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L’Écho des Mots
Christophe Ancelin
Rapport de stage
Promotion 2006/2007
Licence professionnelle d’écrivain public
Université de la Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Lycée Maurice Ravel, Paris (20e)
2
Sommaire
INTRODUCTION PAGE 3
I L’ÉCHO LIÉ À LA MÉDIATION PAR L’ÉCRIT PAGE 5
• LE CONTEXTE DANS LEQUEL L’ÉCRIT S’INSCRIT À ÉNERGIES CITOYENNES PAGE 5
• LES CONTRAINTES QUI S’EXERCENT SUR L’ÉCRIT À PLUME ET BUVARD PAGE 7
II L’ÉCHO LIÉ À LA TECHNIQUE DE L’ÉCRIT PAGE 9
• LA PUBLICATION ASSITÉE PAR ORDINATEUR (PAO)
ET L’ÉCRITURE COLLECTIVE À ÉNERGIES CITOYENNES PAGE 9
• LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC)
ET L’ÉCRITURE INVISIBLE À PLUME ET BUVARD PAGE 11
CONCLUSION PAGE 14
• L’ÉCHO DES MOTS, PREMIÈRE SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE
D'ÉCRIVAINS PUBLICS RECONNUE D'INTÉRÊT COLLECTIF PAGE 16
ANNEXES PAGE 19
• COMPTE RENDU DU CA D'ÉNERGIES CITOYENNES, 7 DÉCEMBRE 2006 PAGE 20
• RECOURS DE M. Y.C. À LA PRÉFECTURE D’EURE-ET-LOIR, 10 MAI 2007 PAGE 24
• ANCIENNE ET NOUVELLE VERSIONS DU SITE DE PLUME ET BUVARD PAGE 25
3
Introduction
Je suis entré en licence professionnelle d’écrivain public, par le biais d’une validation des
acquis de l’expérience, à la suite d’une formation de trois mois sur la création d’entreprise que
j’avais effectuée fin 2005. Mon projet initial en arrivant dans cette licence était d’acquérir ou de
parfaire les compétences nécessaires à l’exercice du métier d’écrivain public, afin de pouvoir
créer mon cabinet en profession libérale. Je souhaitais également découvrir les différentes facet-
tes du métier, son aspect et son rôle social notamment.
Dans le département d’Eure-et-Loir où je suis domicilié, cinq écrivains publics sont ins-
crits dans l’annuaire, mais en septembre 2006, aucun ne fait de permanence publique et parmi
eux, un seul s’est constitué en société dans la région drouaise. Bien que non référencée comme
professionnelle, une écrivaine publique est néanmoins présente, vingt-sept heures par semaine,
dans quelques centres sociaux de l’agglomération chartraine. Je m’étais naturellement tourné
vers elle dans le cadre de la formation, mais elle n’a finalement pas donné suite.
Pour mon premier stage, je me suis donc orienté vers une association départementale, dé-
nommée Énergies Citoyennes, dont je suis encore membre et dont l’objet est de réunir les citoyens
pour « réfléchir et agir dans la perspective des échéances municipales ».
L’association a trois élus au conseil municipal de Chartres, elle édite un journal mensuel
depuis septembre 2000 et œuvre autant dans le domaine politique que dans le domaine social,
notamment par l’aide administrative et matérielle apportée aux étrangers demandant l’asile. Mal-
heureusement les difficultés rencontrées lors de mon stage ne m’ont pas permis d’apporter toute
l’aide voulue sur ce dernier sujet.
4
Les missions qui m’ont été confiées, sachant la structure en crise depuis plusieurs mois,
allaient du secrétariat de l’association, avec la rédaction de courriers administratifs et la commu-
nication envers les adhérents, au secrétariat de rédaction, avec l’écriture, la correction d’articles
et la mise en page du journal, en passant par la refonte et l’actualisation du site internet. Si l’aide
que j’ai pu apporter à l’écrit a semblé évidente pour beaucoup, mon action a essentiellement été
celle d’un médiateur et je me suis aperçu, lors de ce premier stage, que les compétences et les
demandes auxquelles doit faire face l’écrivain public allaient bien au-delà d’une bonne maîtrise
de la langue ou d’une simple production écrite. Partant du rôle social qui m’était attribué et tout
en respectant le contexte, j’ai du organiser les échanges entre mes interlocuteurs pour enfin ré-
unir les conditions nécessaires à l’écriture.
J’ai effectué mon second stage avec l’association Plume et Buvard, laquelle réunit les nou-
veaux et les anciens étudiants de la licence d’écrivain public. L’association dispose, pour pro-
mouvoir son action, d’un site internet dont elle souhaitait réactualiser le contenu et rafraîchir la
mise en page. Avant l’écriture de nouveaux articles et la correction des articles déjà présents, il
s’agissait d’abord ici de reprendre la mise en forme et de rénover l’architecture du site. Cette
fonction de concepteur-rédacteur, en amont de celle d’écrivain public, a nécessité l’emploi de
techniques et de langages propres à l’informatique, et m’a permis en définitive d’aborder chacu-
ne des étapes du processus de valorisation de l’écriture et du message lui-même.
Ces expériences professionnelles montrent qu’il n’est pas aisé de porter la parole d’autrui,
a fortiori d’écrire en son nom. L’écrivain public doit comprendre et reprendre le discours de son
interlocuteur afin de lui donner l’élan nécessaire pour qu’il atteigne son véritable destinataire.
Pour que son relais soit efficace, il doit être à la fois un médiateur et un technicien de l’écrit. Il
lui est demandé de donner de l’écho aux mots autant par sa maîtrise technique de la langue et de
l’écriture que par son attitude neutre et bienveillante.
5
I L’écho lié à la médiation par l’écrit
J’ai effectué deux stages dans des associations où l’aspect « littéraire » du métier d’écrivain
public semblait plus recherché que son aspect social. Cependant, dans ces deux structures la
sociabilité, l’écoute, l’échange et la communication ont été essentiels pour appréhender le
contexte d’écriture, saisir les objectifs poursuivis par mes interlocuteurs et prendre la mesure des
contraintes qui pèsent sur l’écrit, avant même sa production.
• Le contexte dans lequel l’écrit s’inscrit à Énergies Citoyennes
J’ai pris mes fonctions à Énergies Citoyennes, en tant qu’écrivain public stagiaire mais aussi
en tant que secrétaire, le 13 novembre 2006, lors d’un conseil d’administration un peu
particulier. Celui-ci faisait suite à une assemblée générale extraordinaire tenue deux semaines
plus tôt, où l’association, constatant un conflit de personnes, avait pris acte de la démission de
quatre membres, sur la douzaine que compte habituellement son conseil d’administration.
Ma première tâche était de reprendre et de mettre en page, de manière homogène, les
comptes rendus précédents faits par les secrétaires de séance, dont le rapport de cette assemblée
générale. Étant étranger aux causes de la dissension entre les membres historiques de
l’association, mais occupant de fait une position centrale et de coordination au sein de la
structure, je me suis donc efforcé dans un premier temps et avant même d’écrire, d’être un
observateur et un médiateur « objectif », capable d’écouter les uns et les autres sans parti pris.
Afin de mener à bien les missions fixées avec Énergies Citoyennes, je devais au préalable
obtenir le soutien de plusieurs collaborateurs, réguliers ou occasionnels, de l’association et de
son journal. Ce dernier fonctionnait de manière autonome et réactive, avec un comité de
6
rédaction et une équipe réduite, composés d’administrateurs et de bénévoles. Cela avait
engendré des dysfonctionnements avec l’association, d’autant que le journal L’Aiguillon avait
acquis en 2005 une certaine notoriété et s’était, depuis, quelque peu émancipé de sa tutelle
juridique. En réaction, certaines plumes de ce qui était alors un mensuel couleur, estimant que
leurs écrits n’étaient pas assez considérés, avaient décidés de ne plus envoyer d’articles. La
publication avait donc changé une première fois de formule et de format en septembre 2006.
Devenue bimensuelle, sur une seule page A3 en noir et blanc, elle a continué de paraître
ainsi jusqu’à la sortie, début décembre, d’une seconde version imprimée de L’Aiguillon, faite par
d’autres administrateurs et bénévoles, mais ne pouvant être distribuée en raison du non-respect
des mentions légales et de la numérotation enregistrée au dépôt légal de la Bibliothèque
Nationale de France. Cela m’a amené à rappeler certains principes inscrits dans les statuts de
l’association et les règles de droit applicables à une association. L’objectif était de fournir à tous
des éléments non sujets à caution et de permettre ainsi à chacun d’exprimer son point de vue,
dans un cadre commun et selon des normes partagées.
Un conseil d’administration, en date du 7 décembre 2006 et dont j’ai rédigé le compte
rendu (voir annexe 1 page 20), devait permettre de repartir sur des bases plus saines. Mais ce
« rappel à l’ordre » et la « reprise en main » de la structure, tout comme les avertissements sur les
mentions légales et les recommandations du conseil concernant les outils de communication,
ont été mal perçus, du fait de mon « ancienneté » dans l’association (je suis adhérent depuis le 24
mars 2006). Par cette action de médiation, je me suis donc retrouvé en conflit avec quelques
administrateurs. J’ai néanmoins poursuivi mon travail sur la parution du mois de janvier, tout en
essayant de canaliser les bonnes intentions sur des projets précis et déjà en cours.
7
L’association avait d’autres moyens d’expression que le journal et organisait notamment
des conférences, suivies de débats auxquels étaient conviés les habitants de l’agglomération. Elle
souhaitait également mettre à profit ma présence et la période du stage pour faire le bilan de ses
cinq années d’activité. Je devais rencontrer chacun des fondateurs et des responsables successifs
et, à la manière d’un récit de vie, recueillir leur parole afin de compiler dans un ouvrage imprimé
l’histoire collective d’Énergies Citoyennes, racontée par ses membres. Si ce travail a pu se faire en
partie avec quelques personnes, les difficultés étaient telles qu’elles n’ont pas permis de
parachever le produit fini. Ce processus de remémoration a néanmoins été suivi d’un article écrit
par un journaliste lyonnais et paru dans la revue Silence en avril 2007.
Enfin, dans le cadre de l’aide apportée aux étrangers demandeurs d’asile, j’ai néanmoins
accompagné plusieurs personnes dans leurs démarches administratives, au-delà même de la
période du stage (voir annexe 2 page 24), qui s’est terminé le 16 février sur un total de 368 heures.
