3. Le XVIIe siècle marque la fin des guerres de Religion. Un
nouveau genre prend naissance, le Baroque. C’est un art très riche,
exubérant, qui touche, non seulement la peinture mais aussi la musique
et l’architecture. Cependant, certains artistes préfèrent garder la rigueur
du classicisme. En France, l’art classique reflète le pouvoir absolu du roi.
Le XVIIe siècle sera une période d’opposition entre baroque et
classicisme. Les artistes italiens rivalisent aussi désormais avec les
écoles espagnole, française, flamande et hollandaise.
Le style baroque nait en Italie. Il s’agit d’un art du mouvement
et de l’illusion qui doit susciter l’émotion. Il séduit aux Pays-Bas où les
ateliers se multiplient. Une école se forme à Anvers autour de Rubens.
L’art classique français prend son essor sous l’impulsion du roi
Louis XIV.
Paris devient un centre artistique renommé dont le plus grand
représentant, Nicolas Poussin, travaille à Rome. Il invente l’art du
paysage classique et peint une nature idéale où il met en scène des
épisodes historiques ou religieux.
4. L’apothéose d’Henri IV – Rubens (1577-1640)
Ce tableau mesure 3,94 m sur 7,27 m !
L’atelier de Rubens devient le plus fréquenté d’Europe.
6. L’italien Le Caravage est de
ceux qui veulent peindre la
réalité. Il donne, aux
personnages de la Bible,
l’allure d’hommes et de
femmes du peuple. Il peint
directement sur sa toile et
utilise des fonds sombres.
La lumière vient dessiner le
relief et crée la profondeur.
C’est la technique du clair-
obscur qui est, dès lors,
employée dans l’Europe
entière.
Le Satyre aux raisins – Le Caravage (1573-1610).
7. En Espagne, au XVIIe siècle, les
artistes pratiquent un art
baroque à la fois religieux et
réaliste. Le plus connu,
Vélasquez, est un admirable
portraitiste. Devenu peintre de
la cour d’Espagne, il réalise de
nombreuses représentations de
Felipe IV et de sa famille.
Utilisant des couleurs chaudes
et vives, la description de ses
modèles et l’éclat de leurs habits
brodés d’or sont superbes.
Le roi Felipe IV – Velasquez (1599-1660).
8. Saint Joseph charpentier – La Tour (1593-1652).
En France, influencé par Le
Caravage, Georges de La
Tour peint des scènes de
famille où de modestes gens
représentent les
personnages de la Bible, se
découpant dans l’ombre, à
la lueur d’une bougie.
Cet effet de lumière est
appelé « luminisme ».
9. Autoportrait – Rembrandt (1606-1669).
En Hollande, Rembrandt
est un peintre à l’opposé
du baroque. A 20 ans, il est
déjà considéré comme un
maître ! Il illumine ses
toiles de façon étonnante.
Le peintre utilise des
« empâtements » en
conservant l’empreinte du
pinceau; ils produisent un
effet de relief.
10. Un autre peintre
hollandais, Vermeer,
est soucieux d’une
toile lisse sur
laquelle les coups de
pinceaux ne sont pas
visibles. Son art
discret et poétique
prend ses sources
dans les scènes de la
vie quotidienne.
La laitière – Vermeer (1632-1675).
11. Le XVIIIe siècle porte le nom de siècle des Lumières en raison
de l’extraordinaire rayonnement de la pensée et beaucoup de nouvelles
inventions voient le jour.
En France, pour rivaliser avec Versailles, princes et rois se font
bâtir de vastes palais que les artistes ornent de grands décors, créant le
style rococo, à l’opposé du style classique. C’est un art léger, fantaisiste
et joyeux.
l’Académie royale de sculpture et de peinture, fondée par Louis
XIV au siècle précédent, organise chaque année une exposition officielle,
appelée « Le Salon » car les tableaux sont accrochés dans le salon carré
du Louvre. Les peintres y présentent leurs meilleurs œuvres et les
journaux de l’époque publient des articles sur celles-ci : c’est le début de
la critique d’art. Ecrivains, journalistes, philosophes… chacun donne
son avis. Les œuvres qui ne sont pas au goût de l’époque sont rejetées.
Dans l’espoir de vendre leurs toiles, les artistes essaient de plaire au
public. L’Académie qui veut préserver la tradition de la grand peinture
française, surveille les sujets des tableaux exposés. En 1767, deux
œuvres de Fragonard aux sujets jugés trop légers sont retirées du Salon.
12. Fresque de Tiepolo (1696-1770).
La peinture vénitienne triomphe au XVIIIe siècle.
13. En France, le style rococo
est un art délicat et
charmant, apprécié des
collectionneurs qui
aiment les scènes de genre
ou les scènes galantes. Le
style rococo, appelé aussi
rocaille, séduit ces
amateurs.
Des peintres comme
Boucher, Watteau et
Fragonard représentent
parfaitement cet art
poétique.
