<h3>Au sommaire :</h3>
La campagne Eco-systèmes en PQR 66, le score d'impact de l'annonce Somatoline (Rogé Cavaillès/Bolton Groupe), les Français et le développement durable et la PQR de Denis Gancel, Président Fondateur de W&Cie.
1. Entreprise née des enjeux environne-
mentaux, Eco-systèmes est un bel
exemple de cette “économie durable”
à but non lucratif, qui allie respect de
l’environnement, nouvelles activités et
économie sociale et solidaire… pour
aboutir dans les pages quadri du PQR 66.
Véronique Poirier revient sur cette belle
campagne qui peut beaucoup nous faire
gagner à ne rien nous vendre.
Avec cette campagne, le lecteur de PQR a découvert
une nouvelle entreprise. Qui est exactement
Eco-systèmes ?
Véronique Poirier : Eco-systèmes est un Eco-organisme
né en 2005 des exigences d’un décret, lui-même trans-
posant en droit français une directive européenne de
2003. Cette directive porte le nom de DEEE – on dit
“D3E”, pour Déchets d’Équipements Électriques et Élec-
troniques -, ce qui concerne, pour les seuls déchets
ménagers, un large périmètre de 4 classes de produits
et équipements fonctionnant à base d’énergie électrique
(secteur, batterie ou pile) : les réfrigérateurs et congéla-
teurs (le froid) ; le reste du gros électro-ménager dit
“hors froid” ; les écrans (TV et ordinateurs) ; le Petit
Appareil Ménager (TV, Hifi-Vidéo, jeu, outils, téléphonie...).
L’objet de la filière D3E consiste à assurer le bon traitement
en fin de vie de ces produits, sur la base d’un principe géné-
ral qui élargit la responsabilité du producteur, celui-ci étant
dorénavant responsable, par anticipation, de la fin de vie
des produits qu’il met sur le marché. Quand on sait que
chacun d’entre nous génère environ 14 kg de ce type de
déchets par an, on mesure l’enjeu de cette directive D3E.
La directive fixe ainsi plusieurs exigences qui couvrent
l’ensemble du cycle de vie du produit :
- le développement de l’éco-conception des nouveaux
produits,
- la collecte et le traitement des appareils en fin de vie :
ceux qui marchent encore sont réutilisés, les autres
sont débarrassés de certains composants polluants
comme les gaz à effet de serre, puis recyclés et valori-
sés sous forme d’énergie,
- le principe de la reprise “un pour un”, qui concerne
cette fois le distributeur : pour chaque vente d’un pro-
duit électrique, il est désormais tenu de récupérer le
vieux produit usagé. Reste au consommateur à le lui
rapporter, pour nourrir ce nouveau cercle vertueux.
Pour répondre à leurs nouvelles obligations, les produc-
teurs se sont donc organisés en structures collectives :
les éco-organismes, agréés par les pouvoirs publics.
Signe particulier d’Eco-systèmes, le rapprochement
entre producteurs et distributeurs pour garantir le
démarrage du “un pour un”. Chaque éco-organisme doit
collecter et traiter l’équivalent de la part de marché
cumulée de ses adhérents, soit 72 % dans le cas d’Eco-
systèmes.
Le “un pour un”
Au total, dans un premier temps, l’État français doit col-
lecter 4kg/ha/an. On est loin des 14 kg de D3E générés
chaque année. L’histoire ne fait que commencer…
Du décret au comportement quotidien,
du producteur au consommateur, les
clés d’une nouvelle activité “durable”.
1. Responsable de l’ensemble du cycle de vie de ses produits, le pro-
ducteur paye par anticipation à Eco-systèmes l’éco participation au
prorata des produits qu’il met sur le marché.
Il s’agit d’un montant absolu par type de produit : par exemple, 6 euros
pour un lave-vaiselle, ce qui correspond au coût de collecte et de traite-
ment du produit. Ce montant est répercuté à l’identique au distributeur.
2. A son tour, le distributeur répercute à l’identique ce montant d’éco-
participation au consommateur.
Il a obligation de l’en informer par un étiquetage produit qui doit dé-
sormais stipuler de façon visible la valeur de cette éco-participation.