Je suis resté secrétaire de l’association jusqu’au 9 mai dernier, date à laquelle une nouvelle équipe
s’est finalement constituée avec de nouveaux projets, dont la reprise du journal.
• Les contraintes qui s’exercent sur l’écrit à Plume et Buvard
Bien que conclue sur une période similaire allant du 1er février au 1er mai 2007, la durée de
mon stage avec Plume et Buvard était nettement plus courte, puisqu’il n’était prévu qu’une
soixantaine d’heures pour effectuer la mise à jour du site internet de l’association. Cette période
a néanmoins permis de mettre en lumière les contraintes qui pèsent sur l’écriture, surtout
lorsque celle-ci fait l’objet d’une diffusion publique.
Il m’a en effet fallu négocier, parfois longuement, pour obtenir un accord, sur les mots
employés, sur le sens d’une phrase, sur la publication d’un texte, avec parfois la frustration de ne
8
pas aboutir. De même, mon attention a-t-elle été attirée lors de ce stage sur le droit à l’image et
sur l’autorisation préalable de reproduction des textes des auteurs. J’avais notamment préparé un
article de présentation de la sixième promotion de la licence professionnelle pour le site de Plume
et Buvard, avec les photos et les noms des étudiants, mais je ne l’ai finalement pas publié, faute
d’avoir pu obtenir l’accord écrit de chacun.
À l’instar de la première, cette expérience révèle également la spécificité de l’engagement
bénévole et les difficultés intrinsèques au statut associatif, le fonctionnement d’une telle
structure reposant avant tout sur la disponibilité active de ses membres. Pour alimenter les
rubriques existantes et réactualiser l’ensemble, j’avais fait appel aux membres et anciens
membres de l’association, sollicitant les contacts que pouvaient avoir les administrateurs de
Plume et Buvard avec ceux-ci, mais également aux étudiants de ma promotion qui souhaitaient
proposer des sujets sur leurs lieux de stages ou sur leur vision du métier. Malgré plusieurs
relances, je n’ai reçu qu’un petit nombre de textes durant ces trois mois. Ce qui est
compréhensif, les membres qui font vivre l’association ayant, comme la majorité des bénévoles
ou des étudiants de la promotion par ailleurs, une activité professionnelle en parallèle.
En outre, certains étudiants étaient réticents à l’idée que leurs textes personnels puissent
être lus par tout le monde. Cela a constitué un frein, bien plus que les capacités d’écriture et de
sujets, qui étaient multiples. Enfin, la rédaction et la mise en page de documents sur un site
internet, de façon régulière, supposent une certaine aisance dans l’utilisation de logiciels de
traitement de texte spécifiques que beaucoup, même parmi les administrateurs de l’association,
n’avaient pas encore acquise. Toutes ces contraintes, dont certaines sont liées au contexte
associatif dans lequel chacun peut exercer, sont indépendantes de la volonté et des compétences
de l’écrivain public. Il lui faut donc prendre la pleine mesure de ces paramètres avant de vouloir
rédiger.
9
II L’écho lié à la technique de l’écrit
Lors de mon stage à Énergies Citoyennes comme dans celui que j’effectuerai avec Plume et Buvard,
l’informatique, la publication assistée par ordinateur et les technologies de l’information et de la
communication ont occupé une place centrale. Sans une bonne maîtrise de ces outils techniques,
mon rôle se serait limité à celui d’un simple rédacteur. Mais en mettant à profit mes
connaissances acquises dans ce domaine, j’ai pu participer à l’élaboration de supports de
communication, à la manière d’un maquettiste ou d’un concepteur web, tout en contrôlant
ensuite le processus d’écriture.
• La publication assistée par ordinateur (PAO)
et l’écriture collective à Énergies Citoyennes
Bien évidemment, on attend déjà de l’écrivain public qu’il sache se servir couramment des
logiciels de traitement de texte et de tableurs. Rares sont les personnes qui n’ont pas utilisé ou
entendu parler de Word ou Excel, mais savoir utiliser OpenOffice par exemple, est un plus dans la
mesure où le développement de logiciels « open source », ou libre de droit, est en pleine
progression et tend à se généraliser. La maîtrise de la publication assistée par ordinateur (PAO)
et des techniques de mise en page, même limitée à quelques logiciels, tels Publisher ou Scribus, est
également indispensable dans la pratique du métier.
Lors de mon premier stage avec Énergies Citoyennes, c’est avec Publisher que j’ai réalisé le
numéro du mois de janvier 2007 de L’Aiguillon, en proposant une nouvelle pagination, la reprise
de la couleur et l’ancienne parution mensuelle. Malgré les difficultés liées au contexte évoquées
précédemment, mais aussi par manque de soutien, j’ai supervisé tous les aspects de la fabrication
du journal, en commençant par l’organisation des séances du comité de rédaction. Lors de ces
10
réunions, je faisais le point sur les articles à faire paraître et fixais des délais pour les textes
manquants. Après une première relecture et correction des documents, je mettais ces derniers en
page dans le journal au fur et à mesure que ceux-ci me parvenaient. J’adaptais au besoin la
maquette mais en prenant toujours soin de conserver l’identité visuelle du support. Tenu par des
délais de parution que nous avions déjà dépassés, j’ai bouclé le journal à la mi-janvier en
complétant les espaces libres par mes propres articles et en travaillant sur l’iconographie,
principalement la taille et le positionnement des illustrations.
Une grande partie des échanges nécessaires à la confection de ce numéro s’est faite par
courriel et grâce aux listes de discussion de l’association. Lorsqu’un article m’était envoyé, je
corrigeais l’épreuve et l’adaptais au gabarit du journal. Ainsi formatée, je retournais la page à
l’auteur qui donnait, soit son avis sur un point à perfectionner, soit son accord pour parution.
Cette pratique, économe en papier et en temps, a néanmoins nécessité de ma part un
travail de pédagogie et d’explication pour ceux, peu nombreux tout de même, qui n’étaient
vraiment pas familiers des logiciels de messagerie ou de la consultation de forums en ligne, voire
de l’informatique en général. C’est également pour cette dernière raison que, faute d’une aide
suffisante, la refonte du site internet prévue dans les objectifs du stage n’a pas abouti.
Finalement, les compétences que je n’ai pu faire valoir lors de ce premier stage trouveront
à s’exprimer lors de mon passage à Plume et Buvard. J’avais jusqu’alors utilisé des outils de
traitement de texte et de publication assistée par ordinateur dans le but de produire des bulletins,
des courriers ou des rapports, destinés à être imprimés puis distribués. Mais l’écrivain public
peut également être sollicité pour produire des « écrits virtuels » et correspondre à distance, à
l’aide de textes et de documents dont la finalité première est d’être lus sur un écran d’ordinateur
avant d’être, éventuellement, imprimés.
11
2. Les technologies de l’information et de la communication (TIC)
et l’écriture invisible à Plume et Buvard
L’essor de ce qu’on appelait encore il y a quelques années les « nouvelles technologies de
l’information et de la communication » (NTIC) a considérablement favorisé le développement
des échanges dématérialisés et avec eux, la possibilité de communiquer et de diffuser des
informations au plus grand nombre.
Aujourd’hui, de plus en plus d’administrations proposent des dossiers ou des formulaires
en ligne qui permettent d’accomplir certaines démarches, comme déclarer ses revenus, obtenir
un extrait d’acte de naissance ou de casier judiciaire, remplir une demande d’aide ou déposer une
candidature... Ce sont les mêmes dossiers et formulaires, les même démarches que l’écrivain
public peut être amené à remplir, lors d’une permanence dans un centre social par exemple.
Par ailleurs, nombre de collectivités et d’entreprises développent désormais leur
communication ou leurs activités sur internet avec des logiciels dits « en ligne ». Ces logiciels
s’installent sur le serveur internet de l’hébergeur et fournissent à l’utilisateur une architecture
visuelle formatée qu’il peut à loisir modifier selon ses besoins. Il ne lui reste ensuite qu’à éditer le
contenu. C’est ce développement d’outils performants et intuitifs, collaboratifs et gratuits qui
permet à chaque particulier, chaque association de créer aujourd’hui son propre site, sans avoir
de connaissance préalable en informatique.
L’intérêt de maîtriser ces techniques est qu’il permet à l’écrivain public de contrôler toute
la chaine de l’écriture, de la conception à l’édition. En outre, ces logiciels permettent un véritable
travail en réseau mais également un gain de temps considérable dont il peut faire bénéficier son
12
interlocuteur. L’écrivain public est donc amené à utiliser ces nouveaux outils dont l’objet est
l’édition et la gestion de contenu sur internet. Parmi les plus connus, on peut citer Spip, Joomla,
Wordpress ou Dotclear. Tandis qu’Énergies Citoyennes administrait son forum avec Wordpress,
L’association Plume et Buvard a, quant à elle, réalisé son site internet avec le logiciel Spip.
Lorsque j’ai débuté mon stage au 1er février 2007, celui-ci n’avait pas été actualisé depuis
2005. La version du logiciel était obsolète et le tout était trop statique. J’ai donc entrepris, avant
toute chose, de mettre à jour la version de Spip et de rafraîchir la mise en page grâce à un
« squelette modulaire » dénommé Blip, intégrant des fonctionnalités supplémentaires
spécialement adaptées au logiciel précité. Le squelette est un « kit d’habillage » qui permet de
modifier l’apparence du site. J’ai laissé à cet effet sur le serveur (http://plumeetbuvard.free.fr/)
l’ancienne version à des fins de comparaison (voir annexe 3 page 25 ou en ligne à l’adresse suivante :
http://plumeetbuvard.free.fr/spip 1.8/).
D’une manière générale, les « pages web » sont codées, c’est-à-dire formatée, en langage
HTML (hyper text markup language). Toutes les informations sont contenues dans la page créée,
qu’il s’agisse d’un document ou des paramètres de sa mise en page. Le site de l’association et
notamment le logiciel Spip utilisent, quant à eux, le langage PHP et une base MySQL pour coder
les pages.
Ici, c’est la base de donnée qui contient les informations saisies et les paramètres
d’affichage, et non plus la page, laquelle est en fait une compilation de la base de donnée et des
fichiers de configuration du logiciel. Mais le langage HTML est toujours usité et il est parfois
nécessaire d’intervenir sur le code (les fichiers du logiciel « client ») ou sur la base de donnée (les
fichiers du logiciel « serveur ») pour corriger un défaut de mise en page ou une erreur
d’affichage.
