1. Aurélie Chazal
MARKETING ET TRANSMEDIA
I) LE MARKETING AUJOURD’HUI
1) L'avènement du cross-media
2) De nouveaux consommateurs actifs
3) Le storytelling de marque
II) VERS UN MARKETING
TRANSMEDIA
1) Le marketing comme divertissement
2) Tendance longue ou effet de mode?
3) Un transmedia adapté au marketing
III) EXEMPLES DE CAMPAGNES
TRANSMEDIA
1) Coca Cola
2) Old Spice
3) Autres marques ayant tenté l’aventure
2. Aurélie Chazal
I) LE MARKETING AUJOURD’HUI
1) L’avènement du cross-media
- les objectifs du marketing
Le marketing a toujours eu 2 buts principaux : attirer puis fidéliser le client. Avant il
suffisait souvent d’un bon spot publicitaire pour attirer l’attention d’une majeur partie des
consommateurs potentiels, mais l’arrivée des nouveaux médias a bouleversé la donne et
les marques ont dû s’adapter.
De plus si un spot tv permet d’attirer le consommateur il ne permet pas sa fidélisation. Or
cette deuxième étape est aujourd’hui jugée comme la plus importante par les marqueteurs
puisqu’il coûte moins cher de fidéliser ses clients plutôt que d’en attirer de nouveaux. De
plus un client fidélisé peut lui même être amené à faire la promotion de la marque.
- l’arrivée d’internet et des nouveaux médias
L’arrivée des NTIC a bouleversé tout le paysage audiovisuel ainsi que les comportements
des consommateurs. Pour le marketing il est donc questions de s’adapter rapidement à
ces changements comportementaux. Mais ces nouveaux médias présentent aussi pour
les marqueteurs de nouveaux moyens de toucher et d’aller chercher l’attention du
consommateur.
Ces nouveaux moyens s’avèrent même beaucoup plus rentables qu’un classique spot
publicitaire. Cependant les marques ont parfois eu du mal à trouver leur place dans ce
nouvel environnement dont les règles changent chaque jour. Citons par exemple les
campagnes d’emailing effectuées il y a quelques années et perçues de nos jours comme
beaucoup trop intrusives.
Aujourd’hui les marquent veulent être partout et beaucoup d’entre elles adoptent des
stratégies cross-media.
- points forts et point faibles du cross-media
Avantages :
- Les marques disposent de plus de moyens de faire passer leur message, et les coûts
plus faibles d’une campagne web permettent aux plus petites marques de faire leur
publicité aussi.
- L’utilisation de différents supports permet un marketing plus ciblé vers des
consommateurs ayant un potentiel d’intérêt pour la marque plus développé.
Inconvénients :
- Risque de perte d’homogénéité du message
3. Aurélie Chazal
- Le consommateur peut percevoir les campagnes de la marque comme trop intrusives si
elle joue sur tous les fronts
- Consommateur plus distrait (temps d’attention beaucoup plus court)
- Plus de compétences engagées dans la démarche marketing, création de nouveaux
postes ou sous-traitance.
2) De nouveaux consommateurs actifs
- une consommation plus réfléchie
Avec la récession économique les consommateurs sont amenés à réduire leurs dépenses.
La tendance n’est pas forcément au consommer moins cher mais au consommer moins,
mais mieux.
Pour cela les internautes disposent maintenant de divers moyens pour les aider à faire
leur choix. Tout achat est plus réfléchi et les consommateurs n’hésitent pas à se
renseigner sur le produit avant de procéder à l’acte d’achat. Pour ceci ils utilisent des
sites comparateurs de prix, mais se fient aussi aux avis des autres consommateurs. Ainsi
les commentaires ont aujourd’hui plus d’importance que la description même du produit.
