1. La Règle du Carmel est un texte très
court et très dense.
Tu peux le lire en moins d’un quart
d’heure sans pourtant en épuiser la
sève.
Prends d’abord le temps de lire ce
petit texte de la Règle du Carmel.
Le Carmel entre dans
l’histoire, non par la parole
d’un fondateur, mais par la
présence silencieuse
d’hommes de prière qui, dans
le sillage du prophète Elie,
habitent le Mont Carmel, en
terre d’Israël.
2. Cette montagne se situe à la source du Carmel, au sens
propre comme au sens spirituel. Cette vie érémitique et
silencieuse est expérimentée longuement avant de se
traduire dans une reconnaissance officielle et un appui
canonique.
Aux environs de 1209, l’évêque Albert de Jérusalem rédige
une « formule de vie », qui approuve le style de vie des
ermites du Mont Carmel.
C’est un texte très court, spirituel plus que législatif connu
sous le nom de « Règle du Carmel ». Il vise l’essentiel d’une
vie érémitique comportant des éléments communautaires
et se base sur l’Ecriture. Il constitue l’ « acte de baptême » de
l’Ordre du Carmel.
Tu peux parcourir visiter ce texte de la Règle, construit
architecturalement, comme tu visites une église romane,
située dans l’espace et dans le temps.
3. Le tympan qui s’offre d’emblée à
ton regard, lorsque tu arrives
devant cette église romane,
représente le Christ Seigneur
entouré des personnages de
l’histoire biblique.
Le porche d’entrée de l’église est
constitué par la promesse
d’obéissance à un prieur qui est
aussi l’entrée proprement dite dans
toute vie religieuse qui se veut
« dépendance à Jésus-Christ. »
La nef de la petite église est formée par six travées qui
décrivent la vie en solitude et la vie en communauté.
Vient ensuite le sanctuaire en haut de la nef et le transept,
constitué dans le texte de la Règle par la célébration de
l’Eucharistie et la réunion hebdomadaire des frères.
La hauteur des voûtes de cette église romane et la
dimension des ouvertures dépendent de son climat
intérieur, façonné par le combat spirituel, le travail et le
silence.
En retournant au porche d’entrée, tu retrouves les relations
capitales entre prieur et frères, mais dans une nouvelle
perspective christologique et comme enchâssés dans la
Parole de Dieu.
4. Au terme de ta visite, avant de
sortir de l’église romane,
tu tournes ton regard une
dernière fois vers la nef
qui est orientée vers l’Orient,
c’est-à-dire du côté où reviendra
le Seigneur.
Tu repars peut-être avec le désir d’explorer plus en
profondeur ce joyau carmélitain dans son étonnante
simplicité et sa merveilleuse unité organique et
architecturale.