13
L’écrivain public peut donc jouer un rôle non négligeable, pour peu qu’il maîtrise les bases
de ce langage, dans la conception de site et dans l’écriture de pages web. Cette écriture est
« invisible » pour le lecteur-visiteur mais elle structure le support, en l’occurrence le site internet,
avant même son contenu.
Une fois ces opérations de maintenance terminée sur le site de Plume et Buvard, je me suis
occupé des documents eux-mêmes. J’ai repris la mise en page de certains articles, corrigeant au
passage les fautes qui avaient pu être oubliées. J’ai de la sorte revu plus d’une dizaine de textes
déjà présents sur le site, avant d’en écrire de nouveaux, dont une production personnelle issue
du cours d’atelier d’écriture à l’université. Cela a par ailleurs incité quelques-uns de mes collègues
de formation à faire de même et à me transmettre leurs écrits.
Nonobstant le rythme peu soutenu et irrégulier de parution, le site a néanmoins connu
une hausse de fréquentation sensible suite à ces changements. Sa visibilité sur internet s’en est
trouvée renforcée mais il est nécessaire de poursuivre l’actualisation du site par l’apport de
nouveaux éléments, afin de fidéliser les visiteurs et les inciter à revenir plus régulièrement. Enfin
le référencement, c’est-à-dire le classement du site sur les moteurs de recherche, s’est également
amélioré, mais il dépend en grande partie des mots-clés qui sont indexés en fonction du contenu
du site et de son renouvellement.
La convention avec Plume et Buvard s’est terminée au 1er mai 2007, mais de même qu’avec
Énergies Citoyennes, les actions engagées grâce aux stages se poursuivent. En alliant mes
compétences, dans la conception de journaux ou de pages web, à mes capacités de rédaction
d’articles ou de courriers, j’ai pu démontrer au cours de ces expériences professionnelles que
l’écrivain public pouvait s’ouvrir de nouveaux débouchés en tant que « concepteur-rédacteur »
de supports d’information, imprimés ou en ligne.
14
Conclusion
Contrairement aux idées reçues, partagées d’ailleurs par une large majorité du public
auquel est confronté l’écrivain public, il apparait à l’issue de ces expériences de stage qu’il n’est
pas facile d’écrire pour autrui, même pour un professionnel de l’écriture. Ces exemples nous
fournissent une vision nouvelle du métier d’écrivain public, et les disciplines abordées dans le
cadre de la licence professionnelle nous laissent entrevoir l’étendue de son champ d’action. Mais
il reste encore de multiples facettes du métier à découvrir, à défricher ou à développer.
Afin de trouver sa juste place et faire reconnaître sa profession, l’écrivain public doit sans
cesse développer ses compétences dans les nouvelles techniques et technologies d’information
et de communication, mais également promouvoir son savoir-faire auprès des professionnels
avec lesquels il travaille, tout en respectant une déontologie qui n’existe pour l’heure dans aucun
manuel mais qui fait de lui un intermédiaire entre l’assistante sociale et l’avocat.
L’aide qu’il apporte peut très bien n’être que verbale et l’écrivain public n’être en quelque
sorte qu’un porte-parole avant d’être un porte-plume. Celui-ci doit savoir faire preuve
d’empathie, être attentif à la demande de son interlocuteur et s’y adapter, accepter enfin de
n’être qu’un maillon dans une chaine de communication, d’autant plus invisible que son action
est efficace.
Il n’en joue pas moins un rôle essentiel, celui de médiateur entre l’individu et le collectif,
entre l’usager et l’administration, entre le public et le privé. Le métier d’écrivain public est un
métier passerelle entre le journaliste et le travailleur social, entre le secrétaire et le concepteur
web. À la confluence des métiers de l’écrit, sa force et son utilité résident dans sa capacité à
s’adapter et à porter un message.
15
L’exercice du métier d’écrivain public, non rétribué dans des structures associatives aux
dimensions modestes, entretient l’idée que celui-ci est une occupation bénévole où savoir écrire
est suffisant. L’exercice libéral du métier en revanche, tel que je l’avais imaginé en intégrant la
promotion, donne l’image d’une pratique et d’un accès « réservés » à l’écriture, ainsi qu’une
connotation commerciale prononcée. Pourtant les compétences de l’écrivain public ne sont pas
limitées à un secteur déterminé et celui-ci est un acteur à part entière aussi bien du domaine
culturel que social. Son rôle est essentiel dans les structures intercommunales où le service rendu
par un écrivain public, « gratuit » pour l’usager mais supporté par la collectivité, s’apparente à un
véritable service d’intérêt public et collectif.
Donner de l’écho aux mots est une chose, être sûr qu’ils seront entendus en est une autre.
Dans cette perspective, l’écrivain public doit, à l’échelle locale, travailler en réseau avec un
ensemble de partenaires divers et variés s’il veut trouver sa « clientèle ». Cela va des associations
et organismes publics œuvrant dans le domaine sanitaire et social, pour apporter l’aide
nécessaire aux plus démunis, aux PME locales et aux grosses entreprises tournées vers le
commerce international, qui souhaitent développer leur communication ou sous-traiter certaines
tâches administratives. Cela passe également par une relation régulière avec des professionnels
indépendants tels les avocats, les photographes ou les infographistes, mais aussi les imprimeurs,
les assistantes sociales ou les enseignants. Cela passe surtout et en priorité par une structuration
de la profession et une collaboration plus étroite des écrivains publics entre eux, ainsi que d’une
implantation et d’un maillage plus homogène sur l’ensemble du territoire.
Là encore, internet pourrait permettre un travail plus efficace et une réelle qualité de
service, en abolissant la barrière de la distance physique et du manque de professionnels sur
certains secteurs. Cependant, ici se pose la problématique du statut de l’écrivain public. Le
16
manque de reconnaissance de la profession amènent certains à être semi-professionnels en
cumulant l’exercice bénévole, au mieux rémunéré de manière aléatoire, du métier et de son
pendant social, avec une autre activité salariée. D’autres ont résolument choisi une orientation
commerciale et travaillent sous un statut libéral, facturant quelquefois au prix fort des
prestations de service plus littéraires. Mais il n’existe pas de société d’écrivains publics.
Précisons d’emblée : il n’y a pas, en France, de société d’écrivains publics telle que je
souhaite la créer. En effet, s’il existe bien des entreprises spécialisées dans l’écriture à l’échelle
nationale voire internationale, telle Ubiqus, ou des écrivains publics constitués en sociétés à
l’échelle locale, celles-ci sont encore trop orientées commercialement et ne prennent pas en
compte, ou du moins n’insistent pas assez sur le caractère d’utilité sociale que revêt le métier
d’écrivain public. Elles communiquent en revanche davantage sur la qualité de la prestation et
du produit fini, sur le professionnalisme de leurs intervenants, mais n’associent pas leurs clients
et financeurs, leurs fournisseurs et partenaires, et encore moins les services publics, à la
définition de leurs objectifs.
• L’Écho des Mots, première société coopérative
d’écrivains publics reconnue d’intérêt collectif
Il restait à inventer une société coopérative réunissant des écrivains publics soucieux de
valoriser cette utilité sociale, travaillant chacun à l’échelle d’un territoire géographique distinct
mais associés par la fourniture commune de prestations d’intérêt collectif. Un réseau où les
associés sont aussi bien les salariés de la coopérative que les bénéficiaires des biens et services
proposés par celle-ci, de même que les collectivités publiques participant au capital et toute
personne physique ou morale contribuant à l’activité de la société.
17
Mon projet de création d’entreprise repose sur ce constat de l’utilité sociale de l’écrivain
public ainsi que sur un statut juridique bien particulier, créé en 2002 pour accompagner le
développement des services à la personne : la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). À ce
sujet, je reprends ci-après de larges extraits d’une fiche technique réalisée par l’Agence pour la
création d’entreprise (APCE, http://www.apce.com/) avec la collaboration de la Confédération
générale des Scop (Sociétés coopératives de production) et publiée en janvier 2007 sur son
site internet.
La société coopérative d’intérêt collectif se caractérise « par la finalité sociale de son
activité économique ». C’est « une forme de coopérative constituée sous forme de SARL
(Société à responsabilité limité) ou de SA (Société anonyme) à capital variable. Elle a pour objet
la fourniture de biens ou de services d’intérêt collectif qui présentent un caractère d’utilité
sociale » et « peut concerner tous les secteurs d’activités, dès lors que l’intérêt collectif se justifie
par un projet de territoire ou de filière d’activité impliquant un sociétariat hétérogène
(multisociétariat), le respect des règles coopératives (1 personne = 1 voix), et la non lucrativité
(réinvestissement dans l’activité de tous les excédents).
Sa création nécessite l’obtention d’un agrément du préfet de département de son siège
social. Pour obtenir l’agrément, la SCIC doit justifier (…) de son caractère d’utilité sociale. Pour
apprécier l’utilité sociale de la SCIC, le préfet vérifie notamment si l’activité de la SCIC répond à
des besoins émergents ou non satisfaits, contribue à l’insertion sociale et professionnelle, au
développement de la cohésion sociale, à l’accessibilité des biens et services, et dans quelles
conditions l’activité est exercée. » Espérant que la société que je suis sur le point de créer
puissent remplir ces conditions à moyen terme (environ 5 ans) et souhaitant porter un projet
professionnel novateur, j’ai dénommée celle-ci L’Écho des Mots.
18
J’ai établi, avec l’aide d’une conseillère financière rencontrée lors de ma formation à la
création d’entreprise en 2005, un plan de financement prévisionnel de 15000 euros que je dois
compléter par une prochaine étude de marché. J’envisage d’exercer dans le cadre d’une société
individuelle jusqu’à ce que la viabilité économique de l’entreprise soit démontrée, puis de
modifier les statuts pour permettre l’arrivée de nouveaux associés lorsqu’il s’agira de se
développer en dehors de ma zone de chalandise, qui s’étend principalement autour de Chartres
(Eure-et-Loir) sur une trentaine de kilomètres.
Le département ou je souhaite m’implanter est essentiellement rural avec quelques pôles
urbains, où sont concentrés la majorité des écrivains publics actuellement en exercice. Un de
mes axes de développement pourrait être de favoriser et d’établir une permanence d’écrivain
public, via le concours et en alternance avec les professionnels du secteur, dans les villages de la
campagne environnante, où ce service est inexistant. J’envisage également d’associer certains
étudiants de ma promotion qui s’intéressent à cette manière d’exercer notre rôle d’intervenant
social et d’assistant en démarches administratives et en écritures privées.
