2. La logistique :
À l’origine c’est un terme militaire qui signifie : «
Ensemble des activités menées en soutien des armées
permettant de vivre, de se déplacer, de combattre et
d’assurer les évacuations et le traitement médical des
combattants. »
Par extension, c’est un terme économique qui signifie «
Ensemble des activités permettant de gérer les flux
physiques et d’information aux moindres coûts et en
respectant des conditions de délais et de qualité ; la
logistique comprend les manutentions, la gestion des
stocks, l’entreposage, les transports, les
conditionnements, les approvisionnements, les
techniques du commerce international…. »
3. Au milieu des années 80, le Maroc a commencé à
ouvrir son économie afin de dynamiser sa croissance.
De 1983 à 2003, le taux d’ouverture de l’économie est
passé de 40 à 55%. Les exportations ont augmenté
d’une moyenne de 8,7% par an, qui s’est traduite:
1995 : Accord d’association avec l’U.E.
2003-2007 : Accords de libre échange avec les Etats-
Unis, Tunisie, Egypte, Jordanie et la Turquie.
2008: le statut avancé avec l’U.E.
L’exportation est devenue l’un des piliers de l’économie
marocaine.
4. Introduction
Problématique
Partie 1 : Situation de la logistique au Maroc
section 1: La logistique interne et externe
section 2: Le défi de la logistique Marocaine
Partie 2 : Nouvelle stratégie logistique
section 1: Objectifs et impacts généraux de la nouvelle
stratégie
section 2: Stratégie sectorielle de logistique au Maroc
Conclusion
5. Quel est le défi à relever dans la logistique
Marocaine ?
Quelles sont les mesures prise par le
Maroc pour développer sa logistique ?
6. Englobant l’ensemble des activités qui concernent les
flux de produits et d’information, la logistique permet
une meilleure optimisation des ressources et la
réduction des coûts. Pour le Maroc, les principaux
maillons de la logistique du commerce concernent,
en amont, l’achat de matières premières, le transport
international, le passage de frontière, la gestion
documentaire, le dédouanement, le transport local et la
gestion des stocks. En aval, ces maillons concernent le
traitement des commandes par l’entreprise étrangère,
les expéditions, le transport international (y compris le
transit au Maroc) et la gestion des stocks de produits
finis.
7. Le coût de la logistique au Maroc :
Selon les estimations du Ministère de l’Equipement et du
Transport et de la banque mondiale, les coûts totaux de la
logistique au Maroc se sont élevés à environ 20% du PIB en 2006.
Ce ratio est supérieur à celui des pays de l’Union Européenne y
compris ceux qui l’ont intégré en 2004 dont le ratio se situe entre
10 et 16%. Des grands pays émergents comme le Mexique, le
Brésil et la Chine ont, quant à eux, des coûts logistiques de
l’ordre de 15 à 17% du PIB.
Selon le Ministère du Commerce et de l’Industrie, les coûts
logistiques représentent la moitié aux deux tiers du coût du
travail au Maroc. Leur part dans la valeur ajoutée totale créée
varie, suivant les secteurs, entre 25% et 60%.
8. Le faible développement des prestataires logistiques et
le manque de sensibilisation à l’importance de la
logistique parmi les entreprises marocaines .
Les temps d’attente sont aussi une contrainte forte qui
résulte pour partie de la non séparation entre les trafics
passagers et marchandises.
les structures des entreprises non adaptées à la logique
logistique.
L’infrastructure au sens logistique est défaillante.
9. Pour son commerce extérieur, le Maroc repose quasi-
exclusivement sur ses ports avec une part estimée à près de
98%. La part du transport aérien de marchandises est
extrêmement limitée puisqu’elle compte pour environ 0,1% du
commerce marocain (mesuré en tonnes échangées). Quant au
transport terrestre, il ne peut être utilisé qu’à destination des
pays voisins. Par contre le transport maritime (qu’il soit
effectué en vrac, par conteneur ou par navire roulier)
demeure le principal mode de transport. Le Maroc dispose de
33 ports, dont 12 ouverts au commerce extérieur, réalisant un
trafic annuel de près de 92.3 millions de tonnes en 2012. Les
ports de Casablanca, Jorf Lasfar et Mohammedia s’accaparent
à eux seuls 78% du trafic portuaire national.