Au final, c’est donc bien le consommateur qui paye cette éco-
participation, désormais incluse dans le prix produit, qui correspond
à un montant fixe et transparent, dans un système de financement à
but non lucratif.
3. Financé en amont par les producteurs, Eco-systèmes prend en
charge toute la chaîne écologique qui suit la vie du produit :
- la collecte, via des partenaires agréés : les distributeurs pour le “un
pour un”, les collectivités locales volontaires pour organiser une col-
lecte sélective ou l’économie sociale (Emmaüs) ;
- le ramassage et le transport, réalisés par 43 opérateurs logistiques
soigneusement sélectionnés (transport, centres de regroupement,
acheminement…) ;
- le traitement (démantèlement, séparation des matières ; recy-
clage…) et la dépollution dans le cas de certains produits (les réfrigé-
rateurs contiennent des gaz à effet de serre qu’il faut donc extraire et
isoler) auprès de ses 45 entreprises prestataires spécialisées (opéra-
teurs privés ou acteurs de l’économie sociale comme Envie), choisies
sur appel d’offres pour un contrat de deux ans en général.
4. Reste au consommateur à se montrer citoyen dans ses actes !
En rapportant son sèche-cheveux au distributeur, il nourrit le cycle
vertueux des D3E. Mais il permet aussi à l’économie du traitement
des déchets d’innover et de se développer autour de nouvelles pra-
tiques du développement durable…
%
Annonceur : Somatoline (Rogé Cavaillès/Bolton Groupe)
Dispositif PQR 66 : 3 Pages Quadri
Période : Juillet 2008
Responsable Annonceur : Elisabetta Hivert
Agence média : CARAT
Responsable agence média : Nadine Charbonnier
Un score exceptionnel
pour un nouvel
annonceur en PQR.
LE SCORE
71
Denis Gancel
parle avec l’accent P4
strategieS & pqr
DOSSIER
Les Français et le
développement durable P3
Véronique Poirier
Directrice de la communication Eco-systèmes
L’origine de toute chose est locale
OCTOBRE 2008#21
Haro sur nos vieilles
habitudes
2. Pour passer du décret à l’application terrain,
quel est l’enjeu de la communication ?
V.P. : Depuis le démarrage de la filière, fin 2006,
nous avons d’abord fourni à nos partenaires,
distributeurs mais aussi collectivités locales,
des outils pour informer les consommateurs-
habitants.
Le principe du “un pour un” devant être connu
et bien présent dans les esprits, nous avons
développé de nouveaux outils pour les distribu-
teurs : formation en ligne pour les vendeurs,
animations dans 1 000 magasins... Enfin, pour
la première fois, nous avons décidé de nous
adresser directement au consomma-
teur, via cette campagne media et
par la mise en ligne du site
www.collectons.org
Bien mis en exergue dans le volet
publicitaire, ce site délivre de l’infor-
mation sur la filière et permet de trou-
ver facilement les points de collecte
proches de chez soi.
C’est le moins que nous puissions
faire vis-à-vis du consommateur qui
finance la filière au travers de l’éco-
participation.
“À nouvelle économie,
nouveaux enjeux
de communication”
Nous n’avons rien à vendre, sinon des
solutions pour changer nos habitudes.
L’objectif a donc consisté à interpeller
massivement le grand public pour l’in-
former et le faire adhérer à ce principe
clé du “un pour un”, en lui indiquant
les bons gestes qui favorisent la col-
lecte et le recyclage propre des D3E :
“attention, il ne faut pas mettre son
appareil n’importe où, car on ne maî-
trise pas son devenir”.
Déposé n’importe où, l’appareil usagé
n’est pas dépollué. Il faut savoir que,
dans le pire des cas, il est exporté illé-
galement vers des pays pauvres pour
être traité dans des conditions inac-
ceptables…
Par ailleurs, Eco-systèmes s’est for-
tement engagé à soutenir l’économie
sociale et solidaire, avec Emmaüs et
Envie. Rapporter son appareil dans
les “bons” points de collecte, c’est
aussi faire preuve de solidarité.
Quels étaient les ressorts
stratégiques de cette
séduisante création presse ?
Quels arguments pour
le PQR 66 ?
V.P. : Pour faire comprendre ces
grands enjeux, nous avons choisi une
signature simple, engageante et qui
résume l’essentiel : “Ensemble, col-
lectons pour ne pas polluer”.
