Ride the Storm: Navigating Through Unstable Periods / Katerina Rudko (Belka G...
EnguerranBorterAutoportraitL1G5ACY2014
1. Autoportrait
Enguerran Borter
Dans le cadre des cours de Carole Brandon (Histoire des Cinémas)
et de Marc Veyrat (Histoire des Arts)
L1 Information-Communication
Groupe 5
IAE Savoie Mont-Blanc
Département Communication-Hypermédia
2013/2014
2. Le concept de mon autoportrait est de mettre en avant des termes que je juge relativement représentatif
de qui je suis, de par l’importance qu’ils prennent dans ma vie. Ici, je fais la distinction entre plusieurs types
de mot : ceux représentant quelque chose de concret, de prosaïque et bien qu’extrêmement important pour
moi, me définissant en surface, comme ce que je donne à voir rapidement à mon sujet (« café », « musique
», « féminisme ») ; ceux représentant davantage un état intérieur, des éléments toujours représentatifs, selon
moi, de qui je suis, mais qui ne sont pas nécessairement ceux qui rejaillissent le plus de moi et donc pas le plus
visible pour autrui (« créativité », « passion », « timidité ») ; enfin, les deux derniers termes que j’utilise dans mon
autoportrait (« insécurités », « espoir ») sont sans doute plus généraux, peut-être un peu plus impersonnels et
bien plus abstraits que les précédents, mais ils ne sont pas moins représentatifs de ma personne et de ce qui
constitue ma base pour progresser.
Ces mots sont mis en avant à travers la forme de liquides (peinture), contenus dans des bocaux, étiquetés avec
chacun des termes. A chacun de ces mots, j’ai choisi d’associer une couleur les représentant symboliquement
(« féminisme » en violet, « passion » en rouge, « espoir » en vert, etc...).
Par la suite, je me présente nu devant une toile blanche, et, par le biais d’un système d’entonnoirs (six entonnoirs,
insérés dans une planche en bois et installés en hauteurs grâce à deux pieds en bois et des équerres), les bocaux
de peinture ont été successivement déversé (dans l’ordre énoncé précédemment) sur moi qui me tenait sous
les entonnoirs (cadrage sur le haut de mon corps et avec la limite supérieure juste en-dessous des entonnoirs,
permettant de voir les flux se déversant sans voir les entonnoirs).
Projet / Description
3. Au début, en me tenant nu devant la toile blanche, je me positionne comme toile moi-même, comme support,
toile au fur et à mesure recouverte de peinture ; mon corps nu et « vierge » au début, symbolise comme
une enveloppe vide, et la peinture, associée aux termes évoqués précédemment, permet de progressivement
dépeindre certains aspects de ma personnalité et de qui je suis, comme un tableau blanc en train d’être peint.
Le choix particulier du montage, à savoir la superposition de trois images à la fois, permet une multiplicité des
points de vue, des instants ; en effet on pourrait percevoir les plans où la peinture recouvre progressivement
mon corps comme la finalité de mon travail, et ainsi les couches d’images supérieures, à savoir les plans sur les
bocaux de peintures posés sur la table, permettant de voir ce que contient chaque pot (concepts), et les plans
sur les entonnoirs dans lesquels sont déversés le contenu des bocaux, représenteraient le travail en amont de
cette finalité, le processus conduisant à un certain aboutissement.
Projet / Explications
4. Références artistiques
Rebecca Horn, Les Amants, 1991
Entonnoirs placés en hauteur et un bras mécanique
relié à un moteur repète le geste d’asperger sur
le mur de la peinture noire (mélange de mercure
et de champagne). Ces giclures balafrent un large
parti du mur.
Pipilotti Rist, You called me Jacky, 1990
Chante en playback sur la chanson « Jacky and Edna »
de Kevin Coyne.
Son image est surimprimée sur des images défilant
comme vue depuis la fenêtre d’un train.
5. Hans Namuth, Pollock au travail, 1950
Représentation de Jackson Pollock et de son processus
de création, de travail en amont de l’œuvre finale ;
processus prenant autant de place, si ce n’est plus
que l’œuvre finale même.
Jim Campbell, Ruins Of Light, 1992
Installation interactive avec le public ; 5 colonnes de
5 écrans ; 30 minutes de vidéo et 600 images fixes
qui sont mixées et superposées les unes au-dessus
des autres en temps réel.