1. Conception d’un essai
Aspects statistiques
Michel Cucherat
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 France
2. But à atteindre
Un effet démontré par un résultat statistiquement significatif
sans inflation du risque alpha
Cela nécessite de prévoir
– Une absence de multiplicité des comparaisons
– Ou une procédure de contrôle du risque alpha lors de comparaisons
multiples
– Un effectif suffisant pour garantir une puissance satisfaisante à l’essai
3. Fluctuations aléatoires
Échantillon 1
48%
Échantillon 2
52%
Obtenir pile à pile ou face
(Probabilité = 50%)
Échantillon 3
50%
Échantillon 4
45%
4. Fluctuations aléatoires
Échantillon 1
9%
Échantillon 2
12%
Même type de patients
(Probabilité d'AVC = 12%)
Échantillon 3
16%
Échantillon 4
26%
5. Conséquences pour la comparaison de 2 échantillons
– les proportions observées dans 2 échantillons peuvent être différentes
– uniquement du fait du hasard
– même si dans ces 2 échantillons la vraie probabilité était la même
les FAE sont susceptibles de fausser les comparaisons
6. Conséquences des fluctuations
Effet du traitement = 0
Vrai risque = 10% Vrai risque = 10%
Groupe T+ Groupe T-
Risque observé = 6% Risque observé = 12%
Différence observée = -6%
7. Problématique des comparaisons
Quand on ignore la réalité,
la différence observée de -6% est-elle ?
– une manifestation des fluctuations aléatoires,
donc due uniquement au hasard
– la traduction d’une réelle différence entre les deux groupes,
donc d’un effet non nul du traitement
Comment départager ces 2 possibilités ?
Solution : test statistique .
8. But des comparaisons
Quel est le but des comparaisons ?
Grp T
Conclure à l'existence Décider d'utiliser le
diff -6% d'une différence nouveau traitement
Grp C
La conclusion doit être conforme à la réalité
mais elle se base uniquement sur l’observé
9. Effets des fluctuations dans une comparaison
Le hasard peut faire apparaître une différence qui n'existe pas
en réalité
Inversement, le hasard peut réduire une différence qui existe
réellement
donc 2 façons de fausser la conclusion
10. Erreur statistique alpha
Conclure à l'existence d'une différence qui n'existe pas en
réalité : faux positif
Échantillon 1
7.5%
Différence
Vrai valeur non réelle
12%
Échantillon 2
15%
11. Erreur statistique bêta
Ne pas conclure à une différence qui existe pourtant en réalité :
faux négatif
Vrai valeur Échantillon 1
12% 15%
Fausse absence
de différence
Vrai valeur Échantillon 2
19% 15%
12. Conclusion
Différence Pas de différence
Différence Erreur bêta
Réalité
Pas de différence Erreur alpha
13. Application à l’essai thérapeutique
Risque alpha : considérer comme efficace un traitement qui ne
l’est pas
Risque bêta : ne pas conclure alors que le traitement est
efficace
Puissance : montrer l’efficacité d’un traitement réellement
efficace
14. Tests statistiques
Outils d'aide à la décision
Principe
– conclure à une différence
– que si le risque de faire une erreur (de première espèce) est faible
Quantification du risque d'erreur alpha
– à partir des données disponibles
(Risque de commettre une erreur alpha = risque alpha)
15. Démarche du test statistique
Calcul de la probabilité p
– p : probabilité que "la différence observée soit due uniquement au
hasard"
p représente le risque de faire une conclusion erronée si l'on
décidait de conclure
p est une quantification du risque alpha
On ne conclut que si ce risque d'erreur est suffisamment petit
16. 5% ?
Un risque de 5% est-il acceptable pour décider de l'utilisation
d'un traitement
Exigence réglementaire de 2 essais significatifs
– alpha de la décision 5%*5%=2.5/1000
18. Exemples
Événements coronariens majeurs (« MACE Major Coronary
Events ») : décès, infarctus, nécessité de revascularisation
Survie sans progression : durée jusqu’au critère composite
décès ou progression de la maladie nécessitant un traitement
(chirurgie)
19. Intérêts
regrouper des équivalents du même phénomène clinique.