Les marques font face à une tendance qu’elles ne peuvent (en théorie) pas contrôler. Et
qui peut aussi bien leur porter préjudice que les servir. Il s’agit alors de s’assurer de la
satisfaction de ses clients tout d’abord en proposant un produit de qualité mais aussi en
assurant un service de suivi et d’aide au consommateur performant. Les marques ont
donc tout intérêt à concentrer leur marketing sur la fidélisation du client.
- un scepticisme grandissant face aux marques
Les consommateurs demandent aujourd’hui plus de transparence aux marques sur
leurs produits. Les campagnes publicitaires exagérant les effets d’un produit sont souvent
moquées par les téléspectateurs qui ont du mal à croire aux annonces faites dans un spot
de pub.
Aujourd’hui la publicité est souvent vue comme mensongère et les consommateurs
opposent une vision très sceptique aux messages des annonceurs qui sont souvent
décrits comme des menteurs et manipulateurs.
4. Aurélie Chazal
C’est le principal problème d’un marketing dit d’intrusion.
Les spectateurs se sentent envahit dans leur intimité par
cette publicité qui leur est imposée. Aujourd’hui les
habitudes ont changées et beaucoup préfèrent être
acteurs et choisir de suivre ou non une marque.
Les marques doivent alors diffuser des messages
donnant lieu à un partage. Ce partage sera fait soit pour
l’originalité du message ou pour le contenu même.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Quelques exemples de marques ayant fait le buzz sur la toile :
- Tippexperience (pub intéractive Tippex «A hunter shoots a bear!»)
pour voir la video : http://www.youtube.com/user/tippexperience
analyse de la campagne : http://www.sciigno.net/?p=1835
case study par les designers avec les résultats : http://vimeo.com/20222282
- Panda Cheese (pub «Never say no to Panda»)
pour voir la video : http://www.youtube.com/watch?v=X21mJh6j9i4
bon exemple de storytelling simple et efficace partagé parce qu’il diverti purement et simplement
- une nouvelle relation avec les marques
Le consommateur est à la recherche d’une relation plus coopérative avec les marques.
Il souhaite pouvoir établir un dialogue. Ce qui est aujourd’hui rendu possible notamment à
travers les réseaux sociaux, à condition bien sûr que les marques sachent bien exploiter
ces nouveaux médias.
La tendance tend aussi à donner plus de possibilités aux personnes qui le souhaitent de
s’impliquer par exemple dans le choix de nouveaux produits. Des campagnes de vote ou
propositions de nouveaux produits permettent au consommateur de se sentir partie
intégrante du processus d’innovation et non plus simple receveur. Il est cependant
important que les marques ne censurent pas les participants et se place vraiment d’égal à
égal avec leurs consommateurs si elle ne veulent pas voir leur opération échouer et
perdre la confiance de ses clients.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Quelques exemples de campagnes proposant aux consommateurs de choisir les produits :
- Danette (compétition entre plusieurs saveurs, une sera gardée selon le choix des consommateurs)
le site internet : http://www.danette.fr/votes.html
analyse de cas : http://fr.slideshare.net/krds/etude-de-cas-vote-pour-la-danette-des-rgions
- Casino (communauté participative de consommateurs)
site internet : http://www.cvous.com/
possibilité de recommander des produits mais aussi de proposer des idées d’innovation
5. Aurélie Chazal
- Monopoly (vote pour un Monopoly des villes de France)
Une campagne intéressante pour les erreurs commises par la marque décidant de censurer les votants
quand la ville de Montcuq arrive en tête des votes = résultat, consommateurs frustrés, pétitions. La marque
doit revoir sa décision et créer un Monopoly entièrement dédié à la ville de Montcuq
un article qui parle des résultats : http://www.freenews.fr/spip.php?article5402
3) Le storytelling de marque
- créer un univers
La marque a toujours une histoire à raconter, sa création en elle même est une histoire.
