2. Objectifs
Passer en revue les tendances
récentes en termes de scolarisation
Analyser de quelle manière la crise a
influencé les choix éducatifs des
ménages
Identifier de possibles actions de
court et moyen terme visant à
atténuer les impacts de la crise sur le
système éducatif
2
3. Sources de données
Source Période
Représent
ativité
Avantages Inconvénients
Statistiques
macro-
économiques
MFB,
INSTAT
2000-11
(annuel)
Nationale Évolutions annuelles Moyennes nationales
Annuaires des
statistiques
scolaires
MEN 2000-11
(annuel)
Nationale Évolutions annuelles Point de vue des
écoles uniquement
Enquêtes
ménages
(EPM)
INSTAT 2005 et
2010
Nationale
et
régionale
(Sur
échantillon
)
Niveau de pauvreté,
consommation, revenus
Point de vue des
ménages
uniquement ; dates
sous-optimales pour
mesurer les effets de
la crise
Enquête Sud à
Amboasary et
Betioky
Banque
mondial
e
2009 et
2012
Amboasary
et Betioky
(Sur
échantillon
)
Association de
variables d’offre et de
demande ; suivi d’un
panel d’enfants,
ménages et écoles ;
données sur les acquis
scolaires et l’abandon
Biais de sélection
(ménages avec
enfants en CP2,
écoles en zones
d’insécurité et
enfants déscolarisés
exclus) 3
5. Evolution des effectifs
Effectifs scolarisés au cycle primaire,
observations depuis 2007 et projections
Les effectifs scolarisés au
primaire stagnent depuis 2009
Le déficit en termes d’enfants
non scolarisés est estimé entre
400 000 et 600 000
4,947
4,783
4,366
3,800
4,000
4,200
4,400
4,600
4,800
5,000
2006/07 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12
Milliersd'élèves
Tendance 2002-08 Tendance 2004-08 Milliers d'élèves
5
6. Taux de scolarisation
Le taux moyen de scolarisation
pour les enfants de 6 à 10 ans a
baissé de 80% à 75% entre 2005
et 2010.
Les garçons ont été plus touchés
par cette baisse que les filles.
A Amboasary et Betioky, les
taux de scolarisation ont chuté
plus de 10 points de
pourcentage pour les enfants de
6 à 8 ans et 12 à 15 ans
79.6
86
78
79.1
80.1
85
87
77.7
78.4
75
83.7
73.1
73.7
76.2
82.3
85.1
71.7
74.4
National
Urbain
Rural
Garçons
Filles
Garçons
urbains
Filles
urbaines
Garçons
ruraux
Filles
rurales
2005 2010
6
Taux de scolarisation des enfants de 6 à 10 ans
7. Abandon scolaire
Le nombre d’enfants
abandonnant le CM2 est passé
de 469 000 en 2008 à 724 000
en 2011, soit 255 000 de plus
Sur 100 enfants qui commencent
le primaire, moins de la moitié
atteint actuellement le
CM2, contre 63 en 2007/08
Les écarts entre les régions se
sont creusés depuis 2009, et
particulièrement pour
Anosy, Androy, Atsimo
Andrefana, Boeny, Melaky
7
8. Indicateurs de qualité
Enseignants
Résultats d’apprentissage
Le nombre d’enseignants
fonctionnaires a rapidement
chuté au cours des dernières
années atteignant 33% en
2010/11.
La proportion des enseignants
formés a également chuté
L’ensemble des résultats
d’apprentissage se sont
détériorés, dans le prolongement de
la tendance démarrée il y a 10 ans.
8
9. Quels sont les facteurs qui ont un effet sur les indicateurs
primaires dans une crise ?
13. Revenus des ménages
Baisse du PIB par habitant de 4,6% depuis 2008
Le taux de pauvreté est passé de 67% en 2005 à 76% en 2010
Hausse des transferts remboursables (+ 6 fois) entre 2005 et 2010
Baisse des crédits aux ménages dans le Sud (37% en 2009 contre 26% en 2011)
67.7
83.7
41.9
76.5
94.5
54.4
0
20
40
60
80
100
120
Moyenne
nationale
Région
la plus pauvre
Région
la moins
pauvre
2005 2010
49.7
37.3
15.2
31.1
21.0
22.5
6.4
6.47.7
2012 2009
Plus de 61
De 31 à 60
De 10 à 30
Moins de 10
Aucun
Distribution des ménages, par nombre de
têtes de zébus possédés 2009-12
Taux de pauvreté, 2005-10
13
14. Retour sur investissement
La qualité peut être mesurée au travers
des facteurs suivants:
les ratio d’élèves par classe et par
enseignants qui se sont améliorés
depuis la crise
Le niveau de formation des
enseignants, la disponibilité de
manuels scolaires et le nombre
d’heures d’enseignement qui ont plutôt
empiré depuis 2008
Les acquis scolaires qui ont largement
poursuivi leur tendance à la baisse
La qualité de l’éducation influence la perception du retour sur
investissement par les ménages.