Les services que je compte proposer comprennent bien évidemment la rédaction de tout
type de courriers à l’adresse des particuliers, si possible dans le cadre de permanences publiques
en ce qui concerne les demandes à caractère social, mais également des forfaits en direction des
associations et des petites et moyennes entreprises qui souhaitent compléter leur
communication en créant un bulletin ou un site web. Enfin, je souhaite développer fortement
les services en ligne et l’assistance à distance, en utilisant à plein les possibilités offertes par les
technologies de l’information et de la communication, pour toucher un public étranger ou
éloigné géographiquement. La licence d’écrivain public serait à cet effet un atout
supplémentaire.
19
Annexes
1. Compte rendu du CA d'Énergies Citoyennes, jeudi 7 décembre 2006 Page 20
2. Recours gracieux de M. Y.C. à la Préfecture d’Eure-et-Loir, 10 mai 2007 Page 24
3. Ancienne et nouvelle versions du site de Plume et Buvard Page 25
20
Compte rendu du conseil d'administration d'Énergies Citoyennes
JEUDI 7 DÉCEMBRE 2006
Le conseil d’administration s’est tenu à la Maison pour tous Saint-Brice, à Chartres le 7 décem-
bre 2006 de 20h00 à 0h00
Présents : Claude Joly, Dominique Meunier, Chantal Vinet, Didier Toupé, Mauricette Girard,
Jean-François Martin, Christophe Ancelin.
Absent : Nicolas Bourcier
I. (II. et III.) Approbation des comptes rendus du conseil d’administration du 12 octo-
bre 2006, de l’assemblée générale extraordinaire du 26 octobre 2006, et du conseil d’ad-
ministration du 13 novembre 2006.
Les comptes rendus des conseils d’administration du 12 octobre et du 13 novembre, ainsi que le
compte rendu de l’assemblée générale extraordinaire du 26 octobre 2006 sont approuvés. À l’a-
venir tous les comptes rendus doivent être étudiés et amendés pour la réunion suivante en vue
de leur approbation. Les remarques doivent parvenir au secrétaire par écrit.
IV. Composition du bureau et du conseil d’administration au 7 décembre 2006
1. Sont démissionnaires du conseil d’administration : Marie-France Woisard au 10 mai
2006, Philip Lafeuil et Dominique Chéron au 14 octobre 2006, Françoise Delabre au 26
octobre 2006.
2. Sont membres du conseil d’administration Dominique Meunier, Jean-François Martin,
Christophe Ancelin, Chantal Vinet, Mauricette Girad, Didier Toupé, Nicolas Bourcier,
Claude Joly.
21
3. Le bureau se compose comme suit :
o Dominique Meunier, présidente
o Jean-François Martin, trésorier
o Christophe Ancelin, secrétaire
V. Domiciliation et siège social de l’association.
L'association n'a pas de local et elle était jusqu'à présent domiciliée chez Denys Calu, au 52 rue
des Petites Filles Dieu, à Chartres. Il est décidé de domicilier l’association à Lucé et de prendre
pour cela un abonnement à une boite postale. La Poste faisant obligation à l’association d’être
domiciliée sur la commune avant d’ouvrir la boite postale, le siège de l’association est transféré
chez Christophe Ancelin, au 134 rue des Castors (appt. 5), 28110 Lucé.
VI. Moyens de communication et d’information d’Énergies Citoyennes
1. Listes de diffusion et de discussion : La liste réservée au comité de rédaction n’existe
plus. Une liste est réservée aux administrateurs et la deuxième est ouverte aux membres
et sympathisants.
2. Sites internet et forums : Le conseil d’administration veut regrouper les différents sites
internet et les forums en un lieu unique et souhaite pour cela récupérer les codes de
connexions et les informations de configuration des sites sur la plateforme d’héberge-
ment Ouvaton.
3. Publications : L’Aiguillon bimensuel n’existe plus. Le conseil d’administration doit récu-
pérer L’Aiguillon trimestriel.
VII. Fonctionnement interne et règlement intérieur
1. L’association a trois mois pour envoyer en préfecture les changements intervenus au
sein du bureau. La personne assumant la charge de la direction des publications est obli-
gatoirement le président ou la présidente de l’association.
22
2. Les statuts de l’association doivent être actualisés pour la prochaine assemblée générale.
3. La charte de L’Aiguillon doit être actualisée ; le comité de rédaction qui assurait la fabri-
cation du bimensuel s’est dissout, un prochain comité de rédaction devra être constitué
après l’élection des membres du conseil d’administration lors de la prochaine assemblée
générale.
VIII. Finances de l’association : présentation des comptes, moyens de paiement. Rem-
boursement des frais engagés et des amendes reçues par des membres au nom de l’as-
sociation
1. Le coût du n° 0 de L’Aiguillon bimestriel réalisé par Dimitri est pris en charge financière-
ment par Énergies Citoyennes. Le projet n’a pas été présenté à l’ensemble du conseil d’admi-
nistration et n’a donc pu obtenir l’adhésion de tous ses membres.
2. L’amende de 270 € reçue par Gérard Leray a été réglée le 19 novembre 2006 par Philip
Lafeuil, au nom de l’association. Si ce point ne soulève aucune objection sur le fond, le
conseil d’administration rappelle néanmoins qu’il est le seul à pouvoir décider d’engager les
finances de l’association.
IX. Point sur les différentes manifestations et animations prévues par l’association
Sur les points soulevés lors des précédentes réunions et sur les conséquences des démissions
successives, un débat s’engage où chacun peut s’exprimer :
- Didier se demande si c’est bien la peine de continuer dans de telles conditions. Il rappelle
que L’Aiguillon, pour beaucoup de gens, c’était les dessins de Dimitri Keltchewsky et l’édito
de Gérard Leray, les deux agissant comme des électrons libres au sein de l’association. Il rap-
pelle également qu’il y avait un enthousiasme réel du public pour le journal et qu’au départ
tout le monde voulait y écrire et le voir grandir, mais il pense que les membres et les sympa-
thisants du début sont partis militer dans d’autres associations. Sur les succès des premiers
cafés citoyens, Didier remarque que l’on pouvait trouver des non-membres, mais qu’après
un ou deux ans, il y a eu une lassitude des citoyens, une usure.
23
- Mauricette pense que L’Aiguillon a aspiré toutes les énergies d’un côté et que les élues au
conseil municipal ont été aspirées par leur tâche, avec le sentiment parfois d’être déléguée à
cette tâche. Elle estime avoir été élue pour mettre en place la démocratie participative, travail
individuel plus que collectif, et que la seule action qui « a reflété une communauté » avec
toute sa diversité a été L’Aiguillon. Elle souhaite faire un bilan de l’action de l’association et
relevant ce qui a été positif.
- Claude pense qu’il manque des bénévoles et que, si l’Aiguillon est un outil d’Énergies Ci-
toyennes, c’est également à l’association de s’en servir et de s’investir dans son journal. Pour
l’action des élus d’Énergies Citoyennes, il rappelle, en tant qu’élu municipal à Lucé, la néces-
sité de faire des courriers afin de préciser les positions de l’association et pointer les sujets
présentés par le conseil municipal.
- Jean-François estime comme Mauricette n’avoir pas été soutenu par l’association dans ses
représentations. Concernant les cafés politiques, il précise que lorsque les sujets sont moti-
vants, ils mobilisent quand même du monde.
- Dominique précise qu’elle a eu du mal à s’engager. Après avoir été membre, les désaccords
qui sont apparus l’ont amené à s’investir au sein du conseil d’administration. Elle pense que
l’association a été rattrapée par les causes qu’elle voulait porter et les personnes qui les dé-
fendaient.
- Chantal précise qu’un petit groupe de 6 ou 7 personnes se réunit tous les mois pour préparer
le conseil municipal de Chartres et que cela fonctionne bien.
- J’estime pour ma part que ce sont les conseils municipaux de toute l’agglomération qui de-
vraient mobiliser les énergies, ne serait-ce que parce que l’association a des élus.
X. Questions diverses
- Les questions diverses sont renvoyées à une date ultérieure.
Pour l'association,
Le secrétaire,
Christophe Ancelin
24
M. Y… C...
Chez M. D... M...
33 rue de Bruxelles
28110 LUCÉ
Monsieur le Préfet d’Eure-et-
Loir
Préfecture d’Eure-et-Loir
Place de la République
28019 CHARTRES CEDEX
À Lucé, le 10 mai 2007
Objet : recours gracieux
Vos réf. : 280301…. – .../07
Monsieur le Préfet,
Vous m’avez notifié, par courrier recommandé en date du 15 avril 2007, l’arrêté pris le 1er
mars dernier reje-
tant ma demande de titre de séjour. Néanmoins, je vous saurais gré de bien vouloir réexaminer ma situation,
au vu des nouveaux éléments dont je vous transmets une copie ce jour. J’ai bien noté l’obligation qui m’est
faite de quitter le territoire français mais je suis en mesure de démontrer qu’un retour dans mon pays m’expo-
se à un danger certain.
Vous trouverez ci-joint ma carte d’adhésion au parti du Rassemblement du Peuple de Guinée, dont les mem-
bres, tout comme les étudiants il y a quelques mois, sont aujourd’hui persécutés dans mon pays. Vous trouve-
rez également copies d’une convocation (datée du 04 juin 2004) et d’un avis de recherche (daté du 13 juin
2002) me concernant, pour « Trouble à l’Ordre Publique et Manifestation des rues. Pour Parti Politique ». Ne
pouvant faire valoir le caractère fallacieux de ce motif dans mon pays, je sollicite l’asile en France afin de
pouvoir défendre mes droits. Je compte pour cela reformuler une demande auprès de l’Office français de pro-
tection des réfugiés et apatrides.
C’est la raison pour laquelle je forme aujourd’hui un recours gracieux auprès de vos services. Je vous remer-
cie par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à ma requête ainsi qu’à ma demande d’un titre de
séjour provisoire qui me permette de régulariser ma situation auprès de l’administration française.
Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et je vous prie d’agréer, Monsieur le
Préfet, mes salutations respectueuses.
Y... C...
25
Le site de Plume et Buvard en février 2007
Le site de Plume et Buvard en mai 2007
26
Remerciements
• AUX ENSEIGNANTS ET PERSONNELS DU LYCÉE MAURICE RAVEL DE PARIS (20E) ET DE
L’UNIVERSITÉ DE LA SORBONNE NOUVELLE - PARIS 3, POUR LEUR ACCUEIL ET LEUR
DISPONIBILITÉ
• AUX ÉTUDIANTS DE LA SIXIÈME PROMOTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE D’ÉCRIVAIN
PUBLIC POUR CETTE ANNÉE D’ÉCHANGES ET D’ENRICHISSEMENT MUTUELS
• AUX STRUCTURES ASSOCIATIVES QUI M’ONT PERMIS D’EXERCER MES COMPÉTENCES ET MES
TALENTS ET DONT JE PARTAGE LES VALEURS.
