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MARÍA JOSÉ GÓMEZ GUTIÉRREZ
  2º BACHILLERATO CCNN
         FRANÇAIS
INDEX
1. BIOGRAPHIE JEAN-BAPTISTE POQUELIN DIT MOLIERE
2. LE RENOUVEAU DE LA FARCE
3. LES DIVERTISSEMENTS ROYAUX
4. L´AVARE
      –   RÉSUMÉ
      –   PERSONNAGES DE “L´AVARE”
             • DESCRIPTION PHYSIQUE ET PHYCOLOGIQUE DE HARPAGON
             • LAS FEMMES
             • LES HOMMES

      –   THÈMES
            • L´ARGENT ET L´AVARICE
            • L´AMOUR
            • LE MARIAGE FORCÉ
            • L´OPPOSITION JEUNESSE- VEILLESE
            • L´ HYPOCRISIE
            • LA SUPERIORITE SOCIALE
            • LAS CRAINTES COMME SYMBOLE

      –   LES SOURCES DE L´AVARE
      –   STYLE
             • FIGURES RHÉTORIQUES
             • VOCABULAIRE
5. CONCLUSION
6. BIBLIOGRAPHIE
L´ILLUSTRE-THÉÂTRE
•   Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière,est né à Paris et baptisé le 15 janvier 1622. Rien ne
    prédisposait Jean-Baptiste Poquelin, né dans la bourgeoisie marchande parisienne, et dont le
    père possédait un office de tapissier du roi, à devenir homme de théâtre. L´adolescent fit ses
    humanités dans le collège de Jésuites le plus réputé de la capitale, avant d´aller étudier le droit á
    Orléans. Aussi, « l´invincible penchant » qui le pousse à monter sur les planches en 1643, à l'âge
    de vingt et un ans, semble-t-il inattendu.
•   Molière ―ce pseudonyme apparaît en 1644― fonde avec des camarades novices et sa maitresse
    Madeleine Béjart, l Illustre- Théâtre, lequel rêve de concurrencer l Hôtel de Bourgogne et le
    Marais; mais la nouvelle troupe connaît des difficultés qui finissent par la faire sombrer. Molière
    et Madeleine partent alors en province, enrôlés dans la compagnie théâtrale du gouverneur de
    Guyenne. De 1646 à 1658, ce sera la vie pittoresque d une troupe itinérante, qui joue avec
    succès farces et tragédies. A partir de 1653, les comédiens se produisent sous le patronage du
    prince de Conti, qui administre le Languedoc au nom du roi. Ses qualités ont valu à Molière
    d être choisi par ses camarades pour diriger la troupe; il fournit aussi celle-ci en farces et fait
    mieux encore, puisqu'en 1654 L Étourdi est crée à Lyon, et Le Dépit amoureux en 1656, à
    Béziers. En 1657, Conti « converti » congédie ses comédiens, qui reviennent alors dans la
    capitale afin d y tenter leur chance.
SUCCÈS ET SCANDALES
•   Voilà Molière installé à Paris en 1658: il a trente-six ans et s´apprête à
    entamer une seconde carrière dramatique en séduisant la Cour et la
    Ville. Louis XIV est tout de suite conquis par la farce du Docteur
    amoureux; Les Précieuses ridicules inaugurent dès 1659 la série des
    chefs-d´œuvre et des coups d´éclat. Directeur de troupe, metteur en
    scène, acteur et auteur, Molière ne cessera plus de monter au
    firmament du théâtre français.
•   A l´immense talent du comédien s´ajoute une production intensive:
    grandes comédies, divertissements fastueux de cour, farces
    réjouissantes fournissent l´essentiel du répertoire d´une troupe qui
    s´est en fin de compte spécialisée dans le genre comique, soulevant
    les rires du public que se presse au Palais-Royal, dont la salle est
    ouverte en 1661. Cependant la portée satirique, le réalisme critique
    de l´œuvre, souvent opposés aux traditions, morales, religieuses et
    sociales, grossissent ― à partir de L École des femmes surtout― le
    nombre des ennemis de Molière. L appui du roi n est pas suffisant
    pour enrayer la montée des hostilités; le scandale du Tartuffe, en
    1664, met brutalement un terme à la période exaltante, combative et
    allègre, de l'ascension.
OMBRES ET CHEFS-D´ŒUVRE
       •   Jamais pourtant l´activité créatrice du grand comique ne
           s´est ralentie, et la répression des années 1665-1667 n´est
           qu´une parenthèse. Des pièces éblouissantes voient le jour
           (Amphitryon, Les Amants magnifiques, Le Bourgeois
           gentilhomme, entre autres); la maturité du génie produit
           ses plus beaux fruits avec Tartuffe, Le Misanthrope, L´Avare
           et Les Femmes savantes). Mais les entraves ne sont pas
           levées, les adversaires ne désarment pas et il faut à
           Molière toute sa ténacité pour ne pas se décourager. La
           faveur royale ne se dément pas, mais le labeur est
           exténuant pour contribuer en temps voulu aux
           divertissements de la Cour. La vie affective de Molière et sa
           santé se délabrent d´autant plus que les calomnies
           s´aggravent, qu´on l´accuse d´inceste, lui qui a épousé en
           1662 la très jeune sœur (la fille?) de Madeleine, cette
           Armande Béjart qui ne répond guère, comédienne
           coquette et volage, à son amour jaloux.
SA MORT
•   Pour comble d´ennuis, les intrigues de Lully ôtent à l´auteur du Bourgeois gentilhomme et à
    l´inventeur de la comédie-ballet la possibilité d´épanouir son génie dans une sorte de théâtre
    total, mêlant l´action dramatique au chant, à la musique et à la danse. Autant de choses qui
    assombrissent les dernières années. Molière succombe à la tâche, au sortir d´une
    représentation du Malade imaginaire. Il n´a pas le temps de renoncer à sa profession, et sa
    veuve aura le plus grand mal à obtenir de l´Église des funérailles décentes (mais nocturnes).
    Sept ans plus tard, la troupe de Molière, qui avait fusionné avec celles de l´Hôtel de Bourgogne
    et du Marais, donnera naissance à la Comédie-Française.
SES OUVRES

                  1656                1659           1660         1661
   1654
                 Le Dépit         Les Précieuses     Le cocu    L´École des
 L´Étourdi
                amoureux             ridicules     imaginaire      maris



     1662            1663               1664                        1666
                 La critique de
                                                       1665
  L´École des     l´École des        Le mariage                      Le
                                                     Dom Juan
    femmes          femmes              forcé                    Misanthrope


  1668                                 1670            1672          1673
                  1669
Amphitryon                         Les amants      Les Femmes     Le Malade
                 Tartuffe
 L´AVARE                           magnifiques      savantes      imaginaire
• Française, la farce alimenta aux XVème et XVIème siècles un vaste répertoire
  comique, composé de pièces courtes, en vers, qui mettaient en scène trois
  ou quatre personnages dans une action linéaire, fondée sur un
  renversement final de situation, du type trompeur trompé. La vie
  quotidienne en fournissait les thèmes: querelles de ménage, de présénce
  au sein du couple, émancipation de la femme, adultères, vols, fourberies
  diverses. Les figures étaient immuables et schématiques: il y avait
  l´épouse rusée et infidèle, le mari cocu, le vilain obtus, le moine
  débauché, le marchand malhonnête… Les vices étaient de caractères et
  « d´états». Le comique restait simple, mais efficace: d´action ou de
  situation (disputes, coups), comme de langage
  (double, parodique, pédant, proverbial, obscène,…). Pragmatique, la
  morale, ou la philosophie, ne faisait entrer en ligne de compte que la
  ruse, le succès, la loi du plus fort, ou celle du talion, la nécessité de
  survivre somme toute et la soif de plaisir.
•   C´est en ces termes qu´un contemporain
    saluait, Molière, lequel ne voulut jamais, de son
    vivant, passer pour tel. Lorsque le grand comique
    réapparut dans la capitale, la farce y était quasi
    discréditée.

•   Elle avait été très vivante sous le règne de Louis
    XIII, mais vers 1650-1660, elle était devenue un
    objet de mépris et de dérision, victime des
    préventions et des délicatesses naturelles de la
    société mondaine, de la suspicion persistante des
    pouvoirs, politiques et religieux, des attaques des
    « doctes », qui militaient avec les auteurs comme
    Corneille pour imposer la hiérarchie des genres et
    promouvoir la comédie soutenue.
•   Or, le siècle de Louis XIV vit un étonnant regain du genre, et l´on joua entre
    1660 et 1670 autant de farces, c´est-à dire de petites pièces bouffonnes en un
    acte, que de grandes comédies, en cinq actes ou même en trois. De cette
    renaissance, Molière fut le principal agent.

•   L´Illustre-Théâtre n´avait cessé d´en donner et son directeur s´était essayé
    d´abord dans le genre. Installés à Paris, Molière et les siens séduisent la Cour
    avec Le Médecin volant (leur plus important et plus durable succès). Leur
    premier triomphe est la farce des Précieuses, qui émerveille le public pour
    avoir retrouvé les vertus comiques. Ensuite, non seulement Molière écrira des
    farces jusqu´à la fin de sa carrière, mais il y reviendra plus que jamais après
    avoir cédé un temps à la tentation de séparer les genres et de cultiver
    surtout les formes littéraires les plus élevées. Il mêlera des éléments
    farcesques à ses comédies les plus fines (Tartuffe et Le Misanthrope), le
    prodiguera dans ses comédies-ballets (Le Bourgeois gentilhomme et Le
    Malade imaginaire), ou, pour mieux dire, persistera à en faire le fondement
    essentiel du comique dans presque toute son œuvre.
•   L´acteur et l´auteur, confondus en une soule personne, eurent le mérite
    comprendre la puissance comique de la farce française et de l´italienne, et de
    fusionner les deux traditions, pour mieux divertir. En se mettant à l´école du
    célébre Scaramouche, Molière comédien était devenu farcesque de la tète aux
    pieds: mime, « clown » irrésistible, il interprétait Mascarille, Sganarelle, mais aussi
    Arnolphe, Orgon, de manière si bouffonne qu´il soulevait des tempêtes de rires.
    L´écrivain dramatique, quant à lui, n´oublia jamais la leçon des grands farceurs: il
    leur emprunta leurs thèmes, leurs chants, leur fantaisie et leur verve, bref leur
    conception du comique.
•   La « typification » farcesque n´épargne pas les figures les plus fouillées de ce
    théâtre, Alceste compris: la fixité de leur caractère, la mécanique immuable de
    leur passion, voila ce qui les rend profondément comiques. L´exagération
    bouffonne sera une autre constante de l´univers moliéresque:
    gestes, mots, comportements et pensées, tout sera poussé jusqu´à cette limite
    caricaturale où commence le rire.
•   Veut-on se lancer dans un inventaire, qui déniche tout ce qu´il y a de farcesque
    dans l´œuvre? On n´a que l´embarras du choix: personnages traditionnels, comme
    le clerc ou le dévot indigne (Tartuffe), l´épouse rusée ou tyrannique (Béline ou
    Philaminte), la femme trop émancipée (la précieuse, la savante), la vieillard
    amoureux (Harpagon), le pédant grotesque (Vadius), le médecin ignorant et
    infatué de son art, etc. Aussi, ressorts à l´efficacité assurée: coups de bâton, bons
    tours joués aux méchants, aux tyrans et aux lourdauds, renversements de
    situation; et langages comiques: burlesque, gaillard, voire
    obscène, équivoque, patoisant, latinisant.
•   Comment le caractériser, ce rire qui surgit, presque sans
    répit? Il est souvent euphorique: l´irréalité joyeuse de la
    farce, obtenue à coups d´extravagances, de fantaisies de
    toutes sortes, estompe la gravité des problèmes abordés et
    empêche les situations de virer au drame. Il est aussi
    satirique: la farce, amorale (ou, inclus, immorale) ne
    s´embarrasse ni de nuances ni de débats, elle ignore les
    catégories du Bien et du Mal, elle ridiculise et écrase, sous sa
    défaite, le misanthrope, le père égoïste et
    despotique, l´époux jaloux ou cocu, l´escroc malfaisant.

