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Le 26 mars 2002, réunion sur l'Europe de l'Est.
Mise à jour des informations publiées dans le n° 9 de
GenAmi en juillet 1999, avec l'aide de notre adminis-
trateur Benoît Gherchanoc. Etude des cas individuels.
Le 16 mai 2002, 16 heures, mini-colloque sur les
généalogies des familles que l'on retrouvait de part
et d'autre du Rhin, en Pays de Bade et en Alsace.
Elles sont très nombreuses : Ducas, Guggenheim,
Hauser, Kahn, Weil, Wormser, Ziwi…etc.
Cette réunion est organisée ce jour à l'occasion
de la venue à Paris de notre ami et fidèle adhérent
Werner Frank qui parlera plus particulièrement de la
famille Geismar. Les adhérents sont invités à parler de
leurs recherches et à exposer leurs travaux. Un
projecteur sera mis à leur disposition. La réunion
s'étendra sur une grande partie de l'après-midi et se
terminera, pour ceux qui le souhaitent, par un dîner
pris en commun.
Les participants sont invités à se faire
connaître avant le 10 avril et à nous envoyer un résumé
de leur intervention avant le 30 avril. On demandera
une légère participation aux frais. Tous ceux qui
souhaitent venir à Paris pour l'occasion mais ne savent
où loger peuvent nous le faire savoir. Nous espérons
qu'ils seront bien accueillis par les Parisiens.
GenAmi
Bulletin trimestriel
Numéro 19
MARS 2002
ISSN 1282 - 2620
Les prochaines réunions
The next meetings
Permanence - On duty
Notre nouveau site Internet - New Web site
Assemblée générale 2002 -Elections
Annual meeting 2002 - Vote
Micheline GUTMANN
Une histoire des Juifs de Belfort, 1e
partie
A story of the Jews of Belfort, part 1
Laurence TOUROT
Quelques généalogies juives de Belfort
Jewish genealogy in Belfort
Micheline GUTMANN
Liste de circoncisions du mohel Lazare Hess
de Hattstatt, Haut-Rhin (2e
partie )
List of circumcisions of the mohel Lazare Hess,
of Hasttatt, Upper-Rhine (Part 2)
Avraham MALTHÊTE
Naturalisations au CARAN, une bonne nouvelle
The naturalizations at the CARAN, good news
Micheline GUTMANN
The story of Emile Weil from New Orleans
Histoire d’Emile Weil de la Nouvelle-Orleans
Betty WEILL
Un trajet généalogique de Londres vers
Amsterdam, Hambourg, Metz, Sierentz et Prague
Agenealogical journey from London toAmsterdam,
Hambourg, Metz, Sierentz and Prague...
Micheline GUTMANN
Arbre descendant de Mordecai Cohen
Chart of descendants of Mordecai Cohen
Micheline GUTMANN
Une histoire de la famille Von Halle
A story of the Van Halle family
Renate HERZOG, Micheline GUTMANN
Acquisitions - Acquisitions
La presse généalogique
Reviews of genealogy
Nouvelles brèves - Short news
Courriers des lecteurs et correspondants
Letters from readers and correspondants
Questions et réponses
Questions and answers
Informations générales - General informations
Dans ce numéro - Contents
pp33
pp1155
pp2200
pp1166
pp11
pp99
pp1177
pp1144
pp1188
pp2222
pp2233
pp2244
pp1111
GeenAmi n°19 - Mars 2002
11
pp22
Les prochaines réunions
Permanence
Nous rappelons aux adhérents de GenAmi
qu'ils peuvent tous les jours de la semaine (sauf le
mercredi) et à n'importe quel moment entre 9 à 19
heures, obtenir une assistance gratuite sur rendez-vous
(01 45 24 35 40). Ils ont la possibilité, dans les mêmes
conditions, de venir consulter notre bibliothèque qui
contient plus de 500 livres et documents et de
multiples généalogies, des revues, le tout en libre
accès, ainsi que des CD-Rom lisibles sur place. Une
photocopieuse est à la disposition des visiteurs.
Nous vous conseillons vivement de visiter le
nouveau site de GenAmi amélioré et complété avec
l’aide de notre webmaster Robbert de Groot et les
conseils de Monique Savy.
Le nouveau site de GenAmi
L'assemblée générale s'est tenue le jeudi 14
février à 17 heures 30.
A - Le rapport moral
Il a été présenté par la présidente, Micheline
Gutmann qui remercie vivement les administrateurs de
GenAmi pour leur participation aux décisions et pour
leurs conseils avisés et tout particulièrement le fidèle et
compétent trésorier, Jean-Louis Helbronner et le
secrétaire général François van Deth. Elle remercie
Ceux qui ont une fonction régulière à GenAmi:
Robbert de Groot a entrepris, avec notre collaboration,
la rénovation du site Internet de GenAmi. Le retard
pris est dû à des circonstances indépendantes de notre
volonté. Nous nous sommes attachés les conseils de
notre adhérente Monique Savy, spécialiste en commu-
nication. Pascale Hummel a pris en main la mise en
page de la revue, Janine Cahen, en assure la correction.
Philippe Vannier nous donne des conseils en matériels
de reprographie et nous permet d'avoir des tarifs très
compétitifs pour la reproduction des brochures. Ginette
Deboulet, nouvelle bibliothécaire, a préparé une
nouvelle liste plus facilement consultable qui se trouve
sur le site Internet dès à présent.
Parmi les participations occasionnelles, nous
insistons tout particulièrement sur le très important
travail réalisé par Avraham Malthête, car il est de plus
en plus difficile de trouver des personnes capables
d'assumer des traductions de listes de circoncision
écrites en hébreu. Nous soulignons les travaux de
relevés systématiques de Bernard Hayem (Vantoux,
Vallières…), de Jean Bloch (Vosges, Zellwiller), de
Stéphane Lallich (Provence), les saisies et les
traductions effectuées par plusieurs adhérents, les
articles écrits ou envoyés par plusieurs d'entre vous :
J.L. Helbronner, Stéphane Lallich, Denis Lévy, Didier
Marchand, bientôt Laurence Tourot, Renate Herzog, y
compris tous nos amis étrangers comme Anne Joseph,
historienne des Juifs du Canada. Nous n'oublions pas
tous nos amis qui nous envoient des documents pour
enrichir notre bibliothèque, souvent ceux qui sont déjà
cités, ainsi que nos correspondants à l'étranger. Cette
année je pense à Bernhard Jochem de Nuremberg,
Ernest Gompertz aux Pays-Bas, Angela Shire en
Angleterre.
Résumé de l'activité au cours de l'année 2001
La revue GenAmi : elle a de plus en plus de succès
grâce à l'intérêt de son contenu. Les adhérents ne
souhaitent pas un changement de présentation.
Le forum de GenAmi a fort bien fonctionné pour
cette première année avec une grande satisfaction pour
la majorité des participants. C'est un outil précieux.
Nombre d'adhérents inscrits au forum de GenAmi en
décembre 2001 : 77.
Nombre de messages envoyés en 2001 : 460.
Les adhérents qui craignent d’être inondés de
messages, peuvent donc nous rejoindre sans hésiter !
Congrès : la participation au Congrès de Londres de
François van Deth et Micheline Gutmann fut très
constructive (cf. genAmi n°17).
Quelques chiffres : nous avons atteint en fin
d'année 2001 le nombre de 210 adhérents, soit une
progression de 23,5 %. Il y a 32 étrangers, soit une
proportion de 18%. Toujours 65% sont sur Internet.
Les projets : assumer la continuité de tous les divers
secteurs déjà cités est difficile. Cependant, nous
proposons d'organiser quelques conférences de qualité.
L'avenir : nous prévoyons maintenant des
difficultés par suite du constant développement des
échanges par Internet. Beaucoup croient trouver par ce
moyen toutes les informations et ils s'en contentent
sans les vérifier. Notre rôle est de donner des
méthodes, d'aller aux sources, de soutenir des projets et
de défendre les intérêts de tous les généalogistes.
L'Internet, c'est chacun pour soi, les associations c'est
tous ensemble. La généalogie ne saurait se passer
d'elles, il faut les soutenir, surtout quand elles sont
actives. C'est de l'intérêt de chacun et nous comptons
sur vous tous pour nous adresser vos amis.
Le rapport moral a été adopté à l’unanimité
des membres présents ou représentés.
B -Le rapport financier pour l'année 2001 et
Le bilan prévisionnel pour 2002
Ils ont été brillament présentés par le trésorier,
Jean-Louis Helbronner. Des copies sont à la
disposition des adhérents qui souhaitent les recevoir.
Ils ont été adoptés à l'unanimité des membres
présents ou représentés.
C- Elections
A la suite de l'assemblée générale, a eu lieu le
dépouillement des votes pour les postes au conseil
d'administration. Jean-Claude Hérelle-Carcassone,
Denis Lévy, Michel Goldschmidt, ont été élus avec 63,
62, et 61 voix sur 63 votants. Toutes nos félicitations.
Michel Goldschmidt a ensuite été élu trésorier
adjoint, en remplacement de lui-même. Avraham
Malthête, qui a posé sa candidature après la date limite,
a été coopté par le conseil d'administration pour l'année
2002. Bienvenue aux nouveaux administrateurs !
GeenAmi n°19 - Mars 2002
22
Assemblée générale 2002 Compte rendu par Micheline Gutmann
GeenAmi n°19 - Mars 2002
33
Jusqu'en 1789, Belfort est une ville exclusi-
vement catholique, interdite aux protestants ; les Juifs,
sauf exception, n'ont pas le droit d'y psser la nuit : tout
bourgeois de Belfort doit prêter serment de "vivre en la
foi catholique, apostolique et romaine".
A partir de 1789, les Juifs ont le droit de
résider à Belfort. Ils y semblent particulièrement bien
intégrés jusqu'à la fin du 19e
siècle : l'affaire Dreyfus
et les réactions qu'elle suscite constituent un premier
traumatisme ; mais seule la tourmente des années
1940-45 ébranle vraiment leur confiance.
La population juive de Belfort s'est constituée
en trois étapes : d'abord l'arrivés des Juifs d'Alsace,
originaires de villages
souvent assez proches, tel
Foussemagne. Ils logent
majoritairement au Fau-
bourg de France.
A partir du début
du 20e
siècle, un apport
toujours plus important de
Juifs polonais s'ajoute aux
israélites belfortains. Leurs
vêtements, leur accent les
différencient. Ils s'installent
dans la vieille ville et y
organisent leurs lieux de
culte et leurs écoles. A
partir des années 1960, ce
sont des rapatriés
d'Afrique du Nord qui
viennent s'installer à
Belfort.
La région avant 1789
L'histoire des
Juifs de la région
belfortaine se confond
avec celle des Juifs
alsaciens : le gouver-
nement royal les encadre
en établissant leurs droits
par une ordonnance de l'intendant de la province
d'Alsace, La Grange, le 3-2-1674, qui les autorise à
suivre leurs propres lois en ce qui concerne leur vie
privée et les litiges internes à leur communauté.
Au 18e
siècle, l'Etat se fait de plus en plus
présent : les instances représentatives à l'échelle
provinciale (assemblée provinciale) et locale (parnes =
représentant des Juifs et kale = assemblée de la
communauté, hazan = chantre, chammes = bedeau)
fonctionnent souvent comme des courroies de
transmission de l'Etat, notamment en ce qui concerne
la répartition de l'impôt. Les communautés juives font
parfois, en retour, appel aux autorités civiles (1755 :
mémoire concernant les Juifs errants et vagabonds à
expulser de la province d'Alsace : "Les Juifs de la
province d'Alsace voient avec douleur que les
soupçons de différents attentats commis depuis
quelques temps contre la sûreté publique paraissent ne
s'élever que sur ceux de leur nation. Et ce qui leur est
encore plus amer, que ces soupçons confondent
indistinctement tous les Juifs comme si cette qualité
seule les rendait coupables …Penser que tout Juif soit
criminel dans l'ordre et la
société humaine, ce serait
sacrifier la raison et
l'expérience au préjugé…Il
doit donc être bien
accablant pour les
préposés des Juifs de
recevoir des reproches
sensibles et de voir toute
leur nation supporter
l'indignation publique ou
pour des crimes qui lui
sont étrangers, ou pour un
petit nombre de misérables
qui peuvent se cacher
parmi eux".
Des poussées d'anti-
judaïsme ont encore lieu
en Alsace, en 1777 en
particulier, à la faveur
d'une épidémie de peste en
Souabe (on craint la
contagion qui pourrait
venir de cette région, les
errants, les colporteurs) ce
qu'atteste un arrêté de la
mairie de Belfort, en date
du 21-12-1777 :
"Or il se trouvait à
Belfort plusieurs Juifs qui
furent hués par la populace. Mais le Sieur Delaporte,
maître bourgeois de la ville à qui ils se présentèrent
leur dit qu'ils pouvaient demeurer à Belfort pour les
affaires qui les y avaient amenés, en observant
cependant de se répandre le moins qu'il se pourrait
dans les rues pour y éviter de nouvelles huées." Les
Juifs en question, originaires de Foussemagne,
transmettent toutefois une plainte.
Dans les environs proches de Belfort, le
Une histoire des Juifs à Belfort, première partie Par Laurence Tourot professeur
agrégé d’histoire au lycée Follereau de Belfort
La région de Belfort
village de Foussemagne est assez particulier : doté
d'une synagogue, il n'a pas d'église. Ses habitants juifs
y sont marchands de bestiaux ou d'étoffes, courtiers,
colporteurs…Le Registre des Noms des Juifs tolérés en
la province d'Alsace en exécution des lettres patentes
de sa majesté en forme de règlement du 10-7-1784 fait
état de 22 familles et 139 individus, parmi lesquels le
prévôt, Cerf Picquer dit Meyerlé, deux maîtres
d'école, Abraham Hirsch et Nathan Schwob, et deux
pauvres, le veuf Borach Picquer et Guttel. Les familles
y sont assez nombreuses : 4 enfants en moyenne, et
jusqu'à 8 ; les cellules familiales sont élargies (le
couple marié peut héberger sous son toit des
ascendants, des frères ou sœurs veufs ou célibataires,
des enfants, des neveux, des valets et servantes). Rares
y sont les personnes seules (en fait, l'un des maîtres
d'école et chacun des deux pauvres vivent seuls). Les
noms les plus répandus sont Picquer, Preiquer, Lévy,
Lehmann, Schwob, Bloch, Raphaël, Brunschweig,
Hirsch et Jacob (le nom de famille des valets et
servantes n'est jamais indiqué).
Ils sont francophones mais dépendent depuis
1749 du substitut du rabbin de Haute Alsace
(Ribeauvillé). La "Grande Peur" entraîne le passage
par Belfort de nombre d'émigrants qui se rendent à
Bâle. Elle s'accompagne de violences, les paysans
s'efforçant en plusieurs endroits de détruire ou de
récupérer les terriers dans lesquels étaient notés les
droits seigneuriaux locaux. Dans le Sundgau (sud de
l'Alsace), ils s'en prennent aussi aux Juifs qui
détiennent sur eux des titres de créance.
Dominique Schmutz, maître-serrurier
catholique, auteur d'une chronique de la vie en Alsace
sous la Révolution, écrit : "La canaille s'est ameutée
dans le Sundgau …A Sierentz et dans les villages du
Sundgau, la bande pille proprement les Juifs et les
chasse. Beaucoup se réfugient à Bâle. Leurs maisons
sont saccagées : on soulève même les planchers de
leurs chambres. Toutes leurs obligations et leurs titres
sous seing privé sont saisis, déchirés et brûlés. On fait
couler dans toutes les caves les meilleurs vins que les
émeutiers n'ont pu boire. Ils s'emparent de tout l'argent
qui leur tombe sous la main et le partagent entre eux ;
et quand ils en ont fini avec les Juifs, ils veulent s'en
prendre aux Chrétiens."
Les autorités réagissent toutefois. Ordre est
donné aux maires, prévôts et syndics de faire rendre
tous les objets volés dans un bref délai. L'évêque
également, Mgr de Roggenbach, ordonne à tous les
prêtres de son diocèse de s'élever en chaire contre ces
violences. Selon le rapporteur de la Société des Amis de
la Constitution : "Les Juifs chassés de 19 villages ou
plus du Sundgau sont rentrés avant la fin de septembre
dans leurs habitations, où ils sont plus campés que
logés. Ils doivent rendre grâce à Dieu de la douce
température de cet hiver, sans laquelle plusieurs d'entre
eux auraient péri de froid, n'ayant trouvé dans leurs
maisons ni portes, ni fenêtres, ni fourneaux. Les
Chrétiens les ont partout assez bien accueillis et
paraissent honteux des violences qu'ils ont commises."
Ces événements auraient touché environ 3000
personnes.
Le 28-9-1789, l'Assemblée constituante charge
son président d'écrire aux officiers publics d'Alsace
que les Juifs, à l'égal de tout citoyen, sont sous la
sauvegarde de la loi.
1789 : le début d'une histoire juive belfortaine
C'est en 1790 que, pour la première fois à
Belfort, des Juifs sont reçus comme habitants (tout
"habitant" réside à vie dans la cité sous réserve de
payer un droit d'entrée la première année puis une taxe
annuelle). Ce sont deux hommes originaires de
Hagenthal : Israël et Cerf Goschler.
Puis c'est le tour d'Isaac Blum qui se lance
dans la banque, et d'un Dreyfous qui fournit en drap les
troupes cantonnées à Belfort face aux armées des
monarchies ennemies.
Le 27-9-1791, les Juifs ont accès à la
citoyenneté française, ce pour quoi ils prêtent un
serment civique. Cependant, en 1793, les représentants
en mission envoyés par la Convention à Belfort
considèrent les Juifs comme des suspects sur mesure.
Le citoyen Baudot préconise pour eux une
"régénération guillotinière " : "La race juive, mise à
l'égal des bêtes de somme par les tyrans de l'ancien
régime, aurait dû sans doute se dévouer tout entière à
la cause de la liberté qui les rend aux droits de
l'homme. Il n'en est cependant rien…on serait en peine
pour en compter dix reconnus patriotes dans les
départements du Haut et Bas-Rhin… Partout ils
mettent la cupidité à la place de l'amour de la patrie et
leurs ridicules superstitions à la place de la raison."
Par contre, les officiers municipaux n'ont
probablement pas le même point de vue : ils sont tous
membres du club des Jacobins, de même que plusieurs
Juifs belfortains, révolutionnaires fervents.
Les Juifs achètent petit à petit à Belfort des
maisons et des terres, assises de la respectabilité dans
la société des 18e et 19e siècles. Certains participent
activement à la Révolution, de leurs deniers, comme
l'atteste une lettre de Bernard de Saintes écrite le 25
nov.1793 à Montbéliard et adressée au Président de la
Convention : "Quelques Juifs se déjudaïsent, car
Dreyfous, de Belfort, qui a fourni 20 000 aunes de bon
drap à la République, vient de lui faire remise de 10000
livres, à 2 livres par aune de drap écarlate parce que les
assignats ont pris quelque valeur en Suisse."
GeenAmi n°19 - Mars 2002
44
Enfin, un Juif étranger à Belfort, mais intégré
à l'appareil gouvernemental de la Convention
montagnarde, marque la ville de son emprise : Moïse
Lopez, de Bordeaux, nommé commissaire civil par le
représentant en mission Hérault (de Seychelles),
accompagne celui-ci à Belfort pour y introduire le culte
de la Raison, religion civique de substitution conseillée
par la Convention. Sous leur influence et leurs discours
"en chassant les prêtres, qualifiés “d'animaux noirs",
on chassera aussi la stupidité, l'ignorance et tous les
vices qui accompagnent toujours le règne du
fanatisme", la population met à sac, le 20-11-1793,
l'église Saint-Denis.
Sa présence est mal ressentie par les autorités
locales. Par délibération du 29 thermidor an III (16
août 1795), certains membres de la municipalité
déclarent : "Ledit Lopez, dès son arrivée dans cette
commune, a mis le plus grand terrorisme à l'ordre du
jour …et sa conduite a été désapprouvée par la majeure
partie des citoyens "…ce qui est vite oublier que,
d'après le commissaire Haupt, cette même municipalité
a assisté au sac de l'église et "dansé la Carmagnole
avec ses écharpes."
Le premier mariage juif déclaré à l'état civil à
Belfort a lieu le 28-2-1793 : il s'agit de Salomon Wahl
(né en octobre 1763, fils de Cerf Wahl d'Habsheim et
de Bayle Lévy) et de Leya Bloch (née en juin 1765,
fille de Gabriel Bloch et de Sara Lévy).Tous deux sont
domiciliés Faubourg de France ; ils ont pour témoin
Salomon Roth, rabbin de Foussemagne. Leurs enfants
(Pauline, Pecal = Barbe, Blüma = Rose, Cerf = Léon)
seront tous ultérieurement recensés sur le Registre des
noms juifs établi en 1808 sur l'ordre de Napoléon Ier.
(Voir généalogie par Micheline Gutmann, page 9 ).
Qui sont les Juifs de Belfort en 1808 ?
L'origine des personnes n'est pas toujours
indiquée. Si l'on étudie seulement ceux pour lesquels
c'est le cas, on retrouve six familles originaires de
Foussemagne, soit 36 personnes (celles d'Isaac Lévy,
de Maurice Lehmann Picard, de Lazard Picard et sa
femme Hélène = Hindele, d'Israël Picart et sa femme
Thérèse, de Baruch Bernard et sa femme Marie =
Fleur, et de Paul Ebstein ; une famille, celle de Judas
Brunschwig et Elisabeth Picart (veuve Bloch) semble
partiellement originaire de Foussemagne.
D'autres viennent de plus loin en Alsace : de
Seppois-le-Bas (famille de Félix Lévy et Julie Haas,
Julie Lévy = Kelle), d'Epfig (Baruch Lévy et sa femme
Thérèse), d'Habsheim (Salomon Ebstein et sa femme
Rose Picart, veuve Bernheim), de Zillisheim (Marc
Gugenheim et sa femme Sarah Samuel), de
Luemschwiller (Sarah Batigal, Isaac Batigal et sa
femme Anne Hauser, Henry = Heymann Piquart et sa
femme Eve Ebstein), de Durmenach (Léopold Mayer
et sa femme Agathe Bloch, Léopold Franck et sa
femme Anne Brunschwick), d'Hagenthal (Jacob
Lévy) et Oberhagenthal (Michel Lévy et sa femme
Rébecca Blum), de Hirsingen (Louis = Wolf Lévy et
Thérèse Schmoll).
Certains semblent avoir été très mobiles,
comme Emmanuel Dreyfous et sa femme Rose Haas
dont plusieurs enfants naissent à Paris.
Les prénoms inscrits sur le registre sont en
grande majorité francisés ; seules 2 personnes signent
en hébreu alors que c'est le cas pour la majorité à
Foussemagne, ce qui fait d'ailleurs que toute
l'opération y est à refaire en 1811, de telles signatures
étant illégales puisque illisibles par les officiers
municipaux.
Les premiers à s'inscrire savent beaucoup plus
fréquemment signer que les derniers qui demeurent par
ailleurs plus souvent fidèles à leur nom et ne le
francisent pas. Dans ce domaine pourtant, on voit
apparaître de grands changements, tel à Foussemagne
Triner Moyse qui devient Anastase Martin ou Jacob
Habraam qui devient Jacob Martin. De nouveaux
venus figurent sur ces registres de Foussemagne, qui
n'étaient pas là en 1784 : des Spiroski, Spiros, Polac,
Catz, Grompach, Croteval, Houlleman, Matom,
Rouf, Vayel…
A Belfort, les pères de famille qui vont
ultérieurement inscrire leurs enfants se trompent
souvent et déclinent leur ancienne identité, d'où ratures
sur les actes.
Sous Napoléon Ier
, ils ont acquis une
respectabilité certaine : par décret du 30-5-1806, une
assemblée de notables Juifs est convoquée. Les
députés du Haut-Rhin doivent être 15. Le sous préfet
Mergaud propose 2 Belfortains sur 4 candidats : "Isaac
Blum de Belfort était très pauvre à la Révolution. Il est
aujourd'hui très riche propriétaire, il fait de grandes
affaires, la banque est son grand travail : personne ne
se plaint de lui. Heymann Picard, riche en terres, a un
très gros labourage ; il fait valoir lui-même une
fabrique de cuirs. A même de connaître les deux
individus j'ai jugé qu'aucun de leur secte dans mon
arrondissement ne méritait plus qu'eux l'honneur de la
députation."
Le 19e siècle, celui de l'intégration
En 1823, Belfort compte 4737 habitants dont
475 Juifs, soit environ 10% de la population. En 1850,
ils sont 486 et en 1866, 416 sur 6157, soit 6,75% de la
population.
En 1854, A.Corret les décrit, dans son Histoire
de Belfort et de ses environs : "Les Juifs sont plus
GeenAmi n°19 - Mars 2002
55
nombreux dans la Basse Alsace qu'à Belfort et dans ses
environs, parce que la proximité des frontières, jointe à
la connaissance qu'ils ont de la langue allemande, leur
sont infiniment plus favorables pour le négoce tant
interlope que régulier ; car, quoi qu'on dise et qu'on
fasse, le commerce est et sera toujours pour eux la
véritable spécialité… La preuve, c'est que sur 380 Juifs
qui habitent Belfort, on ne compte qu'un horloger, un
compositeur typographique, un relieur, un teinturier, un
jardinier, un cultivateur, quatre bouchers, un boulanger
et trois cordonniers. Tous les autres se livrent à
diverses spéculations. Nous exceptons bien entendu,
un rabbin, un fonctionnaire et un instituteur, qui, par
leur éducation, leur instruction et le rang distingué
qu'ils occupent dans la société, sont placés tout à fait
hors ligne…”
“Les plus notables négociants juifs à Belfort
font le commerce des étoffes, telles que rouennerie,
soierie, rubanerie, indiennes, toiles et calicots ; d'autres
l'épicerie, la boucherie, la blatrerie, la peausserie la
ferraille, les chiffons,...etc.; d'autres sont marchands de
chevaux et de bestiaux…
“Des revendeurs peu aisés vous débarrassent,
moyennant un prix qu'il est toujours prudent de
débattre, des choses devenues inutiles et dont vous ne
sauriez que faire ou bien ils vous procurent celles dont
vous pouvez avoir besoin. Ils achètent les vieux linges,
hardes et métaux les menus meubles et ustensiles ; les
plus minimes objets ont une valeur entre leurs mains.
Quelques-uns parcourent les campagnes pour acheter
des vieux fers et des chiffons. Ceux-là se donnent
beaucoup de peine et ne gagnent que pour vivre,
souvent très misérablement, car leur famille est
presque toujours nombreuse, et les femmes ne les
aident que peu ou point.
“Les particuliers et les cultivateurs sont loin de
regarder leur concurrence comme onéreuse ; au
contraire, on considère les foires et les marchés et
même les ventes et les adjudications publiques comme
presque nuls, lorsque les Israélites sont empêchés par
leurs jours de fête ou de sabbat, qu'ils observent
scrupuleusement…
“Belfort possède une synagogue succursale,
desservie par un rabbin payé par l'Etat. Elle est située
au Faubourg, dans le périmètre du nouveau quartier de
cavalerie et doit être démolie sous peu pour cause
d'utilité publique. Le projet est préparé et le terrain est
acheté pour en reconstruire une autre dans le jardin de
la maison Juteau, qui est à peu de distance. Mais ils ne
le pourraient pas sans l'assistance du gouvernement qui
sans doute leur viendra en aide. Les femmes, une fois
mariées, ne doivent plus montrer leurs cheveux ; par
compensation, elles ont le droit d'entrer à la synagogue,
dont les filles sont totalement exclues.