mesurer directement le rapport bénéfice/risque
sensibiliser la recherche d'un effet,
20. Interprétation 1
Décès
Ev non mortels
Crit. composite
0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6
Risque relatif
21. Interprétation 2
Décès
Ev non mortels
Crit. composite
0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6
Risque relatif
22. Interprétation 3
Décès
Ev non mortels
Crit. composite
0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6
Risque relatif
23. Exemple Benestent
Angioplasty Stent Relative risk
n=410 n=413 (95%)
Death 1 2
Q-wave myocardial
7 5
infarction
Non Q-wave myocardial
6 10
infarction
Coronary artery bypass
6 6
surgery
Repeat PTCA 56 33
0,67
Composite endpoint 79 53
(0,48;0,92)
28. Analyses intermédiaires
en cours d’essai, avant que tous les patients prévus aient été
recrutés
et/ou avant la fin de la période de suivi initialement prévue
But arrêter prématurément
– pour efficacité
– pour toxicité
– pour futilité
29. Ajustement du seuil de signification
Méthode de Bonferroni
– Pour k comparaisons, le seuil ajusté est : saj
– Pour k=3, saj = 5% / 3 = 1.67%
k
– Quand est petit,
k
1 1 k
k
1 1 k
– Donc pour conserver un risque alpha global de 5% :
k 0.05
0.05
k
– Inconvénient : fait l’hypothèse d’une stricte indépendance des variables
testées méthode conservatrice
30. Cas 1
Analyse intermédiaire Analyse
1 2 3 finale
p = 0.10 p = 0.011
3 analyses intermédiaires + 1 analyse finale = 4 comparaisons
s 5% / 4 1.25%
Arrêt prématuré de l’essai
aj
31. Cas 2
Analyse intermédiaire Analyse
1 2 3 finale
p = 0.25 p = 0.08 p = 0.04 p = 0.01
Pas d’arrêt prématuré mais conclusion à l’efficacité
32. Cas 3
Analyse intermédiaire Analyse
1 2 3 finale
p = 0.42 p = 0.28 p = 0.12 p = 0.04
Pas d’arrêt prématuré et résultat non significatif (p=4%>saj)
33. Cas 4
Analyse intermédiaire Analyse
1 2 3 finale
P = 0.89 p = 0.48 p = 0.25 p = 0.10
Résultat non significatif
34. Autres méthodes
Méthode Analyses intermédiaires Analyse
1 2 3 4 finale
Pocock 0.017 0.017 0.017 0.017 0.017
O’Brien et
0.00005 0.004 0.012 0.025 0.04
Flemming
Lan et
0.015 0.016 0.017 0.018 0.019
Demets 1
Lan et
0.00001 0.002 0.011 0.025 0.041
Demets 2
Peto 0.001 0.001 0.001 0.001 0.05
Fonctions de dépenses du risque alpha
35. P ajusté
paj pk
Problème : différents p donnés par les tests
– exemple : 0.01, 0.02, 0.20
Problème de l'intervalle de confiance
37. CARDS
interim analysis when 25%, 50%, and 75% of the total
anticipated primary endpoints had accrued.
The interim analyses used an asymmetric (Peto-Haybittle)
type rule and we prespecified that the board might advise
termination if a significant difference emerged
– in favour of atorvastatin (at p<0·0005 one-sided, p<0·001 twosided
at any analysis) or
– in favour of placebo (at p<0·005, 0·1, and 0·2 one-sided, for the
three interim analyses, respectively).
At the second interim analysis a significant difference was
reported in favour of atorvastatin at p<0·001 (two-sided)
40. Puissance
Aptitude d'une comparaison à mettre en évidence une
différence qui existe réellement
Pour une situation donnée, dépend du nombre de sujets
1-β
β ne se calcule pas comme le p
Conditionnée par le nombre de sujets
Calcul du nombre de sujets +++
41. Conséquences d'une puissance insuffisante
Forte probabilité d'obtenir un résultat négatif (différence non
significative)
– coût
Force de conviction faible des petits essais
– partie visible de l'iceberg
Difficulté d'interprétation d'une différence non significative
42. Calcul a priori du nombre de sujets nécessaires
– pour garantir une puissance élevée (80 - 95%)
Le calcul dépend
– de alpha (5%)
– de la puissance recherchée (90%)
– de la différence à mettre en évidence (vrai effet)
– de la fréquence de l'événement r0 (dans le groupe placebo)
nécessaire de faire des hypothèses sur r0 et le vrai effet
– car inconnu avant de recueillir les observations
43. La démarche est spéculative
– si le vrai effet du traitement est de -7%
– si la fréquence r0 est de 10%
– un nombre de sujets de 578
– donne une puissance de 90%
• l'essai a 90% de chance de mettre en évidence cet effet
Mais si en réalité
– le vrai effet est plus petit
– ou r0 < 10%
– la probabilité d'obtenir un résultat significatif est < 90%
44. Influence du nombre de sujets
La signification statistique et la valeur de p
– dépend du nombre de sujets (observations) n
p1=7% p0=13%
– n=100 p = 0.56 (NS)
– n=1000 p = 0.01 (p<0.05)
Visualisation avec les IC