Nous voulions absolument éviter de
construire un discours culpabilisant
ou trop dramatisant, mais au
contraire positif et sympathique, voire
humoristique. Nous disons “Il y a des
solutions : en voici quelques-unes”.
“Son portrait robot
correspond bien
au lecteur de PQR”
Nous avons choisi une création
visuelle forte et facile à mémoriser
pour donner envie de s’informer et de faire le
bon geste.
Concernant le choix des médias, nous voulions
nous adresser au consommateur citoyen dans
son ensemble, dans toute la France et à travers
un support de proximité. Dans notre cas, ce
consommateur est partout, il est de plus en
plus impliqué et attaché à son environnement…
son portrait robot correspond bien au lecteur
de PQR.
Avec un impact de 76 % (Vu/Lu) et un taux
d’agrément exceptionnel de 93 %, cette campa-
gne fait plus que nous encourager…
Propos recueillis par Verbahuit. edechevigny@free.fr
Régis Lefebvre
Vice-Président
Young & Rubicam
« Avec Eco-systèmes, nous travail-
lons au contact d’une marque fonda-
mentalement citoyenne. Une marque
qui place l’honnêteté au cœur des
choses, et qui entend être reconnue
pour ça. Je suis persuadé que le
consommateur plébiscite cette atti-
tude parce qu’il la perçoit. »
« “Rapporter pour ne pas polluer”,
qui est notre plateforme stratégi-
que, est au service de nos objectifs :
premièrement, nous permettre de
modifier les comportements, car
beaucoup pensent
encore que le sys-
tème D est un bon
moyen pour se
débarrasser pro-
prement d’un équi-
pement électrique ;
deuxièmement, nous permettre de
démontrer la supériorité de la filière
agréée, car seule cette filière per-
met à la chaîne écologique d’être
bien et efficacement assurée. »
« Même si l’objectif de la campagne
n’est pas de dire la supériorité
d’Eco-Systèmes, il y a néanmoins
un vrai enjeu de marque. Il faut que
le plus large public identifie bien
Eco-Systèmes comme un excellent
éco-organisme, celui qui fait le
mieux le job. »
« En création comme pour les choix
médias, on voulait tout sauf une
déclaration de principe, teintée d’un
parfum institutionnel ! Dès lors, le
mix PQR 66 et radio apparaissait
comme le meilleur au service d’une
création que l’on voulait forte, enga-
geante et rassembleuse par son
humour et son ton décalé, pour
nous détacher de toute dramatisa-
tion, toute culpabilisation. »
« Compte tenu du score d’agrément
IFOP (93 %) mais aussi du score d’at-
tribution très prometteur pour une
première campagne institutionnelle
(12 %), il est clair que nous allons
nous inscrire durablement dans ce
territoire de communication ! »
« La PQR est un média d’infiltration
qui permet de faire vivre une com-
munauté géographique et culturelle
de façon très implicante et efficace.
Je crois beau-
coup que l’intérêt
que nous portons
à notre informa-
tion régionale fait
de nous des indi-
vidus responsa-
bles et citoyens.
On parle d’ailleurs de consommateur-
habitant-citoyen, or, la citoyenneté
démarre par de petits gestes
accomplis dans son contexte de vie
réel, là où l’on vit. »
« Il y a un double prisme en PQR :
Eco-systèmes a pu y démontrer son
dynamisme sous le regard avisé de
publics secondaires - concernés et
à concerner - comme les élus
locaux, les partenaires de collecte,
les associations… »
çabouge…
verbatEAm
Changement de formules pour : La Nouvelle République du Centre Ouest qui passe au format tabloïd avec un doublement de sa capacité couleur et un nouveau site internet
Picard lance également son nouveau site en septembre et rejoint le Web 66. Par ailleurs, le journal lance une nouvelle édition sur l’Oise Nouveau système d’encartage et évolu
la NRCO, et la Voix du Nord, la Montagne adopte à son tour le magazine du groupe Hommel “Tout réussir, de la maison au jardin” Les 3 titres Voix du Nord, Nord Eclair et Nor
génération. Enfin, associée au Conseil Général Nord-Pas de Calais, la Voix du Nord pose sa candidature à une fréquence TNT sur la région Nord La Provence coproduit avec
du Centre, Le Berry Républicain et l’Echo Républicain ont distribué le magazine “O’ centre” réalisé par la région Centre pour la promotion de la région L’Est Républicain met
édition du festival “Visa pour l’image” de Perpignan, Midi Libre a publié un numéro spécial dédié à la photographie Les rédactions sportives de Ouest France, le Courrier de l
Française : Nice-Matin lance sur les Alpes-Maritimes la première rubrique hebdomadaire dédiée aux Gays et Lesbiennes (G&L) Le Parisien lance un cahier hebdomadaire co
Jacques
Mollet
Vice-Président
de Samsung
France
« Aux côtés d’Alain Grimm-Hecker,
Président d’Eco-systèmes, et de
Christian Brabant, Directeur
Général, l’enthousiasme partagé
pour cette belle cause écologique
cimente notre mixité producteurs-
distributeurs assez inédite !