•   Mais le génie de Molière, c´est d´avoir conduit, haussé la
    farce jusqu´à ses vertus extrêmes. Parce qu´elle
    simplifie, caricature, exagère, elle peut dénuder les êtres et
    la vie, dévoiler les vices, les travers et les ridicules, mener
    sinon à la correction des mœurs, du moins à la réflexion. Les
    contemporains les plus fins ont tout de suite été frappés par
    l´ambiguïté, le mystère du rire moliéresque, qui joue
    constamment à cache-cache avec la gravité ou l´amertume.
La comédie-ballet
•   Une part importante de la production de Molière, trop
    longtemps reléguée dans l´ombre par la critique
    traditionnelle, est faite des commandes destinées à
    divertir le roi et la Cour, et offertes en second lieu
    seulement au public parisien. Là aussi il y avait une
    tradition, remontant au XVIème siècle, celle du ballet de
    cour, dont les danses, auxquelles participaient
    volontiers les nobles, les princes et le souverain lui-
    même, s´ordonnaient selon un thème, pastoral ou
    mythologique. Par ailleurs la commedia
    dell´arte, source constante d´inspiration pour le grand
    comique, tendait à une sorte de théâtre total, unissant
    l´action et le dialogue dramatiques à d´autres arts: la
    pantomime, la danse, la musique et le chant; et elle
    finit par donner naissance à l´Opéra-comique. Louis
    XIV aimait la musique et la danse, jusqu´à déployer
    fréquemment ses propres talents. Pour son souverain
    Molière inventa la « comédie-ballet ».
• Son apport, son coup de génie fut de fondre le plus harmonieusement possible la
comédie et le ballet, d´en resserrer étroitement les liens thématiques et
esthétiques, suivant en cela un effort tout classique , de rigueur et d´unité. Dès 1661, Les
Fâcheux, « mélange nouveau pour nos théâtres », constitua le coup d´essai réussi, avec
un prologue chanté et dansé, des intermèdes composés de… fâcheux dansant à la fin de
chaque acte et une danse finale donnée à l´occasion du mariage prochain des amoureux.
« Petite comédie-mascarade », Le Mariage forcé parvint ensuite à un agencement plus
intime du dialogue et de la danse. « la danse, à l´égal du dialogue, a pour fonction de
peindre et d´expliquer les sentiments de Sganarelle et d´en faire surgir le comique. La
cohésion est parfaite» (René Bray). De même les ballets bouffons de Monsieur de
Pourceaugnac font intervenir des personnages farcesques , des médecins, des
apothicaires, qui incarnent les épouvantes du protagoniste.
• C´est dans Le Bourgeois gentilhomme et dans Le
  Malade imaginaire que l´on peut voir l´apothéose de ce
  qu´il faut bien appeler comédie musicale; les
  cérémonies grotesques, qui ne sont pas sans prolonger
  le jeu subtil et baroque du théâtre dans le théâtre, ne
  cessent d´exprimer les lubies ou les fantasmes du
  caractère principal. Molière y attenaient à une
  « comédie plénière » qui n´est guère différente de
  l´opéra français, sur le point de naître.
• Il est significatif enfin que de nombreux effets de la
  comédie moliéresque la plus traditionnelle empruntent
  souvent aux techniques de la musique et de la danse
  avec leurs symétries et dissymétries soigneuses, leurs
  parallélismes et leurs antithèses, dans le groupement
  des personnages, dans la construction des scènes, dans
  leurs fréquentes répétitions et variations, tant de
  situation que de langage. Les Femmes savantes par
  exemple ne sont pas sans rappeler les comédies-
  ballets.
La comédie de cour
•   Certaines des pièces de Molière sont d´une veine plus aristocratique et plus
    mondaine encore. L´acteur et l´auteur ont toujours été travaillés par la tentation
    du théâtre sérieux, voire de la tragédie. Le premier ne parvint pas à imposer à
    ses contemporains, dans le registre tragique, un jeu plus naturel, moins
    emphatique que celui des Grands Comédiens. Le second épancha son goût du
    romanesque , du galant et même du précieux dans des comédies raffinées.
•   Dom Garcie de Navarre (1661), comédie
    héroïque, enjouée sans doute, mais surtout
    pastorale, physiologique ―c´était une remarquable
    peinture de la jalousie― et politique , connut un échec
    cuisant. Il s´agissait au fond d´une tragi-comédie, qui
    déconcerta les admirateurs du « premier farceur de
    France »; elle explique ou permet de mieux comprendre
    Dom Juan, ainsi que Le Misantrophe. La Princesse d´Élide
    et Les Amants magnifiques, sont sans conteste des
    comédies nobles, consacrées aux amours élégantes des
    grands de ce monde, aux délicatesses de la pastorale et
    de la « galanterie » de bon ton; et l´on y trouve des
    analyses du cœur qui annoncent Marivaux.

•   Une formule voisine est celle de la comédie
    mythologique, telle Amphitryon, ou encore de la
    tragédie mythologique, au demeurant « tragédie-
    ballet », telle Psyché, écrite en collaboration avec
    Corneille. Dans toutes ces pièces, féeriques et
    fastueuses, parfois « à machines », la décoration, le
    chant et la danse s´allient à l´action dramatique pour
    séduire le spectateur. Dans les deux dernières le vers
    libre, plus musical, préfigure le récitatif de l´opéra.
Luxe
•   Ces comédies réussissent à unir les
    conventions et les artifices à l´analyse des
    caractères et des mœurs, et même à la
    satire. Mais qui ne voit que ces œuvres-
    là, sans pour autant effacer l´image d´un
    Molière « classique », soucieux de
    naturel, de vraisemblance et de vérité
    humaine, et, pour certains, de réalisme
    bourgeois, en révèlent une autre, celle d´un
    Molière épris de luxe, de faste et de
    grâce, pleinement accordé aux
    magnificences et aux subtilités de la vie
    aristocratique, s´attachant à composer des
    pièces qui ravissent aussi bien les yeux et
    les oreilles que le cœur et l´esprit? Ce sont
    des modes d´évasion dans un monde où
    triomphe l´irréalité joyeuse, théâtrale, à la
    fois celle de la farce et celle du
    divertissement de cour?
Un mot après tout suffirait à caractériser le vrai Molière, qu´on méconnaît à force de
ne voir ses pièces que dénudées, dépouillées de tous les prestiges qui les
rehaussaient, sorties du cadre somptueux pour lequel elles furent conçues: le mot de
« poète ». La poésie moliéresque, ce serait alors cette inimitable « navigation réglée
entre le réalisme, la fourberie, la rêve et le théâtre » (Richard Monod).
ACTE I

• L'intrigue se passe à Paris. Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise
  qui est amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son
  père en qualité d'intendant, et Cléante qui souhaite épouser Mariane, une
  jeune femme vivant chez sa mère sans fortune. Il ne supporte pas que
  l'avarice de son père contrarie ses projets amoureux.

• Harpagon est terrifié par une crainte obsédante: il a dissimulé dans le
  jardin, une cassette qui renferme dix mille écus d'or, il a peur qu’on la
  découvre et qu'on la lui vole. Suspicieux, il se méfie de tout le
  monde, même de ses enfants, il va jusqu'à renvoyer La Flèche, le valet de
  Cléante. Finalement, il leur dévoile ses intentions : il va épouser
  Marianne, Élise est promise (sans apport de dot) à Anselme, un
  vieillard, et Cléante est destiné à une veuve. La jeune fille refuse
  énergiquement, son père demande à Valère de la convaincre.
ACTE II
• Cléante, qui ne peut compter sur son père, a un besoin d'argent
  de quinze mille écus. La Flèche, son valet, se charge de lui
  trouver un prêteur, un intermédiaire l'informe des conditions
  qui relèvent de l'usure la plus outrancière. Révolté, il finit par
  découvrir que l'usurier n'est autre que son père ; une violente
  dispute les oppose.

•    L'intrigante Frosine entre en scène, elle persuade Harpagon que
    Marianne est une femme qui préfère les hommes âgés et qu'elle
    serait disposée à se marier avec lui. L'avare est ennuyé par le
    manque de fortune de la jeune femme, mais Frosine le convainc
    qu'une personne pauvre qui ignore les dépenses ne peut que lui
    convenir. L'intrigante veut se faire payer de ses services, mais
    Harpagon élude et s'en va.
ACTE III

• À l'occasion de la signature du contrat de mariage, Harpagon a invité
  Marianne à dîner. Il sermonne sa domesticité et en particulier Maître
  Jacques, pour que les dépenses soient limitées. Le cuisinier
  proteste, l'intendant Valère soutient l'avare et prône l'économie ; une
  vive algarade s'ensuit au cours de laquelle Maître Jacques reçoit des
  coups de bâton, et dès lors ne songe plus qu'à se venger. Arrive
  Frosine qui introduit Marianne dans la maison, nerveuse à l'idée de
  rencontrer son futur époux.

• Quand celui-ci paraît, elle est dégoûtée par son physique, c'est à ce
  moment que Cléante arrive, elle reconnaît le jeune homme qui est
  l'objet de ses pensées. S'ensuit une conversation entre les
  amoureux, dans laquelle à mots voilés ils s'avouent leurs sentiments
  réciproques. Cléante retire une bague de grande valeur du doigt de
  son père, et l'offre en son nom propre à celle qu'il aime. Harpagon n'a
  pas véritablement compris la situation.
ACTE IV

• Les deux jeunes amoureux sollicitent Frosine pour qu'elle intervienne
  auprès du barbon, et qu'il renonce à son mariage insensé. Harpagon
  surprend son fils en train de baiser la main de Marianne, et conçoit
  immédiatement des soupçons dont il veut s'assurer. Afin de sonder
  son fils et connaître ses espoirs, il prétend avoir changé ses projets et
  renoncé au mariage. Le fils naïf dit tout à son père, son amour pour la
  jeune fille et son désir de l'épouser ; furieux Harpagon résiste mal à un
  accès de violence et le maudit.

• Maître Jacques intervient pour les séparer et les raccommoder: en
  aparté, il leur fait croire à chacun que l'autre a abandonné la partie. La
  réconciliation est de courte durée, la dispute reprend de plus belle et
  ne cesse qu’à l'arrivée de La Flèche, avec la cassette des dix mille écus
  d'or, qu'il a lui-même dérobée. Hors de lui, Harpagon promet de
  trouver le coupable et de le châtier comme il se doit.
ACTE V

• Harpagon demande un commissaire de police afin d'enquêter sur le
  vol de la cassette et, dans son délire d'avaricieux, il veut faire
  interroger tous les Parisiens. Par vengeance, Maître Jacques désigne
  Valère qui arrive à ce moment. On le somme de s'expliquer et de
  reconnaître son forfait. Malentendu, pensant que ses sentiments
  pour Élise sont connus, il admet qu'elle est secrètement sa fiancée.

• Une fois de plus Harpagon comprend avec retard et la fureur le
  reprend. Anselme, qui doit épouser Élise, entre en scène alors que
  Valère a commencé le récit de son histoire. Le vieillard comprend que
  Valère et Mariane sont ses enfants, il était persuadé qu'ils avaient péri
  dans un naufrage, il y a fort longtemps. Valère va épouser Élise et
  Cléante va épouser Marianne. Harpagon accepte leurs mariages, tant
  que Anselme paye tout. Il reste seul avec sa cassette.
HARPAGON: L´AVARE
•   Harpagon est un vieil bourgeois veuf et riche, que
    la passion dominante, l´argent, a transformé en
    malade mental: par ses soupçons sa méfiance, il
    frôle le grotesque. mais au type du barbon
    avare, Molière allie celui du vieillard amoureux et
    du père et maître tyrannique, qui maltraite son
    valet et impose sa volonté à ses enfants sans
    égards pour leurs sentiments.