n=100 NS
n=1000 P<0.05
Différence
-6% 0
49. Pertinence clinique
Signification statistique pertinence clinique
Réduction de mortalité de 25% à 12%, p<0.05
– réduction statistiquement significative
– pertinente cliniquement
Réduction de mortalité de 2.3% à 2.1%, p<0.05
– réduction statistiquement significative
– peu pertinente cliniquement
50. Intervalle de confiance
Différence = -6%
IC 95% = [-8%;-4%]
L’intervalle *-8%;-4%] à 95% de chance de contenir la vraie
valeur de la différence
reflète l'incertitude de l'estimation
Il n'est pas possible d'exclure que le vrai effet ne soit que de -
4%
– situation la pire
– efficacité plus faible que les -6% de l'estimation ponctuelle
51. Interprétation des IC
ensemble des valeurs raisonnablement possibles pour la vraie
moyenne
il est raisonnable de parier que la vraie valeur est dans
l'intervalle (prob de 95%)
95% = degré de confiance
il est peu probable (prob 5%)
– que la vraie valeur soit > à bs
– ou que la vraie valeur soit < à bi
– il est donc peu raisonnable de parier que la vraie valeur soit à l'extérieur
de l'IC
52. Relation entre IC et test
-5% [-10%,-2%] P<0.05
-2% [-9%;+2%] NS
Différence
0
58. Exposé de la problématique
25
25
Groupe 1
Groupe 2
20
20
Y
Y
15
15
10
10
5
5
G1 G2 2 4 6 8 10
Groupe Covariable
59. Exposé de la problématique 2
25
25
Groupe 1
Groupe 2
20
20
Y
Y
15
15
10
10
5
5
G1 G2 2 4 6 8 10
Groupe Covariable
60. Ajustement
L'ajustement consiste à corriger un résultat des effets parasites
induits par des covariables influençant aussi le critère de
jugement
Réaliser la recherche de l'effet du traitement en ajustant sur un
autre facteur
61. Intérêts
Augmenter la précision de l'estimation
Supprimer l'effet des facteurs de confusion
66. En pratique
Risque de sur-ajustement en cas de
– ajustement sur les variables déséquilibrées entre les groupes
– choix post hoc
Ajustement
– Sur des variables pronostiques connues
– défini a priori
68. Données de survie
Objectif : montrer que le traitement recul le moment de
survenue du décès (ou de n'importe quel événement)
comparaison des temps moyens de survie
Nécessite de suivre tous les patients jusqu'au décès
– quasiment impossible
A la fin de l'étude, une proportion variable de sujets sont
toujours vivants
69. Durée moyenne de survie
– moyenne des durées de survie de chaque patient de l'échantillon
Exemple
– n = 4 : 6 mois, 2 ans, 3 ans, 10 ans
– moyenne = 3,9 ans
– analyse impossible avant 10 ans !!!
– Moyenne des données partielles est fausse (sous estime)
• Calcul à 3 ans (3 décès / 4) = 1.83 ans
70. Calcul de la fréquence des décès
Durées de suivi variables
Les patients sont suivis + ou - longtemps
Calcul de la fréquence des décès à un temps donné
problématique
– sous estime la mortalité
Solution partielle
– raisonnement en patients années
– sous entend que le nombre de décès est proportionnel au temps
d'observation --> Faux
71. En pratique
– suivi des patients sur une certaine période calendaire
– arrêt du suivi à une date de point
– détermination de l'état (VV ou DCD) à la date de point
– 2 types de données
• patients DCD avant la date de point : durée de survie
• patients toujours vivant à la date de point
Censure du suivi
– patient VV à la date de point
– suivi censuré avant la survenue du décès
72. Référentiel initial des données
Temps calendaire
DC
VV
DC
VV
Calendrier
2001 2002 Date de
point
– les durées de suivi des censurés dépendent du recul (inclusion du
patient - date de point)
73. Temps de survie
Abscisse = temps de survie après inclusion
DC
VV
DC
VV
Temps
t=0
– pour chaque patient : durée de suivie ou de survie à partir de son t = 0
(inclusion)
74. Autre source de censure : les perdus de vue
– patients impossibles à contacter à la date de point
– état à la date de point inconnu
– date de dernières nouvelles (< date de point)
• censure à cette date
75. Les différents types de censures
3 DC
2 DC
1 DC
temps
Période de suivi
Fin du
suivi
76. Courbe de survie
Estimation suivant la méthode de Kaplan Meier
– prise en compte des suivis censurés pour la période de temps où ils sont
informatifs
– le nb de patients pris en compte diminue au cours du temps au fur et à
mesure des censures
78. Courbe en escalier
– la survie ne change que lorsque survient un décès
S(t) Décès
100% Censure
90%
t
79. Précision de l'estimation
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
Intervalle de
confiance à 95%
S urvie S (t)
0 1 2 3 4 5
Tem ps (an)
80.