L’originalité et la force de la voie sui-
vie avec Eco-systèmes sont en effet
d’avoir su associer fabricants et dis-
tributeurs sur un tel sujet d’intérêt
général. Réunis autour de la même
table – ce qui n’est pas habituel
disons le bien… - nous nous sommes
vite dit : “Et si on travaillait ensemble
pour faire quelque chose d’intelli-
gent ?”. Eco-systèmes est donc
devenu un lieu d’échange privilégié
où nous travaillons ensemble sur des
sujets qui engagent notre avenir. »
« En réalité, l’obligation légale a été
plus qu’un déclencheur : aujourd’hui,
je ne crois pas trahir la pensée du
plus grand nombre des actionnaires
en disant combien nous nous som-
mes collectivement appropriés cette
belle ambition à
finalité environne-
mentale. Avec
aujourd’hui plus de
2000 adhérents
producteurs repré-
sentés chez Eco-
systèmes, et plus
de 90 % de la dis-
tribution française partenaire de la
collecte, nous avons les moyens de
construire une filière exemplaire. »
« Avec le concours des équipes Eco-
systèmes, nous sommes partis d’une
page blanche et avons réussi à
construire un projet en peu de temps.
Pour atteindre et vite dépasser, je
l’espère, nos objectifs légaux, il nous
faut continuer de convaincre les
citoyens, mais aussi les collectivités
locales, pour augmenter les volumes
traités et développer ainsi l’outil que
nous avons créé. »
« Cette première et visible campa-
gne en Presse Quotidienne Régionale
va bien en ce sens : intégrer le plus
large public dans cet élan collectif
pour une gestion intelligente et dura-
ble des déchets ! L’histoire continue
de s’écrire. En jouant pleinement le
jeu du 1 pour 1, nul doute que le
consommateur va nous y aider en
répondant à son tour présent. »
strategieS & pqr
verbatIm
Acquérir le bon réflexe naturel
La spécificité de la création d’Eco-
systèmes repose sur les hommes
qui en ont été les instigateurs :
sous l’impulsion commune de trois
syndicats professionnels majeurs
des mondes de la production et de
la distribution
(GIFAM / SIMAVE-
LEC pour les pro-
ducteurs et FCD
pour la distribu-
tion), une grande
motivation a dès
le départ dicté
cette création.
Contacté pour l’occasion, Jacques
Mollet, Vice-Président de Samsung
France, nous résume par ses com-
mentaires l’esprit de cet actionnariat
mixte, qui rassemble producteurs
(commePhilips,Whirlpool,Samsung,
Seb, LG, Fagor-Brandt, Miele ou
Panasonic pour ne citer qu’eux…) et
distributeurs (Darty / Auchan / But /
Carrefour / Fnac / 3 Suisses /
Boulanger…).
“Nous travaillons
ensemble sur des
sujets qui engagent
notre avenir”
“On parle de
consommateur -
habitant - citoyen…”
3. Conscience et… méfiance citoyenne
Deux études ont été publiées début avril à l’occasion de la
Semaine du développement durable : l’une réalisée par TNS
SOFRES (dans le cadre de la mesure d’audience EPIQ) sur
les “éco-gestes” (voir cartouche), la seconde, commanditée
par Ethicity, fait le point sur les intentions d’achat des
Français en faveur des produits plus responsables.