                                       •   Mais ni raison ni sentiments ne peuvent toucher
                                           un homme par nature déraisonnable et insensible
                                           comme Harpagon, qui arrive jusqu´à souhaiter la
                                           mort de sa fille («il valait bien mieux pour moi qu´il
                                           te laissât noyer» ligne 2251-2252).
PERSONALITÉ
Procédés linguistiques soulignant les différents traits de la personnalité d´Harpagon
• AUTORITÉ. Pour exprimer autorité, Molière utilise des impératifs comme « hors
   d´ici », « que l´on détale », « sors vite », « va-t´en », « ne sois point », « sors d´ici »
   dans les lignes 206, 207, 215, 219 et 245. aussi, utilise répétitions du verbe vouloir
   comme « tu m´as fait que je veux que tu sortes », « je ne veux point avoir sans
   cesse devant moi un espion », « je veux renfermer ce que bon me semble » et « je
   voudrais qu´on en eût fait pendre quelqu´un » dans les lignes 217, 221, 229 et 258.

•   COLÈRE ET NÉVROSE. Pour exprimer les sentiments de colère et névrose de
    Harpagon, Molière utilise exclamations et interrogations; emploi répété de mots
    trahissant la hantise d´être épie et volé comme « observer », « espion », « yeux
    maudis », « assiègent », « dévorent », « receleurs », « dérobe » et « soupçonné »
    dans les lignes 220, 222, 223, 224, 229, 231, 232.

•   AVARICE ET POSSESSION. Pour exprimer les sentiments de avarice et possession
    de Harpagon avec ses fils, Molière utilise la répétition de « chez moi » comme
    « l´on détale de chez moi » et « j´ai chez moi de l argent caché » dans les lignes 207
    et 234; ou le emploi du possessif comme dans les lignes 219 et 222 « ma maison »
    et « mes affaires ».
LES FEMMES
  Comparées à leurs amoureux, Élise et Marianne font figure de
 personnages quelque peu effacés, répondant assez bien au type
      conventionnel de la jeune fille de comédie. Quelques
touches, cependant, rehaussent leur phycologie et leur confèrent
                même une certaine ambiguïté.
1. MARIANNE
Quant à Marianne, on lui a souvent reproché sa passivité et son
 consentement à épouser un riche barbon. Elle se plaint en effet de
 son sort « qui mon père ne contribue pas peu à me faire trouver un
 tourment effroyable dans l´époux qu´on veut me donner » (acte
 III, scène 4) et rechigne devant l´horrible vieillard (acte III, scène 4-
 6), mais ne fait rien pour sortir de sa situation. Elle se bornant à
 solliciter l´aide des autres « faites, agissez auprès d´elle, employez
 tous vos soins à gagner son esprit: vous pouvez faire et dire tout ce
 que vous voudrez ». Par ailleurs, cette jeune fille
 malheureuse, modeste, pleine d´attentions et de respect pour sa
 mère malade, est marquée par une « certain duplicité en puissance »
 comme l´a bien souligné Cléante dans le acte II, scène 3. Si elle se
 retrenche derrière les lois de « l´honneur et de la bienséance » dans
 le acte IV, scène 1, elle ne manque pas pour autant de s´en remettre
 à une personne aux qualités morales douteuses comme Fronsine, ni
 de jouer le jeu de Cléante en acceptant, avec une grâce quelque peu
 coquette, les discours ambigus du jeune homme. À l´égal es autres
 personnages de la comédie, Marianne apparaît comme un être
 double.
2. ÉLISE
•   Timide, réservée, hésitante, Élise craint son père aussi bien que les « censures du monde
    (acte I, scène 1)». Pourtant, elle se montre plus courageuse, ou peut-être plus sincèrement
    passionnée que son frère Cléante osant défier le pouvoir paternel et les convenances sociales
    par des fiançailles secrètes. Si elle affecte une connaissance désenchantée des hommes, dont
    elle énonce et dénonce par des maximes abstraites l´inconstance, sa conception de
    l´amour, fondée sur le mérite et la reconnaissance, relève d´un idéal héroïque et
    romanesque, et c´est avec une fermeté digne d´une héroïne de romans qu´elle s´oppose à
    Harpagon: « je me tuerai plutôt que d´épouser un tel mari —lance-t-elle bravement à son
    père (acte I, scène 4)».
• La prière qu´elle lui adresse dans la scène 4 de l´acte V recèle, d´ailleurs, une
critique âpre, quoique indirecte, du caractère et des comportements du vieillard:
l´exhortation « Ah! Mon père, prenez des sentiments un peu plus humains, je vous
prie et n´allez point pousser les choses dans les dernières violences du pouvoir
paternel », traduit en fait un acte d´accusation bien précis: « vos sentiments sont
inhumains, vous abusez avec violence de votre pouvoir » (acte I, scène 2).
N´oublions pas, enfin, que c´est Élise qui aura pour Fronsine les mots les plus
durs, lui faisant ouvertement grief de ses manigances: « trouve quelque invention
pour rompre ce que tu as fait » (acte IV, scène 1).
COMME EST VU MARIANNE POUR                    COMME EST VU ÉLISE POUR SON
CLÉANTE?                                      FRERE?


•   Dans le portrait que brosse d´elle son    •   Comme le témoigne sa longue
    amour Cléante, Marianne est dotée             réplique, Cléante se fait de sa sœur
    de tous les attributs d´un personnage         l´image d´une fille
    de convention: « ma belle Marianne            « sage, modérée, peu enclinée aux
    est douce, vertueuse, pauvre et               transports sentimentaux et prête à lui
    dévouée à sa mère ». Amour, piété             faire la morale » (lignes 118-133).
    filiale et pauvreté créent un contraste
    net avec la situation de la famille       •   En fait, Élise a révélé dans la scène un
    d´Harpagon (son amant), où la                 tempérament passionné, qui l´a
    richesse s´accompagne de la lésine et         portée à braver, par des fiançailles
    où les enfants vivent dans la crainte         secrètes, les convenances sociales et
    d´un père autoritaire et                      la fureur de son père.
    excessivement avare.
LES HOMMES
  Comparées à leurs amoureux, Cléante et Valère font
figure de personnages quelque peu effacés, répondant
    assez bien au type conventionnel du jeune fil de
  comédie. Quelques touches, cependant, rehaussent
 leur phycologie et leur confèrent même une certaine
                       ambiguïté.
1. CLÉANTE
Avec ses élans et ses faiblesses, Cléante correspond parfaitement au caractère du jeune
homme comme Molière dit dans les lignes 246-250: « il est excessif, prodigue, passionné
et volage. Il plie aux vices comme de la cire et ne supporte pas qu´on lui fasse des
reproches ». Cléante apparaît comme un jeune homme fougueux et impatient « mon
amour ne veut rien écouter (ligne 132) », qui n´hésite pas à faire des projets de fuite
« j´ai résolu d´aller en d´autres lieux avec cette aimable personne (ligne 193-194) ». Il
révèle aussi un certain intérêt pour l argent: il s´endette non seulement pour pouvoir
exécuter ses projets de fuite, amis aussi pour s´acheter des vêtements « si pour
m´entretenir même , il faut que maintenant je m´engage de tous cotes, si je suis réduit
avec vous à chercher tous les jours le secours des marchands, pour avoir moyen de porter
des habits raisonnables? (lignes 185-190)».
2. VALÈRE
•   C´est de tout autre manière que Valère prend ses distances
    par rapport au type traditionnel qu´il incarne. Personnage à
    l´arriere-plan, dont l´intrigue amoureuse avec Élise est
    éclipsée par celle de Cléante et de Marianne, il présente
    néanmoins une complexité remarquable. Valère apparaît
    tout d´abord comme une sorte de prince
    charmant, séduisant et courageux, qui a sauvé Élise d´une
    noyade et sait tenir des discours galants aux belles
    tournures précieuses.
•   Sa conception de l´amour, fondée sur le mérite, la fidélité
    et le respect, reflète un idéal noble: « ce n´est que par mon
    seul amour que je prétends auprès de vous mériter quelque
    chose —déclare-t-il à Élise». . Il réagit avec humeur quand
    sa fiancée le soupçonne d´être volage « (acte I, scène
    1)», et au cours du malentendu avec Harpagon il ne cessera
    d´insister sur « l´honnêteté et l´ardeur toute pure et
    respectueuse de sa flamme (acte V, scène 3)». Cette
    noblesse des sentiments renvoie, conformément aux
    conventions romanesques, à une noblesse des origines.
1. L´ARGENT ET L´AVARICE
• Avarice d´Harpagon, prodigalité de
  Cléante, appât du gain chez
  Fronsine, pauvreté de
  Marianne, amour désintéressé de
  Valère: l´argent semble s´imposer
  comme le thème principal.

• L’argent déréglé entraîne des
  pulsions réactionnelles contre
  nature, il est le terreau d’un
  immoralisme destructeur des
  relations de confiance. Cette
  comédie présente trois séries de
  personnages opposés par l’argent.
VALÈRE S´OPPOSE À CLÉANTE

•   Valère et Cléante appartiennent au
    groupe des jeunes premiers. Ils
    incarnent la jeunesse masculine. Ils
    sont mus par la passion amoureuse
    et cherchent à construire avec
    ténacité leur bonheur. Cependant
    leur système de valeurs diffère.
    L’argent les sépare. Cléante est
    oisif, dépensier, futile. Il recourt aux
    hasards du jeu pour se procurer les
    moyens de satisfaire sa passion.
    Valère se montre plus réfléchi, il
    n’hésite pas à mettre sa fortune
    entre parenthèses, à travailler dans
    un emploi de domestique, à se
    contenter de peu. Son sens de
    l’honneur lui interdit les
    comportements méprisables.
HARPAGON S´OPPOSE À ANSELME                 VALÈRE S´OPPOSE À HARPAGON

•    Harpagon et Anselme représentent       •   Valère est un anti-Harpagon : à la
     le clan des barbons. Anselme est           vieillesse racornie, il oppose la
     plus jeune de dix ans. Tous deux           « générosité surprenante qui [lui] fit
     sont soumis au regain de leur              risquer [sa] vie » pour sauver Élise de la
                                                noyade. Par amour pour elle, il n’a pas
     sexualité. Bourgeois cossus, ils           hésité à renoncer à son rang, en
     souhaitent s’assurer une douce fin         s’engageant comme « domestique », là
     de vie auprès d’un tendron. Là             où Harpagon se conduit comme un
     encore, l’usage de l’argent les            maître au cœur dur. Valère surtout tient
     sépare. Harpagon est foncièrement          sa « fortune déguisée » ; il affirme ainsi
     égoïste, colérique, retors. Son bien       que l’argent ne conduit pas sa vie ; il
     et ses enfants sont source                 accepte de se montrer pour ce qu’il est
     d’inquiétude. Anselme est                  au naturel, sans les attraits artificiels de
     bonhomme, calme, honnête, génér            la richesse. Si Harpagon n’a aucun souci
                                                véritable du bonheur de sa fille, Valère
     eux. Il est toujours à la recherche        fait passer Élise avant son confort et ses
     de sa progéniture. Sa fortune est          biens.
     destinée à dispenser un peu de
     bonheur autour de lui.
2. L´AMOUR
•   L´amour apparaît tout d´abord comme le
    facteur d´un conflit de générations: l´élan
    passionnel des jeunes est entravé par
    l´autorité et par les lois du monde des adultes
    (du père Harpagon et la hypocrisie de la
    société).
•   Mais les sentiment amoureux est présenté sur
    un mode conventionnel: les craintes d´Élise
    sur l´inconstance des hommes ne font que
    répéter des lieux communs, et les répliqués de
    Valère reproposent tous les cliches du langage
    précieux, comme le soulignent d´ailleurs les
    réflexions de la jeune fille: « chacun tient les
    mêmes discours. Tous les hommes sont
    semblables par les paroles » (acte I, scène 2).
PÉRES ET SES FILS

                        HARPAGON                ANSELME



                ÉLISE           CLÉANTE   MARIANE           VALÈRE




TRIANGLES AMOUREUSES



                    HARPAGON                                ANSELME




         MARIANE               CLÉANTE              ÉLISE             VALÈRE
3. LE MARIAGE FORCÉ
• Pour Harpagon, le mariage forcé d´Élise avec le
  seigneur Anselme présente avant tout des
  avantages matériels: Anselme est « un homme
  riche (ligne 512)», « un parti considérable (ligne
  522) » et « un gentilhomme fort accommodé et
  auquel il ne reste aucun enfant de son premier
  mariage (ligne 524) ».