“Le cimetière des Juifs se trouve à deux
kilomètres de la ville, entre les routes de Montbéliard
et d'Héricourt…"
Il semble donc que les Juifs belfortains soient
devenus une composante essentielle de la vie
économique de la ville.
La construction de la nouvelle synagogue
marque encore un temps fort, tant elle souligne à quel
point les Belfortains juifs sont perçus comme des
Belfortains à part entière.
Le terrain a coûté 10 700 francs, le devis de
l'architecte 33 500 francs, au total 44 200 francs. De
nécessaires subventions ont été versées par le ministère
de l'Instruction et des Cultes (10 000 francs) mais
également par le conseil municipal (1200 francs). La
vente de l'emplacement de l'ancienne synagogue au
génie militaire rapporte 18 000 francs. Une partie de la
somme encore nécessaire provient de l'adjudication, le
25-12-1856, des stalles de la nouvelle synagogue à 54
adjudicataires.
Sa construction est un événement à l'échelle
locale. Le 28-3-1857, le Journal de Belfort et du Haut-
Rhin, un organe conservateur, publie un article laudatif
décrivant l'inauguration de la synagogue. Il souligne
que la magnificence de la décoration est
proportionnelle à la piété et à la prospérité des notables
qui l'ont financée. L'inauguration a lieu en grande
pompe en présence du Grand rabbin du Consistoire de
Colmar, de celui de Mulhouse et de Belfort ainsi que
des notables belfortains, toutes religions confondues.
Le rabbin, bien sûr, remercie le gouvernement
impérial. "Les rabbins entrent dans la cour de la
synagogue aux airs de la musique du 14e de ligne et au
milieu d'une haie formée par les compagnies d'élite du
même régiment.”
Le journaliste ajoute ce commentaire : "La
sympathie accordée aux Israélites de notre ville à
l'occasion de cette solennité doit les encourager à
persévérer dans les habitudes d'ordre et de travail qui
les distinguent de quelques-uns de leurs coreligion-
naires d'Alsace dont le passé n'a pas toujours été sans
reproche". Il insiste également sur tout ce qui, dans la
cérémonie, lui semble propre à donner une touche
d'exotisme : à ses yeux, les Juifs gardent une certaine
forme d'altérité. Il n'en demeure pas moins que
l'inauguration a été triomphale, marquée par la
participation éclatante des autorités civiles et
militaires.
L'organisation du culte et de la communauté
s'était réalisée progressivement
Le 19 vendémiaire an IV (10 nov. 1795) voit
Isaac Lévy prêter le serment civique devant les
autorités municipales : il est chantre et visiteur de
viande, professant le culte juif "assermenté", et loge au
GeenAmi n°19 - Mars 2002
66
Faubourg de France. Il déclare que le lieu choisi pour
l'exercice du culte "est situé au Faubourg de France
dans la maison du citoyen Marc Matterlé".
La première synagogue a été ouverte dans la
première moitié du 19e siècle, en bordure de la ruelle
des Barres. Formant une enclave dans l'enceinte du
quartier de cavalerie, elle est donc remplacée par
l'actuelle synagogue.
Les rabbins ne sont rémunérés par les pouvoirs
politiques qu'à partir de 1831 : un décret vient satisfaire
la communauté belfortaine qui réclamait cette mesure
depuis 1817.
La commission administrative de la
communauté dépend de deux instances : le Consistoire
de Colmar, auquel elle demande l'autorisation d'édifier
une nouvelle synagogue, et le ministère de l'Instruction
et des Cultes. En 1853, elle compte 59 membres
cotisants, un ministre officiant, payé 325 francs par an,
un chantre qui gagne 150 francs par an, un bedeau, 200
francs par an et un secrétaire, 120 francs par an. Les
pauvres étrangers à la communauté doivent faire appel
à la charité des particuliers.
En 1854, la commission administrative
comprend Léopold Lehmann, rabbin, Louis Picard,
commissaire, David Lévy "fils de Michel", trésorier,
Abraham Lévy "fils d'Aron", Léopold Picard, Joseph
Rueff, Meyer Brunswick, Aron Nathan et Salomon
Lehmann.
Le rabbin, quoique rétribué par l'Etat, a droit à
une indemnité de logement versée par la ville qui
marchande âprement. En 1849, il réclame ainsi 550
francs au lieu de 150. La municipalité considère que sa
demande est exagérée "puisque l'indemnité du
desservant catholique de la ville et de ses vicaires n'est
que de 560 francs". Et quant à la quote-part
contributive de la ville, "elle est basée sur une
population supposée de 486 Israélites sur 1169 âmes
que comprendrait la circonscription entière". En
admettant cette proportion exacte, "le contingent de la
ville ne devrait être que de 228 francs ".
L'école juive perçoit une indemnité de 200
francs de la part de la ville, et malgré un coût
d'instruction élevé de 300 francs par mois pour un
garçon et 205 francs pour une fille, l'instituteur peine à
joindre les deux bouts.
Au 19e
siècle se succèdent plusieurs rabbins,
eux aussi modestement rétribués.
- Le rabbin Moïse Franck, né à Durmenach, est enterré
à Belfort : sa veuve, Victorine Blum, également née à
Durmenach, 75 ans, réclame des secours au ministère
de l'Instruction et des Cultes.
-Léopold Lehmann assure durant 40 ans la fonction
de rabbin à Belfort Il meurt le 10 juin 1876. Son
traitement (1600 francs par an en 1872) reste
insuffisant puisque le ministère de l'instruction et des
cultes doit lui allouer un secours de 300 francs en 1875.
Il intervient dans l'administration d'autres commu-
nautés, telle celle de Foussemagne, dont le rabbin a
démissionné. Patriote, il participe peu avant sa mort à
l'inauguration du monument des Mobiles qui
commémore les défenseurs de Belfort tombés lors du
siège de 1870.
- Moïse Metzger, né en 1848 à Valck, dans le Bas-
Rhin, lui succède le 16 septembre 1877, jusqu'en 1909.
L'année 1870 constitue un tournant pour la
ville de Belfort et pour l'ensemble de ses habitants. Les
Belfortains vivent les affres d'un long siège. Les
Archives Israélites, organe de la communauté juive, le
rappellent encore en 1909, date à laquelle elles publient
des extraits traduits du journal intime de Salomon
Bloch durant ces mois de 1870 : il insiste sur le
courage des Juifs à poursuivre au quotidien leurs
activités ordinaires, y compris sous les bombar-
dements, et permet de souligner le patriotisme de la
communauté juive belfortaine. L'article est signé
Alsaticus, un patriote français qui continue de
s'opposer à l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne.
Au lendemain de la guerre de 1870, affluent à
Belfort quantité d'Alsaciens qui choisissent la
nationalité française. En 1872, Belfort compte 8000
habitants ; en 1876, 10 000 dont 140 familles israélites.
En 1878, le Territoire de Belfort compte, d'après
l'annuaire statistique du ministre de l'agriculture, 52
959 catholiques, 2978 protestants, 841israélites, 22
curés, 3 pasteurs, 2 rabbins. Belfort elle-même compte
alors 15 173 habitants : la décennie est donc marquée
par une expansion démographique sans précédent.
Belfort joue un rôle nouveau : les autorités
s'efforcent de la transformer en "ville vitrine" de la
France, face à l'Allemagne. Les rabbins sont
systématiquement associés, avec les prêtres
catholiques et les pasteurs protestants, aux premières
cérémonies commémoratives de la guerre de 1870 afin
de "sacraliser" des fêtes civiques. La toute première a
lieu le 21.10.1876 ; il s'agit d'inaugurer le monument
des Mobiles, au cimetière des Mobiles. Le rabbin de
Belfort a été convié, de même qu'Isaac Lévy, ancien
grand rabbin du Haut-Rhin et grand rabbin à Vesoul.
Le maire remercie pour leur présence l'évêque, les
pasteurs alsaciens…et oublie les rabbins.
Ceux-ci font paraître leur discours en une
plaquette spécialement éditée pour l'occasion :
"Eternel, Dieu de bonté et d'amour, nous te prions non
seulement pour nos coreligionnaires qui sont tombés
au champ d'honneur et qui, en combattant pour la
GeenAmi n°19 - Mars 2002
77
défense de nos foyers, pour l'indépendance du pays,
ont glorifié le nom d'Israël, ont montré que les
descendants des Macchabées n'ont pas oublié les vertus
guerrières de leurs ancêtres, que les Israélites français
n'ont pas perdu le souvenir des bienfaits dont ils sont
redevables à la contrée qui, la première, a fait cesser
l'humiliation qui pesait sur nos pères et a reconnu leurs
droits. Nous te prions aussi pour nos frères des autres
cultes qui, accourus des divers points de la France pour
repousser l'invasion étrangère, sont morts glorieu-
sement ici, victimes de leur dévouement à la patrie.” Ils
concluent en exprimant "l'espoir de retour de notre
chère Alsace à la Mère Patrie.”
De cérémonie en cérémonie s'élabore un culte
républicain : la présence des représentants des
différents cultes finit par ne plus sembler nécessaire
aux édiles locaux.
Répercussions de l'affaire Dreyfus sur les
Belfortains
Belfort, tout comme le reste de la France, se
divise en deux partis antagonistes, les dreyfusards et
les anti-dreyfusards, ce qui entraîne au moins une
bagarre sanglante en gare de Belfort le 22-2-1898. La
ville demeure pourtant généralement plus calme que le
reste du Territoire de Belfort, même si le frère de
l'avocat Leblois, dreyfusard de la première heure, " le
lieutenant Leblois du 35e de ligne en garnison à
Belfort, détaché actuellement avec sa compagnie au
fort de Giromagny, serait mis à l'index par les autres
officiers".
Les Belfortains ont porté au Sénat Scheurer-
Kestner, fervent défenseur de Dreyfus ; on peut
supposer que les dreyfusards s'en sentent localement
renforcés. Quant à Mathieu Dreyfus, le frère du
capitaine Dreyfus1
, il laisse ses enfants en garde chez
des parents, à Héricourt, non loin de Belfort. Enfin
Jacques Dreyfus, frère aîné de la famille, transfère une
partie des usines familiales à Belfort en 1897. Il y
séjourne parfois ; ses déplacements et ceux de sa
famille font l'objet d'une surveillance étroite (dans un
rapport du 2-10-1897 on lit : "Jacques Dreyfus, le frère
aîné du capitaine, a quitté aujourd'hui Belfort où il
habite depuis quelques mois, pour aller à Mulhouse,
par le rapide de 4 heures du soir. Il a emporté avec lui
une dizaine de journaux qu'il a achetés à la librairie de
la gare. Les journaux sont destinés à tenir ses frères
Léon et Mathieu au courant des polémiques de la
presse au sujet de l'intervention de Monsieur Scheurer-
Kestner". A suivre…
Note
1. L'épouse de Mathieu Dreyfus était Suzanne Schwob,
née à Héricourt
Bibliographie
Mémoire réalisé par Jose Heymann et Laurent
Assous pour l'UTC, sur l'histoire de la communauté
juive de Belfort, des origines à nos jours (1988)
Mémoire de maîtrise de Laurence Tourot, Paris I,
sur les monuments commémoratifs de la guerre de
1870 à Belfort (1983)
A. Corret, Histoire de Belfort et de ses environs
(1954)
Histoire des Juifs de France, sous la direction de
Bernhard Blumenkranz, Privat, 1972
Histoire de Belfort, des origines à nos jours, par
Yvette Baradel, Georges Bischoff, André Larger, Yves
Pagnot et Michel Rillot, paru aux éditions
Horvath,1985
Sources
Archives départementales
Série 2J1/2-3 - Dénombrement de la population
israélite d'Alsace de 1784
Série 2E5AD - Contrats de ventes et mariages
Série 1E10NJ - Registre des noms de Juifs
Série UP6 7/8 - Quelques éléments sur
l'organisation du culte israélite de 1872 à 1884
Série AV- Témoignages enregistrés cotes
AV12,17,18,19,20 : Mmes Gugenheim, Marguliès et
Lévy.
Journal de Belfort et du Haut-Rhin (28-3-1857 et
21-10-1876).
Archives municipales
Registres de l'état civil
Série GG 3/29 : Peste en Souabe(1777)
Séries FF 33/4 et 33/7 - Délibérations du conseil
municipal (1793,1839 à 1849, 24-1-1854, 25-5-1855)
Archives de la synagogue
Registre des délibérations du 3-5-1906 au 16-4-
1928
Situations budgétaires de 1925 à 1938
Plan de la synagogue.
Témoignages oraux
Mme Marcel Blum
M.et Mme Camille Courquet,
M. et Mme Robert Dreyfus
M. et Mme Paul Flau,
M. Edmond Lévy, son épouse, sa belle-sœur,
M. et Mme Maurice Lévy
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Parmi les familles citées par Laurence Tourot,
remarquons celle de Baruch Bernard et Marie Fleur
Metzger. Ce sont les arrière-grands-parents de Tristan
Bernard. La famille Bernard, originaire de
Foussemagne, s'est retrouvée à Belfort puis Besançon.
Nous conseillons de se reporter à l'étude de Robert
Genevoy, paru dans Archives juives en 1987.
Cependant, nous avons pu compléter cette étude en
liant les familles Bernard de Foussemagne, Belfort et
Besançon, descendants de la famille 5 de Foussemagne
en 1784. Il est également possible de trouver un contrat
de mariage le 07.09.1759 au notariat Besson de Colmar
pour un mariage à Hattstatt de Issachar, fils de Juda
Leimé, fils de Issachar, de Wettolsheim (68) avec Sara
Piquert, fille de Naftali (Cerf), fils de feu Meier de
Foussemagne (voir en page 9).
Nous resterons un moment avec la famille
d'Emmanuel Dreyfus, une famille très mobile. Nous
avons en effet, parmi nos adhérents, une descendante
aux USA. Les parents d'Emmanuel, Judas Dreyfus et
Sissel-Cécile Rueff de Zillisheim, étaient à Belfort en
1808 et en 1809 ils étaient à Paris où ils décèderont
respectivement en 1814 et 1811. Emmanuel et sa
famille sont également déclarés à Paris en 1809 dans le
recensement du Consistoire. Mais ils se fixeront à
Belfort. Les enfants d'un premier mariage d'Emmanuel
semblent restés en France, tandis qu'au moins deux
enfants de la deuxième épouse, Rose Haas, sont partis
pour La Nouvelle-Orléans. L'acte de mariage de Judas,
fils de Aron Dreyfus, avec Sissel Rueff n'a été déposé
que le 14.08.1777, un mois avant le mariage de leur fils
Isaac. Voici ci-dessous les premières générations.
Descendance de Judas Dreyfus
1 Dreyfus Judas, N° 1 N : 1723 Zillisheim D : 1814 Paris
1-A x Rueff Cécile Sissel N : 1722 Zillisheim M : Zillisheim D : 1811 Paris
1-1 Dreyfus Jendel N : Zillisheim
1-1A x Picard Michel Meyer N : Zillisheim M : 12/09/1783 Zillisheim
1-1.1 Picard Joseph
1-1.1A x Bernheim Julie N : Rosheim (67)
1-2 Dreyfus Isaac N : 1752 Zillisheim Colporteur
1-2A x Haas Thérèse Reiss N : 1756 Habsheim M : 15/09/1777 Zillisheim, Contrat
1-2.1 Dreyfus Gothon N : 1793
1-3 Dreyfus Emanuel Mendel N : 1757 Zillisheim D : 30/12/1819 Belfort, fabricant de coton en 1809 à Paris
Plusieurs fois cité par Laurence Tourot.
1-3A x Lévy Hanna N : Epfig (67) M : 05/03/1784 Zillisheim, contrat D : 1800
1-3A.1 Dreyfus Marie-Anne N : 1784
1-3A.2 Dreyfus Joseph N : 22/12/1792 Paris
1-3A.3 Dreyfus Daniel Hilel N : 15/10/1795 Paris
1-3A.4 Dreyfus Esther N : 13/07/1797 Paris
1-3A.4A x Schwob Théodore N : Buschwiller M : 29/01/1815 Belfort Négociant à Hegenheim
1-3A.5 Dreyfus Simon Cerf N : 17/03/1799 Paris
1-3A.6 Dreyfus Léa Leyé N : 12/11/1800 Paris
1-3A.6A x Brunschwig David N : 21/08/1800 Belfort M : 20/12/1824 Ses parents sont nés à Durmenach.
1-3A.6.1 Brunschwig Emmanuel N : 29/12/1824 Belfort D : 03/01/1825 Belfort
1-3A.6.2 Brunschwig Julie N : 04/12/1825 Belfort
1-3A.6.3 Brunschwig Cécile N : 24/11/1827 D : 03/04/1875
1-3A.6.4 Brunschwig Estel N : 06/11/1830 Belfort
1-3A.6.5 Brunschwig Marie-Anne N : 11/03/1832 Belfort
1-3A.6.6 Brunschwig Léopold N : 16/02/1836 Belfort
1-3B x Haas Rose N : 1781 Habsheim D : 23/01/1862 Belfort
1-3B.7 Dreyfus Caroline Gothon N : 07/08/1805 Paris D : 21/11/1842 Belfort
1-3B.7A x Brunschwig Nathan N : 16/08/1802 Belfort D : 13/11/1885 Marchand drapier
1-3B.8 Dreyfus Joséphine Brunette N : 09/01/1807 Paris
1-3B.9 Dreyfus Abel N : 19/01/1815 Belfort D : 31/10/1892 La Nouvelle-Orléans
1-3B.9A x Brunschwig N M : 24/10/1844 La Nouvelle-Orléans D : 29/08/1847 La Nouvelle-Orléans
1-3B.9.1 Dreyfus Caroline N : 12/03/1847
Nota : cette famille est différente de celle des Dreyfus-Schmidt (origine à Pfastatt), dont on parlera dans GenAmi n° 20.
Quelques familles juives à Belfort Par Micheline Gutmann
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1100
Le rabbin Moise Franck, fils de Judel également rabbin,
et de Rachel Blum, est né à Durmenach. Sa sœur Sara ex
Hindele, épouse en secondes noces Nephtali Hirtz Wahl,
instituteur hébraîque, fils de Gabriel d'Issenheim et de Elle
Bikart de Sierentz. Sa cousine germaine Sara Franck a épousé
Seligmann Hauser. La famille se trouve à Besançon puis se
disperse à Colmar, à Nancy, à Nîmes, à Sedan, à Paris, à Vienne
(38), à Bruxelles…etc. Nous connaissons et avons plusieurs
descendants dans notre association.
C'est aussi le cas de la famille Bernheim de Colmar,
originaire de Biesheim. Raphaël Bernheim épouse Florence
Hauser de Besançon. Leur fils Jules, né en 1865 à Colmar,
épouse en 1894 à Belfort Caroline Wormser dont la famille est
originaire de Wintzenheim, et s'établit à Belfort. Nous avons
reçu de leur descendante à Vienne un article de journal avec le
portrait de Jules Bernheim, président de la communauté.
Plusieurs branches de familles Hauser ont fait souche à
Belfort : celle d'Adam né à Luemschwiller, fils de Simon et
Madeleine Lévy. Ses frères se sont établis à Besançon.
Ci-contre : Portrait de Jules Bernheim-Wormser
(don de sa petite-fille)
La famille Bernard
1 Issachar Juda Leimé
1-1 Lehmann Bernard Issachar N : Wettolsheim (68) D : 1784/1807 Foussemagne Famille 5
1-1A x Picquer Sara M : 07/09/1759 Hattstatt (68) Fam. 5 de Foussemagne en 1784
1-1.1 Bernard Baruch N : Foussemagne D : 16/11/1851 Besançon - Marchand de Chevaux
1-1.1A x Metzger Marie Fleur D : 26/01/1842 Besançon
1-1.1.1 Bernard Thérèse N : 12/11/1806 Belfort D : 29/06/1873 Besançon
1-1.1.1A x Bernard Jacob N : 19/08/1797 Foussemagne M : 08/03/1826 Belfort
D : 01/09/1869 Besançon - Marchand de chevaux - Grands-parents de Tristan Bernard
1-1.1.2 Bernard Lia N : 23/02/1812 Belfort
1-1.1.2A x Ancel Simon N : 14/06/1805 Charmes (88) M : 02/12/1835 Besançon
D : 28/11/1878 Besançon - Marchand de chevaux
1-1.1.3 Bernard Bernard N : 11/11/1803 Foussemagne
1-1.1.4 Bernard Rosalie N : 26/02/1805 Belfort D : 29/08/1833 - Marchand de chevaux
1-1.1.5 Bernard Sara N : 14/09/1808 Belfort D : 15/06/1858 Besançon
1-1.1.5A x Picard François N : 07/09/1801 Foussemagne M : 27/02/1828 Belfort - Marchand de chevaux
1-1.1.6 Bernard Estelle N : Belfort D : 13/01/1866 Lure (70) Marchand Drapier
1-1.1.6A x Schwob Stanislas N : 25/02/1810 Belfort D : 13/01/1866 Lure (70) - Marchand drapier
1-1.1.7 Bernard Emilie N : 30/03/1818 Belfort D : 16/01/1892 Paris
1-1.1.7A x Bloch Raphael N : 15/11/1815 Soultz (68) D : 23/02/1885 Paris
1-1.2 Bernard Mayer Jacob N : Foussemagne D : 11/07/1811 Foussemagne
1-1.2A x Picard Judith Jetele
1-1.2.1 Bernard Jacob N : 19/08/1797 Foussemagne D : 01/09/1869 Besançon - Marchand de chevaux
1-1.2.1A x Bernard Thérèse N : 12/11/1806 Belfort D : 29/06/1873 Besançon (cf. plus haut)
1-1.2.2 Bernard Joseph Lehmann N : 01/11/1800 Foussemagne - Marchand de chevaux
1-1.2.2A x Bernard Rosalie N : 26/02/1805 Belfort D : 29/08/1833 Besançon
1-1.2.2B x Bernard Anne Marie N : 14/04/1816 Foussemagne M : 17/07/1834 Belfort
1-1.2.3 Bernard Napoléon N : ../../1807
1-1.2.3A x X Jeannette
1-1.3 Bernard Israel N : ../../1782 Foussemagne
1-1.4 Bernard Raphael N : ../../1784 Foussemagne
1-1.5 Lehmann Isaac
1-1.6 Lehmann Blumel
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1111
Il est rare de retrouver des listes de mohel
comme celle de Lazare Hess de Hattstatt. Cette liste
était connue depuis longtemps, mentionnée par Gildas
Bernard, inspecteur général des archives de France,
mais jamais traduite. Les révélations sont donc
nombreuses. La plupart du temps, seuls les prénoms
sont mentionnés.
Afin d'aider nos adhérents qui n'ont pas
forcément tous les documents nécessaires, nous avons
essayé d'identifier le maximum de familles grâce aux
contrats de mariage (références au livre d’Aron
Fraencke, page et ordre dans la page, et au
dénombrement de 1784 dans sa version originale).
Exercice facile pour quelques cas, difficile pour
d'autres, impossible pour quelques-uns.
Notre ami Avraham Malthête a continué à
étudier le document et a pu donner des précisions
supplémentaires que nous rapportons ci-dessous
concernant les circoncisions mentionnées dans
GenAmi n°18.
La plupart des sandaqs sont les préposés des
communautés juives. C'est le cas pour les numéros 6,
8, 13,14, 20, 21, 23, 25, 26, 27, 31, 33, 36, 50, 52,53,
54, 55 61, 64, 74.
Benjamin Segal, le beau-frère du mohel Lazare Hess,
serait rabbin. Autres précisions :
N° 16 : Hirsch est un personnage important.
N° 30 : pas de sandaq mentionné
N° 36 : le sandaq est le père de l'enfant.
N° 57 : le sandaq est le grand-père de l'enfant
N° 64 : il y a des jumeaux Barukh et Isaac, donc deux
sandaqs, Abraham de Jungholtz et le rabbin Meier de
Jungholtz.
N° 69 : sandaq : "mon père, son grand-père". Concerne
Samuel, fils de Meyer Katz, fils de Meyer de Jungholtz
et de Rele Hecker, fille de Eliezer. On ne voit pas
comment Leib Dockes serait le grand-père. Il y a
probablement une erreur d'écriture.
N° 71 : le sandaq Samuel de Hégenheim est rabbin.
Voici la suite de cette longue liste dont la fin
sera communiquée dans GenAmi n° 20.
N° 76 - 29 Shevat [5]534 (jeudi 10/02/1774) - Moïse,
fils de Raphaël Bloch1
- Hattstatt - (Sandaq : Samuel
Weyler2
, de Hattstatt).
N° 77 - 9 Nissan. [5]534 (lundi 21/03/1774) - Salomon,
fils de Totros3
- Herrlisheim - (Sandaq : mon frère,
Aron Dockes4 , de Hattstatt).
N° 78 - 3e
jour de Hol ha-Moed Pessah [5]534 (jeudi
31/03/1774) - Meyer, fils de Joseph5
- Jungholtz -
(Sandaq : le lettré Isaac Katz6
, de Jungholtz).
N° 79 - 8 Iyyar [5]534 (mardi 19/04/1774) - Abraham,
fils de Jacob - Hattstatt - (Sandaq : Zalman, de
Herrlisheim).
N° 80 - 2e jour de Shavouot [5]534 (mardi 17/05/1774)
- Gabriel, fils de Yéhouda-Leïmé Ségal7
- Guebwiller -
(Sandaq : le grand-père paternel de l'enfant, Eliézer-
Lippmann, de Guebwiller, préposé).
N° 81 - 2e jour [mois illisible] [5]534 - Isaac-Itseq, fils
du rabbin Leïb Ségal - Bergheim - (Sandaq : Leïmé, de
Bergheim).
N° 82 - 8 Tammuz [5]534 (vendredi 17/06/1774) -
Yéhouda-Leïmè, fils de Gabriel8
- Issenheim -
(Sandaq : Hirtsel, de Herrlisheim).
N° 83 - 5 Av [5]534 (mercredi 13/07/1774) - Moïse,
fils de Isaac Ségal9
- Jungholtz - (Sandaq : Gabriel, de
Jungholtz).
N° 84 - 6 Av [5]534 (jeudi 14/07/1774) - Salomon-
Séligmann, fils de Lippmann Cremnitz10
- Herrlisheim
- (Sandaq : le père de l'enfant).
N° 85 - 6 Av [5]534 (jeudi 14/07/1774) Baroukh, fils
d'Elyaqoum Ségal11
- Issenheim - (Sandaq : l'honorable
Ychay12
, de Regisheim).
N° 86 - 25 Ellul [5]534 (jeudi 01/09/1774) - Abraham,
fils du 'Haver Moïse Lemlé13
, chantre - Soultzmatt -
(Sandaq : l'honorable Schalom, de Soultzmatt,
préposé).
N° 87 - 7 Marheshvan [5]535 (mercredi 12/10/1774) -
Abraham-[Avrem], fils de Yéhouda-Leïb14
-
Soultzmatt - (Sandaq : Réouven, de Soultzmatt).
N° 88 - 16 Kislev [5]535 (samedi 19/11/1774) -
Joseph-Yessel, fils de Yéhouda ha-Kohen15
-
Horbourg - (Sandaq : l'honorable Joseph16
, de
Horbourg, préposé).
N° 89 - 28 Kislev [5]535 (jeudi 01/12/1774) - Gabriel,
fils de Yéhouda-Leïmé17
- Soultzmatt - (Sandaq :
Hayim-Abraham, d'Ingersheim).