Le développement durable est une notion largement
diffusée : 90 % des Français interrogés pour l’enquête
Ethicity disent connaître cette expression, soit une
augmentation de 13 points par rapport à 2006, et une
augmentation de 36 points entre 2004 et aujourd’hui. Les
trois-quarts des Français reconnaissent la nécessité d’agir,
seuls 10 % disent que c’est une mode. Le réchauffement
climatique devient la première source d’inquiétude des
Français (57 % de citations), devant la pénurie d’eau (56 %).
Parallèlement à cette prise de conscience, les Français
restent en attente d’action et d’information, notamment de
la classe politique. Ainsi 74 % d’entre eux pensent que les
politiques et les collectivités ne prennent pas assez en
compte l’environnement. De même, leur peu de confiance
dans les grandes entreprises se confirme et se renforce,
même : 41,3 % des Français déclarent “faire globalement
confiance aux entreprises” pour prendre en compte les
problématiques environnementales en 2008, soit une chute
de près de 20 points depuis 2004 (voir graph ci-dessous) !
Communication institutionnelle :
EX-PLI-QUEZ !
Paradoxalement, on note une légère reprise de confiance
dans leur capacité à prendre en compte le respect de
l’environnement et les conditions sociales de production, en
parallèle de la recherche de profit (+ 8 points vs 2006). Ces
encouragements sont relayés par les chefs d’entreprise
eux-mêmes qui, dans une étude menée par Accenture
auprès des dirigeants des premières entreprises françaises,
sont convaincus que la communication des entreprises
traite du développement durable sous l’angle quasi exclusif
des contraintes éthiques et réglementaires, et pas assez
dans une perspective de métier, de marché ou de
valorisation financière. Leur point de vue : transformer les
contraintes en opportunités et les coûts en investissements.
La demande d’informations est très forte : 3/4 des Français
considèrent que les entreprises ne leur donnent pas assez
d’informations sur les conditions de fabrication des produits,
62 % souhaitent disposer d’informations sur l’impact
environnemental, sur les étiquettes des produits. 88 %
pensent que les enseignes d’hyper et de supermarchés ont
un rôle d’information sur les produits vendus. C’est là tout
l’enjeu pour les entreprises : ne pas se contenter de mettre
en avant des pratiques
e n v i r o n n e m e n t a l e s
vertueuses en décalage
avec l’essentiel de la réalité
de l’entreprise, mais
améliorer les business
models existants pour
conduire de véritables
changements visibles et
durables. Car l’entreprise ne
peut trouver une crédibilité
dans sa communication que
si elle correspond à une
réalité vécue par ses clients
et les parties prenantes de
son activité.
Et le message des citoyens-consommateurs est clair : halte
aux messages elliptiques, au symbolisme vert, aux
professions de foi vaguement enflammées ou à l’esthétisme
zen. Les Français veulent des faits, des chiffres, des
preuves, des engagements forts et la remise en perspective
des efforts des entreprises dans une logique économique
transparente. Le discours de la vertu doit faire place à
l’exercice d’une pédagogie adulte, seule porteuse de
crédibilité.
La barrière du pouvoir d’achat
se durcit
Si deux tiers des Français déclarent avoir changé leurs
comportements en 2007 (cf. cartouche), les disparités sont
fortes d’une catégorie socio-professionnelle à l’autre : ce
sont, aujourd’hui, surtout les plus aisés ou les plus âgés qui
s’investissent (76 % des cadres supérieurs, 78 % des
retraités CSP+ vs 58 % chez les ouvriers et 59 % chez les
étudiants). En termes de comportements responsables,
l’écart se creuse d’ailleurs entre les générations.
Pour améliorer la diffusion des comportements respon-
sables au quotidien, il s’agit de comprendre les raisons de
non-changement. La moitié de ceux qui déclarent n’avoir rien
changé justifie l’absence de changement par la faiblesse de
leur pouvoir d’achat… et un tiers d’entre eux justifie cette
absence par un manque d’informations. Retour à la case
“pédagogie”. D’ailleurs 51 % des Français confessent ne pas
savoir où acheter des produits ou services responsables !