81. Conséquence des censures
Diminution de la quantité d'information
– une censure est non informative pour la durée de survie
– mais il est partiellement informatif
• (durée de survie au moins égale à x)
– Perte de précision
• la précision diminue au fur et à mesure de l'accumulation des censures
Biais
– Les différents types de censure
• perdus de vue
• censures à la date de point
– ne vont pas avoir les mêmes conséquences sur l'estimation en terme de
biais
82. Essai à durée de suivi fixe
Premier patient
1 an de suivi
Dernier patient
Période d'inclusion 1 an de suivi
temps
83. Essai à date de point
Date de fin
Premier patient
Dernier patient
Période d'inclusion
temps
84. Cas mixte
Date
de fin
Premier patient
Dernier patient
Période d'inclusion
temps
85. Essai à durée de suivi fixe (ou mixte)
Censures sont liées à la
1.0
fin de l'essai
L'étalement des
0.8
Survie S(t)
censures correspond à
0.6
l'étalement des
inclusions
elles ne faussent pas la
0.4
partie de la courbe où il
0.2
n’y a pas de censure
0 5 10 15
Temps (mois)
86. Essai à date de point
Censures
0 .2 0 .4 0 .6 0 .8 1 .0
représentent
l'étalement des
S urvi e S (t)
inclusions
Signification de la
durée moyenne de
suivi ?
0 5 10 15
T e m p s (m o i s )
87.
88. Durée moyenne de suivi
Courbe de survie représentée jusqu'à 12 mois,
– mais seulement 30% des sujets ont été suivis aussi longtemps
Valeur de la l'estimation à 1 mois ?
Il faut :
– la durée de suivi durant laquelle tous les patients ont été suivis
– la durée moyenne ou médiane
– l’estimation de la survie n’est vraiment informative qu’à la médianne de
survie
89. Censures non aléatoires
Correspondent à des
1.0
perdus de vue ou à des
sorties d'essais
0.8
Survie S(t)
Non indépendantes du
0.6
traitement ou de l'état
du patient
0.4
Biais dans l'estimation
de la courbe 0.2
0 5 10 15
Temps (mois)
92. Lecture verticale des courbes de survie
Essai thérapeutique en cancero, nouvelle
100% chimio comparée à chimio standard
50% 51%
Nouvelle chimio
25%
Chimio standard
0%
3 ans
Lecture verticale
– comparaison à un temps donné des taux de survie ou du taux de décès
– idem analyse à un temps de suivi donné
93. Lecture horizontale
100%
50%
Nouvelle chimio
Chimio standard
0%
10 mois 30 mois
Le temps t50 pour lequel la survie est de 50%
= médiane des temps de survie
– 50% des sujets sont DCD, donc ont
une durée de survie < t50
– 50% sont VV, donc ont une durée de survie > t50
Lecture horizontale
– augmentation de la médiane de survie liée au traitement
94. Comparaison de 2 courbes
Test du Logrank
– hypothèse nulle : les 2 courbes sont superposées
– test "globalement" si les 2 courbes sont différentes
– peut être significatif même si la lecture horizontale ou verticale ne l'est
pas
Modèle de Cox
– ajustement multivarié
95.
96.
97. Modèle de Cox
Méthode multivariée d'analyse des données de survie
Permet de faire des ajustements
coefficients
– exp(coeff.) = risque relatif instantané
– facteur multiplicatif de la probabilité de décéder à un instant t
test H0: coeff.=0 (RR instantané = 1)
– le facteur modifie t-il la survie ?
98. Quantification de l'effet traitement
Rapport des risques instantanés
– HR (hazard ratio)
– assimilable à un risque relatif
Estimable avec
– le logrank
– le modèle de Cox
99.
100.