10. la logistique doit permettre aux entreprises marocaines
d’améliorer leur compétitivité.
Conscientes de ces enjeux, les autorités se sont
investies dans:
- Les autoroutes, les gares routières et au réseau
ferroviaire, dans la création du train à grande vitesse,
extension de Tanger Med II, l'entretien des routes, la
construction de 2000 Km de routes rurales par an et
aussi de 700 Km de voie express et 384 km de nouvelles
liaisons autoroutières, l’entretien des aéroports.
11. Pour un pays dont l’avantage est principalement lié à la
situation géographique – qui facilite l’exportation – la
logistique doit absolument permettre « de réduire les
coûts de transaction et améliorer l’efficacité des
échanges internationaux. » Car pour le moment « les
coûts logistiques totaux représentent au minimum 25%
de la valeur ajoutée créée au Maroc mais ils peuvent
atteindre 60%. »
Les entreprises marocaines doivent donc prendre en
compte les contraintes de temps, de qualité ou encore
de fiabilité pour s’imposer sur le marché international.
12. 1. Contraintes et défis globaux :
- Vide institutionnel concernant la logistique et la gestion des
chaînes d’approvisionnement,
- Contractualisation nécessaire des relations
entreprises/administration des douanes,
- Présence limitée de fournisseurs tiers de services logistiques,
- Utilisation limitée de l’EDI,
- Déploiement faible des outils informatiques tout au long des
chaînes,
- Développement nécessaire de plates-formes logistiques,
2. Contraintes spécifiques au transport
- Ratio qualité/prix du transport interne est faible,
- Coût élevé de la traversée Tanger-Algéciras,
- Coût du passage portuaire au Maroc,
13. 3. Contraintes en amont des chaînes logistiques
- Accès difficile à certains intrants ou matières premières,
- Capacité limitée de contractualisation avec les fournisseurs
d’intrants,
- Gestion parfois difficile des régimes d’importation des intrants,
- Manque de fluidité dans les transactions financières
(notamment à cause des autorisations nécessaires de la part
de l’Office des changes),
4. Contraintes en aval des chaînes logistiques
- Normes imposées par les consommateurs,
- Visibilité limitée des besoins des consommateurs,
- Préservation de l’intégrité du produit tout au long de la chaîne,
14. 5. Contraintes liées aux procédures et à la structure interne
des entreprises
- Manque d’intégration de toutes les fonctions de l’entreprise
- Délai dans la mise en œuvre de mesure facilitant la chaîne
d’approvisionnement,
- Manque de ressources techniques spécialisées dans le
domaine de la chaîne d’approvisionnement.
Le Maroc bénéficie donc d’une position avantageuse liée à sa
situation géographique. Néanmoins, il reste encore beaucoup
d’efforts à accomplir en terme de logistique pour les
entreprises marocaines afin d’être compétitives sur le marché
international.
15. La logistique, les technologies de l’information et de la
communication, et les transports constituent un ensemble
perçu comme stratégique pour le tissu économique
Marocain qui, dans le cadre de la mondialisation, nécessite
une mise à niveau des entreprises, des infrastructures et
des institutions et la rationalisation de la gestion industrielle
et des services.
Afin de poursuivre le processus de renforcement de la
compétitivité de l’économie nationale, à l’export et à
l’import comme en interne, les autorités Marocaines se
sont donc fixées comme priorité la compétitivité logistique
des entreprises.
16. Une stratégie nationale logistique pour le développement
de la compétitivité logistique a donc été élaborée pour la
période 2010-2015. Pour la mettre en œuvre, une agence
nationale « agence marocaine de développement de la
logistique » AMDL a été créée, afin d’assure la coordination
et la mise en œuvre des importants projets prévus.