L’Escarpolette – Fragonard (1732-1806).
14. Le sommeil interrompu – Boucher (1703-1770).
Les sujets illustrent des
scènes légères champêtres.
17. Dans ce monde éclatant, le
pastel triomphe avec
Chardin. Pour ses portraits,
il utilise en effet cette
technique qui connait un
grand succès. Elle
correspond à une époque où
l’on considère que les
œuvres ne sont pas faites
pour durer. Les pigments
colorés sont malaxés avec
de la résine et de la colle. Ils
se présentent sous formes
cylindriques faciles à
transporter.
Autoportrait – Chardin (1699-1779).
18. Reynolds, portraitiste
anglais, est un brillant
représentant de la peinture
anglaise du XVIIIe siècle.
Son style est doux et
vivant. Sollicité pour
peindre beaucoup de
portraits, il demande
parfois à des confrères de
travailler pour lui.
L’artiste est très apprécié
dans la haute société
anglaise.
Portrait de Lavinia, Comtesse Spencer – Reynolds (1723-1792).
19. A partir de la Révolution française (1789), et jusqu’à la moitié
du XIXe siècle, plusieurs courants de peinture s’expriment. Des artistes,
amoureux de l’Antiquité romaine, créent le « néoclassicisme ».
Au XVIIIe siècle, la découverte des ruines de Pompéi a remis
l’Antiquité à la mode. David, le peintre préféré de Napoléon, peint
aussi bien des épisodes de l’époque antique que des scènes
napoléoniennes. Puis, rapidement, apparait le « romantisme ». Les
romantiques expriment leur enthousiasme et leurs sentiments. Ces deux
mouvements partagent un goût commun pour les voyages en Orient.
L’intérêt pour cette région du monde se développe après la campagne
d’Egypte de Napoléon en 1798 et, surtout, à l’occasion de la guerre entre
Grecs et Turcs. Les artistes découvrent des paysages nouveaux aux
couleurs éclatantes.
Un peu plus tard, des artistes français tels que Daumier,
Millet ou Courbet se passionnent pour la vie quotidienne. Mais ils
s’opposent à l’Académie. En 1863, Manet provoque un scandale avec sa
toile « le déjeuner sur l’herbe », présentant un « nu » féminin en pique-
nique. C’est un choc et les signes annonciateurs d’un courant nouveau :
l’Impressionnisme.
24. Dans la seconde du XIXe siècle, le monde se trouve transformé
grâce aux progrès techniques, aux inventions nouvelles et au
développement de l’industrie. Le milieu artistique n’échappe pas à cette
évolution. Les œuvres d’art se vendent dans des galeries comme des
marchandises. Et, surtout, la photographie reproduit avec exactitude la
réalité si bien que les jeunes peintres, sous l’influence de Manet, vont
représenter non pas ce qu’ils voient mais ce qu’ils ressentent.
Les Impressionnistes vont refuser les couleurs tristes, les sujets
héroïques. Ils recherchent la lumière extérieure, les ombres sur l’eau, les
reflets, le soleil…
La découverte de l’art japonais, au travers des œuvres
d’Hokusai, influence l’art en Occident. Les couleurs de ses paysages
fascinent les impressionnistes. En marge de ces derniers, Toulouse-
Lautrec (1864-1901), qui est aussi un dessinateur de talent, crée des
affiches illustrant cette tendance japonaise, pour le monde du spectacle.
25. Impression, soleil levant – Monet (1840-1926).
C’est ce tableau qui donne son nom au courant impressionniste, en 1874.
28. Van Gogh découvre l’utilisation de la couleur pure. Mais sa technique est originale
car son pinceau dépose des touches épaisses et rapides en forme d’accents. Ses
œuvres expriment ses émotions et ses sentiments. Tour à tour lumineuses ou
sombres, elles traduisent la tristesse ou la joie du peintre.
La chambre à Arles – Van Gogh (1853-1890).
30. Femmes de Tahiti – Gauguin (1848-1903).
Beaucoup d’artistes rejettent, à partir de 1884, la spontanéité des impressionnistes.
Gauguin part à Tahiti et il est ébloui par la beauté exotique de l’île. Il choisit des
couleurs vives qu’il applique de façon uniforme, c’est le postimpressionnisme.
31. La Seine à la grande Jatte – Seurat (1851-1891).
Le pointillisme s’attache à l’analyse scientifique de la lumière. Seurat est le chef de file.
32. Le Talisman – Sérusier (1864-1927).
Le mouvement nabi (dont
les membres sont les
nabis) est un mouvement
artistique
postimpressionniste
d'avant-garde, né à la fin
du XIXe siècle en réaction
contre la peinture
académique et qui
perdurera jusqu'au début
du XXe siècle.
33. Informations prises dans les Editions Fleurus
Images du Net et du livre Peinture chez Fleurus.
Musique de Richard Abel : Romance à trois temps
Conception et réalisation : Lilymage.
Date : Novembre 2013.
A suivre…