N° 90 - 24 Tevet [5]535 (mardi 27/12/1774) -
Abraham, fils de Feïssel - Voeglintshofen - (Sandaq :
l'honorable Moïse, de Jungholtz, préposé).
Liste de circoncisions du mohel Lazare Hess de Hattstatt (68) - Partie 1I
Traduction de l’hébreu et commentaires par Abraham Malthête,
bibliothécaire-paléographe à l’Alliance Israélite Universelle
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1122
N° 91 - 20 Shevat [5]535 (samedi 21/01/1775) -
Yéhouda-Leïmé, fils de Lazare Dockes18
- Hattstatt -
(Sandaq: le grand-père de l'enfant, Isaac Dockes).
N° 92 - Shevat [5]535 () - Totros, fils de Samson -
Horbourg - (Sandaq : parent par alliance, Son Honneur,
notre maître et rabbin, Rabbi Koschel Ségal, de
Wintzenheim).
N° 93 - [1] Adar I [5]535 (vendredi 03/03/1775) -
Joseph, fils de Jacob Ségal19
- Jungholtz - (Sandaq : le
père de l'enfant).
N° 94 - 13 Adar II [5]535 (mercredi 15/03/1775) -
Gabriel, fils d'Eliézer - Herrlisheim - (Sandaq : son
parent par alliance, l'honorable Hirtzel d'Herrlisheim).
N° 95 - [28] Adar II [5]535 (jeudi 30/03/1775) -
Yéhouda-Leïb, fils de Meyer Ségal20
- Voeglintshofen-
(Sandaq : son grand-père Henlé Ségal21
).
N° 96 - 4 Nissan [5]535 (mardi 04/04/1775) - Salomon
Zéev Zalman Wolff - Lichtenau (Lorraine) - (Sandaq :
mon père, [illisible], l'honorable Leïb Dockes).
N° 97 - 5 Nissan [5]535 (mercredi 05/04/1775) -
Simon, fils de Yehouda-Leïb - Hattstatt - (Sandaq :
Youdel, de Grussenheim).
N° 98 - La veille du saint Shabbat, veille de Pessah
[5]535 (vendredi 14/04/1775) - Samuel-Zanwill, fils de
Mordekhaï-Gimple - Hartmannswiller - (Sandaq :
l'honorable Gabbaï Gœtschel, de Soultz).
N° 99 - Le 7e
jour de Pessah [5]535 (vendredi
21/04/1775) - Salomon, fils de Moïse - Soultz -
(Sandaq : l'honorable Yché, d'Issenheim).
N° 100 - 26 Nissan [5]535 (mercredi 26/04/1775) -
Jonas, fils de Leïb Sofer (= "scribe", ce qui peut tout
simplement être sa fonction), d'Anspach (Allemagne) -
Soultzmatt - (Sandaq : l'honorable David, de
Soultzmatt).
N° 10(1)22
- 20 Iyyar [5]535 (samedi 20/05/1775) -
Naftali-David-Hirtz [suite difficile à lire] - Uffholtz -
(Sandaq : l'honorable Gabbaï Schilé23
, de Uffholtz).
N° 101 - 28 Iyyar [5]535 (dimanche 28/05/1775) -
Naftali-Hertz, de [mon parent par alliance Azriel] -
Iterrswiller - (Sandaq : l'honorable Yudel, de
Durmenach).
N° 102 - [1er jour] de Shavuot [5]535 (dimanche
04/06/1775) - le fils de mon [demi-]frère, Eléazar-
Leyzer, fils de Moïse-Aron - Hattstatt - (Sandaq : son
grand-père, l'honorable Leïb Dockes, de Hattstatt,
préposé).
N° 103 - Rosh-'Hodesh Tammuz [5]535 (jeudi
29/06/1775) - Joseph, fils de Joseph Ségal -
Wettolsheim - (Sandaq : Hirsch Ségal, de
Wettolsheim).
N° 104 - [18] Ellul [5]535 () - Yéshayahou, fils de
Yéhouda-Leïmé - Soultz24
- (Sandaq : Isaac Bloch, de
Soultz , syndic et préposé).
N° 105 - 26 Tishri [5]536 (vendredi 20/10/1775) -
Naftali-Hirtz, fils de Zalman - Grussenheim -
(Sandaq : Isaac, fils de Jacob, de Grussenheim).
N° 106 - 6 Marheshvan [5]536 (lundi 30/10/1775) -
Eléazar-Leïmé, fils d'Abraham Bloch25
- Hattstatt -
(Sandaq : son Honneur, notre maître et rabbin, Rabbi
Leïmé26
, de Hattstatt).
N° 107 - 12 Kislev [5]536 (mardi 05/12/1775) -
Abraham, fils de Gershon27
- Guebwiller - (Sandaq :
l'honorable Isaac Bloch, de Soultz).
N° 108 - 28 Kislev [5]536 (jeudi 21/12/1775) -
Kalonymos-Kalman, fils d'Eliézer Ségal - Soultzmatt -
(Sandaq : Schalom, de Soultzmatt, préposé).
N° 109 - 3 Tevet [5]536 (mardi 26/12/1775) -
Yéhouda-Leïb, fils de Salomon Ségal - Hattstatt -
(Sandaq : son grand-père, l'honorable Aron Ségal, de
Hattstatt).
N° 110 - 5 Tevet [5]536 (jeudi 28/12/1775) - Marum,
[fils de] Tsvi Hirsh, chantre28
- Hattstatt - (Sandaq :
l'honorable Leïb Dockes, de Hattstatt).
N° 111 - 28 Tévet [5]536 (samedi 20/01/1776) -
Eliézer-Zéev-Lippmann, fils d'Abraham Bloch29
-
Uffholtz - (Sandaq : l'honorable Simon, de Hattstatt).
N° 112 - 8E
jour de Pessah [5]536 (jeudi 11/04/1776) -
Meschoulam-Zalman, fils de Yéhouda-Leïmé Ségal -
Seppois - (Sandaq : son grand-père, l'honorable
Abraham (Roswiller ?).
N° 113 - 2e jour de Rosh-Hodesh Tammuz [5]536
(mardi 18/06/1776) - Moïse-Zéev-Wolff, fils de
Samuel30
, préposé - Hattstatt - (Sandaq : son grand-
père paternel, l'honorable Elie, de Hattstatt).
N° 114 - 7 Tammuz [5]536 (lundi 24/06/1776) -
Menahem-Molling, fils de Jacob31
, préposé - Hattstatt
- (Sandaq : l'honorable Jacob, de Grussenheim,
préposé).
N° 115 - 23 Tammuz [5]536 (mercredi 10/07/1776) -
Moïse, fils de Aron32
- Jungholtz - (Sandaq :
l'honorable Wolff , de Soultzmatt).
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1133
N° 116 - 26 Tammuz [5]536 (samedi 13/07/1776) -
Issakar-Bermann, fils de Samuel34
, chantre - Bollwiller
- (Sandaq : le Gabbaï Aron, de Bollwiller).
N° 117 - 28 Tammuz [5]536 (lundi 15/07/1776) -
Mordekhaï, fils d'Isaac Wormser35
- Grussenheim -
(Sandaq : l'honorable Jacob36
, de Grussenheim,
préposé).
N° 118 - 14 Menahem [5]536 (mardi 30/07/1776) -
Isaac-Itseq, fils d'Abraham37
- Hartmannswiller -
(Sandaq : l'honorable Jacob, de Bergheim).
N° 119 - 5 Elul [5]536 (mardi 20/08/1776) -
Meschoulam-Zalman, fils de Meyer - Soultzmatt -
(Sandaq : l'honorable Isaac, de Mutzig).
N° 120 - 13 Tishri [5]537 (jeudi 26/09/1776) -
Mordekhaï-Gumper, [fils] de Todros - Herrlisheim -
(Sandaq : Son Honneur, notre maître et rabbin, Rabbi
Zalman, de Herrlisheim).
N° 121 - 8 Marheshvan [5]537 (lundi 21/10/1776) -
Samson, fils de Jacob-Moïse-Aron - Biesheim -
(Sandaq : le grand-père paternel, l'honorable Samuel,
de Soultzmatt).
N° 122 - 12 Marheshvan [5]537 (vendredi 25/10/1776)
- Jacob-Yeqel, fils de Schalom - Issenheim - (Sandaq :
le grand-père [suite illisible]).
N° 123 - 18 Kislev [5]537 (vendredi 29/11/1776) -
Meyer-Marum, fils de Yéhouda ha-Kohen38
-
Horbourg - (Sandaq : l'honorable David Ségal39
, de
Wettolsheim).
N° 124 - 3 Tévet [5]537 (vendredi 13/12/1776) -
Jungholtz - Baroukh, fils de Meyer - (Sandaq : le
parent par alliance, Abraham-Aron, de Jungholtz).
N° 125 - 9 Shevat [5]537 (vendredi 17/01/1777) -
Eliézer-Leyzer, fils de mon parent par alliance, Yehiel
Ségal40
- Hattstatt - (Sandaq : le grand-père maternel
de l'enfant, mon parent par alliance, Séligmann
Dockes, de Hattstatt).
N° 126 - 12 Shevat [5]537 (lundi 20/01/1777) -
Schalom, fils d'Elyaqoum-Gœtschel41
- Issenheim -
(Sandaq : le frère du père de l'enfant, Meyer Ségal42
).
N° 127 - 23 Shevat [5]537 (vendredi 31/01/1777) -
Jacob-Yeqel, fils de Moïse-Leïb43
- Jungholtz -
(Sandaq : le grand-père paternel de l'enfant, l'honorable
Leyzer, de Jungholtz).
N° 128 - 24 Shevat [5]537 (samedi 01/02/1777) -
Isaac, fils de Meyer ha-Kohen44
- Jungholtz - (Sandaq
l'honorable Simha , de Hartmannswiller, préposé).
N° [128 bis]46
- 24 Shevat [5]537 (samedi 01/02/1777)
- Menahem-Menlé, fils de Leïb - Hartmannswiller -
(Sandaq : non mentionné).
N° 129 - 8 Adar I [5]537 (samedi 15/02/1777) - Isaac-
Eyziq, fils de Séligmann - Herrlisheim - (Sandaq :
grand-père, parent par alliance, l'honorable Nathan, de
Herrlisheim).
Notes :
1. Cf. famille 29 (Raphaël Bloch), Hattstatt, 1784, p. (102)
[114]. Cf. contrat de mariage 311f.
2. Cf. famille 28 (Samuel Weyler), Hattstatt, 1784, p. 101.
C'est le beau-père de Raphaël Bloch ; cf. contrats de mariage
308j, 365d, 366d, 366i.
3. Cf. possibilité famille 3 (Dotterlé Ettinger), Herrlisheim,
1784, p. 124.
4. Cf. famille 1 (Aron Dockes), Hattstatt, 1784, p. 111 et
contrats de mariage 334h (08/09/1769 ; 1er mariage) et 365b
27/08/1773 2e
mariage). En fait, son demi-frère.
5. Joseph Meyer. Cf contrat de mariage 361b (26/02/1773).
La veuve, Ellé, née Schmoll, et cet enfant sont la famille 34
en 1784, p. 153.
6. Il s'agit d'Isaac Katz, maître d'école (famille 13, Jungholtz,
1784, p. 151) ; dans le contrat de mariage 359j (20/02/1764),
il est cité en tant que rabbin, devant qui ce mariage est
célébré.
7. Cf. famille 5 (Leib Levy Weyl), Guebwiller, 1784, p. 95.
Cf. contrat de mariage 360c (26/11/1767, 1er mariage), 361d
(24/06/1774, 2e
mariage), 361h (22/03/1776, 3e
mariage).
L'enfant est du 2e
mariage.
8. Sans doute Gabriel Bloch ; contrat non retrouvé.
9. Cf. possibilité famille 5 (Isaac Lévy), Jungholtz, 1784,
p.150.
10. Cf. famille 23 (Lippmann Cremnitz), Herrlisheim, 1784,
p. 126 et contrat de mariage 324c.
11. Cf. famille 10 (Götsch Lévy), Issenheim, 1784, p. 148 et
contrat de mariage 347e.
12. Il s'agit du grand-père maternel ; cf. contrat de mariage
282m (le sien) et 346b (mariage d 'une autre fille).
13. Cf. famille 27 (Moyses Bloch), Soultzmatt, 1784, p. 306
et contrat de mariage 435m.
14. Cf. possibilité famille 26 (Leib Bloch), Soultzmatt,
p. 306 et contrat de mariage 436i.
15. Cf. famille 5, Horbourg, 1784, p. 134 et contrat de
mariage 335l.
16. Il s'agit de Joseph Bickert, famille 2, Horbourg, 1784,
p. 133 et contrat de mariage 381l (2e
mariage).
18. Cf. famille 12 (Lazare Dockes, le vieux), Hattstatt,
1784, p. 112.
19. Cf. famille 3 (Jacques Levy), Jungholtz, 1784, p. 150.
20. Cf. possibilité famille 5 (Meyer Levy, le jeune),
Vögtlinshoffen, 1784, p.335.
21. Cf. famille 8 (Hännlen Levy), Vögtlinshoffen, 1784,
p. 335, et contrat de mariage 306h.
22. Sur le document original, ce numéro est biffé.
23. Simon (Schilé) Lévy ; famille 18 à Uffholtz, 1784, p. 328
et contrat de mariage 294b.
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1144
24. Cf. famille 19 Isaac Bloch (Soultz), 1784, p. 315. Ce
personnage est également cité dans les contrats de mariage
434b et 434c.
25. Cf. famille 19 (Abraham Bloch), Hattstatt, 1784, p. 112
et contrat de mariage 324a.
26. Il s'agit de Leimann Rueff, famille 2 (Hattstatt), 1784,
p. 111, cf. contrat de mariage 365c.
27. Cf. famille 4 (Gerschel Bloch), Grussenheim, 1784,
p.95 et contrats de mariage 359m (23/06/1766, 1er
mariage)
et 360a (19/01/176, 2e
mariage).
28. Cf. famille 37 (Hirsch Isaac, chantre), Hattstatt, 1784,
p. (102) [114]
29. Cf. famille 23 (Abraham Bloch), Uffholtz, 1784, p. 329
et contrats de mariage 294g (08/01/1773), 445a
(07/02/1775), 295m (29/04/1783).
30. Cf. famille 3 (Samuel Dreyfus), 1784, Hattstatt, p. 111
et contrat de mariage 335c.
31. Juda-Jacob "Jeckel" Dreyfuss, fils de Menahem
"Molling" ; cf. contrat de mariage 365f.
32. Cf. famille 18 (Aron Spira), Jungholtz, 1784, p. 151 et
contrat de mariage 436d ; même famille que le N° 54.
33. Il s'agit du grand-père maternel, Benjamin "Wolff", de
Soultzmatt. Au N° 54, le Sandaq était le grand-père paternel.
34. Cf. famille 38 (Samuel Hirschel), Bollwiller, 1784, p. 34
et contrat de mariage 376d (celui-ci datant du 01/01/1784,
l'enfant est d'un mariage précédent non trouvé).
35. Cf. contrat de mariage 336i.
36. Il s'agit du grand-père paternel de l'enfant, Jacob, fils de
Mordekhaï, prévôt de la communauté des Juifs de
Grussenheim ; cf. contrat de mariage 307l.
37. Cf. possibilité famille 14 (Abraham Woog), 1784,
p. 109 ; pas de contrat de mariage trouvé.
38. Cf. famille 5 (Léopold Kahn), Horbourg, 1784, p. 134 et
contrat de mariage 335l.
39. Il s'agit d'un frère de la mère de l'enfant, David Lévy, fils
de Menké, fils de Baroukh, de Wettolsheim ; cf. famille 4
(David Lévy), Wettolsheim, 1784, p. 354 et contrat 325a.
40. Il s'agit de Yehiel (Daniel) Lévy, fils de Mordekhaï
(Marx), fils de Yehiel, de Saarwellingen en Lorraine
allemande, gendre du Sandaq ; cf. contrat de mariage 336e.
41. Cf. famille 10 (Götsch Lévy) Issenheim ,1784, p. 148 et
contrat de mariage 347e.
42. Cf. famille 4 (Meyer Lévy), Issenheim, 1784, p. 147 et
contrat de mariage 383k.
43. Cf. famille 22 (Moyses Löw Hecker), Jungholtz, 1784,
p. 152 et contrat de mariage 361g.
44 Cf. famille 16 (Meyer Katz), Jungholtz, 1784, p. 151 et
contrat de mariage 360j.
45. Cf. famille 1 (Simon Bernheim), Hartmannswiller,
1784, p. 109 ; contrat de mariage non trouvé, mais cité dans
les contrats de mariage 289f, 335h, 338b
46. Note sans numéro d'ordre.
A plusieurs reprises, dans ce bulletin et
auprès de la F.F.G. (Fédération française de
généalogie) et des A.N. (Archives nationales),
nous avons exprimé notre indignation de voir
supprimée, il y a environ trois ans, la possibilité
de faire, au CARAN, des photocopies des pièces
des dossiers de naturalisation. En échange, nous
étions obligés de passer par une société privée
pour obtenir des microfilms à partir desquels il
était ensuite possible d'obtenir des photocopies.
Le coût global était élevé.
Au cours de la journée du 5 novembre 2001,
consacrée à "Une Cité pour les Archives", nous avons
pu, grâce à Jean Morichon, président de la FFG,
prendre contact avec Mme Arnauld, directrice du
Centre historique des Archives nationales, qui a promis
de me voir afin d’examiner cette question.
La rencontre a eu lieu le 8 janvier 2002. Après
un rappel des faits, j'ai demandé à Mme Arnauld le
retour à la possibilité de photocopier les dossiers en
bon état et non précieux, c'est-à-dire la majorité des
dossiers. Pour les autres, je lui ai demandé la
possibilité de réaliser des photos numériques,
soulignant que l'exposition des documents demandait
moins de lumière que la microphotographie, il suffit
d'une fenêtre et d'un éclairage ordinaire au néon par
exemple. Je lui ai fait remarquer que le coût élevé
actuel ne peut que favoriser des vols et je lui ai donné
un exemple précis : celui du vol du contenu des
dossiers au nom de Mendelssohn qui ont
disparu au cours des dernières années.
Mme Arnauld a insisté sur la régularité
de l’appel d’offre concernant le microfilmage.
Elle a été d'accord sur tous les points : elle
donnera des consignes pour la photocopie des
documents en bon état et examinés sur place par
les chercheurs (pas ceux qui seront demandés
par correspondance). Elle envisage la possibilité
de créer des places réservées à la photographie
numérique par les chercheurs eux-mêmes, près
d'une baie vitrée, elle a une idée précise de l'endroit.
Ces mesures pourront s'étendre d'ailleurs à tous les
types de dossiers. Les possibilités de vol vont être
réduites et Mme Arnauld demande à être mise
personnellement au courant des différents cas afin de
faire des enquêtes. Elle souligne cependant l'attitude de
personnes isolées qui disent "ces dossiers ne
concernent que moi, vous n'avez qu'à me les donner",
surtout pour les dossiers concernant les spoliations.
Nous lui avons affirmé que nos adhérents, très bien
formés et informés, ne tenaient jamais ce genre de
raisonnement.
Le CARAN est actuellement fermé pour
rénovation jusqu'au mois de juillet (au moins) et
certains documents peuvent être examinés à la salle de
lecture de la Bibliothèque nationale. Toutes les
nouvelles mesures entreront en vigueur dès la
réouverture du CARAN. (Micheline Gutmann)
Les naturalisations au CARAN : une bonne nouvelle !
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1155
My name is Emile Weil. I was born in a house
in New Orleans on Melpomene Street near Baronne
Street, January 27, 1899. I was born at home because,
at that time, it was not the custom for children to be
delivered in hospitals.
I am the son of Bena Weil nee Wolf and David
Leopold Weil. Although my life has been very placid
and uneventful, the story of my maternal grandparents'
entry into the United States, and the romantic meeting
of my mother and father, is out of the ordinary, and
therefore, of great interest.
One must remember that I was born long after
the death of my maternal grandfather and was very
young at the time of my paternal grandparents' deaths.
So the tales I am relating were told to me primarily by
my father and mother and by my maternal grandmother
and several uncles who lived in Chicago and visited us
periodically. These stories have persisted among
members of my family, with slightly varying
recollections of the same tales repeated by different
branches of our family.
Since there are no longer any relatives who
have lived longer than I, and therefore no one with a
more direct knowledge of the facts to whom I can refer
for confirmation, I began to search for documents and
records, in order to attest to the facts as generally
accepted by our family members.
My search of old papers retained by my sister
after my mother's death uncovered some documents
and family Bibles which attested to some of the facts
and dates.
Several trips to the cemetery and close
examination of old headstones threw more light on the
facts.
Further research of library books and papers
relating to Maximillian's reign in Mexico furnished
more data sources for documentation of facts and
related assumptions.
I do know that my grandmother, Biena Maier
Weil, was born in Germany on July 23, 1832, and my
grandfather, Leopold Weil, was born in Ingwiler,
Alsace, on July 12, 1836.These were my father's
parents who were married about 1856. As was the
custom of that day and time, after my grandparents had
settled in a home in New Orleans, they contacted a
young girl from my grandmother's former home in a
rural area near Wiesbaden, in Hesse, Germany. She
came to New Orleans to live in their home. This was an
ideal arrangement, for it provided the newcomer with
an education and by the same token, provided my
grandmother with inexpensive domestic help.
The most consistent story of the entry into the
United States of my maternal grandmother was told to
me by my mother and her brothers when I was a young
child. They were all convinced that my grandfather
came to Mexico with the French expeditionary forces
accompanying Emperor Maximillian, under command
of General Bazaine.
I have looked up the history of the
expeditionary forces and found that there were several
countries involved, Spain, Austria, Belgium and
France. I have also learned that Maximillian was the
political leader of the invastion, and that Bazaine, a
French general, was the military leader.
The family stories I heard all coincide with the
fact that my grandfather was a Frenchman from Paris,
and was a non-commissioned officer in Maximillian's
guard.
This whole story sounds like a plot out of a
modern soap opera, but although much of the tale is
heresay, I am convinced that it is true, due to the fact
that it was told to me by my mother, father and several
of my uncles. Certain documentation also confirms
most of the facts.
In 1866 Napoleon III, Emperor of France,
ordered all French forces in Mexico to return to France,
and by early 1867 all of the expeditionary forces had
been withdrawn from Mexico. Maximillian refused to
return and he and several thousand of his guardsmen
attempted to defend themselves against the insurgent
troops of deposed President Benito Juarez. The
Mexican army under Juarez defeated Maximillian's
small forces at Queretaro in May, 1867. The captured
guardsmen were being returned to Mexico City for trial
and execution when my grandfather escaped.
The story, repeated by my mother and her
brothers, was that my grandfather's escape from
Mexico was aided by some Catholic nuns who loaned
him nun's garb to evade the "Rurales" who at that time
were guarding the border to prevent French soldiers
from escaping into the United States.
No one of my informants was sure at what
point he entered the United States, but they were all
positive that it took several months from his entry to
walk to New Orleans. Remember, this part of Texas
and Louisiana was still in the hands of the Confederate
forces.
No one professes to know how or why he
became acquainted with the Leopold Weil family upon
his arrival in New Orleans. They were of German
origin and he was a Parisian Frenchman. However he
was a Jew and perhaps because of this fact, he was
The story of Emile Weil from New Orleans By Betty Weil
accepted as a refugee from Mexico by a Jewish family
in New Orleans.
The romantic part of this tale is the fact that
my maternal grandparents met in the New Orleans
home of my paternal grandparents. It was in their home
that the French ex-guardsman, Emile Wolf, married the
German girl protegee of my paternal grandparents. The
newly married couple left New Orleans and traveled by
train to Chicago, where he opened a small jewelry store
at 319 South Halsted Street. She bore him three sons
and one daughter, and the jewelry business prospered.
More than twenty years later, my father and
one of his brothers (he had six brothers) decided to
make a trip from New Orleans to visit the Chicago
World's Fair. My grandmother, Mrs. Leopold (Biena)
Weil, requested that her sons visit the Wolf family,
reminding them that Mrs. Emile (Frances) Wolf was
their former protegee, who had lived in their New
Orleans home until her marriage. The two young men
probably no longer remembered her.
It was during this Chicago visit that my father
became romantically interested in the only daughter of
the Wolf family. She was named Bena, in honor of
Mrs. Biena Weil, the mother of the New Orleans
family with whom Mrs. Wolf had lived until her
marriage.
After a six-months courtship, and a twelve-
months' engagement, they were married in Chicago
and established their home in New Orleans.
Their engagement was announced Sunday,
October 15, 1893, and their wedding celebrated
October 16, 1894.
Notes
- Leopold Weil, July 26, 1836 - February 20, 1905.
- Biena Maier Weil, July 23, 1832 - October 19,1908
- At Home Invitation, October 15, 1893.
- Marriage Certificate, Chicago, Illinois, 16 October
1894, Mr. David L. Weil and Miss Bena Wolf.
Sources
- Juarez and his Mexico, The Viking Press, New York,
1947, p.57.
- Encyclopaedia Britannica, Vol. 14, 1973, p. 1137.
- Motif Index of Folk Literature, Vol. 4, p. 306.
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1166
Londres
Dans le n° 15 de GenAmi, nous avons illustré
une histoire des Juifs de la Jamaïque par l'étude
généalogique d'une famille Cohen dont nous
recherchions l'origine. Depuis, quelques corrections
ont été apportées mais surtout une très probable et
intéressante ascendance a pu être dessinée.
Grâce à l'obtention de plusieurs testaments, il
nous a été possible de remarquer la grande richesse des
frères Henry, Hyman et Judah Cohen (décédés en 1845
et 1838), "wardens" de la Grande synagogue. Ils
étaient liés principalement avec les frères Joseph, qui
occupaient la même fonction, étaient presque aussi
riches et avaient fondé l'école juive de Londres. Nous
avons trouvé, grâce à un autre testament, un ancêtre de
la famille Joseph à Amsterdam (qui venait
d'Allemagne). Les Cohen étaient liés à des familles
d’Amsterdam et de Hambourg, comme les Hurwitz,
les Van Oven et probablement aussi des Oppenheim.
(Toutes ces familles sont citées par Cecil Roth dans son
livre sur la Grande synagogue de Londres.)
Amsterdam
L'acte de décès religieux en 1830, de Mordecai
Cohen, père centenaire de Henry, Judah et Hyman, le
disait fils de Yehuda. En Alsace, un équivalent est Leib,
mais à Amsterdam, c'est Levie. Le livre "Trouwen in
Mokum" (Mariages à Amsterdam), nous a permis de
retrouver le probable mariage en 1756 de Mordecai
Levie Cohen avec Rachel Coenraad. Nous trouvons
également le mariage du père Levie Mordecai Cohen
avec Sara Mozes Gompert. Mozes Gompertz, le
grand-père, assiste trois petits-enfants à leur mariage,
leurs parents étant morts avant 1740.
Serait-ce Mozes, aussi appelé Kosman qui
avait épousé à Clèves Zippora Hameln, fille aînée de
Gluckel Hameln ? Gluckel a raconté, dans ses célèbres
mémoires, les fastes de ce mariage où s’étaient invités le
futur roi Frédéric Ier
de Prusse et sa cour .
Hambourg
La première hypothèse émise a été le
rattachement à une famille Cohen d’Amsterdam, la
deuxième est celle-ci : notre Mordecai Cohen, décédé
à Londres en 1830, pourrait bien être le petit-fils du
Mordecai dont nous allons parler ci-dessous..
Nous avons consulté notre ami Ernest
Gompertz, spécialiste de la famille portant son nom.