Christophe Ancelin

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L'Écho des Mots - rapport de stage (sept. 2007)

  • 1. L’Écho des Mots Christophe Ancelin Rapport de stage Promotion 2006/2007 Licence professionnelle d’écrivain public Université de la Sorbonne Nouvelle - Paris 3 Lycée Maurice Ravel, Paris (20e)
  • 2. 2 Sommaire INTRODUCTION PAGE 3 I L’ÉCHO LIÉ À LA MÉDIATION PAR L’ÉCRIT PAGE 5 • LE CONTEXTE DANS LEQUEL L’ÉCRIT S’INSCRIT À ÉNERGIES CITOYENNES PAGE 5 • LES CONTRAINTES QUI S’EXERCENT SUR L’ÉCRIT À PLUME ET BUVARD PAGE 7 II L’ÉCHO LIÉ À LA TECHNIQUE DE L’ÉCRIT PAGE 9 • LA PUBLICATION ASSITÉE PAR ORDINATEUR (PAO) ET L’ÉCRITURE COLLECTIVE À ÉNERGIES CITOYENNES PAGE 9 • LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC) ET L’ÉCRITURE INVISIBLE À PLUME ET BUVARD PAGE 11 CONCLUSION PAGE 14 • L’ÉCHO DES MOTS, PREMIÈRE SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE D'ÉCRIVAINS PUBLICS RECONNUE D'INTÉRÊT COLLECTIF PAGE 16 ANNEXES PAGE 19 • COMPTE RENDU DU CA D'ÉNERGIES CITOYENNES, 7 DÉCEMBRE 2006 PAGE 20 • RECOURS DE M. Y.C. À LA PRÉFECTURE D’EURE-ET-LOIR, 10 MAI 2007 PAGE 24 • ANCIENNE ET NOUVELLE VERSIONS DU SITE DE PLUME ET BUVARD PAGE 25
  • 3. 3 Introduction Je suis entré en licence professionnelle d’écrivain public, par le biais d’une validation des acquis de l’expérience, à la suite d’une formation de trois mois sur la création d’entreprise que j’avais effectuée fin 2005. Mon projet initial en arrivant dans cette licence était d’acquérir ou de parfaire les compétences nécessaires à l’exercice du métier d’écrivain public, afin de pouvoir créer mon cabinet en profession libérale. Je souhaitais également découvrir les différentes facet- tes du métier, son aspect et son rôle social notamment. Dans le département d’Eure-et-Loir où je suis domicilié, cinq écrivains publics sont ins- crits dans l’annuaire, mais en septembre 2006, aucun ne fait de permanence publique et parmi eux, un seul s’est constitué en société dans la région drouaise. Bien que non référencée comme professionnelle, une écrivaine publique est néanmoins présente, vingt-sept heures par semaine, dans quelques centres sociaux de l’agglomération chartraine. Je m’étais naturellement tourné vers elle dans le cadre de la formation, mais elle n’a finalement pas donné suite. Pour mon premier stage, je me suis donc orienté vers une association départementale, dé- nommée Énergies Citoyennes, dont je suis encore membre et dont l’objet est de réunir les citoyens pour « réfléchir et agir dans la perspective des échéances municipales ». L’association a trois élus au conseil municipal de Chartres, elle édite un journal mensuel depuis septembre 2000 et œuvre autant dans le domaine politique que dans le domaine social, notamment par l’aide administrative et matérielle apportée aux étrangers demandant l’asile. Mal- heureusement les difficultés rencontrées lors de mon stage ne m’ont pas permis d’apporter toute l’aide voulue sur ce dernier sujet.
  • 4. 4 Les missions qui m’ont été confiées, sachant la structure en crise depuis plusieurs mois, allaient du secrétariat de l’association, avec la rédaction de courriers administratifs et la commu- nication envers les adhérents, au secrétariat de rédaction, avec l’écriture, la correction d’articles et la mise en page du journal, en passant par la refonte et l’actualisation du site internet. Si l’aide que j’ai pu apporter à l’écrit a semblé évidente pour beaucoup, mon action a essentiellement été celle d’un médiateur et je me suis aperçu, lors de ce premier stage, que les compétences et les demandes auxquelles doit faire face l’écrivain public allaient bien au-delà d’une bonne maîtrise de la langue ou d’une simple production écrite. Partant du rôle social qui m’était attribué et tout en respectant le contexte, j’ai du organiser les échanges entre mes interlocuteurs pour enfin ré- unir les conditions nécessaires à l’écriture. J’ai effectué mon second stage avec l’association Plume et Buvard, laquelle réunit les nou- veaux et les anciens étudiants de la licence d’écrivain public. L’association dispose, pour pro- mouvoir son action, d’un site internet dont elle souhaitait réactualiser le contenu et rafraîchir la mise en page. Avant l’écriture de nouveaux articles et la correction des articles déjà présents, il s’agissait d’abord ici de reprendre la mise en forme et de rénover l’architecture du site. Cette fonction de concepteur-rédacteur, en amont de celle d’écrivain public, a nécessité l’emploi de techniques et de langages propres à l’informatique, et m’a permis en définitive d’aborder chacu- ne des étapes du processus de valorisation de l’écriture et du message lui-même. Ces expériences professionnelles montrent qu’il n’est pas aisé de porter la parole d’autrui, a fortiori d’écrire en son nom. L’écrivain public doit comprendre et reprendre le discours de son interlocuteur afin de lui donner l’élan nécessaire pour qu’il atteigne son véritable destinataire. Pour que son relais soit efficace, il doit être à la fois un médiateur et un technicien de l’écrit. Il lui est demandé de donner de l’écho aux mots autant par sa maîtrise technique de la langue et de l’écriture que par son attitude neutre et bienveillante.
  • 5. 5 I L’écho lié à la médiation par l’écrit J’ai effectué deux stages dans des associations où l’aspect « littéraire » du métier d’écrivain public semblait plus recherché que son aspect social. Cependant, dans ces deux structures la sociabilité, l’écoute, l’échange et la communication ont été essentiels pour appréhender le contexte d’écriture, saisir les objectifs poursuivis par mes interlocuteurs et prendre la mesure des contraintes qui pèsent sur l’écrit, avant même sa production. • Le contexte dans lequel l’écrit s’inscrit à Énergies Citoyennes J’ai pris mes fonctions à Énergies Citoyennes, en tant qu’écrivain public stagiaire mais aussi en tant que secrétaire, le 13 novembre 2006, lors d’un conseil d’administration un peu particulier. Celui-ci faisait suite à une assemblée générale extraordinaire tenue deux semaines plus tôt, où l’association, constatant un conflit de personnes, avait pris acte de la démission de quatre membres, sur la douzaine que compte habituellement son conseil d’administration. Ma première tâche était de reprendre et de mettre en page, de manière homogène, les comptes rendus précédents faits par les secrétaires de séance, dont le rapport de cette assemblée générale. Étant étranger aux causes de la dissension entre les membres historiques de l’association, mais occupant de fait une position centrale et de coordination au sein de la structure, je me suis donc efforcé dans un premier temps et avant même d’écrire, d’être un observateur et un médiateur « objectif », capable d’écouter les uns et les autres sans parti pris. Afin de mener à bien les missions fixées avec Énergies Citoyennes, je devais au préalable obtenir le soutien de plusieurs collaborateurs, réguliers ou occasionnels, de l’association et de son journal. Ce dernier fonctionnait de manière autonome et réactive, avec un comité de
  • 6. 6 rédaction et une équipe réduite, composés d’administrateurs et de bénévoles. Cela avait engendré des dysfonctionnements avec l’association, d’autant que le journal L’Aiguillon avait acquis en 2005 une certaine notoriété et s’était, depuis, quelque peu émancipé de sa tutelle juridique. En réaction, certaines plumes de ce qui était alors un mensuel couleur, estimant que leurs écrits n’étaient pas assez considérés, avaient décidés de ne plus envoyer d’articles. La publication avait donc changé une première fois de formule et de format en septembre 2006. Devenue bimensuelle, sur une seule page A3 en noir et blanc, elle a continué de paraître ainsi jusqu’à la sortie, début décembre, d’une seconde version imprimée de L’Aiguillon, faite par d’autres administrateurs et bénévoles, mais ne pouvant être distribuée en raison du non-respect des mentions légales et de la numérotation enregistrée au dépôt légal de la Bibliothèque Nationale de France. Cela m’a amené à rappeler certains principes inscrits dans les statuts de l’association et les règles de droit applicables à une association. L’objectif était de fournir à tous des éléments non sujets à caution et de permettre ainsi à chacun d’exprimer son point de vue, dans un cadre commun et selon des normes partagées. Un conseil d’administration, en date du 7 décembre 2006 et dont j’ai rédigé le compte rendu (voir annexe 1 page 20), devait permettre de repartir sur des bases plus saines. Mais ce « rappel à l’ordre » et la « reprise en main » de la structure, tout comme les avertissements sur les mentions légales et les recommandations du conseil concernant les outils de communication, ont été mal perçus, du fait de mon « ancienneté » dans l’association (je suis adhérent depuis le 24 mars 2006). Par cette action de médiation, je me suis donc retrouvé en conflit avec quelques administrateurs. J’ai néanmoins poursuivi mon travail sur la parution du mois de janvier, tout en essayant de canaliser les bonnes intentions sur des projets précis et déjà en cours.