Certain groupes jouent beaucoup sur ce mythe du créateur, surtout quand il s’agit de
partir de rien, ou de créer un objet révolutionnaire. Le storytelling est alors centré sur le
fondateur de la marque qui va servir de figure emblématique, de héro au même titre que le
héro d’un film ou d’une série.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Quelques exemples de marques exploitant ce mythe du créateur :
- Apple et Steve Jobs
un article sur le sujet : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/86f1dbd2-f05b-11e0-b96c-6d5e829c1e12/
Steve_Jobs_les_raisons_dun_mythe
la video d’hommage à Steve Jobs un an après sa mort : http://www.youtube.com/watch?
feature=player_embedded&v=86ytluy16xA
- Lego («The Lego Story»)
video réalisé par le groupe pour son 80ème anniversaire sur l’histoire de sa création
vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=NdDU_BBJW9Y
Cependant beaucoup de marques choisissent de développer leur storytelling autour de
valeurs donnant naissance à un univers particulier. Il est ici important de développer tout
un monde restant cohérent à travers les différents médias utilisés. Ce monde, ces valeurs
constituent l’identité de la marque et c’est autour de ces dernière que va se former une
communauté de consommateurs-fans.
Une marque ne représente plus seulement des produit mais tout une façon de voir le
monde et tout un mode de vie.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Quelques exemples de marques s’appuyant sur une communauté ou une valeur :
- Red Bull et le sport extrème
un article sur le sujet : http://www.brocooli.com/le-marketing-selon-red-bull/
site internet de la marque : http://www.redbull.fr/cs/Satellite/fr_FR/RED-BULL-Home-page_FR/
001242746062375
- Oasis (repositionnement marketing pour attirer un public plus ado = des fruits et du fun)
article : http://www.prodimarques.com/sagas_marques/oasis/oasis.php
6. Aurélie Chazal
- vers un storytelling de qualité
Les annonceurs ne peuvent plus se contenter de diffuser un message purement centré sur
le produit. Aujourd’hui il faut trouver un message original ou humoristique afin de générer
du partage. Beaucoup d’entreprises s’essayent au marketing viral, mais la viralité d’un
contenu reste difficile à contrôler. Cependant les internautes ne partagent pas une simple
publicité, ils partagent un contenu, une histoire qui les a touchés.
Certe le message doit être de qualité mais il doit rester simple et efficace, avec le plus
souvent une chute surprenante qui va créer cet effet d’engouement du spectateur qui va
vouloir partager son expérience.
Enfin ce nouveau marketing, le plus souvent situé sur internet voit un effacement de la
marque apparaître. Le message est parfois totalement indépendant du produit (ex vidéo
Schweppes http://www.youtube.com/watch?v=uy0HNWto0UY) et cette effacement permet
au téléspectateur de se sentir moins agresser.
- le placement de produit comme alternative
Il arrive que certaines marques n’ai pas forcément d’histoire à raconter ou ne puissent pas
développer de monde imaginaire faisant rêver le consommateur. C’est le cas des banques
par exemple. Les produits vendus ne font rêver personne, de plus le scepticisme face aux
établissement bancaires ne fait que grandir, et le consommateur n’est pas prêt à
s’engager dans un univers narratif autour d’un produit qui le repousse plus qu’autre chose.
Les banques ont alors choisi d’adopter une démarche différente qui est celle du placement
de produit (ou plutôt marque) en établissant notamment des partenariats avec des web-
series ou bloggeurs videos. La marque apparaît au «générique» et se place en tutelle,
financeur de videos que les internautes affectionnent déjà.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Quelques exemples de placement de produit :
- Cyprien et le CIC
facebook : https://www.facebook.com/cic
tumblr : http://lachainecic.tumblr.com/
article présentant la campagne : http://wearebrands.fr/2012/05/moments-cles-cyprien-presentes-par-cic/
- La web-series Mes Colocs et BNP Paribas
présentation et résultats du projet : http://www.ledouze.fr/portfolio/mescolocs
7. Aurélie Chazal
II) VERS UN MARKETING TRANSMEDIA
1) Le marketing comme divertissement
- marques et industries culturelles
Aujourd’hui la plupart des projets marketing transmedia sont développés autour de
produits culturels ayant déjà une communauté de fans prêts à s’engager dans une
expérience immersive. Cependant les marques de biens de consommation s’intéressent
aussi au transmedia ce qui suppose une nouvelle répartition des acteurs.