D'accord avec notre recherche à Amsterdam, il nous a
fait nous reporter au livre de Gluckel Hameln qui
raconte sa visite à Fürth à son cousin Mordecai Cohen
de Hambourg où elle remarque le bel enfant Levie
qu'elle caresse. La suite en page 18
Un parcours généalogique de Londres vers Amsterdam, Hambourg, Metz, Sierentz
et Prague… Par Micheline Gutmann
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...Suite de la page 16
Mordecai était le fils de Elia Cohen, lui-même
fils du premier rabbin de Hambourg, David ben
Menachem Cohen-Hanau et de Ulk, fille de Natan
Melreich et de Mata, grands-parents de Guttel Hameln.
La suite va concerner quelques-uns de nos
adhérents d'origine messine et alsacienne….et
quelques lecteurs anonymes. Dans le livre Hamburg
deutsche Juden, M. Grunwald cite les rabbins
successifs de Hambourg et, parmi eux, Jonas Nathan
ou Jonathan Eybeschultz. Ce dernier, venu de Prague,
a été appelé à Metz où il fut Grand rabbin avant de
remplacer le Grand rabbin Ezechiel ben Abraham
Katzenellenbogen à Hambourg. Nous ne raconterons
pas la querelle des amulettes, une cabale, montée par
Jacob Emden, dont il a été victime à Hambourg,
Metz et Alsace
Plusieurs enfants et petits-enfants de Gluckel
Hameln ont fait souche à Metz, où elle se trouvait à la
suite d’un malheureux second mariage, en particulier
des enfants de Zippora. Ce sont les familles Gompertz,
Schwabe, Willstadt, puis Cahen d’Augny...
D’autre part, Grunwald raconte que l'épouse
de Jonathan Eybeschutz, Elkele Spira, était la fille de
Moses Isaac Spira, le maître de Jonathan Eybeschutz
qui officiait à Prague après avoir été rabbin de Lissa et
de Jung-Bunzlau. Moses Isaac Spira avait épousé une
fille du riche Mordecai Cohen de Hambourg.
Or Rebecca, fille de Jonathan Eybeschutz et
Elkele Spira-Levy, s'est mariée à Metz en 1747 avec
Isaac Nathan Aron de Phalsbourg. Parmi les
descendants, Moyse Aron devient en 1808 à Sierentz
Moyse Spiro, reprenant le nom de son ancêtre. Il avait
épousé, en 1773, Eve Ullmo de Sierentz (une belle-
sœur d'Emmanuel Hauser, fils d'Alexandre).
C'est ainsi qu'en remontant la branche
paternelle anglaise de Philippe Gutmann jusqu’à
Hambourg, en redescendant du côté alsacien, on se
retrouve dans sa famille maternelle.
Prague
Une fille d'Isaac Nathan Aron, née à
Phalsbourg assistée de sa mère Rivka (Rebecca)
Eybeschutz, a épousé, en 1778 à Sierentz, Joseph
Lang. Le couple est absent de Sierentz en 1784, c'est
pourquoi nous pensons que c'est la même Elkele Aron,
veuve, qui s'est remariée avec le rabbin Nathan Tiah
Weil (1756 Prague - Karlsruhe 1829) fils de Nathan
Tiah Weil (1756 Prague - 1805 Karlsruhe) et Gitele Eger.
Sources
- Mariages à la Grande Synagogue de Londres de A. Shire
- Histoire de la Grande Synagogue, de Cecil Roth
-Trouwen in Mokum (mariages à Amsterdam) Verdonner
- Mémoires de Guttel Hamelm
- Histoire de la famille Gompertz par Dr David Kaufmann et
Max Freudenthal
- Hamburg deutsche Juden, M. Grunwald
- Contrats de mariage en Lorraine (Jean Fleury)
- Contrats de mariage en Alsace (S. Picard et A. Fraenckel)
Une histoire de la famille von Halle - Auteur inconnu, Renate Herzog et Micheline Gutmann
Cette histoire familiale nous a été traduite par
Renate Herzog dont une cousine a épousé un von
Halle. Il lui a été impossible de connaître qui a effectué
cette étude, certainement un descendant de la famille,
perdu de vue. Cependant, cette étude recoupe presque
tous les renseignements que nous avons pu obtenir par
différentes sources, en particulier Hamburg deutsche
Juden, de M. Grunwald. Comme nous venons de
parler de Hambourg et plus loin (page 23), nous
mentionnerons Feibelmann Cleve ; il semble opportun
de l’insérer ici. Ei italiques, nous indiquons quelques
compléments que nous avons retrouvés dans les
mariages à Amsterdam.
Première génération
Abraham Jacob von Halle1
, fils de Jacob Levin
von Halle, arriva à Hambourg vers 1680. Il se maria
avec Brendl, fille de Samuel Elb. La famille Elb, qui
s'appelait également Luebke, habitait déjà à Altona en
1612, date à laquelle Feibelmann Luebke reçut une
lettre de protection du comte de Schauenburg. En ce
qui concerne la particule "von", on se demande encore
si elle a un rapport avec un lieu d'origine.
En nous fondant sur une supplique des anciens
de la Communauté juive, du 7 septembre 1735,
adressée à sa majesté le roi de Danemark et de
Norvège, il semble qu'il s'agisse d'un titre. Les deux
chefs de la communauté, Abraham Rothschild et
Abraham von Halle, adressèrent une requête au
gouvernement afin d'obtenir une réduction des "taxes
de protection". Dans un document public des archives
d'Etat d'Altona, la réponse du roi du Danemark, à
Copenhague, adressée aux présidents Abraham
Rothschild et Jacob von Halle, est mentionnée :
désormais, ils devront payer 1200 ducats.
Pendant plusieurs décennies, Abraham von
Halle a été le président de la communauté juive
d'Altona. Sa charité était aussi exceptionnelle que sa
fortune. Lui et son ami Joel Shuh étaient chargés du
GeenAmi n°19 - Mars 2002
1199
contrôle à la Bourse de Hambourg, où ils devaient
surveiller la qualité des marchandises et les bonnes
manières des visiteurs juifs. Si l'un d'entre eux
commettait une infraction, une amende lui était
imposée par la communauté.
Aux archives d'Etat de Hambourg, se trouve la
liste des taxes imposées aux Juifs pour l'année 1725.
La fortune d'Abraham von Halle est estimée à 150 000
DM et il payait 1561 DM de taxes. Le 31 octobre 1719,
avec le président Zacharius Daniel, il loua une maison
à l'intérieur des anciens murs et ils créèrent une maison
de prières pour la petite communauté d'Altona.
Abraham von Halle mourut le 18 Shivat
(février) 1736 et son épouse Breine, née Elb, le 11
Adar (février) 1743. Inhumés au cimetière d'Altona de
Koenigstrasse, tombes n° 3103 et 3104.
Deuxième génération
1. Wolf von Halle, né vers 1685, fut très tôt le
successeur de son père en tant que chef de la
communauté. Sur les listes de taxes, on peut voir qu'il
cotisait pour plusieurs veuves. Il était marié en 1714 à
Merla, fille du président de la communauté de
Hambourg, Elias Lee Wiener. Par ce mariage, il se
retrouvait oncle par alliance de l'écrivain Gluckel von
Hameln. Wolf von Halle mourut le 12 février 1758 et
son épouse le 12 mars 1768. Tous deux reposent dans
le cimetière de Koenigstrasse, tombes 3026 et 3027.
Les pierres sont bien conservées.
Leur fille Mate (1712 Hambourg, 1769 Berlin)
a épousé Meyer Levin Jaffé, à l'origine de la célèbre
famille Itzig de Berlin
Les autres enfants :
2. Samuel a épousé sa nièce Breine, fille de
Philip Halle. Il meurt le 23 Adar 1742 et Breine le
rejoint le 23 Tamus 1757.
3. Levin et Hitzel Halle meurent en 1754.
4. Elias, marié à Matz, fille de Falck Knorr,
décède à un âge avancé en Ellul 1805 et Matz le 9
Tevet 1777.
5. Hirsch (Hartog) von Halle, président de la
congrégation, marié avec sa nièce Mate Cleve, fille de
sa sœur Reischel. Il meurt le 18 Nissan 1790.
6. Simon von Halle se fixa à Berlin où il paya
40 DM de taxes.
7. Bella épousa Moses Oppenheim.
Il y a pourtant un mariage à Amsterdam en
1737 (723-6) de Bele Abraham von Halle, née à Altona
en 1717 assistée de sa mère Breine Samuel (Elb), avec
Isaac Eliazer Cohen, né en 1713, fils de Eliazer
Mordecai Cohen. On retrouve ici le Mordecai Cohen
mentionné dans l’article précédent.
On trouve également un mariage en 1761
(738-59) où Bele Abraham von Halle assiste sa fille
Gelle Isaac Cohen, née en 1738, le marié étant
Hermann Eliazer Kijser, né en 1731.
8. Reischel épousa Mendel ou Menachem
Mann, fils de Moses Cleve, d'Amsterdam. De cette
branche sont issus les Cleve descendant de Abraham
Halle.
9. Feibelmann-Philip von Halle épousa
Zippora. Son nom était celui de son ancêtre
Feibelmann-Philip Elb. Ce prénom se répéta durant
plusieurs générations. Décédé le 2 Nissan 1741, tombe
n° 3171. Son épouse, Zippora Aron Lévy, est décédée
Ischvi (octobre) 1745, tombe n° 3555.
Mariage à Amsterdam en 1720 (712-90) Philip
Abraham von Halle, né en 1699 x Sipora Aron Levie
née en 1702. Tuteur Salomon Fles.
Parmi les descendants
- Abraham Feibelmann von Halle mourut à un
âge avancé, le 24 janvier 1813. Fut marié à Sarah, fille
de Abraham Goldsticker et Jette Wohl, décédée le 26
août 1776.
- Feibelmann-Philip, fils de Abraham
Feibelmann von Halle, né en 1764, est mort le 18
décembre 1830, inhumé au même cimetière d'Altona,
section Hambourg n° 506. Marié à Hannah, fille
d'Abraham Goldsticker et Jette Wohl, née en 1768,
morte le 23 juillet 1833, section Hambourg n° 617.
- Philip, fils de Philip von Halle, né en 1799 à
Altona, marié le 22 décembre 1824 à Rendsburg avec
Betty, fille de Jacob Karsten Nathan, et Rosa née
Joseph à Rendsburg en 1801. Il meurt à 40 ans le 23
janvier 1840. Il repose au cimetière de Rentzelstrasse à
Hambourg.
- Moses, fils de Philip Philip von Halle est né
le 24 décembre 1823 à Hambourg, décédé le 17 mai
1889. Inhumé à Ohlsdorf, marié le 24 mai 1853 avec
Elise, fille de Simon Aaron, née à Altona le 19 octobre
1825, morte à Hambourg le 10 novembre 1906 ( ?),
inhumée à Ohlsdorf, tombe n° 600.
- La sœur de Moses Philip von Halle,
Hannchen, épousa Philip Isaac Josias. Tous leurs
enfants émigrèrent aux U.S.A.
Les sources qui ont permis de reconstituer la
descendance de cette famille sont des actes enregistrés,
des archives, des inscriptions sur les pierres tombales.
Nota :
1. Abraham von Halle avait au moins un frère, Daniel.
2200
GeenAmi n°19 - Mars 2002
France
Raphaël Lévy, une erreur
judiciaire sous Louis XIV, par
Joseph Reinach, une copie de
l'édition de 1898, librairie
Delagrave, réalisée par Denis Lévy
pour GenAmi. Prêt possible.
Accusé d'avoir enlevé et tué un enfant chrétien
sur le chemin de Metz à Boulay, Raphaël Lévy fut
supplicié et brûlé vif le 17 janvier 1670. Le récit
fourmille de détails et de noms de Juifs de Metz.
Tables du Memorbuch de Metz (1720 - 1849) par
Jean-Claude Bouvat-Martin, édition du CGJ. Acheté.
Liste de décès à Metz.
Les documents suivants peuvent être photocopiés :
Juifs établis en Lorraine avant la paix de
Ryswick, copie d'un document des archives de
Meurthe-et-Moselle (3F502), 2 pages, don de Denis
Lévy. qui nous a dit : "Les traités de Ryswick ont été
signés en 1697, à Ryswick (aujourd'hui Rijswijk), ville
hollandaise des faubourgs de La Haye. Ils mirent fin à
la guerre de la ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la
Grande Alliance. L'état que je vous ai passé n'est pas
daté, mais d'après les historiens, il a dû être établi vers
1706."
Ce document contient des noms de Juifs
établis dans différentes communes de Moselle avec
indication sur la date de leur arrivée et parfois le lieu de
naissance.
Liste des circoncisions opérées par le mohel Isaac
Schweich (1775-1801). R.EJ, 1906. 20 pages.
Nombreuses et précieuses informations sur le mohel et
sa famille. 241 circoncisions concernent des familles
de Metz, Louvigny, Vallières, Vantoux, Nancy, Paris
(nombreuses familles de différentes origines),
Versailles.
Il était une fois Imling, un article de la Revue du
Consistoire de la Moselle. Don de Bruno Bloch.
Histoire des Juifs de la commune depuis 1701.
Inscriptions hébraïques et juives à Bidache,
Labastide-Clairence (Basses-Pyrénées) et Peyrehorade
(Landes). Par Gérard Nahon. R.E.J. 127.
A Bidache, la tombe la plus ancienne date de
1670, les noms sont Aboab (1686), Alasar, 5 Antunes,
11 Dacosta, 14 Gomes, des Henriquez, Lopez,
Mendes, Rodrigues, Silva… A la Bastide, des Alvares,
Nunès, Paz, Péreira, Rodrigues…A Peyrehorade, des
Aboab, Acosta, Bais, Cardoso, Dias, Gomes, Léon,
Lopes, Mendez, Nunes, Mocata, Rodrigues, Sosa
…etc. Dans le 2e cimetière de Peyrehorade, Aboab,
Bais, Bologne, Cardoze, Leon...etc.
Les documents contiennent une description
détaillée des tombes et un index.
Notice sur Abba Mari de Lunel, qui s'appelait
aussi Astruc, rabbin philosophe qui a vécu autour de
1300, par Henri Gross. R.E.J. 4, 1882.
Les Juifs de Montpellier au 18e siècle, par
Salomon Kahn. R.EJ 3, 1896.
Documents sur les Juifs d'Avignon. R. E J. 10, 1875.
Luxembourg
La présence juive au Luxembourg, du Moyen
Age au 20e siècle, de Laurent Moyse et Marc
Shoeentgen, publié par le B'nai Brith du Luxembourg.
Un recueil d'articles d'historiens concernant l'histoire
des Juifs de ce pays (un seul en allemand, les autres en
français). Don de Laurent Moyse.
Angleterre
Les mariages à la New Synagogue de Londres de
1771 à 1838, un CD-Rom édité par Frank Gent,
remarquable travail de l'équipe qui a publié les
mariages à la Grande Synagogue. Réalisé d'après les
microfilms des mormons et les archives du Dr. Susser.
Peut être lu sur PC ou sur MAC dans différents formats
(.xls, .pdf, .htm, .slk). Prix record de $8. Possibilité de
voir le site : http://susserarchive.org.uk
Pays-Bas
Le bon état de nos finances, la générosité de
certains adhérents et leur nombre croissant nous ont
permis de commander à peu près toutes les brochures
publiées par la société de généalogie juive
néerlandaise, qui contiennent quelques dizaines de
milliers de noms.
Nous attirons l'attention sur ces familles juives
qui ont été nombreuses aux Pays-Bas, grâce à l'accueil
précoce qui leur a été fait, dès le 16e
siècle. Plus tard,
elles ont rayonné dans tous les autres pays d'Europe
puis dans le monde entier. Plusieurs de nos adhérents
sont descendants de ces familles.
Un dictionnaire néerlandais-français est à la
disposition des visiteurs de la bibliothèque.
Pour Amsterdam :
Registre des mariages juifs séfarades d'Amsterdam
Acquisitions
GeenAmi n°19 - Mars 2002
2211
de 1650 à 1911. Il contient très souvent le nom des
parents.
Index des mariages de la communauté askhénaze
d'Amsterdam, de 1723 à 1811.
Adoption de noms à Amsterdam, en 1811 et 1826
chefs de familles et enfants. Index des noms et
patronymes incluant les épouses et veuves connues.
Pour la province de Noord-Holland, sauf Amsterdam :
Mariages juifs de Hollande et West-Friesland de
1710 à 1794.
Habitants juifs jusqu'en 1813, avec adoptions de
noms.
Le cimetière juif de Haarlem de 1887 à 1974.
Pour La Haye :
Adoption de noms ashkénazes à La Haye en 1811
Registre de circoncisions de Menachim ben
Sjemarja Zalman 1737 - 1812, concerne également
Leyde.
Circoncisions et naissances de la communauté
séfarade de La Haye de 1755 à 1818, mariages de
1711 à 1714 et de 1730 à 1778, décès de 1711 à 1724.
Les membres de la communauté juive de La
Haye en 1811, ceux qui y sont nés depuis 1765.
Mariages à La Haye de 1681 à 1811, avec index.
Pour Rotterdam :
Adoption de noms, avec enfants, liste révisée en 1996.
Mariages à Rotterdam de 1611 à 1811, avec villes
d'origine et un index des épouses.
Circoncisions de 1737 à 1811 (sauf 1788 à 1792).
Inhumations à Rotterdam de 1640 à 1812.
Province de Zuid-Holland (Hollande du sud), sauf La
Haye et Rotterdam :
Habitants juifs de Leerdam jusqu'en 1900,
partiellement avant 1811.
Les Juifs de Leyde depuis environ 1700, avec
index.
Les habitants juifs de la Hollande du sud avec
adoptions de noms.
Province de Drente :
Les habitants juifs de la province de Drente, 1813.
Province de Friesland :
Les habitants juifs de la province de Friesland au
milieu du 19e siècle.
Les habitants juifs de la province de Friesland
jusqu'en 1813, avec adoptions de nom et plusieurs
cimetières jusqu'au 20e siècle.
Province de Gelderland :
Les habitants juifs de la province de Gelderland
entre le Rhin et l'Ussel, jusqu'en 1813, adoptions de
nom avec enfants et le cimetière juif d'Arnheim au 19e
siècle.
Les habitants juifs de la province de Gelderland,
et de l'Ussel.
Les habitants juifs de la province de Gelderland,
sud du Rhin.
Province de Groningen :
Circoncisions, habitants sujets à des taxes de la
province de Groningue, jusqu'en 1813.
Province de Limburg :
Habitants juifs de la province de Limbourg, aussi
partiellement après 1813.
Province de Overijssel :
Habitants juifs de la province d'Overijssel,
jusqu'en 1813, (sauf partie nord) avec adoptions de
nom.
Habitants juifs de la partie nord de la province
d'Overijssel, jusqu'en 1813, avec adoptions de nom.
Province d'Utrecht :
Habitants juifs de la province d'Utrecht jusqu'en
1813, avec adoption de nom.
Province of Zeeland :
Habitants juifs de la province de Zélande,
jusqu'en 1813, avec adoption de nom.
Les cimetières juifs de Middleburg : le cimetière
portugais de 1656 à 1721 et le cimetière ashkénaze de
1759 à 1946.
Province de Noord Brabant :
Habitants juifs de la province de North-Brabant,
aussi partiellement après 1813.
Tilburg: circoncisions de 1848 à 1879.
Allemagne actuelle :
Provinces de Friesland : index des habitants juifs
de 1700 à 1945.
Divers :
Index de tous les noms de juifs ashkénazes
apparaissant dans les publications de la société de
généalogie juive néerlandaise, sauf Amsterdam.
Nous rappelons à nos lecteurs que l’un des plus
importants ouvrages généalogiques pour les Pays-Bas
est le livre en deux tomes des mariages juifs à
Amsterdam, de Verdooner.
Général
Beit Rabbanan par Chaim Freedman, auteur de la
descendance du Gaon de Vilna.
L’auteur énumère et commente les sources de
la généalogie rabbinique.
GeenAmi n°19 - Mars 2002
2222
Bergha (Haut-Rhin), n° 97, 4e trimestre 2001
Familles de Lauterbach, inventaires après décès,
1788-1791. Sont cités
Le 24.04.1786, Menges Bloch de Soultz, Leib Dreyfus
de Soultzmatt.
Le 11.11.1788 et le 21.11.1783, Moyses Bernheim de
Soultzmatt.
Notariat ancien de Wittelsheim
Le 21.03.1715, Jacob Berlin de Wattwiller
Le 08.07.1715, Daniel Reinau de Soultz
Le 11.01.1717, Daniel Steiner de Soultz
Le 30.04.1717, Hirtz Steiner de Soultz
Le 20.10.1720, Marx Schwob de Wittelsheim
Le 21.08.1771, vente d'une maison de Schweighouse à
Salomon Brunschweig de Uffholtz. (M.G.)
Revue du CGJ n°68, hiver 2001
Jean-Pierre Kleitz présente le document
préparatoire au dénombrement de 1784, pour la
commune de Rosheim, qui fournit de précieux
renseignements complémentaires par rapport au
recensement lui-même : ascendance, âge, profession,
possessions... Seuls quelques-uns de ces documents
sont connus.
Jacob Schleichkorn retrace l'histoire de Michel
Lévy, né à Paris en 1880 et enterré au cimetière juif de
Biloxi dans le Mississipi... Les recherches conduisent
en Pologne.
Pierre Lautmann donne un extrait de ses
imposantes recherches sur les Juifs dans les armées de
la Révolution et de l'Empire, avec quelques portraits et
des chiffres statistiques. (B.B.)
La presse généalogique
Nouvelles brèves
Le site Internet spécialisé de la Mairie de Paris
…Permet d'obtenir par la poste, sans frais, et
assez rapidement, tous actes de naissance, mariage,
décès, même sans connaissance de l'arrondissement ou
de la date exacte, dès lors que la filiation est avancée.
Il suffit de donner des informations relatives à la carte
d'identité, elles sont sécurisées. Les documents
concernés sont des photocopies des originaux. (M.
Alezra)
https://www.mairie-paris.fr/forms/
Il ne faut pas oublier que la loi sur les délais de
communication des actes continue à être valable pour
le moment : délai de 100 ans pour actes de naissance et
de mariage, 50 ans pour les actes de décès. L'accès est
plus facile, mais la loi davantage respectée. En outre,
on exigera que vous donniez la raison de votre
demande. Il vaut mieux parler d'histoire familiale que
de généalogie.
La C.V.I.S., commission pour l'indemnisation des
victimes des spoliations, intervenues du fait des
législations antisémites durant l'Occupation, a ouvert
un site Internet http://www.civs.gouv.fr
Le cimetière juif de L'Isle-sur-Sorgue
Dans le numéro 5 de GenAmi, en 1998, notre
administrateur Jean-Claude Hérelle-Carcassone nous
racontait sa découverte du cimetière juif de L'Isle-sur-
Sorgue, dans le Vaucluse, laissé à l'abandon et enfoui
sous une forêt de ronces. Il avait nettoyé une petite
zone et essayé d'alerter les administrations et
associations juives locales, sans résultat. Notre article,
reproduit intégralement sur notre site Internet, a
réveillé les consciences. Récemment, un groupe de
jeunes s'est proposé d'effectuer le nettoyage de ce
cimetière. Jean-Claude Hérelle-Carcassone a fait
appel à des spécialistes afin de diriger ces travaux sans
risque de détériorer les inscriptions sur les stèles.
Le mois de la généalogie juive d'Avotaynu
"Jewish Genealogy Month 2002 will be Nisan
5762, March 14-April 12. The theme this year is "From
Generation to Generation". A poster is being created
again by Caroline Guillot of GenAmi that has as its
central theme a family album. Five copies of the poster
will be distributed to each Jewish genealogical society
in February..." (Gary Mokotoff, Avotaynu, Inc.)
Le poster peut être vu sur le site :
http://www.avotaynu.com/poster.htm
La disparition de GenAmi à la bibliothèque de l'A.I.U.
Pendant quelques semaines, GenAmi n° 17
avait disparu des rayons en accès libre de la
bibliothèque de l'A.I.U. Un oubli sans doute puisque la
revue est revenue. Pendant cette absence, la revue a été
demandée plusieurs fois par des habitués de la
bibliothèque. Cet incident a permis de nous rendre
compte de l'intérêt que suscite notre revue (nous avons
très peu de réactions de nos adhérents sinon le
renouvellement de leur abonnement). Nous espérerons
que toutes ces personnes intéressées par notre bulletin
nous rejoindrons bientôt (M.G.)
GeenAmi n°19 - Mars 2002
2233
Questions
Pierre Kogan
recherche Dublon Maurice, né
30/3/1901 à Saint-Dizier
convoi de dépor-tation 74 du
20/5/1944. Il possède une
photo datée de 1938 de Maurice Dublon avec une
femme et 4 enfants, dont les dates de naissance
devraient s'échelonner entre 1927 et 1933. Il habitait à
Saint-Dizier en 1944, ainsi que son frère et sa sœur :
Dublon Georges, né 16/7/1897 à Saint-Dizier, convoi
de déportation 68 du 10/2/1944 et Dublon Jeanne,
veuve Guisgand, née 24/6/1893 à Suippes 51600,
postière, convoi de déportation 68 du 10/2/1944. Ni
dans le CD sur la Shoa du CDJC, ni dans le Mémorial
de Serge Klarsfeld, il n'est fait mention de la
déportation d'enfants Dublon de Saint-Dizier.
Pierre Blin recherche les informations suivantes
(questions 2 à 4)
Postérité de Léopold Lévy né en 1856, marié
le 12.10.1886 à Bruxelles avec Rochny Rachel
Landauer née à Bruxelles le 13.09.1862, dont au
moins une fille, Nelly, épouse de Louis Calmar,
demeurant à Ermont (95) en 1947.
Décès de Jassuda Lunel né le 03.03.1767 à
Cavaillon, marchand d'Alais en l'an II, négociant
colporteur à Nîmes en 1818, année de la mort de sa
femme Léa Demillaud.
Décès de Jacob Moïse Norzy né à Bordeaux
le 30.01.1789, agent de change, et de son épouse
Esther Chérie Astruc née à Bordeaux le 24.06.1792,
respectivement décédés après 1853 et 1878.
Francine Pallard recherche des informations
concernant (questions 5 et 6)
Jeanne Lufkovitz (Cracovie 1804-Marseille
1871) épouse de Samuel Marx et mère de Caroline Marx.
Saul Alphandéry (né à Carpentras
26/4/1779) de Samuel et Esther Crémieux est-il bien
le père d'Esther Alphandéry (1807 St-Rémy-de
Provence -12/8/1843 Nîmes), de Saul et d'Anous Baze,
épouse de Jassuda Montel (9/10/1797 Nîmes -
16/9/1850 Nîmes) ?
Q 19/6
Q 19/5
Q 19/4
Q 19/3
Q 19/2
Q 19/1
Questions et Réponses
Courriers des lecteurs et correspondants
Dossier séfarade
De Georges Graner : remarque sur le dossier
très détaillé consacré aux Séfarades.
Aux pays cités, il faudrait ajouter la Hongrie,
point de rencontre entre les ashkénazes majoritaires et
les séfarades. Je peux par exemple citer mes ancêtres
Gottdiener, qui veut dire serviteur de Dieu en
Allemand. Ils s'appelaient autrefois Ovadia, serviteur
de Dieu en hébreu.
Leur itinéraire aurait été le suivant : Espagne -
Afrique du Nord - Turquie puis Hongrie quand les
Turcs ont envahi ce pays. Ils ont été parmi les premiers
à planter le tokay, le roi des vins, le vin des rois.