  • 7. 7 L’association avait d’autres moyens d’expression que le journal et organisait notamment des conférences, suivies de débats auxquels étaient conviés les habitants de l’agglomération. Elle souhaitait également mettre à profit ma présence et la période du stage pour faire le bilan de ses cinq années d’activité. Je devais rencontrer chacun des fondateurs et des responsables successifs et, à la manière d’un récit de vie, recueillir leur parole afin de compiler dans un ouvrage imprimé l’histoire collective d’Énergies Citoyennes, racontée par ses membres. Si ce travail a pu se faire en partie avec quelques personnes, les difficultés étaient telles qu’elles n’ont pas permis de parachever le produit fini. Ce processus de remémoration a néanmoins été suivi d’un article écrit par un journaliste lyonnais et paru dans la revue Silence en avril 2007. Enfin, dans le cadre de l’aide apportée aux étrangers demandeurs d’asile, j’ai néanmoins accompagné plusieurs personnes dans leurs démarches administratives, au-delà même de la période du stage (voir annexe 2 page 24), qui s’est terminé le 16 février sur un total de 368 heures. Je suis resté secrétaire de l’association jusqu’au 9 mai dernier, date à laquelle une nouvelle équipe s’est finalement constituée avec de nouveaux projets, dont la reprise du journal. • Les contraintes qui s’exercent sur l’écrit à Plume et Buvard Bien que conclue sur une période similaire allant du 1er février au 1er mai 2007, la durée de mon stage avec Plume et Buvard était nettement plus courte, puisqu’il n’était prévu qu’une soixantaine d’heures pour effectuer la mise à jour du site internet de l’association. Cette période a néanmoins permis de mettre en lumière les contraintes qui pèsent sur l’écriture, surtout lorsque celle-ci fait l’objet d’une diffusion publique. Il m’a en effet fallu négocier, parfois longuement, pour obtenir un accord, sur les mots employés, sur le sens d’une phrase, sur la publication d’un texte, avec parfois la frustration de ne
  • 8. 8 pas aboutir. De même, mon attention a-t-elle été attirée lors de ce stage sur le droit à l’image et sur l’autorisation préalable de reproduction des textes des auteurs. J’avais notamment préparé un article de présentation de la sixième promotion de la licence professionnelle pour le site de Plume et Buvard, avec les photos et les noms des étudiants, mais je ne l’ai finalement pas publié, faute d’avoir pu obtenir l’accord écrit de chacun. À l’instar de la première, cette expérience révèle également la spécificité de l’engagement bénévole et les difficultés intrinsèques au statut associatif, le fonctionnement d’une telle structure reposant avant tout sur la disponibilité active de ses membres. Pour alimenter les rubriques existantes et réactualiser l’ensemble, j’avais fait appel aux membres et anciens membres de l’association, sollicitant les contacts que pouvaient avoir les administrateurs de Plume et Buvard avec ceux-ci, mais également aux étudiants de ma promotion qui souhaitaient proposer des sujets sur leurs lieux de stages ou sur leur vision du métier. Malgré plusieurs relances, je n’ai reçu qu’un petit nombre de textes durant ces trois mois. Ce qui est compréhensif, les membres qui font vivre l’association ayant, comme la majorité des bénévoles ou des étudiants de la promotion par ailleurs, une activité professionnelle en parallèle. En outre, certains étudiants étaient réticents à l’idée que leurs textes personnels puissent être lus par tout le monde. Cela a constitué un frein, bien plus que les capacités d’écriture et de sujets, qui étaient multiples. Enfin, la rédaction et la mise en page de documents sur un site internet, de façon régulière, supposent une certaine aisance dans l’utilisation de logiciels de traitement de texte spécifiques que beaucoup, même parmi les administrateurs de l’association, n’avaient pas encore acquise. Toutes ces contraintes, dont certaines sont liées au contexte associatif dans lequel chacun peut exercer, sont indépendantes de la volonté et des compétences de l’écrivain public. Il lui faut donc prendre la pleine mesure de ces paramètres avant de vouloir rédiger.
  • 9. 9 II L’écho lié à la technique de l’écrit Lors de mon stage à Énergies Citoyennes comme dans celui que j’effectuerai avec Plume et Buvard, l’informatique, la publication assistée par ordinateur et les technologies de l’information et de la communication ont occupé une place centrale. Sans une bonne maîtrise de ces outils techniques, mon rôle se serait limité à celui d’un simple rédacteur. Mais en mettant à profit mes connaissances acquises dans ce domaine, j’ai pu participer à l’élaboration de supports de communication, à la manière d’un maquettiste ou d’un concepteur web, tout en contrôlant ensuite le processus d’écriture. • La publication assistée par ordinateur (PAO) et l’écriture collective à Énergies Citoyennes Bien évidemment, on attend déjà de l’écrivain public qu’il sache se servir couramment des logiciels de traitement de texte et de tableurs. Rares sont les personnes qui n’ont pas utilisé ou entendu parler de Word ou Excel, mais savoir utiliser OpenOffice par exemple, est un plus dans la mesure où le développement de logiciels « open source », ou libre de droit, est en pleine progression et tend à se généraliser. La maîtrise de la publication assistée par ordinateur (PAO) et des techniques de mise en page, même limitée à quelques logiciels, tels Publisher ou Scribus, est également indispensable dans la pratique du métier. Lors de mon premier stage avec Énergies Citoyennes, c’est avec Publisher que j’ai réalisé le numéro du mois de janvier 2007 de L’Aiguillon, en proposant une nouvelle pagination, la reprise de la couleur et l’ancienne parution mensuelle. Malgré les difficultés liées au contexte évoquées précédemment, mais aussi par manque de soutien, j’ai supervisé tous les aspects de la fabrication du journal, en commençant par l’organisation des séances du comité de rédaction. Lors de ces
  • 10. 10 réunions, je faisais le point sur les articles à faire paraître et fixais des délais pour les textes manquants. Après une première relecture et correction des documents, je mettais ces derniers en page dans le journal au fur et à mesure que ceux-ci me parvenaient. J’adaptais au besoin la maquette mais en prenant toujours soin de conserver l’identité visuelle du support. Tenu par des délais de parution que nous avions déjà dépassés, j’ai bouclé le journal à la mi-janvier en complétant les espaces libres par mes propres articles et en travaillant sur l’iconographie, principalement la taille et le positionnement des illustrations. Une grande partie des échanges nécessaires à la confection de ce numéro s’est faite par courriel et grâce aux listes de discussion de l’association. Lorsqu’un article m’était envoyé, je corrigeais l’épreuve et l’adaptais au gabarit du journal. Ainsi formatée, je retournais la page à l’auteur qui donnait, soit son avis sur un point à perfectionner, soit son accord pour parution. Cette pratique, économe en papier et en temps, a néanmoins nécessité de ma part un travail de pédagogie et d’explication pour ceux, peu nombreux tout de même, qui n’étaient vraiment pas familiers des logiciels de messagerie ou de la consultation de forums en ligne, voire de l’informatique en général. C’est également pour cette dernière raison que, faute d’une aide suffisante, la refonte du site internet prévue dans les objectifs du stage n’a pas abouti. Finalement, les compétences que je n’ai pu faire valoir lors de ce premier stage trouveront à s’exprimer lors de mon passage à Plume et Buvard. J’avais jusqu’alors utilisé des outils de traitement de texte et de publication assistée par ordinateur dans le but de produire des bulletins, des courriers ou des rapports, destinés à être imprimés puis distribués. Mais l’écrivain public peut également être sollicité pour produire des « écrits virtuels » et correspondre à distance, à l’aide de textes et de documents dont la finalité première est d’être lus sur un écran d’ordinateur avant d’être, éventuellement, imprimés.
  • 11. 11 2. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) et l’écriture invisible à Plume et Buvard L’essor de ce qu’on appelait encore il y a quelques années les « nouvelles technologies de l’information et de la communication » (NTIC) a considérablement favorisé le développement des échanges dématérialisés et avec eux, la possibilité de communiquer et de diffuser des informations au plus grand nombre. Aujourd’hui, de plus en plus d’administrations proposent des dossiers ou des formulaires en ligne qui permettent d’accomplir certaines démarches, comme déclarer ses revenus, obtenir un extrait d’acte de naissance ou de casier judiciaire, remplir une demande d’aide ou déposer une candidature... Ce sont les mêmes dossiers et formulaires, les même démarches que l’écrivain public peut être amené à remplir, lors d’une permanence dans un centre social par exemple. Par ailleurs, nombre de collectivités et d’entreprises développent désormais leur communication ou leurs activités sur internet avec des logiciels dits « en ligne ». Ces logiciels s’installent sur le serveur internet de l’hébergeur et fournissent à l’utilisateur une architecture visuelle formatée qu’il peut à loisir modifier selon ses besoins. Il ne lui reste ensuite qu’à éditer le contenu. C’est ce développement d’outils performants et intuitifs, collaboratifs et gratuits qui permet à chaque particulier, chaque association de créer aujourd’hui son propre site, sans avoir de connaissance préalable en informatique. L’intérêt de maîtriser ces techniques est qu’il permet à l’écrivain public de contrôler toute la chaine de l’écriture, de la conception à l’édition. En outre, ces logiciels permettent un véritable travail en réseau mais également un gain de temps considérable dont il peut faire bénéficier son
  • 12. 12 interlocuteur. L’écrivain public est donc amené à utiliser ces nouveaux outils dont l’objet est l’édition et la gestion de contenu sur internet. Parmi les plus connus, on peut citer Spip, Joomla, Wordpress ou Dotclear. Tandis qu’Énergies Citoyennes administrait son forum avec Wordpress, L’association Plume et Buvard a, quant à elle, réalisé son site internet avec le logiciel Spip. Lorsque j’ai débuté mon stage au 1er février 2007, celui-ci n’avait pas été actualisé depuis 2005. La version du logiciel était obsolète et le tout était trop statique. J’ai donc entrepris, avant toute chose, de mettre à jour la version de Spip et de rafraîchir la mise en page grâce à un « squelette modulaire » dénommé Blip, intégrant des fonctionnalités supplémentaires spécialement adaptées au logiciel précité. Le squelette est un « kit d’habillage » qui permet de modifier l’apparence du site. J’ai laissé à cet effet sur le serveur (http://plumeetbuvard.free.fr/) l’ancienne version à des fins de comparaison (voir annexe 3 page 25 ou en ligne à l’adresse suivante : http://plumeetbuvard.free.fr/spip 1.8/). D’une manière générale, les « pages web » sont codées, c’est-à-dire formatée, en langage HTML (hyper text markup language). Toutes les informations sont contenues dans la page créée, qu’il s’agisse d’un document ou des paramètres de sa mise en page. Le site de l’association et notamment le logiciel Spip utilisent, quant à eux, le langage PHP et une base MySQL pour coder les pages. Ici, c’est la base de donnée qui contient les informations saisies et les paramètres d’affichage, et non plus la page, laquelle est en fait une compilation de la base de donnée et des fichiers de configuration du logiciel. Mais le langage HTML est toujours usité et il est parfois nécessaire d’intervenir sur le code (les fichiers du logiciel « client ») ou sur la base de donnée (les fichiers du logiciel « serveur ») pour corriger un défaut de mise en page ou une erreur d’affichage.