• De plus il accepte d´épouser la jeune fille sans
  dot, ce qui est « un avantage, une occasion qu´il
  faut prendre vite aux cheveux (ligne 533) » car
  elle permet au vieil avare une épargne
  considérable. Mais Harpagon envisage
  également les qualités sociales et morales de son
  futur gendre, puisque Anselme est
  « noble, doux, sage et posé (ligne 513) »
4. L´HYPOCRISIE
   • Celui de l´hypocrisie, Valère illustre la
     théorie et la pratique, s´arrêtant surtout su
     l´instrument principal dont l´hypocrite doit
     user: la FLATTERIE.

   • La flatterie est un art que s´acquiert par
     l´observation, qui exige une connaissance
     profonde du cœur humain (« j´éprouve que
     pour gagner les hommes, il n´est point de
     meilleure voie que de se parer à leurs yeux
     de leurs inclinations, que de donner dans
     leurs maximes, encenser leurs défauts et
     applaudir à ce qu´ils font » dans les lignes
     85-87) et dont la nécessité et la légitimité
     sont justifiées par la nature même de
     ´l´homme: « ce n´est pas la faute de ceux
     qui flattent, mais de ceux que veulent être
     flattés » dans la ligne 97.
4. OPPOSITION JEUNESSE-VIEILLESSE
•   Les relations entre Harpagon et son fils
    apparaît comme un conflit de générations
    pour la rivalité amoureuse entre eux. C´est
    symbolise l´opposition traditionnelle
    jeunesse-vieillesse.

•   Écrasée sous le joug de la tyrannie du
    vieillard, la jeunesse semble ne pouvoir
    s´épanouir qu´à condition d´éliminer son
    antagoniste-oppresseur. Ainsi, Cléante
    s´était-il exclamé dans la scène 1 de l´acte II
    « voila où les jeunes gens sont réduits par la
    maudite avarice des pères; et on s´étonne
    après cela que les fils souhaitent qu´ils
    meurent ».
5. LA SUPÉRIORITÉ SOCIALE
• La supériorité sociale apparaît avec le conflit
  entre Harpagon et ses serviteurs La Fleche et
  Jaques. La relation maître-serviteur se fonde
  sur une connaissance et un mépris
  réciproques, mais aussi sur une tolérance
  mutuelle, imposée par la nécessité.
• Harpagon connaît bien son « coquin (ligne
  236) » de valet, qui prétend faire le
  « raisonneur (ligne 241) », mais supporte ses
  insolences car il besoin d´un serviteur. La
  Fleche ait bien que son maître est un
  « maudit vieillard (ligne 211) » et qu´il a le
  « diable au corps (ligne 212) », mais ne peut
  se passer de lui car el a besoin de travailler
  pour gagner sa vie.
6. LAS CRAINTES COMME SYMBOLE
• Las craintes d´ Élise reposent sur trois
  raisons principales: l´autorité paternelle
  («l´emportement d´un père (ligne 15)»), le
  blâme moral de la famille et de la société
  («les reproches d´une famille, les censures
  du monde (ligne 15-16)»), et l´inconstance
  des hommes («le changement de votre
  cœur (ligne 17)», «tous les hommes sont
  semblables par les paroles et ce n´est que
  les actions qui les découvrent différents
  (ligne 25-27)») qui contraste avec la
  fragilité et la confiance naïve des femmes:
  la «froideur criminelle» s´oppose aux
  «témoignages trop ardents d´une
  innocente amour» (ligne 19-20).
• À une époque où le principe de l´imitation régit les règles de l´esthétique
  et du goût et où la valeur d´une production littéraire réside moins dans la
  nouveauté des thèmes que dans leur élaboration formelle, c´est en
  puisant à des sources diverses, en alliant d´une façon géniale anciens et
  modernes, classicisme et liberté, théâtre et vie, que Molière crée l´une
  des œuvres les plus originales de son temps. La source principale est
  l´Aulularia de Plaute (le mot latin signifie « petite marmite »), où un
  pauvre vieillard nommé Euclion trouve une marmite pleine d´argent.
  Repos et tranquillité cèdent alors en lui la place aux tourments de la
  possession.

• Mais, quelles sont les dettes de Molière à l´égard de Plaute? À la comédie
  latine il emprunte l´idée générale (un vieil avare, une intrigue
  amoureuse, un trésor subtilisé) aussi bien que toute une série de détails:
  l´inspection de La Fleche et la fouille des « autres » mains (acte I, scène
  III), le motif du « sans dot » (acte I, scène V), le calcul hypothétique de la
  dot de Marianne (acte II, scène V), la collation offerte à la jeune fille (acte
  III, scène VII), le monologue délirant de l´avare volé (acte IV, scène VII) et
  le quiproquo entre Harpagon et Valère (acte V, scène III).
•   Toutefois, Molière transforme amplement son
    modèle, non seulement en modifiant la structure de la
    pièce , mais surtout transformant le pauvre hère
    enrichi par hasard en un riche bourgeois et en
    déplaçant sur le père et le fils le thème de la rivalité
    amoureuse. La phycologique des personnages gagne
    en profondeur, la peinture sociale prend du relief.
    Comme l´a bien souligné Charles Dullin, l´un des plus
    célèbres interprètes et metteurs en scène de
    l´avare, on devrait parler d´influence et d´inspiration
    plutôt que d´imitation: c´est le « ton général », un
    certain « parfum plaisant de l´atmosphère latine », que
    l´on retrouve en effet dans la pièce de Molière.
•   Quelques suggestions ont pu également dénier
    d´œuvres mineures telles Les Esprits (1579) de Pierre
    de Larivey, repris de l´Aridosia (1536) de Laurent de
    Médicis qui s´inspirait à son tour de Plaute et des
    Adelphes de Térence. Aussi, La Belle Plaideuse (1654)
    de Boisrobert, où l´on rencontre un fils qui emprunte à
    un père usurier, une liste d´objets offerts par le preteur
    à la place de l´argent, et une allusion aux chevaux
    affamés.
•   On pourrait, enfin, relever maints traits issus de
    la comédie italienne. Mais il ne faut pas oublier
    que nombres de situations, de caractères et de
    ressorts comiques faisaient désormais partie d´un
    répertoire devenu traditionnel, d´une sorte de
    fonds commun des topoï dramatiques.
•   Finalement, Molière s´est-il souvenu de ce
    personnage dont tout Paris parlait? Sand doute.
    Mais les sources, répétons-le, ne constituent
    jamais pour lui qu´un point de départ. Son génie
    consiste à étoffer, approfondir, recréer des
    apports disparates pour les fondre en une œuvre
    originale et cohérente, où tout emprunt, que ce
    soit à la tradition littéraire et dramatique ou aux
    faits divers contemporains, perd sa valeur de
    référence directe, ne laissant parfois qu´une trace
    à peine perceptible. Personnages, thèmes et
    éléments comiques s´imposent par la finesse
    d´une observation morale et d´un style sans
    précédent.
4.1. FIGURES RHÉTORIQUES
À plusieurs reprises, Molière utilise quelques figures rhétoriques pour causer un
effet déterminé chez le lecteur.


• OXYMORON. L´oxymoron est une figure de          • MÉTONYMIE. Une métonymie est une
rhétorique qui consiste à allier deux termes      figure de rhétorique qui consiste à exprimer
antithétiques (par exemple glace brûlante ou      le tout par la partie. L´effet par la cause
sombre lumière). Dans L´Avare apparaître          ou, comme dans ce cas, le contenue par le
dans la ligne 141 « vous ignorez la douce         contenant. Dans L´Avare apparaître dans la
violence qu´un tendre amour fait sur nos          ligne 281 « quatre bonnes murailles» (acte
cœurs» (acte I, scène 2).                         V, scène 4) et dans la ligne 765 « échelle»
                                                  (acte I, scène 3).
• TAUTOLOGIE. La tautologie est la répétition
d´une même idée en termes différents. Dans
L´Avare apparaître dans la ligne 281 « je crois   • LITOTE. Une litote est une figure de
ce que je crois» (acte I, scène 3).               rhétorique que consiste à dire moins pour
                                                  signifier plus. Dans L´Avare apparaître dans la
• EUPHÉMISME. Dans L´Avare apparaître dans
                                                  ligne 281 « elle n´est pas tout à fait
la ligne 764 « galanteries» (acte II, scène 1).
                                                  déraisonnable» (acte IV, scène 1).
4.2. VOCABULAIRE
Formes syntaxiques en usage au XVIIe siècle et qui seraient considérées aujourd´hui
comme incorrectes:
   1. Emploi des préposition à et où. Par exemple «attendez à juger» (scène 1, ligne 29)
      ou «l´engagement où j´ai pu consentir» (scène 1, ligne 61).
   2. Suppression de l´adverbe pas dans la forme négative de l´impératif. Par exemple:
      «ne bougez d´ici» (scène 1, ligne 77)
   3. Place du pronom complément d´une verbe á l´infinitif comme dans la ligne 132 «je
      vous prie de ne me point faire»
   4. Place du pronom complément du deuxième verbe à l´impératif dans une phrase où
      deux impératifs se suivent comme dans la ligne 148 «finissons auparavant votre
      affaire, et me dites...»
   5. Emploi de non à la place de pas comme dans la ligne 461 «n´ont non plus».
   6. Différence de sens. Par exemple, au XVIIe siècle, l´honnêteté désignait un idéal
      mondaine où primaient le bon goût, la politesse, les bienséances, le plaisir de la
      conversation: en un mot, toutes les règles du «savoir-vivre» dans une société
      «policée». L´honnête homme était l´incarnation de cet idéal. le principal théoricien
      de l´honnêteté fut le chevalier de Méré (ligne 1607). Aujourd´hui, le sens premier
      du mot honnêteté est «probité», alors qu´honnête homme ne s´emploie plus que
      dans l´acceptation classique.
CONCLUSION
•   Enfin, le génie de Molière, c´est d´avoir conduit, haussé la farce jusqu´à ses vertus
    extrêmes. Parce qu´elle simplifie, caricature, exagère, elle peut dénuder les êtres
    et la vie, dévoiler les vices, les travers et les ridicules, mener sinon à la correction
    des mœurs, du moins à la réflexion. Les contemporains les plus fins ont tout de
    suite été frappés par l´ambiguïté, le mystère du rire moliéresque, qui joue
    constamment à cache-cache avec la gravité ou l´amertume.