Famille Homberg
De Micheline Gutmann, qui a posé à Ernest
Gompertz, correspondant néerlandais spécialiste de la
famille portant son nom, la question suivante :
"Regina Hartog Homberg du Havre, mariée
en 1761 à Amsterdam avec David Salomon Gompert,
fils de Salomon Philip, est probablement le fils de
Salman Gomperts fils de Feibelman Cleve. Pouvez-
vous confirmer ?".
Voici la réponse traduite en français :
"Oui, je confirme. Le mariage de David Salomon
Gomperts avec Reijna Homberg peut être trouvé dans
Trouwen in Mokum, DTB 738-236. J'ai regardé le texte
de l'acte : David Salomon Gomperts d'Amsterdam,
juif, 22 ans, habitant Swaenenburgwal, assisté de son
père Salomon Philip Levy Gomperts…et …Reine
Hartog Homberg du Havre de Grace, 23 ans, habitant
Weesperstraat, assistée de sa mère Susanna Heijmans.
L'orthographe est fidèlement rapportée.
Salomon Philip Levy Gomperts est aussi
connu sous le nom de Salman Cleve, Salman
Gompertz et Schlomo Kleve, probablement né vers
1701 à Amsterdam, il a été d'abord marié (Rotterdam
21.05.1723) à Sara Elias, décédée en 1762 et inhumée
à Muiderberg comme épouse de Zalman Kleef. Son 2e
mariage a eu lieu le 8.11.1764 (Trouwen in Mokum
DTB 741-12) avec Martha Magnus Hijman.
Le père de Salomon Philip Levy Gomperts
était Philip Levy Gomperz, marié à Schönle Salman
Drumm. Il était connu sous les noms de Philip Levin
Cleve, Feibelman Cleve et Josua Feibelman."
Par ailleurs, Ernest Gomperts ne pense pas
que Susanne Gomperts, épouse de Henri Homberg,
soit la fille d'un Hyman Gompertz dont on ne trouve
pas trace ; il émet l'hypothèse que Hyman (= Hartog =
Henri) serait le prénom du mari décédé.
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Genami19

  • 1. Le 26 mars 2002, réunion sur l'Europe de l'Est. Mise à jour des informations publiées dans le n° 9 de GenAmi en juillet 1999, avec l'aide de notre adminis- trateur Benoît Gherchanoc. Etude des cas individuels. Le 16 mai 2002, 16 heures, mini-colloque sur les généalogies des familles que l'on retrouvait de part et d'autre du Rhin, en Pays de Bade et en Alsace. Elles sont très nombreuses : Ducas, Guggenheim, Hauser, Kahn, Weil, Wormser, Ziwi…etc. Cette réunion est organisée ce jour à l'occasion de la venue à Paris de notre ami et fidèle adhérent Werner Frank qui parlera plus particulièrement de la famille Geismar. Les adhérents sont invités à parler de leurs recherches et à exposer leurs travaux. Un projecteur sera mis à leur disposition. La réunion s'étendra sur une grande partie de l'après-midi et se terminera, pour ceux qui le souhaitent, par un dîner pris en commun. Les participants sont invités à se faire connaître avant le 10 avril et à nous envoyer un résumé de leur intervention avant le 30 avril. On demandera une légère participation aux frais. Tous ceux qui souhaitent venir à Paris pour l'occasion mais ne savent où loger peuvent nous le faire savoir. Nous espérons qu'ils seront bien accueillis par les Parisiens. GenAmi Bulletin trimestriel Numéro 19 MARS 2002 ISSN 1282 - 2620 Les prochaines réunions The next meetings Permanence - On duty Notre nouveau site Internet - New Web site Assemblée générale 2002 -Elections Annual meeting 2002 - Vote Micheline GUTMANN Une histoire des Juifs de Belfort, 1e partie A story of the Jews of Belfort, part 1 Laurence TOUROT Quelques généalogies juives de Belfort Jewish genealogy in Belfort Micheline GUTMANN Liste de circoncisions du mohel Lazare Hess de Hattstatt, Haut-Rhin (2e partie ) List of circumcisions of the mohel Lazare Hess, of Hasttatt, Upper-Rhine (Part 2) Avraham MALTHÊTE Naturalisations au CARAN, une bonne nouvelle The naturalizations at the CARAN, good news Micheline GUTMANN The story of Emile Weil from New Orleans Histoire d’Emile Weil de la Nouvelle-Orleans Betty WEILL Un trajet généalogique de Londres vers Amsterdam, Hambourg, Metz, Sierentz et Prague Agenealogical journey from London toAmsterdam, Hambourg, Metz, Sierentz and Prague... Micheline GUTMANN Arbre descendant de Mordecai Cohen Chart of descendants of Mordecai Cohen Micheline GUTMANN Une histoire de la famille Von Halle A story of the Van Halle family Renate HERZOG, Micheline GUTMANN Acquisitions - Acquisitions La presse généalogique Reviews of genealogy Nouvelles brèves - Short news Courriers des lecteurs et correspondants Letters from readers and correspondants Questions et réponses Questions and answers Informations générales - General informations Dans ce numéro - Contents pp33 pp1155 pp2200 pp1166 pp11 pp99 pp1177 pp1144 pp1188 pp2222 pp2233 pp2244 pp1111 GeenAmi n°19 - Mars 2002 11 pp22 Les prochaines réunions Permanence Nous rappelons aux adhérents de GenAmi qu'ils peuvent tous les jours de la semaine (sauf le mercredi) et à n'importe quel moment entre 9 à 19 heures, obtenir une assistance gratuite sur rendez-vous (01 45 24 35 40). Ils ont la possibilité, dans les mêmes conditions, de venir consulter notre bibliothèque qui contient plus de 500 livres et documents et de multiples généalogies, des revues, le tout en libre accès, ainsi que des CD-Rom lisibles sur place. Une photocopieuse est à la disposition des visiteurs. Nous vous conseillons vivement de visiter le nouveau site de GenAmi amélioré et complété avec l’aide de notre webmaster Robbert de Groot et les conseils de Monique Savy. Le nouveau site de GenAmi
  • 2. L'assemblée générale s'est tenue le jeudi 14 février à 17 heures 30. A - Le rapport moral Il a été présenté par la présidente, Micheline Gutmann qui remercie vivement les administrateurs de GenAmi pour leur participation aux décisions et pour leurs conseils avisés et tout particulièrement le fidèle et compétent trésorier, Jean-Louis Helbronner et le secrétaire général François van Deth. Elle remercie Ceux qui ont une fonction régulière à GenAmi: Robbert de Groot a entrepris, avec notre collaboration, la rénovation du site Internet de GenAmi. Le retard pris est dû à des circonstances indépendantes de notre volonté. Nous nous sommes attachés les conseils de notre adhérente Monique Savy, spécialiste en commu- nication. Pascale Hummel a pris en main la mise en page de la revue, Janine Cahen, en assure la correction. Philippe Vannier nous donne des conseils en matériels de reprographie et nous permet d'avoir des tarifs très compétitifs pour la reproduction des brochures. Ginette Deboulet, nouvelle bibliothécaire, a préparé une nouvelle liste plus facilement consultable qui se trouve sur le site Internet dès à présent. Parmi les participations occasionnelles, nous insistons tout particulièrement sur le très important travail réalisé par Avraham Malthête, car il est de plus en plus difficile de trouver des personnes capables d'assumer des traductions de listes de circoncision écrites en hébreu. Nous soulignons les travaux de relevés systématiques de Bernard Hayem (Vantoux, Vallières…), de Jean Bloch (Vosges, Zellwiller), de Stéphane Lallich (Provence), les saisies et les traductions effectuées par plusieurs adhérents, les articles écrits ou envoyés par plusieurs d'entre vous : J.L. Helbronner, Stéphane Lallich, Denis Lévy, Didier Marchand, bientôt Laurence Tourot, Renate Herzog, y compris tous nos amis étrangers comme Anne Joseph, historienne des Juifs du Canada. Nous n'oublions pas tous nos amis qui nous envoient des documents pour enrichir notre bibliothèque, souvent ceux qui sont déjà cités, ainsi que nos correspondants à l'étranger. Cette année je pense à Bernhard Jochem de Nuremberg, Ernest Gompertz aux Pays-Bas, Angela Shire en Angleterre. Résumé de l'activité au cours de l'année 2001 La revue GenAmi : elle a de plus en plus de succès grâce à l'intérêt de son contenu. Les adhérents ne souhaitent pas un changement de présentation. Le forum de GenAmi a fort bien fonctionné pour cette première année avec une grande satisfaction pour la majorité des participants. C'est un outil précieux. Nombre d'adhérents inscrits au forum de GenAmi en décembre 2001 : 77. Nombre de messages envoyés en 2001 : 460. Les adhérents qui craignent d’être inondés de messages, peuvent donc nous rejoindre sans hésiter ! Congrès : la participation au Congrès de Londres de François van Deth et Micheline Gutmann fut très constructive (cf. genAmi n°17). Quelques chiffres : nous avons atteint en fin d'année 2001 le nombre de 210 adhérents, soit une progression de 23,5 %. Il y a 32 étrangers, soit une proportion de 18%. Toujours 65% sont sur Internet. Les projets : assumer la continuité de tous les divers secteurs déjà cités est difficile. Cependant, nous proposons d'organiser quelques conférences de qualité. L'avenir : nous prévoyons maintenant des difficultés par suite du constant développement des échanges par Internet. Beaucoup croient trouver par ce moyen toutes les informations et ils s'en contentent sans les vérifier. Notre rôle est de donner des méthodes, d'aller aux sources, de soutenir des projets et de défendre les intérêts de tous les généalogistes. L'Internet, c'est chacun pour soi, les associations c'est tous ensemble. La généalogie ne saurait se passer d'elles, il faut les soutenir, surtout quand elles sont actives. C'est de l'intérêt de chacun et nous comptons sur vous tous pour nous adresser vos amis. Le rapport moral a été adopté à l’unanimité des membres présents ou représentés. B -Le rapport financier pour l'année 2001 et Le bilan prévisionnel pour 2002 Ils ont été brillament présentés par le trésorier, Jean-Louis Helbronner. Des copies sont à la disposition des adhérents qui souhaitent les recevoir. Ils ont été adoptés à l'unanimité des membres présents ou représentés. C- Elections A la suite de l'assemblée générale, a eu lieu le dépouillement des votes pour les postes au conseil d'administration. Jean-Claude Hérelle-Carcassone, Denis Lévy, Michel Goldschmidt, ont été élus avec 63, 62, et 61 voix sur 63 votants. Toutes nos félicitations. Michel Goldschmidt a ensuite été élu trésorier adjoint, en remplacement de lui-même. Avraham Malthête, qui a posé sa candidature après la date limite, a été coopté par le conseil d'administration pour l'année 2002. Bienvenue aux nouveaux administrateurs ! GeenAmi n°19 - Mars 2002 22 Assemblée générale 2002 Compte rendu par Micheline Gutmann
  • 3. GeenAmi n°19 - Mars 2002 33 Jusqu'en 1789, Belfort est une ville exclusi- vement catholique, interdite aux protestants ; les Juifs, sauf exception, n'ont pas le droit d'y psser la nuit : tout bourgeois de Belfort doit prêter serment de "vivre en la foi catholique, apostolique et romaine". A partir de 1789, les Juifs ont le droit de résider à Belfort. Ils y semblent particulièrement bien intégrés jusqu'à la fin du 19e siècle : l'affaire Dreyfus et les réactions qu'elle suscite constituent un premier traumatisme ; mais seule la tourmente des années 1940-45 ébranle vraiment leur confiance. La population juive de Belfort s'est constituée en trois étapes : d'abord l'arrivés des Juifs d'Alsace, originaires de villages souvent assez proches, tel Foussemagne. Ils logent majoritairement au Fau- bourg de France. A partir du début du 20e siècle, un apport toujours plus important de Juifs polonais s'ajoute aux israélites belfortains. Leurs vêtements, leur accent les différencient. Ils s'installent dans la vieille ville et y organisent leurs lieux de culte et leurs écoles. A partir des années 1960, ce sont des rapatriés d'Afrique du Nord qui viennent s'installer à Belfort. La région avant 1789 L'histoire des Juifs de la région belfortaine se confond avec celle des Juifs alsaciens : le gouver- nement royal les encadre en établissant leurs droits par une ordonnance de l'intendant de la province d'Alsace, La Grange, le 3-2-1674, qui les autorise à suivre leurs propres lois en ce qui concerne leur vie privée et les litiges internes à leur communauté. Au 18e siècle, l'Etat se fait de plus en plus présent : les instances représentatives à l'échelle provinciale (assemblée provinciale) et locale (parnes = représentant des Juifs et kale = assemblée de la communauté, hazan = chantre, chammes = bedeau) fonctionnent souvent comme des courroies de transmission de l'Etat, notamment en ce qui concerne la répartition de l'impôt. Les communautés juives font parfois, en retour, appel aux autorités civiles (1755 : mémoire concernant les Juifs errants et vagabonds à expulser de la province d'Alsace : "Les Juifs de la province d'Alsace voient avec douleur que les soupçons de différents attentats commis depuis quelques temps contre la sûreté publique paraissent ne s'élever que sur ceux de leur nation. Et ce qui leur est encore plus amer, que ces soupçons confondent indistinctement tous les Juifs comme si cette qualité seule les rendait coupables …Penser que tout Juif soit criminel dans l'ordre et la société humaine, ce serait sacrifier la raison et l'expérience au préjugé…Il doit donc être bien accablant pour les préposés des Juifs de recevoir des reproches sensibles et de voir toute leur nation supporter l'indignation publique ou pour des crimes qui lui sont étrangers, ou pour un petit nombre de misérables qui peuvent se cacher parmi eux". Des poussées d'anti- judaïsme ont encore lieu en Alsace, en 1777 en particulier, à la faveur d'une épidémie de peste en Souabe (on craint la contagion qui pourrait venir de cette région, les errants, les colporteurs) ce qu'atteste un arrêté de la mairie de Belfort, en date du 21-12-1777 : "Or il se trouvait à Belfort plusieurs Juifs qui furent hués par la populace. Mais le Sieur Delaporte, maître bourgeois de la ville à qui ils se présentèrent leur dit qu'ils pouvaient demeurer à Belfort pour les affaires qui les y avaient amenés, en observant cependant de se répandre le moins qu'il se pourrait dans les rues pour y éviter de nouvelles huées." Les Juifs en question, originaires de Foussemagne, transmettent toutefois une plainte. Dans les environs proches de Belfort, le Une histoire des Juifs à Belfort, première partie Par Laurence Tourot professeur agrégé d’histoire au lycée Follereau de Belfort La région de Belfort
  • 4. village de Foussemagne est assez particulier : doté d'une synagogue, il n'a pas d'église. Ses habitants juifs y sont marchands de bestiaux ou d'étoffes, courtiers, colporteurs…Le Registre des Noms des Juifs tolérés en la province d'Alsace en exécution des lettres patentes de sa majesté en forme de règlement du 10-7-1784 fait état de 22 familles et 139 individus, parmi lesquels le prévôt, Cerf Picquer dit Meyerlé, deux maîtres d'école, Abraham Hirsch et Nathan Schwob, et deux pauvres, le veuf Borach Picquer et Guttel. Les familles y sont assez nombreuses : 4 enfants en moyenne, et jusqu'à 8 ; les cellules familiales sont élargies (le couple marié peut héberger sous son toit des ascendants, des frères ou sœurs veufs ou célibataires, des enfants, des neveux, des valets et servantes). Rares y sont les personnes seules (en fait, l'un des maîtres d'école et chacun des deux pauvres vivent seuls). Les noms les plus répandus sont Picquer, Preiquer, Lévy, Lehmann, Schwob, Bloch, Raphaël, Brunschweig, Hirsch et Jacob (le nom de famille des valets et servantes n'est jamais indiqué). Ils sont francophones mais dépendent depuis 1749 du substitut du rabbin de Haute Alsace (Ribeauvillé). La "Grande Peur" entraîne le passage par Belfort de nombre d'émigrants qui se rendent à Bâle. Elle s'accompagne de violences, les paysans s'efforçant en plusieurs endroits de détruire ou de récupérer les terriers dans lesquels étaient notés les droits seigneuriaux locaux. Dans le Sundgau (sud de l'Alsace), ils s'en prennent aussi aux Juifs qui détiennent sur eux des titres de créance. Dominique Schmutz, maître-serrurier catholique, auteur d'une chronique de la vie en Alsace sous la Révolution, écrit : "La canaille s'est ameutée dans le Sundgau …A Sierentz et dans les villages du Sundgau, la bande pille proprement les Juifs et les chasse. Beaucoup se réfugient à Bâle. Leurs maisons sont saccagées : on soulève même les planchers de leurs chambres. Toutes leurs obligations et leurs titres sous seing privé sont saisis, déchirés et brûlés. On fait couler dans toutes les caves les meilleurs vins que les émeutiers n'ont pu boire. Ils s'emparent de tout l'argent qui leur tombe sous la main et le partagent entre eux ; et quand ils en ont fini avec les Juifs, ils veulent s'en prendre aux Chrétiens." Les autorités réagissent toutefois. Ordre est donné aux maires, prévôts et syndics de faire rendre tous les objets volés dans un bref délai. L'évêque également, Mgr de Roggenbach, ordonne à tous les prêtres de son diocèse de s'élever en chaire contre ces violences. Selon le rapporteur de la Société des Amis de la Constitution : "Les Juifs chassés de 19 villages ou plus du Sundgau sont rentrés avant la fin de septembre dans leurs habitations, où ils sont plus campés que logés. Ils doivent rendre grâce à Dieu de la douce température de cet hiver, sans laquelle plusieurs d'entre eux auraient péri de froid, n'ayant trouvé dans leurs maisons ni portes, ni fenêtres, ni fourneaux. Les Chrétiens les ont partout assez bien accueillis et paraissent honteux des violences qu'ils ont commises." Ces événements auraient touché environ 3000 personnes. Le 28-9-1789, l'Assemblée constituante charge son président d'écrire aux officiers publics d'Alsace que les Juifs, à l'égal de tout citoyen, sont sous la sauvegarde de la loi. 1789 : le début d'une histoire juive belfortaine C'est en 1790 que, pour la première fois à Belfort, des Juifs sont reçus comme habitants (tout "habitant" réside à vie dans la cité sous réserve de payer un droit d'entrée la première année puis une taxe annuelle). Ce sont deux hommes originaires de Hagenthal : Israël et Cerf Goschler. Puis c'est le tour d'Isaac Blum qui se lance dans la banque, et d'un Dreyfous qui fournit en drap les troupes cantonnées à Belfort face aux armées des monarchies ennemies. Le 27-9-1791, les Juifs ont accès à la citoyenneté française, ce pour quoi ils prêtent un serment civique. Cependant, en 1793, les représentants en mission envoyés par la Convention à Belfort considèrent les Juifs comme des suspects sur mesure. Le citoyen Baudot préconise pour eux une "régénération guillotinière " : "La race juive, mise à l'égal des bêtes de somme par les tyrans de l'ancien régime, aurait dû sans doute se dévouer tout entière à la cause de la liberté qui les rend aux droits de l'homme. Il n'en est cependant rien…on serait en peine pour en compter dix reconnus patriotes dans les départements du Haut et Bas-Rhin… Partout ils mettent la cupidité à la place de l'amour de la patrie et leurs ridicules superstitions à la place de la raison." Par contre, les officiers municipaux n'ont probablement pas le même point de vue : ils sont tous membres du club des Jacobins, de même que plusieurs Juifs belfortains, révolutionnaires fervents. Les Juifs achètent petit à petit à Belfort des maisons et des terres, assises de la respectabilité dans la société des 18e et 19e siècles. Certains participent activement à la Révolution, de leurs deniers, comme l'atteste une lettre de Bernard de Saintes écrite le 25 nov.1793 à Montbéliard et adressée au Président de la Convention : "Quelques Juifs se déjudaïsent, car Dreyfous, de Belfort, qui a fourni 20 000 aunes de bon drap à la République, vient de lui faire remise de 10000 livres, à 2 livres par aune de drap écarlate parce que les assignats ont pris quelque valeur en Suisse." GeenAmi n°19 - Mars 2002 44
  • 5. Enfin, un Juif étranger à Belfort, mais intégré à l'appareil gouvernemental de la Convention montagnarde, marque la ville de son emprise : Moïse Lopez, de Bordeaux, nommé commissaire civil par le représentant en mission Hérault (de Seychelles), accompagne celui-ci à Belfort pour y introduire le culte de la Raison, religion civique de substitution conseillée par la Convention. Sous leur influence et leurs discours "en chassant les prêtres, qualifiés “d'animaux noirs", on chassera aussi la stupidité, l'ignorance et tous les vices qui accompagnent toujours le règne du fanatisme", la population met à sac, le 20-11-1793, l'église Saint-Denis. Sa présence est mal ressentie par les autorités locales. Par délibération du 29 thermidor an III (16 août 1795), certains membres de la municipalité déclarent : "Ledit Lopez, dès son arrivée dans cette commune, a mis le plus grand terrorisme à l'ordre du jour …et sa conduite a été désapprouvée par la majeure partie des citoyens "…ce qui est vite oublier que, d'après le commissaire Haupt, cette même municipalité a assisté au sac de l'église et "dansé la Carmagnole avec ses écharpes." Le premier mariage juif déclaré à l'état civil à Belfort a lieu le 28-2-1793 : il s'agit de Salomon Wahl (né en octobre 1763, fils de Cerf Wahl d'Habsheim et de Bayle Lévy) et de Leya Bloch (née en juin 1765, fille de Gabriel Bloch et de Sara Lévy).Tous deux sont domiciliés Faubourg de France ; ils ont pour témoin Salomon Roth, rabbin de Foussemagne. Leurs enfants (Pauline, Pecal = Barbe, Blüma = Rose, Cerf = Léon) seront tous ultérieurement recensés sur le Registre des noms juifs établi en 1808 sur l'ordre de Napoléon Ier. (Voir généalogie par Micheline Gutmann, page 9 ). Qui sont les Juifs de Belfort en 1808 ? L'origine des personnes n'est pas toujours indiquée. Si l'on étudie seulement ceux pour lesquels c'est le cas, on retrouve six familles originaires de Foussemagne, soit 36 personnes (celles d'Isaac Lévy, de Maurice Lehmann Picard, de Lazard Picard et sa femme Hélène = Hindele, d'Israël Picart et sa femme Thérèse, de Baruch Bernard et sa femme Marie = Fleur, et de Paul Ebstein ; une famille, celle de Judas Brunschwig et Elisabeth Picart (veuve Bloch) semble partiellement originaire de Foussemagne. D'autres viennent de plus loin en Alsace : de Seppois-le-Bas (famille de Félix Lévy et Julie Haas, Julie Lévy = Kelle), d'Epfig (Baruch Lévy et sa femme Thérèse), d'Habsheim (Salomon Ebstein et sa femme Rose Picart, veuve Bernheim), de Zillisheim (Marc Gugenheim et sa femme Sarah Samuel), de Luemschwiller (Sarah Batigal, Isaac Batigal et sa femme Anne Hauser, Henry = Heymann Piquart et sa femme Eve Ebstein), de Durmenach (Léopold Mayer et sa femme Agathe Bloch, Léopold Franck et sa femme Anne Brunschwick), d'Hagenthal (Jacob Lévy) et Oberhagenthal (Michel Lévy et sa femme Rébecca Blum), de Hirsingen (Louis = Wolf Lévy et Thérèse Schmoll). Certains semblent avoir été très mobiles, comme Emmanuel Dreyfous et sa femme Rose Haas dont plusieurs enfants naissent à Paris. Les prénoms inscrits sur le registre sont en grande majorité francisés ; seules 2 personnes signent en hébreu alors que c'est le cas pour la majorité à Foussemagne, ce qui fait d'ailleurs que toute l'opération y est à refaire en 1811, de telles signatures étant illégales puisque illisibles par les officiers municipaux. Les premiers à s'inscrire savent beaucoup plus fréquemment signer que les derniers qui demeurent par ailleurs plus souvent fidèles à leur nom et ne le francisent pas. Dans ce domaine pourtant, on voit apparaître de grands changements, tel à Foussemagne Triner Moyse qui devient Anastase Martin ou Jacob Habraam qui devient Jacob Martin. De nouveaux venus figurent sur ces registres de Foussemagne, qui n'étaient pas là en 1784 : des Spiroski, Spiros, Polac, Catz, Grompach, Croteval, Houlleman, Matom, Rouf, Vayel… A Belfort, les pères de famille qui vont ultérieurement inscrire leurs enfants se trompent souvent et déclinent leur ancienne identité, d'où ratures sur les actes. Sous Napoléon Ier , ils ont acquis une respectabilité certaine : par décret du 30-5-1806, une assemblée de notables Juifs est convoquée. Les députés du Haut-Rhin doivent être 15. Le sous préfet Mergaud propose 2 Belfortains sur 4 candidats : "Isaac Blum de Belfort était très pauvre à la Révolution. Il est aujourd'hui très riche propriétaire, il fait de grandes affaires, la banque est son grand travail : personne ne se plaint de lui. Heymann Picard, riche en terres, a un très gros labourage ; il fait valoir lui-même une fabrique de cuirs. A même de connaître les deux individus j'ai jugé qu'aucun de leur secte dans mon arrondissement ne méritait plus qu'eux l'honneur de la députation." Le 19e siècle, celui de l'intégration En 1823, Belfort compte 4737 habitants dont 475 Juifs, soit environ 10% de la population. En 1850, ils sont 486 et en 1866, 416 sur 6157, soit 6,75% de la population. En 1854, A.Corret les décrit, dans son Histoire de Belfort et de ses environs : "Les Juifs sont plus GeenAmi n°19 - Mars 2002 55
  • 6. nombreux dans la Basse Alsace qu'à Belfort et dans ses environs, parce que la proximité des frontières, jointe à la connaissance qu'ils ont de la langue allemande, leur sont infiniment plus favorables pour le négoce tant interlope que régulier ; car, quoi qu'on dise et qu'on fasse, le commerce est et sera toujours pour eux la véritable spécialité… La preuve, c'est que sur 380 Juifs qui habitent Belfort, on ne compte qu'un horloger, un compositeur typographique, un relieur, un teinturier, un jardinier, un cultivateur, quatre bouchers, un boulanger et trois cordonniers. Tous les autres se livrent à diverses spéculations. Nous exceptons bien entendu, un rabbin, un fonctionnaire et un instituteur, qui, par leur éducation, leur instruction et le rang distingué qu'ils occupent dans la société, sont placés tout à fait hors ligne…” “Les plus notables négociants juifs à Belfort font le commerce des étoffes, telles que rouennerie, soierie, rubanerie, indiennes, toiles et calicots ; d'autres l'épicerie, la boucherie, la blatrerie, la peausserie la ferraille, les chiffons,...etc.; d'autres sont marchands de chevaux et de bestiaux… “Des revendeurs peu aisés vous débarrassent, moyennant un prix qu'il est toujours prudent de débattre, des choses devenues inutiles et dont vous ne sauriez que faire ou bien ils vous procurent celles dont vous pouvez avoir besoin. Ils achètent les vieux linges, hardes et métaux les menus meubles et ustensiles ; les plus minimes objets ont une valeur entre leurs mains. Quelques-uns parcourent les campagnes pour acheter des vieux fers et des chiffons. Ceux-là se donnent beaucoup de peine et ne gagnent que pour vivre, souvent très misérablement, car leur famille est presque toujours nombreuse, et les femmes ne les aident que peu ou point. “Les particuliers et les cultivateurs sont loin de regarder leur concurrence comme onéreuse ; au contraire, on considère les foires et les marchés et même les ventes et les adjudications publiques comme presque nuls, lorsque les Israélites sont empêchés par leurs jours de fête ou de sabbat, qu'ils observent scrupuleusement… “Belfort possède une synagogue succursale, desservie par un rabbin payé par l'Etat. Elle est située au Faubourg, dans le périmètre du nouveau quartier de cavalerie et doit être démolie sous peu pour cause d'utilité publique. Le projet est préparé et le terrain est acheté pour en reconstruire une autre dans le jardin de la maison Juteau, qui est à peu de distance. Mais ils ne le pourraient pas sans l'assistance du gouvernement qui sans doute leur viendra en aide. Les femmes, une fois mariées, ne doivent plus montrer leurs cheveux ; par compensation, elles ont le droit d'entrer à la synagogue, dont les filles sont totalement exclues. “Le cimetière des Juifs se trouve à deux kilomètres de la ville, entre les routes de Montbéliard et d'Héricourt…" Il semble donc que les Juifs belfortains soient devenus une composante essentielle de la vie économique de la ville. La construction de la nouvelle synagogue marque encore un temps fort, tant elle souligne à quel point les Belfortains juifs sont perçus comme des Belfortains à part entière. Le terrain a coûté 10 700 francs, le devis de l'architecte 33 500 francs, au total 44 200 francs. De nécessaires subventions ont été versées par le ministère de l'Instruction et des Cultes (10 000 francs) mais également par le conseil municipal (1200 francs). La vente de l'emplacement de l'ancienne synagogue au génie militaire rapporte 18 000 francs. Une partie de la somme encore nécessaire provient de l'adjudication, le 25-12-1856, des stalles de la nouvelle synagogue à 54 adjudicataires. Sa construction est un événement à l'échelle locale. Le 28-3-1857, le Journal de Belfort et du Haut- Rhin, un organe conservateur, publie un article laudatif décrivant l'inauguration de la synagogue. Il souligne que la magnificence de la décoration est proportionnelle à la piété et à la prospérité des notables qui l'ont financée. L'inauguration a lieu en grande pompe en présence du Grand rabbin du Consistoire de Colmar, de celui de Mulhouse et de Belfort ainsi que des notables belfortains, toutes religions confondues. Le rabbin, bien sûr, remercie le gouvernement impérial. "Les rabbins entrent dans la cour de la synagogue aux airs de la musique du 14e de ligne et au milieu d'une haie formée par les compagnies d'élite du même régiment.” Le journaliste ajoute ce commentaire : "La sympathie accordée aux Israélites de notre ville à l'occasion de cette solennité doit les encourager à persévérer dans les habitudes d'ordre et de travail qui les distinguent de quelques-uns de leurs coreligion- naires d'Alsace dont le passé n'a pas toujours été sans reproche". Il insiste également sur tout ce qui, dans la cérémonie, lui semble propre à donner une touche d'exotisme : à ses yeux, les Juifs gardent une certaine forme d'altérité. Il n'en demeure pas moins que l'inauguration a été triomphale, marquée par la participation éclatante des autorités civiles et militaires. L'organisation du culte et de la communauté s'était réalisée progressivement Le 19 vendémiaire an IV (10 nov. 1795) voit Isaac Lévy prêter le serment civique devant les autorités municipales : il est chantre et visiteur de viande, professant le culte juif "assermenté", et loge au GeenAmi n°19 - Mars 2002 66