  • 13. 13 L’écrivain public peut donc jouer un rôle non négligeable, pour peu qu’il maîtrise les bases de ce langage, dans la conception de site et dans l’écriture de pages web. Cette écriture est « invisible » pour le lecteur-visiteur mais elle structure le support, en l’occurrence le site internet, avant même son contenu. Une fois ces opérations de maintenance terminée sur le site de Plume et Buvard, je me suis occupé des documents eux-mêmes. J’ai repris la mise en page de certains articles, corrigeant au passage les fautes qui avaient pu être oubliées. J’ai de la sorte revu plus d’une dizaine de textes déjà présents sur le site, avant d’en écrire de nouveaux, dont une production personnelle issue du cours d’atelier d’écriture à l’université. Cela a par ailleurs incité quelques-uns de mes collègues de formation à faire de même et à me transmettre leurs écrits. Nonobstant le rythme peu soutenu et irrégulier de parution, le site a néanmoins connu une hausse de fréquentation sensible suite à ces changements. Sa visibilité sur internet s’en est trouvée renforcée mais il est nécessaire de poursuivre l’actualisation du site par l’apport de nouveaux éléments, afin de fidéliser les visiteurs et les inciter à revenir plus régulièrement. Enfin le référencement, c’est-à-dire le classement du site sur les moteurs de recherche, s’est également amélioré, mais il dépend en grande partie des mots-clés qui sont indexés en fonction du contenu du site et de son renouvellement. La convention avec Plume et Buvard s’est terminée au 1er mai 2007, mais de même qu’avec Énergies Citoyennes, les actions engagées grâce aux stages se poursuivent. En alliant mes compétences, dans la conception de journaux ou de pages web, à mes capacités de rédaction d’articles ou de courriers, j’ai pu démontrer au cours de ces expériences professionnelles que l’écrivain public pouvait s’ouvrir de nouveaux débouchés en tant que « concepteur-rédacteur » de supports d’information, imprimés ou en ligne.
  • 14. 14 Conclusion Contrairement aux idées reçues, partagées d’ailleurs par une large majorité du public auquel est confronté l’écrivain public, il apparait à l’issue de ces expériences de stage qu’il n’est pas facile d’écrire pour autrui, même pour un professionnel de l’écriture. Ces exemples nous fournissent une vision nouvelle du métier d’écrivain public, et les disciplines abordées dans le cadre de la licence professionnelle nous laissent entrevoir l’étendue de son champ d’action. Mais il reste encore de multiples facettes du métier à découvrir, à défricher ou à développer. Afin de trouver sa juste place et faire reconnaître sa profession, l’écrivain public doit sans cesse développer ses compétences dans les nouvelles techniques et technologies d’information et de communication, mais également promouvoir son savoir-faire auprès des professionnels avec lesquels il travaille, tout en respectant une déontologie qui n’existe pour l’heure dans aucun manuel mais qui fait de lui un intermédiaire entre l’assistante sociale et l’avocat. L’aide qu’il apporte peut très bien n’être que verbale et l’écrivain public n’être en quelque sorte qu’un porte-parole avant d’être un porte-plume. Celui-ci doit savoir faire preuve d’empathie, être attentif à la demande de son interlocuteur et s’y adapter, accepter enfin de n’être qu’un maillon dans une chaine de communication, d’autant plus invisible que son action est efficace. Il n’en joue pas moins un rôle essentiel, celui de médiateur entre l’individu et le collectif, entre l’usager et l’administration, entre le public et le privé. Le métier d’écrivain public est un métier passerelle entre le journaliste et le travailleur social, entre le secrétaire et le concepteur web. À la confluence des métiers de l’écrit, sa force et son utilité résident dans sa capacité à s’adapter et à porter un message.
  • 15. 15 L’exercice du métier d’écrivain public, non rétribué dans des structures associatives aux dimensions modestes, entretient l’idée que celui-ci est une occupation bénévole où savoir écrire est suffisant. L’exercice libéral du métier en revanche, tel que je l’avais imaginé en intégrant la promotion, donne l’image d’une pratique et d’un accès « réservés » à l’écriture, ainsi qu’une connotation commerciale prononcée. Pourtant les compétences de l’écrivain public ne sont pas limitées à un secteur déterminé et celui-ci est un acteur à part entière aussi bien du domaine culturel que social. Son rôle est essentiel dans les structures intercommunales où le service rendu par un écrivain public, « gratuit » pour l’usager mais supporté par la collectivité, s’apparente à un véritable service d’intérêt public et collectif. Donner de l’écho aux mots est une chose, être sûr qu’ils seront entendus en est une autre. Dans cette perspective, l’écrivain public doit, à l’échelle locale, travailler en réseau avec un ensemble de partenaires divers et variés s’il veut trouver sa « clientèle ». Cela va des associations et organismes publics œuvrant dans le domaine sanitaire et social, pour apporter l’aide nécessaire aux plus démunis, aux PME locales et aux grosses entreprises tournées vers le commerce international, qui souhaitent développer leur communication ou sous-traiter certaines tâches administratives. Cela passe également par une relation régulière avec des professionnels indépendants tels les avocats, les photographes ou les infographistes, mais aussi les imprimeurs, les assistantes sociales ou les enseignants. Cela passe surtout et en priorité par une structuration de la profession et une collaboration plus étroite des écrivains publics entre eux, ainsi que d’une implantation et d’un maillage plus homogène sur l’ensemble du territoire. Là encore, internet pourrait permettre un travail plus efficace et une réelle qualité de service, en abolissant la barrière de la distance physique et du manque de professionnels sur certains secteurs. Cependant, ici se pose la problématique du statut de l’écrivain public. Le
  • 16. 16 manque de reconnaissance de la profession amènent certains à être semi-professionnels en cumulant l’exercice bénévole, au mieux rémunéré de manière aléatoire, du métier et de son pendant social, avec une autre activité salariée. D’autres ont résolument choisi une orientation commerciale et travaillent sous un statut libéral, facturant quelquefois au prix fort des prestations de service plus littéraires. Mais il n’existe pas de société d’écrivains publics. Précisons d’emblée : il n’y a pas, en France, de société d’écrivains publics telle que je souhaite la créer. En effet, s’il existe bien des entreprises spécialisées dans l’écriture à l’échelle nationale voire internationale, telle Ubiqus, ou des écrivains publics constitués en sociétés à l’échelle locale, celles-ci sont encore trop orientées commercialement et ne prennent pas en compte, ou du moins n’insistent pas assez sur le caractère d’utilité sociale que revêt le métier d’écrivain public. Elles communiquent en revanche davantage sur la qualité de la prestation et du produit fini, sur le professionnalisme de leurs intervenants, mais n’associent pas leurs clients et financeurs, leurs fournisseurs et partenaires, et encore moins les services publics, à la définition de leurs objectifs. • L’Écho des Mots, première société coopérative d’écrivains publics reconnue d’intérêt collectif Il restait à inventer une société coopérative réunissant des écrivains publics soucieux de valoriser cette utilité sociale, travaillant chacun à l’échelle d’un territoire géographique distinct mais associés par la fourniture commune de prestations d’intérêt collectif. Un réseau où les associés sont aussi bien les salariés de la coopérative que les bénéficiaires des biens et services proposés par celle-ci, de même que les collectivités publiques participant au capital et toute personne physique ou morale contribuant à l’activité de la société.
  • 17. 17 Mon projet de création d’entreprise repose sur ce constat de l’utilité sociale de l’écrivain public ainsi que sur un statut juridique bien particulier, créé en 2002 pour accompagner le développement des services à la personne : la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). À ce sujet, je reprends ci-après de larges extraits d’une fiche technique réalisée par l’Agence pour la création d’entreprise (APCE, http://www.apce.com/) avec la collaboration de la Confédération générale des Scop (Sociétés coopératives de production) et publiée en janvier 2007 sur son site internet. La société coopérative d’intérêt collectif se caractérise « par la finalité sociale de son activité économique ». C’est « une forme de coopérative constituée sous forme de SARL (Société à responsabilité limité) ou de SA (Société anonyme) à capital variable. Elle a pour objet la fourniture de biens ou de services d’intérêt collectif qui présentent un caractère d’utilité sociale » et « peut concerner tous les secteurs d’activités, dès lors que l’intérêt collectif se justifie par un projet de territoire ou de filière d’activité impliquant un sociétariat hétérogène (multisociétariat), le respect des règles coopératives (1 personne = 1 voix), et la non lucrativité (réinvestissement dans l’activité de tous les excédents). Sa création nécessite l’obtention d’un agrément du préfet de département de son siège social. Pour obtenir l’agrément, la SCIC doit justifier (…) de son caractère d’utilité sociale. Pour apprécier l’utilité sociale de la SCIC, le préfet vérifie notamment si l’activité de la SCIC répond à des besoins émergents ou non satisfaits, contribue à l’insertion sociale et professionnelle, au développement de la cohésion sociale, à l’accessibilité des biens et services, et dans quelles conditions l’activité est exercée. » Espérant que la société que je suis sur le point de créer puissent remplir ces conditions à moyen terme (environ 5 ans) et souhaitant porter un projet professionnel novateur, j’ai dénommée celle-ci L’Écho des Mots.
  • 18. 18 J’ai établi, avec l’aide d’une conseillère financière rencontrée lors de ma formation à la création d’entreprise en 2005, un plan de financement prévisionnel de 15000 euros que je dois compléter par une prochaine étude de marché. J’envisage d’exercer dans le cadre d’une société individuelle jusqu’à ce que la viabilité économique de l’entreprise soit démontrée, puis de modifier les statuts pour permettre l’arrivée de nouveaux associés lorsqu’il s’agira de se développer en dehors de ma zone de chalandise, qui s’étend principalement autour de Chartres (Eure-et-Loir) sur une trentaine de kilomètres. Le département ou je souhaite m’implanter est essentiellement rural avec quelques pôles urbains, où sont concentrés la majorité des écrivains publics actuellement en exercice. Un de mes axes de développement pourrait être de favoriser et d’établir une permanence d’écrivain public, via le concours et en alternance avec les professionnels du secteur, dans les villages de la campagne environnante, où ce service est inexistant. J’envisage également d’associer certains étudiants de ma promotion qui s’intéressent à cette manière d’exercer notre rôle d’intervenant social et d’assistant en démarches administratives et en écritures privées. Les services que je compte proposer comprennent bien évidemment la rédaction de tout type de courriers à l’adresse des particuliers, si possible dans le cadre de permanences publiques en ce qui concerne les demandes à caractère social, mais également des forfaits en direction des associations et des petites et moyennes entreprises qui souhaitent compléter leur communication en créant un bulletin ou un site web. Enfin, je souhaite développer fortement les services en ligne et l’assistance à distance, en utilisant à plein les possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication, pour toucher un public étranger ou éloigné géographiquement. La licence d’écrivain public serait à cet effet un atout supplémentaire.
