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RAPPORT DE STAGE
Cette méthode de base vise à fixer les lignes directrices de la rédaction et
du contenu du rapport de stage.
Il est non moins évident qu’il convient de la compléter avec les demandes
spécifiques du directeur de stage (le maître de stage étant quant à lui la personne
sous la direction de laquelle le stage est effectué en milieu professionnel).
I – Les remarques formelles
Ce sont surtout des remarques de présentation formelle (A) ainsi que de
composition du rapport (B).
A) Les remarques de présentation formelle
- le nombre de pages peut varier mais il importe de souligner que l’esprit
de synthèse est toujours préféré au délayage, au-delà du fait que le rapport de
stage est un parmi un certain nombre que le correcteur a à lire à une même
période donnée de l’année universitaire. Par suite, il est souvent conseillé de ne
pas dépasser une quarantaine de pages. N’oubliez pas que tout dire est la
science des ânes, dire ce qui est à propos, apporter un regard neuf sur une
matière ou un domaine d’activités, voilà ce qui intéresse le correcteur.
- le caractère, l’interligne et la marge : en principe, le caractère est 12, la
marge est celle « imposée classiquement » par le traitement word (avec un
retrait de 1 cm à droite et de 2,5 cm à gauche) mais l’intervalle doit être à 1,5.
Ce dernier point est important. En effet, les mêmes causes entraînant les mêmes
effets : il est utile de relever, au risque de se répéter, que, lorsqu’un correcteur a
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à lire un rapport (ou un mémoire), il en a en général à lire plusieurs autres ; dès
lors, il faut lui alléger la lecture avec une présentation aérée. Ce conseil vaut
d’ailleurs aussi pour les copies d’examen ou de concours administratifs.
- la présentation proprement dite : elle doit être propre : il vaut mieux
réimprimer une page que d’en « badigeonner une avec du « correcteur » blanc et
réécrire dessus manuellement ». En effet, aujourd’hui, le correct maniement de
l’informatique est considéré comme un acquis. Il peut être tout aussi agréable
pour le correcteur de voir les intitulés des parties et sous-parties marquées par le
saut d’une ligne au-dessus et en dessous.
Ces petites attentions vont considérablement, et parfois sans même que le
correcteur ne s’en rende compte, améliorer sa lecture. Il vaut mieux que ce
dernier ne soit pas systématiquement arrêter dans celle-ci par des scories
formelles. Vous perdrez nécessairement des points avec une présentation viciée
parce que cela, d’une part, va agacer le correcteur, et d’autre part, va par voie de
conséquence l’amener à être moins attentif à votre raisonnement et à vos
développements. Même le meilleur et le scRupuleux des correcteurs est
inconsciemment victime d’une présentation critiquable et négligée.
- l’orthographe et le style : ce qui vient d’être dit ci-dessus s’applique
avec force aux scories orthographiques et stylistiques. Elles sont à éviter
absolument dès l’entrée dans l’enseignement supérieur.
D’ailleurs, que ce soit à la fin d’un examen écrit ou dans le cadre de la
remise d’un rapport de stage (ou d’un mémoire), se relire est d’une évidence
telle qu’un document écrit remis avec un grand nombre de ces scories pourrait
être interprété comme un signe sinon d’insolence, du moins de légèreté ; ce qui
augure mal de l’état d’esprit du futur professionnel, auteur du rapport de stage.
Là encore, et peut être inconsciemment, le correcteur pourrait dans sa notation
être défavorablement influencé par de telles fautes.
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B) La composition du rapport
- le plan simple et le plan détaillé : le plan, qui doit avoir été validé avant
remise du rapport ou du mémoire par le directeur, doit figurer de manière
elliptique (avec seulement les parties et les sous-parties) au début du document
écrit ainsi qu’à la fin mais de manière plus détaillée. Dans les deux cas, il peut
tenir sur une page voire deux, mais seulement pour le second.
Il doit toujours être assorti d’une pagination.
- la bibliographie : elle doit figurer en fin de document, sachant que si
elle est obligatoire pour un mémoire, elle ne l’est pas nécessairement pour un
rapport de stage.
Elle ne doit, qui plus est, ne comporter que ce qui a été utilisé pour rédiger
le document écrit ; le correcteur n’est pas plus bête, ni intelligent que vous (on
peut espérer qu’il soit tout de même un peu plus intelligent que vous, non par
condescendance, mais du fait de son expérience et pour que vous soyez dirigé au
mieux !) ; par suite, il connaît, en principe, les ouvrages de base de la matière, ne
les évoquez donc que si et seulement si, ils vous ont été utiles.