  • 7. Faubourg de France. Il déclare que le lieu choisi pour l'exercice du culte "est situé au Faubourg de France dans la maison du citoyen Marc Matterlé". La première synagogue a été ouverte dans la première moitié du 19e siècle, en bordure de la ruelle des Barres. Formant une enclave dans l'enceinte du quartier de cavalerie, elle est donc remplacée par l'actuelle synagogue. Les rabbins ne sont rémunérés par les pouvoirs politiques qu'à partir de 1831 : un décret vient satisfaire la communauté belfortaine qui réclamait cette mesure depuis 1817. La commission administrative de la communauté dépend de deux instances : le Consistoire de Colmar, auquel elle demande l'autorisation d'édifier une nouvelle synagogue, et le ministère de l'Instruction et des Cultes. En 1853, elle compte 59 membres cotisants, un ministre officiant, payé 325 francs par an, un chantre qui gagne 150 francs par an, un bedeau, 200 francs par an et un secrétaire, 120 francs par an. Les pauvres étrangers à la communauté doivent faire appel à la charité des particuliers. En 1854, la commission administrative comprend Léopold Lehmann, rabbin, Louis Picard, commissaire, David Lévy "fils de Michel", trésorier, Abraham Lévy "fils d'Aron", Léopold Picard, Joseph Rueff, Meyer Brunswick, Aron Nathan et Salomon Lehmann. Le rabbin, quoique rétribué par l'Etat, a droit à une indemnité de logement versée par la ville qui marchande âprement. En 1849, il réclame ainsi 550 francs au lieu de 150. La municipalité considère que sa demande est exagérée "puisque l'indemnité du desservant catholique de la ville et de ses vicaires n'est que de 560 francs". Et quant à la quote-part contributive de la ville, "elle est basée sur une population supposée de 486 Israélites sur 1169 âmes que comprendrait la circonscription entière". En admettant cette proportion exacte, "le contingent de la ville ne devrait être que de 228 francs ". L'école juive perçoit une indemnité de 200 francs de la part de la ville, et malgré un coût d'instruction élevé de 300 francs par mois pour un garçon et 205 francs pour une fille, l'instituteur peine à joindre les deux bouts. Au 19e siècle se succèdent plusieurs rabbins, eux aussi modestement rétribués. - Le rabbin Moïse Franck, né à Durmenach, est enterré à Belfort : sa veuve, Victorine Blum, également née à Durmenach, 75 ans, réclame des secours au ministère de l'Instruction et des Cultes. -Léopold Lehmann assure durant 40 ans la fonction de rabbin à Belfort Il meurt le 10 juin 1876. Son traitement (1600 francs par an en 1872) reste insuffisant puisque le ministère de l'instruction et des cultes doit lui allouer un secours de 300 francs en 1875. Il intervient dans l'administration d'autres commu- nautés, telle celle de Foussemagne, dont le rabbin a démissionné. Patriote, il participe peu avant sa mort à l'inauguration du monument des Mobiles qui commémore les défenseurs de Belfort tombés lors du siège de 1870. - Moïse Metzger, né en 1848 à Valck, dans le Bas- Rhin, lui succède le 16 septembre 1877, jusqu'en 1909. L'année 1870 constitue un tournant pour la ville de Belfort et pour l'ensemble de ses habitants. Les Belfortains vivent les affres d'un long siège. Les Archives Israélites, organe de la communauté juive, le rappellent encore en 1909, date à laquelle elles publient des extraits traduits du journal intime de Salomon Bloch durant ces mois de 1870 : il insiste sur le courage des Juifs à poursuivre au quotidien leurs activités ordinaires, y compris sous les bombar- dements, et permet de souligner le patriotisme de la communauté juive belfortaine. L'article est signé Alsaticus, un patriote français qui continue de s'opposer à l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne. Au lendemain de la guerre de 1870, affluent à Belfort quantité d'Alsaciens qui choisissent la nationalité française. En 1872, Belfort compte 8000 habitants ; en 1876, 10 000 dont 140 familles israélites. En 1878, le Territoire de Belfort compte, d'après l'annuaire statistique du ministre de l'agriculture, 52 959 catholiques, 2978 protestants, 841israélites, 22 curés, 3 pasteurs, 2 rabbins. Belfort elle-même compte alors 15 173 habitants : la décennie est donc marquée par une expansion démographique sans précédent. Belfort joue un rôle nouveau : les autorités s'efforcent de la transformer en "ville vitrine" de la France, face à l'Allemagne. Les rabbins sont systématiquement associés, avec les prêtres catholiques et les pasteurs protestants, aux premières cérémonies commémoratives de la guerre de 1870 afin de "sacraliser" des fêtes civiques. La toute première a lieu le 21.10.1876 ; il s'agit d'inaugurer le monument des Mobiles, au cimetière des Mobiles. Le rabbin de Belfort a été convié, de même qu'Isaac Lévy, ancien grand rabbin du Haut-Rhin et grand rabbin à Vesoul. Le maire remercie pour leur présence l'évêque, les pasteurs alsaciens…et oublie les rabbins. Ceux-ci font paraître leur discours en une plaquette spécialement éditée pour l'occasion : "Eternel, Dieu de bonté et d'amour, nous te prions non seulement pour nos coreligionnaires qui sont tombés au champ d'honneur et qui, en combattant pour la GeenAmi n°19 - Mars 2002 77
  • 8. défense de nos foyers, pour l'indépendance du pays, ont glorifié le nom d'Israël, ont montré que les descendants des Macchabées n'ont pas oublié les vertus guerrières de leurs ancêtres, que les Israélites français n'ont pas perdu le souvenir des bienfaits dont ils sont redevables à la contrée qui, la première, a fait cesser l'humiliation qui pesait sur nos pères et a reconnu leurs droits. Nous te prions aussi pour nos frères des autres cultes qui, accourus des divers points de la France pour repousser l'invasion étrangère, sont morts glorieu- sement ici, victimes de leur dévouement à la patrie.” Ils concluent en exprimant "l'espoir de retour de notre chère Alsace à la Mère Patrie.” De cérémonie en cérémonie s'élabore un culte républicain : la présence des représentants des différents cultes finit par ne plus sembler nécessaire aux édiles locaux. Répercussions de l'affaire Dreyfus sur les Belfortains Belfort, tout comme le reste de la France, se divise en deux partis antagonistes, les dreyfusards et les anti-dreyfusards, ce qui entraîne au moins une bagarre sanglante en gare de Belfort le 22-2-1898. La ville demeure pourtant généralement plus calme que le reste du Territoire de Belfort, même si le frère de l'avocat Leblois, dreyfusard de la première heure, " le lieutenant Leblois du 35e de ligne en garnison à Belfort, détaché actuellement avec sa compagnie au fort de Giromagny, serait mis à l'index par les autres officiers". Les Belfortains ont porté au Sénat Scheurer- Kestner, fervent défenseur de Dreyfus ; on peut supposer que les dreyfusards s'en sentent localement renforcés. Quant à Mathieu Dreyfus, le frère du capitaine Dreyfus1 , il laisse ses enfants en garde chez des parents, à Héricourt, non loin de Belfort. Enfin Jacques Dreyfus, frère aîné de la famille, transfère une partie des usines familiales à Belfort en 1897. Il y séjourne parfois ; ses déplacements et ceux de sa famille font l'objet d'une surveillance étroite (dans un rapport du 2-10-1897 on lit : "Jacques Dreyfus, le frère aîné du capitaine, a quitté aujourd'hui Belfort où il habite depuis quelques mois, pour aller à Mulhouse, par le rapide de 4 heures du soir. Il a emporté avec lui une dizaine de journaux qu'il a achetés à la librairie de la gare. Les journaux sont destinés à tenir ses frères Léon et Mathieu au courant des polémiques de la presse au sujet de l'intervention de Monsieur Scheurer- Kestner". A suivre… Note 1. L'épouse de Mathieu Dreyfus était Suzanne Schwob, née à Héricourt Bibliographie Mémoire réalisé par Jose Heymann et Laurent Assous pour l'UTC, sur l'histoire de la communauté juive de Belfort, des origines à nos jours (1988) Mémoire de maîtrise de Laurence Tourot, Paris I, sur les monuments commémoratifs de la guerre de 1870 à Belfort (1983) A. Corret, Histoire de Belfort et de ses environs (1954) Histoire des Juifs de France, sous la direction de Bernhard Blumenkranz, Privat, 1972 Histoire de Belfort, des origines à nos jours, par Yvette Baradel, Georges Bischoff, André Larger, Yves Pagnot et Michel Rillot, paru aux éditions Horvath,1985 Sources Archives départementales Série 2J1/2-3 - Dénombrement de la population israélite d'Alsace de 1784 Série 2E5AD - Contrats de ventes et mariages Série 1E10NJ - Registre des noms de Juifs Série UP6 7/8 - Quelques éléments sur l'organisation du culte israélite de 1872 à 1884 Série AV- Témoignages enregistrés cotes AV12,17,18,19,20 : Mmes Gugenheim, Marguliès et Lévy. Journal de Belfort et du Haut-Rhin (28-3-1857 et 21-10-1876). Archives municipales Registres de l'état civil Série GG 3/29 : Peste en Souabe(1777) Séries FF 33/4 et 33/7 - Délibérations du conseil municipal (1793,1839 à 1849, 24-1-1854, 25-5-1855) Archives de la synagogue Registre des délibérations du 3-5-1906 au 16-4- 1928 Situations budgétaires de 1925 à 1938 Plan de la synagogue. Témoignages oraux Mme Marcel Blum M.et Mme Camille Courquet, M. et Mme Robert Dreyfus M. et Mme Paul Flau, M. Edmond Lévy, son épouse, sa belle-sœur, M. et Mme Maurice Lévy GeenAmi n°19 - Mars 2002 88
  • 9. GeenAmi n°19 - Mars 2002 99 Parmi les familles citées par Laurence Tourot, remarquons celle de Baruch Bernard et Marie Fleur Metzger. Ce sont les arrière-grands-parents de Tristan Bernard. La famille Bernard, originaire de Foussemagne, s'est retrouvée à Belfort puis Besançon. Nous conseillons de se reporter à l'étude de Robert Genevoy, paru dans Archives juives en 1987. Cependant, nous avons pu compléter cette étude en liant les familles Bernard de Foussemagne, Belfort et Besançon, descendants de la famille 5 de Foussemagne en 1784. Il est également possible de trouver un contrat de mariage le 07.09.1759 au notariat Besson de Colmar pour un mariage à Hattstatt de Issachar, fils de Juda Leimé, fils de Issachar, de Wettolsheim (68) avec Sara Piquert, fille de Naftali (Cerf), fils de feu Meier de Foussemagne (voir en page 9). Nous resterons un moment avec la famille d'Emmanuel Dreyfus, une famille très mobile. Nous avons en effet, parmi nos adhérents, une descendante aux USA. Les parents d'Emmanuel, Judas Dreyfus et Sissel-Cécile Rueff de Zillisheim, étaient à Belfort en 1808 et en 1809 ils étaient à Paris où ils décèderont respectivement en 1814 et 1811. Emmanuel et sa famille sont également déclarés à Paris en 1809 dans le recensement du Consistoire. Mais ils se fixeront à Belfort. Les enfants d'un premier mariage d'Emmanuel semblent restés en France, tandis qu'au moins deux enfants de la deuxième épouse, Rose Haas, sont partis pour La Nouvelle-Orléans. L'acte de mariage de Judas, fils de Aron Dreyfus, avec Sissel Rueff n'a été déposé que le 14.08.1777, un mois avant le mariage de leur fils Isaac. Voici ci-dessous les premières générations. Descendance de Judas Dreyfus 1 Dreyfus Judas, N° 1 N : 1723 Zillisheim D : 1814 Paris 1-A x Rueff Cécile Sissel N : 1722 Zillisheim M : Zillisheim D : 1811 Paris 1-1 Dreyfus Jendel N : Zillisheim 1-1A x Picard Michel Meyer N : Zillisheim M : 12/09/1783 Zillisheim 1-1.1 Picard Joseph 1-1.1A x Bernheim Julie N : Rosheim (67) 1-2 Dreyfus Isaac N : 1752 Zillisheim Colporteur 1-2A x Haas Thérèse Reiss N : 1756 Habsheim M : 15/09/1777 Zillisheim, Contrat 1-2.1 Dreyfus Gothon N : 1793 1-3 Dreyfus Emanuel Mendel N : 1757 Zillisheim D : 30/12/1819 Belfort, fabricant de coton en 1809 à Paris Plusieurs fois cité par Laurence Tourot. 1-3A x Lévy Hanna N : Epfig (67) M : 05/03/1784 Zillisheim, contrat D : 1800 1-3A.1 Dreyfus Marie-Anne N : 1784 1-3A.2 Dreyfus Joseph N : 22/12/1792 Paris 1-3A.3 Dreyfus Daniel Hilel N : 15/10/1795 Paris 1-3A.4 Dreyfus Esther N : 13/07/1797 Paris 1-3A.4A x Schwob Théodore N : Buschwiller M : 29/01/1815 Belfort Négociant à Hegenheim 1-3A.5 Dreyfus Simon Cerf N : 17/03/1799 Paris 1-3A.6 Dreyfus Léa Leyé N : 12/11/1800 Paris 1-3A.6A x Brunschwig David N : 21/08/1800 Belfort M : 20/12/1824 Ses parents sont nés à Durmenach. 1-3A.6.1 Brunschwig Emmanuel N : 29/12/1824 Belfort D : 03/01/1825 Belfort 1-3A.6.2 Brunschwig Julie N : 04/12/1825 Belfort 1-3A.6.3 Brunschwig Cécile N : 24/11/1827 D : 03/04/1875 1-3A.6.4 Brunschwig Estel N : 06/11/1830 Belfort 1-3A.6.5 Brunschwig Marie-Anne N : 11/03/1832 Belfort 1-3A.6.6 Brunschwig Léopold N : 16/02/1836 Belfort 1-3B x Haas Rose N : 1781 Habsheim D : 23/01/1862 Belfort 1-3B.7 Dreyfus Caroline Gothon N : 07/08/1805 Paris D : 21/11/1842 Belfort 1-3B.7A x Brunschwig Nathan N : 16/08/1802 Belfort D : 13/11/1885 Marchand drapier 1-3B.8 Dreyfus Joséphine Brunette N : 09/01/1807 Paris 1-3B.9 Dreyfus Abel N : 19/01/1815 Belfort D : 31/10/1892 La Nouvelle-Orléans 1-3B.9A x Brunschwig N M : 24/10/1844 La Nouvelle-Orléans D : 29/08/1847 La Nouvelle-Orléans 1-3B.9.1 Dreyfus Caroline N : 12/03/1847 Nota : cette famille est différente de celle des Dreyfus-Schmidt (origine à Pfastatt), dont on parlera dans GenAmi n° 20. Quelques familles juives à Belfort Par Micheline Gutmann
  • 10. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1100 Le rabbin Moise Franck, fils de Judel également rabbin, et de Rachel Blum, est né à Durmenach. Sa sœur Sara ex Hindele, épouse en secondes noces Nephtali Hirtz Wahl, instituteur hébraîque, fils de Gabriel d'Issenheim et de Elle Bikart de Sierentz. Sa cousine germaine Sara Franck a épousé Seligmann Hauser. La famille se trouve à Besançon puis se disperse à Colmar, à Nancy, à Nîmes, à Sedan, à Paris, à Vienne (38), à Bruxelles…etc. Nous connaissons et avons plusieurs descendants dans notre association. C'est aussi le cas de la famille Bernheim de Colmar, originaire de Biesheim. Raphaël Bernheim épouse Florence Hauser de Besançon. Leur fils Jules, né en 1865 à Colmar, épouse en 1894 à Belfort Caroline Wormser dont la famille est originaire de Wintzenheim, et s'établit à Belfort. Nous avons reçu de leur descendante à Vienne un article de journal avec le portrait de Jules Bernheim, président de la communauté. Plusieurs branches de familles Hauser ont fait souche à Belfort : celle d'Adam né à Luemschwiller, fils de Simon et Madeleine Lévy. Ses frères se sont établis à Besançon. Ci-contre : Portrait de Jules Bernheim-Wormser (don de sa petite-fille) La famille Bernard 1 Issachar Juda Leimé 1-1 Lehmann Bernard Issachar N : Wettolsheim (68) D : 1784/1807 Foussemagne Famille 5 1-1A x Picquer Sara M : 07/09/1759 Hattstatt (68) Fam. 5 de Foussemagne en 1784 1-1.1 Bernard Baruch N : Foussemagne D : 16/11/1851 Besançon - Marchand de Chevaux 1-1.1A x Metzger Marie Fleur D : 26/01/1842 Besançon 1-1.1.1 Bernard Thérèse N : 12/11/1806 Belfort D : 29/06/1873 Besançon 1-1.1.1A x Bernard Jacob N : 19/08/1797 Foussemagne M : 08/03/1826 Belfort D : 01/09/1869 Besançon - Marchand de chevaux - Grands-parents de Tristan Bernard 1-1.1.2 Bernard Lia N : 23/02/1812 Belfort 1-1.1.2A x Ancel Simon N : 14/06/1805 Charmes (88) M : 02/12/1835 Besançon D : 28/11/1878 Besançon - Marchand de chevaux 1-1.1.3 Bernard Bernard N : 11/11/1803 Foussemagne 1-1.1.4 Bernard Rosalie N : 26/02/1805 Belfort D : 29/08/1833 - Marchand de chevaux 1-1.1.5 Bernard Sara N : 14/09/1808 Belfort D : 15/06/1858 Besançon 1-1.1.5A x Picard François N : 07/09/1801 Foussemagne M : 27/02/1828 Belfort - Marchand de chevaux 1-1.1.6 Bernard Estelle N : Belfort D : 13/01/1866 Lure (70) Marchand Drapier 1-1.1.6A x Schwob Stanislas N : 25/02/1810 Belfort D : 13/01/1866 Lure (70) - Marchand drapier 1-1.1.7 Bernard Emilie N : 30/03/1818 Belfort D : 16/01/1892 Paris 1-1.1.7A x Bloch Raphael N : 15/11/1815 Soultz (68) D : 23/02/1885 Paris 1-1.2 Bernard Mayer Jacob N : Foussemagne D : 11/07/1811 Foussemagne 1-1.2A x Picard Judith Jetele 1-1.2.1 Bernard Jacob N : 19/08/1797 Foussemagne D : 01/09/1869 Besançon - Marchand de chevaux 1-1.2.1A x Bernard Thérèse N : 12/11/1806 Belfort D : 29/06/1873 Besançon (cf. plus haut) 1-1.2.2 Bernard Joseph Lehmann N : 01/11/1800 Foussemagne - Marchand de chevaux 1-1.2.2A x Bernard Rosalie N : 26/02/1805 Belfort D : 29/08/1833 Besançon 1-1.2.2B x Bernard Anne Marie N : 14/04/1816 Foussemagne M : 17/07/1834 Belfort 1-1.2.3 Bernard Napoléon N : ../../1807 1-1.2.3A x X Jeannette 1-1.3 Bernard Israel N : ../../1782 Foussemagne 1-1.4 Bernard Raphael N : ../../1784 Foussemagne 1-1.5 Lehmann Isaac 1-1.6 Lehmann Blumel
  • 11. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1111 Il est rare de retrouver des listes de mohel comme celle de Lazare Hess de Hattstatt. Cette liste était connue depuis longtemps, mentionnée par Gildas Bernard, inspecteur général des archives de France, mais jamais traduite. Les révélations sont donc nombreuses. La plupart du temps, seuls les prénoms sont mentionnés. Afin d'aider nos adhérents qui n'ont pas forcément tous les documents nécessaires, nous avons essayé d'identifier le maximum de familles grâce aux contrats de mariage (références au livre d’Aron Fraencke, page et ordre dans la page, et au dénombrement de 1784 dans sa version originale). Exercice facile pour quelques cas, difficile pour d'autres, impossible pour quelques-uns. Notre ami Avraham Malthête a continué à étudier le document et a pu donner des précisions supplémentaires que nous rapportons ci-dessous concernant les circoncisions mentionnées dans GenAmi n°18. La plupart des sandaqs sont les préposés des communautés juives. C'est le cas pour les numéros 6, 8, 13,14, 20, 21, 23, 25, 26, 27, 31, 33, 36, 50, 52,53, 54, 55 61, 64, 74. Benjamin Segal, le beau-frère du mohel Lazare Hess, serait rabbin. Autres précisions : N° 16 : Hirsch est un personnage important. N° 30 : pas de sandaq mentionné N° 36 : le sandaq est le père de l'enfant. N° 57 : le sandaq est le grand-père de l'enfant N° 64 : il y a des jumeaux Barukh et Isaac, donc deux sandaqs, Abraham de Jungholtz et le rabbin Meier de Jungholtz. N° 69 : sandaq : "mon père, son grand-père". Concerne Samuel, fils de Meyer Katz, fils de Meyer de Jungholtz et de Rele Hecker, fille de Eliezer. On ne voit pas comment Leib Dockes serait le grand-père. Il y a probablement une erreur d'écriture. N° 71 : le sandaq Samuel de Hégenheim est rabbin. Voici la suite de cette longue liste dont la fin sera communiquée dans GenAmi n° 20. N° 76 - 29 Shevat [5]534 (jeudi 10/02/1774) - Moïse, fils de Raphaël Bloch1 - Hattstatt - (Sandaq : Samuel Weyler2 , de Hattstatt). N° 77 - 9 Nissan. [5]534 (lundi 21/03/1774) - Salomon, fils de Totros3 - Herrlisheim - (Sandaq : mon frère, Aron Dockes4 , de Hattstatt). N° 78 - 3e jour de Hol ha-Moed Pessah [5]534 (jeudi 31/03/1774) - Meyer, fils de Joseph5 - Jungholtz - (Sandaq : le lettré Isaac Katz6 , de Jungholtz). N° 79 - 8 Iyyar [5]534 (mardi 19/04/1774) - Abraham, fils de Jacob - Hattstatt - (Sandaq : Zalman, de Herrlisheim). N° 80 - 2e jour de Shavouot [5]534 (mardi 17/05/1774) - Gabriel, fils de Yéhouda-Leïmé Ségal7 - Guebwiller - (Sandaq : le grand-père paternel de l'enfant, Eliézer- Lippmann, de Guebwiller, préposé). N° 81 - 2e jour [mois illisible] [5]534 - Isaac-Itseq, fils du rabbin Leïb Ségal - Bergheim - (Sandaq : Leïmé, de Bergheim). N° 82 - 8 Tammuz [5]534 (vendredi 17/06/1774) - Yéhouda-Leïmè, fils de Gabriel8 - Issenheim - (Sandaq : Hirtsel, de Herrlisheim). N° 83 - 5 Av [5]534 (mercredi 13/07/1774) - Moïse, fils de Isaac Ségal9 - Jungholtz - (Sandaq : Gabriel, de Jungholtz). N° 84 - 6 Av [5]534 (jeudi 14/07/1774) - Salomon- Séligmann, fils de Lippmann Cremnitz10 - Herrlisheim - (Sandaq : le père de l'enfant). N° 85 - 6 Av [5]534 (jeudi 14/07/1774) Baroukh, fils d'Elyaqoum Ségal11 - Issenheim - (Sandaq : l'honorable Ychay12 , de Regisheim). N° 86 - 25 Ellul [5]534 (jeudi 01/09/1774) - Abraham, fils du 'Haver Moïse Lemlé13 , chantre - Soultzmatt - (Sandaq : l'honorable Schalom, de Soultzmatt, préposé). N° 87 - 7 Marheshvan [5]535 (mercredi 12/10/1774) - Abraham-[Avrem], fils de Yéhouda-Leïb14 - Soultzmatt - (Sandaq : Réouven, de Soultzmatt). N° 88 - 16 Kislev [5]535 (samedi 19/11/1774) - Joseph-Yessel, fils de Yéhouda ha-Kohen15 - Horbourg - (Sandaq : l'honorable Joseph16 , de Horbourg, préposé). N° 89 - 28 Kislev [5]535 (jeudi 01/12/1774) - Gabriel, fils de Yéhouda-Leïmé17 - Soultzmatt - (Sandaq : Hayim-Abraham, d'Ingersheim). N° 90 - 24 Tevet [5]535 (mardi 27/12/1774) - Abraham, fils de Feïssel - Voeglintshofen - (Sandaq : l'honorable Moïse, de Jungholtz, préposé). Liste de circoncisions du mohel Lazare Hess de Hattstatt (68) - Partie 1I Traduction de l’hébreu et commentaires par Abraham Malthête, bibliothécaire-paléographe à l’Alliance Israélite Universelle
  • 12. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1122 N° 91 - 20 Shevat [5]535 (samedi 21/01/1775) - Yéhouda-Leïmé, fils de Lazare Dockes18 - Hattstatt - (Sandaq: le grand-père de l'enfant, Isaac Dockes). N° 92 - Shevat [5]535 () - Totros, fils de Samson - Horbourg - (Sandaq : parent par alliance, Son Honneur, notre maître et rabbin, Rabbi Koschel Ségal, de Wintzenheim). N° 93 - [1] Adar I [5]535 (vendredi 03/03/1775) - Joseph, fils de Jacob Ségal19 - Jungholtz - (Sandaq : le père de l'enfant). N° 94 - 13 Adar II [5]535 (mercredi 15/03/1775) - Gabriel, fils d'Eliézer - Herrlisheim - (Sandaq : son parent par alliance, l'honorable Hirtzel d'Herrlisheim). N° 95 - [28] Adar II [5]535 (jeudi 30/03/1775) - Yéhouda-Leïb, fils de Meyer Ségal20 - Voeglintshofen- (Sandaq : son grand-père Henlé Ségal21 ). N° 96 - 4 Nissan [5]535 (mardi 04/04/1775) - Salomon Zéev Zalman Wolff - Lichtenau (Lorraine) - (Sandaq : mon père, [illisible], l'honorable Leïb Dockes). N° 97 - 5 Nissan [5]535 (mercredi 05/04/1775) - Simon, fils de Yehouda-Leïb - Hattstatt - (Sandaq : Youdel, de Grussenheim). N° 98 - La veille du saint Shabbat, veille de Pessah [5]535 (vendredi 14/04/1775) - Samuel-Zanwill, fils de Mordekhaï-Gimple - Hartmannswiller - (Sandaq : l'honorable Gabbaï Gœtschel, de Soultz). N° 99 - Le 7e jour de Pessah [5]535 (vendredi 21/04/1775) - Salomon, fils de Moïse - Soultz - (Sandaq : l'honorable Yché, d'Issenheim). N° 100 - 26 Nissan [5]535 (mercredi 26/04/1775) - Jonas, fils de Leïb Sofer (= "scribe", ce qui peut tout simplement être sa fonction), d'Anspach (Allemagne) - Soultzmatt - (Sandaq : l'honorable David, de Soultzmatt). N° 10(1)22 - 20 Iyyar [5]535 (samedi 20/05/1775) - Naftali-David-Hirtz [suite difficile à lire] - Uffholtz - (Sandaq : l'honorable Gabbaï Schilé23 , de Uffholtz). N° 101 - 28 Iyyar [5]535 (dimanche 28/05/1775) - Naftali-Hertz, de [mon parent par alliance Azriel] - Iterrswiller - (Sandaq : l'honorable Yudel, de Durmenach). N° 102 - [1er jour] de Shavuot [5]535 (dimanche 04/06/1775) - le fils de mon [demi-]frère, Eléazar- Leyzer, fils de Moïse-Aron - Hattstatt - (Sandaq : son grand-père, l'honorable Leïb Dockes, de Hattstatt, préposé). N° 103 - Rosh-'Hodesh Tammuz [5]535 (jeudi 29/06/1775) - Joseph, fils de Joseph Ségal - Wettolsheim - (Sandaq : Hirsch Ségal, de Wettolsheim). N° 104 - [18] Ellul [5]535 () - Yéshayahou, fils de Yéhouda-Leïmé - Soultz24 - (Sandaq : Isaac Bloch, de Soultz , syndic et préposé). N° 105 - 26 Tishri [5]536 (vendredi 20/10/1775) - Naftali-Hirtz, fils de Zalman - Grussenheim - (Sandaq : Isaac, fils de Jacob, de Grussenheim). N° 106 - 6 Marheshvan [5]536 (lundi 30/10/1775) - Eléazar-Leïmé, fils d'Abraham Bloch25 - Hattstatt - (Sandaq : son Honneur, notre maître et rabbin, Rabbi Leïmé26 , de Hattstatt). N° 107 - 12 Kislev [5]536 (mardi 05/12/1775) - Abraham, fils de Gershon27 - Guebwiller - (Sandaq : l'honorable Isaac Bloch, de Soultz). N° 108 - 28 Kislev [5]536 (jeudi 21/12/1775) - Kalonymos-Kalman, fils d'Eliézer Ségal - Soultzmatt - (Sandaq : Schalom, de Soultzmatt, préposé). N° 109 - 3 Tevet [5]536 (mardi 26/12/1775) - Yéhouda-Leïb, fils de Salomon Ségal - Hattstatt - (Sandaq : son grand-père, l'honorable Aron Ségal, de Hattstatt). N° 110 - 5 Tevet [5]536 (jeudi 28/12/1775) - Marum, [fils de] Tsvi Hirsh, chantre28 - Hattstatt - (Sandaq : l'honorable Leïb Dockes, de Hattstatt). N° 111 - 28 Tévet [5]536 (samedi 20/01/1776) - Eliézer-Zéev-Lippmann, fils d'Abraham Bloch29 - Uffholtz - (Sandaq : l'honorable Simon, de Hattstatt). N° 112 - 8E jour de Pessah [5]536 (jeudi 11/04/1776) - Meschoulam-Zalman, fils de Yéhouda-Leïmé Ségal - Seppois - (Sandaq : son grand-père, l'honorable Abraham (Roswiller ?). N° 113 - 2e jour de Rosh-Hodesh Tammuz [5]536 (mardi 18/06/1776) - Moïse-Zéev-Wolff, fils de Samuel30 , préposé - Hattstatt - (Sandaq : son grand- père paternel, l'honorable Elie, de Hattstatt). N° 114 - 7 Tammuz [5]536 (lundi 24/06/1776) - Menahem-Molling, fils de Jacob31 , préposé - Hattstatt - (Sandaq : l'honorable Jacob, de Grussenheim, préposé). N° 115 - 23 Tammuz [5]536 (mercredi 10/07/1776) - Moïse, fils de Aron32 - Jungholtz - (Sandaq : l'honorable Wolff , de Soultzmatt).