101. The median overall survival was 12.3 months in the paclitaxel–
carboplatin–bevacizumab group, as compared with 10.3
months in the paclitaxel–carboplatin group (hazard ratio for
death, 0.79; 95% CI, 0.67 to 0.92; P = 0.003) (Fig. 2A). Survival
rates were 51% in the paclitaxel–carboplatin–bevacizumab
group, as compared with 44% in the paclitaxel–carboplatin
group, at 1 year and 23%, as compared with 15%, respectively,
at 2 years.
104. Répétition des tests
Plusieurs tests réalisés pour répondre à une même question
– par exemple plusieurs critère de jugement
Conclusion à un effet à partir du moment où il existe au moins
un test significatif
Le risque de la conclusion est bien supérieure à 5%
= Inflation du risque alpha
Rappel, avec un ttt. sans effet,
– sur 100 tests, il y en aura 5 significatifs (en moyenne)
105. Contrôle parfait du risque
1 test Conclusion alpha (5%)
(seuil de 5%)
Test 1
Test 2
Le risque de conclure à tort est
Conclusion > à 5%
Test 3
A partir du moment où au
Test 4 moins 1 test est significatif
106. Comparaisons multiples
Avec un traitement sans efficacité
en faisant 10 tests statistiques (p.e. 10 essais)
nous avons 40% de risque de faire au moins une conclusion (à
tort)
Nb de tests Risque alpha
global
k 5 0.23
global 1 1 10 0.40
20 0.64
50 0.92
107. Inflation risque alpha
Situations d’inflation du risque par répétition des
comparaisons :
– Essai multi-bras (multi doses par exemples)
– Absence de critère principal
– Analyses en sous groupes
– Analyses intermédiaires « non protégées »
– Recherche de l’effet répété dans le temps
109. The significance level used in the pairwise comparisons
between the groups receiving experimental treatment and the
group receiving standard treatment was 0.017 on the basis of
the Bonferroni correction for multiple comparisons,
corresponding to an overall type I error rate of 0.05.
N Engl J Med 2008;358:1663-71.
110. Critère de jugement principal
• Décès de toute cause Critère principal
• Décès cardiovasculaire • Décès de toute cause
• Mort subite Critères secondaires
• Infarctus • Décès cardiovasculaire
• Accident vasculaire cérébraux • Mort subite
• Chirurgie • Infarctus
• Accident vasculaire cérébraux
• Chirurgie Définition a priori
Pas de définition d ’un critère principal
de critère principal
Un seul test statistique
6 tests statistiques
Risque de conclure à Risque de conclure à
tort à l ’efficacité du tort à l ’efficacité du
traitement = 30% traitement = 5%
112. Multiplicité des comparaisons - Exemple
In women, however (Table 2), a positive effect on BMD was observed
at several sites (mostly trabecular bone zones), namely the femoral
neck and the Ward’s triangle in the 60–69 y group, and upper and total
radius in the 70–79 y group.
115. Méthode séquentielle hiérarchique
Permet de faire plusieurs tests Test 1
NS
stop
statistiques
– sans inflation du risque alpha
P<0.05
Une conclusion est possible pour
chaque test effectué NS
Test 2 stop
Pour cela
– les tests sont hiérarchisés a priori
P<0.05
– Ils sont effectués ensuite de manière
séquentielle NS
• Le test suivant n’est autorisé que si le Test 3 stop
précédent a été significatif
• On s’arrête au 1er de la hiérarchie P<0.05
non significative
Les tests peuvent concerner des NS
critères de jugement ou des sous Test 4 stop
groupes
116. Exemple : PLATO
To address the issue of multiple testing, a hierarchical test sequence was planned. The
secondary composite efficacy end points were tested individually, in the order in
which they are listed above, until the first nonsignificant difference was found
between the two treatment groups. Other treatment comparisons were examined in
an exploratory manner.