Et si les marques devenaient créatrices de véritables produits culturels à part entière?
Elles se sont depuis longtemps associées aux industries du divertissement notamment à
travers le placement de marque (en générique ou même dans le films lui même) mais
elles commencent aujourd’hui à créer des contenus avec une trame narrative développée
qui peuvent s’apparenter à de vrais produits culturels. La marque devient créatrice de
divertissement.
Un nouveau modèle économique apparaît alors. Des scénaristes sont engagés pour écrire
des histoires aux service d’une marque, mais dans le même temps celle-ci s'efface au
profit de la narration.
De même les grands groupes appartiennent maintenant à ce qu’on peut qualifier de pop
culture, et des créations artistiques utilisent ces dernières en tant que véritables
personnages dans leurs scénario (court métrage Logorama : http://vimeo.com/10149605)
L’utilisation du transmedia par les marques est alors légitime puisqu’elles deviennent
génératrice de storytelling mais permettent aussi une expérience basée sur le réel qu’est
la présence de leurs produits dans les rayons de nos magasins. La marque possède
même un avantage comparatif puisque le consommateur ne peut se passer de cet acte
d’achat réel et le support du produit lui même devient générateur de transmedialité (QR
code...)
- les marques génèrent-elles des communautés de fans?
On ne peut envisager un développement transmedia sans une communauté de fans
actifs, prêts à s’engager dans une collaboration plus ou moins poussée pour faire avancer
le storytelling. On peut alors se demander s’il est possible pour une marque de construire
ou voir se développer une communauté de fans autour d’un de ses produits ou de la
marque en elle même.
Dans le cas des produits de consommation les fans vont se rassembler autour de 2
grands aspects : le produit en lui-même ou l’univers crée par la marque autour de ce
produit.
Dans le premier cas, l’originalité ou la qualité du produit sert à générer du partage et user
generated content autour de la marque qui n’a rien besoin d’orchestrer mais qui peut
choisir de s’appuyer sur ces fans en lançant des concours, en mettant en valeur leurs
créations (ex : blogs de recettes de cuisines utilisant du nutella)
8. Aurélie Chazal
Dans le second cas la communauté née de décisions marketing prises par la marque qui
choisi de développer un univers autour d’une narration ou d’une valeur bien précise. Le
produit s’efface alors plus ou moins et la marque vend une expérience plus qu’un simple
produit.
POUR ALLER PLUS LOIN...
- Nespresso et son Club
site web : http://www.nespresso.com/ch/fr/pages/the-nespresso-club
étude de cas sur la dimension haut de gamme : http://fr.slideshare.net/elsfauvel/etude-de-cas-nespresso
bien plus que du café Nespresso vend tout un monde à travers sa marque de fabrique haut de gamme
représentée par George Clooney notamment.
La marque a donc bien réussi à créer de véritables communautés de fans qui peuvent lui
servir d’atout indispensable lors du lancement d’une campagne transmedia. Il leur faut
maintenant réussir à bien gérer ces communautés, afin de fidéliser ces clients-fans qui
peuvent ensuite servir de communauté de base à tout projet transmedia participatif.
2) Tendance longue ou effet de mode?
- Le transmedia ne serait-il pas réservé aux grands groupes?
L’argument le plus évident est celui du coût d’une campagne transmedia. En effet cette
dernière engagement beaucoup plus d’acteurs et de créations de supports dans le
process marketing, elle se traduit aussi par un coût plus élevé. De nombreuse petites et
moyennes entreprises ne sont pas prêtes à développer un budget aussi conséquent pour
leur marketing.