  • 13. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1133 N° 116 - 26 Tammuz [5]536 (samedi 13/07/1776) - Issakar-Bermann, fils de Samuel34 , chantre - Bollwiller - (Sandaq : le Gabbaï Aron, de Bollwiller). N° 117 - 28 Tammuz [5]536 (lundi 15/07/1776) - Mordekhaï, fils d'Isaac Wormser35 - Grussenheim - (Sandaq : l'honorable Jacob36 , de Grussenheim, préposé). N° 118 - 14 Menahem [5]536 (mardi 30/07/1776) - Isaac-Itseq, fils d'Abraham37 - Hartmannswiller - (Sandaq : l'honorable Jacob, de Bergheim). N° 119 - 5 Elul [5]536 (mardi 20/08/1776) - Meschoulam-Zalman, fils de Meyer - Soultzmatt - (Sandaq : l'honorable Isaac, de Mutzig). N° 120 - 13 Tishri [5]537 (jeudi 26/09/1776) - Mordekhaï-Gumper, [fils] de Todros - Herrlisheim - (Sandaq : Son Honneur, notre maître et rabbin, Rabbi Zalman, de Herrlisheim). N° 121 - 8 Marheshvan [5]537 (lundi 21/10/1776) - Samson, fils de Jacob-Moïse-Aron - Biesheim - (Sandaq : le grand-père paternel, l'honorable Samuel, de Soultzmatt). N° 122 - 12 Marheshvan [5]537 (vendredi 25/10/1776) - Jacob-Yeqel, fils de Schalom - Issenheim - (Sandaq : le grand-père [suite illisible]). N° 123 - 18 Kislev [5]537 (vendredi 29/11/1776) - Meyer-Marum, fils de Yéhouda ha-Kohen38 - Horbourg - (Sandaq : l'honorable David Ségal39 , de Wettolsheim). N° 124 - 3 Tévet [5]537 (vendredi 13/12/1776) - Jungholtz - Baroukh, fils de Meyer - (Sandaq : le parent par alliance, Abraham-Aron, de Jungholtz). N° 125 - 9 Shevat [5]537 (vendredi 17/01/1777) - Eliézer-Leyzer, fils de mon parent par alliance, Yehiel Ségal40 - Hattstatt - (Sandaq : le grand-père maternel de l'enfant, mon parent par alliance, Séligmann Dockes, de Hattstatt). N° 126 - 12 Shevat [5]537 (lundi 20/01/1777) - Schalom, fils d'Elyaqoum-Gœtschel41 - Issenheim - (Sandaq : le frère du père de l'enfant, Meyer Ségal42 ). N° 127 - 23 Shevat [5]537 (vendredi 31/01/1777) - Jacob-Yeqel, fils de Moïse-Leïb43 - Jungholtz - (Sandaq : le grand-père paternel de l'enfant, l'honorable Leyzer, de Jungholtz). N° 128 - 24 Shevat [5]537 (samedi 01/02/1777) - Isaac, fils de Meyer ha-Kohen44 - Jungholtz - (Sandaq l'honorable Simha , de Hartmannswiller, préposé). N° [128 bis]46 - 24 Shevat [5]537 (samedi 01/02/1777) - Menahem-Menlé, fils de Leïb - Hartmannswiller - (Sandaq : non mentionné). N° 129 - 8 Adar I [5]537 (samedi 15/02/1777) - Isaac- Eyziq, fils de Séligmann - Herrlisheim - (Sandaq : grand-père, parent par alliance, l'honorable Nathan, de Herrlisheim). Notes : 1. Cf. famille 29 (Raphaël Bloch), Hattstatt, 1784, p. (102) [114]. Cf. contrat de mariage 311f. 2. Cf. famille 28 (Samuel Weyler), Hattstatt, 1784, p. 101. C'est le beau-père de Raphaël Bloch ; cf. contrats de mariage 308j, 365d, 366d, 366i. 3. Cf. possibilité famille 3 (Dotterlé Ettinger), Herrlisheim, 1784, p. 124. 4. Cf. famille 1 (Aron Dockes), Hattstatt, 1784, p. 111 et contrats de mariage 334h (08/09/1769 ; 1er mariage) et 365b 27/08/1773 2e mariage). En fait, son demi-frère. 5. Joseph Meyer. Cf contrat de mariage 361b (26/02/1773). La veuve, Ellé, née Schmoll, et cet enfant sont la famille 34 en 1784, p. 153. 6. Il s'agit d'Isaac Katz, maître d'école (famille 13, Jungholtz, 1784, p. 151) ; dans le contrat de mariage 359j (20/02/1764), il est cité en tant que rabbin, devant qui ce mariage est célébré. 7. Cf. famille 5 (Leib Levy Weyl), Guebwiller, 1784, p. 95. Cf. contrat de mariage 360c (26/11/1767, 1er mariage), 361d (24/06/1774, 2e mariage), 361h (22/03/1776, 3e mariage). L'enfant est du 2e mariage. 8. Sans doute Gabriel Bloch ; contrat non retrouvé. 9. Cf. possibilité famille 5 (Isaac Lévy), Jungholtz, 1784, p.150. 10. Cf. famille 23 (Lippmann Cremnitz), Herrlisheim, 1784, p. 126 et contrat de mariage 324c. 11. Cf. famille 10 (Götsch Lévy), Issenheim, 1784, p. 148 et contrat de mariage 347e. 12. Il s'agit du grand-père maternel ; cf. contrat de mariage 282m (le sien) et 346b (mariage d 'une autre fille). 13. Cf. famille 27 (Moyses Bloch), Soultzmatt, 1784, p. 306 et contrat de mariage 435m. 14. Cf. possibilité famille 26 (Leib Bloch), Soultzmatt, p. 306 et contrat de mariage 436i. 15. Cf. famille 5, Horbourg, 1784, p. 134 et contrat de mariage 335l. 16. Il s'agit de Joseph Bickert, famille 2, Horbourg, 1784, p. 133 et contrat de mariage 381l (2e mariage). 18. Cf. famille 12 (Lazare Dockes, le vieux), Hattstatt, 1784, p. 112. 19. Cf. famille 3 (Jacques Levy), Jungholtz, 1784, p. 150. 20. Cf. possibilité famille 5 (Meyer Levy, le jeune), Vögtlinshoffen, 1784, p.335. 21. Cf. famille 8 (Hännlen Levy), Vögtlinshoffen, 1784, p. 335, et contrat de mariage 306h. 22. Sur le document original, ce numéro est biffé. 23. Simon (Schilé) Lévy ; famille 18 à Uffholtz, 1784, p. 328 et contrat de mariage 294b.
  • 14. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1144 24. Cf. famille 19 Isaac Bloch (Soultz), 1784, p. 315. Ce personnage est également cité dans les contrats de mariage 434b et 434c. 25. Cf. famille 19 (Abraham Bloch), Hattstatt, 1784, p. 112 et contrat de mariage 324a. 26. Il s'agit de Leimann Rueff, famille 2 (Hattstatt), 1784, p. 111, cf. contrat de mariage 365c. 27. Cf. famille 4 (Gerschel Bloch), Grussenheim, 1784, p.95 et contrats de mariage 359m (23/06/1766, 1er mariage) et 360a (19/01/176, 2e mariage). 28. Cf. famille 37 (Hirsch Isaac, chantre), Hattstatt, 1784, p. (102) [114] 29. Cf. famille 23 (Abraham Bloch), Uffholtz, 1784, p. 329 et contrats de mariage 294g (08/01/1773), 445a (07/02/1775), 295m (29/04/1783). 30. Cf. famille 3 (Samuel Dreyfus), 1784, Hattstatt, p. 111 et contrat de mariage 335c. 31. Juda-Jacob "Jeckel" Dreyfuss, fils de Menahem "Molling" ; cf. contrat de mariage 365f. 32. Cf. famille 18 (Aron Spira), Jungholtz, 1784, p. 151 et contrat de mariage 436d ; même famille que le N° 54. 33. Il s'agit du grand-père maternel, Benjamin "Wolff", de Soultzmatt. Au N° 54, le Sandaq était le grand-père paternel. 34. Cf. famille 38 (Samuel Hirschel), Bollwiller, 1784, p. 34 et contrat de mariage 376d (celui-ci datant du 01/01/1784, l'enfant est d'un mariage précédent non trouvé). 35. Cf. contrat de mariage 336i. 36. Il s'agit du grand-père paternel de l'enfant, Jacob, fils de Mordekhaï, prévôt de la communauté des Juifs de Grussenheim ; cf. contrat de mariage 307l. 37. Cf. possibilité famille 14 (Abraham Woog), 1784, p. 109 ; pas de contrat de mariage trouvé. 38. Cf. famille 5 (Léopold Kahn), Horbourg, 1784, p. 134 et contrat de mariage 335l. 39. Il s'agit d'un frère de la mère de l'enfant, David Lévy, fils de Menké, fils de Baroukh, de Wettolsheim ; cf. famille 4 (David Lévy), Wettolsheim, 1784, p. 354 et contrat 325a. 40. Il s'agit de Yehiel (Daniel) Lévy, fils de Mordekhaï (Marx), fils de Yehiel, de Saarwellingen en Lorraine allemande, gendre du Sandaq ; cf. contrat de mariage 336e. 41. Cf. famille 10 (Götsch Lévy) Issenheim ,1784, p. 148 et contrat de mariage 347e. 42. Cf. famille 4 (Meyer Lévy), Issenheim, 1784, p. 147 et contrat de mariage 383k. 43. Cf. famille 22 (Moyses Löw Hecker), Jungholtz, 1784, p. 152 et contrat de mariage 361g. 44 Cf. famille 16 (Meyer Katz), Jungholtz, 1784, p. 151 et contrat de mariage 360j. 45. Cf. famille 1 (Simon Bernheim), Hartmannswiller, 1784, p. 109 ; contrat de mariage non trouvé, mais cité dans les contrats de mariage 289f, 335h, 338b 46. Note sans numéro d'ordre. A plusieurs reprises, dans ce bulletin et auprès de la F.F.G. (Fédération française de généalogie) et des A.N. (Archives nationales), nous avons exprimé notre indignation de voir supprimée, il y a environ trois ans, la possibilité de faire, au CARAN, des photocopies des pièces des dossiers de naturalisation. En échange, nous étions obligés de passer par une société privée pour obtenir des microfilms à partir desquels il était ensuite possible d'obtenir des photocopies. Le coût global était élevé. Au cours de la journée du 5 novembre 2001, consacrée à "Une Cité pour les Archives", nous avons pu, grâce à Jean Morichon, président de la FFG, prendre contact avec Mme Arnauld, directrice du Centre historique des Archives nationales, qui a promis de me voir afin d’examiner cette question. La rencontre a eu lieu le 8 janvier 2002. Après un rappel des faits, j'ai demandé à Mme Arnauld le retour à la possibilité de photocopier les dossiers en bon état et non précieux, c'est-à-dire la majorité des dossiers. Pour les autres, je lui ai demandé la possibilité de réaliser des photos numériques, soulignant que l'exposition des documents demandait moins de lumière que la microphotographie, il suffit d'une fenêtre et d'un éclairage ordinaire au néon par exemple. Je lui ai fait remarquer que le coût élevé actuel ne peut que favoriser des vols et je lui ai donné un exemple précis : celui du vol du contenu des dossiers au nom de Mendelssohn qui ont disparu au cours des dernières années. Mme Arnauld a insisté sur la régularité de l’appel d’offre concernant le microfilmage. Elle a été d'accord sur tous les points : elle donnera des consignes pour la photocopie des documents en bon état et examinés sur place par les chercheurs (pas ceux qui seront demandés par correspondance). Elle envisage la possibilité de créer des places réservées à la photographie numérique par les chercheurs eux-mêmes, près d'une baie vitrée, elle a une idée précise de l'endroit. Ces mesures pourront s'étendre d'ailleurs à tous les types de dossiers. Les possibilités de vol vont être réduites et Mme Arnauld demande à être mise personnellement au courant des différents cas afin de faire des enquêtes. Elle souligne cependant l'attitude de personnes isolées qui disent "ces dossiers ne concernent que moi, vous n'avez qu'à me les donner", surtout pour les dossiers concernant les spoliations. Nous lui avons affirmé que nos adhérents, très bien formés et informés, ne tenaient jamais ce genre de raisonnement. Le CARAN est actuellement fermé pour rénovation jusqu'au mois de juillet (au moins) et certains documents peuvent être examinés à la salle de lecture de la Bibliothèque nationale. Toutes les nouvelles mesures entreront en vigueur dès la réouverture du CARAN. (Micheline Gutmann) Les naturalisations au CARAN : une bonne nouvelle !
  • 15. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1155 My name is Emile Weil. I was born in a house in New Orleans on Melpomene Street near Baronne Street, January 27, 1899. I was born at home because, at that time, it was not the custom for children to be delivered in hospitals. I am the son of Bena Weil nee Wolf and David Leopold Weil. Although my life has been very placid and uneventful, the story of my maternal grandparents' entry into the United States, and the romantic meeting of my mother and father, is out of the ordinary, and therefore, of great interest. One must remember that I was born long after the death of my maternal grandfather and was very young at the time of my paternal grandparents' deaths. So the tales I am relating were told to me primarily by my father and mother and by my maternal grandmother and several uncles who lived in Chicago and visited us periodically. These stories have persisted among members of my family, with slightly varying recollections of the same tales repeated by different branches of our family. Since there are no longer any relatives who have lived longer than I, and therefore no one with a more direct knowledge of the facts to whom I can refer for confirmation, I began to search for documents and records, in order to attest to the facts as generally accepted by our family members. My search of old papers retained by my sister after my mother's death uncovered some documents and family Bibles which attested to some of the facts and dates. Several trips to the cemetery and close examination of old headstones threw more light on the facts. Further research of library books and papers relating to Maximillian's reign in Mexico furnished more data sources for documentation of facts and related assumptions. I do know that my grandmother, Biena Maier Weil, was born in Germany on July 23, 1832, and my grandfather, Leopold Weil, was born in Ingwiler, Alsace, on July 12, 1836.These were my father's parents who were married about 1856. As was the custom of that day and time, after my grandparents had settled in a home in New Orleans, they contacted a young girl from my grandmother's former home in a rural area near Wiesbaden, in Hesse, Germany. She came to New Orleans to live in their home. This was an ideal arrangement, for it provided the newcomer with an education and by the same token, provided my grandmother with inexpensive domestic help. The most consistent story of the entry into the United States of my maternal grandmother was told to me by my mother and her brothers when I was a young child. They were all convinced that my grandfather came to Mexico with the French expeditionary forces accompanying Emperor Maximillian, under command of General Bazaine. I have looked up the history of the expeditionary forces and found that there were several countries involved, Spain, Austria, Belgium and France. I have also learned that Maximillian was the political leader of the invastion, and that Bazaine, a French general, was the military leader. The family stories I heard all coincide with the fact that my grandfather was a Frenchman from Paris, and was a non-commissioned officer in Maximillian's guard. This whole story sounds like a plot out of a modern soap opera, but although much of the tale is heresay, I am convinced that it is true, due to the fact that it was told to me by my mother, father and several of my uncles. Certain documentation also confirms most of the facts. In 1866 Napoleon III, Emperor of France, ordered all French forces in Mexico to return to France, and by early 1867 all of the expeditionary forces had been withdrawn from Mexico. Maximillian refused to return and he and several thousand of his guardsmen attempted to defend themselves against the insurgent troops of deposed President Benito Juarez. The Mexican army under Juarez defeated Maximillian's small forces at Queretaro in May, 1867. The captured guardsmen were being returned to Mexico City for trial and execution when my grandfather escaped. The story, repeated by my mother and her brothers, was that my grandfather's escape from Mexico was aided by some Catholic nuns who loaned him nun's garb to evade the "Rurales" who at that time were guarding the border to prevent French soldiers from escaping into the United States. No one of my informants was sure at what point he entered the United States, but they were all positive that it took several months from his entry to walk to New Orleans. Remember, this part of Texas and Louisiana was still in the hands of the Confederate forces. No one professes to know how or why he became acquainted with the Leopold Weil family upon his arrival in New Orleans. They were of German origin and he was a Parisian Frenchman. However he was a Jew and perhaps because of this fact, he was The story of Emile Weil from New Orleans By Betty Weil
  • 16. accepted as a refugee from Mexico by a Jewish family in New Orleans. The romantic part of this tale is the fact that my maternal grandparents met in the New Orleans home of my paternal grandparents. It was in their home that the French ex-guardsman, Emile Wolf, married the German girl protegee of my paternal grandparents. The newly married couple left New Orleans and traveled by train to Chicago, where he opened a small jewelry store at 319 South Halsted Street. She bore him three sons and one daughter, and the jewelry business prospered. More than twenty years later, my father and one of his brothers (he had six brothers) decided to make a trip from New Orleans to visit the Chicago World's Fair. My grandmother, Mrs. Leopold (Biena) Weil, requested that her sons visit the Wolf family, reminding them that Mrs. Emile (Frances) Wolf was their former protegee, who had lived in their New Orleans home until her marriage. The two young men probably no longer remembered her. It was during this Chicago visit that my father became romantically interested in the only daughter of the Wolf family. She was named Bena, in honor of Mrs. Biena Weil, the mother of the New Orleans family with whom Mrs. Wolf had lived until her marriage. After a six-months courtship, and a twelve- months' engagement, they were married in Chicago and established their home in New Orleans. Their engagement was announced Sunday, October 15, 1893, and their wedding celebrated October 16, 1894. Notes - Leopold Weil, July 26, 1836 - February 20, 1905. - Biena Maier Weil, July 23, 1832 - October 19,1908 - At Home Invitation, October 15, 1893. - Marriage Certificate, Chicago, Illinois, 16 October 1894, Mr. David L. Weil and Miss Bena Wolf. Sources - Juarez and his Mexico, The Viking Press, New York, 1947, p.57. - Encyclopaedia Britannica, Vol. 14, 1973, p. 1137. - Motif Index of Folk Literature, Vol. 4, p. 306. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1166 Londres Dans le n° 15 de GenAmi, nous avons illustré une histoire des Juifs de la Jamaïque par l'étude généalogique d'une famille Cohen dont nous recherchions l'origine. Depuis, quelques corrections ont été apportées mais surtout une très probable et intéressante ascendance a pu être dessinée. Grâce à l'obtention de plusieurs testaments, il nous a été possible de remarquer la grande richesse des frères Henry, Hyman et Judah Cohen (décédés en 1845 et 1838), "wardens" de la Grande synagogue. Ils étaient liés principalement avec les frères Joseph, qui occupaient la même fonction, étaient presque aussi riches et avaient fondé l'école juive de Londres. Nous avons trouvé, grâce à un autre testament, un ancêtre de la famille Joseph à Amsterdam (qui venait d'Allemagne). Les Cohen étaient liés à des familles d’Amsterdam et de Hambourg, comme les Hurwitz, les Van Oven et probablement aussi des Oppenheim. (Toutes ces familles sont citées par Cecil Roth dans son livre sur la Grande synagogue de Londres.) Amsterdam L'acte de décès religieux en 1830, de Mordecai Cohen, père centenaire de Henry, Judah et Hyman, le disait fils de Yehuda. En Alsace, un équivalent est Leib, mais à Amsterdam, c'est Levie. Le livre "Trouwen in Mokum" (Mariages à Amsterdam), nous a permis de retrouver le probable mariage en 1756 de Mordecai Levie Cohen avec Rachel Coenraad. Nous trouvons également le mariage du père Levie Mordecai Cohen avec Sara Mozes Gompert. Mozes Gompertz, le grand-père, assiste trois petits-enfants à leur mariage, leurs parents étant morts avant 1740. Serait-ce Mozes, aussi appelé Kosman qui avait épousé à Clèves Zippora Hameln, fille aînée de Gluckel Hameln ? Gluckel a raconté, dans ses célèbres mémoires, les fastes de ce mariage où s’étaient invités le futur roi Frédéric Ier de Prusse et sa cour . Hambourg La première hypothèse émise a été le rattachement à une famille Cohen d’Amsterdam, la deuxième est celle-ci : notre Mordecai Cohen, décédé à Londres en 1830, pourrait bien être le petit-fils du Mordecai dont nous allons parler ci-dessous.. Nous avons consulté notre ami Ernest Gompertz, spécialiste de la famille portant son nom. D'accord avec notre recherche à Amsterdam, il nous a fait nous reporter au livre de Gluckel Hameln qui raconte sa visite à Fürth à son cousin Mordecai Cohen de Hambourg où elle remarque le bel enfant Levie qu'elle caresse. La suite en page 18 Un parcours généalogique de Londres vers Amsterdam, Hambourg, Metz, Sierentz et Prague… Par Micheline Gutmann
  • 17. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1177
  • 18. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1188 ...Suite de la page 16 Mordecai était le fils de Elia Cohen, lui-même fils du premier rabbin de Hambourg, David ben Menachem Cohen-Hanau et de Ulk, fille de Natan Melreich et de Mata, grands-parents de Guttel Hameln. La suite va concerner quelques-uns de nos adhérents d'origine messine et alsacienne….et quelques lecteurs anonymes. Dans le livre Hamburg deutsche Juden, M. Grunwald cite les rabbins successifs de Hambourg et, parmi eux, Jonas Nathan ou Jonathan Eybeschultz. Ce dernier, venu de Prague, a été appelé à Metz où il fut Grand rabbin avant de remplacer le Grand rabbin Ezechiel ben Abraham Katzenellenbogen à Hambourg. Nous ne raconterons pas la querelle des amulettes, une cabale, montée par Jacob Emden, dont il a été victime à Hambourg, Metz et Alsace Plusieurs enfants et petits-enfants de Gluckel Hameln ont fait souche à Metz, où elle se trouvait à la suite d’un malheureux second mariage, en particulier des enfants de Zippora. Ce sont les familles Gompertz, Schwabe, Willstadt, puis Cahen d’Augny... D’autre part, Grunwald raconte que l'épouse de Jonathan Eybeschutz, Elkele Spira, était la fille de Moses Isaac Spira, le maître de Jonathan Eybeschutz qui officiait à Prague après avoir été rabbin de Lissa et de Jung-Bunzlau. Moses Isaac Spira avait épousé une fille du riche Mordecai Cohen de Hambourg. Or Rebecca, fille de Jonathan Eybeschutz et Elkele Spira-Levy, s'est mariée à Metz en 1747 avec Isaac Nathan Aron de Phalsbourg. Parmi les descendants, Moyse Aron devient en 1808 à Sierentz Moyse Spiro, reprenant le nom de son ancêtre. Il avait épousé, en 1773, Eve Ullmo de Sierentz (une belle- sœur d'Emmanuel Hauser, fils d'Alexandre). C'est ainsi qu'en remontant la branche paternelle anglaise de Philippe Gutmann jusqu’à Hambourg, en redescendant du côté alsacien, on se retrouve dans sa famille maternelle. Prague Une fille d'Isaac Nathan Aron, née à Phalsbourg assistée de sa mère Rivka (Rebecca) Eybeschutz, a épousé, en 1778 à Sierentz, Joseph Lang. Le couple est absent de Sierentz en 1784, c'est pourquoi nous pensons que c'est la même Elkele Aron, veuve, qui s'est remariée avec le rabbin Nathan Tiah Weil (1756 Prague - Karlsruhe 1829) fils de Nathan Tiah Weil (1756 Prague - 1805 Karlsruhe) et Gitele Eger. Sources - Mariages à la Grande Synagogue de Londres de A. Shire - Histoire de la Grande Synagogue, de Cecil Roth -Trouwen in Mokum (mariages à Amsterdam) Verdonner - Mémoires de Guttel Hamelm - Histoire de la famille Gompertz par Dr David Kaufmann et Max Freudenthal - Hamburg deutsche Juden, M. Grunwald - Contrats de mariage en Lorraine (Jean Fleury) - Contrats de mariage en Alsace (S. Picard et A. Fraenckel) Une histoire de la famille von Halle - Auteur inconnu, Renate Herzog et Micheline Gutmann Cette histoire familiale nous a été traduite par Renate Herzog dont une cousine a épousé un von Halle. Il lui a été impossible de connaître qui a effectué cette étude, certainement un descendant de la famille, perdu de vue. Cependant, cette étude recoupe presque tous les renseignements que nous avons pu obtenir par différentes sources, en particulier Hamburg deutsche Juden, de M. Grunwald. Comme nous venons de parler de Hambourg et plus loin (page 23), nous mentionnerons Feibelmann Cleve ; il semble opportun de l’insérer ici. Ei italiques, nous indiquons quelques compléments que nous avons retrouvés dans les mariages à Amsterdam. Première génération Abraham Jacob von Halle1 , fils de Jacob Levin von Halle, arriva à Hambourg vers 1680. Il se maria avec Brendl, fille de Samuel Elb. La famille Elb, qui s'appelait également Luebke, habitait déjà à Altona en 1612, date à laquelle Feibelmann Luebke reçut une lettre de protection du comte de Schauenburg. En ce qui concerne la particule "von", on se demande encore si elle a un rapport avec un lieu d'origine. En nous fondant sur une supplique des anciens de la Communauté juive, du 7 septembre 1735, adressée à sa majesté le roi de Danemark et de Norvège, il semble qu'il s'agisse d'un titre. Les deux chefs de la communauté, Abraham Rothschild et Abraham von Halle, adressèrent une requête au gouvernement afin d'obtenir une réduction des "taxes de protection". Dans un document public des archives d'Etat d'Altona, la réponse du roi du Danemark, à Copenhague, adressée aux présidents Abraham Rothschild et Jacob von Halle, est mentionnée : désormais, ils devront payer 1200 ducats. Pendant plusieurs décennies, Abraham von Halle a été le président de la communauté juive d'Altona. Sa charité était aussi exceptionnelle que sa fortune. Lui et son ami Joel Shuh étaient chargés du