117. Hiérarchie des critères
Primary endpoint
principal secondary efficacy endpoint = primary
efficacy endpoint in the subgroup of invasive
management
composite of death from any cause, myocardial
Liste critère dans le protocole
infarction, or stroke;
composite of death from vascular causes,
myocardial infarction, stroke, severe recurrent
cardiac ischemia, recurrent cardiac ischemia,
transient ischemic attack, or other arterial
thrombotic events;
myocardial infarction alone;
death from cardiovascular causes alone;
stroke alone;
death from any cause
118. Résultat de la démarche hiérarchique de test
1. Primary endpoint
2. principal secondary efficacy
1 endpoint = primary efficacy endpoint
in the subgroup of invasive
management
3 3. composite of death from any cause,
4 myocardial infarction, or stroke;
4. composite of death from vascular
5 causes, myocardial infarction, stroke,
6 severe recurrent cardiac ischemia,
7 recurrent cardiac ischemia, transient
ischemic attack, or other arterial
thrombotic events;
5. myocardial infarction alone;
6. death from cardiovascular causes
alone;
7. stroke alone;
8. death from any cause
2
120. Ajustement pour les critères secondaires
Essai 1 Essai 2
Infarctus mortels et non mortels p=0.03 p=0.001
infarctus non mortels p=0.05 p=0.010
décès par infarctus p=0.02 p=0.010
décès de toute cause p=0.06 p=0.03
Conclusion essai 1
– pas de démonstration de l'efficacité
Conclusion essai 2
– démonstration de l'efficacité de manière statistiquement significative
(p<0.05)
– sur les 3 premiers critères de jugement
122. On a comparé sur 2 groupes de 120 malades un oxygénateur
cérébral à un placebo.
Le critère d’évaluation principal était évalué par l’échelle
d’appréciation clinique en gériatrie (EACG).
Globalement les résultats ne montraient pas de différence
significative.
Cependant, si l’on éliminait les gens trop anxieux (score
d’Hamilton >18), en ne prenant en compte que les femmes (les
hommes semblent moins répondeurs), la différence devient
hautement significative sur la tranche d’âge 70 à 80 ans, ce qui
montre bien l’activité du produit chez les gens âgés.
123. Analyse en sous-groupes - Essai non concluant
Essai 0.92 NS
1 Age<75 0.92 NS
2 Age>75 0.95 NS
3 Hommes 0.92 NS
4 Femmes 0.99 NS
5 Antécédents d'infarctus 0.87 NS
6 Pas d'antécédents d'infarctus 1.03 NS
7 Prise d'aspirine 0.78 p<0.05
8 Pas d'aspirine 1.09 NS
124. Limites- Multiplicité des tests
1 Age<75 test 1 risque erreur 5%
2 Age>75 test 2 risque erreur 5%
3 Hommes test 3 risque erreur 5%
4 Femmes test 4 risque erreur 5%
5 Antécédents d'infarctus test 5 risque erreur 5%
6 Pas d'ATCD d'infarctus test 6 risque erreur 5%
7 Prise d'aspirine test 7 risque erreur 5%
8 Pas d'aspirine test 8 risque erreur 5%
125. Analyses en sous groupes - Essai concluant
Essai 0.78 p<0.05
1 Age<75 0.65 p<0.01
2 Age>75 0.90 NS
3 Hommes 0.76 p<0.05
4 Femmes 0.78 p<0.05
5 Antécédent d'infarctus 0.97 NS
6 Pas d'antécédent d'infarctus 0.70 p<0.01
7 Diabétique 0.50 p<0.001
8 Non diabétique 0.91 p<0.05
129. Analyses en sous groupes
Résultat de nature exploratoire
– hypothèse non formulée a priori
– aucune conclusion définitive possible
– inflation risque alpha et bêta
130. Sous groupes (suite)
Résultat global négatif
– recherche du sous groupe dans lequel le traitement marche
– comparaisons multiples : inflation du risque alpha
– approche post hoc
• l'hypothèse est testée sur les données qui ont permis de la générer
Résultats global positif
– recherche des patients chez lequel le traitement ne marche pas
– inflation risque bêta
– hypothèse d'absence d'effet
• donc limite de non infériorité
131. Hétérogénéité
Utilisation des sous groupes pour vérifier la stabilité de l'effet
Test d'interaction
– RRsg1<>RRsg2
Aspect cognitif (non décisionnel)
Génération de nouvelles hypothèses
132.
133.
134. Elite 2
Losartan vs
captopril
Insuffisance
cardiaque (NYHA
2-4 et FE<40%)
Bertram Pitt,
Lancet 2000; 355: 1582–87
135. CHARM
candesartan vs placebo on top IEC
insuffisance cardiaque (NYHA 2-4 et FE<40%)
136. Exemple
The objective was to test whether an adequate and well-
balanced intake of antioxidant nutrients reduces the incidence
of cancers and ischemic CVD in a middle-aged general
population.
A total of 13017 French adults (7876 women aged 35-60 years
and 5141 men aged 45-60 years) were included.
Conclusion : After 7.5 years, low-dose antioxidant
supplementation lowered total cancer incidence and all-cause
mortality in men but not in women.
Arch Intern Med. 2004; 164:2335-2342