17. Réduction des coûts logistiques du Maroc : baisse du poids
des coûts logistiques / PIB de 20% actuellement à 15% à
l’horizon 2015.
Accélération de la croissance du PIB par l’augmentation de la
valeur ajoutée induite par la baisse des coûts logistiques
notamment à travers l’émergence d’un secteur logistique
compétitif.
Contribution du secteur logistique au développement durable
du pays, à travers la réduction des nuisances (baisse du
nombre de tonnes/kilomètres de 30% à l’horizon 2015,
réduction des émissions CO2 de 35% à l’horizon 2015).
18. 1. Développement d’un réseau national de zones logistiques multi-flux
5 types de plateformes (Conteneurs, Distributions et sous-traitance logistique,
Agro-commercialisation, Céréalières, Matériaux de construction)
2. Optimisation et massification des flux de marchandises
la massification des flux de marchandises autour des plates‐formes logistiques
l’augmentation de la capacité de stockage et la rationalisation de leur localisation
l’utilisation du mode de transport le plus adéquat.
3. Développement du tissu d’acteurs du secteur logistique
Communication sur les services logistiques
Accès transparent au foncier public mobilisé pour les zones logistiques
Mise à niveau des acteurs du transport routier de marchandises
Révision des critères d’accès et d’exploitation
4. Formation dans les métiers de la logistique
Création de 61 600 emplois à l’horizon 2015 et 173 000 emplois à l’horizon de
2030.
5. Gouvernance et régulation du secteur logistique
Comité de pilotage de la stratégie présidé par Monsieur le Premier Ministre et
constitué des départements ministériels concernés et de la CGEM
Agence Marocaine pour le Développement de la Logistique Nouveau
établissement public pour coordonner la mise en œuvre de la stratégie
19.
20. La « stratégie nationale de développement de la
logistique »a été arrêtée en avril 2010 dans le
cadre d’un partenariat public-privé. Prenant la
forme d’un contrat-programme pour la période
2010-2015, établie entre l’Etat et la confédération
générale des entreprises du Maroc.
Cette stratégie a été adoptée suite à une étude
menée par le cabinet Mc Kinsey, il s’agissait d’offrir
au Maroc « un plan d’action ambitieux » au double
objectif stratégique: améliorer le commerce
extérieur du Maroc avec l’union européenne et
favoriser l’émergence d’un secteur logistique
Marocain.
21. Cette stratégie s’inscrit parfaitement dans le processus
de libéralisation de l’économie nationale.
Son élaboration se présente aussi comme une suite
logique au développement sectoriel de l’économie
Marocaine. Le secteur de la logistique est transversal
et permet aux autres secteurs d’optimiser leur propre
compétitivité.
Apres l’adoption des divers plan sectoriels de
l’économie Marocaine (plan Maroc vert, plan Halieutis,
plan énergie, plan émergence, plan rawaj), une
stratégie pour la logistique s’imposait donc au nom de
la compétitivité nationale.
22.
23. 1/3 du foncier nécessaire au déploiement du réseau
national de zones logistiques a été mobilisé.
2,5 milliards dhs comme investissement public
mobilisé pour le développement des zones logistiques
de Casablanca et améliorer leur connectivité.
Construction sur 14 ha de la 1ère tranche de la
plateforme logistique de la SNTL à Zenata, la 2ème
tranche est en cours de réalisation avec une offre de
foncier logistique aux opérateurs privés de 7 entrepôts
construits de 6 000 m2 chacun.
Construction en cours sur 12 ha de la 1ère tranche de
la zone logistique MITA de l’ONCF.
24.
25. Le Maroc ambitionne de devenir un hub
logistique pour l’Afrique, et particulièrement
pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du
centre. Pour cela, un secteur logistique
performant est nécessaire pour s’imposer
comme le cas de l’Afrique du sud pour
l’Afrique francophone. Il est donc urgent pour
le pays de progresser plus rapidement dans
la mise en œuvre de sa stratégie nationale
pour le secteur logistique.