•   L´avare traite l’amour, le mariage forcé, l´argent et l´avarice, la mensonge, la
    flatterie et l´opposition jeunesse-vieillesse. Nous pouvons connaître l’amour
    entre les personnages, qui est un amour passionnel et turbulent , est symbolisé
    par la opposition père et filles, et par les conflits de l´argent.

•   Nous pouvons connaître que le roman est baser sur l´Aulularia de Plaute, où un
    pauvre vieillard nommé Euclion trouve une marmite pleine d´argent, et sur la
    comédie italienne. Personnages, thèmes et éléments comiques s´imposent par la
    finesse d´une observation morale et d´un style sans précédent.
BIBLIOGRAPHIE
L´information pour élaborer ce travail appartient à les suivantes pages Web:
•   http://www.etudeslitteraires/moliere
•   http://www.alalettre.com/moliere-oeuvres-lavare.php
•   http://www.moliere.españa.es/obras
•   http://www.androidpit.com/es/android/market/aplicaciones/aplicacion/com.appmk.book.A
    OBTTOOJY/Lavare
•   http://wikipedia.fr/molierel%365.fr
•   http://wikipedia.fr/lavaremoliere%102.fr
•   http://www.taringa.net/posts/apuntes-y-monografias/2857316/molierelavare-
    Resumen_.html
•   http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=L%27Avare_ou_l%27%C3%89cole_du_mensonge&
    oldid=74219295
•   Aussi les photocopies de cours


La plupart de l´ information de ce travail c´est le fruit de notre investigation
personnelle et de mes réflexions.
FIN
REALIZADO POR:
MARIA JOSÉ GÓMEZ GUTIÉRREZ
2º BACHILLERATO CCNN 15/03/2012