  • 19. GeenAmi n°19 - Mars 2002 1199 contrôle à la Bourse de Hambourg, où ils devaient surveiller la qualité des marchandises et les bonnes manières des visiteurs juifs. Si l'un d'entre eux commettait une infraction, une amende lui était imposée par la communauté. Aux archives d'Etat de Hambourg, se trouve la liste des taxes imposées aux Juifs pour l'année 1725. La fortune d'Abraham von Halle est estimée à 150 000 DM et il payait 1561 DM de taxes. Le 31 octobre 1719, avec le président Zacharius Daniel, il loua une maison à l'intérieur des anciens murs et ils créèrent une maison de prières pour la petite communauté d'Altona. Abraham von Halle mourut le 18 Shivat (février) 1736 et son épouse Breine, née Elb, le 11 Adar (février) 1743. Inhumés au cimetière d'Altona de Koenigstrasse, tombes n° 3103 et 3104. Deuxième génération 1. Wolf von Halle, né vers 1685, fut très tôt le successeur de son père en tant que chef de la communauté. Sur les listes de taxes, on peut voir qu'il cotisait pour plusieurs veuves. Il était marié en 1714 à Merla, fille du président de la communauté de Hambourg, Elias Lee Wiener. Par ce mariage, il se retrouvait oncle par alliance de l'écrivain Gluckel von Hameln. Wolf von Halle mourut le 12 février 1758 et son épouse le 12 mars 1768. Tous deux reposent dans le cimetière de Koenigstrasse, tombes 3026 et 3027. Les pierres sont bien conservées. Leur fille Mate (1712 Hambourg, 1769 Berlin) a épousé Meyer Levin Jaffé, à l'origine de la célèbre famille Itzig de Berlin Les autres enfants : 2. Samuel a épousé sa nièce Breine, fille de Philip Halle. Il meurt le 23 Adar 1742 et Breine le rejoint le 23 Tamus 1757. 3. Levin et Hitzel Halle meurent en 1754. 4. Elias, marié à Matz, fille de Falck Knorr, décède à un âge avancé en Ellul 1805 et Matz le 9 Tevet 1777. 5. Hirsch (Hartog) von Halle, président de la congrégation, marié avec sa nièce Mate Cleve, fille de sa sœur Reischel. Il meurt le 18 Nissan 1790. 6. Simon von Halle se fixa à Berlin où il paya 40 DM de taxes. 7. Bella épousa Moses Oppenheim. Il y a pourtant un mariage à Amsterdam en 1737 (723-6) de Bele Abraham von Halle, née à Altona en 1717 assistée de sa mère Breine Samuel (Elb), avec Isaac Eliazer Cohen, né en 1713, fils de Eliazer Mordecai Cohen. On retrouve ici le Mordecai Cohen mentionné dans l’article précédent. On trouve également un mariage en 1761 (738-59) où Bele Abraham von Halle assiste sa fille Gelle Isaac Cohen, née en 1738, le marié étant Hermann Eliazer Kijser, né en 1731. 8. Reischel épousa Mendel ou Menachem Mann, fils de Moses Cleve, d'Amsterdam. De cette branche sont issus les Cleve descendant de Abraham Halle. 9. Feibelmann-Philip von Halle épousa Zippora. Son nom était celui de son ancêtre Feibelmann-Philip Elb. Ce prénom se répéta durant plusieurs générations. Décédé le 2 Nissan 1741, tombe n° 3171. Son épouse, Zippora Aron Lévy, est décédée Ischvi (octobre) 1745, tombe n° 3555. Mariage à Amsterdam en 1720 (712-90) Philip Abraham von Halle, né en 1699 x Sipora Aron Levie née en 1702. Tuteur Salomon Fles. Parmi les descendants - Abraham Feibelmann von Halle mourut à un âge avancé, le 24 janvier 1813. Fut marié à Sarah, fille de Abraham Goldsticker et Jette Wohl, décédée le 26 août 1776. - Feibelmann-Philip, fils de Abraham Feibelmann von Halle, né en 1764, est mort le 18 décembre 1830, inhumé au même cimetière d'Altona, section Hambourg n° 506. Marié à Hannah, fille d'Abraham Goldsticker et Jette Wohl, née en 1768, morte le 23 juillet 1833, section Hambourg n° 617. - Philip, fils de Philip von Halle, né en 1799 à Altona, marié le 22 décembre 1824 à Rendsburg avec Betty, fille de Jacob Karsten Nathan, et Rosa née Joseph à Rendsburg en 1801. Il meurt à 40 ans le 23 janvier 1840. Il repose au cimetière de Rentzelstrasse à Hambourg. - Moses, fils de Philip Philip von Halle est né le 24 décembre 1823 à Hambourg, décédé le 17 mai 1889. Inhumé à Ohlsdorf, marié le 24 mai 1853 avec Elise, fille de Simon Aaron, née à Altona le 19 octobre 1825, morte à Hambourg le 10 novembre 1906 ( ?), inhumée à Ohlsdorf, tombe n° 600. - La sœur de Moses Philip von Halle, Hannchen, épousa Philip Isaac Josias. Tous leurs enfants émigrèrent aux U.S.A. Les sources qui ont permis de reconstituer la descendance de cette famille sont des actes enregistrés, des archives, des inscriptions sur les pierres tombales. Nota : 1. Abraham von Halle avait au moins un frère, Daniel.
  • 20. 2200 GeenAmi n°19 - Mars 2002 France Raphaël Lévy, une erreur judiciaire sous Louis XIV, par Joseph Reinach, une copie de l'édition de 1898, librairie Delagrave, réalisée par Denis Lévy pour GenAmi. Prêt possible. Accusé d'avoir enlevé et tué un enfant chrétien sur le chemin de Metz à Boulay, Raphaël Lévy fut supplicié et brûlé vif le 17 janvier 1670. Le récit fourmille de détails et de noms de Juifs de Metz. Tables du Memorbuch de Metz (1720 - 1849) par Jean-Claude Bouvat-Martin, édition du CGJ. Acheté. Liste de décès à Metz. Les documents suivants peuvent être photocopiés : Juifs établis en Lorraine avant la paix de Ryswick, copie d'un document des archives de Meurthe-et-Moselle (3F502), 2 pages, don de Denis Lévy. qui nous a dit : "Les traités de Ryswick ont été signés en 1697, à Ryswick (aujourd'hui Rijswijk), ville hollandaise des faubourgs de La Haye. Ils mirent fin à la guerre de la ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance. L'état que je vous ai passé n'est pas daté, mais d'après les historiens, il a dû être établi vers 1706." Ce document contient des noms de Juifs établis dans différentes communes de Moselle avec indication sur la date de leur arrivée et parfois le lieu de naissance. Liste des circoncisions opérées par le mohel Isaac Schweich (1775-1801). R.EJ, 1906. 20 pages. Nombreuses et précieuses informations sur le mohel et sa famille. 241 circoncisions concernent des familles de Metz, Louvigny, Vallières, Vantoux, Nancy, Paris (nombreuses familles de différentes origines), Versailles. Il était une fois Imling, un article de la Revue du Consistoire de la Moselle. Don de Bruno Bloch. Histoire des Juifs de la commune depuis 1701. Inscriptions hébraïques et juives à Bidache, Labastide-Clairence (Basses-Pyrénées) et Peyrehorade (Landes). Par Gérard Nahon. R.E.J. 127. A Bidache, la tombe la plus ancienne date de 1670, les noms sont Aboab (1686), Alasar, 5 Antunes, 11 Dacosta, 14 Gomes, des Henriquez, Lopez, Mendes, Rodrigues, Silva… A la Bastide, des Alvares, Nunès, Paz, Péreira, Rodrigues…A Peyrehorade, des Aboab, Acosta, Bais, Cardoso, Dias, Gomes, Léon, Lopes, Mendez, Nunes, Mocata, Rodrigues, Sosa …etc. Dans le 2e cimetière de Peyrehorade, Aboab, Bais, Bologne, Cardoze, Leon...etc. Les documents contiennent une description détaillée des tombes et un index. Notice sur Abba Mari de Lunel, qui s'appelait aussi Astruc, rabbin philosophe qui a vécu autour de 1300, par Henri Gross. R.E.J. 4, 1882. Les Juifs de Montpellier au 18e siècle, par Salomon Kahn. R.EJ 3, 1896. Documents sur les Juifs d'Avignon. R. E J. 10, 1875. Luxembourg La présence juive au Luxembourg, du Moyen Age au 20e siècle, de Laurent Moyse et Marc Shoeentgen, publié par le B'nai Brith du Luxembourg. Un recueil d'articles d'historiens concernant l'histoire des Juifs de ce pays (un seul en allemand, les autres en français). Don de Laurent Moyse. Angleterre Les mariages à la New Synagogue de Londres de 1771 à 1838, un CD-Rom édité par Frank Gent, remarquable travail de l'équipe qui a publié les mariages à la Grande Synagogue. Réalisé d'après les microfilms des mormons et les archives du Dr. Susser. Peut être lu sur PC ou sur MAC dans différents formats (.xls, .pdf, .htm, .slk). Prix record de $8. Possibilité de voir le site : http://susserarchive.org.uk Pays-Bas Le bon état de nos finances, la générosité de certains adhérents et leur nombre croissant nous ont permis de commander à peu près toutes les brochures publiées par la société de généalogie juive néerlandaise, qui contiennent quelques dizaines de milliers de noms. Nous attirons l'attention sur ces familles juives qui ont été nombreuses aux Pays-Bas, grâce à l'accueil précoce qui leur a été fait, dès le 16e siècle. Plus tard, elles ont rayonné dans tous les autres pays d'Europe puis dans le monde entier. Plusieurs de nos adhérents sont descendants de ces familles. Un dictionnaire néerlandais-français est à la disposition des visiteurs de la bibliothèque. Pour Amsterdam : Registre des mariages juifs séfarades d'Amsterdam Acquisitions
  • 21. GeenAmi n°19 - Mars 2002 2211 de 1650 à 1911. Il contient très souvent le nom des parents. Index des mariages de la communauté askhénaze d'Amsterdam, de 1723 à 1811. Adoption de noms à Amsterdam, en 1811 et 1826 chefs de familles et enfants. Index des noms et patronymes incluant les épouses et veuves connues. Pour la province de Noord-Holland, sauf Amsterdam : Mariages juifs de Hollande et West-Friesland de 1710 à 1794. Habitants juifs jusqu'en 1813, avec adoptions de noms. Le cimetière juif de Haarlem de 1887 à 1974. Pour La Haye : Adoption de noms ashkénazes à La Haye en 1811 Registre de circoncisions de Menachim ben Sjemarja Zalman 1737 - 1812, concerne également Leyde. Circoncisions et naissances de la communauté séfarade de La Haye de 1755 à 1818, mariages de 1711 à 1714 et de 1730 à 1778, décès de 1711 à 1724. Les membres de la communauté juive de La Haye en 1811, ceux qui y sont nés depuis 1765. Mariages à La Haye de 1681 à 1811, avec index. Pour Rotterdam : Adoption de noms, avec enfants, liste révisée en 1996. Mariages à Rotterdam de 1611 à 1811, avec villes d'origine et un index des épouses. Circoncisions de 1737 à 1811 (sauf 1788 à 1792). Inhumations à Rotterdam de 1640 à 1812. Province de Zuid-Holland (Hollande du sud), sauf La Haye et Rotterdam : Habitants juifs de Leerdam jusqu'en 1900, partiellement avant 1811. Les Juifs de Leyde depuis environ 1700, avec index. Les habitants juifs de la Hollande du sud avec adoptions de noms. Province de Drente : Les habitants juifs de la province de Drente, 1813. Province de Friesland : Les habitants juifs de la province de Friesland au milieu du 19e siècle. Les habitants juifs de la province de Friesland jusqu'en 1813, avec adoptions de nom et plusieurs cimetières jusqu'au 20e siècle. Province de Gelderland : Les habitants juifs de la province de Gelderland entre le Rhin et l'Ussel, jusqu'en 1813, adoptions de nom avec enfants et le cimetière juif d'Arnheim au 19e siècle. Les habitants juifs de la province de Gelderland, et de l'Ussel. Les habitants juifs de la province de Gelderland, sud du Rhin. Province de Groningen : Circoncisions, habitants sujets à des taxes de la province de Groningue, jusqu'en 1813. Province de Limburg : Habitants juifs de la province de Limbourg, aussi partiellement après 1813. Province de Overijssel : Habitants juifs de la province d'Overijssel, jusqu'en 1813, (sauf partie nord) avec adoptions de nom. Habitants juifs de la partie nord de la province d'Overijssel, jusqu'en 1813, avec adoptions de nom. Province d'Utrecht : Habitants juifs de la province d'Utrecht jusqu'en 1813, avec adoption de nom. Province of Zeeland : Habitants juifs de la province de Zélande, jusqu'en 1813, avec adoption de nom. Les cimetières juifs de Middleburg : le cimetière portugais de 1656 à 1721 et le cimetière ashkénaze de 1759 à 1946. Province de Noord Brabant : Habitants juifs de la province de North-Brabant, aussi partiellement après 1813. Tilburg: circoncisions de 1848 à 1879. Allemagne actuelle : Provinces de Friesland : index des habitants juifs de 1700 à 1945. Divers : Index de tous les noms de juifs ashkénazes apparaissant dans les publications de la société de généalogie juive néerlandaise, sauf Amsterdam. Nous rappelons à nos lecteurs que l’un des plus importants ouvrages généalogiques pour les Pays-Bas est le livre en deux tomes des mariages juifs à Amsterdam, de Verdooner. Général Beit Rabbanan par Chaim Freedman, auteur de la descendance du Gaon de Vilna. L’auteur énumère et commente les sources de la généalogie rabbinique.
  • 22. GeenAmi n°19 - Mars 2002 2222 Bergha (Haut-Rhin), n° 97, 4e trimestre 2001 Familles de Lauterbach, inventaires après décès, 1788-1791. Sont cités Le 24.04.1786, Menges Bloch de Soultz, Leib Dreyfus de Soultzmatt. Le 11.11.1788 et le 21.11.1783, Moyses Bernheim de Soultzmatt. Notariat ancien de Wittelsheim Le 21.03.1715, Jacob Berlin de Wattwiller Le 08.07.1715, Daniel Reinau de Soultz Le 11.01.1717, Daniel Steiner de Soultz Le 30.04.1717, Hirtz Steiner de Soultz Le 20.10.1720, Marx Schwob de Wittelsheim Le 21.08.1771, vente d'une maison de Schweighouse à Salomon Brunschweig de Uffholtz. (M.G.) Revue du CGJ n°68, hiver 2001 Jean-Pierre Kleitz présente le document préparatoire au dénombrement de 1784, pour la commune de Rosheim, qui fournit de précieux renseignements complémentaires par rapport au recensement lui-même : ascendance, âge, profession, possessions... Seuls quelques-uns de ces documents sont connus. Jacob Schleichkorn retrace l'histoire de Michel Lévy, né à Paris en 1880 et enterré au cimetière juif de Biloxi dans le Mississipi... Les recherches conduisent en Pologne. Pierre Lautmann donne un extrait de ses imposantes recherches sur les Juifs dans les armées de la Révolution et de l'Empire, avec quelques portraits et des chiffres statistiques. (B.B.) La presse généalogique Nouvelles brèves Le site Internet spécialisé de la Mairie de Paris …Permet d'obtenir par la poste, sans frais, et assez rapidement, tous actes de naissance, mariage, décès, même sans connaissance de l'arrondissement ou de la date exacte, dès lors que la filiation est avancée. Il suffit de donner des informations relatives à la carte d'identité, elles sont sécurisées. Les documents concernés sont des photocopies des originaux. (M. Alezra) https://www.mairie-paris.fr/forms/ Il ne faut pas oublier que la loi sur les délais de communication des actes continue à être valable pour le moment : délai de 100 ans pour actes de naissance et de mariage, 50 ans pour les actes de décès. L'accès est plus facile, mais la loi davantage respectée. En outre, on exigera que vous donniez la raison de votre demande. Il vaut mieux parler d'histoire familiale que de généalogie. La C.V.I.S., commission pour l'indemnisation des victimes des spoliations, intervenues du fait des législations antisémites durant l'Occupation, a ouvert un site Internet http://www.civs.gouv.fr Le cimetière juif de L'Isle-sur-Sorgue Dans le numéro 5 de GenAmi, en 1998, notre administrateur Jean-Claude Hérelle-Carcassone nous racontait sa découverte du cimetière juif de L'Isle-sur- Sorgue, dans le Vaucluse, laissé à l'abandon et enfoui sous une forêt de ronces. Il avait nettoyé une petite zone et essayé d'alerter les administrations et associations juives locales, sans résultat. Notre article, reproduit intégralement sur notre site Internet, a réveillé les consciences. Récemment, un groupe de jeunes s'est proposé d'effectuer le nettoyage de ce cimetière. Jean-Claude Hérelle-Carcassone a fait appel à des spécialistes afin de diriger ces travaux sans risque de détériorer les inscriptions sur les stèles. Le mois de la généalogie juive d'Avotaynu "Jewish Genealogy Month 2002 will be Nisan 5762, March 14-April 12. The theme this year is "From Generation to Generation". A poster is being created again by Caroline Guillot of GenAmi that has as its central theme a family album. Five copies of the poster will be distributed to each Jewish genealogical society in February..." (Gary Mokotoff, Avotaynu, Inc.) Le poster peut être vu sur le site : http://www.avotaynu.com/poster.htm La disparition de GenAmi à la bibliothèque de l'A.I.U. Pendant quelques semaines, GenAmi n° 17 avait disparu des rayons en accès libre de la bibliothèque de l'A.I.U. Un oubli sans doute puisque la revue est revenue. Pendant cette absence, la revue a été demandée plusieurs fois par des habitués de la bibliothèque. Cet incident a permis de nous rendre compte de l'intérêt que suscite notre revue (nous avons très peu de réactions de nos adhérents sinon le renouvellement de leur abonnement). Nous espérerons que toutes ces personnes intéressées par notre bulletin nous rejoindrons bientôt (M.G.)
  • 23. GeenAmi n°19 - Mars 2002 2233 Questions Pierre Kogan recherche Dublon Maurice, né 30/3/1901 à Saint-Dizier convoi de dépor-tation 74 du 20/5/1944. Il possède une photo datée de 1938 de Maurice Dublon avec une femme et 4 enfants, dont les dates de naissance devraient s'échelonner entre 1927 et 1933. Il habitait à Saint-Dizier en 1944, ainsi que son frère et sa sœur : Dublon Georges, né 16/7/1897 à Saint-Dizier, convoi de déportation 68 du 10/2/1944 et Dublon Jeanne, veuve Guisgand, née 24/6/1893 à Suippes 51600, postière, convoi de déportation 68 du 10/2/1944. Ni dans le CD sur la Shoa du CDJC, ni dans le Mémorial de Serge Klarsfeld, il n'est fait mention de la déportation d'enfants Dublon de Saint-Dizier. Pierre Blin recherche les informations suivantes (questions 2 à 4) Postérité de Léopold Lévy né en 1856, marié le 12.10.1886 à Bruxelles avec Rochny Rachel Landauer née à Bruxelles le 13.09.1862, dont au moins une fille, Nelly, épouse de Louis Calmar, demeurant à Ermont (95) en 1947. Décès de Jassuda Lunel né le 03.03.1767 à Cavaillon, marchand d'Alais en l'an II, négociant colporteur à Nîmes en 1818, année de la mort de sa femme Léa Demillaud. Décès de Jacob Moïse Norzy né à Bordeaux le 30.01.1789, agent de change, et de son épouse Esther Chérie Astruc née à Bordeaux le 24.06.1792, respectivement décédés après 1853 et 1878. Francine Pallard recherche des informations concernant (questions 5 et 6) Jeanne Lufkovitz (Cracovie 1804-Marseille 1871) épouse de Samuel Marx et mère de Caroline Marx. Saul Alphandéry (né à Carpentras 26/4/1779) de Samuel et Esther Crémieux est-il bien le père d'Esther Alphandéry (1807 St-Rémy-de Provence -12/8/1843 Nîmes), de Saul et d'Anous Baze, épouse de Jassuda Montel (9/10/1797 Nîmes - 16/9/1850 Nîmes) ? Q 19/6 Q 19/5 Q 19/4 Q 19/3 Q 19/2 Q 19/1 Questions et Réponses Courriers des lecteurs et correspondants Dossier séfarade De Georges Graner : remarque sur le dossier très détaillé consacré aux Séfarades. Aux pays cités, il faudrait ajouter la Hongrie, point de rencontre entre les ashkénazes majoritaires et les séfarades. Je peux par exemple citer mes ancêtres Gottdiener, qui veut dire serviteur de Dieu en Allemand. Ils s'appelaient autrefois Ovadia, serviteur de Dieu en hébreu. Leur itinéraire aurait été le suivant : Espagne - Afrique du Nord - Turquie puis Hongrie quand les Turcs ont envahi ce pays. Ils ont été parmi les premiers à planter le tokay, le roi des vins, le vin des rois. Famille Homberg De Micheline Gutmann, qui a posé à Ernest Gompertz, correspondant néerlandais spécialiste de la famille portant son nom, la question suivante : "Regina Hartog Homberg du Havre, mariée en 1761 à Amsterdam avec David Salomon Gompert, fils de Salomon Philip, est probablement le fils de Salman Gomperts fils de Feibelman Cleve. Pouvez- vous confirmer ?". Voici la réponse traduite en français : "Oui, je confirme. Le mariage de David Salomon Gomperts avec Reijna Homberg peut être trouvé dans Trouwen in Mokum, DTB 738-236. J'ai regardé le texte de l'acte : David Salomon Gomperts d'Amsterdam, juif, 22 ans, habitant Swaenenburgwal, assisté de son père Salomon Philip Levy Gomperts…et …Reine Hartog Homberg du Havre de Grace, 23 ans, habitant Weesperstraat, assistée de sa mère Susanna Heijmans. L'orthographe est fidèlement rapportée. Salomon Philip Levy Gomperts est aussi connu sous le nom de Salman Cleve, Salman Gompertz et Schlomo Kleve, probablement né vers 1701 à Amsterdam, il a été d'abord marié (Rotterdam 21.05.1723) à Sara Elias, décédée en 1762 et inhumée à Muiderberg comme épouse de Zalman Kleef. Son 2e mariage a eu lieu le 8.11.1764 (Trouwen in Mokum DTB 741-12) avec Martha Magnus Hijman. Le père de Salomon Philip Levy Gomperts était Philip Levy Gomperz, marié à Schönle Salman Drumm. Il était connu sous les noms de Philip Levin Cleve, Feibelman Cleve et Josua Feibelman." Par ailleurs, Ernest Gomperts ne pense pas que Susanne Gomperts, épouse de Henri Homberg, soit la fille d'un Hyman Gompertz dont on ne trouve pas trace ; il émet l'hypothèse que Hyman (= Hartog = Henri) serait le prénom du mari décédé.