivalisent d’idées pour élargir leur
marché à de nouvelles clientèles plus difficiles
à convertir : les femmes (voir par ailleurs), les
femmes pressées, les néophytes et les
réfractaires au travail manuel.
Le mot bricolage perd peu à peu sa connotation
péjorative. Il désigne aujourd’hui une compé-
tence recherchée, une activité socialement
valorisée. Cette pratique permet de réconcilier
le travail manuel et intellectuel. Vis-à-vis de la
distribution, les attentes des consommateurs
portent sur davantage d’assistance, d’amabilité,
notamment en cas de réclamation, et plus
d’informations utiles en magasin. Autant
d’exigences légitimes que les professionnels du
bricolage doivent satisfaire au quotidien.
3
nçu pour le quotidien une œuvre reprenant sa signature artistique, les rayures I “Francemarchés.com” est le nouveau portail d’annonces de marchés publics lancé par la Presse Quotidienne
assage de ses quotidiens au format tabloïd en 2007 I Les Dernières Nouvelles d’Alsace viennent d’adopter une nouvelle maquette, pour une information plus hiérarchisée sans toucher
u 2 euros. Près de 100 000 personnes de langue anglaise habitent la métropole de Nice I Le groupe des Journaux du Midi a lancé un blog pour donner encore plus la parole à ses lecteurs.
-annonceur” de 4 ou 8 pages exclusivement dédié à la promotion d’un seul annonceur I Midi Libre lance son quotidien gratuit Montpellier Plus, tiré à 25 000 exemplaires et ciblant les
t-France.fr. D’autre part, le quotidien lance 12 hors séries sur “Les Années 50”, chacun d’eux racontant en photos l’histoire d’un département I Le Parisien Dimanche a réorganisé sa
de l’Est, retrace 60 ans d’actualité I Pour fêter son centenaire, Le Populaire du Centre a inauguré l’exposition “Le Journal et la vie”, et publié un album sur “La Haute Vienne secrète”.
Les femmes : première cible des professionnels
Si le bricolage reste une activité majoritairement masculine, les femmes sont de plus en plus nombreuses
à la pratiquer. Elles représenteraient 30 % des bricoleurs.
La raison principale de cette évolution est liée à l’offre de matériels. Les outils disponibles sont plus
efficaces et plus faciles à utiliser. La force n’est plus nécessaire, ce que confirme Rémy Dassant, chargé
d’études de l’UNIBAL : “les machines électriques ou portatives sont de plus en plus légères, de plus en
plus performantes, de plus en plus faciles à utiliser. Alors, les femmes, qui sont souvent plus patientes,
plus méticuleuses et plus concernées par l’aménagement de la maison que les hommes, trouvent là un
champ d’action presque illimité.”
Autre qualité reconnue à nos compagnes, l’absence de complexes : “Quand elles ne savent pas, elles
n’hésitent pas à nous poser des questions”, reconnaît Hervé, responsable d’une petite surface de
bricolage. “Des questions très précises, très concrètes. Dans un couple, il arrive souvent que les deux
bricolent. Ce n’est jamais l’homme qui nous interroge, toujours la femme.” Elles ont également leurs
domaines plus ou moins réservés, et notamment tout ce qui touche au petit bricolage, la peinture et la
décoration. Les hommes se rattrapent sur la menuiserie, l’électricité et la plomberie. “Mais de plus en
plus de femmes n’hésitent pas à se lancer dans les travaux qui étaient typiquement masculins, il n’y a
pas si longtemps”, constate Claude Bonnette-Lucat.
Les grandes surfaces spécialisées ont donc pris acte de ces phénomènes et développé en conséquence
de nouvelles stratégies dédiées à cette cible féminine : conseils, fiches techniques, démonstrations,
cassettes vidéo et stages pratiques… La femme est donc bien au cœur des enjeux de développement
des professionnels…
Les Français et le bricolage
Premier loisir national
Bricolo Café au BHV, multiplication des sites Internet, stages de bricolage proposés par les grandes enseignes, ouverture
d’un Leroy Merlin au centre de Paris, matériel spécialement conçu pour les femmes... L’univers du bricolage ne s’est jamais
aussi bien porté et l’on estime que sur ce marché les dépenses progressent plus rapidement que l’ensemble
de la consommation. Tendances.
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16,25
16,90
17,55
1998 1999 2000 2001 2002 2003
Marché français du bricolage en MM€
(Source : Unibal)
C.A. 2003 par canal de distribution
(en MM€) poids de chaque canal (en %)
(Source : Unibal)
GSA - 1,41 MM€ - 8 %
Négoce - 3,77 MM€
21,5 %
Trad et autres
0,91 MM€ - 5,2 %
GSB - 11,46 MM€
65,3 %