Cependant, si le transmedia reste encore assez méconnu dans le monde du marketing
quelques grands groupes commencent à en parler comme d’une stratégie privilégiée à
l’avenir (Coca-Cola). Ces multinationales peuvent alors servir d’exemple à de plus petites
entreprises qui pourraient se concentrer sur les medias les moins coûteux et développer
de petites campagnes transmedia axées sur le dialogue et la coopération avec les
consommateurs.
- les changements opérés dans le monde du marketing favorables au transmedia
J’ai évoqué plus haut les changements comportementaux des consommateurs et la
nécessité d’une redéfinition de leur relation avec la marque vers plus de dialogue et de
coopération. Cette tendance lourde apparaît comme très favorable au développement du
transmedia qui permet une véritable implication du consommateur dans un univers créé
par la marque.
De plus si la campagne est bien menée, elle permet à la fois d’attirer et de fidéliser le
consommateur. Pour ceci, les marques prévoient des campagnes marketing transmedia à
long terme centrées sur un produit phare ou la marque en elle même au travers d’un
univers ou d’une figure emblématique (Old Spice guy)
9. Aurélie Chazal
De même que la narration transmedia permet de placer le téléspectateur au coeur de la
création artisitique, le marketing transmedia permettra de le placer au coeur de
l’innovation industrielle. La relation n’est plus un simple face à face opposant marques et
consommateurs mais se transforme en une véritable collaboration afin de faire évoluer le
produit selon les désirs exprimés du consommateur.
3) Un transmedia adapté au marketing
- un monde moins immersif
Les fans sont prêt à s’engager très fortement quand le sujet leur tient à coeur (fans de
séries, films...) mais ne sont pas forcément prêt à entrer dans un monde totalement
immersif quand il s’agit de produits de consommation courante. Les campagnes marketing
transmedia doivent donc adopter des structures plus légères, où chaque média se suffit à
lui même. Il appartient ensuite au consommateur de s’engager plus fortement ou pas,
sans pour autant qu’un sentiment de frustration soit créer s’il ne suit pas toutes les étapes
de la narration.
Afin de favoriser l’adhésion au projet, le message doit être simple et efficace, et doit
pouvoir être compris par tous. De plus il doit réussir à capter l’attention d’un
consommateur aujourd’hui distrait qui n’hésite pas à zapper rapidement. La marque se
doit, comme elle le fait pour ses sloggans, de créer un univers transmédia articuler autour
d’un message simple qui peut ensuite générer des contenus plus complexes si la
demande des consommateurs est importante.
- une récompense proportionelle à l’implication
De même, plus le consommateur doit faire preuve d’implication plus la récompense doit
être significatif à l’issu de l’expérience. C’est le cas notamment des ARGs, si le joueur
passe du temps à chercher des indice, résoudre des énigmes, il attend une récompense
pour attester de sa réussite. Bien que le jeu en lui même procure du plaisir, l’absence de
gratification à la sortie procure une frustration qui risque de créer un retour très négatif sur
l’expérience.
Les marques ont l’avantage de pouvoir gratifier sans difficulté les membres de la
communauté les plus impliqués en proposant des produits gratuits ou la possibilité de
découvrir un nouveau produit avant tout le monde. Dispositif déjà mis en place au travers
certains programmes de fidélité par exemple.
10. Aurélie Chazal
III) EXEMPLES DE CAMPAGNES TRANSMEDIA
1) Coca-Cola
- La Happiness Factory
Il s’agit de la campagne transmedia la plus cité par les experts du genre. Lancée en 2006,
cette opération marketing plongeait les utilisateurs dans un monde imaginaire situé à
l’intérieur des distributeurs de Coca-Cola.
La campagne comprenait un spot publicitaire diffusé dans le monde entier à la télévision
et au cinéma. Mais tout un storytelling transmedia est aussi venu s’articuler autour de ce
spot. Coca Cola a notamment créer l'événement en diffusant un court métrage reprenant
le monde de la publicité, ainsi qu’en publiant des bandes dessinés dans les journaux de
certains pays. On pouvait aussi retrouver un jeux pour smartphones, des web-episodes,
un site internet, et des chansons disponibles sur iTunes.