Si 83 % des Français se disent être prêts à agir au service de
leurs convictions à travers leurs achats, seuls 19 % déclarent
faire des achats responsables régulièrement. De même,
seulement 17 % des Français déclarent être prêts à payer plus
cher pour des produits respectueux des droits des salariés, et
19 % pour des produits respectueux de l’environnement. Deux
chiffres qui sont en baisse depuis 2006…
Pour en savoir plus : jpraffoux@spqr.fr
Cumul des réponses
“tout à fait d’accord” et “plutôt d’accord”
; Centre Presse adopte lui aussi le format tabloïd et passe à 56 pages dont la moitié en couleur Sud Ouest accompagne sa nouvelle formule d’un nouveau site internet Le Courrier
ution du chemin de fer pour le Républicain Lorrain qui ouvrira désormais sur le cahier informations générales et les sports Après l’Est Républicain, les DNA, Ouest France, Sud Ouest,
rd Littoral, qui ne paraissaient pas le lundi, paraîtront dès décembre 7 jours sur 7. Dans la foulée, la Voix des Sports, liftée, s’ouvre à la couleur grâce à l’acquisition de rotatives nouvelle
Striana Productions une fiction web de 12 épisodes “Ferry Boat” écrite par les lecteurs du quotidien et diffusée sur laprovence.com et la chaîne locale LCM La NRCO, la République
t à l’honneur dans ses colonnes 12 écrivains dont Daniel Pennac et Marc Levy en publiant chaque jour un récit s’inspirant du précédent pour écrire une histoire À l’occasion de la 20e
l’Ouest, le Maine Libre, Presse Océan et la Presse de la Manche publient un hors-série pour tout savoir sur “La saison Football 2008/2009” Une première pour la Presse Quotidienne
onsacré à l’actualité sportive et chaque jeudi, une nouvelle rubrique dédiée aux loisirs du Week-end. Par ailleurs, la Parisienne devient mensuelle et double sa pagination.
in situ marketing
Les deux dernières années semblent décisives en matière de prise de
conscience. Les Français ont désormais largement intégré les enjeux du
développement durable, même si un décalage subsiste entre l’intention et
l’achat. Entre baisse du pouvoir d’achat, manque de confiance dans les
entreprises et déficit de lisibilité des produits se réclamant du développement
durable, les raisons sont multiples à cette méfiance vis-à-vis de la
consommation citoyenne. Les Français veulent faire le tri entre les vraies
propositions engagées et le simple “green-washing” des communications.
2009 : la fin du “green-washing” ?
Les Français et le développement durable :
des attentes profondes
Comportements :
les Français convertis à l’écologie
Les Français seraient-ils subitement devenus écolos ? C’est en
tout cas ce que suggère un récent sondage TNS Sofres sur les
“éco-gestes” au quotidien. L’étude d’opinion soutient que 90 %
des Français trient régulièrement leurs déchets, que 87 %
d’entre eux s’efforcent de ne pas gaspiller l’eau du robinet, que
72 % rapportent leurs piles usagées, que 80 % ramassent les
déchets qui traînent… et le reste à l’avenant. Trop beau pour être
vrai ? “Les sondés ont souvent tendance à exagérer dans leurs
déclarations l’importance de leurs pratiques. Mais si l’on
compare ces chiffres aux études précédentes, on constate un
retournement de tendance rarement vu dans une étude
d’opinion : depuis 2007, année charnière, la norme est désormais
dans la pratique quotidienne de l’éco-geste”, analyse Fabienne
Simon, de TNS Sofres.
2007, année charnière pour l’écologie
2007 marquerait en effet selon les observateurs une montée en
puissance des préoccupations environnementales chez les
consommateurs. Pour le directeur général d’Eco-Emballages,
Bernard Herodin, l’exemple des emballages est particulièrement
parlant : “en 2000, les Français avaient une image positive des
emballages, jugés nécessaires au transport et à la protection des
produits. Depuis 2007, l’idée qui prédomine dans les sondages,
c’est qu’ils sont envahissants”. Comment expliquer ce brusque
revirement de l’opinion en faveur de l’écologie ? Pour Fabienne
Simon, la forte médiatisation en 2007 des questions
environnementales - prix Nobel attribué au GIEC (groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat) et à Al Gore, Pacte
écologique lancé par Nicolas Hulot pendant la campagne
présidentielle, Grenelle de l’environnement -, “a joué un rôle
déterminant. En parallèle, les Français ont compris qu’adopter un
comportement écologique, coûteux à court terme, peut en
définitive s’avérer profitable sur le plan économique. En fait, les
Français sont peut-être plus “éconologistes” qu’écologistes.”