  • 19. 19 Annexes 1. Compte rendu du CA d'Énergies Citoyennes, jeudi 7 décembre 2006 Page 20 2. Recours gracieux de M. Y.C. à la Préfecture d’Eure-et-Loir, 10 mai 2007 Page 24 3. Ancienne et nouvelle versions du site de Plume et Buvard Page 25
  • 20. 20 Compte rendu du conseil d'administration d'Énergies Citoyennes JEUDI 7 DÉCEMBRE 2006 Le conseil d’administration s’est tenu à la Maison pour tous Saint-Brice, à Chartres le 7 décem- bre 2006 de 20h00 à 0h00 Présents : Claude Joly, Dominique Meunier, Chantal Vinet, Didier Toupé, Mauricette Girard, Jean-François Martin, Christophe Ancelin. Absent : Nicolas Bourcier I. (II. et III.) Approbation des comptes rendus du conseil d’administration du 12 octo- bre 2006, de l’assemblée générale extraordinaire du 26 octobre 2006, et du conseil d’ad- ministration du 13 novembre 2006. Les comptes rendus des conseils d’administration du 12 octobre et du 13 novembre, ainsi que le compte rendu de l’assemblée générale extraordinaire du 26 octobre 2006 sont approuvés. À l’a- venir tous les comptes rendus doivent être étudiés et amendés pour la réunion suivante en vue de leur approbation. Les remarques doivent parvenir au secrétaire par écrit. IV. Composition du bureau et du conseil d’administration au 7 décembre 2006 1. Sont démissionnaires du conseil d’administration : Marie-France Woisard au 10 mai 2006, Philip Lafeuil et Dominique Chéron au 14 octobre 2006, Françoise Delabre au 26 octobre 2006. 2. Sont membres du conseil d’administration Dominique Meunier, Jean-François Martin, Christophe Ancelin, Chantal Vinet, Mauricette Girad, Didier Toupé, Nicolas Bourcier, Claude Joly.
  • 21. 21 3. Le bureau se compose comme suit : o Dominique Meunier, présidente o Jean-François Martin, trésorier o Christophe Ancelin, secrétaire V. Domiciliation et siège social de l’association. L'association n'a pas de local et elle était jusqu'à présent domiciliée chez Denys Calu, au 52 rue des Petites Filles Dieu, à Chartres. Il est décidé de domicilier l’association à Lucé et de prendre pour cela un abonnement à une boite postale. La Poste faisant obligation à l’association d’être domiciliée sur la commune avant d’ouvrir la boite postale, le siège de l’association est transféré chez Christophe Ancelin, au 134 rue des Castors (appt. 5), 28110 Lucé. VI. Moyens de communication et d’information d’Énergies Citoyennes 1. Listes de diffusion et de discussion : La liste réservée au comité de rédaction n’existe plus. Une liste est réservée aux administrateurs et la deuxième est ouverte aux membres et sympathisants. 2. Sites internet et forums : Le conseil d’administration veut regrouper les différents sites internet et les forums en un lieu unique et souhaite pour cela récupérer les codes de connexions et les informations de configuration des sites sur la plateforme d’héberge- ment Ouvaton. 3. Publications : L’Aiguillon bimensuel n’existe plus. Le conseil d’administration doit récu- pérer L’Aiguillon trimestriel. VII. Fonctionnement interne et règlement intérieur 1. L’association a trois mois pour envoyer en préfecture les changements intervenus au sein du bureau. La personne assumant la charge de la direction des publications est obli- gatoirement le président ou la présidente de l’association.
  • 22. 22 2. Les statuts de l’association doivent être actualisés pour la prochaine assemblée générale. 3. La charte de L’Aiguillon doit être actualisée ; le comité de rédaction qui assurait la fabri- cation du bimensuel s’est dissout, un prochain comité de rédaction devra être constitué après l’élection des membres du conseil d’administration lors de la prochaine assemblée générale. VIII. Finances de l’association : présentation des comptes, moyens de paiement. Rem- boursement des frais engagés et des amendes reçues par des membres au nom de l’as- sociation 1. Le coût du n° 0 de L’Aiguillon bimestriel réalisé par Dimitri est pris en charge financière- ment par Énergies Citoyennes. Le projet n’a pas été présenté à l’ensemble du conseil d’admi- nistration et n’a donc pu obtenir l’adhésion de tous ses membres. 2. L’amende de 270 € reçue par Gérard Leray a été réglée le 19 novembre 2006 par Philip Lafeuil, au nom de l’association. Si ce point ne soulève aucune objection sur le fond, le conseil d’administration rappelle néanmoins qu’il est le seul à pouvoir décider d’engager les finances de l’association. IX. Point sur les différentes manifestations et animations prévues par l’association Sur les points soulevés lors des précédentes réunions et sur les conséquences des démissions successives, un débat s’engage où chacun peut s’exprimer : - Didier se demande si c’est bien la peine de continuer dans de telles conditions. Il rappelle que L’Aiguillon, pour beaucoup de gens, c’était les dessins de Dimitri Keltchewsky et l’édito de Gérard Leray, les deux agissant comme des électrons libres au sein de l’association. Il rap- pelle également qu’il y avait un enthousiasme réel du public pour le journal et qu’au départ tout le monde voulait y écrire et le voir grandir, mais il pense que les membres et les sympa- thisants du début sont partis militer dans d’autres associations. Sur les succès des premiers cafés citoyens, Didier remarque que l’on pouvait trouver des non-membres, mais qu’après un ou deux ans, il y a eu une lassitude des citoyens, une usure.
  • 23. 23 - Mauricette pense que L’Aiguillon a aspiré toutes les énergies d’un côté et que les élues au conseil municipal ont été aspirées par leur tâche, avec le sentiment parfois d’être déléguée à cette tâche. Elle estime avoir été élue pour mettre en place la démocratie participative, travail individuel plus que collectif, et que la seule action qui « a reflété une communauté » avec toute sa diversité a été L’Aiguillon. Elle souhaite faire un bilan de l’action de l’association et relevant ce qui a été positif. - Claude pense qu’il manque des bénévoles et que, si l’Aiguillon est un outil d’Énergies Ci- toyennes, c’est également à l’association de s’en servir et de s’investir dans son journal. Pour l’action des élus d’Énergies Citoyennes, il rappelle, en tant qu’élu municipal à Lucé, la néces- sité de faire des courriers afin de préciser les positions de l’association et pointer les sujets présentés par le conseil municipal. - Jean-François estime comme Mauricette n’avoir pas été soutenu par l’association dans ses représentations. Concernant les cafés politiques, il précise que lorsque les sujets sont moti- vants, ils mobilisent quand même du monde. - Dominique précise qu’elle a eu du mal à s’engager. Après avoir été membre, les désaccords qui sont apparus l’ont amené à s’investir au sein du conseil d’administration. Elle pense que l’association a été rattrapée par les causes qu’elle voulait porter et les personnes qui les dé- fendaient. - Chantal précise qu’un petit groupe de 6 ou 7 personnes se réunit tous les mois pour préparer le conseil municipal de Chartres et que cela fonctionne bien. - J’estime pour ma part que ce sont les conseils municipaux de toute l’agglomération qui de- vraient mobiliser les énergies, ne serait-ce que parce que l’association a des élus. X. Questions diverses - Les questions diverses sont renvoyées à une date ultérieure. Pour l'association, Le secrétaire, Christophe Ancelin
  • 24. 24 M. Y… C... Chez M. D... M... 33 rue de Bruxelles 28110 LUCÉ Monsieur le Préfet d’Eure-et- Loir Préfecture d’Eure-et-Loir Place de la République 28019 CHARTRES CEDEX À Lucé, le 10 mai 2007 Objet : recours gracieux Vos réf. : 280301…. – .../07 Monsieur le Préfet, Vous m’avez notifié, par courrier recommandé en date du 15 avril 2007, l’arrêté pris le 1er mars dernier reje- tant ma demande de titre de séjour. Néanmoins, je vous saurais gré de bien vouloir réexaminer ma situation, au vu des nouveaux éléments dont je vous transmets une copie ce jour. J’ai bien noté l’obligation qui m’est faite de quitter le territoire français mais je suis en mesure de démontrer qu’un retour dans mon pays m’expo- se à un danger certain. Vous trouverez ci-joint ma carte d’adhésion au parti du Rassemblement du Peuple de Guinée, dont les mem- bres, tout comme les étudiants il y a quelques mois, sont aujourd’hui persécutés dans mon pays. Vous trouve- rez également copies d’une convocation (datée du 04 juin 2004) et d’un avis de recherche (daté du 13 juin 2002) me concernant, pour « Trouble à l’Ordre Publique et Manifestation des rues. Pour Parti Politique ». Ne pouvant faire valoir le caractère fallacieux de ce motif dans mon pays, je sollicite l’asile en France afin de pouvoir défendre mes droits. Je compte pour cela reformuler une demande auprès de l’Office français de pro- tection des réfugiés et apatrides. C’est la raison pour laquelle je forme aujourd’hui un recours gracieux auprès de vos services. Je vous remer- cie par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à ma requête ainsi qu’à ma demande d’un titre de séjour provisoire qui me permette de régulariser ma situation auprès de l’administration française. Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, mes salutations respectueuses. Y... C...
  • 25. 25 Le site de Plume et Buvard en février 2007 Le site de Plume et Buvard en mai 2007
  • 26. 26 Remerciements • AUX ENSEIGNANTS ET PERSONNELS DU LYCÉE MAURICE RAVEL DE PARIS (20E) ET DE L’UNIVERSITÉ DE LA SORBONNE NOUVELLE - PARIS 3, POUR LEUR ACCUEIL ET LEUR DISPONIBILITÉ • AUX ÉTUDIANTS DE LA SIXIÈME PROMOTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE D’ÉCRIVAIN PUBLIC POUR CETTE ANNÉE D’ÉCHANGES ET D’ENRICHISSEMENT MUTUELS • AUX STRUCTURES ASSOCIATIVES QUI M’ONT PERMIS D’EXERCER MES COMPÉTENCES ET MES TALENTS ET DONT JE PARTAGE LES VALEURS. Christophe Ancelin