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Jean baptiste poquelin

  • 1. MARÍA JOSÉ GÓMEZ GUTIÉRREZ 2º BACHILLERATO CCNN FRANÇAIS
  • 2. INDEX 1. BIOGRAPHIE JEAN-BAPTISTE POQUELIN DIT MOLIERE 2. LE RENOUVEAU DE LA FARCE 3. LES DIVERTISSEMENTS ROYAUX 4. L´AVARE – RÉSUMÉ – PERSONNAGES DE “L´AVARE” • DESCRIPTION PHYSIQUE ET PHYCOLOGIQUE DE HARPAGON • LAS FEMMES • LES HOMMES – THÈMES • L´ARGENT ET L´AVARICE • L´AMOUR • LE MARIAGE FORCÉ • L´OPPOSITION JEUNESSE- VEILLESE • L´ HYPOCRISIE • LA SUPERIORITE SOCIALE • LAS CRAINTES COMME SYMBOLE – LES SOURCES DE L´AVARE – STYLE • FIGURES RHÉTORIQUES • VOCABULAIRE 5. CONCLUSION 6. BIBLIOGRAPHIE
  • 3.
  • 4. L´ILLUSTRE-THÉÂTRE • Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière,est né à Paris et baptisé le 15 janvier 1622. Rien ne prédisposait Jean-Baptiste Poquelin, né dans la bourgeoisie marchande parisienne, et dont le père possédait un office de tapissier du roi, à devenir homme de théâtre. L´adolescent fit ses humanités dans le collège de Jésuites le plus réputé de la capitale, avant d´aller étudier le droit á Orléans. Aussi, « l´invincible penchant » qui le pousse à monter sur les planches en 1643, à l'âge de vingt et un ans, semble-t-il inattendu. • Molière ―ce pseudonyme apparaît en 1644― fonde avec des camarades novices et sa maitresse Madeleine Béjart, l Illustre- Théâtre, lequel rêve de concurrencer l Hôtel de Bourgogne et le Marais; mais la nouvelle troupe connaît des difficultés qui finissent par la faire sombrer. Molière et Madeleine partent alors en province, enrôlés dans la compagnie théâtrale du gouverneur de Guyenne. De 1646 à 1658, ce sera la vie pittoresque d une troupe itinérante, qui joue avec succès farces et tragédies. A partir de 1653, les comédiens se produisent sous le patronage du prince de Conti, qui administre le Languedoc au nom du roi. Ses qualités ont valu à Molière d être choisi par ses camarades pour diriger la troupe; il fournit aussi celle-ci en farces et fait mieux encore, puisqu'en 1654 L Étourdi est crée à Lyon, et Le Dépit amoureux en 1656, à Béziers. En 1657, Conti « converti » congédie ses comédiens, qui reviennent alors dans la capitale afin d y tenter leur chance.
  • 5. SUCCÈS ET SCANDALES • Voilà Molière installé à Paris en 1658: il a trente-six ans et s´apprête à entamer une seconde carrière dramatique en séduisant la Cour et la Ville. Louis XIV est tout de suite conquis par la farce du Docteur amoureux; Les Précieuses ridicules inaugurent dès 1659 la série des chefs-d´œuvre et des coups d´éclat. Directeur de troupe, metteur en scène, acteur et auteur, Molière ne cessera plus de monter au firmament du théâtre français. • A l´immense talent du comédien s´ajoute une production intensive: grandes comédies, divertissements fastueux de cour, farces réjouissantes fournissent l´essentiel du répertoire d´une troupe qui s´est en fin de compte spécialisée dans le genre comique, soulevant les rires du public que se presse au Palais-Royal, dont la salle est ouverte en 1661. Cependant la portée satirique, le réalisme critique de l´œuvre, souvent opposés aux traditions, morales, religieuses et sociales, grossissent ― à partir de L École des femmes surtout― le nombre des ennemis de Molière. L appui du roi n est pas suffisant pour enrayer la montée des hostilités; le scandale du Tartuffe, en 1664, met brutalement un terme à la période exaltante, combative et allègre, de l'ascension.
  • 6. OMBRES ET CHEFS-D´ŒUVRE • Jamais pourtant l´activité créatrice du grand comique ne s´est ralentie, et la répression des années 1665-1667 n´est qu´une parenthèse. Des pièces éblouissantes voient le jour (Amphitryon, Les Amants magnifiques, Le Bourgeois gentilhomme, entre autres); la maturité du génie produit ses plus beaux fruits avec Tartuffe, Le Misanthrope, L´Avare et Les Femmes savantes). Mais les entraves ne sont pas levées, les adversaires ne désarment pas et il faut à Molière toute sa ténacité pour ne pas se décourager. La faveur royale ne se dément pas, mais le labeur est exténuant pour contribuer en temps voulu aux divertissements de la Cour. La vie affective de Molière et sa santé se délabrent d´autant plus que les calomnies s´aggravent, qu´on l´accuse d´inceste, lui qui a épousé en 1662 la très jeune sœur (la fille?) de Madeleine, cette Armande Béjart qui ne répond guère, comédienne coquette et volage, à son amour jaloux.
  • 7. SA MORT • Pour comble d´ennuis, les intrigues de Lully ôtent à l´auteur du Bourgeois gentilhomme et à l´inventeur de la comédie-ballet la possibilité d´épanouir son génie dans une sorte de théâtre total, mêlant l´action dramatique au chant, à la musique et à la danse. Autant de choses qui assombrissent les dernières années. Molière succombe à la tâche, au sortir d´une représentation du Malade imaginaire. Il n´a pas le temps de renoncer à sa profession, et sa veuve aura le plus grand mal à obtenir de l´Église des funérailles décentes (mais nocturnes). Sept ans plus tard, la troupe de Molière, qui avait fusionné avec celles de l´Hôtel de Bourgogne et du Marais, donnera naissance à la Comédie-Française.
  • 8. SES OUVRES 1656 1659 1660 1661 1654 Le Dépit Les Précieuses Le cocu L´École des L´Étourdi amoureux ridicules imaginaire maris 1662 1663 1664 1666 La critique de 1665 L´École des l´École des Le mariage Le Dom Juan femmes femmes forcé Misanthrope 1668 1670 1672 1673 1669 Amphitryon Les amants Les Femmes Le Malade Tartuffe L´AVARE magnifiques savantes imaginaire
  • 9.
  • 10. • Française, la farce alimenta aux XVème et XVIème siècles un vaste répertoire comique, composé de pièces courtes, en vers, qui mettaient en scène trois ou quatre personnages dans une action linéaire, fondée sur un renversement final de situation, du type trompeur trompé. La vie quotidienne en fournissait les thèmes: querelles de ménage, de présénce au sein du couple, émancipation de la femme, adultères, vols, fourberies diverses. Les figures étaient immuables et schématiques: il y avait l´épouse rusée et infidèle, le mari cocu, le vilain obtus, le moine débauché, le marchand malhonnête… Les vices étaient de caractères et « d´états». Le comique restait simple, mais efficace: d´action ou de situation (disputes, coups), comme de langage (double, parodique, pédant, proverbial, obscène,…). Pragmatique, la morale, ou la philosophie, ne faisait entrer en ligne de compte que la ruse, le succès, la loi du plus fort, ou celle du talion, la nécessité de survivre somme toute et la soif de plaisir.
  • 11. C´est en ces termes qu´un contemporain saluait, Molière, lequel ne voulut jamais, de son vivant, passer pour tel. Lorsque le grand comique réapparut dans la capitale, la farce y était quasi discréditée. • Elle avait été très vivante sous le règne de Louis XIII, mais vers 1650-1660, elle était devenue un objet de mépris et de dérision, victime des préventions et des délicatesses naturelles de la société mondaine, de la suspicion persistante des pouvoirs, politiques et religieux, des attaques des « doctes », qui militaient avec les auteurs comme Corneille pour imposer la hiérarchie des genres et promouvoir la comédie soutenue.
  • 12. Or, le siècle de Louis XIV vit un étonnant regain du genre, et l´on joua entre 1660 et 1670 autant de farces, c´est-à dire de petites pièces bouffonnes en un acte, que de grandes comédies, en cinq actes ou même en trois. De cette renaissance, Molière fut le principal agent. • L´Illustre-Théâtre n´avait cessé d´en donner et son directeur s´était essayé d´abord dans le genre. Installés à Paris, Molière et les siens séduisent la Cour avec Le Médecin volant (leur plus important et plus durable succès). Leur premier triomphe est la farce des Précieuses, qui émerveille le public pour avoir retrouvé les vertus comiques. Ensuite, non seulement Molière écrira des farces jusqu´à la fin de sa carrière, mais il y reviendra plus que jamais après avoir cédé un temps à la tentation de séparer les genres et de cultiver surtout les formes littéraires les plus élevées. Il mêlera des éléments farcesques à ses comédies les plus fines (Tartuffe et Le Misanthrope), le prodiguera dans ses comédies-ballets (Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade imaginaire), ou, pour mieux dire, persistera à en faire le fondement essentiel du comique dans presque toute son œuvre.
  • 13. L´acteur et l´auteur, confondus en une soule personne, eurent le mérite comprendre la puissance comique de la farce française et de l´italienne, et de fusionner les deux traditions, pour mieux divertir. En se mettant à l´école du célébre Scaramouche, Molière comédien était devenu farcesque de la tète aux pieds: mime, « clown » irrésistible, il interprétait Mascarille, Sganarelle, mais aussi Arnolphe, Orgon, de manière si bouffonne qu´il soulevait des tempêtes de rires. L´écrivain dramatique, quant à lui, n´oublia jamais la leçon des grands farceurs: il leur emprunta leurs thèmes, leurs chants, leur fantaisie et leur verve, bref leur conception du comique. • La « typification » farcesque n´épargne pas les figures les plus fouillées de ce théâtre, Alceste compris: la fixité de leur caractère, la mécanique immuable de leur passion, voila ce qui les rend profondément comiques. L´exagération bouffonne sera une autre constante de l´univers moliéresque: gestes, mots, comportements et pensées, tout sera poussé jusqu´à cette limite caricaturale où commence le rire.
  • 14. Veut-on se lancer dans un inventaire, qui déniche tout ce qu´il y a de farcesque dans l´œuvre? On n´a que l´embarras du choix: personnages traditionnels, comme le clerc ou le dévot indigne (Tartuffe), l´épouse rusée ou tyrannique (Béline ou Philaminte), la femme trop émancipée (la précieuse, la savante), la vieillard amoureux (Harpagon), le pédant grotesque (Vadius), le médecin ignorant et infatué de son art, etc. Aussi, ressorts à l´efficacité assurée: coups de bâton, bons tours joués aux méchants, aux tyrans et aux lourdauds, renversements de situation; et langages comiques: burlesque, gaillard, voire obscène, équivoque, patoisant, latinisant.
  • 15. Comment le caractériser, ce rire qui surgit, presque sans répit? Il est souvent euphorique: l´irréalité joyeuse de la farce, obtenue à coups d´extravagances, de fantaisies de toutes sortes, estompe la gravité des problèmes abordés et empêche les situations de virer au drame. Il est aussi satirique: la farce, amorale (ou, inclus, immorale) ne s´embarrasse ni de nuances ni de débats, elle ignore les catégories du Bien et du Mal, elle ridiculise et écrase, sous sa défaite, le misanthrope, le père égoïste et despotique, l´époux jaloux ou cocu, l´escroc malfaisant. • Mais le génie de Molière, c´est d´avoir conduit, haussé la farce jusqu´à ses vertus extrêmes. Parce qu´elle simplifie, caricature, exagère, elle peut dénuder les êtres et la vie, dévoiler les vices, les travers et les ridicules, mener sinon à la correction des mœurs, du moins à la réflexion. Les contemporains les plus fins ont tout de suite été frappés par l´ambiguïté, le mystère du rire moliéresque, qui joue constamment à cache-cache avec la gravité ou l´amertume.
  • 16.
  • 17. La comédie-ballet • Une part importante de la production de Molière, trop longtemps reléguée dans l´ombre par la critique traditionnelle, est faite des commandes destinées à divertir le roi et la Cour, et offertes en second lieu seulement au public parisien. Là aussi il y avait une tradition, remontant au XVIème siècle, celle du ballet de cour, dont les danses, auxquelles participaient volontiers les nobles, les princes et le souverain lui- même, s´ordonnaient selon un thème, pastoral ou mythologique. Par ailleurs la commedia dell´arte, source constante d´inspiration pour le grand comique, tendait à une sorte de théâtre total, unissant l´action et le dialogue dramatiques à d´autres arts: la pantomime, la danse, la musique et le chant; et elle finit par donner naissance à l´Opéra-comique. Louis XIV aimait la musique et la danse, jusqu´à déployer fréquemment ses propres talents. Pour son souverain Molière inventa la « comédie-ballet ».
  • 18. • Son apport, son coup de génie fut de fondre le plus harmonieusement possible la comédie et le ballet, d´en resserrer étroitement les liens thématiques et esthétiques, suivant en cela un effort tout classique , de rigueur et d´unité. Dès 1661, Les Fâcheux, « mélange nouveau pour nos théâtres », constitua le coup d´essai réussi, avec un prologue chanté et dansé, des intermèdes composés de… fâcheux dansant à la fin de chaque acte et une danse finale donnée à l´occasion du mariage prochain des amoureux. « Petite comédie-mascarade », Le Mariage forcé parvint ensuite à un agencement plus intime du dialogue et de la danse. « la danse, à l´égal du dialogue, a pour fonction de peindre et d´expliquer les sentiments de Sganarelle et d´en faire surgir le comique. La cohésion est parfaite» (René Bray). De même les ballets bouffons de Monsieur de Pourceaugnac font intervenir des personnages farcesques , des médecins, des apothicaires, qui incarnent les épouvantes du protagoniste.
  • 19. • C´est dans Le Bourgeois gentilhomme et dans Le Malade imaginaire que l´on peut voir l´apothéose de ce qu´il faut bien appeler comédie musicale; les cérémonies grotesques, qui ne sont pas sans prolonger le jeu subtil et baroque du théâtre dans le théâtre, ne cessent d´exprimer les lubies ou les fantasmes du caractère principal. Molière y attenaient à une « comédie plénière » qui n´est guère différente de l´opéra français, sur le point de naître. • Il est significatif enfin que de nombreux effets de la comédie moliéresque la plus traditionnelle empruntent souvent aux techniques de la musique et de la danse avec leurs symétries et dissymétries soigneuses, leurs parallélismes et leurs antithèses, dans le groupement des personnages, dans la construction des scènes, dans leurs fréquentes répétitions et variations, tant de situation que de langage. Les Femmes savantes par exemple ne sont pas sans rappeler les comédies- ballets.
  • 20. La comédie de cour • Certaines des pièces de Molière sont d´une veine plus aristocratique et plus mondaine encore. L´acteur et l´auteur ont toujours été travaillés par la tentation du théâtre sérieux, voire de la tragédie. Le premier ne parvint pas à imposer à ses contemporains, dans le registre tragique, un jeu plus naturel, moins emphatique que celui des Grands Comédiens. Le second épancha son goût du romanesque , du galant et même du précieux dans des comédies raffinées.