Seuls 78,6 % des moins de
35 ans considèrent
qu’à travers leurs choix
d’achat ils agissent au
service de leurs convictions,
alors qu’ils sont 86,8 %
des plus de 50 ans à être
“plutôt d’accord” ou “tout
à fait d’accord” avec cette
affirmation.
Moins de 35 ans
plus de 50 ans
“Je privilégie
les marques
qui ont
une véritable
éthique”
54%
72,2%
62,3%
“Au travers
de mes choix
d’achat, j’agis
au service
de mes
convictions”
78,6% 86,8%
83%
“Je fais
confiance
aux produits
portant un label
de certification
sociale et
environnementale”
71,9% 81,2%
75,9%
“Je choisis
des produits
respectueux de
l’environnement”
70%
87,5%
78,9%
“Je fais attention
à ne pas acheter
des marques
produites par une
entreprise dont
je réprouve le
comportement”
70,1%
84,6%
77,1%
2004 2005 2006 2008
51% 48,3%
41,3%
61%
Moyenne
population
4. Votre PQR à vous, c’est où ?
À Gonneville-La-Mallet, une
maison de famille que j’ai la
chance d’habiter désormais
dans un village particulière-
ment vivant de 1 200 habi-
tants.
Entre Etretat et Fécamp, à
4 km de la mer, on y trouve
l’un des plus vieux marchés
de France (XVIIe
), une Foire de
cachet qui se réveille tous les
mercredis place Guy de
Maupassant, au pied de
l’Hôtel des Vieux Plats, lui-
même très connu pour avoir
été un haut lieu de résidence
des impressionnistes. Ils
venaient au Havre par le train
de St-Germain-en-Laye pour
battre la campagne avec leur
chevalet.
Et la prochaine fois,
c’est quand ?
Gonneville étant à deux heu-
res de Paris, je rejoins mon
havre de paix deux fois par
mois - sans parler de mes
escapades spontanées ! – et
j’y retrouve mon Havre
Presse.
Vos premières émotions
en PQR, c’est avec quelles
informations ?
Pêcheur comme il se doit, j’ai
commencé gamin à lire Havre
Presse pour les horaires des
marées.
Depuis, j’ai fait mon œil sur
toute la richesse de ce journal
qui a grandi avec moi. Ayant
été adjoint au Maire pendant
12 ans, et cela dès l’age de 26
ans, j’ai pu mesurer l’impor-
tance de cette presse miroir
qui alimente, anime et sacra-
lise chaque jour le lien entre
les gens.
En tant qu’ancien élu,
que pensez-vous du
Havre Presse ?
Le Pays de Caux, c’est une
région à la fois maritime et
terrienne, une rencontre
entre marins et paysans, un
partage du même climat rude
balayé par les vents. Des gens
bosseurs, très humbles, pour
qui le silence est une musi-
que. Comment faire un jour-
nal avec ces gens de peu de
mots ? Le Havre Presse fait ça
remarquablement.
Je pense qu’il y a deux façons
d’être une presse miroir : un
miroir, ça peut être moucheté
et tacheté pour réfléchir le
passé des temps anciens et
glorieux… Mais, si on le
tourne un peu, il reflète alors
les lumières d’hier pour
mieux éclairer celles de
demain. Après une période
plutôt nostalgique, le Havre
Presse a su devenir ce journal
moderne d’une communauté
qui se bouge, et dans le bon
sens, qui sait réinventer son
avenir avec une vraie vision et
moults projets économiques
et sociaux intelligents.
Le bon journal ne fait pas que
rendre compte : il a sa part à
prendre pour alimenter la
dynamique. Ici, on dit “je vais
au journal”, comme on dirait
“je vais au pain”…
Le sport dans
le Havre Presse ?
À chacun sa corrida : nous
c’est le mercredi, on vient de
partout jouer aux dominos et à
la manille à l’Hôtel des Vieux
Plats ! On ne plaisante pas
avec le sport national, surtout
s’il est local !