Quant à la présentation de la bibliographie, il vaut mieux demander au
correcteur ; chacun a ses exigences sur ce point. Toutefois, une chose est claire :
à partir du moment où vous avez des règles de présentation bibliographiques
voire jurisprudentielles intangibles, tenez-vous y scrupuleusement. En effet,
autant l’oeil du correcteur va supporter une présentation bibliographique
différente de ses habitudes, autant il ne supportera pas, même inconsciemment là
encore, des références bibliographiques de présentation formelle anarchique.
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- les annexes : il ne faut pas qu’elles soient très volumineuses, en
principe, mais, ici, cela dépend grandement de chaque sujet ; il convient donc
d’évoquer cette question avec son correcteur.
II – Les remarques de fond
Un rapport de stage n’est pas un mémoire (A) ; c’est un document
pratique qui répond toutefois à des règles propres qu’il convient de respecter
absolument (B).
A) La différence entre le rapport de stage est le mémoire.
Le rapport de stage est destiné à exposer la bonne compréhension par un
étudiant 1 d’un milieu professionnel dans lequel il a été immergé durant au
moins 12 semaines, d’une part et d’autre part, les tâches qu’il a accompli à cette
occasion afin de démontrer au correcteur son aptitude à entrer dans un milieu
professionnel.
Alors qu’un mémoire est, sur le plan de la recherche, un document
permettant à un étudiant, par rapport à un sujet spécialisé, de prouver aux
correcteur sa capacité à mener une réflexion d’une certain ampleur le disposant à
un travail doctoral, et surtout à manier les concepts essentiels de la matière
afférents à son sujet et à conduire une réflexion personnelle voire novatrice sur
ce sujet.
Les optiques sont donc complètement différentes, même si dans les deux
cas : la réflexion et les acquis intellectuels et formels de l’étudiant sont sollicités.
1 Le mot « étudiant » est entendu de manière asexuée, au nom de l’égalité homme-femme naturellement
défendue par l’auteur de ses lignes !
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De plus, alors que le rapport de stage porte sur un sujet actuel, mouvant,
fluctuant, le mémoire peut, quant à lui, porter sur un sujet historique (totalement
ou partiellement) et théorique (donc, en général plus statique) ; et d’ailleurs
même si le mémoire porte sur un sujet d’actualité, la différence entre le rapport
de stage et le mémoire apparaît avec force, parce que, dans une telle hypothèse,
le second doit offrir une vision plus théorisée, conceptualisée d’un tel sujet.
B) Le contenu matériel du rapport de stage
Classiquement, le rapport de stage se décompose en deux parties.
Tout d’abord, dans la première partie, il doit présenter la structure dans
laquelle il effectue son stage, et ce, en deux temps.
En premier lieu, de manière « macroscopique », puisqu’il doit présenter
cette institution au regard éventuellement de son statut juridique, économique,
etc … ; il doit aussi, à cette occasion, expliquer de manière claire et détaillée le
domaine d’activités de l’organisme, lieu de stage.
En second lieu, et cette fois-ci, de façon plus « microscopique », il détaille
le service dans lequel il a travaillé mais de manière non moins précise. Ainsi,
doit-il exposer la hiérarchie de ce service, les personnes le composant, les tâches
dévolues à chacun. Il peut pour ce faire agrémenter son rapport de schémas,
d’organigrammes voire de photographies.
Ensuite, dans la seconde partie, il doit expliquer de manière non moins
détaillée et précise les tâches qui lui ont été confiées.
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Ainsi, doit-il, par exemple, exposer les dossiers qu’il a eu à connaître
(dans les limites toutefois de la confidentialité imposée par le maître de stage),
identifier les problèmes qui se sont posés à lui, présenter la manière dont il les a
résolus en expliquant sa démarche de réflexion, les outils utilisés, les résultats
obtenus et les conséquences éventuelles de son action (si tant est qu’il ait eu le
temps de s’en rendre compte ; en effet, certains actions s’inscrivent dans un
temps assez long et le stage ne permet parfois que de participer momentanément
à une opération, dont l’étudiant ne connaîtra les effets que postérieurement à la
rédaction du rapport).
L’intérêt de cette partie est d’expliquer au correcteur sa démarche
professionnalisante au cours du stage voire ses aptitudes professionnelles, si tant
est que le correcteur soit toujours le plus à même de juger de cela.
Lille, le 18 août 2005,
Stéphane Guérard
Co-responsable M2 SPAP