14
15. Coût d’opportunité
Entre 2005 et 2010, les enfants ont
moins d’activités économiques, mais
sont plus souvent obligés de
cumuler l’école et les tâches
domestiques.
15
Le coût d’opportunité représente la
valeur du travail de l’enfant auquel
le un ménage renonce en l’envoyant
à l’école
La contraction des revenus des
ménages a pu entrainer une
augmentation du coût d’opportunité
du fait d’un besoin accru des
revenus potentiellement généré par
les enfants.
Néanmoins, les répercussions de la
crise économique en termes de
salaire ont pu faire baisser le coût
d’opportunité.
L’écart de salaire entre ouvriers
qualifiés et non qualifiés semble
avoir été réduit depuis la crise
16. Quels sont les principaux déterminants de la
détérioration des indicateurs éducatifs ?
17. Les problèmes financiers sont au cœur de la
détérioration des indicateurs scolaires
0 5 10 15 20 25
Travail/Besoin de main d'oeuvre familiale
Problèmes financiers
Enfant en difficulté à l'école
Enfant malade
Niveau d'étude atteint suffisant
Migration
Autres raisons
Pas d'enseignant
Enfant ne veut pas
Ecole trop éloignée
Connaissances reçues inutiles
Financie
rAutresQualité
17
Raisons évoquées par les ménages pour expliquer
l’abandon (CP1 et CE), moyenne 2010-12
18. L’augmentation des coûts et la baisse des revenus semblent
en particulier déterminants dans les décisions des ménages
En 2010, 26% des ménages citent les
problèmes financiers comme principale
raison de l’abandon scolaire (contre 19%
en 2005) ; 26% citent cette même raison
pour la non-scolarisation (contre 24% en
2005)
L’existence de cotisations FRAM en 2009
tend également à augmenter la
probabilité d’abandon entre 2009 et
2012
L’importance du facteur financier se
perçoit aussi à travers la détérioration
plus importante de la scolarisation pour
les ménages les plus pauvres
L’abandon est plus souvent justifié par le
travail et le besoin de main d’oeuvre
familiale selon les résultats de l’enquête
Sud (16% en 2010, 26% en 2011 et 19%
en 2012)
18
20. Revue des méchanismes existants
Méchanismes existants Principes d’actions
Champ d’intervention
généralement limité
Absence d’évaluation
systématique et rigoureuse sur
l’impact des interventions
Peu d’informations fiables sur
les couts de mise en œuvre
Généralement non ciblées, ou
ciblage approximatif
Prendre en compte les capacités
limitées
A court terme, privilégier les
activités dont l’impact est rapide
Mettre en place des
interventions innovantes sur une
base pilote
Introduire des mécanismes de
suivi-évaluation robustes, y
compris évaluation d’impact
Renforcer la coordination
20
21. Quelles interventions dans le court et moyen terme?
• Caisse école : gratuité des frais de base de l’enseignement primaire pour tous
• Fonds catalytiques locaux : un supplément ciblé pour les zones défavorisées
• Financement des enseignants : éliminer les cotisations FRAM
Actions de court terme
• Transfert conditionnel aux ménages : une incitation en milieu rural
• Bons éducatifs : une incitation en milieu urbain
Actions de court terme sur base pilote
• Révision de la politique enseignante, y compris du recrutement, de la
formation et du déploiement des enseignements
• Amélioration de la gouvernance du secteur, au niveau central, local, y compris
grâce au renforcement de la transparence et de la redevabilité
Actions de moyen terme
21
Contexte politique Crise politque et économique depuis 2009Croissance et pauvretéCroissance du PIB négative en 2009, faible depuis.La proportion des pauvres a augmenté de plus de 10 points de pourcentage entre 2008 et 2013.La population vivant en dessous de 2 dollar par jour est estimée à 92% de la population en 2013.