Si vous étiez patron
d’un journal régional, quelle
pierre apporteriez-vous ?
La santé du journal est un défi
local comme un autre, or l’im-
plication et les liens d’atta-
chement sont tels en PQR que
le lecteur peut attendre de
son journal une transparence
et une sincérité sur les défis à
relever. L’idée qui consisterait
à penser que le Président
d’un journal et ses équipes
peuvent à eux seuls détenir
les bonnes idées est un pos-
tulat dépassé : le journal local
appartenant par définition à
ses lecteurs, il y a une place
pour la créativité participa-
tive, dont je suis un adepte.
Les gens du pays de Caux, par
exemple, ont un “œil” et une
intelligence collective qui ne
demandent qu’à s’exprimer.
Pour passer une étape déci-
sive de modernisation et de
créativité, pour héroïser les
habitants, je ferais des grou-
pes de créativité, en donnant
rendez-vous à tous les lec-
teurs de ma région sur un
blog participatif.
Un petit slogan pour finir ?
Allez, juste un…
Alorsceseraitpourlancerleblog:
“Lecteurs, soyez électeurs de
vos propres idées : Ecrivons
ensemble notre PQR,
Proximité Qui Rassemble !”
Propos recueillis par Verbahuit.
Emmanuel de Chevigny.
edechevigny@free.fr
• Heure d’Hiver
26 octobre 2008
• Halloween
31 octobre 2008
• Toussaint
1er
novembre 2008
• Beaujolais Nouveau
15 novembre 2008
• Hiver
21 décembre 2008
• Noël
25 décembre 2008
…Toutes les dates
sur demande
à votre régie.
25 décembre :
Noël
La Française
des Jeux saisit
l’occasion des
Fêtes de fin
d’année pour
offrir aux
Français des
cagnottes
exceptionnelles.
stabilo dates
ma pqr a moi
Denis Gancel
Président Fondateur de W&Cie
Mon Havre
de paix
PQR
and Caux
Semaine de la
Sécurité
Routière :
La Sécurité
Routière profite
de cette semaine
dédiée pour
rappeler aux
Français
certaines règles
élémentaires de
sécurité trop
souvent oubliées.
22 décembre :
Hiver
Val’Hor
communique le
jour de l’hiver
pour montrer qu’à
cette saison aussi
il y a des fleurs
que l’on peut
offrir !
NDCEditingencollaborationavecVERBAHUIT,créditphotos:Gettyimages.fr.
Avec sa nouvelle offre
ACCESS EVENEMENT,
PQR 66 propose à tous
les annonceurs un tarif
exceptionnel de 210 K€ net,
s’ils communiquent en pleine
page quadri sur une des
dates ci-dessous.
Photo:MarcCHAUMEIL
Ici, on dit
“je vais au journal”,
comme on dirait
“je vais au pain”…
en direct sur
www.pqr.org
Mesures d’audience et média marchés
• EPIQ 2007/2008. Les derniers chiffres
d’audience du PQR 66, de la PQN, de la
PQG et de la PHR (accès gratuit, réservé
aux agences & annonceurs).
• EPIQ 2005-2007 (cumul – 75 000 itw).
Tous les chiffres d’audience et les
cartographies associées de 42 titres
et 18 groupes de PQR.
Mesures d’audience sur cibles Décideurs
• La France des Cadres Actifs 2008 (Ipsos).
• Les Décideurs de la Grande Distribution
(Ipsos).
• Les Décideurs des Collectivités
Territoriales (Ipsos).
Mesures de l’efficacité
• Suivi Impact 66 : 2 800 post-tests
d’impact (IFOP). Base enrichie chaque
année (IREP : la Persistance
Mémorielle).
• PQR-PRO : post-tests d’impact (TNS
SOFRES) sur la cible des décideurs en
entreprise (IREP : CAWI & décideurs).
• PQR-SCAN : post-tests sur les ventes en
marchés tests (Consoscan, Marketing
Scan…).
Autres infos sur www.pqr.org
Les Unes du jour chaque matin, les
études, les standards d’impact, les tarifs,
les diffusions, les événements, les
contacts commerciaux, les créations...
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• Com> Quotidiens 01 55 38 21 00
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