La marque a réussi à créer un engouement général autour de cette campagne à travers
un storytelling mettant en scène des personnages sympathiques et imaginaires permettant
une exportation mondiale.
La première campagne a ensuite été déclinée et renouvelée, créant un monde récurrent
dans la stratégie marketing du groupe.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Etude de cas : http://www.dailymotion.com/video/xqqvz4_coca-cola-happiness-factory-s-
transmedia-plateform-case-study_creation
Spot publicitaires : http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=R1NnyE6DDnQ
http://www.dailymotion.com/video/x3o41t_happiness-factory-2-hd-pub-coca_shortfilms
article : http://coolinsights.blogspot.fr/2010/05/how-coca-cola-markets-holistically.html
stratégie globable de Coca Cola : http://geobrava.wordpress.com/2011/10/31/transmedia-coca-cola-
content-2020-brand-story/
- Coca-Cola et la notion de bonheur
Mais la Happiness Factory n’est qu’une partie d’une stratégie plus globale du groupe qui
repose sur la notion de bonheur. Toute une communication est organisée autour de cette
valeur que le groupe décline sur de nombreux supports.
Coca-Cola possède une forte présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Tumblr,
Twitter...), et le profil de la marque fait toujours référence à cette notion de bonheur et de
bien vivre. Le groupe a aussi mis en place de nombreux événements tel que l’installation
de distributeurs un peu spéciaux, avec jackpots à la clé ou encore de borne distribuant
gratuitement du temps de connexion internet pour mobiles.
11. Aurélie Chazal
Enfin, sur son site Coca possède une page entière destinée à la notion de bonheur et à sa
définition.
On peut alors parler de véritable marketing transmedia autour de cette valeur qui est
déclinée sur de multiples supports et qui intègre maintenant la participation des
consommateurs (jeux concours sur facebook, happiness barometer...).
Bien plus qu’une simple boisson la marque vend tout un univers et fait appel aux émotions
des consommateurs. Coca-Cola ne se présente plus comme un simple producteur, le
groupe communique sur des notions bien plus profondes telles que l’amélioration du cadre
de vie, le partage... Ici le produit a disparu et la marque se présente comme catalyseurs
de bien être bien au delà du simple acte de consommation de ses boissons.
1) Old Spice
- Narration transmédia autour d’un personnage emblématique
Tout a commencé quand la marque de gel douche et déodorant pour homme a lancé une
campagne de pub présentant un homme : The old spice guy. Le spot a été diffusé pendant
le superbowl et s’adressait aussi bien au couple, demandant à la femme d’acheter old
spice pour que son homme sente comme un homme.
La publicité a créer le buzz sur internet et des utilisateurs ont commencé à générer des
contenus autour du spot publicitaire (chansons, parodies...). Mais la publicité a surtout
généré énormément de discussions, sur les réseaux aussi mais aussi les grands médias
américains.
Suite à ce buzz la marque décide de répondre aux fans en vidéo. The old spice guy
enregistre 186 vidéo en réponses à des messages postés sur facebook, youtube ou
encore twitter.
- la clé du succès : l'interactivité
Tout a commencé avec l’idée originale des réponses vidéos personnalisées sur Youtube
mais la marque est allé beaucoup plus loin en laissant son personnage réagir avec les
dans sur Twitter ou Facebook.
Ces interactions rendent la marque plus accessible et les consommateurs se prêtent au
jeux, diffusant ensuite eux même les réponses qu’ils ont reçues.
Cette campagne innovante est encore jugée comme une des grandes réussites du
marketing transmedia. La marque a en effet vu ses ventes exploser et a réussi à se placer
numéro 1 des ventes de gel douche pour homme.