  • 21. Dom Garcie de Navarre (1661), comédie héroïque, enjouée sans doute, mais surtout pastorale, physiologique ―c´était une remarquable peinture de la jalousie― et politique , connut un échec cuisant. Il s´agissait au fond d´une tragi-comédie, qui déconcerta les admirateurs du « premier farceur de France »; elle explique ou permet de mieux comprendre Dom Juan, ainsi que Le Misantrophe. La Princesse d´Élide et Les Amants magnifiques, sont sans conteste des comédies nobles, consacrées aux amours élégantes des grands de ce monde, aux délicatesses de la pastorale et de la « galanterie » de bon ton; et l´on y trouve des analyses du cœur qui annoncent Marivaux. • Une formule voisine est celle de la comédie mythologique, telle Amphitryon, ou encore de la tragédie mythologique, au demeurant « tragédie- ballet », telle Psyché, écrite en collaboration avec Corneille. Dans toutes ces pièces, féeriques et fastueuses, parfois « à machines », la décoration, le chant et la danse s´allient à l´action dramatique pour séduire le spectateur. Dans les deux dernières le vers libre, plus musical, préfigure le récitatif de l´opéra.
  • 22. Luxe • Ces comédies réussissent à unir les conventions et les artifices à l´analyse des caractères et des mœurs, et même à la satire. Mais qui ne voit que ces œuvres- là, sans pour autant effacer l´image d´un Molière « classique », soucieux de naturel, de vraisemblance et de vérité humaine, et, pour certains, de réalisme bourgeois, en révèlent une autre, celle d´un Molière épris de luxe, de faste et de grâce, pleinement accordé aux magnificences et aux subtilités de la vie aristocratique, s´attachant à composer des pièces qui ravissent aussi bien les yeux et les oreilles que le cœur et l´esprit? Ce sont des modes d´évasion dans un monde où triomphe l´irréalité joyeuse, théâtrale, à la fois celle de la farce et celle du divertissement de cour?
  • 23. Un mot après tout suffirait à caractériser le vrai Molière, qu´on méconnaît à force de ne voir ses pièces que dénudées, dépouillées de tous les prestiges qui les rehaussaient, sorties du cadre somptueux pour lequel elles furent conçues: le mot de « poète ». La poésie moliéresque, ce serait alors cette inimitable « navigation réglée entre le réalisme, la fourberie, la rêve et le théâtre » (Richard Monod).
  • 24.
  • 25.
  • 26. ACTE I • L'intrigue se passe à Paris. Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise qui est amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante qui souhaite épouser Mariane, une jeune femme vivant chez sa mère sans fortune. Il ne supporte pas que l'avarice de son père contrarie ses projets amoureux. • Harpagon est terrifié par une crainte obsédante: il a dissimulé dans le jardin, une cassette qui renferme dix mille écus d'or, il a peur qu’on la découvre et qu'on la lui vole. Suspicieux, il se méfie de tout le monde, même de ses enfants, il va jusqu'à renvoyer La Flèche, le valet de Cléante. Finalement, il leur dévoile ses intentions : il va épouser Marianne, Élise est promise (sans apport de dot) à Anselme, un vieillard, et Cléante est destiné à une veuve. La jeune fille refuse énergiquement, son père demande à Valère de la convaincre.
  • 27. ACTE II • Cléante, qui ne peut compter sur son père, a un besoin d'argent de quinze mille écus. La Flèche, son valet, se charge de lui trouver un prêteur, un intermédiaire l'informe des conditions qui relèvent de l'usure la plus outrancière. Révolté, il finit par découvrir que l'usurier n'est autre que son père ; une violente dispute les oppose. • L'intrigante Frosine entre en scène, elle persuade Harpagon que Marianne est une femme qui préfère les hommes âgés et qu'elle serait disposée à se marier avec lui. L'avare est ennuyé par le manque de fortune de la jeune femme, mais Frosine le convainc qu'une personne pauvre qui ignore les dépenses ne peut que lui convenir. L'intrigante veut se faire payer de ses services, mais Harpagon élude et s'en va.
  • 28. ACTE III • À l'occasion de la signature du contrat de mariage, Harpagon a invité Marianne à dîner. Il sermonne sa domesticité et en particulier Maître Jacques, pour que les dépenses soient limitées. Le cuisinier proteste, l'intendant Valère soutient l'avare et prône l'économie ; une vive algarade s'ensuit au cours de laquelle Maître Jacques reçoit des coups de bâton, et dès lors ne songe plus qu'à se venger. Arrive Frosine qui introduit Marianne dans la maison, nerveuse à l'idée de rencontrer son futur époux. • Quand celui-ci paraît, elle est dégoûtée par son physique, c'est à ce moment que Cléante arrive, elle reconnaît le jeune homme qui est l'objet de ses pensées. S'ensuit une conversation entre les amoureux, dans laquelle à mots voilés ils s'avouent leurs sentiments réciproques. Cléante retire une bague de grande valeur du doigt de son père, et l'offre en son nom propre à celle qu'il aime. Harpagon n'a pas véritablement compris la situation.
  • 29. ACTE IV • Les deux jeunes amoureux sollicitent Frosine pour qu'elle intervienne auprès du barbon, et qu'il renonce à son mariage insensé. Harpagon surprend son fils en train de baiser la main de Marianne, et conçoit immédiatement des soupçons dont il veut s'assurer. Afin de sonder son fils et connaître ses espoirs, il prétend avoir changé ses projets et renoncé au mariage. Le fils naïf dit tout à son père, son amour pour la jeune fille et son désir de l'épouser ; furieux Harpagon résiste mal à un accès de violence et le maudit. • Maître Jacques intervient pour les séparer et les raccommoder: en aparté, il leur fait croire à chacun que l'autre a abandonné la partie. La réconciliation est de courte durée, la dispute reprend de plus belle et ne cesse qu’à l'arrivée de La Flèche, avec la cassette des dix mille écus d'or, qu'il a lui-même dérobée. Hors de lui, Harpagon promet de trouver le coupable et de le châtier comme il se doit.
  • 30. ACTE V • Harpagon demande un commissaire de police afin d'enquêter sur le vol de la cassette et, dans son délire d'avaricieux, il veut faire interroger tous les Parisiens. Par vengeance, Maître Jacques désigne Valère qui arrive à ce moment. On le somme de s'expliquer et de reconnaître son forfait. Malentendu, pensant que ses sentiments pour Élise sont connus, il admet qu'elle est secrètement sa fiancée. • Une fois de plus Harpagon comprend avec retard et la fureur le reprend. Anselme, qui doit épouser Élise, entre en scène alors que Valère a commencé le récit de son histoire. Le vieillard comprend que Valère et Mariane sont ses enfants, il était persuadé qu'ils avaient péri dans un naufrage, il y a fort longtemps. Valère va épouser Élise et Cléante va épouser Marianne. Harpagon accepte leurs mariages, tant que Anselme paye tout. Il reste seul avec sa cassette.
  • 31.
  • 32. HARPAGON: L´AVARE • Harpagon est un vieil bourgeois veuf et riche, que la passion dominante, l´argent, a transformé en malade mental: par ses soupçons sa méfiance, il frôle le grotesque. mais au type du barbon avare, Molière allie celui du vieillard amoureux et du père et maître tyrannique, qui maltraite son valet et impose sa volonté à ses enfants sans égards pour leurs sentiments. • Mais ni raison ni sentiments ne peuvent toucher un homme par nature déraisonnable et insensible comme Harpagon, qui arrive jusqu´à souhaiter la mort de sa fille («il valait bien mieux pour moi qu´il te laissât noyer» ligne 2251-2252).
  • 33. PERSONALITÉ Procédés linguistiques soulignant les différents traits de la personnalité d´Harpagon • AUTORITÉ. Pour exprimer autorité, Molière utilise des impératifs comme « hors d´ici », « que l´on détale », « sors vite », « va-t´en », « ne sois point », « sors d´ici » dans les lignes 206, 207, 215, 219 et 245. aussi, utilise répétitions du verbe vouloir comme « tu m´as fait que je veux que tu sortes », « je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion », « je veux renfermer ce que bon me semble » et « je voudrais qu´on en eût fait pendre quelqu´un » dans les lignes 217, 221, 229 et 258. • COLÈRE ET NÉVROSE. Pour exprimer les sentiments de colère et névrose de Harpagon, Molière utilise exclamations et interrogations; emploi répété de mots trahissant la hantise d´être épie et volé comme « observer », « espion », « yeux maudis », « assiègent », « dévorent », « receleurs », « dérobe » et « soupçonné » dans les lignes 220, 222, 223, 224, 229, 231, 232. • AVARICE ET POSSESSION. Pour exprimer les sentiments de avarice et possession de Harpagon avec ses fils, Molière utilise la répétition de « chez moi » comme « l´on détale de chez moi » et « j´ai chez moi de l argent caché » dans les lignes 207 et 234; ou le emploi du possessif comme dans les lignes 219 et 222 « ma maison » et « mes affaires ».
  • 34. LES FEMMES Comparées à leurs amoureux, Élise et Marianne font figure de personnages quelque peu effacés, répondant assez bien au type conventionnel de la jeune fille de comédie. Quelques touches, cependant, rehaussent leur phycologie et leur confèrent même une certaine ambiguïté.
  • 35. 1. MARIANNE Quant à Marianne, on lui a souvent reproché sa passivité et son consentement à épouser un riche barbon. Elle se plaint en effet de son sort « qui mon père ne contribue pas peu à me faire trouver un tourment effroyable dans l´époux qu´on veut me donner » (acte III, scène 4) et rechigne devant l´horrible vieillard (acte III, scène 4- 6), mais ne fait rien pour sortir de sa situation. Elle se bornant à solliciter l´aide des autres « faites, agissez auprès d´elle, employez tous vos soins à gagner son esprit: vous pouvez faire et dire tout ce que vous voudrez ». Par ailleurs, cette jeune fille malheureuse, modeste, pleine d´attentions et de respect pour sa mère malade, est marquée par une « certain duplicité en puissance » comme l´a bien souligné Cléante dans le acte II, scène 3. Si elle se retrenche derrière les lois de « l´honneur et de la bienséance » dans le acte IV, scène 1, elle ne manque pas pour autant de s´en remettre à une personne aux qualités morales douteuses comme Fronsine, ni de jouer le jeu de Cléante en acceptant, avec une grâce quelque peu coquette, les discours ambigus du jeune homme. À l´égal es autres personnages de la comédie, Marianne apparaît comme un être double.
  • 36. 2. ÉLISE • Timide, réservée, hésitante, Élise craint son père aussi bien que les « censures du monde (acte I, scène 1)». Pourtant, elle se montre plus courageuse, ou peut-être plus sincèrement passionnée que son frère Cléante osant défier le pouvoir paternel et les convenances sociales par des fiançailles secrètes. Si elle affecte une connaissance désenchantée des hommes, dont elle énonce et dénonce par des maximes abstraites l´inconstance, sa conception de l´amour, fondée sur le mérite et la reconnaissance, relève d´un idéal héroïque et romanesque, et c´est avec une fermeté digne d´une héroïne de romans qu´elle s´oppose à Harpagon: « je me tuerai plutôt que d´épouser un tel mari —lance-t-elle bravement à son père (acte I, scène 4)».
  • 37. • La prière qu´elle lui adresse dans la scène 4 de l´acte V recèle, d´ailleurs, une critique âpre, quoique indirecte, du caractère et des comportements du vieillard: l´exhortation « Ah! Mon père, prenez des sentiments un peu plus humains, je vous prie et n´allez point pousser les choses dans les dernières violences du pouvoir paternel », traduit en fait un acte d´accusation bien précis: « vos sentiments sont inhumains, vous abusez avec violence de votre pouvoir » (acte I, scène 2). N´oublions pas, enfin, que c´est Élise qui aura pour Fronsine les mots les plus durs, lui faisant ouvertement grief de ses manigances: « trouve quelque invention pour rompre ce que tu as fait » (acte IV, scène 1).
  • 38. COMME EST VU MARIANNE POUR COMME EST VU ÉLISE POUR SON CLÉANTE? FRERE? • Dans le portrait que brosse d´elle son • Comme le témoigne sa longue amour Cléante, Marianne est dotée réplique, Cléante se fait de sa sœur de tous les attributs d´un personnage l´image d´une fille de convention: « ma belle Marianne « sage, modérée, peu enclinée aux est douce, vertueuse, pauvre et transports sentimentaux et prête à lui dévouée à sa mère ». Amour, piété faire la morale » (lignes 118-133). filiale et pauvreté créent un contraste net avec la situation de la famille • En fait, Élise a révélé dans la scène un d´Harpagon (son amant), où la tempérament passionné, qui l´a richesse s´accompagne de la lésine et portée à braver, par des fiançailles où les enfants vivent dans la crainte secrètes, les convenances sociales et d´un père autoritaire et la fureur de son père. excessivement avare.
  • 39. LES HOMMES Comparées à leurs amoureux, Cléante et Valère font figure de personnages quelque peu effacés, répondant assez bien au type conventionnel du jeune fil de comédie. Quelques touches, cependant, rehaussent leur phycologie et leur confèrent même une certaine ambiguïté.
  • 40. 1. CLÉANTE Avec ses élans et ses faiblesses, Cléante correspond parfaitement au caractère du jeune homme comme Molière dit dans les lignes 246-250: « il est excessif, prodigue, passionné et volage. Il plie aux vices comme de la cire et ne supporte pas qu´on lui fasse des reproches ». Cléante apparaît comme un jeune homme fougueux et impatient « mon amour ne veut rien écouter (ligne 132) », qui n´hésite pas à faire des projets de fuite « j´ai résolu d´aller en d´autres lieux avec cette aimable personne (ligne 193-194) ». Il révèle aussi un certain intérêt pour l argent: il s´endette non seulement pour pouvoir exécuter ses projets de fuite, amis aussi pour s´acheter des vêtements « si pour m´entretenir même , il faut que maintenant je m´engage de tous cotes, si je suis réduit avec vous à chercher tous les jours le secours des marchands, pour avoir moyen de porter des habits raisonnables? (lignes 185-190)».
  • 41. 2. VALÈRE • C´est de tout autre manière que Valère prend ses distances par rapport au type traditionnel qu´il incarne. Personnage à l´arriere-plan, dont l´intrigue amoureuse avec Élise est éclipsée par celle de Cléante et de Marianne, il présente néanmoins une complexité remarquable. Valère apparaît tout d´abord comme une sorte de prince charmant, séduisant et courageux, qui a sauvé Élise d´une noyade et sait tenir des discours galants aux belles tournures précieuses. • Sa conception de l´amour, fondée sur le mérite, la fidélité et le respect, reflète un idéal noble: « ce n´est que par mon seul amour que je prétends auprès de vous mériter quelque chose —déclare-t-il à Élise». . Il réagit avec humeur quand sa fiancée le soupçonne d´être volage « (acte I, scène 1)», et au cours du malentendu avec Harpagon il ne cessera d´insister sur « l´honnêteté et l´ardeur toute pure et respectueuse de sa flamme (acte V, scène 3)». Cette noblesse des sentiments renvoie, conformément aux conventions romanesques, à une noblesse des origines.