POUR ALLER PLUS LOIN...
http://designmind.frogdesign.com/blog/old-spice-and-the-return-of-ad-power-are-quottransformatsquot-the-
future-of-marketing.html
case study : http://www.alwaysozmatt.com/old-spice-a-case-study-0
12. Aurélie Chazal
3) Autres marques ayant tenté l’aventure
- Les ARGs de marques
The art of the Heist by Audi : un ARG lancé par la célèbre marque de voiture pour le
lancement de l’Audi A3 en 2006. Le groupe a annoncé le vol de la voiture la veille de son
lancement sur son site américain, annonçant une enquête en interne pour retrouver le
coupable.
La mise en scène très bien ficelée du vol de l’A3 a généré de nombreuses conversations
sur les blogs automobiles et la frontière entre fiction et réalité était intentionnellement
brouillée par la marque.
POUR ALLER PLUS LOIN...
article : http://www.audiworld.com/news/05/060805/content.shtml
case study : http://www.youtube.com/watch?v=z5w2CNB9clw
The Quest by Dorito : un jeu lancé autour du lancement d’une nouvelle saveur. Ici la
marque était au départ totallement effacée mais apparaît au fur et à mesure du
développement du jeu. L’aventure proposait plusieurs challenges et énigmes à résoudre.
Des communauté se sont formé autour notamment de la découverte de la nouvelle saveur
après dégustation. La récompense à la clé était un voyage à Las Vegas pour une quête
ultime à la recherche d’un objet d’une valeur de 100 000 dollars.
Ici la campagne a été bien gérée avec le développement d’un mystère autour du
lancement du jeu puisque la marque n’étais pas présente. Il y a alors un fort engouement
autour de cette mystérieuse nouvelle saveur. Enfin la marque a su récompenser les
participants les plus engagés avec un prix à la hauteur de leur implication.
POUR ALLER PLUS LOIN...
article : http://chiefmarketer.com/pro-awards/2009-pro-awards-doritos-quest
- autres exemples de campagnes transmedia pour aller plus loin
BMW and the Hire : La marque lance au départ une série de 10 courts métrages mettant
en scène Clive Owen au volant de différents véhicules BMW. La campagne marche bien,
les ventes augmentent et les videos sont largements partagées sur internet. BMW décide
alors de lancer une deuxième saison qui présentera elle des caractéristiques transmedia.
En effet le groupe ne se contente plus de diffuser des vidéos mais aussi des bandes
dessinées. Il organise aussi différents événements dans la vie réelle engageant les
participant dans des compétitions et chasses aux trésors reprenant des éléments
disponibles sur les autres médias.
BMW a réussi une véritable campagne transmédia basé sur un storytelling de marque
engageant et rendant chaque média complémentaires.
POUR ALLER PLUS LOIN...
article : http://abhodierno.wordpress.com/2011/12/06/the-hire-bmws-transmedia-practice/
13. Aurélie Chazal
case study : http://marketing-case-studies.blogspot.fr/2008/03/hire-campaign.html
Le parc 2 (Parc Asterix) : dispositif transmedia mis en place pour l’ouverture
exceptionnelle du parc pendant Halloween. La campagne marketing s’organise autour
d’un faux film d’horreur interactif tourné dans le parc même et diffusé sur Youtube et les
réseaux sociaux.
L’agence de pub a décider d’impliquer directement dans le dispositif vidéo des twitter
influents, en mettant en scène l'héroïne leur adressant un SOS. De plus, lors de
l’ouverture du parc la nuit d’Halloween, les photos des victimes du tueur étaient postées
en direct sur Instagram.
Enfin les résultats de la campagnes ont été plus que satisfaisants puisque les réservations
d’entrée ont augmenté de 18% et la réservation de séjours via le web de 40%.
POUR ALLER PLUS LOIN...
explication du projet par un des réalisateurs : http://delapubmaispasque.fr/2011/10/27/les-coulisses-du-
parc-2-et-le-transmedia/
case study : http://www.extreme-sensio.com/work/etudes-de-cas/le-parc-2/
14. Aurélie Chazal
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