  • 42.
  • 43. 1. L´ARGENT ET L´AVARICE • Avarice d´Harpagon, prodigalité de Cléante, appât du gain chez Fronsine, pauvreté de Marianne, amour désintéressé de Valère: l´argent semble s´imposer comme le thème principal. • L’argent déréglé entraîne des pulsions réactionnelles contre nature, il est le terreau d’un immoralisme destructeur des relations de confiance. Cette comédie présente trois séries de personnages opposés par l’argent.
  • 44. VALÈRE S´OPPOSE À CLÉANTE • Valère et Cléante appartiennent au groupe des jeunes premiers. Ils incarnent la jeunesse masculine. Ils sont mus par la passion amoureuse et cherchent à construire avec ténacité leur bonheur. Cependant leur système de valeurs diffère. L’argent les sépare. Cléante est oisif, dépensier, futile. Il recourt aux hasards du jeu pour se procurer les moyens de satisfaire sa passion. Valère se montre plus réfléchi, il n’hésite pas à mettre sa fortune entre parenthèses, à travailler dans un emploi de domestique, à se contenter de peu. Son sens de l’honneur lui interdit les comportements méprisables.
  • 45. HARPAGON S´OPPOSE À ANSELME VALÈRE S´OPPOSE À HARPAGON • Harpagon et Anselme représentent • Valère est un anti-Harpagon : à la le clan des barbons. Anselme est vieillesse racornie, il oppose la plus jeune de dix ans. Tous deux « générosité surprenante qui [lui] fit sont soumis au regain de leur risquer [sa] vie » pour sauver Élise de la noyade. Par amour pour elle, il n’a pas sexualité. Bourgeois cossus, ils hésité à renoncer à son rang, en souhaitent s’assurer une douce fin s’engageant comme « domestique », là de vie auprès d’un tendron. Là où Harpagon se conduit comme un encore, l’usage de l’argent les maître au cœur dur. Valère surtout tient sépare. Harpagon est foncièrement sa « fortune déguisée » ; il affirme ainsi égoïste, colérique, retors. Son bien que l’argent ne conduit pas sa vie ; il et ses enfants sont source accepte de se montrer pour ce qu’il est d’inquiétude. Anselme est au naturel, sans les attraits artificiels de bonhomme, calme, honnête, génér la richesse. Si Harpagon n’a aucun souci véritable du bonheur de sa fille, Valère eux. Il est toujours à la recherche fait passer Élise avant son confort et ses de sa progéniture. Sa fortune est biens. destinée à dispenser un peu de bonheur autour de lui.
  • 46. 2. L´AMOUR • L´amour apparaît tout d´abord comme le facteur d´un conflit de générations: l´élan passionnel des jeunes est entravé par l´autorité et par les lois du monde des adultes (du père Harpagon et la hypocrisie de la société). • Mais les sentiment amoureux est présenté sur un mode conventionnel: les craintes d´Élise sur l´inconstance des hommes ne font que répéter des lieux communs, et les répliqués de Valère reproposent tous les cliches du langage précieux, comme le soulignent d´ailleurs les réflexions de la jeune fille: « chacun tient les mêmes discours. Tous les hommes sont semblables par les paroles » (acte I, scène 2).
  • 47. PÉRES ET SES FILS HARPAGON ANSELME ÉLISE CLÉANTE MARIANE VALÈRE TRIANGLES AMOUREUSES HARPAGON ANSELME MARIANE CLÉANTE ÉLISE VALÈRE
  • 48. 3. LE MARIAGE FORCÉ • Pour Harpagon, le mariage forcé d´Élise avec le seigneur Anselme présente avant tout des avantages matériels: Anselme est « un homme riche (ligne 512)», « un parti considérable (ligne 522) » et « un gentilhomme fort accommodé et auquel il ne reste aucun enfant de son premier mariage (ligne 524) ». • De plus il accepte d´épouser la jeune fille sans dot, ce qui est « un avantage, une occasion qu´il faut prendre vite aux cheveux (ligne 533) » car elle permet au vieil avare une épargne considérable. Mais Harpagon envisage également les qualités sociales et morales de son futur gendre, puisque Anselme est « noble, doux, sage et posé (ligne 513) »
  • 49. 4. L´HYPOCRISIE • Celui de l´hypocrisie, Valère illustre la théorie et la pratique, s´arrêtant surtout su l´instrument principal dont l´hypocrite doit user: la FLATTERIE. • La flatterie est un art que s´acquiert par l´observation, qui exige une connaissance profonde du cœur humain (« j´éprouve que pour gagner les hommes, il n´est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations, que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts et applaudir à ce qu´ils font » dans les lignes 85-87) et dont la nécessité et la légitimité sont justifiées par la nature même de ´l´homme: « ce n´est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux que veulent être flattés » dans la ligne 97.
  • 50. 4. OPPOSITION JEUNESSE-VIEILLESSE • Les relations entre Harpagon et son fils apparaît comme un conflit de générations pour la rivalité amoureuse entre eux. C´est symbolise l´opposition traditionnelle jeunesse-vieillesse. • Écrasée sous le joug de la tyrannie du vieillard, la jeunesse semble ne pouvoir s´épanouir qu´à condition d´éliminer son antagoniste-oppresseur. Ainsi, Cléante s´était-il exclamé dans la scène 1 de l´acte II « voila où les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères; et on s´étonne après cela que les fils souhaitent qu´ils meurent ».
  • 51. 5. LA SUPÉRIORITÉ SOCIALE • La supériorité sociale apparaît avec le conflit entre Harpagon et ses serviteurs La Fleche et Jaques. La relation maître-serviteur se fonde sur une connaissance et un mépris réciproques, mais aussi sur une tolérance mutuelle, imposée par la nécessité. • Harpagon connaît bien son « coquin (ligne 236) » de valet, qui prétend faire le « raisonneur (ligne 241) », mais supporte ses insolences car il besoin d´un serviteur. La Fleche ait bien que son maître est un « maudit vieillard (ligne 211) » et qu´il a le « diable au corps (ligne 212) », mais ne peut se passer de lui car el a besoin de travailler pour gagner sa vie.
  • 52. 6. LAS CRAINTES COMME SYMBOLE • Las craintes d´ Élise reposent sur trois raisons principales: l´autorité paternelle («l´emportement d´un père (ligne 15)»), le blâme moral de la famille et de la société («les reproches d´une famille, les censures du monde (ligne 15-16)»), et l´inconstance des hommes («le changement de votre cœur (ligne 17)», «tous les hommes sont semblables par les paroles et ce n´est que les actions qui les découvrent différents (ligne 25-27)») qui contraste avec la fragilité et la confiance naïve des femmes: la «froideur criminelle» s´oppose aux «témoignages trop ardents d´une innocente amour» (ligne 19-20).
  • 53.
  • 54. • À une époque où le principe de l´imitation régit les règles de l´esthétique et du goût et où la valeur d´une production littéraire réside moins dans la nouveauté des thèmes que dans leur élaboration formelle, c´est en puisant à des sources diverses, en alliant d´une façon géniale anciens et modernes, classicisme et liberté, théâtre et vie, que Molière crée l´une des œuvres les plus originales de son temps. La source principale est l´Aulularia de Plaute (le mot latin signifie « petite marmite »), où un pauvre vieillard nommé Euclion trouve une marmite pleine d´argent. Repos et tranquillité cèdent alors en lui la place aux tourments de la possession. • Mais, quelles sont les dettes de Molière à l´égard de Plaute? À la comédie latine il emprunte l´idée générale (un vieil avare, une intrigue amoureuse, un trésor subtilisé) aussi bien que toute une série de détails: l´inspection de La Fleche et la fouille des « autres » mains (acte I, scène III), le motif du « sans dot » (acte I, scène V), le calcul hypothétique de la dot de Marianne (acte II, scène V), la collation offerte à la jeune fille (acte III, scène VII), le monologue délirant de l´avare volé (acte IV, scène VII) et le quiproquo entre Harpagon et Valère (acte V, scène III).
  • 55. Toutefois, Molière transforme amplement son modèle, non seulement en modifiant la structure de la pièce , mais surtout transformant le pauvre hère enrichi par hasard en un riche bourgeois et en déplaçant sur le père et le fils le thème de la rivalité amoureuse. La phycologique des personnages gagne en profondeur, la peinture sociale prend du relief. Comme l´a bien souligné Charles Dullin, l´un des plus célèbres interprètes et metteurs en scène de l´avare, on devrait parler d´influence et d´inspiration plutôt que d´imitation: c´est le « ton général », un certain « parfum plaisant de l´atmosphère latine », que l´on retrouve en effet dans la pièce de Molière. • Quelques suggestions ont pu également dénier d´œuvres mineures telles Les Esprits (1579) de Pierre de Larivey, repris de l´Aridosia (1536) de Laurent de Médicis qui s´inspirait à son tour de Plaute et des Adelphes de Térence. Aussi, La Belle Plaideuse (1654) de Boisrobert, où l´on rencontre un fils qui emprunte à un père usurier, une liste d´objets offerts par le preteur à la place de l´argent, et une allusion aux chevaux affamés.
  • 56. On pourrait, enfin, relever maints traits issus de la comédie italienne. Mais il ne faut pas oublier que nombres de situations, de caractères et de ressorts comiques faisaient désormais partie d´un répertoire devenu traditionnel, d´une sorte de fonds commun des topoï dramatiques. • Finalement, Molière s´est-il souvenu de ce personnage dont tout Paris parlait? Sand doute. Mais les sources, répétons-le, ne constituent jamais pour lui qu´un point de départ. Son génie consiste à étoffer, approfondir, recréer des apports disparates pour les fondre en une œuvre originale et cohérente, où tout emprunt, que ce soit à la tradition littéraire et dramatique ou aux faits divers contemporains, perd sa valeur de référence directe, ne laissant parfois qu´une trace à peine perceptible. Personnages, thèmes et éléments comiques s´imposent par la finesse d´une observation morale et d´un style sans précédent.
  • 57.
  • 58. 4.1. FIGURES RHÉTORIQUES À plusieurs reprises, Molière utilise quelques figures rhétoriques pour causer un effet déterminé chez le lecteur. • OXYMORON. L´oxymoron est une figure de • MÉTONYMIE. Une métonymie est une rhétorique qui consiste à allier deux termes figure de rhétorique qui consiste à exprimer antithétiques (par exemple glace brûlante ou le tout par la partie. L´effet par la cause sombre lumière). Dans L´Avare apparaître ou, comme dans ce cas, le contenue par le dans la ligne 141 « vous ignorez la douce contenant. Dans L´Avare apparaître dans la violence qu´un tendre amour fait sur nos ligne 281 « quatre bonnes murailles» (acte cœurs» (acte I, scène 2). V, scène 4) et dans la ligne 765 « échelle» (acte I, scène 3). • TAUTOLOGIE. La tautologie est la répétition d´une même idée en termes différents. Dans L´Avare apparaître dans la ligne 281 « je crois • LITOTE. Une litote est une figure de ce que je crois» (acte I, scène 3). rhétorique que consiste à dire moins pour signifier plus. Dans L´Avare apparaître dans la • EUPHÉMISME. Dans L´Avare apparaître dans ligne 281 « elle n´est pas tout à fait la ligne 764 « galanteries» (acte II, scène 1). déraisonnable» (acte IV, scène 1).
  • 59. 4.2. VOCABULAIRE Formes syntaxiques en usage au XVIIe siècle et qui seraient considérées aujourd´hui comme incorrectes: 1. Emploi des préposition à et où. Par exemple «attendez à juger» (scène 1, ligne 29) ou «l´engagement où j´ai pu consentir» (scène 1, ligne 61). 2. Suppression de l´adverbe pas dans la forme négative de l´impératif. Par exemple: «ne bougez d´ici» (scène 1, ligne 77) 3. Place du pronom complément d´une verbe á l´infinitif comme dans la ligne 132 «je vous prie de ne me point faire» 4. Place du pronom complément du deuxième verbe à l´impératif dans une phrase où deux impératifs se suivent comme dans la ligne 148 «finissons auparavant votre affaire, et me dites...» 5. Emploi de non à la place de pas comme dans la ligne 461 «n´ont non plus». 6. Différence de sens. Par exemple, au XVIIe siècle, l´honnêteté désignait un idéal mondaine où primaient le bon goût, la politesse, les bienséances, le plaisir de la conversation: en un mot, toutes les règles du «savoir-vivre» dans une société «policée». L´honnête homme était l´incarnation de cet idéal. le principal théoricien de l´honnêteté fut le chevalier de Méré (ligne 1607). Aujourd´hui, le sens premier du mot honnêteté est «probité», alors qu´honnête homme ne s´emploie plus que dans l´acceptation classique.
  • 60. CONCLUSION • Enfin, le génie de Molière, c´est d´avoir conduit, haussé la farce jusqu´à ses vertus extrêmes. Parce qu´elle simplifie, caricature, exagère, elle peut dénuder les êtres et la vie, dévoiler les vices, les travers et les ridicules, mener sinon à la correction des mœurs, du moins à la réflexion. Les contemporains les plus fins ont tout de suite été frappés par l´ambiguïté, le mystère du rire moliéresque, qui joue constamment à cache-cache avec la gravité ou l´amertume. • L´avare traite l’amour, le mariage forcé, l´argent et l´avarice, la mensonge, la flatterie et l´opposition jeunesse-vieillesse. Nous pouvons connaître l’amour entre les personnages, qui est un amour passionnel et turbulent , est symbolisé par la opposition père et filles, et par les conflits de l´argent. • Nous pouvons connaître que le roman est baser sur l´Aulularia de Plaute, où un pauvre vieillard nommé Euclion trouve une marmite pleine d´argent, et sur la comédie italienne. Personnages, thèmes et éléments comiques s´imposent par la finesse d´une observation morale et d´un style sans précédent.
  • 61. BIBLIOGRAPHIE L´information pour élaborer ce travail appartient à les suivantes pages Web: • http://www.etudeslitteraires/moliere • http://www.alalettre.com/moliere-oeuvres-lavare.php • http://www.moliere.españa.es/obras • http://www.androidpit.com/es/android/market/aplicaciones/aplicacion/com.appmk.book.A OBTTOOJY/Lavare • http://wikipedia.fr/molierel%365.fr • http://wikipedia.fr/lavaremoliere%102.fr • http://www.taringa.net/posts/apuntes-y-monografias/2857316/molierelavare- Resumen_.html • http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=L%27Avare_ou_l%27%C3%89cole_du_mensonge& oldid=74219295 • Aussi les photocopies de cours La plupart de l´ information de ce travail c´est le fruit de notre investigation personnelle et de mes réflexions.
  • 62. FIN REALIZADO POR: MARIA JOSÉ GÓMEZ GUTIÉRREZ 2º BACHILLERATO CCNN 15/03/2012